L'Acadiane
Récit érotique écrit par Pessac [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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L'Acadiane
L'Acadiane brinqueballe sur les derniers hectomètres du chemin de terre plutôt pierreux menant à la ferme. Au volant, Madeline est impatiente d'arriver. Elle rentre du marché où elle a proposé ses productions aux chalands. Les ventes ont été particulièrement bonnes aujourd'hui, si bonnes que plutôt les rapporter, elle a porté à la permanence du Resto du Cœur les quelques derniers légumes et fruits invendus.
Ce matin, Mado avait profité du beau temps et premiers rayons chauds du printemps pour s'habiller légèrement. Au diable les doudounes et pantalons côtelés. En débarquant sur la place du marché, elle avait un peu frissonné mais le temps de monter son étal, d'y achalander ses légumes, la fraîcheur matutinale s'était évanouie sous les assauts des rayons du soleil qui étaient passés au-dessus de la nef de l'église et avait chassé les dernières ombres frisquettes.
Elle est ravie Madeline. Ravie et impatiente d'arriver à la ferme. Depuis qu'elle a commencé à replier son étal, elle ne pense plus qu'à une chose : Joao !
Et pour être précis, c'est au poireau de Joao qu'elle pense. En enfilant au petit matin sur son string noir la petite jupe en jean qui lui fait un si joli cul, elle avait déjà l'idée en tête. S'enfiler le poireau de Joao dans sa jardinière ! Il fournirait le légume, elle, fournirait la vinaigrette qui ferait bien glisser l'engin dans son petit panier !
Bon, si elle a mis cette affolante jupette et ce chemisier chamarré et ample, porté à même la peau, c'était aussi et d'abord pour affoler sa clientèle. Masculine évidemment. Tous les pépés du village, et pas qu'eux, radinent en effet en rangs serrés jusqu'à son stand. Ses longues jambes, son petit cul et surtout son affriolant et profond décolleté entrouvert sur ses seins libres ont converti les plus viandards au flexitarisme. Cinq fruits et légumes par jour, Madeline n'hésite pas à se pencher très en avant au-dessus de ses cageots pour faire la promotion du slogan en exposant de bien jolis fruits rebondis. Certains de ses clients reviennent même plusieurs fois à son étal, achètent au compte-gouttes pour au final repartir avec une quantité de produits bien supérieure à leurs besoins. Qu'en font-ils en définitive ?
Bah, ils peuvent bien les jeter, les donner aux poules ou aux cochons, elle n'en a cure : l'important, c'est qu'ils achètent et fassent tourner son petit commerce !
Mis à part deux ou trois grenouilles de bénitiers ou autres culs gelés qui lui jettent des regards torves et réprobateurs, les femmes du village aussi viennent acheter chez elle qui a les plus beaux fruits et légumes du secteur, le plus bel étal primeur du marché. Bien souvent, la vendeuse coquine a échangé des œillades amusées et complices avec des clientes qui observaient en douce un vieux se dévissant le cou pour tenter de capter le galbe d'un sein de Madeline.
Tout va bien donc pour Madeline. Son commerce, son exploitation maraichère, sa vie. "Mens sana in corpore sano", elle est claire dans sa tête, elle a la forme et les formes. De quoi se plaindrait-elle. De ne pas avoir un amoureux ? Elle, elle a Joao et ça lui suffit bien.
Joao n'est pas on amoureux ! Loin s'en faut. Le garçon est son ouvrier agricole, son aide qu'elle a embauché l'an passé à même époque, au printemps. Un solide gaillard qui avait prouvé ses capacités pendant la saison, dur à la tâche, capable de biner ou sarcler les rangs sans discontinuer et à une allure qui la reléguait elle, au rang d'amatrice débutante. À la fin de la saison, lorsqu'elle avait rendu leur liberté à ses saisonniers, elle avait décidé de l'embaucher à l'année.
Plus tard, au début du printemps, le brésilien lui avait prouvé certaines dispositions qui l'arrangeait bien elle, la célibataire. Au lit, Joao était, comme dire, performant...
De cela, Madeline en avait longtemps douté : elle avait en effet compris que le garçon mourrait d'amour pour ... le menuisier-ébéniste-tourneur sur bois du village qu'il rejoignait presque chaque soir !
" Un beau garçon comme lui, c'est misère de voir ça," avait-elle pensé.
Jusqu'au jour donc, où, sortant de chez elle, elle l'avait trouvé nu en train de se laver au bac-fontaine de la ferme. Joao exhibait une puissante érection. Sans se démonter le moins du monde, la patronne s'était approchée, considérée la bête avant de s'exclamer :
— Je regrette bien que ce ne soit pas moi qui te mette en si intéressante disposition !
— Qui vous dit que ce n'est pas vous d'abord ?
Surprise, la donzelle avait bredouillé :
— Mais enfin... je croyais... que tu... enfin que c'était Benji qui...
— Benji est mon chéri, oui. Je l'aime ! Mais je ne suis pas exclusif ! Et votre petit cul patronne est terriblement tentant !
— Euh... juste mon... cul ?
Joao avait éclaté de rire.
— Non, c'est juste une façon de parler ! Disons que j'adorerais biner votre jardinet !
Le gars bandait de plus belle !
"Alléluia" avait failli s'exclamer la demoiselle. Malgré la température fraîchouillette, son jean avait immédiatement volé ! Son slip et son petit pull aussi.
Nue, Joao l'avait prise sur la margelle de la fontaine. Un sabrage puissant, décalaminant, qui avait rapidement expédié la donzelle en manque dans les cieux. Après ce septième ciel, l'ouvrier s'était appliqué à peaufiner son travail. Tombé à genoux, il avait exploré avec délicatesse les nymphes rosées, bizouillé le clitoris impatient, s'était abreuvé à la fontaine... de la fille avant de lui enfiler trois doigts dans la gouttière de Vénus. Nouveau transport pour Madeline, peut-être plus puissant encore que le premier ! Et de deux !
Con vaincu n'est pas rassasié : la patronne avait entrainé son ouvrier chez elle, espérant l'amener jusqu'à son lit mais le couple n'avait pas dépassé la cuisine. Sur la table, cuisses écartées, corail impudiquement exposé, nibards tendus au ciel, elle s'était faite enfiler grave par le carioca, appréciant une fois encore le calibre du mandrin qui la débourrait joyeusement. Il s'était, enfin, épanché longuement dans son calice. Et de trois ! Elle réussit ensuite à lui faire traverser le salon mais c'est en levrette que le joyeux compère la prit à la porte de la chambre. Il l'avait usinée avec adresse, son chibre butant très largement au fond de la remise incendiée malgré leur improbable position. Et de quatre !
Madeline avait réussi à garder leur connexion jusqu'au lit mais, se détachant, elle avait retourné le bonhomme, elle l'avait allongé sur le paddock pour se glisser sur lui en 69. Elle avait savouré le joli poireau, le léchant, le pompant avec ardeur, gobant le gland, l'avalant jusqu'à la glotte. Elle y mit du cœur dans l'espoir de faire cracher à nouveau la vipère cornue dans sa bouche avant qu'elle ne reparte elle-même dans les étoiles. Elle y réussit de justesse, avalant avec délectation la semence encore abondante alors qu'elle décollait vers les Cinqua Terre inondées de miel et de soleil. Et de ... En fait, elle ne savait plus trop, avait perdu le compte !
"Cinq je crois ?"
Cinq, six ou sept si l'on comptait certains orgasmes redoublés ! Toujours est-il que le bonhomme avait une fois encore prouvé son endurance !
— Ben dis-donc, toi, quand tu t'y mets ...
— Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas glissé mon zgeg dans une petite chatte, avoua-t-il contris. Et la vôtre est simplement fantastique ! Royale !
— Hum, il me semble qu'on pourrait se tutoyer désormais.
Ce jour-là, les deux partenaires avaient conclu un accord. Lui, ne quitterait pas l'annexe qu'il habitait à côté de chez elle, ne l'entreprendrait pas de son propre chef mais se tenait à son agréablement et entière disposition chaque fois qu'elle en ressentirait le besoin.
Depuis lors, Madeline n'a jamais exagéré, seulement quand ses trompes de Fallope lui montent au nez...
Et c'est bien le cas ce matin. Sur la route, au stop au croisement avec la D227c, elle a profité de l'arrêt pour se défaire de son string. En arrivant dans la cour, son chien se précipite sur elle : elle dispense une caresse rapide au molosse et l'envoie jouer plus loin. Elle s'installe entre les portes arrières ouvertes, mains à plat sur la plancher du petit utilitaire, relève bien haut son arrière-train et écarte largement ses cuisses.
Joao qui est venu à sa rencontre considère la moule outrageusement exposée et l'anneau plissé du fion tout en débouclant sa ceinture.
— Entrée principale ou annexe, demande-t-il.
— Il est obligatoire de choisir ?
C'est par le fendu ruisselant de la fille que le brésilien choisit de commencer. Pour l'entrée annexe, on verrait après.
Juste après !
---oOo---
Après un petit tour aux toilettes et à la salle de bain, Madeline est plus que satisfaite : carrément comblée. La séance a été fantastique et a calmé ses pulsions. Elle est satisfaite à tous points de vue : Joao lui a largement ensemencée la foune, mais elle a vidé sa soute aux toilettes. Par contre, il ne s'est pas épanché dans son cul, donc aucune fuite à craindre de ce côté-là ! Bon, elle le sait, comme après chaque sodomie, elle risque de péter une fois ou deux, mais c'est un moindre mal, à côté du plaisir que le sud-américain lui donné. Elle s'est rafraichie et rajustée mais n'a pas trouvé le temps de se chercher une petite culotte.
"Pfou, pas besoin. Chatte à l'air, ça me rafraichira les idées ! Et les babines !"
Elle revient vers le hangar. Joao a quasiment vidé le compartiment de la vieille Citroën.
— Mado, j'ai l'impression qu'il manque quelque chose... Une planche de ton stand je pense.
La maraîchère compte les éléments que son ouvrier a aligné contre mur.
— Merde, c'est vrai, il en manque une ! Putain, je dois retourner au village ! Mer-de !
Ni une, ni deux, elle remonte dans la vieille Citroën, embraye rageusement et fonce vers la bourgade. Arrivée sur la place, elle se gare en face de son emplacement. Rien ! Mais une porte s'ouvre. C'est Madame Boniface :
— Oh pitchoune, tu pensais à quoi quand tu as remballé ton stand tout à l'heure. Tu as laissé une planche. Viens, je l'ai rentrée dans mon couloir.
Rassurée, elle suit l'aimable petite vieille, récupère sa planche qu'elle charge à l'arrière de l'Acadiane. C'est là qu'elle repère une gamine, assise en tailleur par terre, la tête appuyée sur son sac à dos devant elle. Elle dort ?
Elle s'approche mais alors qu'elle va la secouer, la jeunette relève la tête.
— Salut ! Tu vas bien ?
— M'ouais ? lâche la jeune fille.
Deux grands yeux bleus. Étonnés. Pas si gamine qu'elle l'avait cru de prime abord. Vingt, vingt-deux ans ?
— T'es en galère ?
— Ouais, un peu. Je sais pas bien où je vais pouvoir crécher ce soir.
— Si tu veux, tu peux dormir chez moi !
— Top ! C'est cool !
— Allez, monte. Tu me raconteras plus tard. Ou pas, à toi de voir...
Madeline observe sa passagère. Elle est choupette la nénette. Pas une beauté fatale mais quand même. Ces grands yeux bleus illuminent son visage et sont sans doute son meilleur atout. Dommage que des cernes relativement marquées les soulignent. C'est peut-être dû à la fatigue ? Sinon, un gentil petit nez pointu à la Dorothée, une bouche un peu grande qui découvre sa gencive du haut quand elle sourit. Sa belle chevelure blonde, ondulée ne cache pas tout à fait des oreilles un peu décollées. Bref, ce n'est pas une star du ciné mais elle a un air doux. Et coquin. Pour le reste, pas trop mal gaulée. Elle lui avait paru petite mais là assise, elle a l'air de culminer à la même hauteur qu'elle, ses épaules sont alignées sur les siennes. Ses cuisses ? Normales, fines, fuselées, des cuisses de sauterelles, relativement longues ! Non, c'est plus bas que se trouve le problème : ses jambes, ses mollets sont hyper courts. Oui, c'est ça qui la fait petite quand elle est debout ! Mais bon, elle est joliette la gamine.
Mais pétard, elle est plate comme une planche à pain ! Pauvrette !
À la ferme, Joao a disparu. Dans les serres sans doute.
Madeline conduit la blondinette chez elle. Elle ne va pas imposer sa présence à Joao. Sur la route, celle-ci s'est présentée : Morgane – vingt-deux ans.
Elle détaille l'intérieur de la maison, d'un air curieux.
— Oui bon, c'est pas le grand luxe ici mais c'est mieux que la rue non ?
— Oui mais non, bien sûr ! C'est ce mur, là, qui me scotche !
Le mur en question, c'est la roche de la falaise contre laquelle la maison est appuyée. Quelques fougères y poussent.
— C'est une maison à moitié troglodyte. Ma chambre et la salle de bains sont carrément taillées dans la roche. Des grottes quoi !
— Mais non ! Top classe ! J'adore ! Et y a d'autres pièces comme ça ?
— Oui, l'ancienne chambre de mes parents mais la pièce est en mauvais état. Bon maintenant, je te laisse, installe-toi, moi, je vais travailler dans les serres.
— Je peux t'accompagner ? Me rendre utile ?
Dans les serres, le soleil printanier a largement fait monter la température. Alors que Madeline, à genoux, replante des boutures, Morgane arrache des mauvaises herbes, en s'appliquant à bien prendre les racines.
Quand, à un moment, Joao rejoint les deux femmes, il est torse nu. Madeline a observé, un peu surprise, que la blonde n'a qu'à peine relevé ses yeux sur l'ouvrier au moment des présentations. Pourtant, Joao, torse nu, joliment musclé, le spectacle est plutôt attrayant ! Elle est timide la gisquette ?
Les regards en coin de la fille se sont plutôt dirigés vers elle. Madeline a troqué sa jupe en jean contre une autre, vieille jupe en stretch, très courte certes mais qu'elle adore car parfaitement seyante. Et elle a mis un slip ! Et un t-shirt dépenaillé sur ses seins nus.
Elle travaille bien et vite, Morgane dans le rang parallèle au sien.
— Pfou, fait chaud ! Est-ce que je peux enlever mon jean, je crève avec ! J'ai un shorty long dessous. Ça ne choquera Joao ?
— Non, de toute façon, il est parti sarcler dans une autre serre.
"D'accord, il est long son shorty, mais couleur chair, pense Madeline. Et surtout très moulant, il laisse deviner sa géographie intime...
Quand Morgane enlève son polo, la cotonnade écrue qu'elle porte dessous moule parfaitement ses tout petits seins libres.
"Mais c'est qu'elle pointe l'effrontée, s'amuse Madeline. Mignon !"
L'après-midi s'écoule, presque sans parole. Mado constate que la presque parisienne, c'est une des rares confidences que Morgane lui ait faite, la gosse des banlieues donc a bien bossé ! Cinq rangs sont parfaitement propres, vierges de toutes mauvaises herbes. Ramassant ses frusques, elle la suit chez elle.
— Je prends ma douche et je te laisse la salle de bain. Je cuisinerai pendant que tu passeras sous l'eau.
Mado s'affaire dans sa cuisine lorsque la blonde revient, enroulée dans une serviette. Se dirigeant vers son sac à dos, elle laisse très vite choir le drap de bain, se relève, nue et enfile une fine camisole. Elle se retourne à peine pour passer un tanga en dentelles rouges. Madeline a fait celle qui n'a rien vu et s'attend à ce que la jeunette s'habille un peu plus. Mais de toute évidence, elle n'ira pas plus loin.
— Joao mange avec nous ?
— Non. Jamais le soir de toute façon. Il va au village.
— D'accord !
Il y a presque un ton de soulagement joyeux dans sa voix.
— Donc, on reste entre filles alors, déclare-t-elle en passant ses mains devant elle pour signifier que sa tenue minimaliste ne gênera personne. Puisqu'on est entre filles.
Madeline s'amuse de cette décontraction.
— Dis, je peux faire une lessive ? Mes affaires sont dans un état chelou...
— Vas-y. Trente degrés ? S'il reste de la place, je rajoute quelques bricoles.
Quand elle vient apporter quelques-uns de ses sous-vêtements, la blonde attrape un string en dentelles plutôt croquignolet, l'exhibe en direction de Mado.
— Hey-hey, dit-elle, super sexe !
Pendant le repas, elle s'ouvre la blondinette, raconte ses malheurs. Elle a quitté son job de vendeuse à Bobigny car le gérant de sa supérette lui faisait des avances incessantes. Genre lourdingue ! Quand un jour, il lui a carrément mis la main au panier, elle lui a flanqué une énorme claque, un formidable coup de genoux dans les parties et a rendu sa... blouse. Chez elle, quand elle a raconté le topo, son père, vieil alcoolo a pris la défense du salopard : d'après lui, c'était elle qui l'avait aguiché à se trimbaler presque à poil sous son tablier ! N'imp ! Aussi sec, elle avait fourré ses affaires, ses économies, carte bleue et chéquier dans un sac à dos et avait quitté la maison. Direction le sud. En stop.
Mais elle avait vite compris que les gentils messieurs et autres camionneurs qui embarquaient une pauvre fille seule avaient des idées précises en tête. Du coup, le plus souvent, elle avait préféré marcher, ne montant que dans des voitures conduites par des femmes. Elle avait trouvé quelques jobs en chemin mais maintenant, arrivée en Provence, elle aimerait bien se stabiliser.
Madeline lui propose de rester quelques temps sur place si elle veut, qu'elle la paiera si le boulot lui convient. Bondissant de joie, la blondinette lui saute alors au cou pour l'embrasser. Précipitation ou maladresse, une des bises s'est à moitié écrasé sur les lèvres de sa bienfaitrice.
À l'heure du coucher, Madeline lui explique qu'elles vont devoir dormir dans le même lit. Mais qu'elle n'a rien à craindre de sa part...
Madeline se demande très vite si ce n'est pas plutôt à elle de s'inquiéter : sa compagne se déshabille en effet entièrement avant de se coucher.
— Je dors toujours nue. Ça ne te dérange pas ?
---oOo---
Maître Moillard tourne en rond dans son étude. Le notable est à la fois en colère et extraordinairement excité. Malheureux surtout ! Me Moillard est amoureux, fou dingue d'une ingrate qui ne le regarde même pas ! Qui l'ignore superbement ! Me Moillard est amoureux depuis des mois. Depuis la fin de l'an passé !
Depuis qu'il est passé un jour aux Cavendoux.
Il s'était rendu à la ferme maraichère pour mettre à jour ces fichiers, vérifier l'identité, enregistrer prénom et date de naissance de l'héritière présomptive devant laquelle il donnerait deux jours plus tard lecture en son étude du testament de son paternel. Son enquête avait démontré l'inexistence d'un quelconque autre légataire, l'affaire s'annonçait donc des plus simples.
Dès qu'il avait croisé le regard de la jeune femme, le notaire en était tombé fou amoureux ! Elle était si fraîche et joliette l'héritière. Il en avait été subjugué ! Jolie avec de bien jolis seins qui plus est ! Des seins visiblement libres sous sa chemise, libres, hauts et fiers. Il avait eu bien du mal à en détacher son regard.
Quand la donzelle était venue à son étude deux jours plus tard, le notaire avait fait durer aussi longtemps que possible la lecture du testament, malheureusement bref et concis, mais avait apporté moultes explications alambiquées, proposés ses services pour la gestion du patrimoine, parlé placements pour le jour où... Tout cela juste pour avoir le plaisir de voir les seins de la demoiselle, décidément libres (elle ne met donc jamais de soutien-gorge cette poulette ?) balloter légèrement sous sa blouse à chacun de ses mouvements... d'impatience.
La demoiselle avait refusé ses offres en bloc, l'avait remercié brièvement avant de s'enfuir. Par sa fenêtre, le notaire l'avait regardée gambader, légère et gracieuse sylphide, vers son carrosse rutilant, sa vieille Acadiane orange en l'occurrence. Dire qu'il était prêt à lui offrir le plus rutilant des 4x4 si elle voulait juste baisser les yeux sur lui. Enfin, pas que les yeux...
Depuis, Me Moillard délaisse dès qu'il le peut son étude pour sauter dans sa magnifique Mercedes et se rendre tout en haut de la falaise de Cambrillon. Là, il étale un plaid, se couche dessus et observe, à la jumelle, ce qui se passe plus bas. Poste d'observation idéal : juste sous lui, la maison à moitié troglodyte, plus loin le grand hangar ouvert, les champs et les serres. Bien sûr, certains angles de la propriété échappent à son contrôle mais il voit le principal.
Il ne voit généralement pas grand-chose d'intéressant et s'en trouve frustré. À l'arrivée du printemps, il a vu la donzelle très court vêtue, a pu admirer ses longues jambes. Bonheur suprême, le jour où la jolie brune s'est changée dans la cour, juste avant de monter dans sa voiture : elle avait enlevé sa blouse tachée pour enfiler un chemisier propre. L'affaire n'avait durée qu'un instant mais les seins nus pointant hauts lui avaient été pleinement visibles et l'avaient transporté vers les sommets himalayens ! Le notable s'était branlé avec vigueur et connu un bonheur extasié.
Par contre, il n'avait pas du tout apprécié ce qu'il avait vu quelques jours plus tard ! L'ouvrier brésilien s'était lavé nu dans la fontaine de la ferme et sa patronne avait déboulé. S'en était suivie une courte discussion à l'issue de laquelle, la jeune femme s'était entièrement dévêtue ! L'ouvrier rustaud l'avait possédé, là, sur la margelle. Et de toute évidence, elle avait aimé ça ! Tellement d'ailleurs qu'elle avait emmené son baiseur à l'intérieur de sa maison. Sans doute pour continuer à s'envoyer en l'air.
Le notaire en avait conçu une rage folle ! Cette salope s'envoyait en l'air avec un minable journalier alors que lui ...
Insupportable ! Son amour absolu s'en trouva converti en haine féroce. Surtout à l'encontre du va-nu-pieds qui avait osé prendre sa place !
Exclusivement contre lui très vite, le notable aigri ayant rapidement trouvé mille excuses à la demoiselle de ses rêves.
À part ça, aujourd'hui, depuis son poste d'observation, le guetteur a aperçu une petite blonde en compagnie de Madeline : est-elle juste de passage pour la journée ? Où installée à la ferme ? Benoit Moillard l'a vue travailler dans un champ avec la patronne des lieux... Bof, peu lui importe ! Elle ne l'intéresse pas la gamine et surtout, ne représente aucun danger pour lui !
--- oOo---
Voilà maintenant quatre jours que Morgane vit à la ferme. Elle bosse dur, ne se plaint pas et est plutôt finaude : pas besoin de lui expliquer deux fois les tâches qu'elle doit accomplir. En outre, elle est d'un naturel gai et enjoué, ne rate jamais une occasion de glisser une blague. Ou un sous-entendu grivois. En direction de sa patronne. Il n'y a qu'avec Joao qu'elle se montre un peu distante.
Le soir, après sa douche, elle néglige systématiquement de se rhabiller correctement. Du coup, Madeline en profite pour adopter elle aussi des tenues minimalistes : il fait si chaud ces derniers jours !
Entendant les pétarades de la moto de Joao qui part pour le village, Morgane interroge sa patronne :
— Donc, Joao s'est trouvé une petite amie au bourg ?
— Euh oui, mais non : UN petit ami...
— Ah ! Tu veux dire qu'il est gay ?
— D'après ce que j'ai compris, son copain est gay mais Joao est bisexuel. Plutôt vaillant je dois dire et je m'étonne qu'il ne t'ait pas fait un brin de cour...
— Euh, non merci ! Je ne suis pas bi moi !
Surprise de cette formulation, Mado ne peut s'empêcher de creuser :
— Tu n'es pas bi ?
— Non, moi, je suis juste... une sale gouine !
Madeline en reste baba quelques instants mais se reprend très vite.
— Eh ho, ne dis pas de bêtises. Pourquoi sale ? Tu... aimes les femmes, il n'y a rien de sale là-dedans ! Gouine ? Ok, c'est le mot qui convient et ne me choque pas, plus direct et moins qu'homosexuelle... Non vraiment, rassure-toi, il n'y a rien qui me choque !
— M'ouais, mais tu me regarderas différemment maintenant que tu sais...
— Mais non, pas du tout ! T'as dû remarquer que je suis cool comme nana.
"C'est vrai, je suis cool. Et un peu bouchée et aveugle tout de même ! Merde, les sous-entendus, les allusions qu'elle me sert à longueur de temps, ses frôlements "involontaires", ses provocations et exhibitions auraient dû me mettre la puce à l'oreille. Non mais quelle quiche je suis ! Je me suis laissée manœuvré par cette gamine."
Madeline arrête ses supputations :
"Oh, stop : gamine ? Non mais oh mémère : elle a à peine cinq ans de moins que toi la "gamine". Alors t'arrête de la considérer comme telle. D'accord, elle est menue, pas bien grande et elle a des nichons croquignolets, mais c'est pas une raison pour la considérer comme une gamine !"
Madeline sourit en louchant sur la poitrine de son employée.
"Elle a des seins bien petits, elle taille quoi ? Bonnets B ? Non même pas ! Sûr qu'à côté de mes nibards C voire D dans certains soutifs, c'est du mini mais bon, ils sont foutrement mignons ses nichons. Toujours à pointer sérieux ! Eh bon Mado, tu ne vas pas te cacher cent-sept ans que ces nichons ne t'indiffèrent pas totalement ! De même que son petit panier parfaitement épilé ne te laisse pas complètement de marbre ! T'es une vieille bique ou une jeune femme bien dans son époque ?
"Non mais bon, allez, passe à autre chose ma fille, c'est pas ton truc ça..."
Elle a beau dire la Mado, n'empêche qu'à cet instant, une surprenante chaleur sourd entre ses cuisses !
---oOo---
Par cette douce soirée, Benjamin et Joao rentrent après avoir dîné à l'Auberge de la Treille. Ils marchent nonchalamment. Rien ne les presse, pas même l'envie qu'ils ont l'un de l'autre.
Ils marchent sans se donner la main, comme deux bons copains. Il n'est pas question pour eux de s'afficher. Un jour peut-être mais pas dans l'immédiat !
Et même ce jour-là, aucun de deux ne jouera à la folle. Ils sont homos, pas tantes !
Benji sait parfaitement que son chéri s'offre parfois des petits écarts de régime avec des femmes ou du moins, que sa patronne, a priori elle seule, lui offre ces petits écarts. Il n'en est pas fondamentalement réjoui certes mais accepte. Lui est homo, Joao est bi. C'est ainsi et Benji accepterait tout pour garder son fabuleux carioca !
Le tourneur de bois n'a pas les mêmes besoins que son ami, pas autant, mais ça non plus, ça ne le dérange pas. Il imagine qu'à peine arrivés chez lui, Joao va l'embrasser fougueusement alors que ses mains partiront à l'aventure sur son corps, et ça sera parti pour un tour...
La porte est refermée, Joao s'est dirigé vers le bar du salon. Un joli meuble, entièrement fabriqué par Benji. Un meuble haut devant lequel sont installés deux tabourets hauts. Un meuble somme toute étroit, le salon n'est pas très spacieux. Le brésilien sert deux verres de Chardonnay.
"Oh, se dit Benji, le Chardonnay, c'est pour les soirées romantiques !"
Plutôt que rester sur un tabouret, Joao conduit Benji vers le canapé. Ensembles, ils trinquent à leurs amours. Le brésilien caresse presque distraitement la cuisse de son ami, parle de sa journée, raconte l'arrivée il y a peu d'une petite blonde qui le snobe mais qui a l'air de s'intéresser furieusement à Madeline : il la soupçonne d'être gouine. Mais bon, rien n'est fait et Madeline reste a priori hétéro ! Le brésilien n'est pas certain que la grande brune soit réceptive aux avances de sa nouvelle employée.
"Oh-oh, que cette petite garce attrape la patronne dans ses filets et Madeline s'éloignera peut-être de Joao !"
Lequel Joao, décidément bien calme, interroge Benji sur ses occupations, s'intéresse même à ce qu'il lui raconte. Ce n'est pas exceptionnel mais suffisamment rare pour que le menuisier s'interroge : son doudou serait-il fatigué ? Malgré la présence de la blonde, aurait-il été mis sur les genoux par sa patronne qui lui aurait siphonné les couilles ?
Non Benji n'est pas jaloux mais... un peu tout de même ! Il décide d'en avoir le cœur net. Se lovant contre son chéri, il caresse la cuisse, force les jambes à s'ouvrir, glisse le plat de sa main à l'intérieur des cuisses. À l'instant où ses phalanges atteignent l'entrejambe du pantalon de toile, il ne sent pas l'habituelle érection de son compagnon. Il en est déçu, voire inquiet.
Il pose son verre, quitte la douceur de la poitrine du sud-américain, lui écarte outrageusement les cuisses et à genoux sur le sol, il s'installe entre elles. Rageusement, il abaisse le zip du pantalon qu'il déboutonne aussi. Ses mains se glissent dans l'entrejambe et découvre, ravi, l'absence de sous-vêtement.
— Salaud, tu te balades sans slip, cochon !
Joao ne répond pas mais sourit.
Benji attrape le sexe, le caresse : pour une fois, il le sentira se dresser sous ses caresses.
Joao s'est enfoncé dans le canapé, tête renversée en arrière. Il se laisse faire, apprécie ! Son pénis se redresse et gonfle un peu sous les caresses mais il aimerait que son tourneur de quilles le suce, le fasse grandir dans sa bouche !
Benji semble avoir lu dans ses pensées, ses lèvres viennent englober la verge molle, sa bouche l'ensalive, ses lèvres la bisouille, sa langue la titille. La pinette se renforce sous le traitement expert, se dresse, elle est en passe de devenir pine glorieuse, mat triomphant. Benji dispense décidément une fellation prodigieuse à son amant. Le tromblon est désormais orgueilleusement dressé !
Benji finit de faire glisser le pantalon sur les cheville de Joao, l'en débarrasse et se déshabille lui-même à toute allure. Sa queue tendue n'est ni aussi épaisse, ni aussi longue que celle du métis mais elle convient parfaitement à Joao. Il la prendrait bien en bouche lui aussi mais s'en tient à son idée première : se laisser faire !
Benji est retombé sur sa bite, la suce avec ferveur, l'amène au bord de l'extase. Mais le monstre alors abandonne la queue, saisit les jambes de son chéri, les relèvent à la verticale, pousse les pieds jusqu'aux épaules du brésilien. Il admire le cul musclé, promène ses doigts dans la raie, titille la rondelle brune. Un sourire satanique aux lèvres, il s'approche, relève le cul de son amant autant qu'il peut, en écarte les lunes et vient fondre dans le fion. La queue glisse sans problème dans le cercle plissé, s'étrangle un peu dans l'anneau, lui procurant des sensations merveilleuses. Il va-et-vient dans le cul, s'enfonce dans l'enfer glauque, s'active dans ce néant alors que ses mains branlent le manche de son ami, le masturbent avec force et rage.
— Je t'encule mon salaud, je te branle et je vais te faire cracher sale fornicateur de salopes en chaleur. Tiens prend ça dans ton cul ! crie-t-il en s'arcboutant pour combler le joufflu au maximum.
Il jouit, longuement dans le tréfonds, lâche sa chaude semence alors que Joao éjecte lui, vu sa position, de longues giclées de spermes qui couvrent son propre torse, atteignent jusqu'à sa bouche ! Magnifiques orgasmes conjugués, extases partagées, les deux hommes sont aux anges.
Benji se retire assez rapidement, son zgeg se ramollissant. Celui de son compagnon n'a pas faiblit par contre ! Pour son plus grand bonheur !
— Benji, j'adore quand tu prends des initiatives, avoue le carioca ! C'est ce que j'espérais ce soir et tu m'as merveilleusement comblé ! Sache, pour infos, que ça fait plusieurs jours que je ne t'ai pas trompé avec Madeline : j'ai encore quelques réserves de jus pour te rassasier, gourmande salope que tu es !
Tout heureux, Benji entraine son ami vers la chambre. Au passage, dans le frigo, il prend un yaourt. Sur son amour allongé sur le lit, il fait couler le yoghourt velouté sur la bite toujours dressée, sur les couilles aussi et se barbouille lui-même son pointeau et les balloches. C'est bon ce liquide froid sur leurs sexes. Placé en 69, les deux hommes se gloutonnent mutuellement pour effacer toute trace de la crème onctueuse. Benji s'acharne sur le pieu de Joao, affole le gland rubicond.
— Donne-moi ta gelée mon chéri, que son goût salé fasse disparaitre celui du yaourt !
Quand le brésilien lâche sa purée en ruant dans sa bouche, en lui propulsant son dard au fond le gorge, Benji s'en délecte, avale consciencieusement le sperme chaud, déglutit comiquement, fait claquer sa langue alors que lui-même, joyeusement pompé, éjecte lui aussi quelques centimètres cubes de son jus dans la bouche aimée et rejoint son amant dans les nébuleuses enchantées d'un orgasme fusionnel.
Leurs transports les ont laminés, ils reprennent position, s'embrassent, mêlant dans leurs bouches le goût salé de leurs spermes. Ils se papouillent, dans la plénitude tranquille de leurs corps apaisés.
---oOo---
À quelques kilomètres du village, ce même soir, à l'heure du coucher, elle n'en mène pas large Madeline. Elle n'a pu s'empêcher de contempler le corps harmonieux de sa compagne. Et particulièrement son sexe parfaitement épilé. Si à son arrivée, sa chatte était passablement couverte d'un duvet blond, hier la demoiselle a passé un bon moment sous la douche. Elle en était ressortie avec la motte et le pruneau parfaitement lisse, ce que n'avait pas manqué de voir Madeline, d'autant que dans la cuisine, assise sur une chaise, l'impudique avait parfait son élagage à la pince à épiler.
— Tu te rases ?
— Surement pas malheureuse ! À la crème dépilatoire ! Comme ça mon minou reste doux bien plus longtemps !
Ce soir donc, Madeline a encore louché sur le brugnon épilé quand Morgane s'est déshabillée devant elle. Elle a d'ailleurs noté l'émergence discrète de babines rosées entre les longues crêtes dodues de son sexe.
" Ça l'excite à se montrer à poil, la garcette !"
Quand Morgane s'est glissée dans le lit, Madeline a parfaitement ressenti la chaleur qu'irradie le corps de son invitée.
Elle n'arrive pas à s'endormir Mado mais tente de se calmer. Immobile, respiration régulière, elle donne l'impression de dormir. Et attend.
Elle attend. Pas très longtemps en fait. Elle sent sa voisine s'agiter à côté d'elle. Bruissements feutrés mais reconnaissables : Morgane se caresse ! C'est presque le cas chaque soir. La gisquette se paluche presque systématiquement avant de s'endormir. C'est son rituel d'endormissement ?
Si jusque-là, la chose l'avait juste amusée, ce soir il n'en est pas de même. Mado est excitée ! Les aveux de Morgane l'ont tourneboulée : Mado se sent tiraillée par le désir ! Et Mado ne tarde pas à laisser sa main filer dans son entrejambe trempée, inondée ! Mado promène ses doigts sur sa conque brûlante. La folie l'envahit, elle écarte ses jambes, un peu. Un peu plus pour ouvrir un accès suffisant à ses doigts enfiévrés. Sa jambe droite finit par toucher celle de Morgane. Prise dans sa fièvre, ne s'en rend-elle pas compte ? Ou accepte-t-elle ce contact en toute conscience, voire une certaine impatience?
Morgane en profite, vient résolument presser sa cuisse gauche contre sa jambe : elle ne bronche pas Madeline ! La main de sa voisine se pose sur sa cuisse, elle ne la repousse pas ! Au contraire, elle ouvre encore le compas de ses cuisses. La main de la blonde se pose sur la sienne, plaquée sur sa chatte. Mado lâche un petit cri, est envahie de frissons délicieux. Les doigts de deux mains s'entremêlent, ceux de Morgane caresse sa dragée de concert avec les siens.
Mado retire doucement sa main, laisse le champ libre à Morgane dont les phalanges viennent alors farfouiller librement dans ses nymphettes échauffées et noyées de miellat, la faisant gémir doucement. Sublimes caresses délicates qui l'ensorcellent, la chavirent, font naître des sensations irrésistibles qui carbonisent sa moule, font dresser plus encore ses tétons.
Lorsque Morgane bascule à demi sur elle, Madeline s'abandonne. Cette bouche qui agacent ses tétons durs, cette main qui a pris pleine possession de son intimité la font basculer. Sidérée, elle n'attend plus, n'espère plus qu'une chose : que sa blonde voisine vienne lui voler son souffle.
Trop impatiente, c'est elle qui prend la tête de sa douce partenaire, elle qui vient plaquer ses lèvres tremblantes sur la bouche entrouverte. C'est sa langue qui force le passage, joute avec celle de son amie, c'est son souffle qui envahit les poumons de la blonde, aspire le sien. Leurs baisers sont brûlants, passionnés, affamés.
— Allume la lumière, lui ordonne Morgane, je veux te voir !
Mado obéit, la lumière inonde la pièce. Se montrer lui plait, voir sa partenaire bien plus encore. Mais, intimidée, elle a fermé les yeux.
Son corps ondule sous les caresses tour à tour divinement légères, appuyées, fortes et dévastatrices sur sa chatte, ses seins. Mado s'offre, cuisses impudiquement écartées, seins tendus. Fière !
Quand des doigts s'infiltrent dans son antre carbonisé, Mado se tend, ne respire plus que par saccades dans l'attente de l'hallali ! Son verger est littéralement possédé par les phalanges malignes qui la fouillent, son intimité est écartelée par les doigts merveilleusement indiscrets qui pianotent sur sa voute utérine, lisent en braille chaque anfractuosité de sa matrice : ces doigts l'asservissent littéralement ! Soumise, fière esclave pleinement consentante, elle est chavirée par le va-et-vient de la main qui accélère dans son berlingot, la pousse, l'entraîne, la propulse irrésistiblement vers un orgasme qu'elle devine déjà inédit, somptueux, incommensurable.
Quand la blonde vient frôler son champignon sensible, trublion fiérot émergeant dans le haut de son fendu, Madeline perd tout contrôle. Elle crie, gémit, râle dans le tourbillon insensé qui la propulse dans des mers chaudes et étoilées, dans des frondaisons illuminées et suaves, dans un tsunami transcendant qui l'engloutit. Chaque touchette, chaque pincement sur son clitoris la font ré-exploser encore et encore. Des vagues monstrueuses et leurs ressacs brutaux la font rebondir de crêtes ardentes en vallons abyssaux, courir de plaisirs irradiants en orgasmes successifs, interminables et renouvelés à l'infini lui semble-t-il.
Époumonée, hagarde, Madeline sombre dans une semi-inconscience cotonneuse. Réconfortante. Confortable.
Madeline vient de découvrir une autre facette de sa sexualité, un nouveau pan de plaisirs indicibles et elle adore déjà, adhère avec enthousiasme aux folies lesbiennes.
Au-dessus d'elle, Morgane la contemple radieuse, toute auréolée du bonheur qu'elle vient de donner. Elle observe, avec dans les yeux une bienveillance attendrie, l'atterrissage en douceur de sa maîtresse. Aucune impatience ne marque ses traits, elle sait que Madeline ne tardera pas à la combler aussi et de toute façon, d'ici là, elle a encore tant de merveilles à apprécier encore. Les seins somptueux de la belle, fermes poires dodues aux tétons froncés, sombres et élastiques sous ses lèvres. Elle ne s'en lasse pas, elle les mignote ces gredins, les a vu se détendre, s'aplanir après l'orgasme, se retendre désormais sous les minauderies légères de sa bouche et ses doigts, s'ériger, fiers lutins impertinents.
Elle rêve bien sûr d'aller plonger son petit nez dans les dentelles incarnat du sexe baveux mais est prête à attendre pour connaître ce délice. Car, revenue des limbes ensoleillés, Madeline s'est penché sur elle et est venue suçoter ses seins gracieux. Elle aime ça Morgane, qu'une bouche avide s'empare de ses petits mignons, de leurs menhirs rosés si formidablement réceptifs. Morgane se sait si incroyablement sensible des nichons qu'elle est capable de jouir juste de ce genre de caresses. Cette bouche qui suce tour à tour ses petits drôles, les noie sous des flots de salive, les mordillonne, les mâchouille délicatement, les croque à peine, toutes ces taquineries enchanteresses la font vibrer et déclenchent des fourmillements exquis qui se répandent dans tout son corps, rougissent son torse, fourmillent dans son ventre, dégringolent dans son triangle embrasé.
Madeline, sans quitter les seins bascule sur elle. Elle frotte son buisson sur la fente totalement lisse. Les chatouillis provoqués par les frisottis de sa touffe drue réveille encore plus le clitoris de Morgane, pourtant déjà bien dressé. C'est qu'elle a un fameux bourgeon la donzelle. Pas une petite perle enfouie dans le haut de son fendu, cachée dans ses petites lèvres généreuses. Non, un fier rocher qui pointe allègrement, surnage au-dessus des frisottis et qui là, s'affole sous les frottements de la pelouse de Madeline. S'en est trop pour Morgane, bien assez en tous cas : elle fuse brutalement, chavire et tangue dans le maelstrom qui l'emporte. Est-ce là l'explosion du siècle ? En tous cas, c'est un plaisir fulgurant qui l'irradie et la fait juter puissamment : un jet étonnant fuse de son sexe, fontaine jaillissante et leurs deux sexes unis, leurs cuisses et leurs bas-ventres s'en trouvent totalement inondés !
Quand Morgane reprend pleine conscience, elle s'excuse, mi riant, mi pleurant, de cette douche intempestive. Madeline la rassure :
— Tais-toi, ce n'est rien et c'est surtout signe que je t'ai fait jouir ! Je n'en demande pas plus ! ... et j'adorerais aller glisser ma bouche dans le petit con de ma femme fontaine tu sais, ma tendre chérie !
"MA femme fontaine, MA tendre CHÉRIE !"
Ces mots enchantent la demoiselle qui y voit un premier pas vers ce qu'elle appelle de plus cher. Car elle, est désespérément amoureuse de sa partenaire, terriblement et immensément amoureuse de Madeline. Depuis leur premier regard.
Se dégageant, elle allonge Madeline sur le dos, elle se retourne et vient plaquer son coquillage sur la bouche de son aimée. Elle savoure un moment les promenades indiscrètes d'une langue délicate dans le feuilleté de ses lèvres intimes, dans ses petites lèvres luxuriantes. Puis, désireuse de partage et animée d'une fringale monstrueuse, elle plonge dans le pinceau des cuisses de sa maitresse, farfouille dans les nymphes rosées, se gave du jus abondant, lèche, lape, s'étourdit de mille tendresses gourmandes que lui rend Madeline sur sa propre boîte à mouille.
Les deux jeunes femmes se savoureront longtemps, se branleront frénétiquement, doigts enfouis dans leurs golfes volcaniques. À atteindre des sommets inaccessibles et prodigieux.
Quant vaguement rassasiées, elle se retrouvent en face à face, Morgane, tout en suçotant un des seins de son amie, ose timidement, presqu'imperceptiblement, un "Je t'aime" évaporé, Madeline prend son visage entre ses mains, l'approche de ses lèvres et souffle :
— Je t'aime aussi, je t'aime Morgane !
L'émotion est immense pour Morgane, bouleversante, inespérée pour elle qui n'imaginait pas quelques heures plus tôt pouvoir partager un jour avec cette belle-là aucune folie licencieuse. C'est que sa si désirable patronne lui semblait totalement indifférente à ses avances, parfaitement insensible à ses provocations, largement plus attirée par son ouvrier brésilien, le bel adonis.
Elle est si émue que des larmes lui viennent. Elle savoure l'instant et ne veut surtout pas se demander ce qu'il restera de cet aveux brûlant demain matin au réveil. Non, ne surtout pas y penser, juste savourer.
Le sommeil les rattrape, elles s'endorment pelotonnées l'une contre l'autre.
Plus tard, au milieu de la nuit, les aboiements furieux de Lucifer les réveillent en sursaut. Pour que le berger aboie si rageusement, c'est bien qu'il se passe quelque chose d'anormal !
À suivre ...
Ce matin, Mado avait profité du beau temps et premiers rayons chauds du printemps pour s'habiller légèrement. Au diable les doudounes et pantalons côtelés. En débarquant sur la place du marché, elle avait un peu frissonné mais le temps de monter son étal, d'y achalander ses légumes, la fraîcheur matutinale s'était évanouie sous les assauts des rayons du soleil qui étaient passés au-dessus de la nef de l'église et avait chassé les dernières ombres frisquettes.
Elle est ravie Madeline. Ravie et impatiente d'arriver à la ferme. Depuis qu'elle a commencé à replier son étal, elle ne pense plus qu'à une chose : Joao !
Et pour être précis, c'est au poireau de Joao qu'elle pense. En enfilant au petit matin sur son string noir la petite jupe en jean qui lui fait un si joli cul, elle avait déjà l'idée en tête. S'enfiler le poireau de Joao dans sa jardinière ! Il fournirait le légume, elle, fournirait la vinaigrette qui ferait bien glisser l'engin dans son petit panier !
Bon, si elle a mis cette affolante jupette et ce chemisier chamarré et ample, porté à même la peau, c'était aussi et d'abord pour affoler sa clientèle. Masculine évidemment. Tous les pépés du village, et pas qu'eux, radinent en effet en rangs serrés jusqu'à son stand. Ses longues jambes, son petit cul et surtout son affriolant et profond décolleté entrouvert sur ses seins libres ont converti les plus viandards au flexitarisme. Cinq fruits et légumes par jour, Madeline n'hésite pas à se pencher très en avant au-dessus de ses cageots pour faire la promotion du slogan en exposant de bien jolis fruits rebondis. Certains de ses clients reviennent même plusieurs fois à son étal, achètent au compte-gouttes pour au final repartir avec une quantité de produits bien supérieure à leurs besoins. Qu'en font-ils en définitive ?
Bah, ils peuvent bien les jeter, les donner aux poules ou aux cochons, elle n'en a cure : l'important, c'est qu'ils achètent et fassent tourner son petit commerce !
Mis à part deux ou trois grenouilles de bénitiers ou autres culs gelés qui lui jettent des regards torves et réprobateurs, les femmes du village aussi viennent acheter chez elle qui a les plus beaux fruits et légumes du secteur, le plus bel étal primeur du marché. Bien souvent, la vendeuse coquine a échangé des œillades amusées et complices avec des clientes qui observaient en douce un vieux se dévissant le cou pour tenter de capter le galbe d'un sein de Madeline.
Tout va bien donc pour Madeline. Son commerce, son exploitation maraichère, sa vie. "Mens sana in corpore sano", elle est claire dans sa tête, elle a la forme et les formes. De quoi se plaindrait-elle. De ne pas avoir un amoureux ? Elle, elle a Joao et ça lui suffit bien.
Joao n'est pas on amoureux ! Loin s'en faut. Le garçon est son ouvrier agricole, son aide qu'elle a embauché l'an passé à même époque, au printemps. Un solide gaillard qui avait prouvé ses capacités pendant la saison, dur à la tâche, capable de biner ou sarcler les rangs sans discontinuer et à une allure qui la reléguait elle, au rang d'amatrice débutante. À la fin de la saison, lorsqu'elle avait rendu leur liberté à ses saisonniers, elle avait décidé de l'embaucher à l'année.
Plus tard, au début du printemps, le brésilien lui avait prouvé certaines dispositions qui l'arrangeait bien elle, la célibataire. Au lit, Joao était, comme dire, performant...
De cela, Madeline en avait longtemps douté : elle avait en effet compris que le garçon mourrait d'amour pour ... le menuisier-ébéniste-tourneur sur bois du village qu'il rejoignait presque chaque soir !
" Un beau garçon comme lui, c'est misère de voir ça," avait-elle pensé.
Jusqu'au jour donc, où, sortant de chez elle, elle l'avait trouvé nu en train de se laver au bac-fontaine de la ferme. Joao exhibait une puissante érection. Sans se démonter le moins du monde, la patronne s'était approchée, considérée la bête avant de s'exclamer :
— Je regrette bien que ce ne soit pas moi qui te mette en si intéressante disposition !
— Qui vous dit que ce n'est pas vous d'abord ?
Surprise, la donzelle avait bredouillé :
— Mais enfin... je croyais... que tu... enfin que c'était Benji qui...
— Benji est mon chéri, oui. Je l'aime ! Mais je ne suis pas exclusif ! Et votre petit cul patronne est terriblement tentant !
— Euh... juste mon... cul ?
Joao avait éclaté de rire.
— Non, c'est juste une façon de parler ! Disons que j'adorerais biner votre jardinet !
Le gars bandait de plus belle !
"Alléluia" avait failli s'exclamer la demoiselle. Malgré la température fraîchouillette, son jean avait immédiatement volé ! Son slip et son petit pull aussi.
Nue, Joao l'avait prise sur la margelle de la fontaine. Un sabrage puissant, décalaminant, qui avait rapidement expédié la donzelle en manque dans les cieux. Après ce septième ciel, l'ouvrier s'était appliqué à peaufiner son travail. Tombé à genoux, il avait exploré avec délicatesse les nymphes rosées, bizouillé le clitoris impatient, s'était abreuvé à la fontaine... de la fille avant de lui enfiler trois doigts dans la gouttière de Vénus. Nouveau transport pour Madeline, peut-être plus puissant encore que le premier ! Et de deux !
Con vaincu n'est pas rassasié : la patronne avait entrainé son ouvrier chez elle, espérant l'amener jusqu'à son lit mais le couple n'avait pas dépassé la cuisine. Sur la table, cuisses écartées, corail impudiquement exposé, nibards tendus au ciel, elle s'était faite enfiler grave par le carioca, appréciant une fois encore le calibre du mandrin qui la débourrait joyeusement. Il s'était, enfin, épanché longuement dans son calice. Et de trois ! Elle réussit ensuite à lui faire traverser le salon mais c'est en levrette que le joyeux compère la prit à la porte de la chambre. Il l'avait usinée avec adresse, son chibre butant très largement au fond de la remise incendiée malgré leur improbable position. Et de quatre !
Madeline avait réussi à garder leur connexion jusqu'au lit mais, se détachant, elle avait retourné le bonhomme, elle l'avait allongé sur le paddock pour se glisser sur lui en 69. Elle avait savouré le joli poireau, le léchant, le pompant avec ardeur, gobant le gland, l'avalant jusqu'à la glotte. Elle y mit du cœur dans l'espoir de faire cracher à nouveau la vipère cornue dans sa bouche avant qu'elle ne reparte elle-même dans les étoiles. Elle y réussit de justesse, avalant avec délectation la semence encore abondante alors qu'elle décollait vers les Cinqua Terre inondées de miel et de soleil. Et de ... En fait, elle ne savait plus trop, avait perdu le compte !
"Cinq je crois ?"
Cinq, six ou sept si l'on comptait certains orgasmes redoublés ! Toujours est-il que le bonhomme avait une fois encore prouvé son endurance !
— Ben dis-donc, toi, quand tu t'y mets ...
— Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas glissé mon zgeg dans une petite chatte, avoua-t-il contris. Et la vôtre est simplement fantastique ! Royale !
— Hum, il me semble qu'on pourrait se tutoyer désormais.
Ce jour-là, les deux partenaires avaient conclu un accord. Lui, ne quitterait pas l'annexe qu'il habitait à côté de chez elle, ne l'entreprendrait pas de son propre chef mais se tenait à son agréablement et entière disposition chaque fois qu'elle en ressentirait le besoin.
Depuis lors, Madeline n'a jamais exagéré, seulement quand ses trompes de Fallope lui montent au nez...
Et c'est bien le cas ce matin. Sur la route, au stop au croisement avec la D227c, elle a profité de l'arrêt pour se défaire de son string. En arrivant dans la cour, son chien se précipite sur elle : elle dispense une caresse rapide au molosse et l'envoie jouer plus loin. Elle s'installe entre les portes arrières ouvertes, mains à plat sur la plancher du petit utilitaire, relève bien haut son arrière-train et écarte largement ses cuisses.
Joao qui est venu à sa rencontre considère la moule outrageusement exposée et l'anneau plissé du fion tout en débouclant sa ceinture.
— Entrée principale ou annexe, demande-t-il.
— Il est obligatoire de choisir ?
C'est par le fendu ruisselant de la fille que le brésilien choisit de commencer. Pour l'entrée annexe, on verrait après.
Juste après !
---oOo---
Après un petit tour aux toilettes et à la salle de bain, Madeline est plus que satisfaite : carrément comblée. La séance a été fantastique et a calmé ses pulsions. Elle est satisfaite à tous points de vue : Joao lui a largement ensemencée la foune, mais elle a vidé sa soute aux toilettes. Par contre, il ne s'est pas épanché dans son cul, donc aucune fuite à craindre de ce côté-là ! Bon, elle le sait, comme après chaque sodomie, elle risque de péter une fois ou deux, mais c'est un moindre mal, à côté du plaisir que le sud-américain lui donné. Elle s'est rafraichie et rajustée mais n'a pas trouvé le temps de se chercher une petite culotte.
"Pfou, pas besoin. Chatte à l'air, ça me rafraichira les idées ! Et les babines !"
Elle revient vers le hangar. Joao a quasiment vidé le compartiment de la vieille Citroën.
— Mado, j'ai l'impression qu'il manque quelque chose... Une planche de ton stand je pense.
La maraîchère compte les éléments que son ouvrier a aligné contre mur.
— Merde, c'est vrai, il en manque une ! Putain, je dois retourner au village ! Mer-de !
Ni une, ni deux, elle remonte dans la vieille Citroën, embraye rageusement et fonce vers la bourgade. Arrivée sur la place, elle se gare en face de son emplacement. Rien ! Mais une porte s'ouvre. C'est Madame Boniface :
— Oh pitchoune, tu pensais à quoi quand tu as remballé ton stand tout à l'heure. Tu as laissé une planche. Viens, je l'ai rentrée dans mon couloir.
Rassurée, elle suit l'aimable petite vieille, récupère sa planche qu'elle charge à l'arrière de l'Acadiane. C'est là qu'elle repère une gamine, assise en tailleur par terre, la tête appuyée sur son sac à dos devant elle. Elle dort ?
Elle s'approche mais alors qu'elle va la secouer, la jeunette relève la tête.
— Salut ! Tu vas bien ?
— M'ouais ? lâche la jeune fille.
Deux grands yeux bleus. Étonnés. Pas si gamine qu'elle l'avait cru de prime abord. Vingt, vingt-deux ans ?
— T'es en galère ?
— Ouais, un peu. Je sais pas bien où je vais pouvoir crécher ce soir.
— Si tu veux, tu peux dormir chez moi !
— Top ! C'est cool !
— Allez, monte. Tu me raconteras plus tard. Ou pas, à toi de voir...
Madeline observe sa passagère. Elle est choupette la nénette. Pas une beauté fatale mais quand même. Ces grands yeux bleus illuminent son visage et sont sans doute son meilleur atout. Dommage que des cernes relativement marquées les soulignent. C'est peut-être dû à la fatigue ? Sinon, un gentil petit nez pointu à la Dorothée, une bouche un peu grande qui découvre sa gencive du haut quand elle sourit. Sa belle chevelure blonde, ondulée ne cache pas tout à fait des oreilles un peu décollées. Bref, ce n'est pas une star du ciné mais elle a un air doux. Et coquin. Pour le reste, pas trop mal gaulée. Elle lui avait paru petite mais là assise, elle a l'air de culminer à la même hauteur qu'elle, ses épaules sont alignées sur les siennes. Ses cuisses ? Normales, fines, fuselées, des cuisses de sauterelles, relativement longues ! Non, c'est plus bas que se trouve le problème : ses jambes, ses mollets sont hyper courts. Oui, c'est ça qui la fait petite quand elle est debout ! Mais bon, elle est joliette la gamine.
Mais pétard, elle est plate comme une planche à pain ! Pauvrette !
À la ferme, Joao a disparu. Dans les serres sans doute.
Madeline conduit la blondinette chez elle. Elle ne va pas imposer sa présence à Joao. Sur la route, celle-ci s'est présentée : Morgane – vingt-deux ans.
Elle détaille l'intérieur de la maison, d'un air curieux.
— Oui bon, c'est pas le grand luxe ici mais c'est mieux que la rue non ?
— Oui mais non, bien sûr ! C'est ce mur, là, qui me scotche !
Le mur en question, c'est la roche de la falaise contre laquelle la maison est appuyée. Quelques fougères y poussent.
— C'est une maison à moitié troglodyte. Ma chambre et la salle de bains sont carrément taillées dans la roche. Des grottes quoi !
— Mais non ! Top classe ! J'adore ! Et y a d'autres pièces comme ça ?
— Oui, l'ancienne chambre de mes parents mais la pièce est en mauvais état. Bon maintenant, je te laisse, installe-toi, moi, je vais travailler dans les serres.
— Je peux t'accompagner ? Me rendre utile ?
Dans les serres, le soleil printanier a largement fait monter la température. Alors que Madeline, à genoux, replante des boutures, Morgane arrache des mauvaises herbes, en s'appliquant à bien prendre les racines.
Quand, à un moment, Joao rejoint les deux femmes, il est torse nu. Madeline a observé, un peu surprise, que la blonde n'a qu'à peine relevé ses yeux sur l'ouvrier au moment des présentations. Pourtant, Joao, torse nu, joliment musclé, le spectacle est plutôt attrayant ! Elle est timide la gisquette ?
Les regards en coin de la fille se sont plutôt dirigés vers elle. Madeline a troqué sa jupe en jean contre une autre, vieille jupe en stretch, très courte certes mais qu'elle adore car parfaitement seyante. Et elle a mis un slip ! Et un t-shirt dépenaillé sur ses seins nus.
Elle travaille bien et vite, Morgane dans le rang parallèle au sien.
— Pfou, fait chaud ! Est-ce que je peux enlever mon jean, je crève avec ! J'ai un shorty long dessous. Ça ne choquera Joao ?
— Non, de toute façon, il est parti sarcler dans une autre serre.
"D'accord, il est long son shorty, mais couleur chair, pense Madeline. Et surtout très moulant, il laisse deviner sa géographie intime...
Quand Morgane enlève son polo, la cotonnade écrue qu'elle porte dessous moule parfaitement ses tout petits seins libres.
"Mais c'est qu'elle pointe l'effrontée, s'amuse Madeline. Mignon !"
L'après-midi s'écoule, presque sans parole. Mado constate que la presque parisienne, c'est une des rares confidences que Morgane lui ait faite, la gosse des banlieues donc a bien bossé ! Cinq rangs sont parfaitement propres, vierges de toutes mauvaises herbes. Ramassant ses frusques, elle la suit chez elle.
— Je prends ma douche et je te laisse la salle de bain. Je cuisinerai pendant que tu passeras sous l'eau.
Mado s'affaire dans sa cuisine lorsque la blonde revient, enroulée dans une serviette. Se dirigeant vers son sac à dos, elle laisse très vite choir le drap de bain, se relève, nue et enfile une fine camisole. Elle se retourne à peine pour passer un tanga en dentelles rouges. Madeline a fait celle qui n'a rien vu et s'attend à ce que la jeunette s'habille un peu plus. Mais de toute évidence, elle n'ira pas plus loin.
— Joao mange avec nous ?
— Non. Jamais le soir de toute façon. Il va au village.
— D'accord !
Il y a presque un ton de soulagement joyeux dans sa voix.
— Donc, on reste entre filles alors, déclare-t-elle en passant ses mains devant elle pour signifier que sa tenue minimaliste ne gênera personne. Puisqu'on est entre filles.
Madeline s'amuse de cette décontraction.
— Dis, je peux faire une lessive ? Mes affaires sont dans un état chelou...
— Vas-y. Trente degrés ? S'il reste de la place, je rajoute quelques bricoles.
Quand elle vient apporter quelques-uns de ses sous-vêtements, la blonde attrape un string en dentelles plutôt croquignolet, l'exhibe en direction de Mado.
— Hey-hey, dit-elle, super sexe !
Pendant le repas, elle s'ouvre la blondinette, raconte ses malheurs. Elle a quitté son job de vendeuse à Bobigny car le gérant de sa supérette lui faisait des avances incessantes. Genre lourdingue ! Quand un jour, il lui a carrément mis la main au panier, elle lui a flanqué une énorme claque, un formidable coup de genoux dans les parties et a rendu sa... blouse. Chez elle, quand elle a raconté le topo, son père, vieil alcoolo a pris la défense du salopard : d'après lui, c'était elle qui l'avait aguiché à se trimbaler presque à poil sous son tablier ! N'imp ! Aussi sec, elle avait fourré ses affaires, ses économies, carte bleue et chéquier dans un sac à dos et avait quitté la maison. Direction le sud. En stop.
Mais elle avait vite compris que les gentils messieurs et autres camionneurs qui embarquaient une pauvre fille seule avaient des idées précises en tête. Du coup, le plus souvent, elle avait préféré marcher, ne montant que dans des voitures conduites par des femmes. Elle avait trouvé quelques jobs en chemin mais maintenant, arrivée en Provence, elle aimerait bien se stabiliser.
Madeline lui propose de rester quelques temps sur place si elle veut, qu'elle la paiera si le boulot lui convient. Bondissant de joie, la blondinette lui saute alors au cou pour l'embrasser. Précipitation ou maladresse, une des bises s'est à moitié écrasé sur les lèvres de sa bienfaitrice.
À l'heure du coucher, Madeline lui explique qu'elles vont devoir dormir dans le même lit. Mais qu'elle n'a rien à craindre de sa part...
Madeline se demande très vite si ce n'est pas plutôt à elle de s'inquiéter : sa compagne se déshabille en effet entièrement avant de se coucher.
— Je dors toujours nue. Ça ne te dérange pas ?
---oOo---
Maître Moillard tourne en rond dans son étude. Le notable est à la fois en colère et extraordinairement excité. Malheureux surtout ! Me Moillard est amoureux, fou dingue d'une ingrate qui ne le regarde même pas ! Qui l'ignore superbement ! Me Moillard est amoureux depuis des mois. Depuis la fin de l'an passé !
Depuis qu'il est passé un jour aux Cavendoux.
Il s'était rendu à la ferme maraichère pour mettre à jour ces fichiers, vérifier l'identité, enregistrer prénom et date de naissance de l'héritière présomptive devant laquelle il donnerait deux jours plus tard lecture en son étude du testament de son paternel. Son enquête avait démontré l'inexistence d'un quelconque autre légataire, l'affaire s'annonçait donc des plus simples.
Dès qu'il avait croisé le regard de la jeune femme, le notaire en était tombé fou amoureux ! Elle était si fraîche et joliette l'héritière. Il en avait été subjugué ! Jolie avec de bien jolis seins qui plus est ! Des seins visiblement libres sous sa chemise, libres, hauts et fiers. Il avait eu bien du mal à en détacher son regard.
Quand la donzelle était venue à son étude deux jours plus tard, le notaire avait fait durer aussi longtemps que possible la lecture du testament, malheureusement bref et concis, mais avait apporté moultes explications alambiquées, proposés ses services pour la gestion du patrimoine, parlé placements pour le jour où... Tout cela juste pour avoir le plaisir de voir les seins de la demoiselle, décidément libres (elle ne met donc jamais de soutien-gorge cette poulette ?) balloter légèrement sous sa blouse à chacun de ses mouvements... d'impatience.
La demoiselle avait refusé ses offres en bloc, l'avait remercié brièvement avant de s'enfuir. Par sa fenêtre, le notaire l'avait regardée gambader, légère et gracieuse sylphide, vers son carrosse rutilant, sa vieille Acadiane orange en l'occurrence. Dire qu'il était prêt à lui offrir le plus rutilant des 4x4 si elle voulait juste baisser les yeux sur lui. Enfin, pas que les yeux...
Depuis, Me Moillard délaisse dès qu'il le peut son étude pour sauter dans sa magnifique Mercedes et se rendre tout en haut de la falaise de Cambrillon. Là, il étale un plaid, se couche dessus et observe, à la jumelle, ce qui se passe plus bas. Poste d'observation idéal : juste sous lui, la maison à moitié troglodyte, plus loin le grand hangar ouvert, les champs et les serres. Bien sûr, certains angles de la propriété échappent à son contrôle mais il voit le principal.
Il ne voit généralement pas grand-chose d'intéressant et s'en trouve frustré. À l'arrivée du printemps, il a vu la donzelle très court vêtue, a pu admirer ses longues jambes. Bonheur suprême, le jour où la jolie brune s'est changée dans la cour, juste avant de monter dans sa voiture : elle avait enlevé sa blouse tachée pour enfiler un chemisier propre. L'affaire n'avait durée qu'un instant mais les seins nus pointant hauts lui avaient été pleinement visibles et l'avaient transporté vers les sommets himalayens ! Le notable s'était branlé avec vigueur et connu un bonheur extasié.
Par contre, il n'avait pas du tout apprécié ce qu'il avait vu quelques jours plus tard ! L'ouvrier brésilien s'était lavé nu dans la fontaine de la ferme et sa patronne avait déboulé. S'en était suivie une courte discussion à l'issue de laquelle, la jeune femme s'était entièrement dévêtue ! L'ouvrier rustaud l'avait possédé, là, sur la margelle. Et de toute évidence, elle avait aimé ça ! Tellement d'ailleurs qu'elle avait emmené son baiseur à l'intérieur de sa maison. Sans doute pour continuer à s'envoyer en l'air.
Le notaire en avait conçu une rage folle ! Cette salope s'envoyait en l'air avec un minable journalier alors que lui ...
Insupportable ! Son amour absolu s'en trouva converti en haine féroce. Surtout à l'encontre du va-nu-pieds qui avait osé prendre sa place !
Exclusivement contre lui très vite, le notable aigri ayant rapidement trouvé mille excuses à la demoiselle de ses rêves.
À part ça, aujourd'hui, depuis son poste d'observation, le guetteur a aperçu une petite blonde en compagnie de Madeline : est-elle juste de passage pour la journée ? Où installée à la ferme ? Benoit Moillard l'a vue travailler dans un champ avec la patronne des lieux... Bof, peu lui importe ! Elle ne l'intéresse pas la gamine et surtout, ne représente aucun danger pour lui !
--- oOo---
Voilà maintenant quatre jours que Morgane vit à la ferme. Elle bosse dur, ne se plaint pas et est plutôt finaude : pas besoin de lui expliquer deux fois les tâches qu'elle doit accomplir. En outre, elle est d'un naturel gai et enjoué, ne rate jamais une occasion de glisser une blague. Ou un sous-entendu grivois. En direction de sa patronne. Il n'y a qu'avec Joao qu'elle se montre un peu distante.
Le soir, après sa douche, elle néglige systématiquement de se rhabiller correctement. Du coup, Madeline en profite pour adopter elle aussi des tenues minimalistes : il fait si chaud ces derniers jours !
Entendant les pétarades de la moto de Joao qui part pour le village, Morgane interroge sa patronne :
— Donc, Joao s'est trouvé une petite amie au bourg ?
— Euh oui, mais non : UN petit ami...
— Ah ! Tu veux dire qu'il est gay ?
— D'après ce que j'ai compris, son copain est gay mais Joao est bisexuel. Plutôt vaillant je dois dire et je m'étonne qu'il ne t'ait pas fait un brin de cour...
— Euh, non merci ! Je ne suis pas bi moi !
Surprise de cette formulation, Mado ne peut s'empêcher de creuser :
— Tu n'es pas bi ?
— Non, moi, je suis juste... une sale gouine !
Madeline en reste baba quelques instants mais se reprend très vite.
— Eh ho, ne dis pas de bêtises. Pourquoi sale ? Tu... aimes les femmes, il n'y a rien de sale là-dedans ! Gouine ? Ok, c'est le mot qui convient et ne me choque pas, plus direct et moins qu'homosexuelle... Non vraiment, rassure-toi, il n'y a rien qui me choque !
— M'ouais, mais tu me regarderas différemment maintenant que tu sais...
— Mais non, pas du tout ! T'as dû remarquer que je suis cool comme nana.
"C'est vrai, je suis cool. Et un peu bouchée et aveugle tout de même ! Merde, les sous-entendus, les allusions qu'elle me sert à longueur de temps, ses frôlements "involontaires", ses provocations et exhibitions auraient dû me mettre la puce à l'oreille. Non mais quelle quiche je suis ! Je me suis laissée manœuvré par cette gamine."
Madeline arrête ses supputations :
"Oh, stop : gamine ? Non mais oh mémère : elle a à peine cinq ans de moins que toi la "gamine". Alors t'arrête de la considérer comme telle. D'accord, elle est menue, pas bien grande et elle a des nichons croquignolets, mais c'est pas une raison pour la considérer comme une gamine !"
Madeline sourit en louchant sur la poitrine de son employée.
"Elle a des seins bien petits, elle taille quoi ? Bonnets B ? Non même pas ! Sûr qu'à côté de mes nibards C voire D dans certains soutifs, c'est du mini mais bon, ils sont foutrement mignons ses nichons. Toujours à pointer sérieux ! Eh bon Mado, tu ne vas pas te cacher cent-sept ans que ces nichons ne t'indiffèrent pas totalement ! De même que son petit panier parfaitement épilé ne te laisse pas complètement de marbre ! T'es une vieille bique ou une jeune femme bien dans son époque ?
"Non mais bon, allez, passe à autre chose ma fille, c'est pas ton truc ça..."
Elle a beau dire la Mado, n'empêche qu'à cet instant, une surprenante chaleur sourd entre ses cuisses !
---oOo---
Par cette douce soirée, Benjamin et Joao rentrent après avoir dîné à l'Auberge de la Treille. Ils marchent nonchalamment. Rien ne les presse, pas même l'envie qu'ils ont l'un de l'autre.
Ils marchent sans se donner la main, comme deux bons copains. Il n'est pas question pour eux de s'afficher. Un jour peut-être mais pas dans l'immédiat !
Et même ce jour-là, aucun de deux ne jouera à la folle. Ils sont homos, pas tantes !
Benji sait parfaitement que son chéri s'offre parfois des petits écarts de régime avec des femmes ou du moins, que sa patronne, a priori elle seule, lui offre ces petits écarts. Il n'en est pas fondamentalement réjoui certes mais accepte. Lui est homo, Joao est bi. C'est ainsi et Benji accepterait tout pour garder son fabuleux carioca !
Le tourneur de bois n'a pas les mêmes besoins que son ami, pas autant, mais ça non plus, ça ne le dérange pas. Il imagine qu'à peine arrivés chez lui, Joao va l'embrasser fougueusement alors que ses mains partiront à l'aventure sur son corps, et ça sera parti pour un tour...
La porte est refermée, Joao s'est dirigé vers le bar du salon. Un joli meuble, entièrement fabriqué par Benji. Un meuble haut devant lequel sont installés deux tabourets hauts. Un meuble somme toute étroit, le salon n'est pas très spacieux. Le brésilien sert deux verres de Chardonnay.
"Oh, se dit Benji, le Chardonnay, c'est pour les soirées romantiques !"
Plutôt que rester sur un tabouret, Joao conduit Benji vers le canapé. Ensembles, ils trinquent à leurs amours. Le brésilien caresse presque distraitement la cuisse de son ami, parle de sa journée, raconte l'arrivée il y a peu d'une petite blonde qui le snobe mais qui a l'air de s'intéresser furieusement à Madeline : il la soupçonne d'être gouine. Mais bon, rien n'est fait et Madeline reste a priori hétéro ! Le brésilien n'est pas certain que la grande brune soit réceptive aux avances de sa nouvelle employée.
"Oh-oh, que cette petite garce attrape la patronne dans ses filets et Madeline s'éloignera peut-être de Joao !"
Lequel Joao, décidément bien calme, interroge Benji sur ses occupations, s'intéresse même à ce qu'il lui raconte. Ce n'est pas exceptionnel mais suffisamment rare pour que le menuisier s'interroge : son doudou serait-il fatigué ? Malgré la présence de la blonde, aurait-il été mis sur les genoux par sa patronne qui lui aurait siphonné les couilles ?
Non Benji n'est pas jaloux mais... un peu tout de même ! Il décide d'en avoir le cœur net. Se lovant contre son chéri, il caresse la cuisse, force les jambes à s'ouvrir, glisse le plat de sa main à l'intérieur des cuisses. À l'instant où ses phalanges atteignent l'entrejambe du pantalon de toile, il ne sent pas l'habituelle érection de son compagnon. Il en est déçu, voire inquiet.
Il pose son verre, quitte la douceur de la poitrine du sud-américain, lui écarte outrageusement les cuisses et à genoux sur le sol, il s'installe entre elles. Rageusement, il abaisse le zip du pantalon qu'il déboutonne aussi. Ses mains se glissent dans l'entrejambe et découvre, ravi, l'absence de sous-vêtement.
— Salaud, tu te balades sans slip, cochon !
Joao ne répond pas mais sourit.
Benji attrape le sexe, le caresse : pour une fois, il le sentira se dresser sous ses caresses.
Joao s'est enfoncé dans le canapé, tête renversée en arrière. Il se laisse faire, apprécie ! Son pénis se redresse et gonfle un peu sous les caresses mais il aimerait que son tourneur de quilles le suce, le fasse grandir dans sa bouche !
Benji semble avoir lu dans ses pensées, ses lèvres viennent englober la verge molle, sa bouche l'ensalive, ses lèvres la bisouille, sa langue la titille. La pinette se renforce sous le traitement expert, se dresse, elle est en passe de devenir pine glorieuse, mat triomphant. Benji dispense décidément une fellation prodigieuse à son amant. Le tromblon est désormais orgueilleusement dressé !
Benji finit de faire glisser le pantalon sur les cheville de Joao, l'en débarrasse et se déshabille lui-même à toute allure. Sa queue tendue n'est ni aussi épaisse, ni aussi longue que celle du métis mais elle convient parfaitement à Joao. Il la prendrait bien en bouche lui aussi mais s'en tient à son idée première : se laisser faire !
Benji est retombé sur sa bite, la suce avec ferveur, l'amène au bord de l'extase. Mais le monstre alors abandonne la queue, saisit les jambes de son chéri, les relèvent à la verticale, pousse les pieds jusqu'aux épaules du brésilien. Il admire le cul musclé, promène ses doigts dans la raie, titille la rondelle brune. Un sourire satanique aux lèvres, il s'approche, relève le cul de son amant autant qu'il peut, en écarte les lunes et vient fondre dans le fion. La queue glisse sans problème dans le cercle plissé, s'étrangle un peu dans l'anneau, lui procurant des sensations merveilleuses. Il va-et-vient dans le cul, s'enfonce dans l'enfer glauque, s'active dans ce néant alors que ses mains branlent le manche de son ami, le masturbent avec force et rage.
— Je t'encule mon salaud, je te branle et je vais te faire cracher sale fornicateur de salopes en chaleur. Tiens prend ça dans ton cul ! crie-t-il en s'arcboutant pour combler le joufflu au maximum.
Il jouit, longuement dans le tréfonds, lâche sa chaude semence alors que Joao éjecte lui, vu sa position, de longues giclées de spermes qui couvrent son propre torse, atteignent jusqu'à sa bouche ! Magnifiques orgasmes conjugués, extases partagées, les deux hommes sont aux anges.
Benji se retire assez rapidement, son zgeg se ramollissant. Celui de son compagnon n'a pas faiblit par contre ! Pour son plus grand bonheur !
— Benji, j'adore quand tu prends des initiatives, avoue le carioca ! C'est ce que j'espérais ce soir et tu m'as merveilleusement comblé ! Sache, pour infos, que ça fait plusieurs jours que je ne t'ai pas trompé avec Madeline : j'ai encore quelques réserves de jus pour te rassasier, gourmande salope que tu es !
Tout heureux, Benji entraine son ami vers la chambre. Au passage, dans le frigo, il prend un yaourt. Sur son amour allongé sur le lit, il fait couler le yoghourt velouté sur la bite toujours dressée, sur les couilles aussi et se barbouille lui-même son pointeau et les balloches. C'est bon ce liquide froid sur leurs sexes. Placé en 69, les deux hommes se gloutonnent mutuellement pour effacer toute trace de la crème onctueuse. Benji s'acharne sur le pieu de Joao, affole le gland rubicond.
— Donne-moi ta gelée mon chéri, que son goût salé fasse disparaitre celui du yaourt !
Quand le brésilien lâche sa purée en ruant dans sa bouche, en lui propulsant son dard au fond le gorge, Benji s'en délecte, avale consciencieusement le sperme chaud, déglutit comiquement, fait claquer sa langue alors que lui-même, joyeusement pompé, éjecte lui aussi quelques centimètres cubes de son jus dans la bouche aimée et rejoint son amant dans les nébuleuses enchantées d'un orgasme fusionnel.
Leurs transports les ont laminés, ils reprennent position, s'embrassent, mêlant dans leurs bouches le goût salé de leurs spermes. Ils se papouillent, dans la plénitude tranquille de leurs corps apaisés.
---oOo---
À quelques kilomètres du village, ce même soir, à l'heure du coucher, elle n'en mène pas large Madeline. Elle n'a pu s'empêcher de contempler le corps harmonieux de sa compagne. Et particulièrement son sexe parfaitement épilé. Si à son arrivée, sa chatte était passablement couverte d'un duvet blond, hier la demoiselle a passé un bon moment sous la douche. Elle en était ressortie avec la motte et le pruneau parfaitement lisse, ce que n'avait pas manqué de voir Madeline, d'autant que dans la cuisine, assise sur une chaise, l'impudique avait parfait son élagage à la pince à épiler.
— Tu te rases ?
— Surement pas malheureuse ! À la crème dépilatoire ! Comme ça mon minou reste doux bien plus longtemps !
Ce soir donc, Madeline a encore louché sur le brugnon épilé quand Morgane s'est déshabillée devant elle. Elle a d'ailleurs noté l'émergence discrète de babines rosées entre les longues crêtes dodues de son sexe.
" Ça l'excite à se montrer à poil, la garcette !"
Quand Morgane s'est glissée dans le lit, Madeline a parfaitement ressenti la chaleur qu'irradie le corps de son invitée.
Elle n'arrive pas à s'endormir Mado mais tente de se calmer. Immobile, respiration régulière, elle donne l'impression de dormir. Et attend.
Elle attend. Pas très longtemps en fait. Elle sent sa voisine s'agiter à côté d'elle. Bruissements feutrés mais reconnaissables : Morgane se caresse ! C'est presque le cas chaque soir. La gisquette se paluche presque systématiquement avant de s'endormir. C'est son rituel d'endormissement ?
Si jusque-là, la chose l'avait juste amusée, ce soir il n'en est pas de même. Mado est excitée ! Les aveux de Morgane l'ont tourneboulée : Mado se sent tiraillée par le désir ! Et Mado ne tarde pas à laisser sa main filer dans son entrejambe trempée, inondée ! Mado promène ses doigts sur sa conque brûlante. La folie l'envahit, elle écarte ses jambes, un peu. Un peu plus pour ouvrir un accès suffisant à ses doigts enfiévrés. Sa jambe droite finit par toucher celle de Morgane. Prise dans sa fièvre, ne s'en rend-elle pas compte ? Ou accepte-t-elle ce contact en toute conscience, voire une certaine impatience?
Morgane en profite, vient résolument presser sa cuisse gauche contre sa jambe : elle ne bronche pas Madeline ! La main de sa voisine se pose sur sa cuisse, elle ne la repousse pas ! Au contraire, elle ouvre encore le compas de ses cuisses. La main de la blonde se pose sur la sienne, plaquée sur sa chatte. Mado lâche un petit cri, est envahie de frissons délicieux. Les doigts de deux mains s'entremêlent, ceux de Morgane caresse sa dragée de concert avec les siens.
Mado retire doucement sa main, laisse le champ libre à Morgane dont les phalanges viennent alors farfouiller librement dans ses nymphettes échauffées et noyées de miellat, la faisant gémir doucement. Sublimes caresses délicates qui l'ensorcellent, la chavirent, font naître des sensations irrésistibles qui carbonisent sa moule, font dresser plus encore ses tétons.
Lorsque Morgane bascule à demi sur elle, Madeline s'abandonne. Cette bouche qui agacent ses tétons durs, cette main qui a pris pleine possession de son intimité la font basculer. Sidérée, elle n'attend plus, n'espère plus qu'une chose : que sa blonde voisine vienne lui voler son souffle.
Trop impatiente, c'est elle qui prend la tête de sa douce partenaire, elle qui vient plaquer ses lèvres tremblantes sur la bouche entrouverte. C'est sa langue qui force le passage, joute avec celle de son amie, c'est son souffle qui envahit les poumons de la blonde, aspire le sien. Leurs baisers sont brûlants, passionnés, affamés.
— Allume la lumière, lui ordonne Morgane, je veux te voir !
Mado obéit, la lumière inonde la pièce. Se montrer lui plait, voir sa partenaire bien plus encore. Mais, intimidée, elle a fermé les yeux.
Son corps ondule sous les caresses tour à tour divinement légères, appuyées, fortes et dévastatrices sur sa chatte, ses seins. Mado s'offre, cuisses impudiquement écartées, seins tendus. Fière !
Quand des doigts s'infiltrent dans son antre carbonisé, Mado se tend, ne respire plus que par saccades dans l'attente de l'hallali ! Son verger est littéralement possédé par les phalanges malignes qui la fouillent, son intimité est écartelée par les doigts merveilleusement indiscrets qui pianotent sur sa voute utérine, lisent en braille chaque anfractuosité de sa matrice : ces doigts l'asservissent littéralement ! Soumise, fière esclave pleinement consentante, elle est chavirée par le va-et-vient de la main qui accélère dans son berlingot, la pousse, l'entraîne, la propulse irrésistiblement vers un orgasme qu'elle devine déjà inédit, somptueux, incommensurable.
Quand la blonde vient frôler son champignon sensible, trublion fiérot émergeant dans le haut de son fendu, Madeline perd tout contrôle. Elle crie, gémit, râle dans le tourbillon insensé qui la propulse dans des mers chaudes et étoilées, dans des frondaisons illuminées et suaves, dans un tsunami transcendant qui l'engloutit. Chaque touchette, chaque pincement sur son clitoris la font ré-exploser encore et encore. Des vagues monstrueuses et leurs ressacs brutaux la font rebondir de crêtes ardentes en vallons abyssaux, courir de plaisirs irradiants en orgasmes successifs, interminables et renouvelés à l'infini lui semble-t-il.
Époumonée, hagarde, Madeline sombre dans une semi-inconscience cotonneuse. Réconfortante. Confortable.
Madeline vient de découvrir une autre facette de sa sexualité, un nouveau pan de plaisirs indicibles et elle adore déjà, adhère avec enthousiasme aux folies lesbiennes.
Au-dessus d'elle, Morgane la contemple radieuse, toute auréolée du bonheur qu'elle vient de donner. Elle observe, avec dans les yeux une bienveillance attendrie, l'atterrissage en douceur de sa maîtresse. Aucune impatience ne marque ses traits, elle sait que Madeline ne tardera pas à la combler aussi et de toute façon, d'ici là, elle a encore tant de merveilles à apprécier encore. Les seins somptueux de la belle, fermes poires dodues aux tétons froncés, sombres et élastiques sous ses lèvres. Elle ne s'en lasse pas, elle les mignote ces gredins, les a vu se détendre, s'aplanir après l'orgasme, se retendre désormais sous les minauderies légères de sa bouche et ses doigts, s'ériger, fiers lutins impertinents.
Elle rêve bien sûr d'aller plonger son petit nez dans les dentelles incarnat du sexe baveux mais est prête à attendre pour connaître ce délice. Car, revenue des limbes ensoleillés, Madeline s'est penché sur elle et est venue suçoter ses seins gracieux. Elle aime ça Morgane, qu'une bouche avide s'empare de ses petits mignons, de leurs menhirs rosés si formidablement réceptifs. Morgane se sait si incroyablement sensible des nichons qu'elle est capable de jouir juste de ce genre de caresses. Cette bouche qui suce tour à tour ses petits drôles, les noie sous des flots de salive, les mordillonne, les mâchouille délicatement, les croque à peine, toutes ces taquineries enchanteresses la font vibrer et déclenchent des fourmillements exquis qui se répandent dans tout son corps, rougissent son torse, fourmillent dans son ventre, dégringolent dans son triangle embrasé.
Madeline, sans quitter les seins bascule sur elle. Elle frotte son buisson sur la fente totalement lisse. Les chatouillis provoqués par les frisottis de sa touffe drue réveille encore plus le clitoris de Morgane, pourtant déjà bien dressé. C'est qu'elle a un fameux bourgeon la donzelle. Pas une petite perle enfouie dans le haut de son fendu, cachée dans ses petites lèvres généreuses. Non, un fier rocher qui pointe allègrement, surnage au-dessus des frisottis et qui là, s'affole sous les frottements de la pelouse de Madeline. S'en est trop pour Morgane, bien assez en tous cas : elle fuse brutalement, chavire et tangue dans le maelstrom qui l'emporte. Est-ce là l'explosion du siècle ? En tous cas, c'est un plaisir fulgurant qui l'irradie et la fait juter puissamment : un jet étonnant fuse de son sexe, fontaine jaillissante et leurs deux sexes unis, leurs cuisses et leurs bas-ventres s'en trouvent totalement inondés !
Quand Morgane reprend pleine conscience, elle s'excuse, mi riant, mi pleurant, de cette douche intempestive. Madeline la rassure :
— Tais-toi, ce n'est rien et c'est surtout signe que je t'ai fait jouir ! Je n'en demande pas plus ! ... et j'adorerais aller glisser ma bouche dans le petit con de ma femme fontaine tu sais, ma tendre chérie !
"MA femme fontaine, MA tendre CHÉRIE !"
Ces mots enchantent la demoiselle qui y voit un premier pas vers ce qu'elle appelle de plus cher. Car elle, est désespérément amoureuse de sa partenaire, terriblement et immensément amoureuse de Madeline. Depuis leur premier regard.
Se dégageant, elle allonge Madeline sur le dos, elle se retourne et vient plaquer son coquillage sur la bouche de son aimée. Elle savoure un moment les promenades indiscrètes d'une langue délicate dans le feuilleté de ses lèvres intimes, dans ses petites lèvres luxuriantes. Puis, désireuse de partage et animée d'une fringale monstrueuse, elle plonge dans le pinceau des cuisses de sa maitresse, farfouille dans les nymphes rosées, se gave du jus abondant, lèche, lape, s'étourdit de mille tendresses gourmandes que lui rend Madeline sur sa propre boîte à mouille.
Les deux jeunes femmes se savoureront longtemps, se branleront frénétiquement, doigts enfouis dans leurs golfes volcaniques. À atteindre des sommets inaccessibles et prodigieux.
Quant vaguement rassasiées, elle se retrouvent en face à face, Morgane, tout en suçotant un des seins de son amie, ose timidement, presqu'imperceptiblement, un "Je t'aime" évaporé, Madeline prend son visage entre ses mains, l'approche de ses lèvres et souffle :
— Je t'aime aussi, je t'aime Morgane !
L'émotion est immense pour Morgane, bouleversante, inespérée pour elle qui n'imaginait pas quelques heures plus tôt pouvoir partager un jour avec cette belle-là aucune folie licencieuse. C'est que sa si désirable patronne lui semblait totalement indifférente à ses avances, parfaitement insensible à ses provocations, largement plus attirée par son ouvrier brésilien, le bel adonis.
Elle est si émue que des larmes lui viennent. Elle savoure l'instant et ne veut surtout pas se demander ce qu'il restera de cet aveux brûlant demain matin au réveil. Non, ne surtout pas y penser, juste savourer.
Le sommeil les rattrape, elles s'endorment pelotonnées l'une contre l'autre.
Plus tard, au milieu de la nuit, les aboiements furieux de Lucifer les réveillent en sursaut. Pour que le berger aboie si rageusement, c'est bien qu'il se passe quelque chose d'anormal !
À suivre ...
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