Jardin d'Asie 2/2

- Par l'auteur HDS Pessac -
Récit érotique écrit par Pessac [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Jardin d'Asie 2/2 Histoire érotique Publiée sur HDS le 21-08-2025 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Jardin d'Asie 2/2
Des menaces pèsent sur Jean-Mich et accessoirement Wulan. Amélie et Bérénice, les deux amantes policières, ont néanmoins quelques idées sur l'identité du vilain pas beau...

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Dans l’appartement de Bérénice, c’est réunion au sommet.

Amélie a prétexté un petit rendez-vous en tête à... tête( ?) avec sa très chère amie Bérénice : ainsi, Tonin ne s’inquiétera de rien...

(Oh, il a tout de même fait la gueule à cette annonce : la gueuse ne lui avait-elle pas promis de sortir le grand jeu ce soir ? C’est raté la fête à neu-nœud ! Quoique, la garce lui a promis de rentrer avant neuf heures trente...)

Conseil de guerre donc chez Béré. Delmotte est de la partie.

— On est d’accord mesdames, la tentative de casse est plus que louche !
— Je dirais même plus mon doudou, répond Bérénice, plus que louche !
— Bon, quand vous aurez fini de jouer à Dupond-Dupont, on pourra réfléchir utilement, s’impatiente Amélie. On récapitule ?

C’est Quentin Delmotte qui se lance.

— Cela faisait à peine trois jours que les scellés avaient déménagé dans cette partie reculée du commissariat. Or, les braqueurs sont venus direct au bon endroit.
— Direct ! Vu son positionnement à l’écart, le chemin était plus simple, moins de risque de croiser quiconque, explique Bérénice.
— Oui, mais à condition d’être au courant du déménagement. Et pourquoi tant de précipitation, s’interroge Quentin.

Amélie expose sa théorie :

— On ne sait pas ce que ces types étaient venu chercher, ça peut être n’importe quoi ! Mais il y a tout de même de fortes probabilités pour que ce soient les quelques trente-cinq kilos d’héroïne stockées-là qui les intéressaient. Or, il y avait urgence : la dope devait partir au crématoire sous deux jours. Et donc, on revient alors à notre idée de base : seuls des gens de l’intérieur pouvaient être au courant et du déménagement, et surtout de la crémation de la drogue. Donc...
— Tu as raison Amélie. Et si on reste sur cette hypothèse, ça restreint le champ des possibles, admet Quentin.

Bérénice continue le raisonnement :

— Pour le déménagement, tout le monde était au courant à l’Usine. Mais pour ce qui est de la destruction de la dope, j’imagine que le nombre d’informés devait être réduit.
— Ben moi par exemple, bien que faisant fonction en l’absence d’Antonin, on ne m’en avait rien dit et c’est normal, notre service n’était pas concerné. Alors qui était au courant ? Le Divisionnaire Bertignoux, le patron des stups Péquisac évidemment, Bordieux de la Scientifique peut-être et encore, j’n’y crois qu’à moitié. Et qui d’autres ?
— Boissard, s’exclame Bérénice.
— Oui, Boissard, dont le service avait collaboré avec les Stups dans cette affaire, approuve Amélie, satisfaite. Lui me parait être un bon candidat. D’autant que cela expliquerait que l’enquête sur cette tentative de braquage des scellés piétine. Mais bon ! La liste peut être étendue aux secrétaires de ces messieurs, éventuellement aux bras droits des chefs de service, aux personnels réquisitionnés pour le transfert de la drogue jusqu’au crématoire de Sancy. Et sans doute à d’autres petites mains... Mais bon, il faut bien commencer par le commencement. Je pense que vous serez d’accord si je vous dis que j’écarte d’emblée le Divisionnaire...

Ses deux interlocuteurs opinent du chef.

— Bien, je m’occupe de Bordieux, Béré, tu te charges de Boissard, Quentin, tu files Péquisac.

Devant l’air gêné de Quentin, les deux femmes échangent un petit sourire entendu.

— C’est que... Péquisac... Je le connais bien, on est... potes, on se voit souvent et franchement je réponds de lui.
— Vraiment, tu le connais bien ? Très bien ? Jusqu’où très bien, susurre l’eurasienne. Pro-fon-dé-ment ?

Delmotte rougit, se tortille sur sa chaise.

— C’est bon Quentin, lâche Amélie, on sait !
— Vous savez... ?
— Que vous êtes ensemble, tous les deux ? Chevaliers de la rosette ? Que vous en êtes ! Oui, on sait et on vous souhaite bon vent. Tous nos vœux. Éclatez-vous ... comme Béré et moi, on s’éclate à l’occasion...
— Ah parce que vous deux, vous...
— On se suce la praline de temps en temps, petites parenthèses dans nos relations hétéros.

Quentin tombe des nues ! Jamais il n’aurait imaginé cela. De la part d’Amélie en tous cas. Parce que bon, pour ce qui est de cette dévergondée de Bérénice, everything is possibeul !

— Bon, d’accord, c’est entendu, on laisse tomber Péquisac, admet Amélie.
— Ben oui, comme il lui colle au cul, ne peut s’empêcher d’ajouter Bérénice qui se fait immédiatement pardonner en glissant un tendre poutou sur le front du garçon.
— Quentin, tu te charges du bras droit et autres proches de Boissard. Pour tout le monde, filoches discrètes, examen des comptes bancaires, train de vie, underground... Mais bon, botus et moule cousue, officiellement, on enquête sur un malfrat et sa bande.

Quentin recule sa chaise et s’apprête à se lever.

— Ok, ça va pour moi ! Pigé ! Maintenant, si on a fini, je vais vous laisser. Vous avez peut-être des projets toutes les deux...
— Projets genre... se brouter le gazon, s’allonger le berlingot, aller boire la tasse au café des deux colonnes ? Non mais, qu’est-ce que tu vas imaginer, rétorque, faussement indignée l’insupportable Béré qui glisse néanmoins sa main dans le décolleté d’Amélie et fait surgir un petit nichon effronté !
— Cachez ce sein que je ne saurais voir, déclame, rigolard, Delmotte en partant.

Le pull de Bérénice ne tarde guère à voler dans la pièce, la garce se titille les tétons qui évidemment pointent. Comme elle s’approche de son amie avec l’intention précise de lui fourrer un de ses guignolets dans la bouche, un téléphone sonne.

— S’cuse chérie, attends une seconde.

Amélie regarde l’écran du phone : numéro inconnu, appel de démarcheur ? Elle décroche :

— ... Oh ! Monsieur Demongeot lui-même ! Que me veut l’honneur de votre appel ?

Claris Demongeot a été son prof à l’école de police et Amélie a gardé de lui un excellent souvenir.

— Ah oui ! ... Non ? ... Intéressant ! ... Où ça ? ... ...Demain matin, huit heures trente ? ... Seule ?... Euh non pas seule...avec mon adjointe ... Oui, je suis sûre d’elle, à deux mille pour cent ... ... Ok, au plaisir de vous revoir cher professeur !

S’adressant à sa subordonné, la commandante explique :

— Nous avons un rencart demain matin, rencart qui devrait nous apporter des éléments nouveaux sur l’affaire du jeune couple. Mais bon, je ne vais pas épiloguer là-dessus, je vois bien que tu as d’autres idées en tête. Et à ce propos, je voudrais revenir sur un point que tu as soulevé un peu plus tôt dans la journée.
— Ah oui, quoi donc, demande Bérénice qui est en train d’enlever son futal.
— Tes projets avec Clara et...
— Matthieu. Oui, et alors ?
— Ben, je me disais qu’avant de plonger dans une partie à six, ce serait peut-être mieux de...
— De se faire un quatuor ? Deux flutes, deux ocarinas ? Voilà une idée qu’elle me plait. Comme ça je saurais, enfin, à quoi m’en tenir au sujet de ton Tonin. Tu penses qu’il serait d’accord ?
— Mmm, dans la mesure où il a déjà vaguement envisagé la chose...
— Ah oui ! Comment ça ?
— Ben, t’imagines bien que nous avons évoqué lui et moi les petits jeux auxquels nous nous livrons toi et moi ! Et tu sais comment sont les bonshommes : rien de mieux pour les exciter que deux nanas qui se lèchent mutuellement la quetsch. Il a laissé entendre qu’il s’immiscerait bien entre nous deux. Je lui ai parlé de l’adorable buisson délicat qui couvre ton si rebondi mont-de-vénus.

Un mont-de-vénus que ses doigts parcourent, ébouriffant la délicate feuillée de poils puisque l’asiate, totalement à poil désormais, se presse contre elle.

— De ton p’tit con serré aussi. Mais bon, de tes nichons, il était inutile que j’en parle, tu pointes si naturellement ces bazookas qu’évidemment, il adorerait les palucher : ça le changerait de mes mandarines.
— Génial ! Mais là, on parle bien d’une partie carrée, la présence de Jules ne le gênerait pas ?
— Ce n’est pas l’aspect de la chose qui l’enthousiasme le plus... Quoique, me voir baiser par un autre mec, ça, c’est une chose qui ne lui déplaira pas ! Oh oui, je suis même certaine que ça lui plairait énormément ce petit salaud !
— Parfait ! Tu l’appelles ?
— Qui ? Quoi ? Maintenant ? répond Amélie ahurie.

Bérénice, totale dépravée, se caresse franchement, trois doigts glissés dans son atelier.

— Ben oui, comment ça, ce sera fait ! Et je saurai ce qu’il vaut MON commissaire !

Amélie est un peu paniquée tout à coup !

— Mais qu’est-ce que je lui dis, comment je lui présente...
— Tu l’appelles et tu lui demandes s’il est contre l’idée de se faire une partie boules avec deux nanas hyper chaudes et voraces... Tu verras bien ce qu’il te répond. Qu’est-ce tu risques ?


Ainsi fut fait...

##oOo##

Wulan a noté la présence de l’Audi TT stationnée à trente mètres en face du resto. L’Audi a été remplacée par un break BMW qui a pris sa place, avant de lui la rendre quelques heures plus tard.
Le resto est bel et bien sous surveillance ! Pas question que Jean-Mich mette le nez dehors, elle va se le garder bien chaud. Dans son lit ! C’est quand là qu’il est le plus... intéressant.

Wulan ne se reconnait pas : complètement obsédée ! Elle rattrape ses mois de disette sexuelle à vitesse grand V. Elle prend même des acomptes sur les mois à venir.
Elle est amoureuse ! Complétement toquée de ce p’tit gars, enfin, de ce grand échalas. Elle sourit en pensant au couple qu’ils forment : l’asperge et la cerisette ! Non mais c’est vrai, pour qu’ils puissent s’embrasser, le grand est obligé de se casser en deux ou elle, doit sauter dans ses bras et s’accrocher à ses hanches. Mais bon, une fois à l’horizontal, plus de problèmes, ils... s’emboitent parfaitement ! Profondément !

Il est trop chou son amoureux. Toujours à vouloir la satisfaire de toutes les manières. Il l’expédie dans les étoiles à répétition, quitte à rester sur le trottoir dès lors qu’il a épuisé ses réserves. Et des réserves, il n’en a plus guère avec tout ce qu’elle lui siphonne ! Pauvre loulou !

À côté de ça, il se révèle futé le gars. Trois jours en cuisine, il a réorganisé le travail : désormais, on fait tourner les tâches toutes les vingt minutes, comme ça, personne ne se trouve plus confiné en permanence dans le même boulot répétitif. Parce que tailler des courgettes ou peler des poivrons, c’est pas la même chose ! Et du coup, tout le monde est content !

Ah, sacré doudou ! Décidément, elle l’adore son grand con !

##oOo##

— Bon, ça commence à bien faire ! On va pas attendre cent-sept ans qu’il pointe son nez dehors. Bastien, tu es sûr et certain pour le scooter ?
— Boss, des scoots rouge bordeaux de ce modèle-là, y en un qu’un seul dans toute la ville. C’est celui de la patronne du « Jardin d’Asie ».
— Okay, si t’es sûr de ton coup, on ne tergiverse plus. Demain midi, tu vas bouffer là-bas avec Mylène. Vous arrivez pas trop tôt et surtout vous trainez. Les derniers clients partis, tu préviens, et au moment où tu te casses avec ta belle, nous, on entre, on fouille le resto et on le trouve le minot. On se l’embarque ou au pire, on le descend sur place. Merde, je vais pas rester quinze jours avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Il faut régler le problème ! Fissa !

##oOo##

Jules n’en mène pas large, Tonin pas mieux. Bon, quand il est arrivé, que Bérénice lui a ouvert uniquement revêtue d’une nuisette vaporeuse, ras la craquette et qui ne cachait rien de ses appas, il a bien compris où il mettait les pieds le commissaire. Quant à sa petite femme, juste en slip, assise en grenouille, cuisses écartées sur le canapé, il s’est bien douté qu’elle ne se préparait pas à jouer au scrabble.
Mais les salutations entre les deux hommes ont été quelque peu embarrassées. Jules est sympathique mais aussi coincé qu’il n’est lui-même.

— Vous... enfin, tu veux boire quelque chose ? lui demande Jules.
— Eh ho, les mecs, vous avez vraiment besoin d’un petit remontant avant de passer aux choses... pas sérieuses, demande Bérénice.
— C’est vrai quoi, vous n’allez pas nous laisser prendre froid, rajoute Amélie.

L’eurasienne vient se coller tout contre Tonin, paluche ses seins sous son nez.

« Merde, se dit Antonin, elle en veut, je vais lui en donner ! »

Et le bonhomme se lance à la conquête des Himalaya de la bombe eurasienne.
De son côté, Amélie tend une main secourable à Jules :

— Et si tu passais à genoux mon chéri pour me défriser la chicorée ?

Le presque quadra ne se fait pas prier davantage ! Il écarte un pan du slip et darde une langue gourmande sur les gouttières fameuses de la jeune femme.

Et c’est parti mon kiki ! Dans le quart d’heure suivant, on n’entend plus rien que bruits de baisers, de sucions, rires discrets de femmes chatouillées, ahanements de sabreurs empressés. Empressés et... trop pressés : un tout petit quart d’heure et... l’affaire est dans le sac. Tout au fond du sac...

Ça, les nanas l’avaient prévu : elles se doutaient bien que leurs coquins prendraient l’autoroute en excès de vitesse et sans s’arrêter aux péages ! Moins six points pour chacun et deux filles en carafe sur la bande d’arrêt d’urgence. Car elles sont loin d’avoir eu leur compte dans cette sarabande précipitée. Elles ont vaguement simulé mais personne n’est dupe.

Maintenant que tout le monde est à poil, que les présentations sont faites et bien faites, Bérénice sert à boire : scotch pour les messieurs, sex on the beach pour les dames. On discute, on papote, on se chipote vaguement, des mains s’égarent l’air de pas y toucher et visiblement, les baromètres remontent. Allez, encore un p’tit effort et ce sera bon !

Bérénice s’allonge sur la table du salon, se tirlipotte le pin-pon et lance un SOS. Amélie, toujours prête à secourir les personnes en détresse vient se placer tête-bêche sur sa copine. Toujours prête aussi à donner un coup de main. Un coup de langue en l’occurrence. Et vas-y que je te lèche le sillon, que je te fouille l’échancrure, que je t’écarte les nymphes pour exposer le terrier rose. Ça suce, ça liche, ça se pourlèche les babines, les deux salopes se gouinent avec ferveur et volupté ! C’est qu’elles savent les garces, qu’aucun homme ne résiste au spectacle de deux nanas se grougnoutant le fendu ! De fait sur leurs canapés respectifs, les deux comiques affichent des pointeaux au zénith.

Abandonnant leur spectacle saphique, chacune gonzesse rejoint son galant d’un soir. Bérénice entraine Tonin vers sa chambre. Un peu d’intimité devrait lui permettre de développer ses talents. Amélie rejoint Jules sur son canapé. Chacun chez soi, et les moules seront bien limées !

Désormais, on prend son temps ! Tonin offre un cunni d’anthologie à la mi-viet, Jules papouille en expert la carte du tendre, du cou jusqu’à l’intérieur des cuisses d’Amélie. Tout y passe, les seins léchés, mignotés, enturbannés, le ventre papaouté, le val du dormeur extasié par des doigts agiles, la soute en bagel transpercée par un pouce gourmand et le concierge de la grotte, proprement extirpé de sa gangue, présente sa perle rose.

Bérénice, monstrueuse goinfre, taille une plume irisée à son partenaire, lui polit la colonne, lui gonfle l’andouille. Fouillant dans sa table nuit, elle en extrait un gode pharaonique qu’elle se fourre sans ménagement dans son dédale avant de se retourner, fesses en l’air.

— Défonce-moi mon trou de cul, explose-moi le cratère pentu, encule-moi Tonin, encule-moi fort ! Sans ménagement ni préalable !

Un instant désarçonné, Herr Kommissar s’exécute, plonge son chibre dans l’étoile polder, s’active à la manœuvre. Il sent les vibrations du gode dans la chatte de la salope interlope, ce qui accélère son plaisir. Bérénice hurle pendant toute la séquence, comme si elle était déchirée à chaque pénétration. Tonin y prend d’autant plus de plaisir, sa sauvagerie effrénée exacerbe ses ressentis. Mais il tient bon et Béré qui se chahute le grelot avec force, cède la première. Elle décolle vers le firmament, crie sans retenue encore et encore. Alors, Tonin lâche la purée, ensemence (bien inutilement !) le tréfonds glauque.

Alors que la putain eurasienne s’effondre sur le lit, il tombe sur elle, s’emploie comme il le peut à ne pas l’écraser mais reste connecté un long moment encore tout au fond de l’oignon.

De leur côté, Jules et Amélie se la jouent tendresse et fleur bleue. Lorsque les agaceries de Jules l’ont suffisamment excitée, que sa fleur épanouie réclame qu’on chahute le vase sacré, Amélie passe sur le dos, ceint ses jambes autour des hanches de son amant et sans rien dire, attrape le manche pour le diriger dans son réceptacle brûlant. Le chibre plonge en elle, dévaste l’antichambre, retapisse le cellier. Il se retire pour revenir plus fort, plus loin, jusqu’à buter au fond de la cambuse. Il repart sans cesse, replonge entre les cuisses dans un va-et-vient crescendo. Amélie grimpe à l’échelle, échelon après échelon, à vitesse exponentielle. Elle roule dans les violents ressacs d’un océan déchainé, subit les rouleaux asphyxiant des vagues scélérates, plonge à vingt mille lieues sous les mers, nage avec les ondines du Rhin, les filles de Nérée dans l’Atlantide.

Elle est bien, elle est zen, elle est comblée et repue.

Ceci sous le regard de son homme revenu juste à temps pour assister à sa félicité. Bérénice de retour elle aussi dans le salon se frotte les fesses :

— Pétard, qu’est-ce qu’il m’a mis ton bonhomme ! Il a satellisé sa pine dans mon cul, je ne vais pas pouvoir m’asseoir correct(r)ement pendant trois jours au moins !
— Tais-toi, infernale sodomite, je le connais mon bonhomme, il n’aurait jamais pris ce genre d’initiative de lui-même ! Il n’a donc fait que ce que tu as exigé de lui !
— Oui bon, d’accord, concède la mutine, mais quand même !

Se tournant pour exposer son trou de balle en chou-fleur, elle continue ses jérémiades :

— Mais quand même !

Ce qui fait bien rire ses compagnons !

##oOo##

La Mégane file dans les rues de la ville. Sans giro, sans sirène, Demongeot a demandé de la discrétion.

— Alors comme ça, ce Demangeot a été ton prof ?
— Dem-ON-geot ! Oui, un sacré prof ! Une légende le gars ! Un solitaire bourru qui à lui tout seul a résolu plus d’affaires que tous les commissaires du Quai réunis. Il est à la retraite maintenant mais pas tout à fait inactif.
— Et donc ?
— Ben, quand il me dit qu’il a des infos de première sur l’assassinat de deux jeunes, je ne me pose pas de question : j’accours !

On approche du restaurant, Amélie cherche une place de parking.

— Avec toi : il voulait que je vienne seule mais t’as entendu, j’ai négocié pour qu’il admette ta présence. Je n’allais pas t’abandonner, ma petite futée adorée.
— Au fait, demande Bérénice dont les pensées vagabondent vers d’autres horizons, il en a pensé quoi de notre petite séance d’hier ton homme.
— Béré, tu es désespérante ! C’est franchement pas le moment ! Mais bon, je te le dis pour que tu me foutes la paix : oui, il a adoré ! Tu es une incroyable salope, une putain de première, m’a-t-il dit. Et ce n’est pas moi qui le contredirais. Mais, jetzt geht’s loOos ! Point final ! On arrive !

La voiture est garée à quelques dizaines de mètres du restaurant.

— Amélie, avise discrétos l’Audi garée un peu plus haut. Deux mecs à l’intérieur. À ton avis, ils font quoi les deux pédés ? Ils se l’épluchent ou ils surveillent le gastos ?
— Bien vu Béré. On avisera en ressortant.

Les deux jeunes femmes pénètrent dans le restaurant. Amélie repère immédiatement son ancien prof, debout, au fond, devant un ascenseur style Art Déco. Superbe d’ailleurs ! Un rapide signe de tête en guise de salutation et sans un mot, Demongeot ouvre la grille de l’ascenseur, cède le passage aux donzelles et appuie sur le bouton du deuxième étage.

« Pas causant le pépère » pense Bérénice.

Le silencieux mène le couple d’enquêtrices vers un salon plutôt douillet.

— Je vais chercher les petits. Bougez pas.

Le bonhomme fait trois pas, s’arrête, se retourne :
— Content de te voir Amélie. J’ai suivi ta carrière. Bravo, pour l’affaire Veillefonds ! Tu ne me déçois décidément pas !

Après ce satisfecit, le rondouillard reprend sa route en claudiquant comme un canard.
Il revient quelques instants plus tard, accompagné d’un couple hétéroclite : un grand dadais et une mini-puce.

Laquelle puce scrute Bérénice : la présence de cette enquêtrice eurasienne rassure la jeune femme. Elles ont des choses en commun !

Bérénice aussi détaille la gamine : plus petite qu’elle, des origines sans doute différentes mais un physique proche, surtout côté nibards ! Mêmes obus et même petit cul serré d’ailleurs. Elle est choupette la demi-portion. Tentante ! Carrément !

— Bien, entame Amélie, il parait que vous avez des choses à nous apprendre.

C’est fil de fer qui prend la parole. Jean-Mich se présente et raconte par le menu ce dont il a été témoin.

Amélie et Béré réalisent qu’elles ont imaginé le bon scénario : l’exécution malencontreuse du gars, le décès pas très accidentel de la petite.

— Très bien ! Mais pourquoi tous ces mystères, il suffisait de venir nous raconter ça au commissariat ?

C’est au tour de Miss Bonzaï d’intervenir.

— On est venu !
— Ah oui ? ... mais d’abord, qui êtes-vous ?
— Wulandari Mercier, la copropriétaire du restaurant et... fiancée de Jean-Michel, annonce-t-elle tout sourire en se tournant vers le jeune homme dont elle prend la main.

Lequel jeune homme se tourne vers elle, le regard ensoleillé ! « Fiancée qu’elle a dit ? »

— Donc, on est allé au commissariat mais au dernier moment, on a fait demi-tour.
— Et pourquoi donc, demande Bérénice.

Jean-Mich pose sa main sur le bras de sa compagne et reprend la parole.

— Sur le trottoir, devant la porte, il y avait plusieurs types qui discutaient en buvant leur café ou en fumant. Parmi eux... j’ai reconnu l’assassin des deux jeunes. C’est un flic.

Amélie et Bérénice échange un regard écarquillé mais triomphal : elles avaient vu juste !
Le temps de se remettre de leur émotion, Amélie demande :

— Vous pourriez nous le décrire...
— J’ai mieux que ça !

Le jeune homme tend le rouleau de papier qu’il tient en main. Amélie déroule la feuille : c’est un dessin au fusain, visiblement fixé par un vernis.

— Putain, s’exclame Bérénice, tu ne t’es pas trompée. Moi non plus, se dépêche-t-elle d’ajouter.
— Joli travail, c’est vous qui avez fait ce dessin ? C’est très ressemblant, bravo jeune homme, vous êtes un véritable artiste !

Si Jean-Mich rosit sous le compliment, sa compagne, elle, trépigne de joie et colle une bise sonore sur la joue de son « fiancé ».

— Professeur, l’affaire est totalement éclaircie. Et une deuxième énigme est, selon toute vraisemblance, résolue du coup. Bravo !
— Ma chère amie, je me dois d’avouer que je n’ai strictement rien fait dans cette affaire. Ce sont ces deux-là qu’il faut féliciter !

Les deux en question se savourent du regard, leurs regards se caressent tendrement. Joignant ses mains en prière sur son visage, Amélie demande qu’on lui laisse quelques secondes de réflexion...

— Bon, plusieurs choses. D’abord, en arrivant, nous avons vu...

Wulan lui coupe la parole :

— ... une Audi TT avec deux mecs à l’intérieur. Ils sont là depuis deux jours à surveiller le resto, en alternance avec une BM.
— Bien vu Mam’zelle ! Décidément, vous faites la paire tous les deux !

Et c’est reparti pour de longs regards enamourés des tourtereaux !

— À mon avis, vu notre passage ici, les choses vont s’accélérer. Pour sûr, ils nous ont identifiées, au moins comme flics, et je ne serais pas étonnée qu’ils passent à l’action très vite. Il faut qu’on leur tende un piège. Alors d’abord, on va repartir la lieutenante et moi, nos armes bien visibles, histoire de bien leur valider qu’on est flics. On marchera en faisant la gueule, haussement d’épaules, geste de la main signifiant « on est pas plus avancé ». Ensuite, je voudrais savoir s’il existe une entrée possible par l’arrière du bâtiment.
— Non, absolument aucune ! Mais il y a mieux, explique Wulan. Vous êtes venues du centre-ville ? Oui, alors, vous ferez demi-tour, vous prendrez la première à droite et à droite encore vingt mètres plus loin : vous avez le grand silo à voitures de la ville. Vous allez tout au fond, vous prenez la descente marquée « Privée », vous descendez et vous aurez une porte basculante en face de vous. Vous actionnez la télécommande que je vais vous donner, la porte s’ouvre. C’est notre parking privé. Au fond, ascenseur jusqu’au rez-de-chaussée, vous débouchez dans la salle du resto. Et voilà le travail, ni vu, ni connu, j’t’embrouille !
— Parfait ! Idéal ça ! Ok, on va organiser l’opération. On mettra un couple de chez-nous à une table (Amélie réfléchit au fur et à mesure qu’elle parle), enfin, non, des gendarmes inconnus des flics d’ici.
— Repas offerts par la maison ! Ainsi que pour tous les policiers qui vous accompagneront !
— C’est cool, merci. À mon avis, si un commando déboule, ce sera en fin de service de midi, ou alors, parce que j’imagine que vous fermez les portes dans l’après-midi, à la fin du service du soir. Ce serait génial de boucler ces malfrats en flag ! En espérant que leur chef sera dans le lot...

S’adressant au couple, Amélie est péremptoire :

— Quant à vous deux, on va vous extraire d’ici pour vous mettre en sécurité.
— Niet, répond Wulan, catégorique. Pas question ! On reste ici, dans cet appart ou celui du dessus qui est pour ainsi dire désaffecté. Cela dit, comme l’appartement du premier est celui de ma mère, avant qu’ils aient parcouru les douze pièces...

La commandante comprend qu’il est inutile d’insister. Quand elle a décidé quelque chose la petite, ce n’est pas la peine d’y revenir. Sacré petit bout de femme. Et de toute façon, les affreux n’auront pas le temps de grimper dans les étages si tout se passe bien.

— D’accord, vous restez ici mais vous n’en bougez plus de toute la journée. Comment dit-on « compris » dans votre langue ? Langue qui est ...
— L’indonésien, et compris se dit dipahami je crois.
— Donc, dipaâmi !

##oOo##

De retour à l’Usine, Amélie et Bérénice se précipite dans le bureau du commissaire.

— Patron, y a le feu mais faut qu’on cause. On a retrouvé un témoin du double assassinat. Et on a le portrait du chef de la bande.
— Le portrait-robot ?
— Non, le portrait, tout court ! Look !

Amélie déroule la feuille de papier.

— Boissard !?
— Oui chef, c’est Boissard le tueur. Et sans doute, l’instigateur du casse des scellés.

Ladrime regarde ses deux nénettes avec un petit sourire.
— Ça, ce n’est pas une surprise. Il y a un mois, le Commissaire Divisionnaire m’a demandé d’enquêter sur lui. J’avais réuni un faisceau de présomptions mais pas de preuves irréfutables. Mais donc, vous, les nanas, vous avez résolu l’énigme ! Bravo !
— Oui, mais c’est pas tout, on peut même espérer un flag. Boissard fait surveiller notre indic. Il y a de bonnes chances pour qu’il passe à l’action, histoire de se débarrasser d’un témoin gênant. Je t’explique mon plan ?
— Je suis toutes ouïes !

##oOo##


Dans leur chambrette (de 43 m² !), deux tourtereaux se câlinent. Ils viennent encore de faire l’amour ! Décidément, Wulan est insatiable. Et Jean-Mich est presque sur les genoux, témoin de charge en zone rouge.

— Dis-moi, ma toute belle, tout à l’heure, quand tu m’as présenté comme ton fiancé, c’était pour faire genre ?
Wulan se redresse et vient lui coller un doux baiser.

— Monsieur Treize, il ne s’agit pas de brûler les étapes mais...

La petite se met à genoux sur le lit :

— Monsieur Jean-Michel Treize, acceptez-vous me prendre officiellement pour votre fiancée, unique et chérie ?

Le p’tit gars est aux anges. Il serait debout que ses pieds ne toucheraient plus terre.

— Et vous, Mademoiselle Wulandari... Mercier, c’est ça ? Acceptez-vous de me prendre officiellement pour fiancé, unique et chéri ?
— Non, toi d’abord !

Jean-Mich secoue la tête « Non mais quelle chipie cette gonzesse »

— Oui, je le veux mon amour.
— Moi aussi je le veux ! dit-elle en l’embrassant à pleine bouche.

Holà non ! Le jeunot se dit que, « Bon, c’est reparti pour un tour... Elle va finir par m’épuiser ! » mais la gisquette bondit hors du lit.

— Rhabille-toi, fais-toi beau, ordonne-t-elle

Elle-même, file dans sa penderie, fait défiler les cintres à tout allure, stoppe sa recherche, une fois, deux fois, reprend sa fouille et finit par décrocher une robe vaguement rosée qu’elle presse sur sa poitrine pour en admirer l’effet et la coupe.

— Parfaite !

Ni une ni deux, elle passe la robe sur son corps nu. La robe est courte, très courte certes mais très élégante : cintrée dans le haut, pour faire ressortir sa poitrine, elle s’évase ensuite en corolle, couvrant tout juste son petit cul.

— Tu fais quoi là ?
— Je-m’ha-bille...ça-se-voit-pas, articule-t-elle. Et toi, je t’ai dit de t’habiller aussi. Smart. Tiens, regarde, là, dit-elle en ouvrant un autre pan de sa penderie, y a des vêtements d’un de mes ex. Tu devrais trouver quelque chose qui t’aille.
— M’enfin, ça rime à quoi ? On est confiné ici pour la journée !
— Jean-Michel Treize, je t’ai dit de t’ha-bi-ller, gronde la métisse courroucée. T’as intérêt à te bouger ! Là, moi, je vais me coiffer.

Le jeune homme se dit qu’il vaut mieux obéir, que ça ne coûte rien et lui évitera un éventuel savon. Mais quel cata-ractère cette adorable chipie !

— Comment tu me trouves, demande-t-elle en revenant.

Elle tourne sur elle-même, fait voler les froufrous de sa robe.
— Irrésistible dans cette robe, surtout quand tu fais voler le tissu. On voit ta tirelire toute nue, c’est super exciting !

Wulan s’arrête net, soulève largement sa robe et constate la nudité de son abricot.

— Ouais, bon ça, on s’en fout, c’est pas grave ! Et ne me dis pas que tu t’en plaindras. Maintenant, fais voir comme t’es beau toi !

Jean-Mich tourne lentement sur lui-même.

— T’es beau comme un camion ! Un peu large tout ça et bon, le pantalon, un peu court : porte-le en taille basse et ça ira. Le chemise, tu retrousses les manches. Non, t’es beau comme ça. Même si tout compte fait, entre nous, je te préfère à poil... Mais là, ça ne le ferait pas.

Jean-michel prend des gants pour formuler sa question :

— Ma petite chérie d’amour que j’aime au-delà de tout ce que tu peux imaginer, aurais-tu l’extrême obligeance et la gentillesse de bien vouloir m’expliquer ce qui se passe, s’il te plait-merci d’avance ?
— Présentation officielle ! claironne la Miss Sushis.
— Présentation officielle ?
— Nous sommes fiancés, je vais te présenter officiellement à ma mère et lui annoncer l’heureuse nouvelle !

Impulsive ! Jean-Mich rajoute ce terme à la (longue) liste des qualificatifs qu’il attribue à sa chérie, sans savoir dans quelle colonne le placer : positif ou négatif ? Un peu des deux sans doute !

La mignonne a téléphoné à sa mère pour lui demander de monter. Lorsque Lestari arrive, elle ouvre de grand yeux en découvrant les deux jeunes tout endimanchés. Wulandari se place face à elle, prend la main de Jean-Mich et annonce très cérémonieusement :

— Maman, Jean-Michel et moi avons décidés de nous fiancer.

Lestari éclate de rire.

— Non mais toi, tu m’étonneras toujours. Déjà ? Mais, je vous félicite tous les deux, venez que je vous embrasse !

Tout intimidée, Wulan se tourne vers sa mère :

— Je sais, c’est un peu rapide comme décision mais...
— Wulan, chipie d’amour, laisse-moi te raconter quelque chose. Il y a... trente et un ans, un jeune homme a débarqué dans mon village, Kintamani sur l’ile de Bali. Il a demandé un guide et les villageois l’ont amené chez moi. J’avais vingt ans, j’étais orpheline et je parlais anglais. Lui aussi. Je lui ai fait visiter les environs, nous avons déjeuné ensemble. Le soir, je l’ai invité à dîner à la maison et proposé d’oublier sa tente pour loger plus confortablement chez moi. Le lendemain, contrairement à ce qu’il avait prévu, il n’est pas reparti et m’as demandé de lui servir à nouveau de guide. Même schémas que la veille, déjeuner, diner, il a dormi chez moi, en tout bien tout honneur. Le troisième matin, il a voulu retourner au lac Danau Batur. Là, il m’a entrainé dans un coin isolé et, tout à coup, il m’a embrassé. J’en suis resté tout étourdie. Mais heureuse, si heureuse ! Et... je ne devrais pas le dire mais nous avons fait l’amour toute la matinée. Passionnément. Je m’étais attaché à lui, même si je redoutais déjà le voir disparaître à jamais à la fin du jour. Mais je ne regrettais pas de lui avoir donné mon petit capital, car oui, moi, à vingt ans, j’étais encore vierge... Mais bon, j’étais sans illusion : il allait disparaître de ma vie aussi vite qu’il y était entré, c’était inéluctable !
Lestari marque une pause.

— À midi, après avoir... baisés toute la matinée, nous déjeunions, nus l’un et l’autre. Tout à coup, il s’est levé, m’a obligée à me lever aussi. Il a alors mis un genou à terre et m’a... demandé de devenir sa femme. J’étais ahurie, bouleversée mais si heureuse que... j’ai dit oui ! J’avais compris qu’il était mon âme sœur. Ce beau jeune homme, tu l’auras compris, c’était ton père et nous avons vécu vingt-huit de bonheur sans nuages.

Wulandari a les larmes aux yeux et Jean-Michel est tout aussi ému. C’est qu’il est sensible le bougre !

— Quand je vous ai vu tous les deux, j’ai tout de suite compris : vous êtes des âmes sœurs. Je vous souhaite mes amours autant de bonheur que ce que nous avons vécu ton père et moi mais trois fois plus d’années ensemble.

##oOo##

Le couple de gendarmes a été installé quasiment à l’entrée du restaurant. Ainsi, ils couperont la route de retour du commando, les prendront à revers. La commandante a insisté : sans protection individuelle, ils ne sont pas obligés d’intervenir mais les deux ont souhaité conserver leur arme.
Difficile de qualifier ce couple : vu la différence d’âge de ces deux volontaires, certains les verront comme une mère et son fi-fils à sa môman, d’autres comme une cougar et son gigolo. Tout dépendra de leur attitude pendant le repas...

Delmotte est dans la salle, planqué derrière un paravent fermant une alcôve privée dans laquelle aucun client ne sera admis aujourd’hui. Bertin, autre membre de l’équipe Ladrime, est de l’autre côté. Déguisé en électricien, il traficote dans un tableau électrique, affairé semble-t-il à une réparation d’urgence : un plafonnier sur deux de cette moitié de la salle est effectivement éteint. Le « technicien » est visible depuis la salle bien qu’on ait placé un paravent pour le dissimuler vaguement un minimum aux yeux des clients.

Ladrime, accompagné de Péquisac, le patron des Stups et deux de ses hommes sont à mi-chemin de l’escalier menant au premier étage, planqués derrière le grand panneau Art Déco servant de cache à la machinerie de l’ascenseur.

Deux mastards des Stups, déguisés en cuistots, attendent dans la cuisine. Quant à Amélie et Bérénice, elles sont dans le bureau directorial, à mi-chemin entre la salle et les cuisines et ont leurs regards rivés sur les écrans de surveillance du restaurant. Belle installation soit dit en passant : cinq caméras couvrent pratiquement toute la salle, deux autres, extérieures, donnent vue sur la rue, dans les deux sens. Parfait.

Un peu plus tôt, Amélie a rassemblé le personnel. Elle a exposé les risques de l’opération. Même si elle ne croit pas à une intervention au plus fort du service, cela reste une possibilité. Pour éviter tous risques pour les clients, il a été convenu d’attendre que le plus gros du commando se soit dirigé vers les cuisines où madame Mercier (appelez-moi Lestira, a insisté la mère de Wulandari), les conduira. Le personnel de cuisine, prévenu, aura quitté les lieux pour se réfugier dans le cellier. Amélie a averti chacun des risques et écarté une veuve, mère de trois enfants, sommée de rentrer chez elle. Tous les autres ont choisi de rester.

Le service de midi touche à sa fin, la plupart des clients sont partis, ne restent plus qu’une table de quatre, au fond à gauche, le couple de gendarmes qui marivaudent assez ouvertement et un dernier couple que Bérénice a déjà identifié comme complices des malfrats. C’est précisément eux qui viennent de se lever pour quitter l’établissement.
Ils ont à peine franchi le seuil que, sur les écrans de contrôle, Amélie voit débouler une BMW suivie de sa sœur jumelle. Six hommes cagoulés en sortent et se précipitent dans la salle.

— On ne bouge pas, hurle le chef du commando à l’adresse des serveurs et des clients encore présent. On ne bouge pas et tout ira bien !

Deux hommes restent dans la salle, tiennent en joue les personnes présentes alors que les quatre autres se précipitent vers le fond. Ils tombent nez-à-nez avec Lestari qui arrive de la cuisine et porte un plateau de petits verres d’alcool remplis à ras bord.

— Où est Brandon, demande le chef.
— Bran-Dong, annone Lestari. Pas Bran-Dong ici !
— Jean-Michel Treize !
— Aaah, Yen-Mihel Treizz ! Pal ici, suiyé moi.

Lestari parle le français parfaitement, quasiment sans accent normalement ! Elle joue bien son rôle ! Se retournant, elle conduit, à tous petits pas serrés, les malfrats dans la cuisine où... les quatre hommes se retrouvent face aux deux cuistots des Stups, armés de fusils d’assauts.

— Merde, on se replie, gueule le chef.

Lestari vient d’enflammer les verres d’alcool, se retourne et lance le plateau à la tête du boss. Dans le même temps, elle effectue une surprenante et rapide pirouette et le flingue de l’assaillant vole à l’autre bout de la cuisine ! Blouson et cagoule enflammés, le type braille tout ce qu’il peut, ses trois comparses reculent sagement mais sont arrêtés par Bérénice, Ladrime et un des hommes des Stups. Péquisac et son partenaire ont mis en joue les deux guignols de la salle, également pointés par Delmotte et Bertin. Les deux types reculent lentement mais ils ont oublié le couple de l’entrée. Quand des canons viennent se presser dans leurs nuques, les deux couillons lèvent les bras.
Fin de l’opération !

Dans la cuisine, pour éteindre le feu, Amélie a plaqué un chiffon sur le torse de Boissard : c’est bien lui, en effet, qui ayant enlevé sa cagoule, présente son visage aussi bien empreint d’un mauvais rictus que d’un regard encore stupéfait de la manœuvre de Listari. Laquelle Listari qui est d’ailleurs chaudement félicité par Amélie, les deux faux cuistots hilares et le reste de l’équipe.

— Eh ben, vaut mieux pas vous chercher vous !
— Ce genre de guignols ne m’impressionne pas, répond tranquillement la femme. Moi, y en a fair kalaté, ceintu_e noi_e ! explique-t-elle en riant.

Les assaillants sont tous proprement menottés et embarqués dans un fourgon qui vient d’arriver. À l’exception de Boissard. Dans son talkie, Amélie commande :

— On fait descendre les tourtereaux !

Wulan déboule à fond la caisse au rez-de-chaussée, son fiancé peinant à la suivre. La petite fleur franco-asiatique porte toujours sa robe rosée, Jean-Mich, son costume trop large.
Amélie fait se relever Boissard qu’elle avait mis à genoux précédemment.

— Monsieur Treize, reconnaissez-vous cet homme ?
— Sans aucun doute possible, c’est lui qui a abattu le petit jeune et frappé violement sa compagne avant de la plaquer méchamment contre le mur, avant-hier dans la friche du Paquebot !

Précis le jeune homme ! Les fonctionnaires n’en espéraient pas tant.

— Embarquez-moi cette merde, demande Amélie en poussant rudement son prisonnier vers deux policiers.

Ladrime, Péquisac et autres membres de l’équipe félicitent chaudement Amélie pour la pleine réussite de l’opération qu’elle a menée de main de maître. Listari elle aussi est fêtée comme il se doit ! Bérénice est allée rassurer les quatre clients encore présents, choqués mais heureux du dénouement et elle remercie aussi les deux gendarmes pour leur aide.

— Tout le monde dans la salle, s’écrie Listari en incluant son personnel qui vient de revenir du cellier. On va fêter ça !

En cuisine, on s’active : amuses-bouches, petits plats, verrines et champagne !

Alors que l’assemblée, clients, policiers, gendarmes et personnel arrosent le total succès de l’opé, Listari tout à coup demande le silence :

— Mes amis, j’ai une annonce à faire. Je suis heureuse de vous annoncer que le grand échalas qui est là, monsieur Jean-Michel et ma petite perle Wulandari sont désormais très officiellement... fiancés !

Les félicitations, hourras et vivats fusent, Wulandari amorce une révérence, va pour trousser le devant de sa robe mais se rappelant qu’elle est toujours foufoune à l’air sous sa courte robe, elle avorte la manœuvre et préfère se précipiter sur son galant. Elle lui saute au cou, s’accroche à ses hanches et... Jean-Mich se dépêche de lisser l’arrière de sa robe. Peine (presque) perdue, quelques personnes ont aperçu le lever de lunes...

Bien joli lever de lunes pâles au Jardin d’Asie...

##oOo##

— Je m’absente un moment...

Sans donner plus de précision, Bérénice s’était éclipsée.

Amélie s’est attelée à la rédaction du rapport « circonstancié » (pffouh) de l’arrestation de Boissard and co. Ah, la paperasse : il y a intérêt à ne rien oublier, à n’omettre aucun détail de la procédure, ne faire aucune erreur que les avocats pourraient ensuite exploiter. Là-dessus, tranquille, tout a été fait dans les règles et elle avait le feu vert du proc pour l’opération souricière. Tout ça monté en l’espace d’une heure trente à peine !
Franchement, elle a fait fort, Amélie !

Boissard prétend que le coup de feu tiré dans la tête du gosse était accidentel mais, vrai ou pas, ça n’a pas grande importance : sa poussée rageuse de la petite n’avait rien d’accidentelle, elle, comme en a témoigné Jean-Michel Treize. Le salaud l’a épinglée au mur comme on épingle des papillons dans un sous-verre. C’est ce geste, on peut l’imaginer déjà, qui lui vaudra, d’une, l’inculpation d’homicide volontaire, et de deux, l’hostilité définitive de la totalité des jurés lors de son procès. Surtout quand le légiste révèlera la grossesse de la gamine.

Tout ça parce que les jeunots étaient tombés par hasard sur une cache renfermant cinq kilos d’héroïne, drogue qu’ils avaient juste déplacés avant d’avertir les flics et de prendre la poudre d’escampette ! Des jeunes clean, bien sous tous rapports ! Mais repéré par un des malfrats...

Côté attaque de la salle des scellés, dès qu’on lui a mis le rapport balistique sous le nez, le connard s’est déballonné, pensant que de toute façon, ce n’était qu’une broutille par rapport au reste. Sauf qu’il ne savait que sa balle avait blessé l’homme des scellés. Avoir tiré sur un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions lui vaudra une certaine rallonge... Cumulée ou pas...

Cette rédaction lui a pris du temps et elle en est sortie lessivée. Seize heures cinquante deux !
Amélie jette un coup d’œil autour d’elle : Delmotte et Bertin sont partis, elle leur aidonné quartier libre pour l’après-midi. Mais où donc est passé Bérénice ?

Elle trie quelques paperasses, s’offre un café quand la mignonne refait surface.

— Oh-oh, Miss Viet Kong nous honore de sa présence ! Où étais-tu donc passée ?
— Ben, j’ai ramené Jean-Mich et Wulan chez eux. Enfin Wulan car son fiancé a voulu qu’on le dépose chez Clair de Lune, un institut de massage et relaxation. Le petit monsieur avait envie de se faire papouiller et de se relaxer. À mon avis, le gars avait besoin de souffler un peu. On n’avait pas quitté le parking du commissariat que sa copine était déjà en train de lui caresser le ... ventre on va dire. J’ai surpris une lueur de panique dans ses yeux ! Je crois que la fiancée est très gourmande et l’exténue joyeusement.
— Ah oui, la poupée est du genre saute-au-paf ?
— Holà, pas que !
— C’est-à-dire ? Explique !

Bérénice toise son amie avec un petit air coquin.

— Déjà, si je te dis que la mignonne se baladait cul nu sous sa petite robe rose...
— Ah oui ? Mais noOon : elle était vachement courte sa robe !
— Ouais, c’est le moins qu’on puisse dire ! Bref, quand on est arrivé au resto, elle m’a proposé de monter chez elle pour papoter un peu. Entre eurasiennes, on avait des choses à se dire... Elle m’a désignée le canapé, s’installant elle sur un tabouret haut en face. Elle m’a interrogée sur mes origines, puis a insisté sur nos ressemblances. Elle les a passé en revue mais c’était juste un prétexte pour en venir à ce qui l’intéressait vraiment : nos nichons. « Les miens sont un peu plus petits que les tiens », m’a-t-elle dit en se malaxant allègrement sa paire.
— M’ouais, j’imagine que tu en as fait autant !
— Ben tiens ! D’autant que la garce avait entrouvert ses cuisses, me dévoilant une très appétissante écrevisse toute rose et mouillée !
— Et alors ?
— J’ai fait celle qui n’avait rien vu d’abord ! J’ai quitté ma veste et je lui ai proposé de se rapprocher pour qu’on puisse jauger précisément de la taille de nos avantages. Deux secondes plus tard, elle était assise à côté de moi, avait abaissé son décolleté pour m’exposer pleinement ses nibards et ses mains me pétrissaient les miens.
« Oh, oui, qu’elle a répété, je crois bien que les tiens sont plus gros que les miens. Et vachement fermes aussi ! »

J’ai déboutonné mon chemisier et avant que j’ai pu l’enlever, la petite furie s’est jetée sur mes loches. Et que je te les lèche, et que je te les embrasse, les suce ! Faisant cela, elle est passé à quatre pattes sur le divan, a troussé sa robe et à commencer à s’agiter le grelot. Bref, trois minutes plus tard, on était à poil toutes les deux et on se bouffait la chatte mutuellement.

Emportée par son histoire, l’infernale mi-viet a troussé sa jupe et se branle négligemment. Sous le nez d’Amélie !

— Inutile que je t’explique la suite, ça été torride ! J’en ai la chatte toute re-feuilletée... Enfin, disons juste que la mignonne postule pour s’insérer, avec son mec, dans nos petits jeux coquins.

Amélie éclate de rire !

— Ah mais non, t’es infernale ! Déjà, nos duos toi et moi, le carré avec nos hommes, tu nous programmes un hexagone avec Clara et Matthieu : on n’a pas le temps d’expérimenter que déjà tu nous prévois un octogone avec Wulan et Jean-Mich ! Mais jusqu’où t’arrêteras-tu dans ta géométrie lascive, infernale succube ! Tu comptes faire toutes les figures, jusqu’au... dodécagone ? Non, là je dis non !

Elle réfléchit un instant, histoire d’envisager le tableau. Cocasse !

— Quoique...

##oOo##

Amélie Flotte. Détendue, délassée, rassérénée, Amélie flotte dans un cocon duveteux, sur un petit nuage tout sucre et tout miel. Elle entend son chéri narrer ses aventures. Elle entend mais n’écoute pas, perdue qu’elle est dans ses pensées.
— Si je dis une bétise ou j’oublie en détail, tu me reprends Amélie ?
— Mmmm ? Euh oui, bien sûr, répond-elle distraitement.
« Bof, s’il se perd, Béré aura vite fait de le remettre dans le droit chemin. Toujours prête à réagir l’eura-chienne ! »
— Mais je vais commencer par le début... explique Tonin.

Amélie replonge dans sa rêverie. Elle est allongée de tout son long sur le canapé, la tête sur l’accoudoir, ses cuisses barrant celle de son compagnon, sagement assis, lui, dans la banquette. La jeune femme observe avec bienveillance les participants à cette délicieuse soirée entre amis. Amis de longue date d’un côté, amis tout nouveaux, tout frais de l’autre. À commencer par le propriétaire des cuisses sur lesquelles elle est allongée. Sympa Matthieu. Vraiment très sympa !

##oOo##


La soirée aurait pu patiner quelque peu : le plus dur, c’est toujours de commencer ! Mais sitôt les présentations faites, Bérénice a pris les choses en main, au propre comme au figuré ! Vous la connaissez la mi-viet : sous son impulsion, les « choses » n’ont pas trainé. Déshabillée en un tour de main, elle est tombée à genoux devant mon Tonin, elle lui a défouraillé le matos et l’a proprement embouché avec une voracité que vous pouvez imaginer. Devant une telle fougue, tout le monde a suivi.

Pour ma part, j’ai reçu les hommages de Monsieur le Comte. Oui, Matthieu est un véritable comte, titre hérité de son père. Le comte Vègleux de la Bisquette. Ça ronfle non ? Ça en jette !
Je peux vous dire un truc, ce Vègleux de la Bisquette n’est pas sûrement pas Bigleux de la Vergette ! C’est un joyeux gaillard le comte !

Je suis nue, complètement nue. Comme tout un chacun dans ce salon.

— Le gamin a vu toute la scène. Le coup de feu et ...

Je regarde du côté de Clara et Jules. Ils se chipotent encore ces deux-là. Elle est jolie Clara, vraiment jolie. Une liane ! Grande brune aux longs cheveux soyeux, la belle dame a des seins tous mignons, plus petits que les miens mais, tout blancs, ils flashent sur sa peau toute bronzée. Leurs aréoles sont deux asters rosés qui paraissent à cet instant, rustines dépourvues de tétons, creuses en leurs centres. Mais je n’ai pas rêvé, je les ai vu, il y a cinq minutes, darder des tétons impertinents, petits obélisques grenus, de taille insensée.

J’ai un clito majuscule, elle, elle a des tétons extravagants que j’adorerai goûter, mâchouiller, croquer. Assise sur l’accoudoir du fauteuil, une jambe pendante, l’autre replié et calée sur le coussin de l’assise, entre les cuisses de Jules, elle caresse les cheveux du bonhomme, se baisse pour offrir le coquelicot de sa bouche à celui qui vient de la baiser de façon majuscule.

Clara, auditrice attentive, écoute l’histoire déroulée par mon doudou. Ses doigts folâtrent sur son abricot d’où s’échappent encore quelques frisottis rosés. Petit fruit dodu et encore luisant de son plaisir. Calme-t-elle les échauffements de ses chairs intimes ? C’est vrai, qu’elle s’est faite trombinée sévère par Jules, le jules de Bérénice : à quatre pattes sur le tapis, elle s’est faite embrocher en levrette. Alors que le bonhomme lui dévastait allègrement la chatte, elle s’était effondré, pour se retrouver le visage dans la soie du tapis. Ahanant fortement, dans cette position, cul bien en l’air, elle avait offert un angle de pénétration encore meilleur que précédemment et Jules s’en était régalé. Les mains accrochées aux hanches de Clara, il l’avait proprement buriné, chaque poussée provoquant des clapotis sonores, comme des claques sur les fesses de la donzelle. Un sacré ramdam !

Mais je ne l’avais pas vraiment vue jouir. Entendue mais pas vue jouir, occupée que j’étais alors de mon côté.

Il faut dire que son homme ne pas raté. Il m’en a mis le comte. Alors certes, là, je tirlipote, amusée, son zgeg réduit à un robinet racorni. Mais un peu plus tôt, c’était bien autre chose !

C’est carrément étonnant ces pénis qui passent du ridicule au sublime en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Il y a cinq minutes à peine, cette petite chose était une fière étrave qui m’a fendue en deux, m’a scié, découpé en rondelles. J’ai pris cher !
Mais c’était tellement bon !

Il m’a décalaminé le pot au miel le Matthieu, par ses féroces allées et venues dans ma boutique. Cascadeur forcené, il m’a retourné la cagette, démonté le tiroir. C’était tellement bon ce mathurin bouillant s’escrimant dans ma chatte.

Dieu sait que j’étais fébrile, pas très rassurée de m’abandonner à ce quasi inconnu mais il m’avait convaincue un peu avant, par la lenteur de l’effeuillage, mon chemisier qu’il a déboutonné lentement, sans hâte, précautionneusement. Ses caresses timides sur mon ventre dénudé, ses doigts indécis tournicotant autour de mes mamelons, ses baisers légers sur mes tétons qui se sont tendus, érigés sous ses doigts.

Ces cajoleries étaient pour moi passablement inattendues. Dans une affaire comme celle-ci, une partouze, j’avais imaginé que l’on basculerait d’emblée dans une sorte de frénésie, un marathon débridé, festival de queues affolées et affolantes, boites à mouilles monstrueusement limées, défoncées, retournées, sans fioritures, sans grands égards mais plutôt grand écarts de cuisses en éolienne. Mais pas, non, sûrement pas à une approche aussi délicate, patiente et pour tout dire, carrément affolante !

Affolante car ces frôlements aériens sur mes seins avaient déclenché des ondes irrésistibles, allumé un feu ravageur dans mon triangle fendu. La langue de Matthieu, tour à tour acérée ou baveuse, pointue ou large s’est promenée sur mon buste, déposant des trainées de bave qui s’avéraient être des sentes de feu, sentiers dévorants, dans l’entre-deux-seins, sur les demi-sphères qui se sont tendues, presque douloureusement. La langue, ses doigts tournicotaient sur ma peau, cernaient mes mamelons. Tout à coup, Matthieu les avait pris d’assaut mes tétons ! Cette attaque m’avait terrassée : il avait roulé ces tétins entre ses doigts, sous sa langue, les avait grignotés, mordillés, sucés et écrasés et chacune de ces délicieuses agressions avait déclenché des myriades de sensations irradiantes, des vagues de plaisir convergeant systématiquement vers un certain champignon encore enfoui dans le corail de ma moule inondée.

Tout à coup, j’avais plongé, oui, d’un seul coup dans la plus affolante folie sexuelle. C’est là que je lui ai offert mes lèvres, donné ma bouche, ma langue, mon souffle. Là que j’ai basculé : relevant ma jupe, je lui ai révélé ma chatte nue, directement accessible, déjà bouillonnante, déjà impatiente et trempée. J’ai poussé sur ses épaules pour l’obliger à abandonner mes nichons où mes mains avaient pris le relais de ses caresses, le contraindre à migrer vers ma fente, le faire descendre sur mon delta, pour qu’il me lèche, me suce, lape ma cyprine. Pour qu’il défrise les plis grenat de mes petites lèvres, leurs dentelles délicates et découvre, pointant entre elles, mon surprenant Pinocchio : je l’ai vu alors le gars, s’étonner de l’impertinence hardie du guignol pourpre, s’extasier sur sa taille improbable, véritable bite miniature dressée dans le fouillis de mes dentelles pourpres. Il s’en est régalé le maraud, à petits coups de la langue rapides, par succions enveloppantes, par touchettes décalottant le petit monstre jusqu’à ce que, n’en pouvant plus, je l’ai imploré de me fourrer, de me défoncer l’officine.

Alors, obéissant, il est venu présenter son chibre à ma vulve ruisselante, il a plongé en moi, m’a usiné avec méthode, m’a ramoné sévère, son lent va-et-vient s’est progressivement accéléré, la bite s’enfonçant dans mon 'ti con jusqu‘aux couilles. Je ruais, me cabrais, tentais de m’échapper mais revenais ensuite me plaquer contre lui, pour que le sabre me cisaille plus fort, plus profond, que sa tête de nœud s’explose contre mon utérus, qu’il me ravage la boutique, de fond en comble.
Et...

Il m’a fait jouir le salaud ! Jouir vite ! Fort ! Il m’a fait jouir comme une folle, sa queue enfoncée en moi, au plus profond de mes chairs. Il m’a fait jouir, exploser, imploser, cisaillée. Je me suis expédiée des mondes illogiques où des miroirs tremblotants renvoient des images subliminales lénifiantes. Un nirvana de douceurs cuisantes, de tortures mielleuses, de bonheurs déchirants.

Oh, la vache, je ne regrette pas le voyage et prendrait volontiers un autre ticket, voire un abonnement ! Quoique...
Sa compagne m’attire furieusement aussi !

Sinon, je n’ai rien vu des ébats de mon Tonin avec ma volcanique Bérénice. Je ne doute pas une seconde qu’ils ont eux aussi passé un excellent moment mais le fait est que je n’en ai absolument rien vu. Béré en tout cas à l’air très satisfaite de son excursion, vu la façon dont elle bisouille les joues et le torse d’Antonin. S’en parler de ses petits doigts agiles qui farfouille dans l’entrejambe de son patron !

Notre groupe est désormais bien calme... Moi, je préfère quand un petit plus moins calme !
Il faut que j’intervienne !

— Dites les filles, si on donnait cinq minutes à nos hommes pour souffler un peu ?

La table basse est déplacée hors du terrain de jeu. Je prends la main de Clara, et sur le tapis moelleux, l’invite à s’allonger. Elle est vraiment très belle, très sensuelle en fait. Son corps a des courbes douces, qui sans être pleines, n’en sont pas moins ... confortables. Ventre plat, petits seins mignonnets aux tétons qui déjà s’érigent malicieusement et entre ses cuisses, un abricot croquignolet aux grandes lèvres dodues, aux petites lèvres rosées peu abondantes et au clitoris invisible : trouver la perle sensible, voilà un challenge qui me tente fort.

La jeune femme parait bien intimidée : serait-elle novice ? N’aurait-elle jamais succombé aux charmes féminins, jamais plongé son petit nez dans le corail d’une amie ?

Je la rejoins sur le tapis, la fait passer sur le flanc, et lui écartant sa jambe gauche, je plonge mon minois entre ses cuisses ouvertes. Bérénice nous rejoint, pointe son nez dans les dentelles de mon bréviaire d’amour et offre son tiroir dégoulinant à la belle Clara qui commence à léchouiller timidement les babines ruisselantes de la mi-viet.

Nous voilà toutes trois allongées sur le côté, jambes gauches en l’air, nous formons un charmant triangle lascif duquel ne tarde pas à s’échapper soupirs alanguis et plaintes satisfaites. Les lèvres impatientes butinent les corolles écloses de nos sexes échauffés, les langues lapent le nectar, s’affairent à débusquer les boutons d’amour, s’insinuent aux portes des grottes enflammées. Les mains s’égayent sur des hanches accueillantes, des ventres creusés par le désir, des seins gonflés de sève. Nous sommes trois garces, trois merveilleuses putains qui se grougnoutent, se gourmandent, se cajolent, s’épuisent de tendresses, s’enivrent de caresses, de frôlements et pincements insidieux.

Béré et moi, joyeuses complices, nous employons à débarrasser la timide Clara de toutes ses pudeurs. Tournée et retournée en tous sens et positions indécentes, elle est tour à tour bâillonnée par une chatte brûlante, asphyxiée par une bouche gourmande, dominée par une langue impérieuse, les seins frôlés, pétris, pincés, les cuisses écartelées, la chatte exposée, branlée, caressée, fouillée, pénétrée par des doigts indiscrets et habiles, les fesses cajolées, pétries, griffées. Le cul aussi, flatté, léché et si l’innocente a sursauté à la première incursion d’une langue mutine sur son trou de balle, elle ne proteste pas lorsqu’un pouce téméraire plonge sans ménagement et tout entier dans l’étoile plissée de son fondement : bien au contraire, Clara connaît alors un plaisir violent, l’expédiant, honteuse mais ravie vers les cimes éclatantes d’un scandaleux orgasme.

Le corps soûlé, anéanti de caresses, la bienheureuse pauvrette subit encore et encore avec délice et entrain nos assauts incessants. Elle abandonne toute retenue et nous comble à son tour, passant d’une chatte à l’autre, de Bérénice à moi-même, avec force et imagination. Elle aura vite appris la gueuse !

Il faut croire que nous avons tous à cœur de donner le maximum de plaisir à notre invitée. Lorsque Tonin vient lui présenter sa bite, elle se jette dessus comme une morte de faim. Moi, je suis remplacée par Jules qui vient de lui enfiler son zob dans la chatière. Clara se déchaine sur le manche de Tonin, roule des hanches sous les assauts de Jules.

— Putain Matthieu, viens ! Plante-moi ton pieu dans le cul ! Encule-moi chéri, démonte-moi l’arrière train, bourre-moi le fion ! Comme ça, tous mes trous de salope infernale seront bien colmatés !

Et oui, la douce Clara a viré putain intégrale ! Mais qui s’en plaindra ici ?

Alors que nos hommes sont occupés à satisfaire la gourmande, Bérénice et moi nous caressons mollement en observant le tableau. Finalement, notre sextuor s’est révélé parfaitement jouissif.

Je me pose juste une question : arriverons-nous gérer aussi voluptueusement l’octogone avec Wulan et Jean-Mich ?

Ma foi... ça va le faire, j’en suis sûre ! On devrait s’en sortir !

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Texte coquin : Jardin d'Asie 2/2
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