L'Acadianne (2/2)
Récit érotique écrit par Pessac [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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L'Acadianne (2/2)
Madeline, la brune maraîchère vient de se découvrir bisexuelle dans les bras de la blonde Morgane. Les deux femmes épuisées par leurs folles turpitudes se sont endormies mais les aboiements rageurs du chien de la ferme les réveillent en sursaut !
---oOo---
Bondissant du lit, les deux jeunes femmes se précipitent à l'extérieur : elles doivent découvrir la raison du chahut. Contournant le hangar, elles découvrent une ombre qui visiblement asperge les cultures. Se retournant et les apercevant, l'ombre détale. Les deux femmes se lancent à la poursuite de l'intrus. Au bout de quelques dizaines de mètres, Madeline s'arrête. Morgane a déjà une belle distance d'écart avec elle et course l'ombre. À l'instant où elle va rattraper le malfaisant, celui-ci lui jette son pulvérisateur à la tête. Vaguement étourdie sous le choc, Morgane n'a d'autre alternative qu'abandonner la poursuite mais elle revient en portant l'appareil.
Madeline a commencé à arroser abondamment les cultures. Elle a repéré les traces de pas que le salopard a imprimé dans la terre meuble : il n'est pas allé très loin, une quinzaine de mètres seulement et n'a aspergé que quatre ou cinq rangs de pousses. Elle inonde les cultures, le terrain en pente ramène l'eau vers le hangar où elle disparait dans un puisard.
— Continue, noie toute cette zone ! dit-elle en passant le tuyau à Morgane.
S'accroupissant, elle lâche la pression de l'asperseur, dévisse le couvercle du réservoir en fer blanc. Celui-ci est encore rempli au-dessus des trois-quarts.
— C'est bon Morgane, le salaud n'a pas eu le temps d'asperger grand-chose ! En plus, ce con n'est pas un expert : il s'est attaqué à des rangs de betteraves qui de toutes façons sont passablement attaquées par la jaunisse. Il y a moindre mal !
Alors que la blonde continue d'arroser les plants, les deux femmes se regardent et réalisent leurs tenues.
— Ah, on a l'air fines toutes les deux, à poil dans le champ au milieu de la nuit ! s'exclame Morgane.
S'approchant dans son dos, Madeline susurre à son oreille :
— Tu sais que t'es vachement sexy toi, les pieds dans la boue avec ton gros tuyau entre les jambes ! C'est bon, arrête, t'as assez arrosé ! C'est assez mouillé !
— Qu'est-ce qui est assez mouillé ? Ta chatte ?
Coupant l'eau, elle laisse tomber le tuyau. Morgane est tombée à genoux dans la boue, gloutonne l'épicentre baveux de sa patronne, lui travaille le bouton. Celle-ci la fait tomber en arrière, dans la boue. Elle se jette sur elle et les deux succubes se ramonent leurs chagasses mutuellement avec enthousiasme. Bouches soudées, elle se roulent et se vautrent dans la boue.
L'épisode est de courte durée cependant : couvertes de boue, les deux femmes se relèvent en hurlant de rire : si leurs côtés faces sont à peu près propres, leurs dos sont noirs de boue. Le tuyau reprend du service, elles s'arrosent en riant, le jet puissant les décape à tour de rôle, finissant son travail en visant les triangles fendus des nanas : nouvelle occasion de rire et de se cajoler !
— Putain, c'est trop bon ce jet qui excite ma chatte ! avoue Madeline.
----oOo---
— Donc, vous avez surpris un type en train d'asperger vos cultures cette nuit, récapitule la gendarme Malavoix et vous avez récupéré ce bout de tissu.
Ce matin, en détachant comme elle le fait tous les matins Lucifer, son Patou des Pyrénées, Morgane a trouvé près de lui, un morceau d'étoffe.
"Bon chien, tu l'as croqué au passage le vilain méchant d'hier soir. Brave bête, tu seras récompensé mon gros."
Très occupée toute la matinée, c'est en milieu d'après-midi seulement qu'elle a filé, embarquant Morgane avec elle, à la gendarmerie du village pour déposer une main courante. Elle a expliqué en détail les circonstances de l'attentat, la course pour rattraper le malfaisant, le lancer du lourd pulvérisateur sur la tête de Morgane. Elle a déposé en outre le morceau de tissu arraché par son chien.
— Il est futé mon Patou, il a dû rester planqué tranquille dans le hangar jusqu'à ce le type passe à portée de ses crocs ! Vous noterez qu'il y a des traces de sang sur le tissu.
— Excellent, déclare l'adjudante. Franchement, avec ça, on a de quoi ouvrir une enquête. Oubliez la main courante, je vous conseille de porter plainte contre X !
— Vous croyez ?
— Mademoiselle, sans les aboiements de votre chien, ce type-là aurait pu tranquillement ravager vos cultures ! Vous vous rendez compte du préjudice pour vous si c'est du désherbant qu'il a pulvérisé ? Non vraiment, l'affaire est grave !
Mado réalise la gravité de la situation.
— Mais dites-moi, reprend la gendarme, sinon, vous avez idée du produit qu'il a utilisé ?
— Pas encore, j'ai prélevé un échantillon que je vais apporter au labo à Grasse.
— Faites-le, nous ferons de même de notre côté au laboratoire scientifique. On va aussi faire une recherche d'empreinte sur ce pulvérisateur que vous nous avez ramené et recherche d'ADN grâce au tissu. Ce serait bien le diable si on n'arrivait pas à résoudre cette affaire !
Elle est toute réjouie l'adjudante !
— Ne vous inquiétez pas mademoiselle, on va trouver, promis, on va trouver.
---oOo---
— Les gars, ce soir, on va casser du pédé !
Le hangar du Club des Loups de l'Apocalipse (c'est ce qu'indique le panonceau sur la porte, "Apocalypse" avec un i, pas un Y, les gars ne sont pas très doués en ortaugrafe !). Quatre motards discutent à l'intérieur en éclusant des bières.
— On va leur faire passer l'envie de se sucer l'asperge à ces tarlouzes !
C'est Kevin, le chef de la bande qui éructe ces fortes harangues dans ce hangar tapissé de croix gammées inversées, de pseudo insignes SS et autres babioles du même style.
— En plus, on est payé pour ça : c'est pas beau ça les gars ?
Deux de ses compères, Camron' et Jakson poussent des cris de "joie" : Heil-Heil-Heil !
Le troisième, Tyler, tire la gueule.
— Moi, sorry, je déclare forfait, pour ce coup, lâche ce troisième larron. Je me suis brulé le mollet hier soir alors que je bichonnais ma bébé (Note : sa Harley). J'ai trop mal !
— P'tite couille, t'as peur de te prendre une branlée par ces merdeux ? T'inquiète, on prend nos battes et nos chaines de moto. Z'ont aucune chance ces enculés !
— Non vraiment, ce sera sans moi.
— D'accord, mais alors tu dégages. T'en sais d'jà d'trop !
Le gars jure entre ses dents, balance sa cannette contre le mur, souillant le grand portrait d'Adolf et sort en boitillant bas.
— File chez ta mère, lavette !
La pétarade de sa Harley prévient du départ du poltron.
— Bon les gars, suivez-moi dans mon bureau que je vous esplique où, quand et comment ça va se passer ! Et ramenez les bibines : j'ai besoin de me rincer la glotte !
---oOo---
Dans l'Acadiane qui retourne vers l'exploitation, Madeline et Morgane discutent haut et fort pour couvrir le bruit du moteur.
— Dis-donc, au fait ma belle, tu coures comme un lapin toi ! Hier soir, tu m'as scotchée, t'as bien failli le rattraper le salopard !
— Ben d'abord, il était en bottes, pas l'idéal pour galoper. En plus, je crois bien qu'il boitait.
— Et toi, t'étais pieds nus. Et pas que...
— Ouais bon ! Si ce salaud ne m'avait pas à moitié assommée en me balançant son pulvérisateur à la tronche, je l'aurais topé ce malfaisant. Pour ce qui est de courir, c'est vrai, je suis rapide et vachement endurante. Bon, t'as forcément dû remarquer que j'ai des jambes très courtes : à neuf ans, fractures ouvertes aux deux jambes. Rééduc, longue, douloureuse. Après, elles n'ont plus voulu grandir mes jambes alors que le reste de mon corps si. Mes cuisses notamment ! Comme disait mon entraîneur d'athlé, "t'as des cuisses longues et musclées qui te donnent force et endurance et des jambes courtes pour la vélocité. Dès que tu te penches, tu rases la piste : bon profil aérodynamique, tu fends la bise !"
— Oui, je pense qu'il n'avait pas tort ! Mais dis-moi, ton entraîneur, il sait combien tu es capable de les écarter tes cuisses de grenouilles ?
— Lui, alors là, sûrement pas ! Sa collègue, c'est autre chose...
— Non mais petite perverse, rétorque Madeline en glissant sa main entre les cuisses de sa passagère. Hey ! Mais t'as pas slip, cochonne !
— Parce que toi oui ?
Madeline écarte ses jambes, soulève sa jupe et feint de s'étonner.
— Oups... ben non ! Mais c'est juste... pour mieux me faire branler par une petite salope de ma connaissance !
Morgane éclate de rire !
— Dis, si tu t'arrêtais dans un chemin creux ?
Malgré cette demande expresse, l'Acadiane a poursuivi sa route avec à son bord, deux nanas, jupes troussées aux nombrils, se paluchant plus ou moins fiévreusement...
Arrivées à la ferme, les débauchées surexcitées se sont offertes un petit café... gourmand avant de retourner biner ! À défaut de piner... !
---oOo---
Dans son hangar plein à craquer de fruits et légumes, Georges Ponton est dubitatif. Va-t-il ou non monter son stand demain, au marché de Casairs ? Est-ce que ce n'est pas perdre son temps de toute façon ? Il a tout essayé pour contrer cette garce de Madeline : il a baissé ses prix, pratiqué le dumping, vendu à perte, placé des étiquettes bio sur certains de ses produits. Il s'est escagassé à enlever un par un les autocollants Maroc, Espagne ou Pérou sur ses fruits ! Tout ça pour rien, si ce n'est le risque de se faire toper par la Répression des Fraudes !
C'est qu'elle sait s'y prendre pour attirer le chaland cette salope avec ses décolletés ravageurs et ses jupes ras le bonbon. Et puis merde, c'est vrai qu'ils sont beaux ses légumes. Et quand ils sont un peu tordus, elle les vend comme "légumes moches", légèrement moins chers, ce qui ravit les bobos et bien d'autres. Comme elle produit tout ce qu'elle vend, elle peut pratiquer des prix raisonnables, à peine plus élevés que les siens. Merde, lui n'est pas producteur, juste revendeur... Ses fournisseurs, il doit les payer !
Bon, tant qu'elle se limitait à Casairs, ça pouvait encore passer. Mais depuis le début de l'année, elle est venue planter son stand bio dans trois autres communes. Il a soudoyé les placeurs pour qu'ils lui refusent tout emplacement mais ces connards ont empoché son fric pour ensuite faire des ronds-de-jambes à la donzelle ! Et lui donner des emplacements de première ! Dieu sait ce que cette pute leur a donné ou promis...
Il ne sait plus quoi faire. Toutes ses diverses tentatives, de la première à la dernière, pour couler son exploitation ont échoué.
Non vraiment, il ne sait plus quoi faire le père Ponton et il arpente son hangar en claudiquant...
---oOo---
Les gendarmes débarquent sur l'exploitation en milieu d'après-midi. Surprise, Madeline s'avance à leur rencontre.
— Adjudante Malavoix, Messieurs, vous avez déjà des nouvelles de mon visiteur nocturne ?
— Non, pas encore... Mais nous ne sommes pas là pour ça.
— Ah ! Et pourquoi donc ?
La gendarmette est embarrassée.
— En fait, nous venons voir Monsieur Joao... de Oliveira. Il travaille bien chez vous ?
— Oui, répond Madeline interloquée. Suivez-moi... J'imagine que si je vous demande pourquoi vous voulez le voir, vous ne me direz rien...
— On veut juste lui poser quelques questions. Mais vous pourrez rester avec nous, ajoute-t-elle avec un sourire complice.
Quand ils rejoignent Joao, celui-ci, le menton appuyé sur sa grelinette, sourit, comme s'il s'attendait à cette visite.
L'adjudante attaque bille en tête :
— Monsieur de Oliveira, un certain Fabrice Lelong a porté plainte contre vous pour coups et blessures ayant entraîné une incapacité de travail de six semaines. Son nom vous dit quelque chose ?
— Absolument pas ! Mais s'il s'agit d'un des trois salopards à moto qui nous ont attaqué hier soir, mon ami Benjamin et moi, alors oui, je sais qui il est. Je reconnais d'ailleurs lui avoir flanqué une sacrée rouste, ainsi qu'à ces deux copains nazis.
L'adjudante sourit et prend Madeline à témoin, ainsi que Morgane qui a rejoint le groupe :
— Ça, pour lui avoir flaqué une sacrée rouste... Ce monsieur Lelong, qui, par ailleurs se fait appeler Kevin, prétend avoir été attaqué par surprise par Messieurs ...
— Benji et Joao, ce sera plus simple, dit le brésilien.
— ... par ces deux messieurs donc alors qu'il circulait, seul, a-t-il prétendu, sur la départementale à la sortie de Casairs.
— Il y avait deux autres nazillons à moto avec lui !
— Nous savons cela, Monsieur Joao : figurez-vous qu'un témoin a filmé la scène sur son téléphone. Ce sont bien ces trois hommes qui vous ont attaqué. De plus, sachez que ce fameux "Kévin" a un casier long comme le bras, pour coups et blessures et trafic de stups notamment. Nous voudrions savoir s'il a proféré des injures pendant l'agression ?
— Oui, des injures racistes et homophobes ! On a eu droit à tout son vocabulaire fleuri !
— C'est ce dont je voulais avoir confirmation ! Nous pouvons donc qualifier cette agression de raciste et homophobe. Parfait ! Ça alourdira sa note !
— Madame, ajoute Joao qui veut préciser la situation, une chose m'étonne : je doute qu'il y ait à Casairs quiconque pour imaginer que Benji et moi entretenons une relation homosexuelle... Nous sommes particulièrement discrets ! Mais ces trois fumiers le savaient eux ! Il n'y a aucun doute là-dessus, le chef m'a appelé par mon prénom. C'est donc qu'ils ont été renseignés. Par qui ? À vous de trouver qui connait notre secret !
L'adjudante Malavoix exprime son étonnement ! Joao homosexuel, elle ne l'aurait jamais imaginé. C'est en contradiction avec ce qu'elle sait du bonhomme.
— Effectivement, reconnait-elle ! Je ne prétends pas être au courant de tout mais là, je suis scotchée. Jamais je n'aurais... Attendez une seconde : vous êtes discrets ici, à Casairs, mais vous arrive-t-il d'aller dans d'autres lieux et d'y être moins prudents ?
Joao réfléchit un moment.
— Ben, on est allé deux fois faire la teuf à Antibes, dans un club gay...
— Peut-être que quelqu'un d'ici vous a vu entrer ou sortir de ce club.
— Ma foi...
— Bon, on va creuser. Maintenant, si vous en avez le temps, pourriez-vous nous accompagner à la Gendarmerie, nous aimerions recueillir votre témoignage, ainsi que celui de votre ami Benjamin Delaplace. Je vous enjoins à porter plainte tous les deux contre Kevin-Fabrice Lelong et ses deux amis qui ont d'ores et déjà été identifiés par les gendarmes de Grasse. Vous pouvez-être certain que le Procureur ne validera pas la plainte dudit Kevin-Lelong, pour la bonne raison que nous avons convaincu ce triste individu de la retirer ! Nous avions quelques arguments de poids pour le faire fléchir...
Se tournant vers Madeline, l'Adjudante Malavoix abandonne son sourire.
— Mademoiselle, cela fait deux affaires touchant de près à votre exploitation !
Comme Madeline exprime son incompréhension, la gendarme poursuit :
— Mademoiselle, si ces trois salopards avaient effectivement roué de coups votre ouvrier avec leurs battes de base-ball et leurs chaines, il aurait pu être sérieusement touché, en incapacité de travail pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Et vous, vous vous seriez retrouvée sans aide, ce qui vous aurait posé problème j'imagine en ce début de saison.
— Je n'avais pas vu les choses sous cet angle... répond la maraîchère un peu sonnée.
— Je ne sais pas si ces deux affaires sont liées, mais on va creuser Mademoiselle, on va creuser...
On va creuser : c'est bien la phrase fétiche de l'Adjudante !
En fin d'après-midi, Malavoix ramène le brésilien à l'exploitation dans sa voiture perso. Morgane qui s'est précipité à la rencontre de l'ouvrier agricole le convainc de l'emmener au village pour qu'il lui présente son amoureux. La voilà bien gentille avec l'homme désormais. Serait-elle rassurée par son homosexualité ?
— Est-ce que je peux prendre la Diane, demande Joao.
Comme Madeline accepte, les nouveaux meilleurs amis du monde disparaissent bien vite. La propriétaire des lieux se retrouve seule avec la gendarme qui est venue en civil. Elle est plutôt choupette la gendarmette ! Pantalon blanc, moulant son adorable boule, chemisier blanc et petite veste grenat. Et ... bon dieu, une sacrée poitrine : des seins dont Madeline n'aurait jamais imaginé le volume, compressés qu'ils doivent être habituellement dans sa veste d'uniforme !
Elle entraine sa visiteuse dans la maison. Dans la cuisine, elles se posent, Madeline tout juste appuyée contre l'évier, la gendarme debout face à elle.
— Dites, vous êtes certaine que Joao ne sera pas embêté dans cette affaire ? Il ne risque vraiment rien ?
— Mais non, rien du tout. Je vous l'ai dit, le "Kévin" a retiré sa plainte. Il faut savoir que blessé comme il était, il ne pouvait plus piloter sa Harley. Ses complices sont allés la planquer un peu plus loin. Ces idiots n'ont même pas pensé à vider les sacoches ! Nous l'avons trouvé la moto, avec dans les sacoches, des photos de Joao et Benjamin, un bon paquet d'euros et... trois grammes de coke ! On lui a mis ces éléments sous le nez, il a pigé et il a retiré sa plainte.
— Ouais super !
— J'en reviens aux photos : pour moi, ces clichés sont la preuve que cette expédition punitive a été commanditée : les trois nazillons ont été payés pour cela. Reste à savoir par qui ?
— Waouh ! L'affaire se complique ! Vous pensez à mon visiteur nocturne ? ... Au-delà, il y a un truc que je ne pige pas : pourquoi le "Kevin" a-t-il porté plainte. Il aurait mieux fait de...
— Il n'a pas eu le choix ! Ce que vous ne savez pas, c'est qu'il n'y a pas été de main morte Joao : double fracture de la jambe, fracture ouverte de l'humérus, le fier-à-bras n'a pu faire autrement qu'aller à l'hôpital. Il a été soigné mais le médecin a prévenu la gendarmerie. Face aux pandores, le "Kévin" a dû inventer sa fable de l'agression et il a porté plainte ! Pas plus compliqué que ça !
— Donc, Joao ne sera pas inquiété ?
— Puisque je vous le dis !
Madeline se précipite sur sa vis-à-vis, l'enferme dans ses bras avant de lui coller une première bise, sur la joue. La deuxième atterrit quasiment sur les lèvres de la militaire qui ouvre de grands yeux !
— Pardon, mille excuses, je ne voulais pas...
— C'est bon, pas grave, répond la gendarme qui lui prend les mains qu'elle caresse pour la rassurer. Y a aucun mal. J'ai subi des agressions bien pire que celle-ci. Bien moins agréable pour tout dire, ajoute-t-elle avec un sourire complice !
Comme Madeline, contrite, baisse les yeux, l'adjudante ajoute :
— Vous êtes une adorable midinette Madeline, dit-elle à la fessant... pour de faux !
Au départ de la gendarme, Mado passe lentement sa langue sur ses lèvres, comme pour déguster le goût des lèvres embrassées. Son baiser était involontaire mais elle ne le regrette carrément pas ! Est-ce que par hasard ...
---oOo---
Le lendemain matin, sur son stand à Casairs, Madeline n'est pas seule : elle a embarqué avec elle Morgane et Joao.
— Il n'y a pas de raison que seuls les bonshommes puissent se rincer l'œil : Joao va ravir les nanas du secteur.
— Sûr que plus d'une va mouiller en découvrant sa musculature sous son marcel à troutrous ! Ainsi que le paquet dans son pantalon de toile, déclare Morgane, rigolarde.
— Oh, tu peux parler toi, la blonde vaporeuse. J'espère juste que tu ne vas pas provoquer des infarctus chez les pépés avec tes énormes lolos !
— Mes énormes... ?! Non mais salope ! T'as des reproches à formuler à l'encontre de mes petits nichons ?
— Mais non, grosse bête, tu sais bien de que je les adore tes mini-mini brugnons !
— Euh... quoi ? Mes mini-mini... tu pousses un peu !
Madeline retourne son amie, dos à l'étal, tire sur son t-shirt vers le bas pour bien le plaquer au torse de sa douce amie.
— Ouais, je maintiens "MINI-MINI brugnons".
Morgane saisit la main de sa patronne et l'entraîne à l'abri des regards à l'arrière de la camionnette. L'embrassant à pleine bouche, elle trousse son t-shirt. Pas le temps de dire quoi que ce soit, Madeline a déjà embouché un de ses tétons incroyablement érigé.
— Je reconnais que tu compenses largement l'extrême platitude de tes nibards par l'érection ahurissante de tétons... dont je suis carrément folle. Mais bon, là ma chérie, on embraye, on doit finir la mise en place !
Les premiers clients et clientes se pressent au stand. Tous et toutes affichent de larges sourires enchantés ! Hommes et femmes, chacun y trouve son compte aujourd'hui !
Un qui ne rigole pas par contre, c'est Ponton. Il fulmine le gars, lâche des bordées d'injures entre ses dents. Il marche de long en large derrière son stand, se désintéresse de la clientèle, laissant à sa matrone de femme le soin de servir.
Madeline rigole en douce en observant son concurrent du coin de l'œil.
Parmi les clientes matinales, l'Adjudante de Gendarmerie. Madeline a mis trois secondes à la reconnaître : la militaire est en civil comme la veille au soir mais elle a lâché ses longs cheveux auburn cette fois et s'est légèrement maquillée : elle est difficilement reconnaissable. Carrément craquante la nana avec sa petite jupe : outre sa magnifique poitrine, elle a de bien jolies jambes aussi !
Les deux femmes se saluent aimablement.
— Vous avez deux minutes Mademoiselle Bertoux, demande la militaire en entraînant son interlocutrice à l'écart.
— Madeline ou Mado s'il vous plait...
— D'accord. Et moi Clarisse... enfin, quand je suis en civil... Bon, Madeline, vous avez reçu les résultats d'analyse ?
— Euh non, peut-être dans mes mails. Je verrai ça en rentrant...
— Moi, je les ai : alors, en définitive, ce n'était pas du désherbant que votre visiteur voulait répandre mais... de l'engrais !
— De l'engrais, répète la maraîchère, estomaquée.
— Oui mais engrais... chimique ! Résultat, au premier contrôle phytosanitaire, vous perdiez votre label bio ! Et croyez-moi, ce contrôle n'aurait sûrement pas tardé !
— Oh merde, c'est sournois de chez sournois ça ! Le salaud ! Il me foutait mon exploitation en l'air ! Je ne m'en serais pas relevée de ce coup-là !
Elle tremble Mado, de tout son corps. Et la rage la prend !
— Fumier de salopard ! Si je mets la main sur lui...
Mado réfléchit deux secondes :
— Dites, au fait Clarisse, ça vaut ce que ça vaut, mais j'ai remarqué que mon cher concurrent, Ponton, traîne la patte. Je dis ça, j'dis rien...
— Hum-hum, interesting !
— Oui, je sais ce que vous allez dire : "On va creuser Mademoiselle, on va creuser !"
Clarisse rit franchement en réalisant que son tic de langage a été découvert.
— Je suis de repos aujourd'hui mais je vais prévenir mon adjoint !
— Vous êtes de repos ? Et si vous veniez manger à la maison ce soir, histoire que nous fassions plus ample connaissance, jolie Clarisse, ajoute-t-elle avec un sourire franchement égrillard.
— Ben volontiers, je te remercie, répond l'intéressée rosissant sous le compliment et en lançant un clin d'œil appuyé.
Message reçu par Mado.
— Tu peux venir accompagnée si...
— Non, je... Non. 19 heures ?
— 18H30, qu'on ait le temps de discuter...
Là-dessus, Madeline glisse une caresse légère sur le flanc de son interlocutrice, caresse qui finit sur les fesses. Clarisse sursaute et lâche un soupir mais empaume résolument une fesse de Madeline : un partout, la balle au centre.
Et son soupir ? Soupir d'aise ? Madeline en tous cas a bien vu les cuisses de la belle se presser l'une contre l'autre. Réflexe, besoin irrépressible de contenir certains épanchements ?
---oOo---
Me Moillard panique un peu. A-t-il bien fait ? Certes son interlocuteur ne connait pas son identité, tout s'est fait via internet, depuis un cybercafé de Grasse. Aucune chance que le type ou quiconque remonte jusqu'à lui. Il a déposé l'argent avant-hier soir à Grasse dans une boite de conserve coincée dans une niche murale, derrière une statue de la Vierge. Ni vu ni connu. Mais quand même... il est peut-être allé trop loin !
Mais merde, il faut bien qu'il la déstabilise un peu la garce pour qu'elle vienne se réfugier dans ses bras !
---oOo---
Précision militaire, il est exactement la demie de six heures quand la voiture de Clarisse se gare devant la maison.
Madeline et Morgane l'accueille en lui collant chacune deux grosses bises sur les joues.
— Donc, déclare Madeline, tu es venue seule ! Célibataire ?
— Euh oui... Enfin, solitaire...
Pendant que Madeline met en place raviers de légumes, gâteaux apéritif et boissons sur la table basse du salon, Morgane fait visiter la maison, en commençant par le bureau. Clarisse découvre et s'extasie :
— Je me doutais bien, vu la façon dont la maison est adossée à la paroi, qu'il y aurait une partie troglodyte mais c'est largement plus beau que ce que j'avais imaginé ! C'est magnifique ces fougères qui poussent sur la roche. Et ça sent bon ! Délicieux mélange de chlorophylle et d'humidité.
Sous prétexte d'orienter la visiteuse vers la chambre, Morgane, toujours maligne, lui pose sa main dans le bas du dos, main qui glisse assez nettement sur les fesses.
— Oh pardon, s'écrie-t-telle, faussement gênée.
— Hein ? Mais non, pas de mal voyons, déclare la belle brune avec un sourire un peu crispé tout de même.
— Voilà notre chambre !
— Votre... Grand lit, spacieux, bredouille Clarisse.
— Faut bien ça, on y dort... à deux Madeline et moi !
— Ah oui, toutes les deux ?
— Moi, je dors toute nue, lui glisse Morgane sur le ton de la confidence.
— Ah oui, répète Clarisse déstabilisée.
De retour au salon, Clarisse est installée dans un fauteuil alors que Madeline et Morgane s'asseyent sur le canapé en face d'elle. Elles sont craquantes les trois nénettes. C'est à celle qui sera la plus sexy !
Clarisse porte une jupe noire, plutôt moulante qui descend au-dessus du genou et un chemisier crème, juste assez diaphane pour laisser entrevoir un soutien-gorge en dentelles noires. Les deux boutons du haut sont restés ouverts, laissant voir le sillon profond entre ses deux seins phénoménaux. Sexy mais de bon aloi !
Plus hot, Madeline a opté pour une jupe en stretch qui a bien du mal à lui descendre à mi-cuisses. Du moins est-t-elle remontée largement plus haut dès qu'elle s'est assise. Un slip noir serait sans doute passé inaperçu mais elle l'a choisi rouge : il ne peut donc pas échapper à l'œil exercé de la gendarme. Quant à son chemisier chamarré et opaque, il serait très sage si la coquine n'avait pas oublié de boutonner les trois boutons du haut !
Quant à Morgane, c'est le pompon ! Crop-top des plus minimalistes et courte jupe bordeaux, fendue sur la cuisse gauche, fente remontant très haut vers le nombril. Lorsqu'elle s'est assise, le pan intérieur a disparu entre ses jambes, le pan extérieur est tombé à la verticale, révélant à coup sûr que la blonde ne porte pas de sous-vêtement. Aucun sous-vêtement du tout puisque ses tétons pointent insolemment sous son cache-nénés riquiqui.
Vaguement troublée, Clarisse lance la conversation.
— Bon, on parle boulot deux minutes avant de passer à autre chose. J'ai de très bonnes nouvelles : Ponton ! Le bonhomme a prétendu s'être blessé le mollet en déplaçant des caisses avec son Fenwick électrique : il n'aurait pas vu des clous dépassant d'une caisse. Cela dit, il n'a pas voulu enlever son pansement. Quand Bertoux, mon adjoint, a parlé d'examen médical et de commission rogatoire pour fouiller son hangar, le type s'est déballonné : il a tout avoué ! Le pulvérisateur, c'était bien lui ! Bertoux l'a collé en garde à vue mais on le relâchera demain soir. Il attendra son passage en correctionnelle en liberté surveillée. Par contre, concernant l'agression contre Benjamin et Joao, il nie en bloc. Franchement, il est tombé des nues et Bertoux le croit vraiment en dehors du coup. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, conclut-elle en imitant la grosse voix de la télé-réalité.
— Ouais, ben c'est déjà pas mal. Carrément génial même !
— Maintenant, les filles, si vous me parliez de vous. Madeline, si tu me présentais plus avant cette charmante blonde qui est avec toi ?
Mado explique comment elle a rencontré Morgane et que celle-ci est désormais employée sur la ferme.
— Donc, vous voilà trois avec Joao. Drôle de numéro tout de même ce Joao soit dit en passant. Franchement, j'ai été sciée lorsqu'il nous a spontanément annoncé être gay. Je n'aurais jamais cru ça de lui
— Choquée par son homosexualité ?
— Oh non, ça perso, je m'en contrefous ! Non, juste surprise parce que...
— Parce que quoi ?
Clarisse se tortille dans son fauteuil.
— Ben... je vais être franche : il y a deux mois environ, une bigote est venue me parler, en privé. Se promenant le long de ton exploitation, elle a aperçu un couple... en train de "copuler Madame l'Adjudante !" sur le bord de votre fontaine. "Tout nus" qu'elle m'a dit, "ils étaient tout nus et ça y allait franco ! Pourtant faisait pas bien chaud ce jour-là ! ". Je l'ai calmée la grenouille de bénitier... Elle avait parfaitement reconnu Joao ! Donc pour un homo... Par contre, elle n'a pas identifié la femme qui ... s'envoyait en l'air avec lui. Une de tes employées ?
Madeline éclate de rire :
— Alors comme ça, on a été vu ! Ben, la femme, c'était moi ! Oh, c'est vrai qu'il ne faisait pas chaud ce jour-là, mais je peux te dire qu'on a pas eu froid ! Ça été quelque chose ! C'était la première fois qu'on s'envoyait en l'air Joao et moi !
— Ah !
— Oui bon, c'est ce jour-là que j'ai découvert que Joao n'était pas seulement gay comme je le pensais. Joao est bi. À voile et à vapeur ! Et bon, on est entre nous, je peux te dire que c'est un sacré coup le Joao !
— Ah oui ! Mais donc... il est ton amant !
— M'ouais, plus ou moins... de loin en loin...
— Eh bé, chapeau le brésilien ! Comme quoi, certains ou certaines sont capables de bien cacher leur jeu.
Madeline et Morgane échangent un regard complice.
— Certaines ? Tu dis ça pour nous, demande Madeline qui ostensiblement pose sa main sur la cuisse de sa voisine.
Clarisse manque de s'étouffer avec une cacahuète !
— Non-non, s'exclame-t-elle en tournant pivoine ! Pas du...
Elle s'interrompt : la main de Madeline caresse Morgane qui ouvre le pinceau de ses cuisses, laissant apparaître sa combe parfaitement épilée.
Clarisse se prend un énorme coup de chaud !
Elle lève brusquement :
— Les filles, je crois que je vais vous laisser. Vous êtes...
Elle ne finit pas sa phrase, ramasse son sac. Alors qu'elle se dirige vers la sortie, Madeline lui lance :
— Non, attends, ne part pas ! Promis, on va rester sages !
Mais la jeune femme a déjà franchi le seuil. Elle monte dans sa voiture et démarre sur les chapeaux de roues.
— Merde, s'exclame Morgane, je crois qu'on a poussé le bouchon trop loin. Ou trop vite !
— C'est moi ! Je me suis monté le bourrichon. À chacune de nos rencontres, ses œillades insistantes, la façon qu'elle a eu plusieurs fois de me serrer la main en me la caressant, la complicité qui s'était établie entre nous, enfin, quelques petites choses par-ci par-là m'ont fait croire que... Merde, en plus, je m'étais renseignée : elle vit seule dans son appart, relativement cloitrée. Mais bon, je suis une monstrueuse conne complétement obsédée ! Et maintenant, elle va m'avoir dans le nez.
Se plaquant contre son amie, Morgane minaude.
— Pauv' chérie, tu sais, moi j'ai un petit nez tout pointu qui adorerait se glisser...
Elle s'interrompt. Les deux complices se regardent : elles ont entendu une voiture s'arrêter devant la maison. Prostrées, elles attendent. La porte s'ouvre. Clarisse se tient dans l'encadrement de la porte.
— Excusez-moi les filles, je suis conne. Si vous voulez, on oublie tout, on remet les pendules à zéro ?
— Mais bien sûr, entre, viens, on va boi... boire un coup, bredouille Mado !
Alors que Clarisse retourne s'asseoir dans son fauteuil, Madeline et Morgane sont indécises. Elles tournicotent, se dirigent vers la cuisine.
— Je vais chercher des glaçons, dit l'une.
— Moi, un ravier pour les noyaux d'olives, dit l'autre.
L'une en face de l'autre, dans la kitchenette, elles s'interrogent du regard.
— T'as vu, chuchote Morgane, elle a remonté sa jupe en s'asseyant !
— Oui ben toi, tu ferais bien de faire redescendre la tienne ! Calmos maintenant ! Wait and see !
De retour dans le salon, les deux filles sont passablement empruntées. Madeline sert les apéros, accroupie de travers, jambes bien serrées. Morgane elle, sur le canapé, a croisé ses jambes et tiraille autant qu'elle peut sur sa jupe, tout en en coinçant les deux pans entre ses cuisses.
Clarisse s'amuse de leur soudaine gaucherie mais n'en montre rien. Par contre, pour attraper son verre sur la table basse, elle ripe sur l'assise, mouvement qui fait encore trousser sa jupe. Elle se penche exagérément, s'amuse de voir les yeux de ses vis-à-vis se braquer dans son décolleté. Elle décide d'attaquer direct :
— Donc, si j'ai bien tout compris, tu es bisexuelle toi aussi Madeline ?
— Ben... euh oui, avoue la longue brune. Je me suis découverte bi il y a peu, avec Morgane...
— Ah oui ! Et toi, Morgane ? Bi ou juste homo ?
Elle n'en mène pas large la blonde !
— Ben... franchement plutôt portée sur les foufounes à la base mais bon, parfois, remplacer un gode par une véritable...
— Queue ?
— Oui... disons que je ne déteste pas... à l'occasion.
Véritable raminagrobis, Clarisse sourit de façon énigmatique face aux deux chattes perplexes. Mais ce serait bien mal connaître Madeline qu'imaginer qu'elle va rester sans réaction :
— Et toi Clarisse, tu te situes où ?
— Où, répète la rousse auburn qui savoure le moment. Eh bien disons que j'ai eu l'occasion dans le passé de gouter aux deux facettes : aux hommes d'abord, expériences agréables mais sans plus. Pas le grand soir ! Avec deux filles ensuite, l'une après l'autre je précise. J'ai aimé, j'avoue, dans les deux cas, mais si j'ai réussi à les faire décoller, moi, je suis plutôt restée en salle d'embarquement. Résultat, j'en ai déduit que j'étais... asexuelle.
— Asexuelle ? rugit Morgane.
Clarisse est aux anges. Manœuvrer ainsi les deux nanas est un bonheur. Posément, elle s'explique.
— N'ayant trouvé mon plaisir ni d'un côté ni l'autre, je me suis recroquevillée sur moi-même, j'ai évacué tout ce qui touchait au sexe qui d'ailleurs ne me travaillait pas plus que ça. Je me suis dite que j'étais asexuelle, pas versée dans la gaudriole. Je me suis concentrée sur mon job, passé des concours et ça m'a plutôt réussi. Chef d'une petite brigade à 31 ans, ce n'est pas mal. Pas exceptionnel mais bien pour quelqu'un sorti du rang.
— Et ?
— Et quoi ?
— Toujours asexuelle ? Pas du tout tentée par le sexe ? Neutre ?
Clarisse prend son temps pour répondre.
— Neutre ? Disons que je m'interroge. Je suis... curieuse. Curieuse de voir ce qui se cache dans ton petit slip rouge par exemple.
Oups ! Madeline ne s'attendait pas à une invite aussi directe !
— Tu veux que je l'enlève ? demande-t-elle, la voix soudain rauque
— Pour être franche, histoire de satisfaire ma curiosité, ... ce que j'adorerais serait de vous voir en action toutes les deux... Juste vous deux, moi en spectatrice !
— Oh, la demoiselle veut mater ! s'exclame la blonde.
— Ouais, voyeuse !
— Ben, on pourrait lui faire le spectacle, n'est-ce pas ma chérie d'amour ?
— Embrasse-moi, donne-moi tes lèvres et on verra ce qu'on peut faire pour la contenter la garce voyeuse !
Si les bouches se trouvent, les mains elle aussi partent à l'assaut de leurs corps impatients. Elles sont furieusement excitées à l'idée de s'exhiber ! Elles adorent ça les nénettes, se montrer et l'occasion ne se présente pas tous les jours !
Le crop-top de Morgane est le premier à faire les frais de leurs gourmandises. Madeline croque les bourgeons rosés de la blonde, les suce, les ennoie de salive alors que sa main a glissé dans la combe brûlante de son amie. Les pans de la jupe ont été écartés, le minou tout nu serait parfaitement exposé si une main n'en cachait les trois-quarts, si des doigts ne venaient fourrager dans l'antre écartelé.
Morgane réagit au bout d'un moment, échappe aux doigts. Elle se défait de sa jupe, présente en le tortillant son cul à la voyeuse. Elle fait voler le chemisier de Madeline, sa jupe aussi. Elle s'installe alors, debout sur le canapé, appuyant ses fesses au dossier et s'expose à Clarisse : nue, offerte, ouverte. Elle écarte les lèvres de sa chatte, expose ses abondantes nymphes pourpres. Impudique et triomphante.
Clarisse semble rester de marbre, mais ses mains sont obstinément accrochées, vissées aux accoudoirs et ses cuisses qui s'ouvrent et se resserrent trahissent la fièvre qui l'a envahie. Sûr qu'elle mouille la rousse, qu'elle mouille grave.
Asexuée, tu parles Charles !
Madeline s'est retournée, agenouillée sur les coussins, elle plonge son nez dans la ravine dodue de sa chérie. Cul en l'air, son slip rouge a disparu dans la raie de son cul et pendant qu'elle lèche, suce, gloutonne une chatte ruisselante, elle se branle allégrement, quatre doigts enfouis dans sa moule.
Ni elle, le nez dans la madeleine de Morgane, ni même la blonde, tête renversée en arrière, yeux clos dans son plaisir montant, ne voient Clarisse jaillir de son fauteuil, faire tomber sa jupe, quitter sa blouse et, en soutif et string, faire glisser le slip de Madeline aux genoux et se jeter sur l'abricot de la brune. Complètement folle, elle broute les feuillets délicats, perd sa langue dans la ravine submergée de liqueur suave, boit la mouille avec avidité tout en masturbant sa propre boutique dans son string.
Madeline savoure la gourmandise gloutonne de la rousse, les lèvres qui lampe son jus, lape ses babines foisonnantes. Soudain, elle se dégage, embrasse fougueusement la rousse avant de la pousser vers la calanque totalement épanouie de Morgane.
— Suce, lèche-la, fais-la jouir la petite !
Elle sait ce qu'elle fait la perverse en offrant ainsi l'orgasme de Morgane à Clarisse et ... elle obtient ce qu'elle veut.
Morgane ne tarde guère à jouir, brutalement, et le puissant jet de mouille qu'elle expulse éclabousse le visage ahuri de la rouquine, qui dans un premier temps s'est dégagée mais revient, bouche ouverte, avaler le liquide dont le jet puissant ne semble pas faiblir pendant plusieurs secondes.
— Te voilà baptisée ma salope ! Tu ne t'attendais pas à ça ?
— Oh putain, c'est dingue ! Comment qu'elle fait ça ?
— Comment ? J'en sais rien ! C'est juste signe qu'elle a jouit de fabuleuse manière ma femme fontaine !
— À chaque fois ?
— Non ! Pas à chaque fois ! Seulement quand son orgasme est sur-sur-surpuissant ! Faut croire que ta petite langue de pute lui a vraiment fait du bien putain !
Morgane est hors-jeu ! Rassise sur le dossier du canapé, les jambes tremblantes, sa tête est tombée sur son torse. Yeux fermés, elle savoure le plaisir qui lui a été donné par ses deux infernales complices.
Madeline ne reste pas inactive, elle a enlevé le soutif de Clarisse, l'a allongée au sol. Elle se goinfre Mado, se goinfre des seins ronds et durs, en grignote les bouts tendus, malaxe les grosses pommes toutes rondes, si rondes qu'on pourrait les croire refaites, siliconées, artificielles mais il n'en est rien : c'est du vrai, du lourd, de la poitrine de compète. Ils sont prodigieux ces nichons, elle les suce, les caresse, sort le grand jeu des léchouilles et papouilles alors que sa main a bien évidement plongé dans le delta fournaise, filé sous le string, farfouille dans le bosquet, s'insinue dans la pêche charnue.
Quand, redescendue de son nuage, Morgane vient se joindre au festin, Madeline lui abandonne les incroyables obus de la rousse et ripe vers le bas. Elle n'en était pas sûre mais, abaissant le string, elle découvre le buisson de la crapuleuse. Si elle est auburn foncée de cheveux, sa moquette elle, est rousse, poil de carotte. Une petite forêt en feu. Adorable buisson taillé en flèche pointant évidemment vers sa conque. Pas de corail très abondant, pas de guignol érigé.
C'est une petite chatte toute serrée, secrète, timide aux grandes lèvres dodues très pigmentées. C'est l'excitation sûrement qui leur donne leur teinte orangée. Jolie petite moule dont elle est bien décidée à découvrir les secrets. Tous les secrets. À deux mains, elle écarte les grandes lèvres, met à jour une ravine écarlate bordée de frisottis discrets. Mais plus bas, une ouverture béante fait palpiter ses babines ciselées, semblant inviter à se faire fouiller, dévaster, écarteler.
Madeline plaque sa bouche sur la ravine noyée de perles suaves, elle boit la liqueur mais impatiente, elle plonge ses doigts dans le gouffre. Si béant, si large, qu'elle n'hésite pas à introduire quatre doigts d'un coup. Clarisse rue une seconde, se calme, se détend et se tend aussitôt vers ces intrus qui ont envahi sa boîte à plaisir. Ils sont actifs les gredins, s'en donnent à cœur joie, raclent les parois, griffouillent la voûte particulièrement grenue de cette chatte formidablement large et profonde : un véritable hall de gare !
Elle est étonnée Madeline, ainsi donc, un petit con peut cacher une immense caverne! Elle se régale la brune, fouille avec application l'antre surchauffé. La main s'anime dans le fourreau, va et vient, défonce la chatière avec brutalité.
Sous les assauts vigoureux des doigts, Clarisse rue, se tortille autant sous les succions effrénées de Morgane sur ses tétons sensibles que sous les coups de butoir qui martèlent jusqu'au fond sa marmite. Madeline abandonne la fente ruisselante un instant, repousse Morgane, l'éjecte hors du jeu pour opérer un rapide demi-tour et venir plaquer son propre mille-feuilles sur la bouche de Clarisse. C'est qu'elle veut faire jouir la rousse mais connaître elle aussi le plaisir. Bonne fille, Clarisse trouve les forces nécessaires pour satisfaire sa compagne. Elle est affamée, sa langue sinue dans les dentelles abondantes, elle se régale et s'abreuve de mouille. Le clitoris de la brune monopolise ses succions : il est bien trop fiérot ce bouton pour qu'elle ne le cible pas !
Les deux femmes s'observent, jaugent leurs excitations, leurs montées conjointes vers l'orgasme.
Les doigts toujours engloutis dans la tabatière, Madeline, langue dardée, fond sur le clitoris de la roussette. Elle le lape, le suce, l'aspire ce bouton discret, alors que Clarisse martyrise son clito dressé. Des transes phénoménales les parcourt, les malmènent en tous sens.
Elles ont réussi leur coup les cascadeuses vicieuses ! Elles décollent en même temps ! Si l'une fuse dans des éthers éblouissants peuplés de diablotins surexcités et dépravés, l'autre s'enfonce dans des ténèbres scintillantes au milieu d'anges monstrueusement bandants et avides. Elles sont brinqueballées dans un orgasme fabuleux et se roulent, en toute liberté, dans des partouses grouillantes de partenaires de tous sexes qui les comblent de bonheur.
Tremblantes, tétanisées, extravagantes, elles partagent les extases successives qui les désagrègent, les s'épuisent l'une et l'autre.
Émue de leur fusion, Morgane, accroupie, se chahute la boutique avec démence et les rejoint dans leur danse crapuleuse en s'enfonçant brutalement un pouce dans son étoile plissée, sous le regard de Clarisse, surprise du geste mais déjà envieuse.
Il leur faut du temps pour revenir sur terre. On rit, on pleure, on se papouille tendrement, des lèvres viennent bâillonner des bouches amollies, des langues se mélangent...
— Waouh, les filles, j'en reviens pas. C'était génialissime ! finit par avouer Clarisse. Vous m'avez fait jouir comme jamais ! Oh merde, vous savez, pour moi, c'était quasiment une première ! Merci, merci mes deux petites salopes adorées.
— Ben tu vois Morgane, dit Mado, on a réussi à la faire décoller l'asexuée. On est vraiment bonne toutes les deux !
Après toutes ces folies, les trois nénettes resteront à poil pour dîner. Ensuite, des godes et autres accessoires leur permettront de remettre le couvert, de les conduire à nouveau vers des extases sublimes et répétées.
Sans parler d'un certain gode-ceinture enfilé par Morgane qui fera longuement couiner Clarisse en lui explosant son étoile polaire ! Elle en a vu des étoiles dans cette ultime folie de la soirée la gendarmette asexuée !
---
Deux soirs plus tard, Clarisse revient à la ferme. Elle apporte les conclusions de investigations menées pour retrouver le commanditaire de l'attaque contre Benji et Joao. Mais veut d'abord éclaircir certains points.
— Mado, qu'elles relations entretiens-tu avec Maître Moillard ?
— Mollard ?
— Moillard !
— Mollard, ça lui correspond mieux à ce vieux con libidineux ! Une relation avec lui ? Niet ! Rien du tout ! Beurk !
— C'est bien ce que je pensais. Lui, par contre, il est fou amoureux de toi !
— Pfou, peut bien aller se faire mettre chez les grecs, ce connard !
Clarisse éclate de rire.
— Bon, je vous explique. Kevin nous a donné quelques indications sur son commanditaire. Il s'était mis en planque à l'heure de la remise du paiement. Il a vu l'homme qui venait déposer l'argent dans la planque, a suivi le gars ensuite jusqu'à sa voiture dont il a relevé l'immatriculation mais sans la noter. Résultat, il n'a pu nous donner qu'un résultat approximatif. Mais bon, une Mercedes avec une immat proche, on l'a retrouvé. On a monté un trombinoscope et notre Kevin a immédiatement reconnu... Maître Moillard !
— Quoi, le notaire ! C'est lui qui a commandité l'attaque contre Joao et Benji ? Mais... mais pourquoi s'en est-il pris à eux ?
— On l'a mis sur le grill ! Son but était de de se venger de t'avoir baisée sur la fontaine : ça l'avait rendu dingue. Et puis, il voulait te priver de l'aide de ton ouvrier.
— Bon d'accord, ça aurait compliqué ma tâche mais...
— Attends, ce n'est pas tout. Il a fini par avouer avoir, finement a-t-il dit, suggéré à Ponton le coup de l'engrais prohibé. Là, il mettait ton exploitation par terre : il ne lui restait plus qu'à arriver, tel un sauveur sur son cheval blanc, pour te consentir un prêt te permettant de tenir le coup. Un prêt que tu aurais peut-être eu du mal à rembourser. Tu imagines la suite...
— C'est ça, il s'est imaginé que je lui aurai cédé alors ! Non mais quel connard !
— Crois-moi ma chérie, il va prendre cher le gars. Les juges ne vont pas le rater ! Prison et il va perdre son étude !
— Ouais, d'accord... mais MERDE, ce n'est pas assez encore !
— Je te comprends. C'est pour ça que j'ai suggéré aux autorité de ne pas l'incarcérer.
— Il est libre ?
— Liberté conditionnelle... et donc... accessible !
Madeline est dubitative. Intriguée. Clarisse a l'air d'avoir une idée derrière la tête.
— À quoi tu penses Clarisse ?
La rousse attire la fermière tout contre elle et lui expose son idée à l'oreille. Tout en ayant évidement glissé une main aventureuse entre les cuisses de la belle.
---oOo---
Deux jours plus tard, le notaire était retrouvé ligoté contre un pilier du lavoir communal. Nu. totalement nu !
Avant d'être ligoté, le notaire avait vu débarquer chez lui un commando de cinq personnes cagoulées. Ses agresseurs n'avaient pas prononcé le moindre mot mais le notable avait vite compris qui étaient ses agresseurs, à une ou deux personnes près. Deux hommes et trois femmes.
Complètement déshabillé, l'homme avait été poussé contre son bureau. Cassé en deux, pieds au sol, torse plaqué sur le plateau, à l'équerre. Il avait été fermement maintenu dans cette position par des mains qui enfonçaient leurs ongles dans sa chair. Dès cet instant, il avait compris le traitement qui lui était promis. Bien douloureux traitements qui durèrent longtemps. Les coups et autres tortures s'abattirent sur lui.
Quand les exactions cessèrent, l'homme, anéanti, aurait été bien incapable de remuer fusse le petit doigt. Devant lui, sur son bureau, deux femmes en 69 se léchaient la chatte, déchainées, grognant et soufflant. Sous les masques qui couvraient leurs visages jusqu'à la bouche, il était incapable de les reconnaître formellement. L'une était blonde, peut-être la nouvelle employée de Madeline, l'autre, était rousse, mais il ne la connaissait pas celle-là. Debout à côté du bureau, une autre femme, jupe relevée, se masturbait allègrement avec un gros gode noir. Il fut persuadé qu'il s'agissait de sa chérie, la belle, l'inaccessible Madeline et cela fit redoubler ses pleurs.
Alors que les deux gouines continuaient à se brouter la dragée, il fut brutalement retourné sur le dos. La vue brouillée par ses larmes, il ne voyait plus grand-chose, ne distinguait plus rien précisément. Il ne vit pas réellement la brune, sa brune, s'accroupir au-dessus de lui, crut un instant qu'elle allait s'asseoir sur sa bouche, ce qui lui aurait été minime compensation que pouvoir gouter ces lèvres trempées. Mais la jeune femme resta immobile au-dessus de lui un moment. Un jet d'urine, chaud, s'abattit sur sa tronche, l'inonda : ultime humiliation ! Se faire pisser dessus par celle-là même qu'il convoitait, l'homme toucha alors le fond du désespoir.
— Rien que pour toi, Maître MOLLARD ! dit une voix qu'il ne connaissait pas.
Les crachats qui s'écrasèrent sur sa gueule le laissèrent indifférent.
Tout ce qui pourrait arriver désormais lui importait peu...
Au petit matin, les gendarmes, appelés par les riverains, vinrent délivrer le notable nu. Épuisé, le bonhomme s'effondra. Au sol, il fut enroulé dans une couverture de survie.
Il ne releva pas la tête lorsque l'adjudante de gendarmerie lui demanda ce qu'il lui était arrivé, lui demanda s'il avait reconnu SES agresseurs.
"SES ? Comment savait-elle qu'ils étaient plusieurs ?"
L'homme regarda alors fixement la militaire qui avait un trouble sourire moqueur aux lèvres. Il la vit tournicoter ses doigts dans chevelure rousse.
"ROUSSE ! "
— Vous voulez porter plainte, Maître... MOLLARD ?
L'homme comprit.
Las, il secoua lentement la tête en signe de dénégation.
Pensant à Madeline, Clarisse marmonne :
— Tu vois, on a cherché ma chérie et... on a trouvé !
Fin
---oOo---
Bondissant du lit, les deux jeunes femmes se précipitent à l'extérieur : elles doivent découvrir la raison du chahut. Contournant le hangar, elles découvrent une ombre qui visiblement asperge les cultures. Se retournant et les apercevant, l'ombre détale. Les deux femmes se lancent à la poursuite de l'intrus. Au bout de quelques dizaines de mètres, Madeline s'arrête. Morgane a déjà une belle distance d'écart avec elle et course l'ombre. À l'instant où elle va rattraper le malfaisant, celui-ci lui jette son pulvérisateur à la tête. Vaguement étourdie sous le choc, Morgane n'a d'autre alternative qu'abandonner la poursuite mais elle revient en portant l'appareil.
Madeline a commencé à arroser abondamment les cultures. Elle a repéré les traces de pas que le salopard a imprimé dans la terre meuble : il n'est pas allé très loin, une quinzaine de mètres seulement et n'a aspergé que quatre ou cinq rangs de pousses. Elle inonde les cultures, le terrain en pente ramène l'eau vers le hangar où elle disparait dans un puisard.
— Continue, noie toute cette zone ! dit-elle en passant le tuyau à Morgane.
S'accroupissant, elle lâche la pression de l'asperseur, dévisse le couvercle du réservoir en fer blanc. Celui-ci est encore rempli au-dessus des trois-quarts.
— C'est bon Morgane, le salaud n'a pas eu le temps d'asperger grand-chose ! En plus, ce con n'est pas un expert : il s'est attaqué à des rangs de betteraves qui de toutes façons sont passablement attaquées par la jaunisse. Il y a moindre mal !
Alors que la blonde continue d'arroser les plants, les deux femmes se regardent et réalisent leurs tenues.
— Ah, on a l'air fines toutes les deux, à poil dans le champ au milieu de la nuit ! s'exclame Morgane.
S'approchant dans son dos, Madeline susurre à son oreille :
— Tu sais que t'es vachement sexy toi, les pieds dans la boue avec ton gros tuyau entre les jambes ! C'est bon, arrête, t'as assez arrosé ! C'est assez mouillé !
— Qu'est-ce qui est assez mouillé ? Ta chatte ?
Coupant l'eau, elle laisse tomber le tuyau. Morgane est tombée à genoux dans la boue, gloutonne l'épicentre baveux de sa patronne, lui travaille le bouton. Celle-ci la fait tomber en arrière, dans la boue. Elle se jette sur elle et les deux succubes se ramonent leurs chagasses mutuellement avec enthousiasme. Bouches soudées, elle se roulent et se vautrent dans la boue.
L'épisode est de courte durée cependant : couvertes de boue, les deux femmes se relèvent en hurlant de rire : si leurs côtés faces sont à peu près propres, leurs dos sont noirs de boue. Le tuyau reprend du service, elles s'arrosent en riant, le jet puissant les décape à tour de rôle, finissant son travail en visant les triangles fendus des nanas : nouvelle occasion de rire et de se cajoler !
— Putain, c'est trop bon ce jet qui excite ma chatte ! avoue Madeline.
----oOo---
— Donc, vous avez surpris un type en train d'asperger vos cultures cette nuit, récapitule la gendarme Malavoix et vous avez récupéré ce bout de tissu.
Ce matin, en détachant comme elle le fait tous les matins Lucifer, son Patou des Pyrénées, Morgane a trouvé près de lui, un morceau d'étoffe.
"Bon chien, tu l'as croqué au passage le vilain méchant d'hier soir. Brave bête, tu seras récompensé mon gros."
Très occupée toute la matinée, c'est en milieu d'après-midi seulement qu'elle a filé, embarquant Morgane avec elle, à la gendarmerie du village pour déposer une main courante. Elle a expliqué en détail les circonstances de l'attentat, la course pour rattraper le malfaisant, le lancer du lourd pulvérisateur sur la tête de Morgane. Elle a déposé en outre le morceau de tissu arraché par son chien.
— Il est futé mon Patou, il a dû rester planqué tranquille dans le hangar jusqu'à ce le type passe à portée de ses crocs ! Vous noterez qu'il y a des traces de sang sur le tissu.
— Excellent, déclare l'adjudante. Franchement, avec ça, on a de quoi ouvrir une enquête. Oubliez la main courante, je vous conseille de porter plainte contre X !
— Vous croyez ?
— Mademoiselle, sans les aboiements de votre chien, ce type-là aurait pu tranquillement ravager vos cultures ! Vous vous rendez compte du préjudice pour vous si c'est du désherbant qu'il a pulvérisé ? Non vraiment, l'affaire est grave !
Mado réalise la gravité de la situation.
— Mais dites-moi, reprend la gendarme, sinon, vous avez idée du produit qu'il a utilisé ?
— Pas encore, j'ai prélevé un échantillon que je vais apporter au labo à Grasse.
— Faites-le, nous ferons de même de notre côté au laboratoire scientifique. On va aussi faire une recherche d'empreinte sur ce pulvérisateur que vous nous avez ramené et recherche d'ADN grâce au tissu. Ce serait bien le diable si on n'arrivait pas à résoudre cette affaire !
Elle est toute réjouie l'adjudante !
— Ne vous inquiétez pas mademoiselle, on va trouver, promis, on va trouver.
---oOo---
— Les gars, ce soir, on va casser du pédé !
Le hangar du Club des Loups de l'Apocalipse (c'est ce qu'indique le panonceau sur la porte, "Apocalypse" avec un i, pas un Y, les gars ne sont pas très doués en ortaugrafe !). Quatre motards discutent à l'intérieur en éclusant des bières.
— On va leur faire passer l'envie de se sucer l'asperge à ces tarlouzes !
C'est Kevin, le chef de la bande qui éructe ces fortes harangues dans ce hangar tapissé de croix gammées inversées, de pseudo insignes SS et autres babioles du même style.
— En plus, on est payé pour ça : c'est pas beau ça les gars ?
Deux de ses compères, Camron' et Jakson poussent des cris de "joie" : Heil-Heil-Heil !
Le troisième, Tyler, tire la gueule.
— Moi, sorry, je déclare forfait, pour ce coup, lâche ce troisième larron. Je me suis brulé le mollet hier soir alors que je bichonnais ma bébé (Note : sa Harley). J'ai trop mal !
— P'tite couille, t'as peur de te prendre une branlée par ces merdeux ? T'inquiète, on prend nos battes et nos chaines de moto. Z'ont aucune chance ces enculés !
— Non vraiment, ce sera sans moi.
— D'accord, mais alors tu dégages. T'en sais d'jà d'trop !
Le gars jure entre ses dents, balance sa cannette contre le mur, souillant le grand portrait d'Adolf et sort en boitillant bas.
— File chez ta mère, lavette !
La pétarade de sa Harley prévient du départ du poltron.
— Bon les gars, suivez-moi dans mon bureau que je vous esplique où, quand et comment ça va se passer ! Et ramenez les bibines : j'ai besoin de me rincer la glotte !
---oOo---
Dans l'Acadiane qui retourne vers l'exploitation, Madeline et Morgane discutent haut et fort pour couvrir le bruit du moteur.
— Dis-donc, au fait ma belle, tu coures comme un lapin toi ! Hier soir, tu m'as scotchée, t'as bien failli le rattraper le salopard !
— Ben d'abord, il était en bottes, pas l'idéal pour galoper. En plus, je crois bien qu'il boitait.
— Et toi, t'étais pieds nus. Et pas que...
— Ouais bon ! Si ce salaud ne m'avait pas à moitié assommée en me balançant son pulvérisateur à la tronche, je l'aurais topé ce malfaisant. Pour ce qui est de courir, c'est vrai, je suis rapide et vachement endurante. Bon, t'as forcément dû remarquer que j'ai des jambes très courtes : à neuf ans, fractures ouvertes aux deux jambes. Rééduc, longue, douloureuse. Après, elles n'ont plus voulu grandir mes jambes alors que le reste de mon corps si. Mes cuisses notamment ! Comme disait mon entraîneur d'athlé, "t'as des cuisses longues et musclées qui te donnent force et endurance et des jambes courtes pour la vélocité. Dès que tu te penches, tu rases la piste : bon profil aérodynamique, tu fends la bise !"
— Oui, je pense qu'il n'avait pas tort ! Mais dis-moi, ton entraîneur, il sait combien tu es capable de les écarter tes cuisses de grenouilles ?
— Lui, alors là, sûrement pas ! Sa collègue, c'est autre chose...
— Non mais petite perverse, rétorque Madeline en glissant sa main entre les cuisses de sa passagère. Hey ! Mais t'as pas slip, cochonne !
— Parce que toi oui ?
Madeline écarte ses jambes, soulève sa jupe et feint de s'étonner.
— Oups... ben non ! Mais c'est juste... pour mieux me faire branler par une petite salope de ma connaissance !
Morgane éclate de rire !
— Dis, si tu t'arrêtais dans un chemin creux ?
Malgré cette demande expresse, l'Acadiane a poursuivi sa route avec à son bord, deux nanas, jupes troussées aux nombrils, se paluchant plus ou moins fiévreusement...
Arrivées à la ferme, les débauchées surexcitées se sont offertes un petit café... gourmand avant de retourner biner ! À défaut de piner... !
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Dans son hangar plein à craquer de fruits et légumes, Georges Ponton est dubitatif. Va-t-il ou non monter son stand demain, au marché de Casairs ? Est-ce que ce n'est pas perdre son temps de toute façon ? Il a tout essayé pour contrer cette garce de Madeline : il a baissé ses prix, pratiqué le dumping, vendu à perte, placé des étiquettes bio sur certains de ses produits. Il s'est escagassé à enlever un par un les autocollants Maroc, Espagne ou Pérou sur ses fruits ! Tout ça pour rien, si ce n'est le risque de se faire toper par la Répression des Fraudes !
C'est qu'elle sait s'y prendre pour attirer le chaland cette salope avec ses décolletés ravageurs et ses jupes ras le bonbon. Et puis merde, c'est vrai qu'ils sont beaux ses légumes. Et quand ils sont un peu tordus, elle les vend comme "légumes moches", légèrement moins chers, ce qui ravit les bobos et bien d'autres. Comme elle produit tout ce qu'elle vend, elle peut pratiquer des prix raisonnables, à peine plus élevés que les siens. Merde, lui n'est pas producteur, juste revendeur... Ses fournisseurs, il doit les payer !
Bon, tant qu'elle se limitait à Casairs, ça pouvait encore passer. Mais depuis le début de l'année, elle est venue planter son stand bio dans trois autres communes. Il a soudoyé les placeurs pour qu'ils lui refusent tout emplacement mais ces connards ont empoché son fric pour ensuite faire des ronds-de-jambes à la donzelle ! Et lui donner des emplacements de première ! Dieu sait ce que cette pute leur a donné ou promis...
Il ne sait plus quoi faire. Toutes ses diverses tentatives, de la première à la dernière, pour couler son exploitation ont échoué.
Non vraiment, il ne sait plus quoi faire le père Ponton et il arpente son hangar en claudiquant...
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Les gendarmes débarquent sur l'exploitation en milieu d'après-midi. Surprise, Madeline s'avance à leur rencontre.
— Adjudante Malavoix, Messieurs, vous avez déjà des nouvelles de mon visiteur nocturne ?
— Non, pas encore... Mais nous ne sommes pas là pour ça.
— Ah ! Et pourquoi donc ?
La gendarmette est embarrassée.
— En fait, nous venons voir Monsieur Joao... de Oliveira. Il travaille bien chez vous ?
— Oui, répond Madeline interloquée. Suivez-moi... J'imagine que si je vous demande pourquoi vous voulez le voir, vous ne me direz rien...
— On veut juste lui poser quelques questions. Mais vous pourrez rester avec nous, ajoute-t-elle avec un sourire complice.
Quand ils rejoignent Joao, celui-ci, le menton appuyé sur sa grelinette, sourit, comme s'il s'attendait à cette visite.
L'adjudante attaque bille en tête :
— Monsieur de Oliveira, un certain Fabrice Lelong a porté plainte contre vous pour coups et blessures ayant entraîné une incapacité de travail de six semaines. Son nom vous dit quelque chose ?
— Absolument pas ! Mais s'il s'agit d'un des trois salopards à moto qui nous ont attaqué hier soir, mon ami Benjamin et moi, alors oui, je sais qui il est. Je reconnais d'ailleurs lui avoir flanqué une sacrée rouste, ainsi qu'à ces deux copains nazis.
L'adjudante sourit et prend Madeline à témoin, ainsi que Morgane qui a rejoint le groupe :
— Ça, pour lui avoir flaqué une sacrée rouste... Ce monsieur Lelong, qui, par ailleurs se fait appeler Kevin, prétend avoir été attaqué par surprise par Messieurs ...
— Benji et Joao, ce sera plus simple, dit le brésilien.
— ... par ces deux messieurs donc alors qu'il circulait, seul, a-t-il prétendu, sur la départementale à la sortie de Casairs.
— Il y avait deux autres nazillons à moto avec lui !
— Nous savons cela, Monsieur Joao : figurez-vous qu'un témoin a filmé la scène sur son téléphone. Ce sont bien ces trois hommes qui vous ont attaqué. De plus, sachez que ce fameux "Kévin" a un casier long comme le bras, pour coups et blessures et trafic de stups notamment. Nous voudrions savoir s'il a proféré des injures pendant l'agression ?
— Oui, des injures racistes et homophobes ! On a eu droit à tout son vocabulaire fleuri !
— C'est ce dont je voulais avoir confirmation ! Nous pouvons donc qualifier cette agression de raciste et homophobe. Parfait ! Ça alourdira sa note !
— Madame, ajoute Joao qui veut préciser la situation, une chose m'étonne : je doute qu'il y ait à Casairs quiconque pour imaginer que Benji et moi entretenons une relation homosexuelle... Nous sommes particulièrement discrets ! Mais ces trois fumiers le savaient eux ! Il n'y a aucun doute là-dessus, le chef m'a appelé par mon prénom. C'est donc qu'ils ont été renseignés. Par qui ? À vous de trouver qui connait notre secret !
L'adjudante Malavoix exprime son étonnement ! Joao homosexuel, elle ne l'aurait jamais imaginé. C'est en contradiction avec ce qu'elle sait du bonhomme.
— Effectivement, reconnait-elle ! Je ne prétends pas être au courant de tout mais là, je suis scotchée. Jamais je n'aurais... Attendez une seconde : vous êtes discrets ici, à Casairs, mais vous arrive-t-il d'aller dans d'autres lieux et d'y être moins prudents ?
Joao réfléchit un moment.
— Ben, on est allé deux fois faire la teuf à Antibes, dans un club gay...
— Peut-être que quelqu'un d'ici vous a vu entrer ou sortir de ce club.
— Ma foi...
— Bon, on va creuser. Maintenant, si vous en avez le temps, pourriez-vous nous accompagner à la Gendarmerie, nous aimerions recueillir votre témoignage, ainsi que celui de votre ami Benjamin Delaplace. Je vous enjoins à porter plainte tous les deux contre Kevin-Fabrice Lelong et ses deux amis qui ont d'ores et déjà été identifiés par les gendarmes de Grasse. Vous pouvez-être certain que le Procureur ne validera pas la plainte dudit Kevin-Lelong, pour la bonne raison que nous avons convaincu ce triste individu de la retirer ! Nous avions quelques arguments de poids pour le faire fléchir...
Se tournant vers Madeline, l'Adjudante Malavoix abandonne son sourire.
— Mademoiselle, cela fait deux affaires touchant de près à votre exploitation !
Comme Madeline exprime son incompréhension, la gendarme poursuit :
— Mademoiselle, si ces trois salopards avaient effectivement roué de coups votre ouvrier avec leurs battes de base-ball et leurs chaines, il aurait pu être sérieusement touché, en incapacité de travail pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Et vous, vous vous seriez retrouvée sans aide, ce qui vous aurait posé problème j'imagine en ce début de saison.
— Je n'avais pas vu les choses sous cet angle... répond la maraîchère un peu sonnée.
— Je ne sais pas si ces deux affaires sont liées, mais on va creuser Mademoiselle, on va creuser...
On va creuser : c'est bien la phrase fétiche de l'Adjudante !
En fin d'après-midi, Malavoix ramène le brésilien à l'exploitation dans sa voiture perso. Morgane qui s'est précipité à la rencontre de l'ouvrier agricole le convainc de l'emmener au village pour qu'il lui présente son amoureux. La voilà bien gentille avec l'homme désormais. Serait-elle rassurée par son homosexualité ?
— Est-ce que je peux prendre la Diane, demande Joao.
Comme Madeline accepte, les nouveaux meilleurs amis du monde disparaissent bien vite. La propriétaire des lieux se retrouve seule avec la gendarme qui est venue en civil. Elle est plutôt choupette la gendarmette ! Pantalon blanc, moulant son adorable boule, chemisier blanc et petite veste grenat. Et ... bon dieu, une sacrée poitrine : des seins dont Madeline n'aurait jamais imaginé le volume, compressés qu'ils doivent être habituellement dans sa veste d'uniforme !
Elle entraine sa visiteuse dans la maison. Dans la cuisine, elles se posent, Madeline tout juste appuyée contre l'évier, la gendarme debout face à elle.
— Dites, vous êtes certaine que Joao ne sera pas embêté dans cette affaire ? Il ne risque vraiment rien ?
— Mais non, rien du tout. Je vous l'ai dit, le "Kévin" a retiré sa plainte. Il faut savoir que blessé comme il était, il ne pouvait plus piloter sa Harley. Ses complices sont allés la planquer un peu plus loin. Ces idiots n'ont même pas pensé à vider les sacoches ! Nous l'avons trouvé la moto, avec dans les sacoches, des photos de Joao et Benjamin, un bon paquet d'euros et... trois grammes de coke ! On lui a mis ces éléments sous le nez, il a pigé et il a retiré sa plainte.
— Ouais super !
— J'en reviens aux photos : pour moi, ces clichés sont la preuve que cette expédition punitive a été commanditée : les trois nazillons ont été payés pour cela. Reste à savoir par qui ?
— Waouh ! L'affaire se complique ! Vous pensez à mon visiteur nocturne ? ... Au-delà, il y a un truc que je ne pige pas : pourquoi le "Kevin" a-t-il porté plainte. Il aurait mieux fait de...
— Il n'a pas eu le choix ! Ce que vous ne savez pas, c'est qu'il n'y a pas été de main morte Joao : double fracture de la jambe, fracture ouverte de l'humérus, le fier-à-bras n'a pu faire autrement qu'aller à l'hôpital. Il a été soigné mais le médecin a prévenu la gendarmerie. Face aux pandores, le "Kévin" a dû inventer sa fable de l'agression et il a porté plainte ! Pas plus compliqué que ça !
— Donc, Joao ne sera pas inquiété ?
— Puisque je vous le dis !
Madeline se précipite sur sa vis-à-vis, l'enferme dans ses bras avant de lui coller une première bise, sur la joue. La deuxième atterrit quasiment sur les lèvres de la militaire qui ouvre de grands yeux !
— Pardon, mille excuses, je ne voulais pas...
— C'est bon, pas grave, répond la gendarme qui lui prend les mains qu'elle caresse pour la rassurer. Y a aucun mal. J'ai subi des agressions bien pire que celle-ci. Bien moins agréable pour tout dire, ajoute-t-elle avec un sourire complice !
Comme Madeline, contrite, baisse les yeux, l'adjudante ajoute :
— Vous êtes une adorable midinette Madeline, dit-elle à la fessant... pour de faux !
Au départ de la gendarme, Mado passe lentement sa langue sur ses lèvres, comme pour déguster le goût des lèvres embrassées. Son baiser était involontaire mais elle ne le regrette carrément pas ! Est-ce que par hasard ...
---oOo---
Le lendemain matin, sur son stand à Casairs, Madeline n'est pas seule : elle a embarqué avec elle Morgane et Joao.
— Il n'y a pas de raison que seuls les bonshommes puissent se rincer l'œil : Joao va ravir les nanas du secteur.
— Sûr que plus d'une va mouiller en découvrant sa musculature sous son marcel à troutrous ! Ainsi que le paquet dans son pantalon de toile, déclare Morgane, rigolarde.
— Oh, tu peux parler toi, la blonde vaporeuse. J'espère juste que tu ne vas pas provoquer des infarctus chez les pépés avec tes énormes lolos !
— Mes énormes... ?! Non mais salope ! T'as des reproches à formuler à l'encontre de mes petits nichons ?
— Mais non, grosse bête, tu sais bien de que je les adore tes mini-mini brugnons !
— Euh... quoi ? Mes mini-mini... tu pousses un peu !
Madeline retourne son amie, dos à l'étal, tire sur son t-shirt vers le bas pour bien le plaquer au torse de sa douce amie.
— Ouais, je maintiens "MINI-MINI brugnons".
Morgane saisit la main de sa patronne et l'entraîne à l'abri des regards à l'arrière de la camionnette. L'embrassant à pleine bouche, elle trousse son t-shirt. Pas le temps de dire quoi que ce soit, Madeline a déjà embouché un de ses tétons incroyablement érigé.
— Je reconnais que tu compenses largement l'extrême platitude de tes nibards par l'érection ahurissante de tétons... dont je suis carrément folle. Mais bon, là ma chérie, on embraye, on doit finir la mise en place !
Les premiers clients et clientes se pressent au stand. Tous et toutes affichent de larges sourires enchantés ! Hommes et femmes, chacun y trouve son compte aujourd'hui !
Un qui ne rigole pas par contre, c'est Ponton. Il fulmine le gars, lâche des bordées d'injures entre ses dents. Il marche de long en large derrière son stand, se désintéresse de la clientèle, laissant à sa matrone de femme le soin de servir.
Madeline rigole en douce en observant son concurrent du coin de l'œil.
Parmi les clientes matinales, l'Adjudante de Gendarmerie. Madeline a mis trois secondes à la reconnaître : la militaire est en civil comme la veille au soir mais elle a lâché ses longs cheveux auburn cette fois et s'est légèrement maquillée : elle est difficilement reconnaissable. Carrément craquante la nana avec sa petite jupe : outre sa magnifique poitrine, elle a de bien jolies jambes aussi !
Les deux femmes se saluent aimablement.
— Vous avez deux minutes Mademoiselle Bertoux, demande la militaire en entraînant son interlocutrice à l'écart.
— Madeline ou Mado s'il vous plait...
— D'accord. Et moi Clarisse... enfin, quand je suis en civil... Bon, Madeline, vous avez reçu les résultats d'analyse ?
— Euh non, peut-être dans mes mails. Je verrai ça en rentrant...
— Moi, je les ai : alors, en définitive, ce n'était pas du désherbant que votre visiteur voulait répandre mais... de l'engrais !
— De l'engrais, répète la maraîchère, estomaquée.
— Oui mais engrais... chimique ! Résultat, au premier contrôle phytosanitaire, vous perdiez votre label bio ! Et croyez-moi, ce contrôle n'aurait sûrement pas tardé !
— Oh merde, c'est sournois de chez sournois ça ! Le salaud ! Il me foutait mon exploitation en l'air ! Je ne m'en serais pas relevée de ce coup-là !
Elle tremble Mado, de tout son corps. Et la rage la prend !
— Fumier de salopard ! Si je mets la main sur lui...
Mado réfléchit deux secondes :
— Dites, au fait Clarisse, ça vaut ce que ça vaut, mais j'ai remarqué que mon cher concurrent, Ponton, traîne la patte. Je dis ça, j'dis rien...
— Hum-hum, interesting !
— Oui, je sais ce que vous allez dire : "On va creuser Mademoiselle, on va creuser !"
Clarisse rit franchement en réalisant que son tic de langage a été découvert.
— Je suis de repos aujourd'hui mais je vais prévenir mon adjoint !
— Vous êtes de repos ? Et si vous veniez manger à la maison ce soir, histoire que nous fassions plus ample connaissance, jolie Clarisse, ajoute-t-elle avec un sourire franchement égrillard.
— Ben volontiers, je te remercie, répond l'intéressée rosissant sous le compliment et en lançant un clin d'œil appuyé.
Message reçu par Mado.
— Tu peux venir accompagnée si...
— Non, je... Non. 19 heures ?
— 18H30, qu'on ait le temps de discuter...
Là-dessus, Madeline glisse une caresse légère sur le flanc de son interlocutrice, caresse qui finit sur les fesses. Clarisse sursaute et lâche un soupir mais empaume résolument une fesse de Madeline : un partout, la balle au centre.
Et son soupir ? Soupir d'aise ? Madeline en tous cas a bien vu les cuisses de la belle se presser l'une contre l'autre. Réflexe, besoin irrépressible de contenir certains épanchements ?
---oOo---
Me Moillard panique un peu. A-t-il bien fait ? Certes son interlocuteur ne connait pas son identité, tout s'est fait via internet, depuis un cybercafé de Grasse. Aucune chance que le type ou quiconque remonte jusqu'à lui. Il a déposé l'argent avant-hier soir à Grasse dans une boite de conserve coincée dans une niche murale, derrière une statue de la Vierge. Ni vu ni connu. Mais quand même... il est peut-être allé trop loin !
Mais merde, il faut bien qu'il la déstabilise un peu la garce pour qu'elle vienne se réfugier dans ses bras !
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Précision militaire, il est exactement la demie de six heures quand la voiture de Clarisse se gare devant la maison.
Madeline et Morgane l'accueille en lui collant chacune deux grosses bises sur les joues.
— Donc, déclare Madeline, tu es venue seule ! Célibataire ?
— Euh oui... Enfin, solitaire...
Pendant que Madeline met en place raviers de légumes, gâteaux apéritif et boissons sur la table basse du salon, Morgane fait visiter la maison, en commençant par le bureau. Clarisse découvre et s'extasie :
— Je me doutais bien, vu la façon dont la maison est adossée à la paroi, qu'il y aurait une partie troglodyte mais c'est largement plus beau que ce que j'avais imaginé ! C'est magnifique ces fougères qui poussent sur la roche. Et ça sent bon ! Délicieux mélange de chlorophylle et d'humidité.
Sous prétexte d'orienter la visiteuse vers la chambre, Morgane, toujours maligne, lui pose sa main dans le bas du dos, main qui glisse assez nettement sur les fesses.
— Oh pardon, s'écrie-t-telle, faussement gênée.
— Hein ? Mais non, pas de mal voyons, déclare la belle brune avec un sourire un peu crispé tout de même.
— Voilà notre chambre !
— Votre... Grand lit, spacieux, bredouille Clarisse.
— Faut bien ça, on y dort... à deux Madeline et moi !
— Ah oui, toutes les deux ?
— Moi, je dors toute nue, lui glisse Morgane sur le ton de la confidence.
— Ah oui, répète Clarisse déstabilisée.
De retour au salon, Clarisse est installée dans un fauteuil alors que Madeline et Morgane s'asseyent sur le canapé en face d'elle. Elles sont craquantes les trois nénettes. C'est à celle qui sera la plus sexy !
Clarisse porte une jupe noire, plutôt moulante qui descend au-dessus du genou et un chemisier crème, juste assez diaphane pour laisser entrevoir un soutien-gorge en dentelles noires. Les deux boutons du haut sont restés ouverts, laissant voir le sillon profond entre ses deux seins phénoménaux. Sexy mais de bon aloi !
Plus hot, Madeline a opté pour une jupe en stretch qui a bien du mal à lui descendre à mi-cuisses. Du moins est-t-elle remontée largement plus haut dès qu'elle s'est assise. Un slip noir serait sans doute passé inaperçu mais elle l'a choisi rouge : il ne peut donc pas échapper à l'œil exercé de la gendarme. Quant à son chemisier chamarré et opaque, il serait très sage si la coquine n'avait pas oublié de boutonner les trois boutons du haut !
Quant à Morgane, c'est le pompon ! Crop-top des plus minimalistes et courte jupe bordeaux, fendue sur la cuisse gauche, fente remontant très haut vers le nombril. Lorsqu'elle s'est assise, le pan intérieur a disparu entre ses jambes, le pan extérieur est tombé à la verticale, révélant à coup sûr que la blonde ne porte pas de sous-vêtement. Aucun sous-vêtement du tout puisque ses tétons pointent insolemment sous son cache-nénés riquiqui.
Vaguement troublée, Clarisse lance la conversation.
— Bon, on parle boulot deux minutes avant de passer à autre chose. J'ai de très bonnes nouvelles : Ponton ! Le bonhomme a prétendu s'être blessé le mollet en déplaçant des caisses avec son Fenwick électrique : il n'aurait pas vu des clous dépassant d'une caisse. Cela dit, il n'a pas voulu enlever son pansement. Quand Bertoux, mon adjoint, a parlé d'examen médical et de commission rogatoire pour fouiller son hangar, le type s'est déballonné : il a tout avoué ! Le pulvérisateur, c'était bien lui ! Bertoux l'a collé en garde à vue mais on le relâchera demain soir. Il attendra son passage en correctionnelle en liberté surveillée. Par contre, concernant l'agression contre Benjamin et Joao, il nie en bloc. Franchement, il est tombé des nues et Bertoux le croit vraiment en dehors du coup. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, conclut-elle en imitant la grosse voix de la télé-réalité.
— Ouais, ben c'est déjà pas mal. Carrément génial même !
— Maintenant, les filles, si vous me parliez de vous. Madeline, si tu me présentais plus avant cette charmante blonde qui est avec toi ?
Mado explique comment elle a rencontré Morgane et que celle-ci est désormais employée sur la ferme.
— Donc, vous voilà trois avec Joao. Drôle de numéro tout de même ce Joao soit dit en passant. Franchement, j'ai été sciée lorsqu'il nous a spontanément annoncé être gay. Je n'aurais jamais cru ça de lui
— Choquée par son homosexualité ?
— Oh non, ça perso, je m'en contrefous ! Non, juste surprise parce que...
— Parce que quoi ?
Clarisse se tortille dans son fauteuil.
— Ben... je vais être franche : il y a deux mois environ, une bigote est venue me parler, en privé. Se promenant le long de ton exploitation, elle a aperçu un couple... en train de "copuler Madame l'Adjudante !" sur le bord de votre fontaine. "Tout nus" qu'elle m'a dit, "ils étaient tout nus et ça y allait franco ! Pourtant faisait pas bien chaud ce jour-là ! ". Je l'ai calmée la grenouille de bénitier... Elle avait parfaitement reconnu Joao ! Donc pour un homo... Par contre, elle n'a pas identifié la femme qui ... s'envoyait en l'air avec lui. Une de tes employées ?
Madeline éclate de rire :
— Alors comme ça, on a été vu ! Ben, la femme, c'était moi ! Oh, c'est vrai qu'il ne faisait pas chaud ce jour-là, mais je peux te dire qu'on a pas eu froid ! Ça été quelque chose ! C'était la première fois qu'on s'envoyait en l'air Joao et moi !
— Ah !
— Oui bon, c'est ce jour-là que j'ai découvert que Joao n'était pas seulement gay comme je le pensais. Joao est bi. À voile et à vapeur ! Et bon, on est entre nous, je peux te dire que c'est un sacré coup le Joao !
— Ah oui ! Mais donc... il est ton amant !
— M'ouais, plus ou moins... de loin en loin...
— Eh bé, chapeau le brésilien ! Comme quoi, certains ou certaines sont capables de bien cacher leur jeu.
Madeline et Morgane échangent un regard complice.
— Certaines ? Tu dis ça pour nous, demande Madeline qui ostensiblement pose sa main sur la cuisse de sa voisine.
Clarisse manque de s'étouffer avec une cacahuète !
— Non-non, s'exclame-t-elle en tournant pivoine ! Pas du...
Elle s'interrompt : la main de Madeline caresse Morgane qui ouvre le pinceau de ses cuisses, laissant apparaître sa combe parfaitement épilée.
Clarisse se prend un énorme coup de chaud !
Elle lève brusquement :
— Les filles, je crois que je vais vous laisser. Vous êtes...
Elle ne finit pas sa phrase, ramasse son sac. Alors qu'elle se dirige vers la sortie, Madeline lui lance :
— Non, attends, ne part pas ! Promis, on va rester sages !
Mais la jeune femme a déjà franchi le seuil. Elle monte dans sa voiture et démarre sur les chapeaux de roues.
— Merde, s'exclame Morgane, je crois qu'on a poussé le bouchon trop loin. Ou trop vite !
— C'est moi ! Je me suis monté le bourrichon. À chacune de nos rencontres, ses œillades insistantes, la façon qu'elle a eu plusieurs fois de me serrer la main en me la caressant, la complicité qui s'était établie entre nous, enfin, quelques petites choses par-ci par-là m'ont fait croire que... Merde, en plus, je m'étais renseignée : elle vit seule dans son appart, relativement cloitrée. Mais bon, je suis une monstrueuse conne complétement obsédée ! Et maintenant, elle va m'avoir dans le nez.
Se plaquant contre son amie, Morgane minaude.
— Pauv' chérie, tu sais, moi j'ai un petit nez tout pointu qui adorerait se glisser...
Elle s'interrompt. Les deux complices se regardent : elles ont entendu une voiture s'arrêter devant la maison. Prostrées, elles attendent. La porte s'ouvre. Clarisse se tient dans l'encadrement de la porte.
— Excusez-moi les filles, je suis conne. Si vous voulez, on oublie tout, on remet les pendules à zéro ?
— Mais bien sûr, entre, viens, on va boi... boire un coup, bredouille Mado !
Alors que Clarisse retourne s'asseoir dans son fauteuil, Madeline et Morgane sont indécises. Elles tournicotent, se dirigent vers la cuisine.
— Je vais chercher des glaçons, dit l'une.
— Moi, un ravier pour les noyaux d'olives, dit l'autre.
L'une en face de l'autre, dans la kitchenette, elles s'interrogent du regard.
— T'as vu, chuchote Morgane, elle a remonté sa jupe en s'asseyant !
— Oui ben toi, tu ferais bien de faire redescendre la tienne ! Calmos maintenant ! Wait and see !
De retour dans le salon, les deux filles sont passablement empruntées. Madeline sert les apéros, accroupie de travers, jambes bien serrées. Morgane elle, sur le canapé, a croisé ses jambes et tiraille autant qu'elle peut sur sa jupe, tout en en coinçant les deux pans entre ses cuisses.
Clarisse s'amuse de leur soudaine gaucherie mais n'en montre rien. Par contre, pour attraper son verre sur la table basse, elle ripe sur l'assise, mouvement qui fait encore trousser sa jupe. Elle se penche exagérément, s'amuse de voir les yeux de ses vis-à-vis se braquer dans son décolleté. Elle décide d'attaquer direct :
— Donc, si j'ai bien tout compris, tu es bisexuelle toi aussi Madeline ?
— Ben... euh oui, avoue la longue brune. Je me suis découverte bi il y a peu, avec Morgane...
— Ah oui ! Et toi, Morgane ? Bi ou juste homo ?
Elle n'en mène pas large la blonde !
— Ben... franchement plutôt portée sur les foufounes à la base mais bon, parfois, remplacer un gode par une véritable...
— Queue ?
— Oui... disons que je ne déteste pas... à l'occasion.
Véritable raminagrobis, Clarisse sourit de façon énigmatique face aux deux chattes perplexes. Mais ce serait bien mal connaître Madeline qu'imaginer qu'elle va rester sans réaction :
— Et toi Clarisse, tu te situes où ?
— Où, répète la rousse auburn qui savoure le moment. Eh bien disons que j'ai eu l'occasion dans le passé de gouter aux deux facettes : aux hommes d'abord, expériences agréables mais sans plus. Pas le grand soir ! Avec deux filles ensuite, l'une après l'autre je précise. J'ai aimé, j'avoue, dans les deux cas, mais si j'ai réussi à les faire décoller, moi, je suis plutôt restée en salle d'embarquement. Résultat, j'en ai déduit que j'étais... asexuelle.
— Asexuelle ? rugit Morgane.
Clarisse est aux anges. Manœuvrer ainsi les deux nanas est un bonheur. Posément, elle s'explique.
— N'ayant trouvé mon plaisir ni d'un côté ni l'autre, je me suis recroquevillée sur moi-même, j'ai évacué tout ce qui touchait au sexe qui d'ailleurs ne me travaillait pas plus que ça. Je me suis dite que j'étais asexuelle, pas versée dans la gaudriole. Je me suis concentrée sur mon job, passé des concours et ça m'a plutôt réussi. Chef d'une petite brigade à 31 ans, ce n'est pas mal. Pas exceptionnel mais bien pour quelqu'un sorti du rang.
— Et ?
— Et quoi ?
— Toujours asexuelle ? Pas du tout tentée par le sexe ? Neutre ?
Clarisse prend son temps pour répondre.
— Neutre ? Disons que je m'interroge. Je suis... curieuse. Curieuse de voir ce qui se cache dans ton petit slip rouge par exemple.
Oups ! Madeline ne s'attendait pas à une invite aussi directe !
— Tu veux que je l'enlève ? demande-t-elle, la voix soudain rauque
— Pour être franche, histoire de satisfaire ma curiosité, ... ce que j'adorerais serait de vous voir en action toutes les deux... Juste vous deux, moi en spectatrice !
— Oh, la demoiselle veut mater ! s'exclame la blonde.
— Ouais, voyeuse !
— Ben, on pourrait lui faire le spectacle, n'est-ce pas ma chérie d'amour ?
— Embrasse-moi, donne-moi tes lèvres et on verra ce qu'on peut faire pour la contenter la garce voyeuse !
Si les bouches se trouvent, les mains elle aussi partent à l'assaut de leurs corps impatients. Elles sont furieusement excitées à l'idée de s'exhiber ! Elles adorent ça les nénettes, se montrer et l'occasion ne se présente pas tous les jours !
Le crop-top de Morgane est le premier à faire les frais de leurs gourmandises. Madeline croque les bourgeons rosés de la blonde, les suce, les ennoie de salive alors que sa main a glissé dans la combe brûlante de son amie. Les pans de la jupe ont été écartés, le minou tout nu serait parfaitement exposé si une main n'en cachait les trois-quarts, si des doigts ne venaient fourrager dans l'antre écartelé.
Morgane réagit au bout d'un moment, échappe aux doigts. Elle se défait de sa jupe, présente en le tortillant son cul à la voyeuse. Elle fait voler le chemisier de Madeline, sa jupe aussi. Elle s'installe alors, debout sur le canapé, appuyant ses fesses au dossier et s'expose à Clarisse : nue, offerte, ouverte. Elle écarte les lèvres de sa chatte, expose ses abondantes nymphes pourpres. Impudique et triomphante.
Clarisse semble rester de marbre, mais ses mains sont obstinément accrochées, vissées aux accoudoirs et ses cuisses qui s'ouvrent et se resserrent trahissent la fièvre qui l'a envahie. Sûr qu'elle mouille la rousse, qu'elle mouille grave.
Asexuée, tu parles Charles !
Madeline s'est retournée, agenouillée sur les coussins, elle plonge son nez dans la ravine dodue de sa chérie. Cul en l'air, son slip rouge a disparu dans la raie de son cul et pendant qu'elle lèche, suce, gloutonne une chatte ruisselante, elle se branle allégrement, quatre doigts enfouis dans sa moule.
Ni elle, le nez dans la madeleine de Morgane, ni même la blonde, tête renversée en arrière, yeux clos dans son plaisir montant, ne voient Clarisse jaillir de son fauteuil, faire tomber sa jupe, quitter sa blouse et, en soutif et string, faire glisser le slip de Madeline aux genoux et se jeter sur l'abricot de la brune. Complètement folle, elle broute les feuillets délicats, perd sa langue dans la ravine submergée de liqueur suave, boit la mouille avec avidité tout en masturbant sa propre boutique dans son string.
Madeline savoure la gourmandise gloutonne de la rousse, les lèvres qui lampe son jus, lape ses babines foisonnantes. Soudain, elle se dégage, embrasse fougueusement la rousse avant de la pousser vers la calanque totalement épanouie de Morgane.
— Suce, lèche-la, fais-la jouir la petite !
Elle sait ce qu'elle fait la perverse en offrant ainsi l'orgasme de Morgane à Clarisse et ... elle obtient ce qu'elle veut.
Morgane ne tarde guère à jouir, brutalement, et le puissant jet de mouille qu'elle expulse éclabousse le visage ahuri de la rouquine, qui dans un premier temps s'est dégagée mais revient, bouche ouverte, avaler le liquide dont le jet puissant ne semble pas faiblir pendant plusieurs secondes.
— Te voilà baptisée ma salope ! Tu ne t'attendais pas à ça ?
— Oh putain, c'est dingue ! Comment qu'elle fait ça ?
— Comment ? J'en sais rien ! C'est juste signe qu'elle a jouit de fabuleuse manière ma femme fontaine !
— À chaque fois ?
— Non ! Pas à chaque fois ! Seulement quand son orgasme est sur-sur-surpuissant ! Faut croire que ta petite langue de pute lui a vraiment fait du bien putain !
Morgane est hors-jeu ! Rassise sur le dossier du canapé, les jambes tremblantes, sa tête est tombée sur son torse. Yeux fermés, elle savoure le plaisir qui lui a été donné par ses deux infernales complices.
Madeline ne reste pas inactive, elle a enlevé le soutif de Clarisse, l'a allongée au sol. Elle se goinfre Mado, se goinfre des seins ronds et durs, en grignote les bouts tendus, malaxe les grosses pommes toutes rondes, si rondes qu'on pourrait les croire refaites, siliconées, artificielles mais il n'en est rien : c'est du vrai, du lourd, de la poitrine de compète. Ils sont prodigieux ces nichons, elle les suce, les caresse, sort le grand jeu des léchouilles et papouilles alors que sa main a bien évidement plongé dans le delta fournaise, filé sous le string, farfouille dans le bosquet, s'insinue dans la pêche charnue.
Quand, redescendue de son nuage, Morgane vient se joindre au festin, Madeline lui abandonne les incroyables obus de la rousse et ripe vers le bas. Elle n'en était pas sûre mais, abaissant le string, elle découvre le buisson de la crapuleuse. Si elle est auburn foncée de cheveux, sa moquette elle, est rousse, poil de carotte. Une petite forêt en feu. Adorable buisson taillé en flèche pointant évidemment vers sa conque. Pas de corail très abondant, pas de guignol érigé.
C'est une petite chatte toute serrée, secrète, timide aux grandes lèvres dodues très pigmentées. C'est l'excitation sûrement qui leur donne leur teinte orangée. Jolie petite moule dont elle est bien décidée à découvrir les secrets. Tous les secrets. À deux mains, elle écarte les grandes lèvres, met à jour une ravine écarlate bordée de frisottis discrets. Mais plus bas, une ouverture béante fait palpiter ses babines ciselées, semblant inviter à se faire fouiller, dévaster, écarteler.
Madeline plaque sa bouche sur la ravine noyée de perles suaves, elle boit la liqueur mais impatiente, elle plonge ses doigts dans le gouffre. Si béant, si large, qu'elle n'hésite pas à introduire quatre doigts d'un coup. Clarisse rue une seconde, se calme, se détend et se tend aussitôt vers ces intrus qui ont envahi sa boîte à plaisir. Ils sont actifs les gredins, s'en donnent à cœur joie, raclent les parois, griffouillent la voûte particulièrement grenue de cette chatte formidablement large et profonde : un véritable hall de gare !
Elle est étonnée Madeline, ainsi donc, un petit con peut cacher une immense caverne! Elle se régale la brune, fouille avec application l'antre surchauffé. La main s'anime dans le fourreau, va et vient, défonce la chatière avec brutalité.
Sous les assauts vigoureux des doigts, Clarisse rue, se tortille autant sous les succions effrénées de Morgane sur ses tétons sensibles que sous les coups de butoir qui martèlent jusqu'au fond sa marmite. Madeline abandonne la fente ruisselante un instant, repousse Morgane, l'éjecte hors du jeu pour opérer un rapide demi-tour et venir plaquer son propre mille-feuilles sur la bouche de Clarisse. C'est qu'elle veut faire jouir la rousse mais connaître elle aussi le plaisir. Bonne fille, Clarisse trouve les forces nécessaires pour satisfaire sa compagne. Elle est affamée, sa langue sinue dans les dentelles abondantes, elle se régale et s'abreuve de mouille. Le clitoris de la brune monopolise ses succions : il est bien trop fiérot ce bouton pour qu'elle ne le cible pas !
Les deux femmes s'observent, jaugent leurs excitations, leurs montées conjointes vers l'orgasme.
Les doigts toujours engloutis dans la tabatière, Madeline, langue dardée, fond sur le clitoris de la roussette. Elle le lape, le suce, l'aspire ce bouton discret, alors que Clarisse martyrise son clito dressé. Des transes phénoménales les parcourt, les malmènent en tous sens.
Elles ont réussi leur coup les cascadeuses vicieuses ! Elles décollent en même temps ! Si l'une fuse dans des éthers éblouissants peuplés de diablotins surexcités et dépravés, l'autre s'enfonce dans des ténèbres scintillantes au milieu d'anges monstrueusement bandants et avides. Elles sont brinqueballées dans un orgasme fabuleux et se roulent, en toute liberté, dans des partouses grouillantes de partenaires de tous sexes qui les comblent de bonheur.
Tremblantes, tétanisées, extravagantes, elles partagent les extases successives qui les désagrègent, les s'épuisent l'une et l'autre.
Émue de leur fusion, Morgane, accroupie, se chahute la boutique avec démence et les rejoint dans leur danse crapuleuse en s'enfonçant brutalement un pouce dans son étoile plissée, sous le regard de Clarisse, surprise du geste mais déjà envieuse.
Il leur faut du temps pour revenir sur terre. On rit, on pleure, on se papouille tendrement, des lèvres viennent bâillonner des bouches amollies, des langues se mélangent...
— Waouh, les filles, j'en reviens pas. C'était génialissime ! finit par avouer Clarisse. Vous m'avez fait jouir comme jamais ! Oh merde, vous savez, pour moi, c'était quasiment une première ! Merci, merci mes deux petites salopes adorées.
— Ben tu vois Morgane, dit Mado, on a réussi à la faire décoller l'asexuée. On est vraiment bonne toutes les deux !
Après toutes ces folies, les trois nénettes resteront à poil pour dîner. Ensuite, des godes et autres accessoires leur permettront de remettre le couvert, de les conduire à nouveau vers des extases sublimes et répétées.
Sans parler d'un certain gode-ceinture enfilé par Morgane qui fera longuement couiner Clarisse en lui explosant son étoile polaire ! Elle en a vu des étoiles dans cette ultime folie de la soirée la gendarmette asexuée !
---
Deux soirs plus tard, Clarisse revient à la ferme. Elle apporte les conclusions de investigations menées pour retrouver le commanditaire de l'attaque contre Benji et Joao. Mais veut d'abord éclaircir certains points.
— Mado, qu'elles relations entretiens-tu avec Maître Moillard ?
— Mollard ?
— Moillard !
— Mollard, ça lui correspond mieux à ce vieux con libidineux ! Une relation avec lui ? Niet ! Rien du tout ! Beurk !
— C'est bien ce que je pensais. Lui, par contre, il est fou amoureux de toi !
— Pfou, peut bien aller se faire mettre chez les grecs, ce connard !
Clarisse éclate de rire.
— Bon, je vous explique. Kevin nous a donné quelques indications sur son commanditaire. Il s'était mis en planque à l'heure de la remise du paiement. Il a vu l'homme qui venait déposer l'argent dans la planque, a suivi le gars ensuite jusqu'à sa voiture dont il a relevé l'immatriculation mais sans la noter. Résultat, il n'a pu nous donner qu'un résultat approximatif. Mais bon, une Mercedes avec une immat proche, on l'a retrouvé. On a monté un trombinoscope et notre Kevin a immédiatement reconnu... Maître Moillard !
— Quoi, le notaire ! C'est lui qui a commandité l'attaque contre Joao et Benji ? Mais... mais pourquoi s'en est-il pris à eux ?
— On l'a mis sur le grill ! Son but était de de se venger de t'avoir baisée sur la fontaine : ça l'avait rendu dingue. Et puis, il voulait te priver de l'aide de ton ouvrier.
— Bon d'accord, ça aurait compliqué ma tâche mais...
— Attends, ce n'est pas tout. Il a fini par avouer avoir, finement a-t-il dit, suggéré à Ponton le coup de l'engrais prohibé. Là, il mettait ton exploitation par terre : il ne lui restait plus qu'à arriver, tel un sauveur sur son cheval blanc, pour te consentir un prêt te permettant de tenir le coup. Un prêt que tu aurais peut-être eu du mal à rembourser. Tu imagines la suite...
— C'est ça, il s'est imaginé que je lui aurai cédé alors ! Non mais quel connard !
— Crois-moi ma chérie, il va prendre cher le gars. Les juges ne vont pas le rater ! Prison et il va perdre son étude !
— Ouais, d'accord... mais MERDE, ce n'est pas assez encore !
— Je te comprends. C'est pour ça que j'ai suggéré aux autorité de ne pas l'incarcérer.
— Il est libre ?
— Liberté conditionnelle... et donc... accessible !
Madeline est dubitative. Intriguée. Clarisse a l'air d'avoir une idée derrière la tête.
— À quoi tu penses Clarisse ?
La rousse attire la fermière tout contre elle et lui expose son idée à l'oreille. Tout en ayant évidement glissé une main aventureuse entre les cuisses de la belle.
---oOo---
Deux jours plus tard, le notaire était retrouvé ligoté contre un pilier du lavoir communal. Nu. totalement nu !
Avant d'être ligoté, le notaire avait vu débarquer chez lui un commando de cinq personnes cagoulées. Ses agresseurs n'avaient pas prononcé le moindre mot mais le notable avait vite compris qui étaient ses agresseurs, à une ou deux personnes près. Deux hommes et trois femmes.
Complètement déshabillé, l'homme avait été poussé contre son bureau. Cassé en deux, pieds au sol, torse plaqué sur le plateau, à l'équerre. Il avait été fermement maintenu dans cette position par des mains qui enfonçaient leurs ongles dans sa chair. Dès cet instant, il avait compris le traitement qui lui était promis. Bien douloureux traitements qui durèrent longtemps. Les coups et autres tortures s'abattirent sur lui.
Quand les exactions cessèrent, l'homme, anéanti, aurait été bien incapable de remuer fusse le petit doigt. Devant lui, sur son bureau, deux femmes en 69 se léchaient la chatte, déchainées, grognant et soufflant. Sous les masques qui couvraient leurs visages jusqu'à la bouche, il était incapable de les reconnaître formellement. L'une était blonde, peut-être la nouvelle employée de Madeline, l'autre, était rousse, mais il ne la connaissait pas celle-là. Debout à côté du bureau, une autre femme, jupe relevée, se masturbait allègrement avec un gros gode noir. Il fut persuadé qu'il s'agissait de sa chérie, la belle, l'inaccessible Madeline et cela fit redoubler ses pleurs.
Alors que les deux gouines continuaient à se brouter la dragée, il fut brutalement retourné sur le dos. La vue brouillée par ses larmes, il ne voyait plus grand-chose, ne distinguait plus rien précisément. Il ne vit pas réellement la brune, sa brune, s'accroupir au-dessus de lui, crut un instant qu'elle allait s'asseoir sur sa bouche, ce qui lui aurait été minime compensation que pouvoir gouter ces lèvres trempées. Mais la jeune femme resta immobile au-dessus de lui un moment. Un jet d'urine, chaud, s'abattit sur sa tronche, l'inonda : ultime humiliation ! Se faire pisser dessus par celle-là même qu'il convoitait, l'homme toucha alors le fond du désespoir.
— Rien que pour toi, Maître MOLLARD ! dit une voix qu'il ne connaissait pas.
Les crachats qui s'écrasèrent sur sa gueule le laissèrent indifférent.
Tout ce qui pourrait arriver désormais lui importait peu...
Au petit matin, les gendarmes, appelés par les riverains, vinrent délivrer le notable nu. Épuisé, le bonhomme s'effondra. Au sol, il fut enroulé dans une couverture de survie.
Il ne releva pas la tête lorsque l'adjudante de gendarmerie lui demanda ce qu'il lui était arrivé, lui demanda s'il avait reconnu SES agresseurs.
"SES ? Comment savait-elle qu'ils étaient plusieurs ?"
L'homme regarda alors fixement la militaire qui avait un trouble sourire moqueur aux lèvres. Il la vit tournicoter ses doigts dans chevelure rousse.
"ROUSSE ! "
— Vous voulez porter plainte, Maître... MOLLARD ?
L'homme comprit.
Las, il secoua lentement la tête en signe de dénégation.
Pensant à Madeline, Clarisse marmonne :
— Tu vois, on a cherché ma chérie et... on a trouvé !
Fin
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1 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Très captivante et excitante lecture.
Et quelle richesse de vocabulaire pour décrire les scènes de passions.
Encore svp des histoires bi…
Et quelle richesse de vocabulaire pour décrire les scènes de passions.
Encore svp des histoires bi…
