La coloc

- Par l'auteur HDS Philus -
Récit érotique écrit par Philus [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : La coloc Histoire érotique Publiée sur HDS le 17-05-2022 dans la catégorie Plus on est
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La coloc
La coloc

— Merde alors ! Comment on va faire ? s’exclama Antoine consterné en reposant brutalement son téléphone portable sur la table. Sa tasse de café en déborda dans la soucoupe.
— J’n’en sais rien, mais c’était notre dernière chance, constata Mathieu fataliste en laissant couler doucement la bière qu’il avait commandée dans un verre à pied qu’il tenait penché.

Dijon, fin septembre 2021. Attablés à la terrasse d’une brasserie place Darcy en un beau jour doux et ensoleillé, l’ambiance n’était pas fameuse. Ces deux garçons de vingt ans étaient des amis de lycée. Antoine, un grand échalas peu musclé, lunettes métalliques rondes, cheveux châtains et longs parfois maintenus par un catogan et toujours habillé de noir, entamait un master de langue étrangère. Mathieu, moins élancé et plus râblé, brun aux cheveux très courts, presque rasés, vêtu d’un classique jean, T-shirt, baskets, entrait en troisième année de Science Politique. Ils avaient décidé de louer tous deux un appartement, mais comme ils s’y étaient pris un peu tard, ils n’avaient pas eu d’autres choix que d’opter pour un logement de trois chambres. Ils avaient repéré celui-ci place de la République. Ils s’étaient dit que les pensions qu’ils percevaient de leurs parents plus les petits boulots qu’ils allaient trouver leur permettraient de payer un loyer plus élevé que pour un endroit plus exigu. Or le coup de fil que venait de recevoir Antoine était un refus pur et simple pour un emploi de serveur en extra. C’était là, leur dernière chance, Mathieu et Antoine avaient épuisé toutes leurs ressources, mais en raison de la pandémie, le travail, fût-il à temps partiel, était absent du paysage dijonnais. Chacun réfléchissait de son côté puis, leur consommation terminée, les deux amis décidèrent de rentrer chez eux à pied. Inutile de dépenser un ticket de tram pour deux stations…
*
Le logement en question était bien placé. Situé dans un immeuble ancien, entièrement rénové, leur appartement, au deuxième étage, était particulièrement lumineux. Antoine, allongé sur le canapé et Mathieu, affalé dans un fauteuil, discutaient des options possibles pour régler leur problème. Ils parvinrent tous les deux à la même conclusion, ils devaient trouver un troisième colocataire.
— Je suis d’accord, concéda Mathieu, mais pas une fille. Elle va râler à la première chaussette sale qui va traîner ou à la moindre canette qui va rester sur la table.
— Je ne veux présager de rien, mais la rentrée est passée et nous étions déjà en retard. Alors, imagine maintenant ! Il faudra prendre ce qu’on trouve, si seulement on trouve, répliqua Antoine.
— Je te laisse t’en occuper. Ah ! L’année démarre mal, conclut Mathieu, agacé.
Sur ces paroles, Antoine saisit son ordinateur portable et posta une annonce sur un site web dédié aux étudiants.
Quelques minutes plus tard,— Voilà, c’est terminé. Nous verrons bien si nous avons des réponses.

En fin d’après-midi, leurs cours terminés, Antoine et Mathieu se retrouvèrent chez eux.
— Tu as des nouvelles ? s’enquit Mathieu.
— Attends, je regarde…Dépliant son ordinateur, Antoine se brancha sur le site où il avait passé son annonce et regarda si on lui avait répondu.
— Ça ne va pas te plaire, commenta-t-il en souriant à son ami.
— Ah ! Pas de réponse ?
— Pire que ça : une fille, mais c’est la seule.
— Oh ! Non… répondit Mathieu en se frappant le front du plat de la main.
— On n’a pas le choix, sinon à la fin de l’année on se met en faillite.
— Bon, ben fais-là venir. On lui mettra les points sur les « i ».
— OK. Je lui envoie un mail à son adresse.

*
En réalité, Marion n’eut jamais de points sur les « i », car elle n’en eut jamais besoin. Quand elle vint au rendez-vous que lui avait donné Antoine, les garçons furent si médusés par sa beauté qu’ils en bafouillaient presque. Originaire de Bayonne, étudiante en médecine, elle résidait actuellement chez des amis de ses parents, mais elle ne voulait pas y rester plus longtemps de peur de les déranger bien qu’ils s’en défendissent énergiquement. Alors, elle s’était mise en quête d’une colocation tout en sachant que le gros du marché était déjà pris. C’est pourquoi elle avait sauté sur l’annonce qu’avait rédigée Antoine.

D’une taille moyenne aux mensurations dignes d’une affiche publicitaire pour des sous-vêtements féminins, Marion était brune et ses yeux étaient d’un bleu outremer si intense que la pupille avait parfois du mal à se démarquer de l’iris. Jeune femme magnifiquement callipyge, elle était vêtue d’un short rouge-grenat très court et d’un collant noir à motif moulant des jambes superbes qu’elle exhibait sans vanité aucune. Ajoutons à cela le crop top bandeau multicolore qui, sans lui écraser les seins dépourvus de soutien-gorge, permettait de deviner une poitrine de star. On voyait bien que Marion savait comment s’habiller pour plaire à deux garçons.

Elle avait gagné l’accord de ses deux colocataires avant même de franchir le seuil de l’appartement et n’entendit jamais parler de chaussettes sales ni de vieilles canettes.

Le week-end suivant, Marion avait emménagé.

*
Quelques semaines passèrent et les relations amicales entre Antoine et Mathieu étaient devenues plus distantes et plus sèches, surtout dès qu’il s’agissait de Marion. Ils ne résistaient pas à la douceur, à la sensualité et aux petites attentions qu’elle avait pour chacun d’eux depuis le début et tous deux étaient tout naturellement tombés amoureux de la jolie jeune femme. L’autre, ami de toujours, s’était métamorphosé non pas en adversaire, mais en concurrent. Un jour pourtant, ils se rapprochèrent malgré leur profonde rivalité.

Ce samedi matin là, Marion rentrait de chez une camarade où elle avait passé la nuit. Les deux garçons bossaient leurs cours chacun dans leur chambre. En entendant la clé dans la serrure, ils se précipitèrent au salon.
— Bonjour les garçons ! lança Marion, guillerette.
— Bonjour, répondirent en chœur Antoine et Mathieu.
La jeune femme embrassa les deux amis.
— Je pensais bien rentrer hier soir, mais la soirée s’est prolongée. Je n’ai pas beaucoup dormi et même pas eu le temps de faire ma toilette. Je suis crevée, je vais prendre un bain, annonça-t-elle la mine dégoûtée en se reniflant ostensiblement sous les bras.
Marion pénétra dans sa chambre pour en ressortir, quelques minutes plus tard, vêtue d’un simple peignoir et entra dans la salle de bains. Les deux amis retournèrent chacun à leur travail. Du moins, chacun d’eux le laissa croire à l’autre.

Dans cette pièce dédiée à la toilette, une grille d’aération rectangulaire d’une cinquantaine de centimètres de long sur une quinzaine de haut était fixée près du plafond sur le mur opposé à la baignoire. De l’autre côté, c’était la cuisine commune. Quelques minutes après que Marion eut pénétré dans la salle de bains, Mathieu ressortit subrepticement de sa chambre et, sur la pointe des pieds, se dirigea vers la cuisine. Quand il y parvint, il eut la stupéfaction de trouver Antoine, debout sur une chaise, la tête penchée en train de regarder à travers l’ouverture grillagée. La surprise pour tous les deux passée, Mathieu mit un doigt en travers de ses lèvres, prit un tabouret et grimpa silencieusement à côté de son ami qui lui souriait. Ce ne fut pas une, mais deux paires d’yeux qui épièrent la jolie jeune femme dans sa baignoire.

Le problème avec la mousse du bain, c’est qu’elle masque le principal. Marion, allongée les yeux fermés, baignait dans l’eau jusqu’au cou. C’est à peine si les deux garçons entrevoyaient l’aréole de ses seins qui affleuraient à la surface. Toutefois, c’est autre chose qu’ils observaient. Si le bras gauche de la belle jeune femme était totalement dissimulé, le droit était bien visible et bougeait en cadence. On devinait la main s’affairant sous la mousse à une activité qui excita instantanément les deux amis.
— Putain ! Elle se branle, murmura Antoine mi pour lui-même, mi pour Mathieu.
— Pousse-toi un peu, supplia MathieuMarion en effet se masturbait. Le bien-être de l’eau chaude sur toutes les parties intimes de son corps ajouté à des fantasmes érotiques naissants avait rendu sa nymphe et son clitoris suppliants de désir. Ne résistant pas à l’appel de son entrejambe, Marion glissa sa main droite vers le haut de ses cuisses, écarta légèrement les grandes lèvres de son sexe et y introduisit le médius sur deux phalanges, pas plus. De son pouce, elle avait en même temps soulevé le capuchon de peau pour libérer le bouton rose et gonflé qu’elle se mit à titiller en effectuant de petits cercles. Un long gémissement modulé émana de sa bouche pulpeuse entrouverte. Celui-ci n’échappa pas aux deux espions, muets et paralysés par le spectacle, mais aux yeux ronds comme des soucoupes. Passé la plainte de départ, la main de Marion s’agita furieusement sur son clitoris et dans son vagin où elle avait fini par introduire index et majeur sur toute leur longueur. De petits soupirs réguliers résonnaient en rythme avec le mouvement de va-et-vient. Ils s’accélérèrent de plus et plus pour s’achever dans un cri d’orgasme que Marion tenta d’étouffer en même temps qu’elle se cambrait dans la baignoire. Les garçons crurent que le temps s’était immobilisé. La jeune femme, le bassin sorti de l’eau, la main entre les cuisses largement écartées exhibant son sexe glabre, le visage presque submergé ne bougeait plus, ne respirait plus, ne criait plus… Cinq longues secondes s’écoulèrent avant que Marion ne retombât dans le bain avec force éclaboussures et l’expiration d’un fauve.

Sidérés, les deux amis descendirent silencieusement de leur support et sans se dire un mot retournèrent dans leur chambre en masquant maladroitement l’érection phénoménale qui les gênait dans leur pantalon. Nul doute qu’après un tel spectacle, tous les deux se soient adonnés à une masturbation en règle.

*
Le lendemain vers midi, assis sur le canapé, Antoine et Mathieu buvaient une bière en discutant. Ils se turent quand Marion les rejoignit. Au lieu de prendre un fauteuil, celle-ci s’inséra entre les deux garçons qui, surpris, se poussèrent un peu pour lui laisser une place. Sans dire un mot, la jeune femme posa ses mains sur la cuisse des deux amis. Ce n’était pas habituel, aussi ni Antoine ni Mathieu ne proféra une parole.
— J’ai quelque chose à vous dire, souffla-t-elle à mi-voix. À vous regarder, je vois bien que je vous plais et que vous aimeriez bien sortir avec moi. Seulement voilà, vous me plaisez tous les deux et je ne parviens pas à choisir. Aussi je vous propose d’être votre petite amie à tous les deux. Je n’ai jamais connu une expérience comme celle-ci et j’avoue que je suis curieuse d’essayer.
Pour ponctuer son discours, Marion remonta ses mains le long de la cuisse des deux amis et les posa sur leur sexe qu’elle malaxa doucement.
Brièvement, les deux garçons échangèrent un regard et virent en un éclair qu’ils étaient d’accord tous les deux.
— Si tu veux, accepta Mathieu.
— OK, confirma Antoine.
— Je suis bien contente que vous acceptiez cet arrangement, confessa Marion, j’avais tellement peur que vous refusiez. Je n’aurais pas pu rester autrement.

Pour fêter cela, Marion se tourna vers l’un des deux amis et l’embrassa sur la bouche mêlant sa langue à la sienne en un baiser passionné. Elle pivota ensuite vers l’autre garçon et lui offrit le même baiser.

Puis la jeune femme se leva et se mit à genoux face au canapé. Elle s’attela à défaire la ceinture de Mathieu, à tirer sur la fermeture éclair de la braguette et à sortir le pénis raidi par les caresses. Elle procéda de même avec Antoine, et englouti le gland rond et chaud de sa bouche avide, tandis qu’elle commença à masturber Mathieu. Quelques minutes plus tard, elle prit la verge de Mathieu entre ses lèvres et entama une série de savants aller-retour tout en secouant le prépuce d’Antoine. Les deux amis avaient la tête renversée sur le dossier du canapé et se laissaient emmener au septième ciel par la belle qu’ils avaient vue se caresser la veille.

De fellation en masturbation, de masturbation en fellation, le désir montait chez les deux copains et le moment suprême arriva où Antoine s’écria :— Je vais jouir, Marion ! Je vais jouir !
Comme Marion était en train de le branler, elle quitta brusquement la verge de Mathieu qu’elle suçait pour engloutir celle d’Antoine qui expira un violent soupir. Tout en masturbant Mathieu à nouveau, elle reçut plusieurs décharges de sperme dans la bouche qu’elle avala avec ravissement. Quand l’orgasme d’Antoine fut terminé, Marion le laissa récupérer et retourna sucer le pénis de Mathieu. Celui-ci ouvrit les paupières durant un bref instant, et s’aperçut qu’Antoine, comblé, le regardait en souriant. Il referma les yeux et sans honte, cracha à son tour tout son foutre sur la langue accueillante de leur petite amie commune.

Quelques minutes de silence plus tard, Marion, toujours à genoux, déposa un baiser sur le gland de ses deux compagnons et se releva. Elle s’essuya les lèvres d’un revers de manche.
— J’espère que ça vous a plu, demanda-t-elle. En tout cas, une dose ou deux, ça ne change rien pour moi, poursuivit-elle en pouffant. D’autant plus que vous avez le même goût !
Antoine et Mathieu s’entreregardèrent et se mirent à rire également.

*
Le soir même, après un après-midi studieux et un repas vite expédié, Marion abandonna ses amis pour aller dans sa chambre dont elle ne ferma pas la porte. Antoine et Mathieu se regardèrent étonnés, mais par discrétion, ne bougèrent pas. Soudain, une dizaine de minutes plus tard, ils entendirent :— Chérisssssss !
Les « s » du mot étaient suffisamment audibles pour qu’ils comprennent qu’elle les invitait tous les deux. Les deux garçons s’avancèrent vers la porte de Marion, la lampe de chevet émettait une lumière tamisée. Marion, nue sur les draps défaits, les attendait.
— Venez mes amours, appela-t-elle avec un signe de la main.
Comme un seul, Antoine et Mathieu se déshabillèrent et, pénis raide et décalotté en avant, s’approchèrent du lit pour s’allonger de chaque côté de la jeune femme étendue sur le dos. Marion se saisit rapidement des membres virils qu’elle masturba aussitôt.
— Prenez-moi tous les deux en même temps, susurra-t-elle. Je mouille assez pour mes deux trous, confessa-t-elle.
Antoine jeta un coup d’œil à Mathieu, comme pour lui demander son consentement. Il agrippa Marion par l’épaule et la bascula sur lui. S’embrassant avec passion et mêlant leur langue, leur bouche laissait couler la salive qu’ils n’avaient pas le loisir d’avaler. Marion se redressa, posa un genou de chaque côté d’Antoine, s’empara de sa verge et la plongea dans son vagin en poussant un cri. En second lieu, elle bascula à nouveau vers Antoine, mais tourna cette fois-ci la tête vers Mathieu qui se masturbait.
— Embrasse-moi et viens, implora-t-elle.
Mathieu lâcha sa bite et se saisit du visage de Marion des deux mains. Ils s’embrassèrent passionnément, puis, à genoux, Mathieu s’avança vers la bouche pulpeuse pour y loger toute la longueur de son pénis. Marion ne put réprimer un réflexe nauséeux pour ensuite sucer le gland avec passion puis le délaissa. Antoine allait et venait doucement dans son vagin et Marion soupirait.
— Viens maintenant !
Mathieu enjamba son ami et se positionna derrière Marion. Antoine, bien placé et qui avait compris, écarta des deux mains les fesses de la jeune femme, dévoilant ainsi un rond plissé parfait dont le rose foncé tranchait avec le blanc de sa peau.

Mathieu apposa son gland contre l’anus et força le passage tout en agrippant les seins de leur maîtresse. Marion, légèrement redressée, émit une deuxième plainte, suivie de petits cris plaintifs quand Mathieu entama des mouvements de va-et-vient. Ce fut le feu vert pour Antoine qui, lui aussi, pénétra en cadence le doux conduit vaginal de Marion. Les deux hommes prirent un rythme identique, Marion perdait la tête et poussait des soupirs de bête. Elle ressentait les deux verges qui se télescopaient à travers la mince paroi de son rectum et de son vagin. Cette image produisit sur elle un effet prodigieux et soudain, tout son bassin se contracta. Vagin, rectum, périnée, fessiers, tout devint dur comme du bois et il s’ensuivit un formidable hurlement d’orgasme. Antoine et Mathieu sentirent leur queue fortement compressée, ce qui leur provoqua une abondante éjaculation dans leur conduit respectif. Tous deux expirèrent l’air de leurs poumons avec force. Marion se laissa retomber brusquement sur Antoine et faillit perdre le pénis de Mathieu planté au milieu de son sphincter. Après quelques instants, elle ôta de ses orifices les membres virils dont l’érection était devenue moindre et s’allongea à plat dos sur le lit en soupirant.
— Vous m’avez épuisée, mes amours. Mais j’en veux encore, vous m’avez trop fait jouir. Dans dix minutes on recommence, mais vous changez de côté !

La nuit fut longue et fatigante pour tous. Après avoir permuté ses partenaires, Marion voulut tester la levrette avec un homme derrière elle et un autre dans sa bouche en changeant de sens la fois suivante. Les périodes de repos intermédiaires s’allongèrent de plus en plus. Parfois même, Antoine ou Mathieu s’endormait, mais Marion paraissait intraitable et surtout infatigable. Elle dut jouir une dizaine de fois, les garçons beaucoup moins, car ils ne pouvaient tout simplement pas suivre son rythme. Au petit matin, les trois amants épuisés dormaient. Heureusement, ils n’avaient cours que l’après-midi.

*
Les mois succédèrent aux semaines jusqu’aux vacances de printemps. Quand les nouveaux amants sortaient, c’était à trois ou pas du tout. Que ce soit au cinéma, au théâtre ou dans un bar, Marion tenait ou caressait la main de ses deux amoureux simultanément. Dans la rue, elle donnait un bras à chacun des garçons, ou leur enlaçait la taille. Quelquefois, elle déposait un baiser sur les lèvres de l’un tandis que l’autre attendait patiemment son tour. Cela attirait bien le regard offusqué et les murmures réprobateurs des voisins, passants et autres spectateurs, mais ils s’en souciaient comme d’une guigne. Ils étaient heureux à trois, un point c’est tout. Jamais elle n’accordait une faveur à l’un si l’autre ne pouvait pas en bénéficier. La vie était belle pour tous.

Sexuellement, c’était prodigieux, chacun avait des orgasmes exceptionnels. Surtout un certain soir quand, après les préliminaires habituels, Marion suça Mathieu et lui présenta sa chatte pour qu’il fasse de même. Elle offrit à Antoine le spectacle d’un superbe 69 qu’il observa assis en tailleur sur le lit en se masturbant. Il n’était pas jaloux, il savait que son tour viendrait. La bouche pleine de la verge de Mathieu, Marion, à tâtons la main dans le dos, se saisit de celle d’Antoine qu’elle tira légèrement en direction de ses fesses. Celui-ci pensa qu’elle souhaitait être sodomisée, ce qui était devenu banal pour eux. Il se positionna contre elle et lorsqu’il fut en place, elle se glissa prestement par-dessus Mathieu pour passer derrière lui. Les deux amis se retrouvèrent alors chacun face au pénis de l’autre.
— Sucez-vous mes amours, vous verrez pourquoi j’aime ça, enjoignit-elle langoureusement.

Il y eut un bref instant d’hésitation. Ni Antoine ni Mathieu n’avait eu jusqu’à présent d’expérience homosexuelle. Cela ne leur était tout simplement jamais venu à l’esprit et, entre eux, c’était une amitié sincère dépourvue de sexualité. Voyant qu’il s’installait un moment de flottement, Marion prit la verge de Mathieu de la main gauche et poussa légèrement la tête d’Antoine dans sa direction. « Tout pour lui plaire » se dit Antoine aussi, yeux fermés et bouche ouverte, il goba tout de go le gland gonflé qui lui faisait face. Ceci décida Mathieu en proie au même doute et cette fois-ci ce fut Marion qui, assise en tailleur en se masturbant, assista à un beau 69 entre hommes. Ils jouirent à peu de temps d’écart et avalèrent le sperme de l’autre pour la première fois. Marion en profita pour se déclencher l’orgasme qu’elle retenait depuis quelques minutes.
Les deux amis se séparèrent et se tournèrent vers leur maîtresse qu’ils embrassèrent profondément à tour de rôle. L’un léchait les lèvres du haut et le second les lèvres du bas avant d’intervertir les rôles.

— Vous avez fait un grand pas, mais nous serons réellement trois amants quand Antoine aura pris Mathieu et vice-versa, déclara Marion.
Ces paroles, qui auraient fait rire les deux jeunes hommes quelque temps plus tôt, prirent alors tout leur sens. Ils étaient prêts, mais Marion ne vit jamais ses deux amants s’aimer aussi fort.

*
Aux vacances d’avril, tous les trois rentrèrent chez leurs parents. Antoine et Mathieu à Saulieu, non loin de Dijon, tandis que Marion repartit à Bayonne. Les deux semaines passèrent vite. Le dernier jour de congé, Antoine et Mathieu échangeaient des SMS en se réjouissant de revoir leur maîtresse bientôt, mais une triste nouvelle les attendait à Dijon.

Un courrier provenant de Bayonne avait été distribué peu de temps auparavant et se trouvait dans la boîte à lettres. C’était Marion qui, désolée, les prévenait qu’elle ne reviendrait pas à Dijon. Son père et sa mère avaient activé toutes leurs relations pour la faire admettre au CHU de Bordeaux, nettement plus près de Bayonne que Dijon. Évidemment, elle ne pouvait aller contre la décision familiale. Marion terminait sa lettre en disant qu’elle garderait toujours le souvenir de cette aventure hors du commun et qu’elle souhaitait tout le bonheur du monde à chacun de ses deux amants.

Naturellement, cette nouvelle plomba l’atmosphère et les deux garçons défirent leurs bagages sans prononcer un mot. Ils s’isolèrent chacun dans leur coin le reste de la journée et dinèrent en silence. Vint l’heure de se coucher, et ils regagnèrent leur chambre respective. Vers minuit, Antoine perçut comme des sanglots. Se réveillant d’un premier sommeil, il crut avoir rêvé, mais les lamentations persistèrent. Il se leva et se dirigea vers la pièce d’où émanaient les bruits et qui n’était autre que la chambre de Marion. Mathieu était allongé sur le lit en pleurs. Son ami s’assit à côté de lui et lui caressa doucement les cheveux en murmurant quelques paroles qu’il voulait réconfortantes. Mathieu regarda fixement Antoine, lui prit la main et la plaqua contre son sexe.
— Nous devons le faire pour elle. Avec son souvenir, nous serons trois comme avant.
Antoine ne réfléchit pas une seconde et se déshabilla en abandonnant ses habits à terre. Il enjamba son ami et présenta son pénis devant le visage de Mathieu. Quelques larmes coulaient encore, mais ce dernier ouvrit ses mâchoires tandis qu’Antoine posait son gland sur sa langue et entamait un lent va-et-vient. Tout en laissant la bite d’Antoine lui pénétrer profondément la bouche, Mathieu défit sa ceinture et sa braguette et fit jaillir sa verge décalottée et turgescente. Antoine bascula alors sur le côté et les deux garçons se sucèrent mutuellement. Le 69 dura quelques minutes puis Mathieu se leva, se déshabilla pour regagner le lit où il se cala à quatre pattes. Les fesses en l’air et la tête sur le matelas, il appelait la pénétration de tous ses vœux.
— Fais-le pour elle, pour nous trois. C’est ce qu’elle voulait…
Antoine ne put que murmurer un faible « oui » et, à genoux, s’installa derrière son ami. Sa bite longue et fine pénétra sans difficulté dans le rectum de Mathieu et tous deux poussèrent simultanément un soupir identique. À grands coups de hanches, la bite d’Antoine entrait et sortait des fesses de son partenaire, tandis que du méat de ce dernier suintait par petits jets un liquide spermatique ou bien de l’urine dûs au massage de la prostate. Antoine jouit en criant, le pénis enfoncé jusqu’à la garde dans l’anus de Mathieu. Il resta ainsi immobile pendant plusieurs secondes puis se retira doucement. Le sphincter laissa échapper un sperme blanchâtre et abondant qui tomba sur le drap. Antoine s’allongea sur le dos, sa bite n’était plus en érection, mais pas encore flaccide. Mathieu s’agenouilla et se masturba devant le nez de son ami.
— C’est à ton tour, tu sais ça…— Oui, je sais. Ce ne serait pas complet sans cela, répondit Antoine en se mettant à quatre pattes.

Mathieu avança alors à genoux sur le matelas, se dirigeant vers la verge et les testicules vidés qui pendouillaient en se balançant mollement.

Tous deux crièrent lors de la profonde pénétration.
*
Antoine et Mathieu continuèrent à s’aimer ainsi en souvenir de Marion jusqu’à la fin de l’année universitaire. Puis les vacances arrivèrent et ils partirent chacun de leur côté. Le souvenir de Marion fut moins présent pendant l’été et à la première fille avec qui ils sortirent, il disparut totalement. Vint la rentrée suivante où les deux amis louèrent un appartement, mais avec deux chambres, pas plus.

Ils reprirent leurs relations amicales comme si elles n’avaient jamais été interrompues et, sans plus de concertation, ni Antoine ni Mathieu n’évoqua le trimestre où ils se sont aimés ni ne se sont remémorés cette « coloc » si particulière.

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Les avis des lecteurs

Merci beaucoup, ça me fait très plaisir. Je ne peux que vous inciter à lire mes autres histoires et me donner votre avis sur celles-ci.

Histoire Libertine
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