Torubillons 2

Récit érotique écrit par Pessac [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Torubillons 2
(Thelma la douce est la compagne soumise de Josh, brutal et jaloux qui l’humilie régulièrement. Frédéric, l’intello timide, est ulcéré par le comportement de Josh. La colère lui donne un courage et une force qu’il n’imaginait pas.)
Josh le remarque alors qu’il s’approche. Son regard arrogant se pose sur lui, puis sur Thelma, puis de nouveau sur lui.
Un petit sourire cruel se dessine sur ses lèvres.
— Tiens, l'intello a décidé de sortir de sa bibliothèque. Tu veux un autographe ?
Thelma se retourne, ses yeux s'écarquillant de surprise et de peur en voyant Frédéric. Elle ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais aucun son n'en sort.
Frédéric s'arrête à quelques pas de Josh.
— Laisse-la tranquille, dit-il d’une voix ferme, très vaguement tremblante.
La phrase, qu'il avait imaginée des centaines de fois, sonne étrangement réelle dans l'air froid de la nuit.
Le sourire de Josh s'efface. Il écrase sa cigarette sous sa chaussure.
— Je crois pas qu'on t'ait demandé ton avis, l'intello. Retourne dans tes rayons poussiéreux.
Il fait un pas vers Frédéric, le dominant de toute sa hauteur.
— Va jouer aux petits chevaux avec tes potes, t’as rien à foutre ici !
Frédéric ne bouge pas. Le bibliothécaire se sent minuscule, mais son regard reste ancré dans celui de Josh.
— Laisse-la tranquille, répète-t-il.
Et cette fois, sa voix est plus forte, plus assurée.
— Tu l'as traitée comme une merde ce soir.
Josh s'approche, son visage à quelques centimètres de celui de Frédéric. Son souffle, lourd de bière et de tabac, lui fouette le visage.
— C'est quoi ton problème, mec ? siffle-t-il sur un ton menaçant. Tu veux te battre pour une fille qui n’ te r’garde même pas ?
Frédéric sent sa peur revenir, un nœud dans son estomac, mais il la tient à distance. Il ne peut pas reculer, plus maintenant.
— Mon problème, c'est que je n’aime pas les mecs comme toi.
Cette phrase est la dernière qu'il prononce avant que le poing de Josh ne s'abatte sur sa mâchoire. C'était un coup rapide, instinctif. Frédéric bascule en arrière, sa tête heurtant le capot d'une voiture garée. Un son métallique résonne dans le silence de la rue. Des étoiles tournent dans sa tête, et un goût de sang remplit sa bouche.
Thelma laisse échapper un cri. Elle court vers Frédéric, mais Josh la retient par le bras, sa prise est de fer, si forte qu’elle marquera sans doute le bras.
— Reste là connasse, ordonne-t-il, la force de sa voix la clouant sur place.
Frédéric se relève, titubant. Sa lèvre est fendue, le coin de son œil commence à rougir. Il essuie son sang du revers de sa main et regarde Josh.
— C'est tout ce que t'as à proposer ? demande-t-il à Josh sur un ton bravache.
Sans un mot de plus, il se jette sur le grand échalas. Il n'est pas fort comme Josh, pas habitué à se battre. Ce n’est pas un garçon athlétique, juste un gars avec des pulls simples et des lunettes, mais il a à cet instant une rage froide, une force née de sa colère. Il expédie un coup maladroit au visage de Josh, puis un autre. Un autre encore. C'est une bataille sans technique, faite de bousculades et de coups désordonnés.
Josh, surpris par la fureur de Frédéric, perd l'équilibre et tombe à la renverse sur le trottoir. L'élan de Frédéric le fait basculer sur son adversaire et il atterrit sur la poitrine de Josh.
La voiture de Josh, le drame de Thelma, tout disparait. Il n'y a plus que cette rage, cette violence qu'il ne connaissait pas.
Thelma les regarde, le cœur brisé. Elle s'est toujours imaginé que ce genre de drame n'arrivait que dans les films, pas dans la vie, pas dans sa vie. Elle ne sait pas quoi faire. Elle n’aurait jamais imaginé Frédéric aussi courageux, aussi enragé. Elle n'a jamais vu Josh aussi vulnérable, aussi désorienté. Ce n'est plus une question d'amour ou de passion. C'est la violence qui règne.
Mais pour la première fois de sa vie, Thelma n'a plus peur de Josh. Au lieu de courir vers la sécurité de sa maison, elle se jette dans la bataille. Elle n'aurait pas pu dire ce qui l'y poussait : la honte de sa propre passivité, le visage ensanglanté de Frédéric, ou une nouvelle force qu'elle se découvre.
— Arrêtez ! crie-t-elle, sa voix déchirant le silence de la rue comme un verre brisé.
Elle s’interpose entre les deux garçons, poussant Frédéric qui était en train de donner un coup maladroit.
— Arrête, Frédéric !
Frédéric, pris de court, tombe sur le côté. Il ne comprend pas ce qui se passe. Thelma n’est pas là pour le protéger, mais pour arrêter la bagarre. Il la regarde, le souffle court, et voit dans ses yeux non pas de la peur mais de l'autorité, une force qu'il n'avait jamais remarquée chez elle.
Josh se relève, un filet de sang coulant de sa lèvre.
Il a l'air choqué, mais pas par Frédéric. Il regarde Thelma, comme si elle était une créature qu'il n'avait jamais vue.
— Qu'est-ce que tu fais, Thelma ? hurle-t-il, le visage déformé par la rage. Tu défends cet intello à la con ?
Il a saisi à deux mains la jeune femme à la gorge. Halluciné, dément, il serre : Thelma mouline des bras, cherche son souffle. Elle étouffe !
Frédéric se relève et expédie un uppercut sur le visage du fou furieux qui lâche sa prise.
Thelma, se massant le cou, se tourne vers Josh, sa main posée sur l'épaule de Frédéric.
— Va-t'en Josh ! Disparait de ma vie ! hurle-t-elle. Dégage et ne t’approche plus jamais de moi !
Les mots sont simples, lapidaires mais elle porte une détermination qui n'appartenait pas à la Thelma d'avant.
Josh en reste bouche bée. La petite amie docile qui obéissait à tous ses ordres vient de lui dire de partir, de sortir de sa vie ! Il réalise qu’il est sans doute allé trop loin mais refuse cette responsabilité, préfère traiter l’incident par le mépris.
— Espèce de grognasse débile, tu ne me mérites pas. Tu me jettes ? Mais non, c’est moi qui te quitte connasse ! Va donc te faire foutre par ton connard d’intello, salope !
L'humiliation d'avoir été frappé par Frédéric est éclipsée par la trahison de Thelma. Josh jette un regard à Frédéric, à Thelma, puis à sa voiture. À Frédéric, il balance deux mots, l’injure suprême d’après lui :
— P’tite bite !
Sans rien dire de plus, il lance un doigt d’honneur, monte, démarre en trombe et disparait dans la nuit.
Un silence assourdissant s'abat sur la rue. Thelma se tourne vers Frédéric agenouillé au sol, sa main toujours posée sur son épaule. La lueur des lampadaires révèle la coupure sur sa lèvre et la marque rouge qui commence à apparaître sous son œil. Elle s’agenouille, son cœur battant à tout rompre.
— Ça va ? murmure-t-elle, ses doigts effleurant doucement sa lèvre fendue.
Frédéric, qui tient sa mâchoire, hoche la tête. Il la regarde, et dans ses yeux, il ne voit pas la Thelma qu'il a toujours vue. Il voit une femme qui vient de le sauver.
— Viens, suis-moi.
Thelma l'aide à se relever, sa main serrant fermement la sienne. Frédéric, encore sous le choc de la bagarre et de l'intervention de Thelma, se laisse guider. Ils marchent côte à côte, dans le silence de la nuit, leurs pas résonnant sur le pavage. Arrivés au bout de l’allée, Thelma déverrouille la porte et le fait entrer.
Un silence apaisant règne dans le pavillon. Thelma emmène le blessé à la salle de bain, attrape une trousse de premiers secours. Sans un mot, elle soigne ses blessures. Elle tamponne doucement le coin de sa lèvre avec un antiseptique, ses doigts légers et précis, s'assurant de ne pas lui faire mal. Elle passe ensuite une compresse froide sur son œil, qui commence à enfler.
— Je suis désolée, murmure Thelma, ses yeux fixés sur ses mains.
Frédéric la regarde, ses yeux pleins de tendresse, ses lunettes de travers.
— Ne le sois pas. Ce n'est pas de ta faute.
— Si, c'est ma faute, insiste-t-elle, la voix pleine d'une honte qu'elle ne parvient plus à cacher. Si je n'avais pas été avec lui...
— Tu n'ES plus avec lui. Tu ÉTAIS avec lui. C'est différent.
La phrase de Frédéric la frappe de plein fouet. Il a raison. Cette nuit, un seul acte de courage et elle a rompu le cycle. Le tourbillon est terminé, balayé, éradiqué. Josh est parti, et elle ressent une paix qu'elle n'a pas ressentie depuis longtemps.
Elle termine de soigner Fred, et leurs regards se croisent dans le miroir. Thelma voit non pas une fille blessée, mais une femme qui vient de se libérer. Et Frédéric, à ses côtés, n'est plus le garçon timide qu'elle évitait, mais un homme qui a risqué sa peau pour elle.
— Merci, Frédéric, dit-elle d'une voix plus forte. Merci pour tout.
Frédéric sourit, un sourire plein de chaleur et de sincérité.
— De rien, Thelma.
Cette nuit, dans le silence de la salle de bain, ils ne se sont pas juste soignés. Ils ont commencé à se réparer l'un l'autre.
Leurs mains se touchent, et cette fois-ci, il n'y a pas de peur, pas d'humiliation, juste une promesse silencieuse, une promesse de quelque chose de nouveau.
Leurs visages se rapprochent lentement. Leurs yeux ébahis, leurs gestes tremblants, leurs souffles soudain affolés les illuminent. Thelma vient déposer un très léger bécot sur la commissure des lèvres de Fred, à l’opposé de sa lèvre fendue. Elle se recule un peu, regard interrogatif. C’est lui qui, au mépris de sa blessure, vient alors lui plaquer sa bouche fougueusement. Une fabuleuse tourmente submerge les deux jeunes gens. Les baisers se succèdent, leurs langues se caressent, leurs souffles se mêlent et se confondent.
Thelma, tremblante mais parfaitement décidée prend la main de Fred : elle l’entraine vers sa chambre. Une chambre dont les murs sont tapissés de dizaines de photos, des photos qu’elle a prises. Ses photos. Beaucoup de clichés noir et blanc, au format standard, certaines agrandies, de l’A4 au poster. Son jardin secret ? Non, sa passion, une passion que Josh ne comprenait pas. Une passion dont Josh se moquait. Il lui avait même ordonné de décrocher toutes les photos qu’elle avait prises de lui. De cela, à cet instant, Thelma en est bien satisfaite !
Fred, promène son regard sur les clichés affichés. Ébahi, ses yeux passent alternativement des photos à Thelma. Celle-ci, d’abord inquiète, se détend progressivement, finit par sourire en lisant l’étonnement ravi et l’admiration dans les yeux de l’« intello » !
Si elle a mené Fred dans sa chambre, jusqu’au pied de son lit, s’était dans un but bien précis, but que le jeune homme ne pouvait ignorer, qu’il a forcément deviné. Qu’au lieu de se jeter sur elle ou pour le moins de s’abandonner à elle, qu’il prenne le temps de s’intéresser à son travail, de détailler les clichés, pointant parfois un doigt sur un détail ou l’autre, la bouleverse. Une véritable communion d’esprit s’est installée entre eux.
Quand Fred, les yeux embués, se rapproche d’elle, lui tend ses lèvres, elle les prend avec violence, toute la violence de la passion qui l’étreint. Elle l’embrasse avec fougue, le galoche, le mange littéralement jusqu’à lui voler son souffle.
Puis, se calmant un peu, elle repousse son galant doucement. Une lueur malicieuse dans le regard, un trouble sourire et Thelma saisit le bas de son débardeur noir, le fait remonter doucement, dévoile ses seins orgueilleux et se défait du vêtement. Face à elle, Fred est statufié, paralysé. Elle le voit déglutir péniblement, ses yeux expriment tour à tour surprise, étonnement, sidération et désir. Désir brûlant !
Thelma ne s’arrête pas là : elle fait glisser sa jupe, cette jupe sous laquelle elle est nue. La mini glisse au sol.
Fred a porté ses deux mains jointes à son visage, comme en prière. Il découvre le pubis totalement imberbe de la jeune fille, les grandes lèvres charnues et luisantes de la coquille de Vénus. Il est abasourdi, se sent comme revenu à l’état du puceau découvrant les arcanes secrètes du corps féminin. Le voilà tremblant, ému, tourneboulé.
— Et si tu te déshabillais maintenant, lui dit Thelma en s’allongeant au mitan du lit.
Alors qu’il envoie balader son t-shirt, son pantalon, ses chaussettes et finalement son boxer, il voit Thelma se caresser les seins, couler une main entre ses cuisses écartées. La coquine sourit en découvrant la queue dressée, se disant que le petit employé de la bibliothèque n’a vraiment rien à envier à Josh. Au contraire ! « P’tite bite » avait éructé le fanfaron ? Tu parles, la bestiole qui s’est dressée légèrement vers le haut, cette bite, arquée, est épaisse, le gland décalotté est large et rubicond. Gourmande, elle sait déjà qu’elle va l’adorer cette queue !
Fred s’allonge à son côté et si on repart dans des embrassades passionnées, ses mains s’animent, partent à la découverte des épaules, du cou de Thelma, coulent doucement vers les nichons magnifiques et tendus, tournicotent de concert autour des mamelons rosés, étrécis, aux bouts ardemment dressés, appelant au saccage, aux caresses désordonnées, aux succions effrénées. Des doigts se posent sur un des tétons, le font rouler entre index et majeur, le caressent, le pressent, le cajolent, l’affolent de mille tendresses. La langue de Fred vient dessiner des cercles concentriques sur l’autre sein empaumé par une main soyeuse. La langue tourne autour du mamelon, vient par instant frôler le tétin dressé, provocant chez Thelma des sensations inédites, délicieuses, inattendues.
Josh avait été le premier à parcourir son intimité. Et oui, à vingt ans, Thelma était encore vierge avant Josh. Si elle s’était amusée avec quelques gars, avait apprécié les cunnilingus et ardemment sucé ses partenaires, elle avait toujours refusé de se faire déflorer, tant côté pile que face, voulant réserver ce qu’elle considérait comme un cadeau à l’homme qu’elle aimerait vraiment.
Avait-elle jamais aimé Josh ? Il l’avait subjuguée, étourdie. Il l’avait surtout prise dans ses filets, entortillée si bien qu’elle n’avait plus pu s’en défaire. Elle avait pris sa force pour de l’amour ! Brutalité, précipitation, avec lui, aucune place pour une quelconque tendresse. Sur ses seins, il s’était toujours montré avide, impatient, les avaient malaxés durement, tordus souvent. Quand il l’avait défloré, il y était allé franco, sans précaution aucune, sans égard pour elle. Un schéma brutal et parfaitement égoïste qui s’était répété à chacune de leurs passes d’armes.
Là, avec Fred, Thelma découvre une approche toute en délicatesse, en tendresse infinie. Ses caresses, attouchements, succions sur ses seins déclenchent des ondes sidérantes, des myriades de cristaux divinement acérés hérissent sa peau, des cohortes galopantes d’émotions fulgurantes se propagent dans tout son corps, convergeant vers son delta désormais en feu. Thelma halète, Thelma tremble, Thelma se sent engloutie dans un bonheur divin. Des frissons la noient, des vagues bienfaisantes l’ensevelissent. Époumonée, hagarde, les mains crispées sur le drap, elle ne comprend pas bien ce qui se passe si ce n’est que ces caresses, ses succions sur ses seins sont en train de l’expédier vers le ciel : stupéfaite, elle bascule brutalement dans l’orgasme. Un orgasme transcendant, ébouriffant, qui l’expédie dans des contrées inconnues, illuminés et sombres, sucrées et acidulées, brûlantes et glacées. Un plaisir invraisemblable, sans commune mesure avec les pics de plaisirs fugaces qu’elle a connu avec Josh.
Thelma jouit, hurle son bonheur, connait la plénitude de la jouissance. Elle ne souhaite qu’une chose à cet instant : donner à Fred ce bonheur transcendant.
Aussi, dès que les vagues bouleversantes s’amenuisent, dès qu’elle recouvre un semblant de conscience, Thelma se love contre son amant, veut l’obliger à s’allonger sur elle. Cuisses écartées, offertes, elle l’implore :
— Viens Fred, viens en moi ! Prends-moi chéri !
Mais le jeune homme veut lui laisser le temps de récupérer, de réactiver son désir : elle veut lui donner son plaisir, lui, il veut le partager avec elle !
Alors, il plonge entre ses cuisses, sa langue parcourt les berges du sexe béant, furète dans les nymphes pourpres, plonge dans le ruisseau bouillonnant. Il lape la sève de la belle, s’enivre de son miellat et sa bouche affole la perle rose.
— Est-ce que je pourrai jouir en toi, sans risque ? demande-t-il inquiet.
— Oui, je prends la pilule ! Viens, je t’en supplie, bourre-moi, décalamine-moi, viens cracher dans ma boutique, lui crie-t-elle quasi hystérique.
Elle est folle Thelma, folle de désir et d’attente, d’espoir. Elle rue sous les caresses, elle se tortille en tous sens, son corps ondule sous cette langue qui l’affole. Quand deux doigts s’infiltrent dans sa grotte, Thelma crie à nouveau, implore, supplie encore et pleure de bonheur.
Fred la sait désormais prête l’accueillir : il bascule sur elle, prend sa bouche, capture ses lèvres et sa langue, l’embrasse à bouche que veux-tu alors que son mandrin se présente à la porte du temple con-sacré. La pine entre, doucement, le gland passe la tête dans le conduit surchauffé, recule, revient, ressort encore, s’enfonce plus avant.
Les hanches de Thelma appellent la pine, cherchent à se l’enfoncer tout au fond de son tunnel moelleux. Le manche poursuit son chemin, écarte les muqueuses soyeuses du vagin, finit par buter au fond du magasin. Là, après un temps d’attente pour savourer l’instant, la fusion de leurs sexes imbriqués, le chibre s’anime, entame ses va-et-vient, résolument, énergiquement. Les à-coups sont puissants, dévastateurs, la chapelle ardente est proprement dévastée, ses contractions erratiques témoignent du plaisir montant de la bienheureuse victime du sabrage puissant, envahissant, de son cheminement accéléré sur les pentes du plaisir. Fred sabre la moule, Fred démonte la boite à mouille qui déverse des flots de cyprine qui éclaboussent leurs sexes à chaque allées et venues.
Thelma décolle, Thelma s’envole, elle crie, hurle, pleure à nouveau. Thelma rit quand enfin, elle sent le colosse borgne expulser sa semence, déverser en elle son foutre abondant.
Ensemble, les deux amants surfent sur les vagues scélérates, tourbillonnent dans le maelström époustouflant de l’orgasme partagé, dans ce bonheur ineffable qu’est la communion transcendante de l’union fusionnelle.
Ils sont heureux, simplement et merveilleusement heureux de ce partage.
« Un homme qui t'aime n'est pas censé te faire sentir petite », lui répétait souvent sa mère :
Thelma, à cet instant, se sent très grande !
---ooo---
De retour dans sa chambre, Léonie sait tout du drame qui s’est déroulé un peu plus tôt. Elle a vu le sang de Frédéric sur le trottoir, les mains de Thelma le réconfortant, la fuite de Josh. Cachée derrière une clôture, elle a tout vu. Vu aussi Thelma emmenant Frédéric, preux chevalier blessé, dans sa maison.
Elle ne connait de Thelma que l'image qu'elle s'est forgée d’elle : un être lumineux qui ne peut exister que dans l'univers de son imagination. Sur son lit, la lumière éteinte, elle écoute la playlist qu'elles auraient pu écouter ensemble, si seulement elles se connaissaient mieux. Les paroles de la chanson parlent d'amour et de douleur, des émotions qu'elle connait par cœur.
Elle se glisse sous ses draps, son corps répondant à la solitude et au désir qui la rongent. Ses doigts effleurent sa peau, et ses pensées s'éloignent, traversant la ville pour la rejoindre. Elle ferme les yeux, et l'image de Thelma s'impose à elle, une Thelma souriante, les cheveux en bataille, qui la regarde avec une curiosité attendrie. Elle s'imagine plus que ça. Elle imagine le son de ses rires, l'odeur de sa peau, le grain de ses lèvres.
Puis, la fantasme se développe. Elle se laisse emporter par le vertige, imaginant le corps de Thelma qui s'abandonne sous ses baisers, ses caresses. Elle imagine le son d'un soupir, une douce protestation, puis le tremblement des muscles, le désir qui monte. La Thelma de son imagination n'est pas la Thelma qui obéit à Josh, mais une Thelma libre, sauvage, qui lui donne ce qu'elle voulait depuis si longtemps. Une Thelma qui se perd dans l'instant, qui cherche la même étreinte passionnée qu'elle, loin du chaos et du regard des autres. C'est une Thelma qui ne craint rien, qui n'est pas asservie, qui n'est pas un accessoire.
C'est une Thelma qui l'aime !
Le désir qu'elle éprouve est un immense fardeau, une douleur silencieuse, mais c'est aussi une source de bonheur intense. Elle est une île, et Thelma est sa seule mer.
Les mains de Léonie à nouveau s’égarent sur son corps, sur son sexe irradié. Ses doigts enflamment ses sens. Elle ne peut résister à l’envie, au besoin absolu de se branler. En pensant à Thelma. En imaginant être sous le joug d’une Thelma dominatrice et complice.
Totalement impudique, elle écarte ses cuisses au maximum, relève ses hanches du matelas et cul en l’air, elle bourre frénétiquement sa chatte avec un énorme dildo. Mais les vibrations de l’engin l’irritent plus qu’autre chose. Léonie sent qu’elle ne pourra atteindre son but. Ultime tentative, dernier carte, son majeur qu’elle s’enfonce sans ménagement dans son étoile plissée mais qui ne l’aide pas à gravir le chemin lumineux.
Rageusement, elle expédie le gode vibrant à travers la pièce, s’effondre en pleurant sur le matelas. Elle se sent nulle, outrageusement ridicule. Seule. Et elle a peur, si peur pour Thelma.
Le silence de la pièce est percé par le grondement obscène du dildo qui tournicote sur le plancher. Les joues en feu, son corps tremblant légèrement, elle se lève, attrape le jouet imbécile, l’arrête et le lance à nouveau à travers la pièce où il rebondit plusieurs fois contre son armoire, sa table de chevet, son lit. Cet accès de violence lui a fait du bien.
Rallongée sur son lit, pelotonnée en chien de fusil, elle regarde l'écran de son téléphone, et la photo de Thelma est toujours là, fantôme numérique. Elle parcourt les autres images de sa galerie, retrouve les derniers clichés, Thelma, sortant de la voiture et retournant chez elle, le regard baissé, la bagarre, et encore la photo de Thelma emmenant Fred chez elle. Tout cela la trouble, l’angoisse. Elle sait que Thelma vit un drame, une souffrance qu'elle ne comprend pas, mais qu'elle ressent.
Le téléphone, qu'elle tient à la main, lui donne une idée. Une idée folle, une idée qui pourrait tout changer.
À suivre...
Josh le remarque alors qu’il s’approche. Son regard arrogant se pose sur lui, puis sur Thelma, puis de nouveau sur lui.
Un petit sourire cruel se dessine sur ses lèvres.
— Tiens, l'intello a décidé de sortir de sa bibliothèque. Tu veux un autographe ?
Thelma se retourne, ses yeux s'écarquillant de surprise et de peur en voyant Frédéric. Elle ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais aucun son n'en sort.
Frédéric s'arrête à quelques pas de Josh.
— Laisse-la tranquille, dit-il d’une voix ferme, très vaguement tremblante.
La phrase, qu'il avait imaginée des centaines de fois, sonne étrangement réelle dans l'air froid de la nuit.
Le sourire de Josh s'efface. Il écrase sa cigarette sous sa chaussure.
— Je crois pas qu'on t'ait demandé ton avis, l'intello. Retourne dans tes rayons poussiéreux.
Il fait un pas vers Frédéric, le dominant de toute sa hauteur.
— Va jouer aux petits chevaux avec tes potes, t’as rien à foutre ici !
Frédéric ne bouge pas. Le bibliothécaire se sent minuscule, mais son regard reste ancré dans celui de Josh.
— Laisse-la tranquille, répète-t-il.
Et cette fois, sa voix est plus forte, plus assurée.
— Tu l'as traitée comme une merde ce soir.
Josh s'approche, son visage à quelques centimètres de celui de Frédéric. Son souffle, lourd de bière et de tabac, lui fouette le visage.
— C'est quoi ton problème, mec ? siffle-t-il sur un ton menaçant. Tu veux te battre pour une fille qui n’ te r’garde même pas ?
Frédéric sent sa peur revenir, un nœud dans son estomac, mais il la tient à distance. Il ne peut pas reculer, plus maintenant.
— Mon problème, c'est que je n’aime pas les mecs comme toi.
Cette phrase est la dernière qu'il prononce avant que le poing de Josh ne s'abatte sur sa mâchoire. C'était un coup rapide, instinctif. Frédéric bascule en arrière, sa tête heurtant le capot d'une voiture garée. Un son métallique résonne dans le silence de la rue. Des étoiles tournent dans sa tête, et un goût de sang remplit sa bouche.
Thelma laisse échapper un cri. Elle court vers Frédéric, mais Josh la retient par le bras, sa prise est de fer, si forte qu’elle marquera sans doute le bras.
— Reste là connasse, ordonne-t-il, la force de sa voix la clouant sur place.
Frédéric se relève, titubant. Sa lèvre est fendue, le coin de son œil commence à rougir. Il essuie son sang du revers de sa main et regarde Josh.
— C'est tout ce que t'as à proposer ? demande-t-il à Josh sur un ton bravache.
Sans un mot de plus, il se jette sur le grand échalas. Il n'est pas fort comme Josh, pas habitué à se battre. Ce n’est pas un garçon athlétique, juste un gars avec des pulls simples et des lunettes, mais il a à cet instant une rage froide, une force née de sa colère. Il expédie un coup maladroit au visage de Josh, puis un autre. Un autre encore. C'est une bataille sans technique, faite de bousculades et de coups désordonnés.
Josh, surpris par la fureur de Frédéric, perd l'équilibre et tombe à la renverse sur le trottoir. L'élan de Frédéric le fait basculer sur son adversaire et il atterrit sur la poitrine de Josh.
La voiture de Josh, le drame de Thelma, tout disparait. Il n'y a plus que cette rage, cette violence qu'il ne connaissait pas.
Thelma les regarde, le cœur brisé. Elle s'est toujours imaginé que ce genre de drame n'arrivait que dans les films, pas dans la vie, pas dans sa vie. Elle ne sait pas quoi faire. Elle n’aurait jamais imaginé Frédéric aussi courageux, aussi enragé. Elle n'a jamais vu Josh aussi vulnérable, aussi désorienté. Ce n'est plus une question d'amour ou de passion. C'est la violence qui règne.
Mais pour la première fois de sa vie, Thelma n'a plus peur de Josh. Au lieu de courir vers la sécurité de sa maison, elle se jette dans la bataille. Elle n'aurait pas pu dire ce qui l'y poussait : la honte de sa propre passivité, le visage ensanglanté de Frédéric, ou une nouvelle force qu'elle se découvre.
— Arrêtez ! crie-t-elle, sa voix déchirant le silence de la rue comme un verre brisé.
Elle s’interpose entre les deux garçons, poussant Frédéric qui était en train de donner un coup maladroit.
— Arrête, Frédéric !
Frédéric, pris de court, tombe sur le côté. Il ne comprend pas ce qui se passe. Thelma n’est pas là pour le protéger, mais pour arrêter la bagarre. Il la regarde, le souffle court, et voit dans ses yeux non pas de la peur mais de l'autorité, une force qu'il n'avait jamais remarquée chez elle.
Josh se relève, un filet de sang coulant de sa lèvre.
Il a l'air choqué, mais pas par Frédéric. Il regarde Thelma, comme si elle était une créature qu'il n'avait jamais vue.
— Qu'est-ce que tu fais, Thelma ? hurle-t-il, le visage déformé par la rage. Tu défends cet intello à la con ?
Il a saisi à deux mains la jeune femme à la gorge. Halluciné, dément, il serre : Thelma mouline des bras, cherche son souffle. Elle étouffe !
Frédéric se relève et expédie un uppercut sur le visage du fou furieux qui lâche sa prise.
Thelma, se massant le cou, se tourne vers Josh, sa main posée sur l'épaule de Frédéric.
— Va-t'en Josh ! Disparait de ma vie ! hurle-t-elle. Dégage et ne t’approche plus jamais de moi !
Les mots sont simples, lapidaires mais elle porte une détermination qui n'appartenait pas à la Thelma d'avant.
Josh en reste bouche bée. La petite amie docile qui obéissait à tous ses ordres vient de lui dire de partir, de sortir de sa vie ! Il réalise qu’il est sans doute allé trop loin mais refuse cette responsabilité, préfère traiter l’incident par le mépris.
— Espèce de grognasse débile, tu ne me mérites pas. Tu me jettes ? Mais non, c’est moi qui te quitte connasse ! Va donc te faire foutre par ton connard d’intello, salope !
L'humiliation d'avoir été frappé par Frédéric est éclipsée par la trahison de Thelma. Josh jette un regard à Frédéric, à Thelma, puis à sa voiture. À Frédéric, il balance deux mots, l’injure suprême d’après lui :
— P’tite bite !
Sans rien dire de plus, il lance un doigt d’honneur, monte, démarre en trombe et disparait dans la nuit.
Un silence assourdissant s'abat sur la rue. Thelma se tourne vers Frédéric agenouillé au sol, sa main toujours posée sur son épaule. La lueur des lampadaires révèle la coupure sur sa lèvre et la marque rouge qui commence à apparaître sous son œil. Elle s’agenouille, son cœur battant à tout rompre.
— Ça va ? murmure-t-elle, ses doigts effleurant doucement sa lèvre fendue.
Frédéric, qui tient sa mâchoire, hoche la tête. Il la regarde, et dans ses yeux, il ne voit pas la Thelma qu'il a toujours vue. Il voit une femme qui vient de le sauver.
— Viens, suis-moi.
Thelma l'aide à se relever, sa main serrant fermement la sienne. Frédéric, encore sous le choc de la bagarre et de l'intervention de Thelma, se laisse guider. Ils marchent côte à côte, dans le silence de la nuit, leurs pas résonnant sur le pavage. Arrivés au bout de l’allée, Thelma déverrouille la porte et le fait entrer.
Un silence apaisant règne dans le pavillon. Thelma emmène le blessé à la salle de bain, attrape une trousse de premiers secours. Sans un mot, elle soigne ses blessures. Elle tamponne doucement le coin de sa lèvre avec un antiseptique, ses doigts légers et précis, s'assurant de ne pas lui faire mal. Elle passe ensuite une compresse froide sur son œil, qui commence à enfler.
— Je suis désolée, murmure Thelma, ses yeux fixés sur ses mains.
Frédéric la regarde, ses yeux pleins de tendresse, ses lunettes de travers.
— Ne le sois pas. Ce n'est pas de ta faute.
— Si, c'est ma faute, insiste-t-elle, la voix pleine d'une honte qu'elle ne parvient plus à cacher. Si je n'avais pas été avec lui...
— Tu n'ES plus avec lui. Tu ÉTAIS avec lui. C'est différent.
La phrase de Frédéric la frappe de plein fouet. Il a raison. Cette nuit, un seul acte de courage et elle a rompu le cycle. Le tourbillon est terminé, balayé, éradiqué. Josh est parti, et elle ressent une paix qu'elle n'a pas ressentie depuis longtemps.
Elle termine de soigner Fred, et leurs regards se croisent dans le miroir. Thelma voit non pas une fille blessée, mais une femme qui vient de se libérer. Et Frédéric, à ses côtés, n'est plus le garçon timide qu'elle évitait, mais un homme qui a risqué sa peau pour elle.
— Merci, Frédéric, dit-elle d'une voix plus forte. Merci pour tout.
Frédéric sourit, un sourire plein de chaleur et de sincérité.
— De rien, Thelma.
Cette nuit, dans le silence de la salle de bain, ils ne se sont pas juste soignés. Ils ont commencé à se réparer l'un l'autre.
Leurs mains se touchent, et cette fois-ci, il n'y a pas de peur, pas d'humiliation, juste une promesse silencieuse, une promesse de quelque chose de nouveau.
Leurs visages se rapprochent lentement. Leurs yeux ébahis, leurs gestes tremblants, leurs souffles soudain affolés les illuminent. Thelma vient déposer un très léger bécot sur la commissure des lèvres de Fred, à l’opposé de sa lèvre fendue. Elle se recule un peu, regard interrogatif. C’est lui qui, au mépris de sa blessure, vient alors lui plaquer sa bouche fougueusement. Une fabuleuse tourmente submerge les deux jeunes gens. Les baisers se succèdent, leurs langues se caressent, leurs souffles se mêlent et se confondent.
Thelma, tremblante mais parfaitement décidée prend la main de Fred : elle l’entraine vers sa chambre. Une chambre dont les murs sont tapissés de dizaines de photos, des photos qu’elle a prises. Ses photos. Beaucoup de clichés noir et blanc, au format standard, certaines agrandies, de l’A4 au poster. Son jardin secret ? Non, sa passion, une passion que Josh ne comprenait pas. Une passion dont Josh se moquait. Il lui avait même ordonné de décrocher toutes les photos qu’elle avait prises de lui. De cela, à cet instant, Thelma en est bien satisfaite !
Fred, promène son regard sur les clichés affichés. Ébahi, ses yeux passent alternativement des photos à Thelma. Celle-ci, d’abord inquiète, se détend progressivement, finit par sourire en lisant l’étonnement ravi et l’admiration dans les yeux de l’« intello » !
Si elle a mené Fred dans sa chambre, jusqu’au pied de son lit, s’était dans un but bien précis, but que le jeune homme ne pouvait ignorer, qu’il a forcément deviné. Qu’au lieu de se jeter sur elle ou pour le moins de s’abandonner à elle, qu’il prenne le temps de s’intéresser à son travail, de détailler les clichés, pointant parfois un doigt sur un détail ou l’autre, la bouleverse. Une véritable communion d’esprit s’est installée entre eux.
Quand Fred, les yeux embués, se rapproche d’elle, lui tend ses lèvres, elle les prend avec violence, toute la violence de la passion qui l’étreint. Elle l’embrasse avec fougue, le galoche, le mange littéralement jusqu’à lui voler son souffle.
Puis, se calmant un peu, elle repousse son galant doucement. Une lueur malicieuse dans le regard, un trouble sourire et Thelma saisit le bas de son débardeur noir, le fait remonter doucement, dévoile ses seins orgueilleux et se défait du vêtement. Face à elle, Fred est statufié, paralysé. Elle le voit déglutir péniblement, ses yeux expriment tour à tour surprise, étonnement, sidération et désir. Désir brûlant !
Thelma ne s’arrête pas là : elle fait glisser sa jupe, cette jupe sous laquelle elle est nue. La mini glisse au sol.
Fred a porté ses deux mains jointes à son visage, comme en prière. Il découvre le pubis totalement imberbe de la jeune fille, les grandes lèvres charnues et luisantes de la coquille de Vénus. Il est abasourdi, se sent comme revenu à l’état du puceau découvrant les arcanes secrètes du corps féminin. Le voilà tremblant, ému, tourneboulé.
— Et si tu te déshabillais maintenant, lui dit Thelma en s’allongeant au mitan du lit.
Alors qu’il envoie balader son t-shirt, son pantalon, ses chaussettes et finalement son boxer, il voit Thelma se caresser les seins, couler une main entre ses cuisses écartées. La coquine sourit en découvrant la queue dressée, se disant que le petit employé de la bibliothèque n’a vraiment rien à envier à Josh. Au contraire ! « P’tite bite » avait éructé le fanfaron ? Tu parles, la bestiole qui s’est dressée légèrement vers le haut, cette bite, arquée, est épaisse, le gland décalotté est large et rubicond. Gourmande, elle sait déjà qu’elle va l’adorer cette queue !
Fred s’allonge à son côté et si on repart dans des embrassades passionnées, ses mains s’animent, partent à la découverte des épaules, du cou de Thelma, coulent doucement vers les nichons magnifiques et tendus, tournicotent de concert autour des mamelons rosés, étrécis, aux bouts ardemment dressés, appelant au saccage, aux caresses désordonnées, aux succions effrénées. Des doigts se posent sur un des tétons, le font rouler entre index et majeur, le caressent, le pressent, le cajolent, l’affolent de mille tendresses. La langue de Fred vient dessiner des cercles concentriques sur l’autre sein empaumé par une main soyeuse. La langue tourne autour du mamelon, vient par instant frôler le tétin dressé, provocant chez Thelma des sensations inédites, délicieuses, inattendues.
Josh avait été le premier à parcourir son intimité. Et oui, à vingt ans, Thelma était encore vierge avant Josh. Si elle s’était amusée avec quelques gars, avait apprécié les cunnilingus et ardemment sucé ses partenaires, elle avait toujours refusé de se faire déflorer, tant côté pile que face, voulant réserver ce qu’elle considérait comme un cadeau à l’homme qu’elle aimerait vraiment.
Avait-elle jamais aimé Josh ? Il l’avait subjuguée, étourdie. Il l’avait surtout prise dans ses filets, entortillée si bien qu’elle n’avait plus pu s’en défaire. Elle avait pris sa force pour de l’amour ! Brutalité, précipitation, avec lui, aucune place pour une quelconque tendresse. Sur ses seins, il s’était toujours montré avide, impatient, les avaient malaxés durement, tordus souvent. Quand il l’avait défloré, il y était allé franco, sans précaution aucune, sans égard pour elle. Un schéma brutal et parfaitement égoïste qui s’était répété à chacune de leurs passes d’armes.
Là, avec Fred, Thelma découvre une approche toute en délicatesse, en tendresse infinie. Ses caresses, attouchements, succions sur ses seins déclenchent des ondes sidérantes, des myriades de cristaux divinement acérés hérissent sa peau, des cohortes galopantes d’émotions fulgurantes se propagent dans tout son corps, convergeant vers son delta désormais en feu. Thelma halète, Thelma tremble, Thelma se sent engloutie dans un bonheur divin. Des frissons la noient, des vagues bienfaisantes l’ensevelissent. Époumonée, hagarde, les mains crispées sur le drap, elle ne comprend pas bien ce qui se passe si ce n’est que ces caresses, ses succions sur ses seins sont en train de l’expédier vers le ciel : stupéfaite, elle bascule brutalement dans l’orgasme. Un orgasme transcendant, ébouriffant, qui l’expédie dans des contrées inconnues, illuminés et sombres, sucrées et acidulées, brûlantes et glacées. Un plaisir invraisemblable, sans commune mesure avec les pics de plaisirs fugaces qu’elle a connu avec Josh.
Thelma jouit, hurle son bonheur, connait la plénitude de la jouissance. Elle ne souhaite qu’une chose à cet instant : donner à Fred ce bonheur transcendant.
Aussi, dès que les vagues bouleversantes s’amenuisent, dès qu’elle recouvre un semblant de conscience, Thelma se love contre son amant, veut l’obliger à s’allonger sur elle. Cuisses écartées, offertes, elle l’implore :
— Viens Fred, viens en moi ! Prends-moi chéri !
Mais le jeune homme veut lui laisser le temps de récupérer, de réactiver son désir : elle veut lui donner son plaisir, lui, il veut le partager avec elle !
Alors, il plonge entre ses cuisses, sa langue parcourt les berges du sexe béant, furète dans les nymphes pourpres, plonge dans le ruisseau bouillonnant. Il lape la sève de la belle, s’enivre de son miellat et sa bouche affole la perle rose.
— Est-ce que je pourrai jouir en toi, sans risque ? demande-t-il inquiet.
— Oui, je prends la pilule ! Viens, je t’en supplie, bourre-moi, décalamine-moi, viens cracher dans ma boutique, lui crie-t-elle quasi hystérique.
Elle est folle Thelma, folle de désir et d’attente, d’espoir. Elle rue sous les caresses, elle se tortille en tous sens, son corps ondule sous cette langue qui l’affole. Quand deux doigts s’infiltrent dans sa grotte, Thelma crie à nouveau, implore, supplie encore et pleure de bonheur.
Fred la sait désormais prête l’accueillir : il bascule sur elle, prend sa bouche, capture ses lèvres et sa langue, l’embrasse à bouche que veux-tu alors que son mandrin se présente à la porte du temple con-sacré. La pine entre, doucement, le gland passe la tête dans le conduit surchauffé, recule, revient, ressort encore, s’enfonce plus avant.
Les hanches de Thelma appellent la pine, cherchent à se l’enfoncer tout au fond de son tunnel moelleux. Le manche poursuit son chemin, écarte les muqueuses soyeuses du vagin, finit par buter au fond du magasin. Là, après un temps d’attente pour savourer l’instant, la fusion de leurs sexes imbriqués, le chibre s’anime, entame ses va-et-vient, résolument, énergiquement. Les à-coups sont puissants, dévastateurs, la chapelle ardente est proprement dévastée, ses contractions erratiques témoignent du plaisir montant de la bienheureuse victime du sabrage puissant, envahissant, de son cheminement accéléré sur les pentes du plaisir. Fred sabre la moule, Fred démonte la boite à mouille qui déverse des flots de cyprine qui éclaboussent leurs sexes à chaque allées et venues.
Thelma décolle, Thelma s’envole, elle crie, hurle, pleure à nouveau. Thelma rit quand enfin, elle sent le colosse borgne expulser sa semence, déverser en elle son foutre abondant.
Ensemble, les deux amants surfent sur les vagues scélérates, tourbillonnent dans le maelström époustouflant de l’orgasme partagé, dans ce bonheur ineffable qu’est la communion transcendante de l’union fusionnelle.
Ils sont heureux, simplement et merveilleusement heureux de ce partage.
« Un homme qui t'aime n'est pas censé te faire sentir petite », lui répétait souvent sa mère :
Thelma, à cet instant, se sent très grande !
---ooo---
De retour dans sa chambre, Léonie sait tout du drame qui s’est déroulé un peu plus tôt. Elle a vu le sang de Frédéric sur le trottoir, les mains de Thelma le réconfortant, la fuite de Josh. Cachée derrière une clôture, elle a tout vu. Vu aussi Thelma emmenant Frédéric, preux chevalier blessé, dans sa maison.
Elle ne connait de Thelma que l'image qu'elle s'est forgée d’elle : un être lumineux qui ne peut exister que dans l'univers de son imagination. Sur son lit, la lumière éteinte, elle écoute la playlist qu'elles auraient pu écouter ensemble, si seulement elles se connaissaient mieux. Les paroles de la chanson parlent d'amour et de douleur, des émotions qu'elle connait par cœur.
Elle se glisse sous ses draps, son corps répondant à la solitude et au désir qui la rongent. Ses doigts effleurent sa peau, et ses pensées s'éloignent, traversant la ville pour la rejoindre. Elle ferme les yeux, et l'image de Thelma s'impose à elle, une Thelma souriante, les cheveux en bataille, qui la regarde avec une curiosité attendrie. Elle s'imagine plus que ça. Elle imagine le son de ses rires, l'odeur de sa peau, le grain de ses lèvres.
Puis, la fantasme se développe. Elle se laisse emporter par le vertige, imaginant le corps de Thelma qui s'abandonne sous ses baisers, ses caresses. Elle imagine le son d'un soupir, une douce protestation, puis le tremblement des muscles, le désir qui monte. La Thelma de son imagination n'est pas la Thelma qui obéit à Josh, mais une Thelma libre, sauvage, qui lui donne ce qu'elle voulait depuis si longtemps. Une Thelma qui se perd dans l'instant, qui cherche la même étreinte passionnée qu'elle, loin du chaos et du regard des autres. C'est une Thelma qui ne craint rien, qui n'est pas asservie, qui n'est pas un accessoire.
C'est une Thelma qui l'aime !
Le désir qu'elle éprouve est un immense fardeau, une douleur silencieuse, mais c'est aussi une source de bonheur intense. Elle est une île, et Thelma est sa seule mer.
Les mains de Léonie à nouveau s’égarent sur son corps, sur son sexe irradié. Ses doigts enflamment ses sens. Elle ne peut résister à l’envie, au besoin absolu de se branler. En pensant à Thelma. En imaginant être sous le joug d’une Thelma dominatrice et complice.
Totalement impudique, elle écarte ses cuisses au maximum, relève ses hanches du matelas et cul en l’air, elle bourre frénétiquement sa chatte avec un énorme dildo. Mais les vibrations de l’engin l’irritent plus qu’autre chose. Léonie sent qu’elle ne pourra atteindre son but. Ultime tentative, dernier carte, son majeur qu’elle s’enfonce sans ménagement dans son étoile plissée mais qui ne l’aide pas à gravir le chemin lumineux.
Rageusement, elle expédie le gode vibrant à travers la pièce, s’effondre en pleurant sur le matelas. Elle se sent nulle, outrageusement ridicule. Seule. Et elle a peur, si peur pour Thelma.
Le silence de la pièce est percé par le grondement obscène du dildo qui tournicote sur le plancher. Les joues en feu, son corps tremblant légèrement, elle se lève, attrape le jouet imbécile, l’arrête et le lance à nouveau à travers la pièce où il rebondit plusieurs fois contre son armoire, sa table de chevet, son lit. Cet accès de violence lui a fait du bien.
Rallongée sur son lit, pelotonnée en chien de fusil, elle regarde l'écran de son téléphone, et la photo de Thelma est toujours là, fantôme numérique. Elle parcourt les autres images de sa galerie, retrouve les derniers clichés, Thelma, sortant de la voiture et retournant chez elle, le regard baissé, la bagarre, et encore la photo de Thelma emmenant Fred chez elle. Tout cela la trouble, l’angoisse. Elle sait que Thelma vit un drame, une souffrance qu'elle ne comprend pas, mais qu'elle ressent.
Le téléphone, qu'elle tient à la main, lui donne une idée. Une idée folle, une idée qui pourrait tout changer.
À suivre...
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