Tourbillons

Récit érotique écrit par Pessac [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Tourbillons
Le monde de Thelma tenait dans le viseur de son vieil appareil photo argentique. Chaque cliché était un fragment d'elle-même, un instant de lumière capturé avant qu'il ne s'échappe. Elle aimait les contrastes, la douceur d'une aube sur la baie, l'éclat d'un rire, mais aussi les ombres profondes. C'est peut-être pour cela qu'elle était fascinée par Josh.
Josh n'était pas une ombre, mais une tempête. Il était la beauté incarnée, avec ses cheveux noirs en bataille et ses yeux bleus vifs qui semblaient contenir toute la mer. Thelma avait rencontré Josh lors d'une séance photo improvisée sur la plage. Il était l'objet de son art, mais aussi l'objet de son adoration. Il lui parlait peu, mais chaque mot était un ordre, chaque regard une permission. Il la traitait avec brutalité, avec une négligence lointaine qui la laissait toujours en quête e son approbation.
Le son du klaxon de la vieille voiture de Josh était la bande-son de la vie de Thelma. Trois coups secs, impatients, qui annonçaient son arrivée et le début de tout. De la fête, des rires, des disputes, des moments où le monde se rétrécissait à lui seul. Thelma ajusta son débardeur noir dans le miroir de son entrée, un sourire fébrile sur les lèvres. À vingt ans, elle était une mosaïque de contradictions : forte et pourtant vulnérable, désireuse de liberté et enchaînée à un amour toxique. Elle se répétait le conseil que lui avait donné et maintes fois répété sa mère, toujours la même phrase :
« Un homme qui t'aime n'est pas censé te faire sentir petite. »
Mais Thelma ne se sentait pas petite, elle se sentait vivante. Les montagnes russes d'émotions qu'elle vivait avec Josh étaient, à ses yeux, la preuve d'une passion authentique.
Elle attrapa sa veste et se précipita dehors, laissant derrière elle le calme suffocant du pavillon. Josh était adossé à la carrosserie délavée, ses cheveux noirs et bouclés tombant sur ses yeux d'un vert changeant. Il ne la regarda pas tout de suite, occupé à pianoter sur son téléphone, affichant un air d'indifférence qui la faisait bouillonner. Elle aimait l'effort qu'il fallait pour obtenir son attention, ce jeu de pouvoir qu'elle perdait souvent. Elle aimait le sentiment de victoire, aussi rare soit-il, quand il posait enfin ses yeux sur elle et que ce regard était, pour une brève seconde, plein de chaleur.
— Bon, Thelma, on y va ? J'ai pas toute la soirée, lança-t-il sur un ton dur qui lui fit mal mais qu'elle ignora.
C'était sa façon à lui d'affirmer son emprise. Un simple ordre qui effaçait la Thelma d'avant, la Thelma pleine d'espoir.
— Je suis là, répondit-elle, sa voix plus douce qu'elle ne l'aurait voulu, une tentative futile de calmer la tempête à venir.
Au coin de la rue, à peine visible dans l'ombre d'un réverbère, un autre garçon la regardait partir. Thelma l'avait déjà remarqué à la bibliothèque municipale : Frédéric. Il portait toujours les mêmes pulls simples, des lunettes un peu trop grandes et avait une façon de tenir ses livres contre sa poitrine comme pour se protéger du monde. Il lui souriait parfois, un sourire si timide qu'il n'atteignait même pas ses yeux. Thelma le sentait là, sa présence silencieuse et discrète, mais elle l'évitait, comme si son existence était une tâche de fond qu'il valait mieux ignorer. Il représentait une simplicité qu'elle ne voulait pas, une stabilité qu'elle fuyait. Le drame et le chaos avec Josh, c'était la vie. La vie avec Frédéric serait comme une eau stagnante, et elle ne voulait surtout pas de ça.
— T'as vu un fantôme ou quoi ? se moqua Josh en démarrant en trombe. Il déchira le silence de la rue, sa voiture crachant un nuage de fumée et de gravier.
À l'intérieur, la musique assourdissante et les vitres baissées créaient un cocon d'adrénaline. Josh avait une main sur le volant, l'autre posée sur le levier de vitesse, le regard droit devant. Il ne lui parlait pas, ce qui ne l'étonnait plus. Thelma essaya de briser la glace.
— Il y aura qui, ce soir ? demanda-t-elle, forçant un sourire.
Il haussa les épaules, sans la regarder.
— Les mêmes. T'en fais pas !
La réponse, banale, lui fit l'effet d'une gifle. Il ne se souciait pas de savoir si elle connaissait les gens, ni même si elle passerait un bon moment. C'était sa fête, son monde, et elle n'était qu'un accessoire.
Une petite voix dans sa tête lui criait que c'était mal, que ça ne devrait pas être comme ça, mais elle l'étouffa. Elle baissa les yeux sur ses mains jointes. Ses ongles peints en noir commençaient à s'écailler. Un détail futile, mais qui, dans le silence pesant de la voiture, prenait une importance démesurée.
Juste au moment où elle se sentait sur le point de pleurer, le bras de Josh se déplaça. Il laissa sa main glisser du levier pour se poser sur sa cuisse. Une touche forte, une prise de possession. Il ne dit rien, mais son regard passa de la route à elle, un regard rapide et intense qui ne dura qu'une seconde. Cette seconde était la victoire qu'elle recherchait. La preuve qu'il était là, qu'il la voyait, qu'elle comptait. Toute la douleur des dernières minutes s'évapora, remplacée par un sentiment de chaleur et d'appartenance. C'était ça, la passion, elle en était certaine. Ce mélange d'humiliation et de tendresse, de peur et de réconfort. Elle posa sa main sur la sienne, comme pour s'y accrocher.
Elle savait que la soirée serait faite de hauts et de bas. Des moments d'intimité volée, où il lui dirait un mot gentil qui la ferait fondre ou qu'il lui tiendrait la main d'une façon qui semblait presque sincère. Des moments aussi où il l'humilierait devant ses amis pour une blague de mauvais goût, un commentaire acide sur ses seins ou son maquillage. Mais c'était ça, l'amour, n'est-ce pas ? La peur et l'excitation, mélangées en une douce torture. C'était ça la passion.
Josh secoua sa main. Thelma comprit le message, retira sa main. Les doigts de Josh glissèrent sous le stretch de sa jupe, troussèrent brutalement la mini-jupe.
— C’est quoi ça ?
Il parlait bien sûr du slip en dentelles noires qu’elle portait. Thelma rougit, tout autant de honte que d’excitation. Elle s’excusa :
— Cette jupe est si courte...
— Et alors ?
Inutile qu’il en dise plus ! Josh exigeait qu’elle soit nue sous ses robes ou jupes, longues ou courtes. Même très courte comme ce soir-là en l’occurrence. De même devait-elle faire l’impasse sur tout soutien-gorge : heureusement que ses seins, pourtant d’un gentil volume, étaient-ils hauts et fermes.
Thelma fit glisser son slip sur ses cuisses, s’en débarrassa promptement, le fit disparaitre dans son sac.
Deux doigts se glissèrent d’un coup dans sa fente : Thelma sursauta, l’intromission n’avait pas été agréable car sa chatte était sèche. Sous l’action des phalanges, elle sentit son intimité s’humidifier. Non qu’elle fut excitée véritablement mais juste par réflexe... pavlovien ! La pauvrette écarta largement ses cuisses, pour faciliter le passage et adoucir le mouvement, Josh en profita pour glisser un troisième doigt ! Sans jamais quitter la route des yeux, il activait ses doigts dans la moule, avec brutalité. Juste pour affirmer son pouvoir sur elle, sa possession.
Thelma s’interrogea sur l’opportunité de se pencher pour aller débusquer la queue de son compagnon et la sucer mais Josh s’activait si furieusement dans sa galerie intime qu’elle ne pouvait guère envisager cette manœuvre. Le gars avait-il pressenti ses intentions car il déclara brusquement :
— T’inquiète, je te laisserai me sucer plus tard, tu me tailleras une bonne pipe, hein ma petite salope. Mais pas maintenant : là, on arrive.
Il retira sa main, s’essuya les doigts sur la cuisse de la jeune femme, négligemment, sans s’inquiéter d’y laisser des traces.
Thelma se retint cependant de pousser un ouf de soulagement !
---ooo---
De l'autre côté de la ville, Léonie était assise sur son lit, écouteurs sur les oreilles. Sa chambre était un refuge, un sanctuaire tapissé de posters de groupes de rock et de poésie murale, à l'abri du bruit du monde extérieur. Sur la feuille blanche devant elle, un seul mot : « Thelma. »
Son esprit, lui, était un film en boucle. Un film où Thelma riait, où Thelma la regardait avec des yeux scintillants, où Thelma n'était pas la petite amie de Josh, ce Josh elle haïssait la nonchalance et l'arrogance farouche.
Léonie était amoureuse de Thelma. Un amour silencieux et désespéré, qu'elle nourrissait seule dans le secret de sa chambre. Elle se sentait invisible, son désir lui était un fardeau qu'elle ne pouvait partager avec personne. Son âme était un paysage intérieur, terne et timide mais ses rêves étaient vibrants et éclatants, pleins d'une Thelma qui n'existait pas vraiment, une Thelma qu'elle s’était inventée.
Pour autant, Léonie ne comprenait pas vraiment cette attirance aussi folle qu’inattendue pour une fille. Jusque-là, les garçons avaient été au centre de ses préoccupations, de ses désirs. Deux garçons seulement avaient allumé des sensations irrésistibles, des désirs torrides auxquels elle avait succombé. Le premier, qui l’avait défloré donc, s’était montré doux et patient et sans doute, peut-être en tout cas, aurait-il pu être l’homme de sa vie si la mutation de son père ne l’avait expédié au Mali. Les deux jeunes gens s’étaient écrit pendant un temps, jusqu’à ce que la distance, l’éloignement, les aléas de la vie et de nouvelles rencontres surtout ne les poussent à interrompre leur correspondance.
Pour Léonie, la nouvelle rencontre s’était appelée Benji : un garçon charmeur, playboy coqueluche de toutes les filles du campus. Éblouie qu’il se soit intéressé à elle, la naïve avait cru au grand amour et s’était trouvée d’autant plus désemparée quand le bellâtre l’avait laissé tomber comme une vieille chaussette pour une pom-pom girl peroxydée. Après avoir obtenu d’elle ce qui l’intéressait, évidemment... Au-delà du sexe, Benji lui avait pris sa candeur et son innocence. Ses illusions aussi.
À presque vingt ans, l’étudiante en lettres modernes en avait conçu une certaine méfiance envers la gente masculine, sans pour autant rejeter les hommes en bloc. Elle avait d’ailleurs des visées très précises sur un de ses camarades quand elle avait croisé Thelma. Ce jour-là, dans un parc, Thelma prenait des photos d’un bébé dans les bras de sa mère. Les postures de la jeune fille, l’élégance de ses gestes, son sourire radieux à l’enfant avaient illuminé Léonie. Ce fut un choc, une connexion instantanée. Unilatérale cependant.
Dès lors, Léonie ne put s'empêcher de penser à cette fille. Comme à une amie, confidente et complice d’abord, mais très vite, la réalité de ses sentiments et surtout de ses désirs profonds et terriblement charnels s’étant imposés à elle, comme d’une amante possible. Ardemment désirée.
Léonie ne s’envisageait absolument pas homo ! Tout juste à la rigueur bisexuelle. Avec Thelma, juste avec Thelma, avec aucune autre. Elle, juste elle !
D’abord, elle n’avait rêvé que de câlins, de tendres étreintes chastes. Puis, irrésistiblement, sa bouche impatiente avait appelé les lèvres de son amie. Le premier baiser rêvé l’avait bouleversée : elle avait d’abord refusé ce qui lui semblait alors être un acte contre nature, une transgression insupportable. Mais très vite, le désir qui la calcinait avait balayé ses réticences et elle avait rêvé de baisers passionnés, partagés. Et puis les mains s’étaient affolées, elle les avait imaginées partirent à l’assaut des seins orgueilleux de Thelma, imaginant leurs tétons dressés qu’elle mâchouillerait avec ferveur. Elle était irrésistiblement attirée, inexplicablement tentée par ses nichons tentateurs. Il n’y avait plus dès lors qu’un pas à franchir, une ultime frontière à braver. Ce qu’elle fit sans hésiter : elle avait glissé sa main et son nez dans l’abricot de sa tendre amie, rêvant de glisser ses doigts dans le sexe de Thelma pour la faire jouir ! La faire jouir par elle !
Oui, Léonie est prête à se gouiner avec Thelma. C’est même son vœu le plus cher !
Au fond de son lit, Léonie ferma les yeux. Elle imagina une conversation, une simple phrase, pour que Thelma la remarque enfin. Véritablement.
Les deux filles se connaissaient cependant. Elles s’étaient rencontrées dans le parc où Léonie l’avait aperçue la toute première fois. Elle y était retournée, plusieurs jours de suite jusqu’à ce que la belle brune y réapparaisse. Thelma l’avait alors repérée et lui avait demandé la permission de la photographier.
— Ta chevelure est un soleil qui incendie le paysage, lui avait-elle dit.
De fait, la tignasse bouclée rousse de Léonie était flamboyante.
Les clichés réalisés avaient ému Léonie, déclenché en elle un sentiment de complicité bienveillante. Les deux jeunes filles avaient sympathisé, décidé de se revoir.
Léonie, pendant plusieurs semaines, avait encouragé Thelma à exposer ses photos. Les deux filles avaient passé beaucoup de temps ensemble, choisissant les photos qui constitueraient cette exposition, baptisant ensemble les différents clichés. Petites phrases d’accroche ou simples noms, parfois accompagnés d’un court poème, un haïku, composé par la romantique Léonie.
Jusqu’à ce que Josh intervienne. Jaloux comme un tigre, il avait obligé Thelma à rompre définitivement sa relation avec Léonie et surtout à abandonner ses rêves d’expo. Et par la même, toute tentative de reconnaissance de son travail.
Léonie imagina la peine qu’avait dû ressentir la photographe. Elle-même en fut terriblement blessée. Blessée et frustrée. Pas tant par « la putain rousse qui pue » que Josh lui avait craché au visage mais parce qu’elle avait senti, ou cru sentir, imaginé sentir, que sa complicité avec la photographe amatrice évoluait peu à peu vers quelque chose de plus intime, de plus personnel.
Elle était une île, et Thelma était la mer agitée et lointaine qu'elle regardait depuis la côte, observant les vagues de son drame, incapable d'intervenir. Elle pressentait que les tempêtes de Thelma étaient le reflet d'une souffrance que la pauvre fille ne voyait pas, et qu'il aurait été temps pour elle de naviguer vers d'autres rivages.
Leur séparation, au-delà de la frustration, provoqua en Léonie l’émergence d’un terrible manque qui se mua très vite en un sentiment très fort. Puissant et inattendu : Léonie se rendit compte qu’elle était tombée amoureuse de Thelma. Follement.
---ooo---
Léonie se saisit de son téléphone et contemple l’image de sa bien-aimée. Sa main droite file sous le drap pour glisser sur sa hanche, trousser son t-shirt et dénuder sa poitrine. Ses petits seins gaillards, tumulus blancs surmontés de pics presque rouges, sont tout érigés à cet instant. Ses doigts s’emparent d’un de ses tétons, tournicotent dessus, tout autour, hérissent les granulis des mamelons, provoquent des ondes délicieuses. Le t-shirt vole rapidement et la dextre est remplacée par la main gauche. La droite en effet plonge directement vers le delta des cuisses. Le slip Petit Bateau dégringole sur les cuisses, Léonie se contorsionne pour l’enlever rageusement. Sa main caresse la petite forêt incendiée de son pubis, touffe soigneusement taillée en rectangle vertical. Sur les grandes lèvres de son sexe, index et majeur parcourent en parallèle les contreforts extérieurs, gravissent les monticules dodus avant de se rejoindre dans la vallée déjà inondée. La poussent sur le chemin de l’extase.
C’est que Léonie imagine que ce ne sont pas ses doigts mais bien ceux de Thelma qui se promènent ainsi sur ses seins et son sexe, tendus, impatients et avides. Offerts.
La ria est submergée de miellat, le feuilleté des petites lèvres carmine s’épanoui. Léonie n’ose pas aborder déjà le repli cachant son bouton sensible, consciente qu’elle est de son excitation extrême. Elle sent la porte de sa grotte s’ouvrir, sa baveuse s’évaser doucement : elle la sent frémissante, palpitante, si terriblement affamée. Trois doigts plongent dans le conduit englouti de lubrine, fouillent et farfouillent le fourreau brûlant, agacent la voute granuleuse, caressent les parois veloutées, et tout au fond, dessinent un cercle sur le col utérin.
Alors que les phalanges de la main gauche martyrisent fermement ses tétons désormais, sa main droite entame dans le chaudron le va-et-vient envoûtant qui la conduira à la délivrance. Doucement d’abord, la navette s’accélère progressivement, le branle monte crescendo, les allées et venues s’amplifient. La course des doigts devient totalement erratique, le remue-ménage bouleverse la boutique. Léonie imagine mille choses, positions et empilement des corps, acrobaties lascives. La langue de Thelma enfouie dans son feuilletage, la sienne lapant la liqueur de la brune, voire même un doigt forçant l’entrée interdite.
Elle a beau savoir que sa jouissance sera ridicule, son orgasme terriblement trompeur et honteux, Léonie ne peut plus reculer. Trois doigts dans la foune, elle s’escrime comme une folle et finit par lancer son pouce vers le dormeur du val : débusqué, ultra-sensible, son clito est le détonateur de son plaisir.
Léonie jouit, s’envole dans les espaces radieux, surfe sur les vagues de ce plaisir volé, s’étourdit un bref instant dans une plénitude imparfaite.
Imparfaite car son envolée est solitaire, pitoyable, et si son corps est libéré, ses sens épuisés, si ses doigts quittent à regret sa caverne dilatée, elle réalise sa solitude absolue.
Son corps est délivré mais pas son esprit, la flamme de son amour brille encore et toujours, l’incendie, la calcine et la plonge dans un désespoir profond.
---ooo---
La maison de Kévin, l'ami de Josh, est une explosion de bruit et de corps entassés. L'air, saturé d'odeurs de bière tiède et de sueur, vibre sous les basses qui tambourinent. Thelma suit Josh comme une ombre. Il salue ses amis avec une poignée de main virile, un sourire de rock star. Pour un instant, il est l'hôte, le roi de la soirée, et Thelma, sa reine silencieuse. Les regards de ses amis se posent sur elle, des regards pleins d'envie, et elle se sent fière, comme si elle avait gagné un prix.
Josh lui glisse une bière dans la main.
— Reste là, je reviens.
C'est un ordre à peine déguisé. Elle le voit s'éloigner, disparaissant dans la foule pour parler à une fille blonde qui rit un peu trop fort. Thelma se sent soudain seule, une île dans un océan de visages qu'elle connait à peine. Elle avale une gorgée de bière, le goût amer lui brûlant la gorge. Elle cherche à s'ancrer, à se rappeler pourquoi elle est là.
Pour Josh bien sûr ! Pour le frisson ?
Ses yeux errent dans la pièce, passant sur des visages familiers et inconnus, jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent. Dans un coin, près d'une étagère remplie de livres, il y a Frédéric. Il tient une canette de soda et regarde la foule avec un détachement curieux, ses lunettes reflétant les lumières clignotantes. Il n'a pas l'air timide ici, juste un peu en dehors du jeu. Il la voit, et pour la première fois, il ne baisse pas les yeux. Il la regarde droit dans les siens, et un petit sourire, presque imperceptible, se dessine sur ses lèvres. Il n'y a ni jugement, ni arrogance, juste une sorte de compréhension silencieuse.
Un frisson étrange parcourt Thelma. Ce n'est pas l'excitation électrique qu'elle ressent avec Josh, mais une chaleur douce, presque apaisante. Un sentiment qu'elle n'a pas ressenti depuis longtemps : la sensation d'être vue pour ce qu'elle est, sans masque, sans jeu. Elle se sent soudain honteuse de son collier clinquant qui brille trop, de sa jupe scandaleusement courte et de son débardeur noir, moulant, beaucoup trop moulant qui dessine ses tétons soudain dressés.
Mais l'instant est brisé. Josh revient, son bras se posant lourdement sur ses épaules.
— Dis-donc, qu'est-ce que tu regardes ? » demande-t-il, sa voix forte et goguenarde.
Il suit son regard vers Frédéric.
— Ah, l'intello. Je t'ai dit de traîner avec mes potes, pas de te faire des amis débiles.
Il lui serre l'épaule, une pression qui n'est pas de l'affection, mais une façon de lui rappeler à qui elle appartient. Thelma détourne le regard de Frédéric, son cœur battant à tout rompre. Elle obéit, le sourire qu'elle avait forcé s'évaporant lentement de ses lèvres. La nuit ne fait que commencer, et elle sait qu'elle devra jouer son rôle à la perfection, comme une actrice piégée dans une pièce de théâtre qu'elle ne supporte plus.
Josh tout à coup la plaque contre lui, l’embrasse sauvagement alors que sa main a glissé sous sa jupe, deux doigts se sont enfourné dans sa grotte et fourragent brutalement dans le vagin. La jupe est troussée, bien trop haut pour que cela passe inaperçu, sa chatte partiellement cachée par la main de son tourmenteur, son pubis rasé visible, le haut de sa fente détaillé avec gourmandise par les potes de Josh qui plaisantent à ce spectacle et se poussent du coude en hennissant. Elle est bel et bien exposée à ces regards concupiscents. Josh ne cherche nullement à préserver la pudeur de sa copine, il veut au contraire manifester publiquement son emprise sur elle. Lorsqu’il retire sa main, Thelma rabat au plus vite sa jupe en rougissant jusqu’aux oreilles.
Le sourire méprisant que lui adresse le bravache la crucifie. La main de Josh se referme brutalement sur son bras, ses doigts s'enfonçant dans sa peau.
— On s'en va, décrète-t-il, sa voix devenue un murmure menaçant
Thelma n'a pas le temps de répondre ou de réagir. Il la tire brutalement, la forçant à se frayer un chemin à travers la foule qui s'est densifiée. La bière qu'elle tenait encore à la main se renverse, se répandant sur son bras et son débardeur. L'humiliation lui monte au visage, mais elle n'ose pas le regarder. Elle n'ose pas lui résister. Elle a l'impression d'être un jouet qu’il traîne derrière lui, ses pieds trébuchant pour suivre la cadence implacable de Josh. Il ne relâche pas sa prise, même quand ils arrivent à la porte. Il la pousse dehors.
— Dis-donc connasse, t’as oublié à qui tu appartiens ?
Dans son coin, Frédéric a tout vu. Le regard de Thelma posé sur lui, cette lueur de douceur qu'il a cru y déceler. Il a vu aussi le regard brutal de Josh se poser sur elle, la main qui glissait sous la jupe troussée, son sexe exposé. Il a vu Thelma trébucher, impuissante, le regard baissé, le visage fermé.
Une rage froide monte en lui, une sensation qu'il n'a pas l'habitude de ressentir. Il voudrait crier, l'appeler, lui dire de s'enfuir. Il voudrait aller vers eux, affronter ce type à la force brute. Mais il est cloué sur place, spectateur lâche et impuissant. Il regarde la voiture de Josh démarrer en trombe, les feux rouges disparaissant dans la nuit, emportant une Thelma qu’il imagine mortifiée.
Il sent la canette de soda se déformer sous la pression de sa main. Le bruit qu'il fait en l'écrasant est couvert par la musique. Personne n'a rien remarqué, personne n'a rien vu. Sauf lui. Le "timide" et "terne" Frédéric vient de prendre une décision.
La lâcheté qu'il ressent est quelque chose de physique, une lourdeur dans sa poitrine qui le brûle. Frédéric ne peut plus rester spectateur passif de ces abus, de cette possession agressive. La musique, les rires, les conversations lui parviennent comme un écho lointain, une bande-son absurde pour le drame qu'il vient de vivre. Il repose sa canette écrasée sur une table et se dirige vers la porte, ses pieds le portant avec une détermination nouvelle. Ce n'est plus une question d'attirance, d'amour timide ou de rivalité avec Josh. C'est une question de principe. Une question de courage.
Il traverse la pelouse jonchée de canettes et de bouteilles, le bruit sourd de la fête s'estompant peu à peu derrière lui. Il n'a pas l'habitude d'agir sous le coup de l'impulsion. Sa vie est faite de réflexion, de prudence, de plans. Mais ce soir, l'image du visage fermé et anéanti de Thelma, la façon dont elle a baissé les yeux, la manière dont Josh a pris possession de son intimité l'ont profondément bouleversé. Il pense aux mots de sa mère à lui, qui lui a toujours dit que l'amour ne devait jamais faire souffrir. Et il se rend compte que ce qu'il a lu dans les yeux de Thelma, c'était de la souffrance.
Il ne sait pas ce qu'il va dire, ce qu'il va faire. Il se reproche d'être resté là, paralysé par la peur, et cette honte le pousse en avant. Il se sent à la fois ridicule et héroïque. Il était le "garçon de la bibliothèque", celui qui n'a jamais eu le courage de parler à Thelma, et voilà qu'il se lance dans une course folle à travers la ville pour la retrouver. Il traverse la rue principale, les lampadaires illuminant son chemin, ses pas résonnant dans le silence de la nuit. Il prend un raccourci vers la maison de Thelma. Il ne se soucie plus d'avoir l'air idiot. Il ne se soucie que d'une chose : savoir si elle va bien !
Finalement, il arrive devant cette maison familière, celle dont il l'a vue sortir plusieurs fois. Les lumières sont éteintes, la maison est endormie. Il est seul, désemparé, à quelques dizaines de mètres du pavillon.
La vieille voiture de Josh est garée le long du trottoir : Josh est venu déposer Thelma chez elle.
Dans la voiture, Thelma cette fois n’y coupe pas : Josh a déboutonné son futal, sortit sa queue. Bien qu’elle n’en ait aucune envie, Thelma suce le pieu. Sa langue tournicote sur le gland. Elle s’applique Thelma, elle ne veut pas irriter Josh. Lui, il lui a troussé son débardeur, mis ses nichons à l’air mais ne prend même pas la peine de les ploter. C’est à peine s’il a jeté un regard sur les nibards dévoilés : Monsieur grille tranquillement une cigarette alors que sa copine lui pompe le nœud ! Les mains accrochées au volant, la clope au coin de la bouche, il ne prend pas la peine de secouer sa cendre qui tombe dans les cheveux de Thelma.
Elle, s’active, les larmes aux yeux. L’indifférence de Josh la mortifie mais elle veut à tout prix éviter sa colère. L’autre jour, il lui a serré le poignet si fort qu’elle en garde la trace bleuie sous le bracelet de cuir qu’elle porte pour cacher cette marque infâme. Et que dire du coup qu’il lui a asséné dans les côtes. Là aussi, un hématome témoigne de sa violence.
Alors, Thelma suce, lèche le gland, le mât, les couilles resserrées. Elle pompe, redoutant l’instant où Josh va lui appuyer sur la tête pour lui propulser sa bite jusqu’à la glotte. Le moment où il va lui expulser son foutre dans la gorge.
Elle doit s’être montrée efficace car le gars n’a finalement pas eu le temps d’appuyer sur sa tête : un léger coup de dents sur le gland, une caresse sur les couilles et Josh tout à coup se vide. Il expulse sa semence dans la bouche de Thelma qui fait mine de l’avaler consciencieusement.
Dégouttée, mais satisfaite : elle a évité le pire, la pression étouffante sur sa tête. Elle garde en bouche une bonne part de la liqueur d’homme ! Elle pourra évacuer cette gelée dans un mouchoir dès qu’elle aura quitté la voiture.
— Putain, salope, tu sais y faire quand tu veux hein !
Il saisit son visage et dépose un baiser rapide sur son front. Thelma aurait préféré qu’il lui roule une pelle : ça lui aurait permis de refourguer discretos une partie du foutre qu’elle a encore en bouche...
— Bon, à demain ! Et cette fois, n’oublie pas : no slip !
Thelma acquiesce d’un mouvement de tête et sort de la voiture. Elle reste d’abord statufiée contre la carrosserie, sort un mouchoir de son sac et crache ce sperme qui l’écœure. Penaude, elle se diriger à pas lents vers la porte de sa maison.
Frédéric s'est approché lentement, poings serrés dans les poches. L'image de Thelma, marchant vers sa porte sans un mot, le visage pâle et les cheveux en bataille, le frappe au cœur. Josh, de l'autre côté, fume une autre cigarette, adossé à sa portière. Il ne la regarde même pas, il la laisse marcher seule.
C'est la goutte qui fait déborder le vase : ce n'est pas un simple manque de galanterie. C'est du mépris froid.
C'est là que Frédéric décide d'agir. Son cœur bat à tout rompre, c’est un tambour de guerre qui martèle sa poitrine. Il avance sur le trottoir, un pas après l'autre, son regard fixé sur Josh. Sa lâcheté s'est transformée en une force qu'il ne connaissait pas.
À suivre...
Josh n'était pas une ombre, mais une tempête. Il était la beauté incarnée, avec ses cheveux noirs en bataille et ses yeux bleus vifs qui semblaient contenir toute la mer. Thelma avait rencontré Josh lors d'une séance photo improvisée sur la plage. Il était l'objet de son art, mais aussi l'objet de son adoration. Il lui parlait peu, mais chaque mot était un ordre, chaque regard une permission. Il la traitait avec brutalité, avec une négligence lointaine qui la laissait toujours en quête e son approbation.
Le son du klaxon de la vieille voiture de Josh était la bande-son de la vie de Thelma. Trois coups secs, impatients, qui annonçaient son arrivée et le début de tout. De la fête, des rires, des disputes, des moments où le monde se rétrécissait à lui seul. Thelma ajusta son débardeur noir dans le miroir de son entrée, un sourire fébrile sur les lèvres. À vingt ans, elle était une mosaïque de contradictions : forte et pourtant vulnérable, désireuse de liberté et enchaînée à un amour toxique. Elle se répétait le conseil que lui avait donné et maintes fois répété sa mère, toujours la même phrase :
« Un homme qui t'aime n'est pas censé te faire sentir petite. »
Mais Thelma ne se sentait pas petite, elle se sentait vivante. Les montagnes russes d'émotions qu'elle vivait avec Josh étaient, à ses yeux, la preuve d'une passion authentique.
Elle attrapa sa veste et se précipita dehors, laissant derrière elle le calme suffocant du pavillon. Josh était adossé à la carrosserie délavée, ses cheveux noirs et bouclés tombant sur ses yeux d'un vert changeant. Il ne la regarda pas tout de suite, occupé à pianoter sur son téléphone, affichant un air d'indifférence qui la faisait bouillonner. Elle aimait l'effort qu'il fallait pour obtenir son attention, ce jeu de pouvoir qu'elle perdait souvent. Elle aimait le sentiment de victoire, aussi rare soit-il, quand il posait enfin ses yeux sur elle et que ce regard était, pour une brève seconde, plein de chaleur.
— Bon, Thelma, on y va ? J'ai pas toute la soirée, lança-t-il sur un ton dur qui lui fit mal mais qu'elle ignora.
C'était sa façon à lui d'affirmer son emprise. Un simple ordre qui effaçait la Thelma d'avant, la Thelma pleine d'espoir.
— Je suis là, répondit-elle, sa voix plus douce qu'elle ne l'aurait voulu, une tentative futile de calmer la tempête à venir.
Au coin de la rue, à peine visible dans l'ombre d'un réverbère, un autre garçon la regardait partir. Thelma l'avait déjà remarqué à la bibliothèque municipale : Frédéric. Il portait toujours les mêmes pulls simples, des lunettes un peu trop grandes et avait une façon de tenir ses livres contre sa poitrine comme pour se protéger du monde. Il lui souriait parfois, un sourire si timide qu'il n'atteignait même pas ses yeux. Thelma le sentait là, sa présence silencieuse et discrète, mais elle l'évitait, comme si son existence était une tâche de fond qu'il valait mieux ignorer. Il représentait une simplicité qu'elle ne voulait pas, une stabilité qu'elle fuyait. Le drame et le chaos avec Josh, c'était la vie. La vie avec Frédéric serait comme une eau stagnante, et elle ne voulait surtout pas de ça.
— T'as vu un fantôme ou quoi ? se moqua Josh en démarrant en trombe. Il déchira le silence de la rue, sa voiture crachant un nuage de fumée et de gravier.
À l'intérieur, la musique assourdissante et les vitres baissées créaient un cocon d'adrénaline. Josh avait une main sur le volant, l'autre posée sur le levier de vitesse, le regard droit devant. Il ne lui parlait pas, ce qui ne l'étonnait plus. Thelma essaya de briser la glace.
— Il y aura qui, ce soir ? demanda-t-elle, forçant un sourire.
Il haussa les épaules, sans la regarder.
— Les mêmes. T'en fais pas !
La réponse, banale, lui fit l'effet d'une gifle. Il ne se souciait pas de savoir si elle connaissait les gens, ni même si elle passerait un bon moment. C'était sa fête, son monde, et elle n'était qu'un accessoire.
Une petite voix dans sa tête lui criait que c'était mal, que ça ne devrait pas être comme ça, mais elle l'étouffa. Elle baissa les yeux sur ses mains jointes. Ses ongles peints en noir commençaient à s'écailler. Un détail futile, mais qui, dans le silence pesant de la voiture, prenait une importance démesurée.
Juste au moment où elle se sentait sur le point de pleurer, le bras de Josh se déplaça. Il laissa sa main glisser du levier pour se poser sur sa cuisse. Une touche forte, une prise de possession. Il ne dit rien, mais son regard passa de la route à elle, un regard rapide et intense qui ne dura qu'une seconde. Cette seconde était la victoire qu'elle recherchait. La preuve qu'il était là, qu'il la voyait, qu'elle comptait. Toute la douleur des dernières minutes s'évapora, remplacée par un sentiment de chaleur et d'appartenance. C'était ça, la passion, elle en était certaine. Ce mélange d'humiliation et de tendresse, de peur et de réconfort. Elle posa sa main sur la sienne, comme pour s'y accrocher.
Elle savait que la soirée serait faite de hauts et de bas. Des moments d'intimité volée, où il lui dirait un mot gentil qui la ferait fondre ou qu'il lui tiendrait la main d'une façon qui semblait presque sincère. Des moments aussi où il l'humilierait devant ses amis pour une blague de mauvais goût, un commentaire acide sur ses seins ou son maquillage. Mais c'était ça, l'amour, n'est-ce pas ? La peur et l'excitation, mélangées en une douce torture. C'était ça la passion.
Josh secoua sa main. Thelma comprit le message, retira sa main. Les doigts de Josh glissèrent sous le stretch de sa jupe, troussèrent brutalement la mini-jupe.
— C’est quoi ça ?
Il parlait bien sûr du slip en dentelles noires qu’elle portait. Thelma rougit, tout autant de honte que d’excitation. Elle s’excusa :
— Cette jupe est si courte...
— Et alors ?
Inutile qu’il en dise plus ! Josh exigeait qu’elle soit nue sous ses robes ou jupes, longues ou courtes. Même très courte comme ce soir-là en l’occurrence. De même devait-elle faire l’impasse sur tout soutien-gorge : heureusement que ses seins, pourtant d’un gentil volume, étaient-ils hauts et fermes.
Thelma fit glisser son slip sur ses cuisses, s’en débarrassa promptement, le fit disparaitre dans son sac.
Deux doigts se glissèrent d’un coup dans sa fente : Thelma sursauta, l’intromission n’avait pas été agréable car sa chatte était sèche. Sous l’action des phalanges, elle sentit son intimité s’humidifier. Non qu’elle fut excitée véritablement mais juste par réflexe... pavlovien ! La pauvrette écarta largement ses cuisses, pour faciliter le passage et adoucir le mouvement, Josh en profita pour glisser un troisième doigt ! Sans jamais quitter la route des yeux, il activait ses doigts dans la moule, avec brutalité. Juste pour affirmer son pouvoir sur elle, sa possession.
Thelma s’interrogea sur l’opportunité de se pencher pour aller débusquer la queue de son compagnon et la sucer mais Josh s’activait si furieusement dans sa galerie intime qu’elle ne pouvait guère envisager cette manœuvre. Le gars avait-il pressenti ses intentions car il déclara brusquement :
— T’inquiète, je te laisserai me sucer plus tard, tu me tailleras une bonne pipe, hein ma petite salope. Mais pas maintenant : là, on arrive.
Il retira sa main, s’essuya les doigts sur la cuisse de la jeune femme, négligemment, sans s’inquiéter d’y laisser des traces.
Thelma se retint cependant de pousser un ouf de soulagement !
---ooo---
De l'autre côté de la ville, Léonie était assise sur son lit, écouteurs sur les oreilles. Sa chambre était un refuge, un sanctuaire tapissé de posters de groupes de rock et de poésie murale, à l'abri du bruit du monde extérieur. Sur la feuille blanche devant elle, un seul mot : « Thelma. »
Son esprit, lui, était un film en boucle. Un film où Thelma riait, où Thelma la regardait avec des yeux scintillants, où Thelma n'était pas la petite amie de Josh, ce Josh elle haïssait la nonchalance et l'arrogance farouche.
Léonie était amoureuse de Thelma. Un amour silencieux et désespéré, qu'elle nourrissait seule dans le secret de sa chambre. Elle se sentait invisible, son désir lui était un fardeau qu'elle ne pouvait partager avec personne. Son âme était un paysage intérieur, terne et timide mais ses rêves étaient vibrants et éclatants, pleins d'une Thelma qui n'existait pas vraiment, une Thelma qu'elle s’était inventée.
Pour autant, Léonie ne comprenait pas vraiment cette attirance aussi folle qu’inattendue pour une fille. Jusque-là, les garçons avaient été au centre de ses préoccupations, de ses désirs. Deux garçons seulement avaient allumé des sensations irrésistibles, des désirs torrides auxquels elle avait succombé. Le premier, qui l’avait défloré donc, s’était montré doux et patient et sans doute, peut-être en tout cas, aurait-il pu être l’homme de sa vie si la mutation de son père ne l’avait expédié au Mali. Les deux jeunes gens s’étaient écrit pendant un temps, jusqu’à ce que la distance, l’éloignement, les aléas de la vie et de nouvelles rencontres surtout ne les poussent à interrompre leur correspondance.
Pour Léonie, la nouvelle rencontre s’était appelée Benji : un garçon charmeur, playboy coqueluche de toutes les filles du campus. Éblouie qu’il se soit intéressé à elle, la naïve avait cru au grand amour et s’était trouvée d’autant plus désemparée quand le bellâtre l’avait laissé tomber comme une vieille chaussette pour une pom-pom girl peroxydée. Après avoir obtenu d’elle ce qui l’intéressait, évidemment... Au-delà du sexe, Benji lui avait pris sa candeur et son innocence. Ses illusions aussi.
À presque vingt ans, l’étudiante en lettres modernes en avait conçu une certaine méfiance envers la gente masculine, sans pour autant rejeter les hommes en bloc. Elle avait d’ailleurs des visées très précises sur un de ses camarades quand elle avait croisé Thelma. Ce jour-là, dans un parc, Thelma prenait des photos d’un bébé dans les bras de sa mère. Les postures de la jeune fille, l’élégance de ses gestes, son sourire radieux à l’enfant avaient illuminé Léonie. Ce fut un choc, une connexion instantanée. Unilatérale cependant.
Dès lors, Léonie ne put s'empêcher de penser à cette fille. Comme à une amie, confidente et complice d’abord, mais très vite, la réalité de ses sentiments et surtout de ses désirs profonds et terriblement charnels s’étant imposés à elle, comme d’une amante possible. Ardemment désirée.
Léonie ne s’envisageait absolument pas homo ! Tout juste à la rigueur bisexuelle. Avec Thelma, juste avec Thelma, avec aucune autre. Elle, juste elle !
D’abord, elle n’avait rêvé que de câlins, de tendres étreintes chastes. Puis, irrésistiblement, sa bouche impatiente avait appelé les lèvres de son amie. Le premier baiser rêvé l’avait bouleversée : elle avait d’abord refusé ce qui lui semblait alors être un acte contre nature, une transgression insupportable. Mais très vite, le désir qui la calcinait avait balayé ses réticences et elle avait rêvé de baisers passionnés, partagés. Et puis les mains s’étaient affolées, elle les avait imaginées partirent à l’assaut des seins orgueilleux de Thelma, imaginant leurs tétons dressés qu’elle mâchouillerait avec ferveur. Elle était irrésistiblement attirée, inexplicablement tentée par ses nichons tentateurs. Il n’y avait plus dès lors qu’un pas à franchir, une ultime frontière à braver. Ce qu’elle fit sans hésiter : elle avait glissé sa main et son nez dans l’abricot de sa tendre amie, rêvant de glisser ses doigts dans le sexe de Thelma pour la faire jouir ! La faire jouir par elle !
Oui, Léonie est prête à se gouiner avec Thelma. C’est même son vœu le plus cher !
Au fond de son lit, Léonie ferma les yeux. Elle imagina une conversation, une simple phrase, pour que Thelma la remarque enfin. Véritablement.
Les deux filles se connaissaient cependant. Elles s’étaient rencontrées dans le parc où Léonie l’avait aperçue la toute première fois. Elle y était retournée, plusieurs jours de suite jusqu’à ce que la belle brune y réapparaisse. Thelma l’avait alors repérée et lui avait demandé la permission de la photographier.
— Ta chevelure est un soleil qui incendie le paysage, lui avait-elle dit.
De fait, la tignasse bouclée rousse de Léonie était flamboyante.
Les clichés réalisés avaient ému Léonie, déclenché en elle un sentiment de complicité bienveillante. Les deux jeunes filles avaient sympathisé, décidé de se revoir.
Léonie, pendant plusieurs semaines, avait encouragé Thelma à exposer ses photos. Les deux filles avaient passé beaucoup de temps ensemble, choisissant les photos qui constitueraient cette exposition, baptisant ensemble les différents clichés. Petites phrases d’accroche ou simples noms, parfois accompagnés d’un court poème, un haïku, composé par la romantique Léonie.
Jusqu’à ce que Josh intervienne. Jaloux comme un tigre, il avait obligé Thelma à rompre définitivement sa relation avec Léonie et surtout à abandonner ses rêves d’expo. Et par la même, toute tentative de reconnaissance de son travail.
Léonie imagina la peine qu’avait dû ressentir la photographe. Elle-même en fut terriblement blessée. Blessée et frustrée. Pas tant par « la putain rousse qui pue » que Josh lui avait craché au visage mais parce qu’elle avait senti, ou cru sentir, imaginé sentir, que sa complicité avec la photographe amatrice évoluait peu à peu vers quelque chose de plus intime, de plus personnel.
Elle était une île, et Thelma était la mer agitée et lointaine qu'elle regardait depuis la côte, observant les vagues de son drame, incapable d'intervenir. Elle pressentait que les tempêtes de Thelma étaient le reflet d'une souffrance que la pauvre fille ne voyait pas, et qu'il aurait été temps pour elle de naviguer vers d'autres rivages.
Leur séparation, au-delà de la frustration, provoqua en Léonie l’émergence d’un terrible manque qui se mua très vite en un sentiment très fort. Puissant et inattendu : Léonie se rendit compte qu’elle était tombée amoureuse de Thelma. Follement.
---ooo---
Léonie se saisit de son téléphone et contemple l’image de sa bien-aimée. Sa main droite file sous le drap pour glisser sur sa hanche, trousser son t-shirt et dénuder sa poitrine. Ses petits seins gaillards, tumulus blancs surmontés de pics presque rouges, sont tout érigés à cet instant. Ses doigts s’emparent d’un de ses tétons, tournicotent dessus, tout autour, hérissent les granulis des mamelons, provoquent des ondes délicieuses. Le t-shirt vole rapidement et la dextre est remplacée par la main gauche. La droite en effet plonge directement vers le delta des cuisses. Le slip Petit Bateau dégringole sur les cuisses, Léonie se contorsionne pour l’enlever rageusement. Sa main caresse la petite forêt incendiée de son pubis, touffe soigneusement taillée en rectangle vertical. Sur les grandes lèvres de son sexe, index et majeur parcourent en parallèle les contreforts extérieurs, gravissent les monticules dodus avant de se rejoindre dans la vallée déjà inondée. La poussent sur le chemin de l’extase.
C’est que Léonie imagine que ce ne sont pas ses doigts mais bien ceux de Thelma qui se promènent ainsi sur ses seins et son sexe, tendus, impatients et avides. Offerts.
La ria est submergée de miellat, le feuilleté des petites lèvres carmine s’épanoui. Léonie n’ose pas aborder déjà le repli cachant son bouton sensible, consciente qu’elle est de son excitation extrême. Elle sent la porte de sa grotte s’ouvrir, sa baveuse s’évaser doucement : elle la sent frémissante, palpitante, si terriblement affamée. Trois doigts plongent dans le conduit englouti de lubrine, fouillent et farfouillent le fourreau brûlant, agacent la voute granuleuse, caressent les parois veloutées, et tout au fond, dessinent un cercle sur le col utérin.
Alors que les phalanges de la main gauche martyrisent fermement ses tétons désormais, sa main droite entame dans le chaudron le va-et-vient envoûtant qui la conduira à la délivrance. Doucement d’abord, la navette s’accélère progressivement, le branle monte crescendo, les allées et venues s’amplifient. La course des doigts devient totalement erratique, le remue-ménage bouleverse la boutique. Léonie imagine mille choses, positions et empilement des corps, acrobaties lascives. La langue de Thelma enfouie dans son feuilletage, la sienne lapant la liqueur de la brune, voire même un doigt forçant l’entrée interdite.
Elle a beau savoir que sa jouissance sera ridicule, son orgasme terriblement trompeur et honteux, Léonie ne peut plus reculer. Trois doigts dans la foune, elle s’escrime comme une folle et finit par lancer son pouce vers le dormeur du val : débusqué, ultra-sensible, son clito est le détonateur de son plaisir.
Léonie jouit, s’envole dans les espaces radieux, surfe sur les vagues de ce plaisir volé, s’étourdit un bref instant dans une plénitude imparfaite.
Imparfaite car son envolée est solitaire, pitoyable, et si son corps est libéré, ses sens épuisés, si ses doigts quittent à regret sa caverne dilatée, elle réalise sa solitude absolue.
Son corps est délivré mais pas son esprit, la flamme de son amour brille encore et toujours, l’incendie, la calcine et la plonge dans un désespoir profond.
---ooo---
La maison de Kévin, l'ami de Josh, est une explosion de bruit et de corps entassés. L'air, saturé d'odeurs de bière tiède et de sueur, vibre sous les basses qui tambourinent. Thelma suit Josh comme une ombre. Il salue ses amis avec une poignée de main virile, un sourire de rock star. Pour un instant, il est l'hôte, le roi de la soirée, et Thelma, sa reine silencieuse. Les regards de ses amis se posent sur elle, des regards pleins d'envie, et elle se sent fière, comme si elle avait gagné un prix.
Josh lui glisse une bière dans la main.
— Reste là, je reviens.
C'est un ordre à peine déguisé. Elle le voit s'éloigner, disparaissant dans la foule pour parler à une fille blonde qui rit un peu trop fort. Thelma se sent soudain seule, une île dans un océan de visages qu'elle connait à peine. Elle avale une gorgée de bière, le goût amer lui brûlant la gorge. Elle cherche à s'ancrer, à se rappeler pourquoi elle est là.
Pour Josh bien sûr ! Pour le frisson ?
Ses yeux errent dans la pièce, passant sur des visages familiers et inconnus, jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent. Dans un coin, près d'une étagère remplie de livres, il y a Frédéric. Il tient une canette de soda et regarde la foule avec un détachement curieux, ses lunettes reflétant les lumières clignotantes. Il n'a pas l'air timide ici, juste un peu en dehors du jeu. Il la voit, et pour la première fois, il ne baisse pas les yeux. Il la regarde droit dans les siens, et un petit sourire, presque imperceptible, se dessine sur ses lèvres. Il n'y a ni jugement, ni arrogance, juste une sorte de compréhension silencieuse.
Un frisson étrange parcourt Thelma. Ce n'est pas l'excitation électrique qu'elle ressent avec Josh, mais une chaleur douce, presque apaisante. Un sentiment qu'elle n'a pas ressenti depuis longtemps : la sensation d'être vue pour ce qu'elle est, sans masque, sans jeu. Elle se sent soudain honteuse de son collier clinquant qui brille trop, de sa jupe scandaleusement courte et de son débardeur noir, moulant, beaucoup trop moulant qui dessine ses tétons soudain dressés.
Mais l'instant est brisé. Josh revient, son bras se posant lourdement sur ses épaules.
— Dis-donc, qu'est-ce que tu regardes ? » demande-t-il, sa voix forte et goguenarde.
Il suit son regard vers Frédéric.
— Ah, l'intello. Je t'ai dit de traîner avec mes potes, pas de te faire des amis débiles.
Il lui serre l'épaule, une pression qui n'est pas de l'affection, mais une façon de lui rappeler à qui elle appartient. Thelma détourne le regard de Frédéric, son cœur battant à tout rompre. Elle obéit, le sourire qu'elle avait forcé s'évaporant lentement de ses lèvres. La nuit ne fait que commencer, et elle sait qu'elle devra jouer son rôle à la perfection, comme une actrice piégée dans une pièce de théâtre qu'elle ne supporte plus.
Josh tout à coup la plaque contre lui, l’embrasse sauvagement alors que sa main a glissé sous sa jupe, deux doigts se sont enfourné dans sa grotte et fourragent brutalement dans le vagin. La jupe est troussée, bien trop haut pour que cela passe inaperçu, sa chatte partiellement cachée par la main de son tourmenteur, son pubis rasé visible, le haut de sa fente détaillé avec gourmandise par les potes de Josh qui plaisantent à ce spectacle et se poussent du coude en hennissant. Elle est bel et bien exposée à ces regards concupiscents. Josh ne cherche nullement à préserver la pudeur de sa copine, il veut au contraire manifester publiquement son emprise sur elle. Lorsqu’il retire sa main, Thelma rabat au plus vite sa jupe en rougissant jusqu’aux oreilles.
Le sourire méprisant que lui adresse le bravache la crucifie. La main de Josh se referme brutalement sur son bras, ses doigts s'enfonçant dans sa peau.
— On s'en va, décrète-t-il, sa voix devenue un murmure menaçant
Thelma n'a pas le temps de répondre ou de réagir. Il la tire brutalement, la forçant à se frayer un chemin à travers la foule qui s'est densifiée. La bière qu'elle tenait encore à la main se renverse, se répandant sur son bras et son débardeur. L'humiliation lui monte au visage, mais elle n'ose pas le regarder. Elle n'ose pas lui résister. Elle a l'impression d'être un jouet qu’il traîne derrière lui, ses pieds trébuchant pour suivre la cadence implacable de Josh. Il ne relâche pas sa prise, même quand ils arrivent à la porte. Il la pousse dehors.
— Dis-donc connasse, t’as oublié à qui tu appartiens ?
Dans son coin, Frédéric a tout vu. Le regard de Thelma posé sur lui, cette lueur de douceur qu'il a cru y déceler. Il a vu aussi le regard brutal de Josh se poser sur elle, la main qui glissait sous la jupe troussée, son sexe exposé. Il a vu Thelma trébucher, impuissante, le regard baissé, le visage fermé.
Une rage froide monte en lui, une sensation qu'il n'a pas l'habitude de ressentir. Il voudrait crier, l'appeler, lui dire de s'enfuir. Il voudrait aller vers eux, affronter ce type à la force brute. Mais il est cloué sur place, spectateur lâche et impuissant. Il regarde la voiture de Josh démarrer en trombe, les feux rouges disparaissant dans la nuit, emportant une Thelma qu’il imagine mortifiée.
Il sent la canette de soda se déformer sous la pression de sa main. Le bruit qu'il fait en l'écrasant est couvert par la musique. Personne n'a rien remarqué, personne n'a rien vu. Sauf lui. Le "timide" et "terne" Frédéric vient de prendre une décision.
La lâcheté qu'il ressent est quelque chose de physique, une lourdeur dans sa poitrine qui le brûle. Frédéric ne peut plus rester spectateur passif de ces abus, de cette possession agressive. La musique, les rires, les conversations lui parviennent comme un écho lointain, une bande-son absurde pour le drame qu'il vient de vivre. Il repose sa canette écrasée sur une table et se dirige vers la porte, ses pieds le portant avec une détermination nouvelle. Ce n'est plus une question d'attirance, d'amour timide ou de rivalité avec Josh. C'est une question de principe. Une question de courage.
Il traverse la pelouse jonchée de canettes et de bouteilles, le bruit sourd de la fête s'estompant peu à peu derrière lui. Il n'a pas l'habitude d'agir sous le coup de l'impulsion. Sa vie est faite de réflexion, de prudence, de plans. Mais ce soir, l'image du visage fermé et anéanti de Thelma, la façon dont elle a baissé les yeux, la manière dont Josh a pris possession de son intimité l'ont profondément bouleversé. Il pense aux mots de sa mère à lui, qui lui a toujours dit que l'amour ne devait jamais faire souffrir. Et il se rend compte que ce qu'il a lu dans les yeux de Thelma, c'était de la souffrance.
Il ne sait pas ce qu'il va dire, ce qu'il va faire. Il se reproche d'être resté là, paralysé par la peur, et cette honte le pousse en avant. Il se sent à la fois ridicule et héroïque. Il était le "garçon de la bibliothèque", celui qui n'a jamais eu le courage de parler à Thelma, et voilà qu'il se lance dans une course folle à travers la ville pour la retrouver. Il traverse la rue principale, les lampadaires illuminant son chemin, ses pas résonnant dans le silence de la nuit. Il prend un raccourci vers la maison de Thelma. Il ne se soucie plus d'avoir l'air idiot. Il ne se soucie que d'une chose : savoir si elle va bien !
Finalement, il arrive devant cette maison familière, celle dont il l'a vue sortir plusieurs fois. Les lumières sont éteintes, la maison est endormie. Il est seul, désemparé, à quelques dizaines de mètres du pavillon.
La vieille voiture de Josh est garée le long du trottoir : Josh est venu déposer Thelma chez elle.
Dans la voiture, Thelma cette fois n’y coupe pas : Josh a déboutonné son futal, sortit sa queue. Bien qu’elle n’en ait aucune envie, Thelma suce le pieu. Sa langue tournicote sur le gland. Elle s’applique Thelma, elle ne veut pas irriter Josh. Lui, il lui a troussé son débardeur, mis ses nichons à l’air mais ne prend même pas la peine de les ploter. C’est à peine s’il a jeté un regard sur les nibards dévoilés : Monsieur grille tranquillement une cigarette alors que sa copine lui pompe le nœud ! Les mains accrochées au volant, la clope au coin de la bouche, il ne prend pas la peine de secouer sa cendre qui tombe dans les cheveux de Thelma.
Elle, s’active, les larmes aux yeux. L’indifférence de Josh la mortifie mais elle veut à tout prix éviter sa colère. L’autre jour, il lui a serré le poignet si fort qu’elle en garde la trace bleuie sous le bracelet de cuir qu’elle porte pour cacher cette marque infâme. Et que dire du coup qu’il lui a asséné dans les côtes. Là aussi, un hématome témoigne de sa violence.
Alors, Thelma suce, lèche le gland, le mât, les couilles resserrées. Elle pompe, redoutant l’instant où Josh va lui appuyer sur la tête pour lui propulser sa bite jusqu’à la glotte. Le moment où il va lui expulser son foutre dans la gorge.
Elle doit s’être montrée efficace car le gars n’a finalement pas eu le temps d’appuyer sur sa tête : un léger coup de dents sur le gland, une caresse sur les couilles et Josh tout à coup se vide. Il expulse sa semence dans la bouche de Thelma qui fait mine de l’avaler consciencieusement.
Dégouttée, mais satisfaite : elle a évité le pire, la pression étouffante sur sa tête. Elle garde en bouche une bonne part de la liqueur d’homme ! Elle pourra évacuer cette gelée dans un mouchoir dès qu’elle aura quitté la voiture.
— Putain, salope, tu sais y faire quand tu veux hein !
Il saisit son visage et dépose un baiser rapide sur son front. Thelma aurait préféré qu’il lui roule une pelle : ça lui aurait permis de refourguer discretos une partie du foutre qu’elle a encore en bouche...
— Bon, à demain ! Et cette fois, n’oublie pas : no slip !
Thelma acquiesce d’un mouvement de tête et sort de la voiture. Elle reste d’abord statufiée contre la carrosserie, sort un mouchoir de son sac et crache ce sperme qui l’écœure. Penaude, elle se diriger à pas lents vers la porte de sa maison.
Frédéric s'est approché lentement, poings serrés dans les poches. L'image de Thelma, marchant vers sa porte sans un mot, le visage pâle et les cheveux en bataille, le frappe au cœur. Josh, de l'autre côté, fume une autre cigarette, adossé à sa portière. Il ne la regarde même pas, il la laisse marcher seule.
C'est la goutte qui fait déborder le vase : ce n'est pas un simple manque de galanterie. C'est du mépris froid.
C'est là que Frédéric décide d'agir. Son cœur bat à tout rompre, c’est un tambour de guerre qui martèle sa poitrine. Il avance sur le trottoir, un pas après l'autre, son regard fixé sur Josh. Sa lâcheté s'est transformée en une force qu'il ne connaissait pas.
À suivre...
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