Le Contrat - Chapitre 2: Le Seuil

Récit érotique écrit par Pelec [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Le Contrat - Chapitre 2: Le Seuil
Je franchis le seuil de la porte de Madame Stella avec un frisson involontaire. À l'instant où j'entrai dans son domaine, je fus saisi par l'austérité des lieux. Le hall baignait dans une pénombre calculée, révélant un intérieur froid, ordonné, luxueux. Le marbre clair du sol reflétait faiblement les lumières tamisées, donnant à l'espace un éclat glacé. Aucun objet personnel ne traînait, pas une seule photographie ou babiole pour adoucir l'atmosphère — tout semblait à sa place, impeccablement rangé, impersonnel.
Il y a moins d'une heure, j'avais vu cette femme impérieuse succomber au plaisir dans l'intimité feutrée de son bureau. Le souvenir fulgurant de son corps tendu sous l'orgasme — sa jupe retroussée, révélant l'épaisseur fauve de sa toison pubienne, qu'elle ne se donnait même pas la peine d'épiler — me traversa l'esprit. Cette vision brûlante jurait avec le froid solennel de la demeure où j'avançais à présent, et décuplait le vertige qui me gagnait.
Madame Stella referma la porte derrière moi sans un mot de bienvenue, seulement le déclic sec de la serrure verrouillée. Sa silhouette élancée se découpait dans la semi-obscurité, aussi droite et rigide que l'atmosphère qui régnait chez elle. Je la suivis en silence dans le vaste salon, intimidé par son dos droit et sa nuque dégagée que ses cheveux roux coupés court laissaient voir. Elle ne se retournait pas pour vérifier si je la suivais : elle savait ma docilité. Un parfum léger, boisé et piquant, flottait dans son sillage, achevant de me troubler tandis que je pénétrais plus avant dans son antre.
Le salon était tout aussi impeccable : un canapé de cuir sombre faisait face à une cheminée moderne, mais aucun feu n'y brûlait pour réchauffer l'ambiance. Je demeurai immobile, n'osant avancer davantage sans y être invité. Madame Stella s'arrêta enfin et se tourna vers moi. Son visage apparaissait partiellement dans la lueur tamisée : je distinguai l'éclat vert de ses yeux qui me transperçaient avec froideur. Ses taches de rousseur, constellées sur sa peau pâle, ne lui donnaient aucune candeur ; au contraire, elles semblaient souligner l'autorité qui émanait d'elle. La lumière dessinait la courbe menue de sa poitrine sous son chemisier strict, une féminité discrète qu'elle ne cherchait nullement à mettre en avant. Je m'efforçai de ne pas m'attarder sur ce détail intime, craignant d'encourir son courroux si elle surprenait mon regard.
Elle brisa enfin le silence de sa voix posée : « Déshabille-toi. » Un ordre simple, tombé sans émotion, comme une évidence.
Je restai un quart de seconde interdit, le cœur battant à mes tempes. Avais-je bien entendu ? Son regard intransigeant, planté dans le mien, me confirma qu'elle attendait mon obéissance immédiate. Ses lèvres minces s'étaient pincées d'impatience en me voyant hésiter.
Je balbutiai un faible « Oui... oui, Madame ». Je sentais déjà la chaleur me monter au visage sous l'effet combiné de la honte et de l'excitation.
Mes mouvements étaient maladroits tant l'appréhension me tenaillait. Je déboutonnai ma chemise avec peine, puis retirai timidement le tissu de mes épaules. L'air frais du salon caressa ma peau nue, me faisant frissonner. J'étais maintenant torse nu devant elle, exposé à son regard impassible.
J'entrepris de délacer mes chaussures et d'ouvrir ma ceinture, mais mes doigts tremblants ralentissaient l'opération. Brusquement, un sifflement fendit l'air : la paume de Madame Stella venait de s'abattre violemment sur ma joue. La gifle claqua dans le silence, nette et cuisante. Je restai un instant abasourdi, la joue en feu, les yeux baissés de honte.
« Plus vite, » lança-t-elle d'une voix glaciale, tout près de mon oreille. Elle s'était approchée sans bruit après la claque, et je sentis son souffle effleurer ma nuque. Mon cœur battait à tout rompre.
« Oui... oui, Madame, pardon, » bredouillai-je, confus et terrifié à l'idée de l'avoir déjà déçue. Je m'empressai d'obéir. J'ôtai pantalon et chaussettes, puis, dans un dernier élan de courage mêlé de pudeur vaincue, je fis glisser mon boxer le long de mes cuisses.
En quelques secondes, je me retrouvai complètement nu devant elle, vulnérable comme jamais. Instinctivement, mes mains cherchèrent à couvrir mon sexe par réflexe de pudeur.
D'un geste sec, elle écarta mes mains. « Mains derrière la tête, » ordonna-t-elle. Je m'exécutai aussitôt, croisant les doigts derrière ma nuque, offrant malgré moi à son regard chaque parcelle de mon corps exposé.
Madame Stella m'observa de haut en bas, en silence. Je sentis mes oreilles bourdonner sous l'effet de l'angoisse. Mes joues brûlaient de honte. Mon sexe, lui, s'était raidi presque malgré moi dans cette tension érotique mêlée de peur ; il pointait désormais vers elle, trahissant mon excitation humiliante.
Elle haussa légèrement un sourcil, avant de murmurer avec un dédain glacé : « Alors, tu bandes déjà... » Son regard se posa un instant sur ma virilité tendue. Puis, brusquement, elle tendit la main et vint claquer du bout des doigts contre mon membre dressé. La petite tape cinglante me fit grimacer et mon érection oscilla de manière dérisoire.
« Pathétique, » lâcha-t-elle alors, sans même masquer sa moue de mépris. « Ne t'avise pas de croire que ce misérable petit bout de chair m'intéresse. »
Je baissai les yeux, mortifié. Un silence lourd tomba, seulement troublé par ma respiration courte.
Finalement, elle s'éloigna de quelques pas vers un petit meuble contre le mur et en ouvrit un tiroir. Sans un regard pour moi, elle en sortit un morceau de tissu qu'elle vint déposer dans ma main. Je baissai les yeux et découvris qu'il s'agissait d'une petite culotte féminine, en satin rose pâle bordé de dentelle blanche. L'étoffe douce et délicate contrastait violemment avec la rudesse de la situation.
« Enfile-la, » ordonna simplement Madame Stella.
Je déglutis avec peine. La culotte semblait minuscule, taillée pour les hanches fines d'une femme — sans doute l'une des siennes. Mon esprit vacilla entre l'humiliation et une curiosité trouble. Tremblant, je passai un pied, puis l'autre, dans l'ouverture étroite, puis je fis glisser le sous-vêtement le long de mes jambes jusqu'à mes cuisses. Il me fallut forcer un peu pour le remonter complètement : le satin moulait mes fesses et compressait mon sexe, emprisonnant mon érection naissante de façon inconfortable. Le tissu féminin était presque absorbé par ma morphologie masculine, ce qui renforçait le ridicule de la scène.
Rouge de honte, je me redressai, uniquement vêtu de cette mince culotte qui ne cachait presque rien de ma nudité. Je m'attendais à un ricanement ou à un sourire moqueur de sa part, mais Madame Stella resta de marbre. Elle se contenta de me toiser de la tête aux pieds, puis hocha la tête avec un air d'approbation froid.
« Bien, » commenta-t-elle simplement en constatant que j'avais obéi.
Ainsi accoutré, j'étais prêt à recevoir mes premiers ordres domestiques.
« J'ai soif, » annonça-t-elle en allant s'asseoir sur le canapé, une jambe élégamment croisée sur l'autre. « Va me préparer un thé. La cuisine est là-bas. » D'un geste du menton, elle m'indiqua la porte à double battant au fond.
Je m'inclinai brièvement. « Oui, Madame », murmurai-je avant de m'éclipser prestement vers la cuisine. Mon cœur battait toujours à vive allure et mes jambes flageolaient légèrement tandis que je traversais le couloir, conscient d'être presque nu dans cette demeure inconnue.
La cuisine était vaste, à l'image du reste : un plan de travail en granit impeccablement propre, des placards en bois sombre parfaitement alignés. J'y pénétrai sur la pointe des pieds, craignant de salir le sol poli avec ma seule présence. Je dus fouiller quelques instants pour trouver une bouilloire et du thé. Mes doigts tremblaient en faisant couler de l'eau et en allumant le feu sous la bouilloire ; j'avais peur de faire une bêtise à chaque geste.
Une fois l'eau chaude prête, je cherchai fébrilement une tasse et de quoi infuser le thé. Les portes de placard claquèrent doucement sous mes recherches précipitées. Je me hâtais, conscient que chaque seconde d'attente pouvait l'irriter. Enfin, je disposai sur un petit plateau une tasse en porcelaine, une soucoupe, et une théière dans laquelle le breuvage doré infusait déjà.
Je retournai au salon aussi vite que possible, le plateau en mains. En entrant, je découvris Madame Stella assise, le dos droit, m'attendant de pied ferme. Son regard acéré se posa sur moi sans un mot. Je m'approchai d'elle et, me souvenant juste à temps de la déférence qu'elle exigeait, je mis un genou à terre pour lui présenter la tasse au-dessus de ma tête.
Elle se pencha légèrement, prit la tasse d'une main sûre. Je retenais mon souffle. Sous ses yeux, je me sentais aussi insignifiant qu'un domestique maladroit. Elle porta le bord de la tasse à ses lèvres et goûta une gorgée de thé.
Un pli de contrariété barra aussitôt son front.
« C'est donc cela que tu appelles du thé ? » lâcha-t-elle d'un ton sec. Avant que je ne puisse réagir, Madame Stella repoussa brutalement la tasse. Le liquide ambré se renversa hors du contenant, éclaboussant le sol de gouttes brûlantes juste devant mes genoux. La tasse faillit tomber également ; elle vacilla sur la soucoupe que Madame Stella avait lâchée sans ménagement. Je sursautai, tétanisé, en voyant le thé se répandre sur le marbre clair.
« Nettoie-moi ça. » Sa voix était retombée, inflexible.
Je balbutiai, paniqué : « Oui... je... je vais chercher de quoi... » J'allais me relever pour trouver un chiffon, mais elle m'interrompit net :
« Non. Pas la peine. » Elle se leva, me dominant de toute sa hauteur tandis que j'étais toujours agenouillé avec le plateau. « Tu as des lèvres et une langue, sers-t'en. »
Je levai vers elle des yeux agrandis de stupeur. Avait-elle vraiment l'intention que... ?
Son regard impérieux balaya mes objections muettes. « Lèche, » ordonna-t-elle simplement en désignant d'un geste le thé répandu à mes pieds.
Un instant, je demeurai pétrifié, le visage en feu. L'idée même de m'abaisser à lécher le sol comme un animal me soulevait le cœur autant qu'elle m'électrisait d'une onde de soumission brutale.
Devant mon inertie, Madame Stella vint saisir une poignée de mes cheveux et appuya sur ma tête pour la forcer vers le sol. « Je t'ai dit de lécher. Tout, » siffla-t-elle entre ses dents. Son talon aiguille se planta légèrement dans le creux de mon dos nu, ajoutant une pression inexorable qui m'écrasait vers le sol froid.
Ma bouche affleura la flaque tiède de thé. Une odeur de bergamote mêlée à celle du marbre parvint à mes narines. Je fermai les yeux, mortifié, puis tirai timidement la langue pour goûter le liquide renversé. La saveur amère du thé mêlée à la poussière du sol envahit ma bouche.
« Plus vite, lèche tout, je veux que le sol brille, » lança-t-elle derrière moi.
La pression sur ma nuque s'accentua. J'étendis ma langue et me mis à laper docilement le thé, comme un chien. Chaque coup de langue contre le sol me brûlait d'humiliation. Je sentais les larmes me monter aux yeux sous l'effet conjugué de la honte, de la douleur lancinante de mes genoux contre le marbre et d'une émotion brute que je ne comprenais pas entièrement. Et pourtant, alors même que je m'avilissais ainsi à ses pieds, je percevais en moi une excitation presque insoutenable. Ma respiration s'accéléra et, à ma grande confusion, je sentis mon sexe se raidir de nouveau, prisonnier de la petite culotte satinée. La honte de cette réaction ne fit qu'attiser davantage le feu qui me consumait intérieurement.
Lorsque j'eus lapé jusqu'à la dernière trace de liquide, ma langue râpeuse ne rencontrant plus que le sel de mes larmes sur la pierre, Madame Stella relâcha enfin sa prise. D'un mouvement du pied, elle me repoussa l'épaule pour m'écarter de la flaque désormais disparue. Je restai à quatre pattes, le souffle court, n'osant relever la tête. Ma gorge était serrée, mes membres tremblants.
Elle s'accroupit alors près de moi, attrapa mon menton d'une main ferme et releva mon visage ruisselant de thé et de salive vers le sien. Ses yeux verts brûlaient d'un mélange de satisfaction cruelle et de domination absolue.
« Ta place est à mes pieds, Éloi, et nulle part ailleurs, » articula-t-elle froidement, en détachant bien chaque mot. « Si tu espères un jour que je te traite en véritable esclave, il va te falloir le mériter. »
Elle lâcha mon menton avec dédain et se redressa, me toisant de toute sa hauteur tandis que je restais prostré au sol.
« Jusqu'ici, je n'ai consenti à rien d'officiel. Tu n'es qu'à l'essai, » continua-t-elle d'un ton plus posé, presque calme. « Un jour, peut-être, si tu continues à me satisfaire par ton obéissance aveugle... » Elle marqua une pause, et du bout de sa chaussure vernie vint tapoter l'entrejambe tendue de la culotte que je portais, arrachant un tressaillement à mon corps tout entier. « ... alors tu auras l'honneur de signer Le Contrat. »
Ces mots, prononcés avec gravité, résonnèrent dans l'air silencieux du salon. Le Contrat. J'en compris immédiatement la portée : l'engagement total, irrévocable, d'appartenir à Madame Stella corps et âme. Une vague de trouble intense m'envahit à cette idée — un mélange vertigineux de peur et d'extase.
« Pour l'instant, tu n'as gagné que le droit de nettoyer ma maison, » conclut-elle sèchement.
Sur ces dernières paroles, elle tourna les talons et m'abandonna là, toujours à genoux, à demi-nu et la bouche amère. J'entendis le claquement de ses pas s'éloigner à travers le couloir puis s'estomper.
Je restai figé un long moment sur le marbre froid, le cœur tambourinant contre mes côtes. L'humiliation que je venais de subir était totale, et pourtant j'éprouvais un désir brûlant de poursuivre sur cette voie interdite. En l'espace de quelques heures, Madame Stella avait fait de moi sa chose, un jouet docile avide de la moindre parcelle de son attention cruelle.
En essuyant du revers de la main une larme de honte qui perlait encore au coin de mon œil, je compris que ma vie venait de basculer. Plus rien désormais n'allait m'empêcher de chercher à mériter ce fameux Contrat dont elle avait évoqué la promesse. À genoux, le goût du thé froid encore sur ma langue, j'acceptai humblement le sort qu'elle venait de m'imposer, résolu à m'y soumettre tout entier.
Il y a moins d'une heure, j'avais vu cette femme impérieuse succomber au plaisir dans l'intimité feutrée de son bureau. Le souvenir fulgurant de son corps tendu sous l'orgasme — sa jupe retroussée, révélant l'épaisseur fauve de sa toison pubienne, qu'elle ne se donnait même pas la peine d'épiler — me traversa l'esprit. Cette vision brûlante jurait avec le froid solennel de la demeure où j'avançais à présent, et décuplait le vertige qui me gagnait.
Madame Stella referma la porte derrière moi sans un mot de bienvenue, seulement le déclic sec de la serrure verrouillée. Sa silhouette élancée se découpait dans la semi-obscurité, aussi droite et rigide que l'atmosphère qui régnait chez elle. Je la suivis en silence dans le vaste salon, intimidé par son dos droit et sa nuque dégagée que ses cheveux roux coupés court laissaient voir. Elle ne se retournait pas pour vérifier si je la suivais : elle savait ma docilité. Un parfum léger, boisé et piquant, flottait dans son sillage, achevant de me troubler tandis que je pénétrais plus avant dans son antre.
Le salon était tout aussi impeccable : un canapé de cuir sombre faisait face à une cheminée moderne, mais aucun feu n'y brûlait pour réchauffer l'ambiance. Je demeurai immobile, n'osant avancer davantage sans y être invité. Madame Stella s'arrêta enfin et se tourna vers moi. Son visage apparaissait partiellement dans la lueur tamisée : je distinguai l'éclat vert de ses yeux qui me transperçaient avec froideur. Ses taches de rousseur, constellées sur sa peau pâle, ne lui donnaient aucune candeur ; au contraire, elles semblaient souligner l'autorité qui émanait d'elle. La lumière dessinait la courbe menue de sa poitrine sous son chemisier strict, une féminité discrète qu'elle ne cherchait nullement à mettre en avant. Je m'efforçai de ne pas m'attarder sur ce détail intime, craignant d'encourir son courroux si elle surprenait mon regard.
Elle brisa enfin le silence de sa voix posée : « Déshabille-toi. » Un ordre simple, tombé sans émotion, comme une évidence.
Je restai un quart de seconde interdit, le cœur battant à mes tempes. Avais-je bien entendu ? Son regard intransigeant, planté dans le mien, me confirma qu'elle attendait mon obéissance immédiate. Ses lèvres minces s'étaient pincées d'impatience en me voyant hésiter.
Je balbutiai un faible « Oui... oui, Madame ». Je sentais déjà la chaleur me monter au visage sous l'effet combiné de la honte et de l'excitation.
Mes mouvements étaient maladroits tant l'appréhension me tenaillait. Je déboutonnai ma chemise avec peine, puis retirai timidement le tissu de mes épaules. L'air frais du salon caressa ma peau nue, me faisant frissonner. J'étais maintenant torse nu devant elle, exposé à son regard impassible.
J'entrepris de délacer mes chaussures et d'ouvrir ma ceinture, mais mes doigts tremblants ralentissaient l'opération. Brusquement, un sifflement fendit l'air : la paume de Madame Stella venait de s'abattre violemment sur ma joue. La gifle claqua dans le silence, nette et cuisante. Je restai un instant abasourdi, la joue en feu, les yeux baissés de honte.
« Plus vite, » lança-t-elle d'une voix glaciale, tout près de mon oreille. Elle s'était approchée sans bruit après la claque, et je sentis son souffle effleurer ma nuque. Mon cœur battait à tout rompre.
« Oui... oui, Madame, pardon, » bredouillai-je, confus et terrifié à l'idée de l'avoir déjà déçue. Je m'empressai d'obéir. J'ôtai pantalon et chaussettes, puis, dans un dernier élan de courage mêlé de pudeur vaincue, je fis glisser mon boxer le long de mes cuisses.
En quelques secondes, je me retrouvai complètement nu devant elle, vulnérable comme jamais. Instinctivement, mes mains cherchèrent à couvrir mon sexe par réflexe de pudeur.
D'un geste sec, elle écarta mes mains. « Mains derrière la tête, » ordonna-t-elle. Je m'exécutai aussitôt, croisant les doigts derrière ma nuque, offrant malgré moi à son regard chaque parcelle de mon corps exposé.
Madame Stella m'observa de haut en bas, en silence. Je sentis mes oreilles bourdonner sous l'effet de l'angoisse. Mes joues brûlaient de honte. Mon sexe, lui, s'était raidi presque malgré moi dans cette tension érotique mêlée de peur ; il pointait désormais vers elle, trahissant mon excitation humiliante.
Elle haussa légèrement un sourcil, avant de murmurer avec un dédain glacé : « Alors, tu bandes déjà... » Son regard se posa un instant sur ma virilité tendue. Puis, brusquement, elle tendit la main et vint claquer du bout des doigts contre mon membre dressé. La petite tape cinglante me fit grimacer et mon érection oscilla de manière dérisoire.
« Pathétique, » lâcha-t-elle alors, sans même masquer sa moue de mépris. « Ne t'avise pas de croire que ce misérable petit bout de chair m'intéresse. »
Je baissai les yeux, mortifié. Un silence lourd tomba, seulement troublé par ma respiration courte.
Finalement, elle s'éloigna de quelques pas vers un petit meuble contre le mur et en ouvrit un tiroir. Sans un regard pour moi, elle en sortit un morceau de tissu qu'elle vint déposer dans ma main. Je baissai les yeux et découvris qu'il s'agissait d'une petite culotte féminine, en satin rose pâle bordé de dentelle blanche. L'étoffe douce et délicate contrastait violemment avec la rudesse de la situation.
« Enfile-la, » ordonna simplement Madame Stella.
Je déglutis avec peine. La culotte semblait minuscule, taillée pour les hanches fines d'une femme — sans doute l'une des siennes. Mon esprit vacilla entre l'humiliation et une curiosité trouble. Tremblant, je passai un pied, puis l'autre, dans l'ouverture étroite, puis je fis glisser le sous-vêtement le long de mes jambes jusqu'à mes cuisses. Il me fallut forcer un peu pour le remonter complètement : le satin moulait mes fesses et compressait mon sexe, emprisonnant mon érection naissante de façon inconfortable. Le tissu féminin était presque absorbé par ma morphologie masculine, ce qui renforçait le ridicule de la scène.
Rouge de honte, je me redressai, uniquement vêtu de cette mince culotte qui ne cachait presque rien de ma nudité. Je m'attendais à un ricanement ou à un sourire moqueur de sa part, mais Madame Stella resta de marbre. Elle se contenta de me toiser de la tête aux pieds, puis hocha la tête avec un air d'approbation froid.
« Bien, » commenta-t-elle simplement en constatant que j'avais obéi.
Ainsi accoutré, j'étais prêt à recevoir mes premiers ordres domestiques.
« J'ai soif, » annonça-t-elle en allant s'asseoir sur le canapé, une jambe élégamment croisée sur l'autre. « Va me préparer un thé. La cuisine est là-bas. » D'un geste du menton, elle m'indiqua la porte à double battant au fond.
Je m'inclinai brièvement. « Oui, Madame », murmurai-je avant de m'éclipser prestement vers la cuisine. Mon cœur battait toujours à vive allure et mes jambes flageolaient légèrement tandis que je traversais le couloir, conscient d'être presque nu dans cette demeure inconnue.
La cuisine était vaste, à l'image du reste : un plan de travail en granit impeccablement propre, des placards en bois sombre parfaitement alignés. J'y pénétrai sur la pointe des pieds, craignant de salir le sol poli avec ma seule présence. Je dus fouiller quelques instants pour trouver une bouilloire et du thé. Mes doigts tremblaient en faisant couler de l'eau et en allumant le feu sous la bouilloire ; j'avais peur de faire une bêtise à chaque geste.
Une fois l'eau chaude prête, je cherchai fébrilement une tasse et de quoi infuser le thé. Les portes de placard claquèrent doucement sous mes recherches précipitées. Je me hâtais, conscient que chaque seconde d'attente pouvait l'irriter. Enfin, je disposai sur un petit plateau une tasse en porcelaine, une soucoupe, et une théière dans laquelle le breuvage doré infusait déjà.
Je retournai au salon aussi vite que possible, le plateau en mains. En entrant, je découvris Madame Stella assise, le dos droit, m'attendant de pied ferme. Son regard acéré se posa sur moi sans un mot. Je m'approchai d'elle et, me souvenant juste à temps de la déférence qu'elle exigeait, je mis un genou à terre pour lui présenter la tasse au-dessus de ma tête.
Elle se pencha légèrement, prit la tasse d'une main sûre. Je retenais mon souffle. Sous ses yeux, je me sentais aussi insignifiant qu'un domestique maladroit. Elle porta le bord de la tasse à ses lèvres et goûta une gorgée de thé.
Un pli de contrariété barra aussitôt son front.
« C'est donc cela que tu appelles du thé ? » lâcha-t-elle d'un ton sec. Avant que je ne puisse réagir, Madame Stella repoussa brutalement la tasse. Le liquide ambré se renversa hors du contenant, éclaboussant le sol de gouttes brûlantes juste devant mes genoux. La tasse faillit tomber également ; elle vacilla sur la soucoupe que Madame Stella avait lâchée sans ménagement. Je sursautai, tétanisé, en voyant le thé se répandre sur le marbre clair.
« Nettoie-moi ça. » Sa voix était retombée, inflexible.
Je balbutiai, paniqué : « Oui... je... je vais chercher de quoi... » J'allais me relever pour trouver un chiffon, mais elle m'interrompit net :
« Non. Pas la peine. » Elle se leva, me dominant de toute sa hauteur tandis que j'étais toujours agenouillé avec le plateau. « Tu as des lèvres et une langue, sers-t'en. »
Je levai vers elle des yeux agrandis de stupeur. Avait-elle vraiment l'intention que... ?
Son regard impérieux balaya mes objections muettes. « Lèche, » ordonna-t-elle simplement en désignant d'un geste le thé répandu à mes pieds.
Un instant, je demeurai pétrifié, le visage en feu. L'idée même de m'abaisser à lécher le sol comme un animal me soulevait le cœur autant qu'elle m'électrisait d'une onde de soumission brutale.
Devant mon inertie, Madame Stella vint saisir une poignée de mes cheveux et appuya sur ma tête pour la forcer vers le sol. « Je t'ai dit de lécher. Tout, » siffla-t-elle entre ses dents. Son talon aiguille se planta légèrement dans le creux de mon dos nu, ajoutant une pression inexorable qui m'écrasait vers le sol froid.
Ma bouche affleura la flaque tiède de thé. Une odeur de bergamote mêlée à celle du marbre parvint à mes narines. Je fermai les yeux, mortifié, puis tirai timidement la langue pour goûter le liquide renversé. La saveur amère du thé mêlée à la poussière du sol envahit ma bouche.
« Plus vite, lèche tout, je veux que le sol brille, » lança-t-elle derrière moi.
La pression sur ma nuque s'accentua. J'étendis ma langue et me mis à laper docilement le thé, comme un chien. Chaque coup de langue contre le sol me brûlait d'humiliation. Je sentais les larmes me monter aux yeux sous l'effet conjugué de la honte, de la douleur lancinante de mes genoux contre le marbre et d'une émotion brute que je ne comprenais pas entièrement. Et pourtant, alors même que je m'avilissais ainsi à ses pieds, je percevais en moi une excitation presque insoutenable. Ma respiration s'accéléra et, à ma grande confusion, je sentis mon sexe se raidir de nouveau, prisonnier de la petite culotte satinée. La honte de cette réaction ne fit qu'attiser davantage le feu qui me consumait intérieurement.
Lorsque j'eus lapé jusqu'à la dernière trace de liquide, ma langue râpeuse ne rencontrant plus que le sel de mes larmes sur la pierre, Madame Stella relâcha enfin sa prise. D'un mouvement du pied, elle me repoussa l'épaule pour m'écarter de la flaque désormais disparue. Je restai à quatre pattes, le souffle court, n'osant relever la tête. Ma gorge était serrée, mes membres tremblants.
Elle s'accroupit alors près de moi, attrapa mon menton d'une main ferme et releva mon visage ruisselant de thé et de salive vers le sien. Ses yeux verts brûlaient d'un mélange de satisfaction cruelle et de domination absolue.
« Ta place est à mes pieds, Éloi, et nulle part ailleurs, » articula-t-elle froidement, en détachant bien chaque mot. « Si tu espères un jour que je te traite en véritable esclave, il va te falloir le mériter. »
Elle lâcha mon menton avec dédain et se redressa, me toisant de toute sa hauteur tandis que je restais prostré au sol.
« Jusqu'ici, je n'ai consenti à rien d'officiel. Tu n'es qu'à l'essai, » continua-t-elle d'un ton plus posé, presque calme. « Un jour, peut-être, si tu continues à me satisfaire par ton obéissance aveugle... » Elle marqua une pause, et du bout de sa chaussure vernie vint tapoter l'entrejambe tendue de la culotte que je portais, arrachant un tressaillement à mon corps tout entier. « ... alors tu auras l'honneur de signer Le Contrat. »
Ces mots, prononcés avec gravité, résonnèrent dans l'air silencieux du salon. Le Contrat. J'en compris immédiatement la portée : l'engagement total, irrévocable, d'appartenir à Madame Stella corps et âme. Une vague de trouble intense m'envahit à cette idée — un mélange vertigineux de peur et d'extase.
« Pour l'instant, tu n'as gagné que le droit de nettoyer ma maison, » conclut-elle sèchement.
Sur ces dernières paroles, elle tourna les talons et m'abandonna là, toujours à genoux, à demi-nu et la bouche amère. J'entendis le claquement de ses pas s'éloigner à travers le couloir puis s'estomper.
Je restai figé un long moment sur le marbre froid, le cœur tambourinant contre mes côtes. L'humiliation que je venais de subir était totale, et pourtant j'éprouvais un désir brûlant de poursuivre sur cette voie interdite. En l'espace de quelques heures, Madame Stella avait fait de moi sa chose, un jouet docile avide de la moindre parcelle de son attention cruelle.
En essuyant du revers de la main une larme de honte qui perlait encore au coin de mon œil, je compris que ma vie venait de basculer. Plus rien désormais n'allait m'empêcher de chercher à mériter ce fameux Contrat dont elle avait évoqué la promesse. À genoux, le goût du thé froid encore sur ma langue, j'acceptai humblement le sort qu'elle venait de m'imposer, résolu à m'y soumettre tout entier.
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