Le Contrat - Chapitre 6: Silence

- Par l'auteur HDS Pelec -
Récit érotique écrit par Pelec [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Le Contrat - Chapitre 6: Silence Histoire érotique Publiée sur HDS le 14-09-2025 dans la catégorie Dominants et dominés
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Le Contrat - Chapitre 6: Silence
Le message arriva un mercredi, à 18 h 07, quand je faisais mine de ranger mon bureau plus lentement que d’habitude pour étirer la fin de journée :
19 h. Douche. Ensemble noir. Sans parfum.
Rien d’autre. Pas de bonjour, pas de signature. Elle n’en avait pas besoin.

Je pris le premier métro avec le cœur au bord de la gorge. Dans la cabine, je sentais la cage vibrer au rythme des rails, un bourdonnement ténu qui remontait jusque dans ma poitrine. Chez moi, la douche fut brève, clinique. Je rinçai le savon longtemps pour qu’il ne reste rien sur la peau. L’ensemble noir — guêpière, porte-jarretelles, bas couture, culotte haute — me fit reprendre cette respiration courte que j’apprenais avec elle. Je mis ma chemise, mon pantalon, bouton plus serré que d’ordinaire comme pour tenir tout ça dedans, pris mon manteau et sortis.

Sa porte s’ouvrit avant que je n’aie fini de lever la main. Madame Stella resta en retrait, me laissa passer sans un mot, referma derrière moi. L’appartement avait cette même odeur par défaut, ni froide ni chaude, une propreté presque sonore. Elle me fit signe du menton vers le salon. Je m’y rendis, posai mon manteau sans m’attarder, et me tournai vers elle, mains déjà croisées dans le dos. Elle avait une jupe noire droite, un chemisier fermé jusqu’au cou, ses cheveux roux coupés nets, frange en pointe sur un œil. Je suivais du regard la géométrie de sa nuque comme on suit une règle.

— Mets-toi à genoux.

Je m’agenouillai au milieu du tapis. Elle fit lentement le tour, inspectant la guêpière du bout de l’œil, rectifiant d’un geste bref la bretelle qui avait glissé, lissant la couture d’un bas d’un ongle sec.

— Silence, dit-elle. Pas un gémissement. Pas un son. Si ta gorge bouge, je te punis.

Je sentis cette phrase s’enfoncer dans moi comme une tige d’acier. Je hochai la tête. Elle fronça imperceptiblement les sourcils.

— Quand je te parle, tu réponds.

— Oui, Madame.

— Bien.

Elle s’assit au bord du canapé, jambes légèrement écartées, releva sa jupe de deux mains, sans affectation. Sa culotte glissa sur le côté comme si elle avait déjà décidé de l’inutilité des obstacles. Je vis, dans la lumière calme, la rousseur de sa toison, luisante par endroits, et sa chatte ouverte qui m’attendait comme une évidence. Elle n’avait rien de timide, rien d’apprêté. Juste le vrai.

Elle posa sa main sur ma nuque et appuya doucement vers l’avant. J’obéis. La chaleur de son odeur me prit avant même le premier contact : un musc clair, intime, quelque chose de salé qui évoquait son cou et ses jours. La première lèche fut large, obéissante. Je pris tout : lèvres, fente, clito caché, puis je redescendis. Elle ne bougea pas tout de suite ; sa main simplement resserra sa prise dans mes cheveux.

— Là. À gauche. Plus haut. Encore.

Je me déplaçai de quelques millimètres, respirant par le nez pour ne pas faire de bruit. Ma langue s’aplatit, puis se fit pointe, puis revint à des cercles lents. Je laissai venir son goût, l’avalai comme on avale de l’eau après une course. Son bassin, à peine, s’avança contre ma bouche. Elle ne soupirait pas : elle réglait.

La cage réagit avant moi. Une pulsation, puis une autre, brutales et sèches, cognèrent la paroi de métal. La douleur remonta nette, presque propre, et je devins immédiatement conscient de ma respiration — trop haute —, des muscles de mes cuisses qui commençaient à brûler, de la tension dans ma nuque. Je pinçai la douleur avec les dents serrées à l’intérieur de ma tête, et poursuivis. Je n’étais là que pour elle. Ma bite enfermée n’avait pas d’avis.

— Plus lent, ordonna Madame Stella.

Je ralentis. Sa main guida une courbe, m’arrêta un instant, me fit reprendre plus bas. Quand elle trouva le rythme qu’elle voulait, elle lâcha mes cheveux et posa ses deux paumes sur l’accoudoir, comme pour mieux sentir sa propre montée. Je collais ma bouche à sa chatte, aspirant son clito avec douceur, le libérant, y revenant, m’enfonçant à peine pour boire un peu plus bas, remontant. Je ne pensais plus qu’à la géographie exacte de son plaisir.

La cage heurta mon bas-ventre à nouveau, plus fort. Une pointe d’électricité me traversa ; mon corps, traître, voulut se cambrer, chercher un angle, n’importe quoi pour soulager la tension. Je n’en eus pas le droit : la main de Madame Stella revint, planta ses doigts dans mes cheveux et m’écrasa contre elle.

— Reste là.

Je restai. L’air manqua une seconde ; j’aspirai par le coin de la bouche, replaçai ma langue, repris le mouvement. Je sentais ma gorge vibrer malgré moi. Je luttai pour que rien ne sorte. Un son, même minuscule, et je savais que sa punition descendrait tout de suite, froide. Cette idée, loin de m’apaiser, durcit encore ma douleur enfermée. La cage serra, tira, frotta ; j’en eus presque la nausée. Je me concentrai alors sur le goût de Madame Stella et sur la pression de ses cuisses autour de ma tête. Le monde se réduisit à ce goût et à ce silence.

Sans prévenir, son talon trouva ma cage. Une pression précise, frontale, qui m’arracha un éclair dans le bas-ventre. Je faillis gémir. Je mordis ma langue, fort. Une larme monta, idiote. Je la ravala. Elle appuya encore, puis retira le pied comme si elle avait vérifié une mesure.

— Continue.

Je continuai. Sa chatte vibrait sous ma bouche ; je sentais ses muscles remuer, infimes, comme des animaux qu’on mettrait en éveil. J’aspirai plus franchement son clito, lissai sa perle du bout de la langue, alternai avec des va-et-vient plus profonds. Mes mains, posées à plat sur l’extérieur de ses cuisses, ne bougeaient pas. Elle me tenait par l’avant, par le souffle, par cette douleur compartimentée que je devais accepter sans bruit. Quand je commis l’erreur d’émettre un hoquet minuscule en reprenant de l’air, sa paume claqua sèchement ma joue.

— Silence.

Le sang me battit aux tempes, mais je repris aussitôt, plus précautionneux, plus souple. Elle se cambra à peine, déplaça ses hanches d’un centimètre pour m’offrir un angle et, soudain, sa respiration se modifia. Elle ne devenait pas bruyante : elle se faisait dense, l’air autour d’elle épaissi. Sa main s’agrippa à l’accoudoir. Elle souffla, presque sans voix :

— Là. Ne bouge plus.

Je plaquai ma bouche, fixai ma langue, me fis immobile dans le mouvement exact qu’elle demandait. C’est elle qui remua alors, frottant sa chatte contre ma bouche, micromouvements précis, réglant elle-même sa montée. La pression de son pied revint sur la cage, pas forte, juste le poids du cuir et de la jambe qui disait que tout m’était interdit. La douleur se déploya comme une fleur noire, et je la laissai grandir en moi sans la nommer, sans la chasser.

L’orgasme de Madame Stella ne fut pas un cri, mais une prise. Sa main quitta l’accoudoir et se referma dans mes cheveux ; ses cuisses serrèrent ma tête ; son bassin vint chercher encore une seconde, deux, et la tension dans son ventre se dénoua contre ma langue. Sa chatte pulsa, chaude, diffuse, et je bus ce qu’elle me donna, avalant le goût plus salé, plus fort, mon visage trempé, mes lèvres brûlantes. Elle resta là, jambes souples, me tenant, respirant court. Puis relâcha, d’un bloc.

Je reculai d’un centimètre, essuyai d’un revers de poignet ma bouche humide, repris mon souffle. La douleur dans la cage ne faiblissait pas ; elle avait pris une qualité sourde, profonde, qui donnait des coups de marteau lents. Je gardai les yeux baissés. Je ne savais pas si j’avais le droit de bouger.

— Redresse-toi.

Je me redressai sur les talons, puis me mis debout quand elle l’ordonna d’un signe. Ma tête bourdonnait. Elle se leva à son tour, lissa vaguement sa jupe, se ré-adapta comme si rien n’avait eu lieu que l’ajustement d’un vêtement. Ses yeux verts, nets, remontèrent à mon visage. Elle observa ma respiration rapide, la tension de mes épaules, l’humidité sur mes joues. Son regard glissa ensuite vers ma cage qui tendait la culotte noire en relief pathétique. Elle avança le pied, donna un petit coup sec du bout de sa chaussure. La douleur me coupa littéralement le souffle.

— Tu n’as pas gemi. C’est mieux.

Je n’eus pas le temps d’être fier. Sa main claqua sur mon bas-ventre — pas fort, mais juste assez pour rouvrir la brûlure. Mes yeux piquèrent. Elle sourit sans douceur, un demi-millimètre.

— Ne te méprends pas. Je n’ai pas dit que tu le méritais.

Elle contourna le canapé, prit un mouchoir sur la table basse, s’essuya les doigts comme si elle venait de lire un vieux livre. Puis revint devant moi. Sa voix resta égale.

— Tu n’es pas là pour ta bite. Elle m’appartient comme ton silence m’appartient. Si tu pleures, ce sera parce que je l’aurai voulu. Pas autrement.

Je baissai la tête. Le mot « appartiens » me traversa de part en part. Il résonna dans la cage, dans mes genoux, dans ma gorge serrée. Je dis :

— Oui, Madame.

— Mets-toi contre le mur. Mains à plat. Front aussi.

Je m’exécutai. Elle glissa derrière moi. Ses doigts trouvèrent mes épaules, appuyèrent pour me faire sentir que je devais vraiment coller. Puis ils descendirent, griffèrent très légèrement mes omoplates, continuèrent plus bas. Sa paume effleura mes fesses, non pas pour caresser : pour vérifier l’alignement de la culotte, tirer une couture, rectifier une ligne.

— Tu tiendras ainsi cinq minutes. Sans bouger. Si tu perds l’alignement, on recommence à zéro.

Je serrai la mâchoire. La minute se traîna, la deuxième étira mes muscles comme des cordes. À la troisième, la cage recommença ses coups, réclamant un mouvement que je n’avais pas le droit de faire. À la quatrième, je sentis une goutte glisser de ma tempe le long de ma joue. Je la laissai tomber. À la cinquième, elle dit simplement : « Assez. »

Je me tournai lentement. Elle s’était déjà reculée d’un pas, mains jointes derrière le dos.

— Tu vas te nettoyer. Léger. Pas de parfum. Tu enlèves l’ensemble, tu le rinces à l’eau froide. Tu le poses à plat sur la serviette. Tu en mettras un autre demain. Je vérifierai peut-être. Ou pas.

Elle fit un pas, s’approcha très près, si près que je senti l’odeur très légère de sa peau, propre, sans fard.

— Regarde-moi.

Je levai les yeux. Elle me soutint sans ciller. Sa frange, oblique, découpait un triangle d’ombre sur son front. Ses taches de rousseur ne racontaient rien.

— Tu as encore beaucoup à apprendre. Mais tu apprends.

Son index remonta mon menton d’un geste bref, presque tendre et immédiatement retiré. Elle pivota, prit son dossier sur le canapé, tourna la tête la plus minimalement du monde.

— Va.

La salle de bains me rendit mon visage barbouillé, les lèvres gonflées, les yeux rouges de silence. Je rinçai l’ensemble délicatement, jusqu’à ce que l’eau soit claire. Je tendis la soie sur la serviette, pressai sans tordre. Dans le miroir, ma peau lisse brillait par plaques, et la cage posait au milieu un point d’exclamation dérisoire. Je respirai une fois, deux, longtemps. Mes mains tremblaient d’une fatigue sans accomplissement.

Quand je revins au salon, Madame Stella écrivait déjà à la main dans son dossier, profil impassible, corps fin tenu par une droiture qui ne fatiguait jamais. Elle ne leva pas les yeux.

— Tu dormiras ici. Canapé. Couverture dans le coffre. Demain, tu partiras à sept heures. Ensemble gris perle. Inspection possible.

— Oui, Madame.

— Bonne nuit.

Ce n’était pas un souhait. C’était un point final. Je pris la couverture, m’allongeai, regardai le plafond sans y voir. Dans le bruit presque absent de l’appartement, la cage batta encore deux ou trois fois, puis s’endormit contre moi comme un cadenas tiède. Je pensai à sa chatte, à son goût, à son talon sur moi, à mon silence tenu entre les dents. J’aurais voulu pleurer un peu, pour relâcher quelque chose. Je n’en eus pas le droit — même seul, je n’en eus pas le droit. Alors je respirai, très bas, et je compris que le sexe, ce soir, c’était son silence à elle coulé dans le mien.

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