La légende de Montclair - Partie 2

Récit érotique écrit par CDuvert [→ Accès à sa fiche auteur]
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La légende de Montclair - Partie 2
# Chapitre 6 - Le Chef des Brigands
Le campement s'étend dans une clairière. Des tentes de cuir brun se dressent autour d'un feu central. Des hommes en armes vont et viennent entre les abris. Leurs épées cliquètent à leurs ceintures. L'odeur de graillon et de sueur flotte dans l'air nocturne.
Les deux pillards poussent Alysande et Isabelle vers la plus grande tente. Deux gardes en faction s'écartent pour les laisser passer. À l'intérieur, des torches plantées dans le sol éclairent un mobilier sommaire. Des coffres de bois. Des armes accrochées aux montants. Un lit de fourrures au fond.
Un homme massif se dresse devant elles. Torse nu malgré la fraîcheur. Sa bedaine velue déborde par-dessus sa ceinture de cuir. Ses bras épais sont couverts de cicatrices. Une barbe grisonnante mange la moitié de son visage buriné. Ses petits yeux noirs brillent de convoitise.
« Qu'est-ce que vous m'amenez là ? » grogne-t-il d'une voix rocailleuse.
Le grêlé pousse Alysande en avant. « Deux fugitives, chef Roderick. On les a trouvées dans les ruines du village. Elles tentaient de s'échapper. »
Roderick tourne autour d'elles comme un loup autour de sa proie. Son regard parcourt leurs corps à peine couverts. Il hume leurs odeurs. Alysande soutient son regard avec défi. Isabelle baisse les yeux. Ses mains tremblent.
La tente de Roderick baigne dans une lumière vacillante, projetée par les torches fichées dans le sol de terre battue. L'air est chargé d'une odeur âcre de sueur masculine, de cuir moisi et de sang frais qui imprègne encore les parois de toile. Les deux pillards, le grêlé et le barbu, s'approchent d'Alysande et d'Isabelle avec des sourires carnassiers, leurs yeux luisant d'une excitation contenue. Roderick, massif et imposant, croise les bras sur sa poitrine velue, observant la scène avec une satisfaction cruelle qui durcit ses traits burinés.
« Déshabillez-les », ordonne Roderick d'une voix rauque, lourde de promesses sombres. « Je veux voir ce que vous m'apportez, et dans les moindres détails. »
Les deux brigands s'exécutent sans un mot, leurs mains brutales saisissant les vêtements déchirés des captives. Le grêlé attrape la toile improvisée d'Alysande, tirant d'un coup sec qui fait voler des lambeaux de tissu dans la poussière. Elle sent l'air froid mordre sa peau nue, exposant ses petits seins aux tétons durcis par l'humidité ambiante.
Le barbu, quant à lui, agrippe la robe d'Isabelle, la déchirant dans un bruit sec et prolongé qui résonne comme un fouet. Isabelle retient un cri, son corps pâle se révélant progressivement, ses courbes harmonieuses tremblant sous le regard avide des hommes.
Elles se retrouvent nues sous les regards lubriques, leurs chairs pâles frissonnant dans la pénombre de la tente. Alysande tente de croiser les bras pour se protéger, mais le grêlé lui saisit les poignets, l'obligeant à s'exposer pleinement, ses fesses rondes et ses cuisses fines offertes à la vue.
Isabelle, les yeux baissés, sent une vague d'humiliation la submerger, son intimité dévoilée sans pudeur, tandis que l'odeur de sa propre peur se mêle à celle du feu de camp extérieur. Roderick ricane doucement, un son guttural qui fait vibrer l'air confiné, renforçant l'ambiance oppressante de domination absolue.
Il s'approche d'Alysande en premier, ses pas lourds faisant craquer le sol sous ses bottes. Ses doigts épais, calleux et encore tachés de graisse d'un repas récent, palpent ses seins menus avec une lenteur délibérée, pinçant les mamelons entre le pouce et l'index pour tester leur sensibilité.
Elle serre les dents pour ne pas crier, une chaleur traîtresse montant malgré elle, mêlée à un dégoût profond qui noue son estomac. Ses doigts descendent le long de son ventre plat, effleurant la peau tendue, s'attardant sur ses hanches qu'il malaxe comme pour en évaluer la fermeté. Alysande ferme les yeux, son souffle court trahissant le conflit intérieur entre résistance et réaction involontaire de son corps.
Roderick écarte ses cuisses d'un geste autoritaire, forçant ses jambes à s'ouvrir dans une exhibition forcée qui la fait rougir de honte. Il plonge deux doigts dans son intimité encore sensible des sévices récents, les enfonçant profondément avec une précision sadique, explorant les parois moites qui se contractent malgré elle.
Elle mord sa lèvre inférieure, un gémissement étouffé lui échappant, tandis que des sensations contradictoires l'assaillent : une brûlure initiale suivie d'une chaleur diffuse qui irradie dans son bas-ventre. L'odeur musquée de son excitation forcée emplit l'air, mêlée à celle de la sueur de Roderick, créant une ambiance étouffante d'asservissement sensuel.
« Cette garce est encore humide », constate-t-il d'une voix satisfaite, retirant ses doigts luisants pour les porter à sa bouche et les lécher avec un bruit obscène. « Elle a aimé ça, on dirait. Et celle-là aussi. » Il se tourne vers Isabelle, répétant le geste avec une brutalité accrue, écartant ses cuisses fines pour plonger ses doigts en elle, fouillant son intimité avec une insistance qui la fait haleter.
Isabelle cambre involontairement les reins, une vague de plaisir traître la traversant malgré l'humiliation, ses chairs sensibles réagissant à l'intrusion par des contractions rythmées. Ses doigts ressortent poisseux, enduits d'une moiteur révélatrice, et Roderick les agite sous le nez des pillards comme une preuve accablante.
« On dirait qu'elles ont déjà servi ce soir », gronde-t-il, sa voix se faisant plus basse et menaçante. Le silence tombe dans la tente, lourd de menaces, seulement brisé par les respirations haletantes des captives et le crépitement distant des feux du camp.
Roderick se tourne vers les deux pillards, son visage s'assombrissant comme un ciel d'orage, ses sourcils se fronçant en une ligne furieuse. Sa main droite glisse vers le pommeau de son épée, les doigts se crispant sur le métal froid, prêt à punir cette transgression qui souille sa propriété.
« Expliquez-moi ça », dit-il d'une voix dangereusement calme.
Le grêlé déglutit. Sa pomme d'Adam tressaute. « Chef... on a juste... elles résistaient... alors on a voulu les calmer... »
« Vous les avez baisées ! » explose Roderick. « Sans mon autorisation ! »
Il dégaine son épée d'un geste vif. La lame siffle dans l'air. Le grêlé recule d'un pas. Ses mains se lèvent en signe de protection. Son compagnon barbu pâlit sous sa barbe hirsute.
Les pillards reculent d'un pas, leurs sourires fanant sous le poids de ce regard assassin. Le grêlé balbutie une excuse inaudible, tandis que le barbu transpire abondamment, l'odeur de sa peur se mêlant à celle de l'excitation résiduelle dans la tente.
« Chef... on voulait pas vous manquer de respect... c'était juste... »
Alysande et Isabelle, toujours nues et exposées, sentent l'atmosphère se charger d'une tension nouvelle, un mélange de terreur et d'une étrange anticipation qui fait pulser leur pouls. Roderick dégaine lentement son épée, la lame sifflant dans l'air confiné, et les deux hommes réalisent trop tard que leur avidité les a condamnés.
« Vous avez osé toucher à ma marchandise sans permission », tonne Roderick, sa voix résonnant comme un verdict implacable. Il avance d'un pas, l'épée levée, et les pillards tombent à genoux, suppliant pour leur vie.
Mais Roderick n'écoute pas ; d'un geste fluide, il frappe le grêlé au cou, le sang jaillissant en un arc chaud qui éclabousse les jambes nues d'Alysande. Elle sursaute, un cri muet coincé dans sa gorge, tandis que le corps s'effondre dans un gargouillis humide.
Le barbu tente de fuir, mais Roderick l'attrape par les cheveux et l'égorge d'un coup précis, le sang inondant le sol en une flaque poisseuse qui s'étend vers les pieds d'Isabelle.
L'odeur métallique du sang envahit la tente, se mêlant à celle de la peur et de la sueur, créant une ambiance de carnage primitif. Roderick rengaine son épée, essuyant ses mains sur sa tunique, et se tourne vers les deux femmes tremblantes.
« Maintenant, vous êtes à moi seules », murmure-t-il avec un sourire cruel, ses yeux luisant d'un désir renouvelé. Il s'approche d'elles, les forçant à s'agenouiller dans la flaque encore chaude, leurs corps nus maculés de sang, et commence à les attacher avec des cordes rugueuses qui mordent leur peau.
Les liens serrent leurs poignets derrière leur dos, forçant leurs poitrines à se cambrer en une exhibition contrainte qui accentue leur vulnérabilité. Roderick palpe à nouveau Alysande, ses mains glissant sur sa peau souillée, pinçant ses tétons durcis avec une précision qui arrache un gémissement involontaire. Isabelle, attachée à ses côtés, sent ses propres chairs réagir malgré la terreur, une humidité traître se formant entre ses cuisses sous le regard dominateur du chef.
L'ambiance s'alourdit d'une érotique sombre, où l'humiliation se mêle au plaisir forcé, et Roderick commence à les tourmenter avec une lenteur sadique, alternant caresses rudes et pincements douloureux qui font monter une chaleur brûlante en elles.
Il force Alysande à écarter les cuisses plus largement, exposant son intimité à la lueur des torches, et glisse un doigt en elle, le faisant aller et venir avec une régularité qui la fait haleter.
« Regarde comme ton corps me supplie », ricane-t-il, augmentant le rythme jusqu'à ce qu'une vague de plaisir la traverse, la laissant pantelante et honteuse. Isabelle subit le même sort, ses hanches ondulant malgré elle sous l'assaut des doigts experts, un orgasme forcé la secouant dans un cri étouffé.
L'odeur de leur excitation se mêle à celle du sang, créant une symphonie sensorielle de domination et de soumission, tandis que Roderick, satisfait, les laisse pantelantes, attachées pour la nuit, promises à d'autres tourments au lever du jour.
Roderick les contemple avec satisfaction. Ces deux beautés vont lui rapporter gros sur les marchés d'esclaves. Surtout la brune aux manières raffinées. Les bourgeois des grandes cités paient cher pour de telles pièces. En attendant, il va s'octroyer quelques plaisirs personnels.
« Parfait », grogne-t-il. « Maintenant nous allons pouvoir discuter tranquillement. »
Il s'installe sur un coffre face à elles. Ses jambes s'écartent. Il déboutonne sa braies. Son membre épais jaillit. Déjà à demi durci. Il le caresse lentement tout en détaillant leurs corps offerts.
« Vous allez me rapporter une belle somme, mes colombes », dit-il avec un sourire cruel. « Mais d'abord, vous allez me divertir. »
La nuit ne fait que commencer. Et avec elle, de nouvelles épreuves. Plus raffinées. Plus perverses. Dans cette tente empuantie par l'odeur du sang et de la luxure, leur calvaire entre dans une phase nouvelle. Plus sombre encore que les précédentes.
# Chapitre 7 - La Ruse Désespérée
Alysande échange un regard furtif avec Isabelle. Dans les yeux sombres de sa compagne, elle lit la même détermination. La même résolution farouche. Elles n'ont qu'une chance de s'en sortir. Endormir la méfiance de ce porc. Le flatter. L'amener à baisser sa garde.
« Maître Roderick », murmure Alysande d'une voix mielleuse. « Permettez-moi de vous dire combien votre autorité m'impressionne. »
Elle se redresse sur ses genoux. Cambre légèrement les reins pour faire saillir sa poitrine. Ses tétons durcissent dans l'air froid de la tente. Roderick hausse un sourcil. Cette garce change de ton. Intéressant.
« La façon dont vous menez vos hommes... », poursuit Alysande. « Votre justice implacable... Cela force le respect. »
Isabelle comprend la manœuvre. Elle se penche vers l'avant. Ses seins se balancent légèrement. « Mon maître », susurre-t-elle avec son accent noble. « Nous nous rendons à votre sagesse. À votre puissance. »
Roderick ricane. Ses doigts épais continuent de caresser sa verge qui se dresse davantage. Ces deux garces tentent de l'amadouer. Croit-il être né de la dernière pluie ? Mais leur jeu l'amuse. Il va jouer aussi. Profiter de leurs corps avant de les vendre.
« Approchez-vous », ordonne-t-il d'une voix rauque, empreinte d'autorité absolue. « Montrez-moi votre soumission. »
Alysande se traîne sur ses genoux, le sol rugueux écorchant sa peau pâle. Ses mains liées dans le dos l'obligent à se pencher en avant, exposant sa poitrine menue qui se balance légèrement. Ses fesses rondes se soulèvent, offertes malgré elle, tandis que ses cuisses s'écartent pour maintenir l'équilibre. Isabelle la suit de près, son corps gracile glissant sur la terre, ses longs cheveux noirs effleurant ses épaules tendues.
Elles se placent de chaque côté de Roderick, leurs visages à hauteur de son membre gonflé qui palpite devant elles. La verge épaisse, veinée et dressée, exhale une odeur musquée qui envahit leurs narines. Roderick les observe avec un plaisir sadique, savourant leur humiliation. Alysande sent son cœur battre fort, un mélange de peur et de calcul froid dans l'esprit.
« Léchez », grogne-t-il. « Comme des chattes affamées. »
Alysande ferme les yeux, retenant un frisson de dégoût. Sa langue rose sort de ses lèvres, effleurant le gland violacé avec une lenteur calculée. Le goût salé de la peau masculine envahit sa bouche, un mélange âcre de sueur et de désir brut. Elle force son aversion au fond de sa gorge, se rappelant leur plan : survivre, le distraire, le faire baisser sa garde. C'est tout ce qui compte.
Isabelle l'imite, sa langue descendant le long de la hampe épaisse avec une précision feinte. Elle lèche les veines saillantes qui pulsent sous sa caresse humide, remontant vers le frein sensible qu'elle titille du bout de la langue. Roderick gémit de plaisir, un son guttural qui résonne dans la tente. Ses hanches ondulent légèrement, poussant sa verge plus près de leurs bouches avides.
Les deux femmes synchronisent leurs mouvements, leurs souffles chauds se mêlant sur la chair tendue. Alysande trace des cercles autour du gland, sa salive rendant la peau luisante, tandis qu'Isabelle descend plus bas, explorant les replis de la base. L'ambiance s'alourdit, emplie de bruits humides et de halètements. Roderick ferme à demi les yeux, savourant cette double soumission qui le fait frémir.
« Vous êtes douées, mes colombes », halète-t-il, sa voix rauque trahissant son excitation croissante. « Continuez. Montrez-moi tout votre savoir-faire. »
Alysande englobe le gland entre ses lèvres, sa bouche chaude enveloppant la chair tendue comme un fourreau de velours. Elle suce doucement, ses joues se creusant pour accentuer la pression, tirant un grognement de Roderick. Isabelle s'occupe des bourses lourdes, sa langue les caressant avec application, les malaxant délicatement entre ses lèvres. Elle sent les testicules se contracter sous ses attentions, une chaleur irradiant de cette zone sensible.
Roderick renverse la tête en arrière, le plaisir montant en lui par vagues successives. Ces garces savent s'y prendre, pense-t-il, son corps se tendant sous leurs assauts. Surtout la rousse qui avale maintenant la moitié de sa queue, sa gorge se contractant autour du gland dans un spasme délicieux. Des gouttes de sueur perlent sur son torse velu, l'odeur de son excitation emplissant l'espace confiné.
Isabelle relève légèrement la tête, sa langue traînant une traînée humide sur la hampe. « Maître », murmure-t-elle entre deux coups de langue, sa voix mielleuse feignant l'adoration. « Vos hommes ont-ils souvent l'occasion de goûter à de tels plaisirs ? »
Roderick grogne, ses doigts se crispant sur les accoudoirs de son coffre. « Rarement », répond-il d'une voix hachée. « Ils se contentent des putains de village. Ou de quelques prisonnières de basse extraction. »
« Alors ils vous envient sûrement », susurre Alysande en libérant momentanément sa bouche, un filet de salive reliant ses lèvres au gland luisant. « D'avoir accès à des femmes de qualité. »
Elle reprend sa succion, plus profondément cette fois, la verge disparaissant presque entièrement entre ses lèvres gonflées. Roderick halète, ses doigts s'enfonçant dans les cheveux roux d'Alysande pour guider le mouvement de va-et-vient. Il la force à accélérer, sa gorge s'ouvrant pour accueillir la longueur imposante. Des sons étouffés montent de sa bouche, mélange de succion et de respiration saccadée.
Isabelle intensifie ses caresses sur les bourses, les prenant en bouche l'une après l'autre, les aspirant doucement tandis que sa main libre effleure la base de la hampe. Elle sent Roderick trembler, son corps massif secoué par des spasmes de plaisir. L'humiliation brûle en elle, mais elle la transforme en outil, accentuant chaque geste pour le plonger plus profondément dans l'extase.
Roderick pousse un râle plus fort, ses hanches se soulevant pour s'enfoncer davantage dans la bouche d'Alysande. « Plus vite, garce », commande-t-il, sa voix empreinte d'un sadisme teinté de vulnérabilité. Alysande obéit, sa tête montant et descendant avec rythme, sa langue tourbillonnant autour de la verge. Isabelle ajoute une main, caressant la hampe en synchronisation, ses doigts glissants de salive.
Le plaisir monte inexorablement, les vagues se faisant plus intenses. Roderick sent son bas-ventre se contracter, l'orgasme approchant comme une marée irrésistible. Il tire sur les cheveux d'Alysande, la maintenant en place, tandis qu'Isabelle accélère ses malaxages, pressant les bourses pour accentuer la sensation. Des gouttes de pré-sperme perlent sur la langue d'Alysande, un goût amer qui la fait grimacer intérieurement.
Isabelle profite de l'extase naissante de Roderick. Elle relève légèrement la tête, ses lèvres encore humides du contact avec sa peau. « Maître... si vous dénouiez nos liens... nous pourrions vous donner encore plus de plaisir. Nos mains libres... » Sa voix sort comme un murmure sucré, presque suppliant. Elle sait que le moment est propice, que son désir le rend vulnérable.
Roderick grogne, les yeux mi-clos. Sa poitrine se soulève rapidement. « Non ! » réplique-t-il d'une voix rauque. « Je ne suis pas assez sot. Continuez comme ça. » Il resserre sa prise sur les cheveux d'Alysande, guidant son mouvement. Mais son ton manque de conviction. Son corps le trahit déjà.
Alysande sent qu'il faiblit. Son souffle s'accélère en saccades courtes. Ses cuisses tremblent sous elle. L'orgasme approche, inéluctable. Elle intensifie ses caresses buccales. Sa langue tournoie autour du gland gonflé, trace des cercles lents puis rapides. Chaque passage arrache un râle à Roderick. Isabelle mordille les bourses avec délicatesse, ses dents effleurent la peau tendue sans la blesser. Elle aspire doucement une testicule dans sa bouche, la roule entre ses lèvres. Roderick halète plus fort. L'air de la tente s'alourdit d'une odeur musquée, mélange de sueur et d'excitation.
Les deux femmes synchronisent leurs efforts. Alysande avale la verge plus profondément, sa gorge se contracte autour de la hampe veinée. Elle sent les pulsations s'accélérer contre sa langue. Isabelle passe à l'autre bourse, la lèche avec application. Ses dents grattent légèrement la base, envoyant des frissons dans les reins de Roderick. Il grogne, ses hanches se cambrent involontairement. La tente résonne de bruits humides, de succions rythmées. L'humiliation les enveloppe, mais elles persistent, liées par leur plan désespéré.
Roderick tente de résister. Ses mains tremblent sur les crânes des deux captives. Il ferme les yeux, serre les dents. Mais le plaisir monte, irrésistible. Alysande accélère, sa bouche forme un fourreau étroit autour de lui. Isabelle glisse sa langue plus bas, effleure l'anus contracté. Roderick pousse un cri étouffé. Ses muscles se tendent. L'extase le submerge.
« Mes dieux... », râle-t-il. « Vous allez me faire... » Il jouit brutalement. Son sperme jaillit au fond de la gorge d'Alysande, en jets puissants et chauds. Elle manque s'étouffer, mais avale tout, forçant sa gorge à se détendre. Quelques gouttes perlent aux commissures de ses lèvres, coulent sur son menton. Roderick s'affaisse sur son coffre. Épuisé. Son corps luit de sueur. Il halète, les yeux vitreux.
Isabelle relève la tête, essuie sa bouche du revers de la main. Alysande fait de même, le goût salé persistant sur sa langue. Elles échangent un regard furtif, victorieux malgré la dégradation. Roderick reprend son souffle, un sourire las sur les lèvres. « Parfait », halète-t-il. « Vous méritez une récompense. »
Il se redresse lentement, attrape une gourde de vin près de lui. En boit une longue gorgée. Puis il s'approche des deux femmes agenouillées. « Ouvrez la bouche », ordonne-t-il. Elles obéissent. Il verse un filet de vin sur leurs lèvres. Le liquide âcre coule dans leurs gorges sèches. Elles avalent avidement. Roderick rit doucement, son membre ramolli pendant encore entre ses cuisses.
L'ambiance de la tente reste lourde. L'odeur de semence se mêle à celle du vin renversé. Roderick les contemple, attachées et soumises. Il caresse distraitement le sein d'Alysande, pince le téton durci. Elle tressaille, mais ne se dérobe pas. Isabelle sent sa main sur sa nuque, possessive. « Vous êtes à moi maintenant », murmure-t-il. « Et vous allez me servir encore. »
Alysande et Isabelle hochent la tête, feignant la docilité. Leurs liens les mordent toujours les poignets. Mais l'orgasme les a rapprochées de leur but. Roderick s'assoit à nouveau, les yeux lourds de fatigue. Il boit une autre gorgée. Son corps se détend peu à peu. Les deux femmes attendent, patientes. Leur plan progresse, pas à pas.
Roderick finit par somnoler. Sa tête dodeline. Alysande murmure à Isabelle : « Bientôt. » Elles se préparent. L'humiliation subie n'est qu'un moyen. Leur liberté en dépend. La nuit avance, et avec elle, leur chance de s'évader.
Elles se rapprochent l'une de l'autre. Dos à dos. Leurs doigts liés tentent de défaire les nœuds. Les cordes résistent. Serrées par des mains expertes. Mais leur détermination est plus forte. Centimètre par centimètre, elles gagnent du jeu.
Dehors, le camp s'endort. Les gardes relâchent leur attention. Dans quelques minutes, elles seront libres. Prêtes à tenter une nouvelle évasion. Plus périlleuse encore que la première. Mais c'est leur unique chance. Elles ne la laisseront pas passer.
# Chapitre 8 - L'Évasion Silencieuse
Le ronflement de Roderick emplit la tente d'un grondement régulier. Ses yeux sont clos, son visage détendu par l'alcool et l'épuisement. La gourde de vin vide gît près de lui sur les fourrures. Alysande et Isabelle, agenouillées dos à dos, continuent de lutter contre leurs liens. La corde râpe leurs poignets déjà meurtris.
Alysande serre les dents. Ses doigts s'acharnent sur les nœuds qui retiennent Isabelle. Un à un, les brins se relâchent. Enfin, la corde cède. Isabelle pousse un soupir discret. Ses mains tremblent en se libérant. Elle se retourne aussitôt pour aider sa compagne.
« Tiens bon », chuchote-t-elle.
Ses doigts fins travaillent avec précision. Les nœuds d'Alysande se desserrent peu à peu. La corde tombe sur le sol de terre battue dans un froissement presque inaudible. Elles frottent leurs poignets endoloris. La peau est rouge, marquée par des sillons profonds. Mais elles sont libres.
Elles échangent un regard. Pas un mot. Pas un bruit. Dehors, le camp semble plongé dans le sommeil. Les feux crépitent faiblement. Quelques ronflements montent des tentes voisines. Aucun garde ne se tient à l'entrée de celle de Roderick. Une négligence rare. Une chance inespérée.
Alysande rampe la première vers l'ouverture. Elle soulève un pan de la lourde toile. Scrute l'obscurité. La voie est libre. Elle fait signe à Isabelle. Elles se glissent dehors, pieds nus sur la terre froide. L'air de la nuit finissante les enveloppe. Une brise légère porte l'odeur des pins et de la cendre.
Elles se faufilent entre les tentes. Leurs silhouettes se fondent dans les ombres. Un homme remue dans son sommeil à quelques pas. Elles se figent. Retiennent leur souffle. Il se retourne sans ouvrir les yeux. Elles reprennent leur progression. Le cœur battant. Les muscles tendus.
La lisière du camp approche. Les arbres se dressent comme une muraille sombre. Une promesse de salut. Elles accélèrent légèrement. Évitent les brindilles qui pourraient craquer sous leurs pas. La forêt les avale enfin. Elles s'enfoncent dans les fourrés sans un regard en arrière.
Des ronces griffent leurs jambes nues. La douleur est négligeable. Elles courent à perdre haleine. Les branches basses fouettent leurs visages. L'obscurité les protège mais les ralentit. Peu importe. Chaque pas les éloigne de leurs bourreaux.
Elles s'arrêtent enfin près d'un ruisseau. Hors d'haleine. Leurs poitrines se soulèvent rapidement. Elles écoutent. Aucun bruit de poursuite. Pas de cris d'alarme. Le camp doit encore dormir. Elles se laissent tomber sur la mousse humide. Épuisées mais vivantes.
« Nous avons réussi », souffle Isabelle. Un sourire tremblant éclaire son visage.
Alysande hoche la tête. « Pour l'instant. Mais ils nous chercheront dès l'aube. Il faut continuer. »
Elles boivent quelques gorgées d'eau fraîche au ruisseau. Laissent le liquide apaiser leurs gorges sèches. Puis elles se relèvent. La nuit s'efface peu à peu. Une lueur grise pointe à l'horizon. Elles reprennent leur fuite. Vers un refuge inconnu. Vers une liberté encore fragile.
# Chapitre 9 - Le Refuge des Ronces
Alysande et Isabelle s'enfoncent plus avant dans la forêt. Les premières lueurs de l'aube teintent le ciel d'un gris pâle. Leurs pieds nus trébuchent sur les racines. Leurs corps frissonnent dans l'air frais du matin. Elles savent que chaque instant compte. Les hommes de Roderick ne tarderont pas à découvrir leur fuite.
Entre elles, un lien indéfectible s'est forgé. C'est maintenant à la vie, à la mort. Les épreuves traversées ensemble les ont unies bien au-delà de ce qu'une longue amitié aurait pu accomplir. Chaque regard échangé porte la promesse de ne jamais abandonner l'autre. Chaque pas est un serment de protection mutuelle.
Elles repèrent enfin un creux dissimulé au milieu d'un enchevêtrement de ronces. Une petite cavité naturelle, à peine visible sous les épines et les feuillages. Parfait pour se cacher. « Ici », murmure Alysande. Elles se glissent dans l'abri étroit. Les ronces griffent leurs peaux nues mais elles s'en moquent.
Le sol est humide, tapissé d'une épaisse couche de mousse douce et fraîche. Chaque écorce, chaque brin d'herbe semble imprégné de la fraîcheur nocturne. Elles s'assoient lentement côte à côte, sentant le contact immédiat de la terre froide à travers leurs chairs nues.
Leurs corps, fragiles mais vivants, cherchent instinctivement la chaleur l'un de l'autre. La peau pâle d'Isabelle, encore glacée par les rigueurs de la nuit et de leurs errances, s'appuie contre celle d'Alysande qui, malgré le froid, dégage une chaleur rassurante et enveloppante.
Un frisson parcourt leurs épidermes, léger mais continu. Elles tremblent avec douceur, non pas de peur seulement, mais de ce mélange voluptueux de froid et de promesses. La proximité de l'autre agit comme un baume apaisant, calmant les craintes persistantes et chassant les angoisses dissimulées dans l'ombre de leurs esprits. Leurs souffles se mêlent, créant une symphonie silencieuse dans le crépuscule naissant.
Isabelle tourne lentement son visage vers Alysande. Il n'y a pas de hâte, juste cette bulle intemporelle où seules leurs respirations comptent. Leurs regards s'accrochent l'un à l'autre, et dans l'intensité du moment, une tendresse infinie éclaire leurs pupilles. Une douceur profonde, presque sacrée, traverse ce simple échange visuel, comme un secret murmuré à l'abri du monde.
Leurs lèvres se frôlent d'abord avec une timidité hésitante, chaque contact léger éveillant une multitude de sensations dormantes. Puis, comme un souffle porté par le vent, le baiser s'approfondit, leur offrant la chaleur d'une danse lente, enveloppante et réconfortante. Les langues s'entrelacent délicatement, explorant ce nouveau langage muet, tissant un lien presque palpable d'affection et de désir.
Les mains d'Alysande glissent avec une douceur maîtrisée sur les épaules d'Isabelle, caressant la peau nue avec une tendresse protectrice. Elles descendent ensuite le long de son dos, frôlant les vertèbres sensibles, s'attardant sur les reins qu'elles enveloppent d'un toucher doux, presque timide.
Isabelle laisse échapper un soupir de plaisir contre la bouche d'Alysande, comme une réponse à cette caresse qui va bien au-delà du simple contact physique.
Ses propres doigts glissent avec une assurance naissante jusqu'à la nuque d'Alysande, dessinant de petits cercles sur la peau sensible, puis remontent lentement dans les cheveux roux, emmêlés et soyeux, qu'elle sépare doucement, prenant plaisir à sentir la chaleur du cuir chevelu sous ses paumes.
Les caresses deviennent plus précises, plus insistantes, sans jamais perdre cette douceur essentielle. Alysande effleure délicatement la poitrine d'Isabelle, ses pouces dessinant des cercles lents autour des tétons durcis par le froid, jouant avec une délicatesse qui fait frissonner la jeune femme. Un gémissement étouffé s'échappe des lèvres d'Isabelle, vibrant d'un plaisir naissant.
Sa main libre descend ensuite, lentement, explorant l'abdomen plat d'Alysande, glissant sur la peau douce et chaude jusqu'à la naissance de la toison rousse. Ses doigts entrouvrent doucement les mèches soyeuses, effleurant la peau sensible en dessous, amplifiant la chaleur qui monte en elles deux.
Elles s'allongent lentement dans le creux naturel, leurs mouvements prudents pour ne pas alerter d'éventuels poursuivants. Leurs corps nus s'entrelacent avec une grâce naturelle née de leurs épreuves partagées. La peau d'Isabelle, encore marquée par les ecchymoses de sa captivité, contraste avec celle d'Alysande, plus pâle mais griffée par les ronces de leur fuite.
Alysande se positionne délicatement au-dessus d'Isabelle, leurs corps formant une ligne harmonieuse, tête-bêche, dans cette danse sensuelle de la survie et du désir.
Leurs visages se rapprochent des intimités offertes avec une lenteur presque cérémonielle. Dans la pénombre verdâtre filtrée par les épines et les feuilles, chaque détail de leurs anatomies se révèle avec une précision troublante. L'odeur musquée de leurs désirs naissants emplit graduellement l'espace confiné, mélange enivrant de leurs parfums naturels et de cette excitation primitive qui monte malgré la peur. La chaleur de leurs souffles précipités effleure leurs chairs sensibles, créant des frissons qui parcourent leurs échines courbaturées.
Alysande hésite un instant, puis pose sa bouche avec une tendresse infinie sur le sexe d'Isabelle. Ses lèvres effleurent d'abord les replis extérieurs, goûtant cette intimité avec une délicatesse de papillon. Sa langue rose trace ensuite un sillon humide et précis entre les lèvres gonflées par l'anticipation, explorant chaque texture, chaque saveur salée qui s'offre à elle. Isabelle frissonne sous cette caresse experte, son corps tout entier réagissant à ce contact électrisant qui chasse momentanément toutes les douleurs passées.
Isabelle, à son tour, attire les hanches d'Alysande vers son visage avec une avidité tendre. Ses mains se posent sur les fesses rondes de sa compagne, les guidant vers sa bouche impatiente.
Elle goûte enfin la saveur salée et musquée de l'intimité d'Alysande, cette essence féminine qui éveille en elle des sensations oubliées. Leurs langues commencent alors une exploration mutuelle, lèchent avec application, titillent chaque parcelle sensible de leurs anatomies respectives.
Des gémissements étouffés montent progressivement dans le silence ouaté de la forêt environnante. Alysande découvre le clitoris durci d'Isabelle et le suce avec une délicatesse exquise, alternant succions douces et coups de langue précis qui arrachent des soupirs de plaisir à sa compagne. Isabelle, encouragée par ces réactions, enfonce sa langue plus profondément dans le sexe humide d'Alysande, explorant ses parois veloutées avec une ardeur croissante.
Elles trouvent rapidement un rythme parfait, synchronisant leurs mouvements comme si elles dansaient une chorégraphie ancestrale. Chaque caresse donnée trouve immédiatement sa réponse, chaque gémissement résonne en écho dans leurs chairs vibrant de plaisir. Le plaisir grimpe alors par vagues lentes et profondes, balayant peu à peu les traumatismes récents.
Les hanches d'Isabelle commencent à onduler sous la bouche experte d'Alysande, suivant un rythme primitif qui semble venir du plus profond de son être. Ses cuisses tremblent d'anticipation, serrant parfois le visage de sa compagne dans un élan incontrôlé de passion.
Alysande sent simultanément son propre plaisir monter comme une marée inexorable, chaque coup de langue d'Isabelle envoyant des décharges électriques le long de sa colonne vertébrale. Son bassin se presse instinctivement contre le visage offert d'Isabelle, cherchant plus de contact, plus de friction.
Leurs souffles s'accélèrent de manière synchrone, créant une symphonie de halètements et de soupirs dans l'air confiné de leur refuge. Leurs langues redoublent d'ardeur, explorant, léchant, suçant avec une frénésie grandissante. L'extase approche maintenant avec une évidence troublante, inéluctable comme la marée montante.
Dans un crescendo parfaitement orchestré, elles atteignent l'orgasme simultanément, leurs corps se tendant dans un spasme partagé d'une intensité bouleversante. Des cris muets, étouffés par leurs chairs mélangées, s'échappent de leurs gorges serrées par l'émotion.
Leurs muscles intimes se contractent puissamment autour des langues avides, créant des pulsations rythmées qui se répondent et s'amplifient. Une chaleur liquide inonde leurs bouches respectives, mélange de leurs essences intimes qu'elles savourent avec une dévotion presque religieuse. Elles acceptent chaque goutte de cette union sacrée, communion parfaite de leurs âmes et de leurs corps meurtris.
Complètement épuisées par cette explosion de sensations, elles se relâchent progressivement, leurs corps se ramollissant et s'effondrant tendrement l'une contre l'autre. Elles se repositionnent pour se blottir dans le creux naturel, leurs membres encore entrelacés, formant un cocon protecteur de chair et de chaleur. La fatigue accumulée des dernières heures de fuite et de terreur les rattrape enfin comme une vague apaisante.
Leurs paupières alourdies se ferment malgré la peur persistante d'être découvertes par leurs poursuivants. Dans ce refuge précaire mais infiniment tendre, elles trouvent enfin le sommeil, protégées par leur amour naissant et leur détermination commune à survivre.
# Chapitre 10 - La Rencontre sur la Route
La nuit enveloppe la forêt d’un manteau d’encre. Alysande et Isabelle émergent de leur cachette parmi les ronces. Leurs corps nus frissonnent dans l’air frais, mais la peur d’être rattrapées par les hommes de Roderick les pousse à avancer. Elles marchent en silence, longeant des sentiers à peine visibles sous la lueur pâle de la lune.
Après des heures d’errance, elles débouchent sur une route de terre battue. Au loin, un feu de camp vacille, projetant des ombres dansantes sur un chariot bâché garé sur le bas-côté. L’odeur de bois brûlé et d’un repas frugal flotte jusqu’à elles. Leurs regards se croisent. Une opportunité. Des vêtements, peut-être de la nourriture. Elles n’ont rien à perdre.
« Restons discrètes », murmure Alysande. Elles s’approchent, courbées, leurs pieds nus effleurant le sol avec précaution. Le camp semble désert. Le chariot, recouvert d’une toile épaisse, offre un abri tentant. Isabelle soulève un coin de la bâche, révélant des ballots de tissu et des caisses. Elle attrape une étoffe grossière – une cape ou une couverture – tandis qu’Alysande fouille une malle ouverte, trouvant une chemise élimée.
Soudain, un bruit de pas lourds. Une silhouette surgit de l’obscurité, une épée à la main. Un homme jeune, vêtu d’une tunique de laine et d’un mantel de voyage, les fixe avec un mélange de surprise et de méfiance. Ses yeux s’écarquillent en voyant leurs corps nus, à peine dissimulés par les étoffes qu’elles serrent contre elles.
« Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? » demande-t-il d’une voix ferme, son arme légèrement levée. Son accent trahit un homme de la région, peut-être un marchand itinérant.
Alysande et Isabelle se figent, terrifiées. Leurs expériences récentes leur font craindre le pire. Elles s’attendent à de nouveaux sévices, à être saisies et violentées une fois encore. Leurs cœurs battent à tout rompre. Isabelle tremble, laissant tomber la cape qu’elle tenait. Alysande se place instinctivement devant elle, prête à protéger sa compagne, même sans arme.
« Pitié, messire », balbutie Isabelle, sa voix brisée par la peur. « Nous ne sommes pas des voleuses par choix. Nous fuyons pour nos vies. »
Le marchand fronce les sourcils, son regard passant de l’une à l’autre. Il abaisse légèrement son épée, mais reste sur ses gardes. « Expliquez-vous. Pourquoi êtes-vous dans cet état ? D’où venez-vous ? »
Alysande prend une profonde inspiration, tentant de calmer sa panique. « Nous sommes des prisonnières évadées. Nous avons été capturées, enfermées, et... maltraitées par des pillards. Nous avons tout perdu, même nos vêtements. Nous ne cherchons qu’à survivre. »
Isabelle renchérit, des larmes roulant sur ses joues. « Ils nous ont battues, humiliées. Nous avons risqué nos vies pour nous échapper. Nous vous supplions de nous aider, ou au moins de nous laisser partir. Nous ne voulons rien d’autre que la liberté. »
Le jeune homme reste silencieux un instant, les observant attentivement. Il note leurs ecchymoses, leurs regards hantés, la terreur brute dans leurs voix. Son expression s’adoucit légèrement, bien que la méfiance persiste. Il range son épée dans son fourreau, mais garde une main près du pommeau.
« Je ne suis pas un homme cruel », dit-il enfin. « Mais je ne suis pas non plus un sot. Si votre histoire est vraie, je ne vous ferai pas de mal. Prenez ces vêtements, couvrez-vous. Ensuite, nous parlerons. »
Il leur désigne les étoffes qu’elles avaient saisies, puis s’éloigne de quelques pas pour s’asseoir près du feu, leur laissant un peu d’espace. Alysande et Isabelle s’empressent d’enfiler les tissus rêches – une cape pour l’une, une chemise trop grande pour l’autre. Elles s’approchent timidement du feu, attirées par la chaleur, mais restent à distance prudente.
« Je m’appelle Étienne », dit-il, jetant une branche dans les flammes. « Je suis marchand, je transporte des étoffes et des outils entre les bourgs. Si vous dites vrai, je peux peut-être vous aider. Mais je veux toute la vérité. Où allez-vous ? Et pourquoi ces pillards vous traquent-ils ? »
Alysande hésite, pesant ses mots. Elle craint de trop en révéler, mais sent que cet homme pourrait être leur salut. Isabelle, épuisée, pose une main sur son bras, un geste de confiance. Elles n’ont plus rien à perdre. Assises près du feu, elles commencent à raconter leur calvaire, espérant que cet inconnu aura pitié de leur sort.
A suivre…
Le campement s'étend dans une clairière. Des tentes de cuir brun se dressent autour d'un feu central. Des hommes en armes vont et viennent entre les abris. Leurs épées cliquètent à leurs ceintures. L'odeur de graillon et de sueur flotte dans l'air nocturne.
Les deux pillards poussent Alysande et Isabelle vers la plus grande tente. Deux gardes en faction s'écartent pour les laisser passer. À l'intérieur, des torches plantées dans le sol éclairent un mobilier sommaire. Des coffres de bois. Des armes accrochées aux montants. Un lit de fourrures au fond.
Un homme massif se dresse devant elles. Torse nu malgré la fraîcheur. Sa bedaine velue déborde par-dessus sa ceinture de cuir. Ses bras épais sont couverts de cicatrices. Une barbe grisonnante mange la moitié de son visage buriné. Ses petits yeux noirs brillent de convoitise.
« Qu'est-ce que vous m'amenez là ? » grogne-t-il d'une voix rocailleuse.
Le grêlé pousse Alysande en avant. « Deux fugitives, chef Roderick. On les a trouvées dans les ruines du village. Elles tentaient de s'échapper. »
Roderick tourne autour d'elles comme un loup autour de sa proie. Son regard parcourt leurs corps à peine couverts. Il hume leurs odeurs. Alysande soutient son regard avec défi. Isabelle baisse les yeux. Ses mains tremblent.
La tente de Roderick baigne dans une lumière vacillante, projetée par les torches fichées dans le sol de terre battue. L'air est chargé d'une odeur âcre de sueur masculine, de cuir moisi et de sang frais qui imprègne encore les parois de toile. Les deux pillards, le grêlé et le barbu, s'approchent d'Alysande et d'Isabelle avec des sourires carnassiers, leurs yeux luisant d'une excitation contenue. Roderick, massif et imposant, croise les bras sur sa poitrine velue, observant la scène avec une satisfaction cruelle qui durcit ses traits burinés.
« Déshabillez-les », ordonne Roderick d'une voix rauque, lourde de promesses sombres. « Je veux voir ce que vous m'apportez, et dans les moindres détails. »
Les deux brigands s'exécutent sans un mot, leurs mains brutales saisissant les vêtements déchirés des captives. Le grêlé attrape la toile improvisée d'Alysande, tirant d'un coup sec qui fait voler des lambeaux de tissu dans la poussière. Elle sent l'air froid mordre sa peau nue, exposant ses petits seins aux tétons durcis par l'humidité ambiante.
Le barbu, quant à lui, agrippe la robe d'Isabelle, la déchirant dans un bruit sec et prolongé qui résonne comme un fouet. Isabelle retient un cri, son corps pâle se révélant progressivement, ses courbes harmonieuses tremblant sous le regard avide des hommes.
Elles se retrouvent nues sous les regards lubriques, leurs chairs pâles frissonnant dans la pénombre de la tente. Alysande tente de croiser les bras pour se protéger, mais le grêlé lui saisit les poignets, l'obligeant à s'exposer pleinement, ses fesses rondes et ses cuisses fines offertes à la vue.
Isabelle, les yeux baissés, sent une vague d'humiliation la submerger, son intimité dévoilée sans pudeur, tandis que l'odeur de sa propre peur se mêle à celle du feu de camp extérieur. Roderick ricane doucement, un son guttural qui fait vibrer l'air confiné, renforçant l'ambiance oppressante de domination absolue.
Il s'approche d'Alysande en premier, ses pas lourds faisant craquer le sol sous ses bottes. Ses doigts épais, calleux et encore tachés de graisse d'un repas récent, palpent ses seins menus avec une lenteur délibérée, pinçant les mamelons entre le pouce et l'index pour tester leur sensibilité.
Elle serre les dents pour ne pas crier, une chaleur traîtresse montant malgré elle, mêlée à un dégoût profond qui noue son estomac. Ses doigts descendent le long de son ventre plat, effleurant la peau tendue, s'attardant sur ses hanches qu'il malaxe comme pour en évaluer la fermeté. Alysande ferme les yeux, son souffle court trahissant le conflit intérieur entre résistance et réaction involontaire de son corps.
Roderick écarte ses cuisses d'un geste autoritaire, forçant ses jambes à s'ouvrir dans une exhibition forcée qui la fait rougir de honte. Il plonge deux doigts dans son intimité encore sensible des sévices récents, les enfonçant profondément avec une précision sadique, explorant les parois moites qui se contractent malgré elle.
Elle mord sa lèvre inférieure, un gémissement étouffé lui échappant, tandis que des sensations contradictoires l'assaillent : une brûlure initiale suivie d'une chaleur diffuse qui irradie dans son bas-ventre. L'odeur musquée de son excitation forcée emplit l'air, mêlée à celle de la sueur de Roderick, créant une ambiance étouffante d'asservissement sensuel.
« Cette garce est encore humide », constate-t-il d'une voix satisfaite, retirant ses doigts luisants pour les porter à sa bouche et les lécher avec un bruit obscène. « Elle a aimé ça, on dirait. Et celle-là aussi. » Il se tourne vers Isabelle, répétant le geste avec une brutalité accrue, écartant ses cuisses fines pour plonger ses doigts en elle, fouillant son intimité avec une insistance qui la fait haleter.
Isabelle cambre involontairement les reins, une vague de plaisir traître la traversant malgré l'humiliation, ses chairs sensibles réagissant à l'intrusion par des contractions rythmées. Ses doigts ressortent poisseux, enduits d'une moiteur révélatrice, et Roderick les agite sous le nez des pillards comme une preuve accablante.
« On dirait qu'elles ont déjà servi ce soir », gronde-t-il, sa voix se faisant plus basse et menaçante. Le silence tombe dans la tente, lourd de menaces, seulement brisé par les respirations haletantes des captives et le crépitement distant des feux du camp.
Roderick se tourne vers les deux pillards, son visage s'assombrissant comme un ciel d'orage, ses sourcils se fronçant en une ligne furieuse. Sa main droite glisse vers le pommeau de son épée, les doigts se crispant sur le métal froid, prêt à punir cette transgression qui souille sa propriété.
« Expliquez-moi ça », dit-il d'une voix dangereusement calme.
Le grêlé déglutit. Sa pomme d'Adam tressaute. « Chef... on a juste... elles résistaient... alors on a voulu les calmer... »
« Vous les avez baisées ! » explose Roderick. « Sans mon autorisation ! »
Il dégaine son épée d'un geste vif. La lame siffle dans l'air. Le grêlé recule d'un pas. Ses mains se lèvent en signe de protection. Son compagnon barbu pâlit sous sa barbe hirsute.
Les pillards reculent d'un pas, leurs sourires fanant sous le poids de ce regard assassin. Le grêlé balbutie une excuse inaudible, tandis que le barbu transpire abondamment, l'odeur de sa peur se mêlant à celle de l'excitation résiduelle dans la tente.
« Chef... on voulait pas vous manquer de respect... c'était juste... »
Alysande et Isabelle, toujours nues et exposées, sentent l'atmosphère se charger d'une tension nouvelle, un mélange de terreur et d'une étrange anticipation qui fait pulser leur pouls. Roderick dégaine lentement son épée, la lame sifflant dans l'air confiné, et les deux hommes réalisent trop tard que leur avidité les a condamnés.
« Vous avez osé toucher à ma marchandise sans permission », tonne Roderick, sa voix résonnant comme un verdict implacable. Il avance d'un pas, l'épée levée, et les pillards tombent à genoux, suppliant pour leur vie.
Mais Roderick n'écoute pas ; d'un geste fluide, il frappe le grêlé au cou, le sang jaillissant en un arc chaud qui éclabousse les jambes nues d'Alysande. Elle sursaute, un cri muet coincé dans sa gorge, tandis que le corps s'effondre dans un gargouillis humide.
Le barbu tente de fuir, mais Roderick l'attrape par les cheveux et l'égorge d'un coup précis, le sang inondant le sol en une flaque poisseuse qui s'étend vers les pieds d'Isabelle.
L'odeur métallique du sang envahit la tente, se mêlant à celle de la peur et de la sueur, créant une ambiance de carnage primitif. Roderick rengaine son épée, essuyant ses mains sur sa tunique, et se tourne vers les deux femmes tremblantes.
« Maintenant, vous êtes à moi seules », murmure-t-il avec un sourire cruel, ses yeux luisant d'un désir renouvelé. Il s'approche d'elles, les forçant à s'agenouiller dans la flaque encore chaude, leurs corps nus maculés de sang, et commence à les attacher avec des cordes rugueuses qui mordent leur peau.
Les liens serrent leurs poignets derrière leur dos, forçant leurs poitrines à se cambrer en une exhibition contrainte qui accentue leur vulnérabilité. Roderick palpe à nouveau Alysande, ses mains glissant sur sa peau souillée, pinçant ses tétons durcis avec une précision qui arrache un gémissement involontaire. Isabelle, attachée à ses côtés, sent ses propres chairs réagir malgré la terreur, une humidité traître se formant entre ses cuisses sous le regard dominateur du chef.
L'ambiance s'alourdit d'une érotique sombre, où l'humiliation se mêle au plaisir forcé, et Roderick commence à les tourmenter avec une lenteur sadique, alternant caresses rudes et pincements douloureux qui font monter une chaleur brûlante en elles.
Il force Alysande à écarter les cuisses plus largement, exposant son intimité à la lueur des torches, et glisse un doigt en elle, le faisant aller et venir avec une régularité qui la fait haleter.
« Regarde comme ton corps me supplie », ricane-t-il, augmentant le rythme jusqu'à ce qu'une vague de plaisir la traverse, la laissant pantelante et honteuse. Isabelle subit le même sort, ses hanches ondulant malgré elle sous l'assaut des doigts experts, un orgasme forcé la secouant dans un cri étouffé.
L'odeur de leur excitation se mêle à celle du sang, créant une symphonie sensorielle de domination et de soumission, tandis que Roderick, satisfait, les laisse pantelantes, attachées pour la nuit, promises à d'autres tourments au lever du jour.
Roderick les contemple avec satisfaction. Ces deux beautés vont lui rapporter gros sur les marchés d'esclaves. Surtout la brune aux manières raffinées. Les bourgeois des grandes cités paient cher pour de telles pièces. En attendant, il va s'octroyer quelques plaisirs personnels.
« Parfait », grogne-t-il. « Maintenant nous allons pouvoir discuter tranquillement. »
Il s'installe sur un coffre face à elles. Ses jambes s'écartent. Il déboutonne sa braies. Son membre épais jaillit. Déjà à demi durci. Il le caresse lentement tout en détaillant leurs corps offerts.
« Vous allez me rapporter une belle somme, mes colombes », dit-il avec un sourire cruel. « Mais d'abord, vous allez me divertir. »
La nuit ne fait que commencer. Et avec elle, de nouvelles épreuves. Plus raffinées. Plus perverses. Dans cette tente empuantie par l'odeur du sang et de la luxure, leur calvaire entre dans une phase nouvelle. Plus sombre encore que les précédentes.
# Chapitre 7 - La Ruse Désespérée
Alysande échange un regard furtif avec Isabelle. Dans les yeux sombres de sa compagne, elle lit la même détermination. La même résolution farouche. Elles n'ont qu'une chance de s'en sortir. Endormir la méfiance de ce porc. Le flatter. L'amener à baisser sa garde.
« Maître Roderick », murmure Alysande d'une voix mielleuse. « Permettez-moi de vous dire combien votre autorité m'impressionne. »
Elle se redresse sur ses genoux. Cambre légèrement les reins pour faire saillir sa poitrine. Ses tétons durcissent dans l'air froid de la tente. Roderick hausse un sourcil. Cette garce change de ton. Intéressant.
« La façon dont vous menez vos hommes... », poursuit Alysande. « Votre justice implacable... Cela force le respect. »
Isabelle comprend la manœuvre. Elle se penche vers l'avant. Ses seins se balancent légèrement. « Mon maître », susurre-t-elle avec son accent noble. « Nous nous rendons à votre sagesse. À votre puissance. »
Roderick ricane. Ses doigts épais continuent de caresser sa verge qui se dresse davantage. Ces deux garces tentent de l'amadouer. Croit-il être né de la dernière pluie ? Mais leur jeu l'amuse. Il va jouer aussi. Profiter de leurs corps avant de les vendre.
« Approchez-vous », ordonne-t-il d'une voix rauque, empreinte d'autorité absolue. « Montrez-moi votre soumission. »
Alysande se traîne sur ses genoux, le sol rugueux écorchant sa peau pâle. Ses mains liées dans le dos l'obligent à se pencher en avant, exposant sa poitrine menue qui se balance légèrement. Ses fesses rondes se soulèvent, offertes malgré elle, tandis que ses cuisses s'écartent pour maintenir l'équilibre. Isabelle la suit de près, son corps gracile glissant sur la terre, ses longs cheveux noirs effleurant ses épaules tendues.
Elles se placent de chaque côté de Roderick, leurs visages à hauteur de son membre gonflé qui palpite devant elles. La verge épaisse, veinée et dressée, exhale une odeur musquée qui envahit leurs narines. Roderick les observe avec un plaisir sadique, savourant leur humiliation. Alysande sent son cœur battre fort, un mélange de peur et de calcul froid dans l'esprit.
« Léchez », grogne-t-il. « Comme des chattes affamées. »
Alysande ferme les yeux, retenant un frisson de dégoût. Sa langue rose sort de ses lèvres, effleurant le gland violacé avec une lenteur calculée. Le goût salé de la peau masculine envahit sa bouche, un mélange âcre de sueur et de désir brut. Elle force son aversion au fond de sa gorge, se rappelant leur plan : survivre, le distraire, le faire baisser sa garde. C'est tout ce qui compte.
Isabelle l'imite, sa langue descendant le long de la hampe épaisse avec une précision feinte. Elle lèche les veines saillantes qui pulsent sous sa caresse humide, remontant vers le frein sensible qu'elle titille du bout de la langue. Roderick gémit de plaisir, un son guttural qui résonne dans la tente. Ses hanches ondulent légèrement, poussant sa verge plus près de leurs bouches avides.
Les deux femmes synchronisent leurs mouvements, leurs souffles chauds se mêlant sur la chair tendue. Alysande trace des cercles autour du gland, sa salive rendant la peau luisante, tandis qu'Isabelle descend plus bas, explorant les replis de la base. L'ambiance s'alourdit, emplie de bruits humides et de halètements. Roderick ferme à demi les yeux, savourant cette double soumission qui le fait frémir.
« Vous êtes douées, mes colombes », halète-t-il, sa voix rauque trahissant son excitation croissante. « Continuez. Montrez-moi tout votre savoir-faire. »
Alysande englobe le gland entre ses lèvres, sa bouche chaude enveloppant la chair tendue comme un fourreau de velours. Elle suce doucement, ses joues se creusant pour accentuer la pression, tirant un grognement de Roderick. Isabelle s'occupe des bourses lourdes, sa langue les caressant avec application, les malaxant délicatement entre ses lèvres. Elle sent les testicules se contracter sous ses attentions, une chaleur irradiant de cette zone sensible.
Roderick renverse la tête en arrière, le plaisir montant en lui par vagues successives. Ces garces savent s'y prendre, pense-t-il, son corps se tendant sous leurs assauts. Surtout la rousse qui avale maintenant la moitié de sa queue, sa gorge se contractant autour du gland dans un spasme délicieux. Des gouttes de sueur perlent sur son torse velu, l'odeur de son excitation emplissant l'espace confiné.
Isabelle relève légèrement la tête, sa langue traînant une traînée humide sur la hampe. « Maître », murmure-t-elle entre deux coups de langue, sa voix mielleuse feignant l'adoration. « Vos hommes ont-ils souvent l'occasion de goûter à de tels plaisirs ? »
Roderick grogne, ses doigts se crispant sur les accoudoirs de son coffre. « Rarement », répond-il d'une voix hachée. « Ils se contentent des putains de village. Ou de quelques prisonnières de basse extraction. »
« Alors ils vous envient sûrement », susurre Alysande en libérant momentanément sa bouche, un filet de salive reliant ses lèvres au gland luisant. « D'avoir accès à des femmes de qualité. »
Elle reprend sa succion, plus profondément cette fois, la verge disparaissant presque entièrement entre ses lèvres gonflées. Roderick halète, ses doigts s'enfonçant dans les cheveux roux d'Alysande pour guider le mouvement de va-et-vient. Il la force à accélérer, sa gorge s'ouvrant pour accueillir la longueur imposante. Des sons étouffés montent de sa bouche, mélange de succion et de respiration saccadée.
Isabelle intensifie ses caresses sur les bourses, les prenant en bouche l'une après l'autre, les aspirant doucement tandis que sa main libre effleure la base de la hampe. Elle sent Roderick trembler, son corps massif secoué par des spasmes de plaisir. L'humiliation brûle en elle, mais elle la transforme en outil, accentuant chaque geste pour le plonger plus profondément dans l'extase.
Roderick pousse un râle plus fort, ses hanches se soulevant pour s'enfoncer davantage dans la bouche d'Alysande. « Plus vite, garce », commande-t-il, sa voix empreinte d'un sadisme teinté de vulnérabilité. Alysande obéit, sa tête montant et descendant avec rythme, sa langue tourbillonnant autour de la verge. Isabelle ajoute une main, caressant la hampe en synchronisation, ses doigts glissants de salive.
Le plaisir monte inexorablement, les vagues se faisant plus intenses. Roderick sent son bas-ventre se contracter, l'orgasme approchant comme une marée irrésistible. Il tire sur les cheveux d'Alysande, la maintenant en place, tandis qu'Isabelle accélère ses malaxages, pressant les bourses pour accentuer la sensation. Des gouttes de pré-sperme perlent sur la langue d'Alysande, un goût amer qui la fait grimacer intérieurement.
Isabelle profite de l'extase naissante de Roderick. Elle relève légèrement la tête, ses lèvres encore humides du contact avec sa peau. « Maître... si vous dénouiez nos liens... nous pourrions vous donner encore plus de plaisir. Nos mains libres... » Sa voix sort comme un murmure sucré, presque suppliant. Elle sait que le moment est propice, que son désir le rend vulnérable.
Roderick grogne, les yeux mi-clos. Sa poitrine se soulève rapidement. « Non ! » réplique-t-il d'une voix rauque. « Je ne suis pas assez sot. Continuez comme ça. » Il resserre sa prise sur les cheveux d'Alysande, guidant son mouvement. Mais son ton manque de conviction. Son corps le trahit déjà.
Alysande sent qu'il faiblit. Son souffle s'accélère en saccades courtes. Ses cuisses tremblent sous elle. L'orgasme approche, inéluctable. Elle intensifie ses caresses buccales. Sa langue tournoie autour du gland gonflé, trace des cercles lents puis rapides. Chaque passage arrache un râle à Roderick. Isabelle mordille les bourses avec délicatesse, ses dents effleurent la peau tendue sans la blesser. Elle aspire doucement une testicule dans sa bouche, la roule entre ses lèvres. Roderick halète plus fort. L'air de la tente s'alourdit d'une odeur musquée, mélange de sueur et d'excitation.
Les deux femmes synchronisent leurs efforts. Alysande avale la verge plus profondément, sa gorge se contracte autour de la hampe veinée. Elle sent les pulsations s'accélérer contre sa langue. Isabelle passe à l'autre bourse, la lèche avec application. Ses dents grattent légèrement la base, envoyant des frissons dans les reins de Roderick. Il grogne, ses hanches se cambrent involontairement. La tente résonne de bruits humides, de succions rythmées. L'humiliation les enveloppe, mais elles persistent, liées par leur plan désespéré.
Roderick tente de résister. Ses mains tremblent sur les crânes des deux captives. Il ferme les yeux, serre les dents. Mais le plaisir monte, irrésistible. Alysande accélère, sa bouche forme un fourreau étroit autour de lui. Isabelle glisse sa langue plus bas, effleure l'anus contracté. Roderick pousse un cri étouffé. Ses muscles se tendent. L'extase le submerge.
« Mes dieux... », râle-t-il. « Vous allez me faire... » Il jouit brutalement. Son sperme jaillit au fond de la gorge d'Alysande, en jets puissants et chauds. Elle manque s'étouffer, mais avale tout, forçant sa gorge à se détendre. Quelques gouttes perlent aux commissures de ses lèvres, coulent sur son menton. Roderick s'affaisse sur son coffre. Épuisé. Son corps luit de sueur. Il halète, les yeux vitreux.
Isabelle relève la tête, essuie sa bouche du revers de la main. Alysande fait de même, le goût salé persistant sur sa langue. Elles échangent un regard furtif, victorieux malgré la dégradation. Roderick reprend son souffle, un sourire las sur les lèvres. « Parfait », halète-t-il. « Vous méritez une récompense. »
Il se redresse lentement, attrape une gourde de vin près de lui. En boit une longue gorgée. Puis il s'approche des deux femmes agenouillées. « Ouvrez la bouche », ordonne-t-il. Elles obéissent. Il verse un filet de vin sur leurs lèvres. Le liquide âcre coule dans leurs gorges sèches. Elles avalent avidement. Roderick rit doucement, son membre ramolli pendant encore entre ses cuisses.
L'ambiance de la tente reste lourde. L'odeur de semence se mêle à celle du vin renversé. Roderick les contemple, attachées et soumises. Il caresse distraitement le sein d'Alysande, pince le téton durci. Elle tressaille, mais ne se dérobe pas. Isabelle sent sa main sur sa nuque, possessive. « Vous êtes à moi maintenant », murmure-t-il. « Et vous allez me servir encore. »
Alysande et Isabelle hochent la tête, feignant la docilité. Leurs liens les mordent toujours les poignets. Mais l'orgasme les a rapprochées de leur but. Roderick s'assoit à nouveau, les yeux lourds de fatigue. Il boit une autre gorgée. Son corps se détend peu à peu. Les deux femmes attendent, patientes. Leur plan progresse, pas à pas.
Roderick finit par somnoler. Sa tête dodeline. Alysande murmure à Isabelle : « Bientôt. » Elles se préparent. L'humiliation subie n'est qu'un moyen. Leur liberté en dépend. La nuit avance, et avec elle, leur chance de s'évader.
Elles se rapprochent l'une de l'autre. Dos à dos. Leurs doigts liés tentent de défaire les nœuds. Les cordes résistent. Serrées par des mains expertes. Mais leur détermination est plus forte. Centimètre par centimètre, elles gagnent du jeu.
Dehors, le camp s'endort. Les gardes relâchent leur attention. Dans quelques minutes, elles seront libres. Prêtes à tenter une nouvelle évasion. Plus périlleuse encore que la première. Mais c'est leur unique chance. Elles ne la laisseront pas passer.
# Chapitre 8 - L'Évasion Silencieuse
Le ronflement de Roderick emplit la tente d'un grondement régulier. Ses yeux sont clos, son visage détendu par l'alcool et l'épuisement. La gourde de vin vide gît près de lui sur les fourrures. Alysande et Isabelle, agenouillées dos à dos, continuent de lutter contre leurs liens. La corde râpe leurs poignets déjà meurtris.
Alysande serre les dents. Ses doigts s'acharnent sur les nœuds qui retiennent Isabelle. Un à un, les brins se relâchent. Enfin, la corde cède. Isabelle pousse un soupir discret. Ses mains tremblent en se libérant. Elle se retourne aussitôt pour aider sa compagne.
« Tiens bon », chuchote-t-elle.
Ses doigts fins travaillent avec précision. Les nœuds d'Alysande se desserrent peu à peu. La corde tombe sur le sol de terre battue dans un froissement presque inaudible. Elles frottent leurs poignets endoloris. La peau est rouge, marquée par des sillons profonds. Mais elles sont libres.
Elles échangent un regard. Pas un mot. Pas un bruit. Dehors, le camp semble plongé dans le sommeil. Les feux crépitent faiblement. Quelques ronflements montent des tentes voisines. Aucun garde ne se tient à l'entrée de celle de Roderick. Une négligence rare. Une chance inespérée.
Alysande rampe la première vers l'ouverture. Elle soulève un pan de la lourde toile. Scrute l'obscurité. La voie est libre. Elle fait signe à Isabelle. Elles se glissent dehors, pieds nus sur la terre froide. L'air de la nuit finissante les enveloppe. Une brise légère porte l'odeur des pins et de la cendre.
Elles se faufilent entre les tentes. Leurs silhouettes se fondent dans les ombres. Un homme remue dans son sommeil à quelques pas. Elles se figent. Retiennent leur souffle. Il se retourne sans ouvrir les yeux. Elles reprennent leur progression. Le cœur battant. Les muscles tendus.
La lisière du camp approche. Les arbres se dressent comme une muraille sombre. Une promesse de salut. Elles accélèrent légèrement. Évitent les brindilles qui pourraient craquer sous leurs pas. La forêt les avale enfin. Elles s'enfoncent dans les fourrés sans un regard en arrière.
Des ronces griffent leurs jambes nues. La douleur est négligeable. Elles courent à perdre haleine. Les branches basses fouettent leurs visages. L'obscurité les protège mais les ralentit. Peu importe. Chaque pas les éloigne de leurs bourreaux.
Elles s'arrêtent enfin près d'un ruisseau. Hors d'haleine. Leurs poitrines se soulèvent rapidement. Elles écoutent. Aucun bruit de poursuite. Pas de cris d'alarme. Le camp doit encore dormir. Elles se laissent tomber sur la mousse humide. Épuisées mais vivantes.
« Nous avons réussi », souffle Isabelle. Un sourire tremblant éclaire son visage.
Alysande hoche la tête. « Pour l'instant. Mais ils nous chercheront dès l'aube. Il faut continuer. »
Elles boivent quelques gorgées d'eau fraîche au ruisseau. Laissent le liquide apaiser leurs gorges sèches. Puis elles se relèvent. La nuit s'efface peu à peu. Une lueur grise pointe à l'horizon. Elles reprennent leur fuite. Vers un refuge inconnu. Vers une liberté encore fragile.
# Chapitre 9 - Le Refuge des Ronces
Alysande et Isabelle s'enfoncent plus avant dans la forêt. Les premières lueurs de l'aube teintent le ciel d'un gris pâle. Leurs pieds nus trébuchent sur les racines. Leurs corps frissonnent dans l'air frais du matin. Elles savent que chaque instant compte. Les hommes de Roderick ne tarderont pas à découvrir leur fuite.
Entre elles, un lien indéfectible s'est forgé. C'est maintenant à la vie, à la mort. Les épreuves traversées ensemble les ont unies bien au-delà de ce qu'une longue amitié aurait pu accomplir. Chaque regard échangé porte la promesse de ne jamais abandonner l'autre. Chaque pas est un serment de protection mutuelle.
Elles repèrent enfin un creux dissimulé au milieu d'un enchevêtrement de ronces. Une petite cavité naturelle, à peine visible sous les épines et les feuillages. Parfait pour se cacher. « Ici », murmure Alysande. Elles se glissent dans l'abri étroit. Les ronces griffent leurs peaux nues mais elles s'en moquent.
Le sol est humide, tapissé d'une épaisse couche de mousse douce et fraîche. Chaque écorce, chaque brin d'herbe semble imprégné de la fraîcheur nocturne. Elles s'assoient lentement côte à côte, sentant le contact immédiat de la terre froide à travers leurs chairs nues.
Leurs corps, fragiles mais vivants, cherchent instinctivement la chaleur l'un de l'autre. La peau pâle d'Isabelle, encore glacée par les rigueurs de la nuit et de leurs errances, s'appuie contre celle d'Alysande qui, malgré le froid, dégage une chaleur rassurante et enveloppante.
Un frisson parcourt leurs épidermes, léger mais continu. Elles tremblent avec douceur, non pas de peur seulement, mais de ce mélange voluptueux de froid et de promesses. La proximité de l'autre agit comme un baume apaisant, calmant les craintes persistantes et chassant les angoisses dissimulées dans l'ombre de leurs esprits. Leurs souffles se mêlent, créant une symphonie silencieuse dans le crépuscule naissant.
Isabelle tourne lentement son visage vers Alysande. Il n'y a pas de hâte, juste cette bulle intemporelle où seules leurs respirations comptent. Leurs regards s'accrochent l'un à l'autre, et dans l'intensité du moment, une tendresse infinie éclaire leurs pupilles. Une douceur profonde, presque sacrée, traverse ce simple échange visuel, comme un secret murmuré à l'abri du monde.
Leurs lèvres se frôlent d'abord avec une timidité hésitante, chaque contact léger éveillant une multitude de sensations dormantes. Puis, comme un souffle porté par le vent, le baiser s'approfondit, leur offrant la chaleur d'une danse lente, enveloppante et réconfortante. Les langues s'entrelacent délicatement, explorant ce nouveau langage muet, tissant un lien presque palpable d'affection et de désir.
Les mains d'Alysande glissent avec une douceur maîtrisée sur les épaules d'Isabelle, caressant la peau nue avec une tendresse protectrice. Elles descendent ensuite le long de son dos, frôlant les vertèbres sensibles, s'attardant sur les reins qu'elles enveloppent d'un toucher doux, presque timide.
Isabelle laisse échapper un soupir de plaisir contre la bouche d'Alysande, comme une réponse à cette caresse qui va bien au-delà du simple contact physique.
Ses propres doigts glissent avec une assurance naissante jusqu'à la nuque d'Alysande, dessinant de petits cercles sur la peau sensible, puis remontent lentement dans les cheveux roux, emmêlés et soyeux, qu'elle sépare doucement, prenant plaisir à sentir la chaleur du cuir chevelu sous ses paumes.
Les caresses deviennent plus précises, plus insistantes, sans jamais perdre cette douceur essentielle. Alysande effleure délicatement la poitrine d'Isabelle, ses pouces dessinant des cercles lents autour des tétons durcis par le froid, jouant avec une délicatesse qui fait frissonner la jeune femme. Un gémissement étouffé s'échappe des lèvres d'Isabelle, vibrant d'un plaisir naissant.
Sa main libre descend ensuite, lentement, explorant l'abdomen plat d'Alysande, glissant sur la peau douce et chaude jusqu'à la naissance de la toison rousse. Ses doigts entrouvrent doucement les mèches soyeuses, effleurant la peau sensible en dessous, amplifiant la chaleur qui monte en elles deux.
Elles s'allongent lentement dans le creux naturel, leurs mouvements prudents pour ne pas alerter d'éventuels poursuivants. Leurs corps nus s'entrelacent avec une grâce naturelle née de leurs épreuves partagées. La peau d'Isabelle, encore marquée par les ecchymoses de sa captivité, contraste avec celle d'Alysande, plus pâle mais griffée par les ronces de leur fuite.
Alysande se positionne délicatement au-dessus d'Isabelle, leurs corps formant une ligne harmonieuse, tête-bêche, dans cette danse sensuelle de la survie et du désir.
Leurs visages se rapprochent des intimités offertes avec une lenteur presque cérémonielle. Dans la pénombre verdâtre filtrée par les épines et les feuilles, chaque détail de leurs anatomies se révèle avec une précision troublante. L'odeur musquée de leurs désirs naissants emplit graduellement l'espace confiné, mélange enivrant de leurs parfums naturels et de cette excitation primitive qui monte malgré la peur. La chaleur de leurs souffles précipités effleure leurs chairs sensibles, créant des frissons qui parcourent leurs échines courbaturées.
Alysande hésite un instant, puis pose sa bouche avec une tendresse infinie sur le sexe d'Isabelle. Ses lèvres effleurent d'abord les replis extérieurs, goûtant cette intimité avec une délicatesse de papillon. Sa langue rose trace ensuite un sillon humide et précis entre les lèvres gonflées par l'anticipation, explorant chaque texture, chaque saveur salée qui s'offre à elle. Isabelle frissonne sous cette caresse experte, son corps tout entier réagissant à ce contact électrisant qui chasse momentanément toutes les douleurs passées.
Isabelle, à son tour, attire les hanches d'Alysande vers son visage avec une avidité tendre. Ses mains se posent sur les fesses rondes de sa compagne, les guidant vers sa bouche impatiente.
Elle goûte enfin la saveur salée et musquée de l'intimité d'Alysande, cette essence féminine qui éveille en elle des sensations oubliées. Leurs langues commencent alors une exploration mutuelle, lèchent avec application, titillent chaque parcelle sensible de leurs anatomies respectives.
Des gémissements étouffés montent progressivement dans le silence ouaté de la forêt environnante. Alysande découvre le clitoris durci d'Isabelle et le suce avec une délicatesse exquise, alternant succions douces et coups de langue précis qui arrachent des soupirs de plaisir à sa compagne. Isabelle, encouragée par ces réactions, enfonce sa langue plus profondément dans le sexe humide d'Alysande, explorant ses parois veloutées avec une ardeur croissante.
Elles trouvent rapidement un rythme parfait, synchronisant leurs mouvements comme si elles dansaient une chorégraphie ancestrale. Chaque caresse donnée trouve immédiatement sa réponse, chaque gémissement résonne en écho dans leurs chairs vibrant de plaisir. Le plaisir grimpe alors par vagues lentes et profondes, balayant peu à peu les traumatismes récents.
Les hanches d'Isabelle commencent à onduler sous la bouche experte d'Alysande, suivant un rythme primitif qui semble venir du plus profond de son être. Ses cuisses tremblent d'anticipation, serrant parfois le visage de sa compagne dans un élan incontrôlé de passion.
Alysande sent simultanément son propre plaisir monter comme une marée inexorable, chaque coup de langue d'Isabelle envoyant des décharges électriques le long de sa colonne vertébrale. Son bassin se presse instinctivement contre le visage offert d'Isabelle, cherchant plus de contact, plus de friction.
Leurs souffles s'accélèrent de manière synchrone, créant une symphonie de halètements et de soupirs dans l'air confiné de leur refuge. Leurs langues redoublent d'ardeur, explorant, léchant, suçant avec une frénésie grandissante. L'extase approche maintenant avec une évidence troublante, inéluctable comme la marée montante.
Dans un crescendo parfaitement orchestré, elles atteignent l'orgasme simultanément, leurs corps se tendant dans un spasme partagé d'une intensité bouleversante. Des cris muets, étouffés par leurs chairs mélangées, s'échappent de leurs gorges serrées par l'émotion.
Leurs muscles intimes se contractent puissamment autour des langues avides, créant des pulsations rythmées qui se répondent et s'amplifient. Une chaleur liquide inonde leurs bouches respectives, mélange de leurs essences intimes qu'elles savourent avec une dévotion presque religieuse. Elles acceptent chaque goutte de cette union sacrée, communion parfaite de leurs âmes et de leurs corps meurtris.
Complètement épuisées par cette explosion de sensations, elles se relâchent progressivement, leurs corps se ramollissant et s'effondrant tendrement l'une contre l'autre. Elles se repositionnent pour se blottir dans le creux naturel, leurs membres encore entrelacés, formant un cocon protecteur de chair et de chaleur. La fatigue accumulée des dernières heures de fuite et de terreur les rattrape enfin comme une vague apaisante.
Leurs paupières alourdies se ferment malgré la peur persistante d'être découvertes par leurs poursuivants. Dans ce refuge précaire mais infiniment tendre, elles trouvent enfin le sommeil, protégées par leur amour naissant et leur détermination commune à survivre.
# Chapitre 10 - La Rencontre sur la Route
La nuit enveloppe la forêt d’un manteau d’encre. Alysande et Isabelle émergent de leur cachette parmi les ronces. Leurs corps nus frissonnent dans l’air frais, mais la peur d’être rattrapées par les hommes de Roderick les pousse à avancer. Elles marchent en silence, longeant des sentiers à peine visibles sous la lueur pâle de la lune.
Après des heures d’errance, elles débouchent sur une route de terre battue. Au loin, un feu de camp vacille, projetant des ombres dansantes sur un chariot bâché garé sur le bas-côté. L’odeur de bois brûlé et d’un repas frugal flotte jusqu’à elles. Leurs regards se croisent. Une opportunité. Des vêtements, peut-être de la nourriture. Elles n’ont rien à perdre.
« Restons discrètes », murmure Alysande. Elles s’approchent, courbées, leurs pieds nus effleurant le sol avec précaution. Le camp semble désert. Le chariot, recouvert d’une toile épaisse, offre un abri tentant. Isabelle soulève un coin de la bâche, révélant des ballots de tissu et des caisses. Elle attrape une étoffe grossière – une cape ou une couverture – tandis qu’Alysande fouille une malle ouverte, trouvant une chemise élimée.
Soudain, un bruit de pas lourds. Une silhouette surgit de l’obscurité, une épée à la main. Un homme jeune, vêtu d’une tunique de laine et d’un mantel de voyage, les fixe avec un mélange de surprise et de méfiance. Ses yeux s’écarquillent en voyant leurs corps nus, à peine dissimulés par les étoffes qu’elles serrent contre elles.
« Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? » demande-t-il d’une voix ferme, son arme légèrement levée. Son accent trahit un homme de la région, peut-être un marchand itinérant.
Alysande et Isabelle se figent, terrifiées. Leurs expériences récentes leur font craindre le pire. Elles s’attendent à de nouveaux sévices, à être saisies et violentées une fois encore. Leurs cœurs battent à tout rompre. Isabelle tremble, laissant tomber la cape qu’elle tenait. Alysande se place instinctivement devant elle, prête à protéger sa compagne, même sans arme.
« Pitié, messire », balbutie Isabelle, sa voix brisée par la peur. « Nous ne sommes pas des voleuses par choix. Nous fuyons pour nos vies. »
Le marchand fronce les sourcils, son regard passant de l’une à l’autre. Il abaisse légèrement son épée, mais reste sur ses gardes. « Expliquez-vous. Pourquoi êtes-vous dans cet état ? D’où venez-vous ? »
Alysande prend une profonde inspiration, tentant de calmer sa panique. « Nous sommes des prisonnières évadées. Nous avons été capturées, enfermées, et... maltraitées par des pillards. Nous avons tout perdu, même nos vêtements. Nous ne cherchons qu’à survivre. »
Isabelle renchérit, des larmes roulant sur ses joues. « Ils nous ont battues, humiliées. Nous avons risqué nos vies pour nous échapper. Nous vous supplions de nous aider, ou au moins de nous laisser partir. Nous ne voulons rien d’autre que la liberté. »
Le jeune homme reste silencieux un instant, les observant attentivement. Il note leurs ecchymoses, leurs regards hantés, la terreur brute dans leurs voix. Son expression s’adoucit légèrement, bien que la méfiance persiste. Il range son épée dans son fourreau, mais garde une main près du pommeau.
« Je ne suis pas un homme cruel », dit-il enfin. « Mais je ne suis pas non plus un sot. Si votre histoire est vraie, je ne vous ferai pas de mal. Prenez ces vêtements, couvrez-vous. Ensuite, nous parlerons. »
Il leur désigne les étoffes qu’elles avaient saisies, puis s’éloigne de quelques pas pour s’asseoir près du feu, leur laissant un peu d’espace. Alysande et Isabelle s’empressent d’enfiler les tissus rêches – une cape pour l’une, une chemise trop grande pour l’autre. Elles s’approchent timidement du feu, attirées par la chaleur, mais restent à distance prudente.
« Je m’appelle Étienne », dit-il, jetant une branche dans les flammes. « Je suis marchand, je transporte des étoffes et des outils entre les bourgs. Si vous dites vrai, je peux peut-être vous aider. Mais je veux toute la vérité. Où allez-vous ? Et pourquoi ces pillards vous traquent-ils ? »
Alysande hésite, pesant ses mots. Elle craint de trop en révéler, mais sent que cet homme pourrait être leur salut. Isabelle, épuisée, pose une main sur son bras, un geste de confiance. Elles n’ont plus rien à perdre. Assises près du feu, elles commencent à raconter leur calvaire, espérant que cet inconnu aura pitié de leur sort.
A suivre…
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