Le jeu de piste
Récit érotique écrit par phidnsx [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur .
- • 17 récits publiés.
- • Cote moyenne attribuée par les lecteurs : 0.0 • Cote moyenne attribuée par HDS : 0.0
- • L'ensemble des récits érotiques de phidnsx ont reçu un total de 58 882 visites.

Cette histoire de sexe a été affichée 777 fois depuis sa publication.
Couleur du fond :
Le jeu de piste
Je la vois tout de suite. Une enveloppe blanche, posée bien en évidence sur mon oreiller. Mon prénom dessus. "Aline", écrit dans cette écriture penchée et un peu trop sage que je reconnaîtrais les yeux fermés. Je tends la main. Je suis encore au chaud sous la couette, les cheveux en bataille, les jambes emmêlées dans le drap. Je déchire doucement le rabat.
« Ma belle Aline,
Tu dors encore et j’ai dû partir tôt. Mais j’avais pas très envie de te laisser seule aujourd’hui, alors je vais t’accompagner dans ton jour de congé… disons d’une manière différente. On va jouer un peu, si tu es d’accord.
Tu vas commencer par une douche. Une longue douche, bien chaude comme tu les aimes. Je veux que tu la savoures comme si j’étais là. N’oublie pas l’intérieur des cuisses, le ventre, le dos. Et entre les fesses aussi.
Quand tu sortiras de la douche, je veux que tu me le dises. Un message ou… une photo, pourquoi pas ? En tous les cas, quelque chose qui me donne chaud, qui me donne envie.
À partir de là, je te guiderai à distance, étape après étape, tout au long de la journée.
Alors, on joue ? J’attends avec impatience de tes nouvelles.
Je t’aime.
Marc. »
J’ai soufflé un « oh putain » silencieux, toute seule dans mon lit, et j’ai senti la chaleur grimper comme une bouffée de soleil sous la peau. Il sait trop bien y faire, ce con.
Évidemment que j’allais jouer. Quelle question.
Direction la salle de bain. J’ai fait glisser la bretelle de ma nuisette, comme dans un film au ralenti – sauf qu’il n’y avait que moi, le miroir, et mon cœur qui tapait fort. Mais je sais pas pourquoi, j’avais envie de me sentir séduisante. Pour lui, même s’il n’est pas là. Le pouvoir du cerveau sur le corps, je suppose.
J’entre sous l’eau brûlante et je ferme les yeux. Je me lave lentement. Chaque geste devient une caresse. Mes bras, mes seins, mon ventre, mes hanches. J’insiste sur l’intérieur de mes cuisses. Entre mes fesses. Mes doigts frôlent mes lèvres. Je frissonne. Je me retiens. Je veux qu’il prenne la main, même de loin, qu’il me guide, comme il me l’a promis.
Je sors ruisselante et me sèche à moitié, les cheveux dégoulinant sur mes épaules, la peau encore chaude, le ventre en feu. J’attrape mon téléphone. Ok, mon amour, tu veux jouer ? on va jouer.
Je prends une photo du miroir embué. On y devine mon corps nu, encore perlé d’eau. Un bout de hanche, un bout de sein, mon ventre. On imagine, plus qu’on ne voit.
« Douche terminée. Je suis prête pour la suite ».
« Photo bien reçue. Tu es vraiment magnifique. Enveloppe n°2, dans la cuisine »
Je finis de me sécher et fonce vers la cuisine, nue. Là, juste à côté de la bouilloire, une nouvelle enveloppe. Un grand "2" au stylo noir.
« Elisa Boutique – 11 Rue des Mûriers »
Elisa Boutique. Cette petite boutique de lingerie qu’on a vue ensemble l’autre fois. J’avais repéré un ensemble noir, transparent, raffiné… et il s’en est souvenu ? Évidemment...
J’ouvre mon armoire, hésite un instant, puis attrape une jupe légère et une blouse boutonnée. Une jolie culotte, sans soutien-gorge. Ça va. C’est… facile à enlever au cas où. Je ne sais pas encore exactement ce qu’il attend de moi là-bas, mais j’essaie d’anticiper ce que Marc aurait pu prévoir. Je claque la porte de l’appart comme une héroïne de comédie romantique un peu cochonne, sac en bandoulière et mouille au bord des lèvres. Je suis à fond.
La boutique est adorable. Intime. Je pousse la porte. Une clochette. Une jeune vendeuse m’accueille avec un sourire complice, presque malicieux. Comme si elle sait. Peut-être qu’elle sait, en fait ? C’est qui elle ? Elle connaît Marc ? Comment elle le connaît ? C’est sûr, elle le connaît, sinon il serait pas venu ici. Ho mince. Me voilà jalouse. Juste un peu. Pas méchamment, mais Marc il est à moi.
- Aline ?
- Heu. Oui ?
- Marc m’a demandé de mettre de côté ceci pour vous. Il m’a demandé de vous le faire essayer. Les cabines sont au fond à droite.
- Heu ok. Merci !
Je suis un peu plus mal à l’aise. Elle est donc vraiment au courant.
Elle me tend une boîte. Je l’ouvre pour découvrir l’ensemble en dentelle fine. Triangle noir, string minuscule. Mes joues s’enflamment quand elle me sourit. Je file en cabine.
Je l’enfile. J’ai du mal à respirer. Je me sens belle, sensuelle, malgré la proximité de la jeune vendeuse à quelques mètres derrière le rideau.
Je m’observe dans le miroir et je sens qu’il m’imagine, qu’il me dévore en pensée. Je prends une photo de mon reflet. Ma hanche, le creux de ma taille, un bout de sein. J’envoie.
- La taille vous convient ?
- Heu je crois oui, merci !
- Vous voulez que je jette un œil ?
Heu. Elle se prend pour qui, elle ? déjà qu’elle trafique avec Marc dans mon dos, et maintenant elle veut me mater en petite tenue ? Faudra vraiment que j’interroge Marc sur cette fille !
- Non merci, ça va aller comme ça.
- Ok super. Marc m’a demandé de vous l’emballer. Je vous laisse donc l’enlever et le passer à travers le rideau s’il-vous-plaît.
J’enlève l’ensemble et le glisse hors de la cabine. Je me rhabille et je sors pour rejoindre la vendeuse.
- C’est déjà payé. Bonne suite de journée, Aline.
Encore ce regard sous-entendu, comme si elle est au courant du plan de mon homme. Je suis sortie dans la lumière du jour. J’ai plongé la main dans le sac pour admirer mon achat, et j’ai découvert une nouvelle enveloppe. « 3 ». Je me suis empressée de l’ouvrir.
« Chez Luce, rue Romarin. Commande un cappuccino avec supplément de sucre. »
Je ris toute seule. Mon ventre danse d’impatience. Entre mes cuisses, ça commence à chauffer sérieusement. Mon imaginaire prend le dessus sur la situation réelle.
Rue Romarin, coin place Sathonay. Le café est charmant. Terrasse ombragée, serveuse rousse et radieuse. Je commande. Elle sourit. Elle sait aussi. Tout le monde sait, dans cette ville ?! Elle m’apporte le café. Sur la soucoupe, un sucre emballé… avec un petit papier plié dedans. Je déplie discrètement sous la table.
« Va aux toilettes et enfile ta lingerie. Prends une photo dans le miroir et envoie-la-moi. »
Je regarde la serveuse qui m’observe de loin. Sait-elle déjà ce que je vais faire ? Je suis sûre qu’elle sait que je vais y aller. Je fonce malgré tout. Je suis tout excitée. Mon sexe est chaud. Humide, même. J’entre, je ferme, relève ma robe, retire ma culotte. Je remets l’ensemble. Il est si doux sur ma peau… Mon clito frémit. Je me prends en photo, à moitié sérieuse, à moitié en feu. Une épaule, une jambe, un sein. Je regarde mon reflet. J’ai l’air… sexy, je crois.
Photo envoyée, je ressors et fais comme si de rien n’était. La serveuse me regarde. Je confirme, elle sait, c’est sûr. Elle a glissé la note sous ma tasse. Il n’y a pas de prix, mais une adresse : « 25, rue René Leynaud ». J’ai appelé la serveuse pour payer.
- Tout est déjà payé, Madame. Je vous souhaite une… agréable suite de journée !
Encore un sous-entendu. Son regard est troublant. Je sais pas si c’est la situation, l’excitation montant, mais cela a encore augmenté la température de mon corps. Décidément, si j’avais été lesbienne, je me serais certainement tournée vers une rouquine ! Pourquoi pas elle, d’ailleurs. Elle est vraiment… wahou. Encore une pute qui tourne autour de mon Marc ?! J’ai du soucis à me faire, je crois. Bref.
Je marche vite. L’adresse me mène à un petit et discret sex-shop discret. Je jette un regard autour de moi, pour être sûre que personne ne me voit et je pousse la porte. Une vendeuse m’accueille.
- Bonjour, est-ce que je peux vous aider ?
- Heu. Oui, bonjour. Heu. Franchement, je sais pas.
- Vous cherchez quelque chose en particulier ?
- Heu oui, mais… comment dire ? Est-ce que, par hasard, quelqu’un aurait laissé un mot pour moi ?
- Ha ! Vous êtes Aline ?
- C’est ça, oui.
- Patientez ici, je reviens.
La vendeuse s’éclipse dans l’arrière-boutique. Elle réapparaît quelques secondes plus tard avec un petit sac. A l’intérieur, une petite boite carrée, neutre. Et une petite enveloppe. « Tout est prêt. Prochaine étape : le restaurant. Celui dont tu as envie. Fais-moi signe quand tu y es. Marc ».
Je traverse la rue. Je brûle d’impatience de savoir ce que contient ce petit carton. Je trouve un banc et m’assieds quelques instants. J’ouvre discrètement le carton et je découvre un nouveau mot, placé au-dessus d’un tissu dont je ne réussis pas à définir la nature : « Pas maintenant. Au restaurant ! ». Haha mais quel con ! Il me connaît si bien. Ok ok, je vais patienter.
Je me rends dans un restaurant tout proche. Je choisis la terrasse et m’installe à une table. Je commande un verre et ouvre mon paquet. A l’arrière du mot que j’avais vu précédemment, il y a des instructions :
« Enfile TOUT ce qu’il y a dans ce paquet. Tu en auras besoin également plus tard ».
J’ai sorti le tissu. Mon shorty sexy, celui qui est un peu court, celui que je mets parfois pour exciter Marc pendant nos randonnées. Une brassière, aussi. Et surtout, au milieu de tout ça, un œuf. Et un autre mot :
« déjà configuré ». Mmmh. Ça s’annonce… chaud !
Je fonce aux toilettes, mon petit sac en main. Je m’enferme et je relève ma robe. Mon sexe est déjà trempé, excitée que je suis par la situation. Je me caresse doucement, prends l’œuf et le presse contre mon vagin Il glisse tout seul, mon sexe est affamé. J’enfile le shorty, la brassière et la robe et je retourne m’asseoir. Message à Marc : « Merci pour le cadeau <3 »
Et là… vibration.
Je m’étrangle avec ma gorgée. Ma cuisse se contracte. D’autres vagues arrivent. Longues. Intenses. Je crois que je gémis. Je me tords le plus discrètement possible, m’agrippe à la nappe. Le serveur me demande si tout va bien. Je souris comme une idiote. Entre deux bouchées, je sens l’œuf danser. Il me rend folle. Marc m’envoie :
« Parc des Capucins. 13h30. Groupe de yoga»
Sérieux ? Avec un œuf dans la chatte ?! Je vais y aller. Bien sûr que je vais y aller.
Je finis tranquillement mon repas. Marc enclenche à nouveau l’œuf. Mais cette fois, ce sont des à-coups crescendo. De plus en plus forts, plus longs. Je presse mon pubis à travers le tissu. Je vais jouir… Mais ça s’arrête.
Je paie et prends mon temps pour rejoindre le parc. Arrivée devant un panneau explicatif d’un monument adjacent, je m’arrête pour le lire. D’un coup, une longue onde, forte, modulée, s’empare de mon sexe. Mes jambes fléchissent, je m’agrippe au poteau. Ça dure une vingtaine de secondes peut-être. Mais c’est suffisant pour m’achever. Je jouis silencieusement, mon sexe se contracte autour de l’œuf. Je souffle fort, essaie de masquer au mieux mon trouble. Je m’assieds sur un banc et y reste quelques minutes pour reprendre mes esprits. Wahou. C’est monté lentement, mais c’était incroyablement fort ! Je me réjouis de la suite ! La suite d’ailleurs, faut pas que je l’oublie. Il est 13h15, j’ai le temps d’y aller doucement.
Je l’ai vu de loin, le petit attroupement sous les arbres. Des femmes en leggings et brassières, en t-shirts trop amples ou trop courts. Enfin, je juge, mais je comprends que je vais pas être des plus discrètes, avec mon mini shorty ! Il y a également un homme. Peut-être deux.
Je rejoins le groupe et loue un tapis sur place. Je le déroule à l’ombre d’un grand platane. Je retire ma robe en m’assurant que la ficelle de l’œuf ne dépasse pas du shorty. Je m’assieds, jambes repliées. J’essaie de respirer calmement, mais mon cerveau, lui, n’a pas prévu de faire le vide. Je me demande ce que Marc va tenter.
Je m’étire doucement, relève les cheveux dans un chignon improvisé. Une femme à côté de moi me sourit.
- Vous venez souvent ici ?
- Non, c’est une première.
Une première, oui. Premier cours de yoga avec un sextoy télécommandé entre les cuisses, oui. Première fois que je me demande si le moindre mouvement va m’arracher un gémissement, oui. Première fois que je ressens autant de désir dans une activité censée m’apaiser, oui…
- Nous allons commencer, installez-vous. Inspirez… Expirez… Fermez les yeux… Ressentez votre corps. Ressentez l’air pénétrer votre corps. Ressentez votre bassin s’ouvrir.
Ho oui, je le ressens. Tout mon bassin. Toute ma vulve. Mon clitoris déjà gonflé. Mon sexe contracté autour de ce petit œuf – endormi, pour l’instant en tout cas.
Le prof a une voix douce. Il parle lentement. Il nous guide dans une série d’étirements. Je suis en chien tête en bas quand la première vibration commence. Faible, mais présente. Je sursaute à peine, mais mon ventre se contracte. Je retiens un rire nerveux. Mon regard croise celui de la voisine qui me sourit sans comprendre.
Changement de position. A nouveau, assise sur le tapis, dos droit, en tailleur. Je me détends, la vibration cesse. Posture du papillon. Jambes ouvertes, talons joints. Je sens l’œuf bouger. J’ai peur qu’il fasse « blop » et se retrouve sur mon tapis, à la vue de tous. Je contracte mon vagin. J’imagine Marc qui m’observe quelque part. Alors, tu l’imagines ta petite Aline en pleine de séance de yoga, les jambes ouvertes, trempée comme une rivière au printemps ? Comme une réponse, l’œuf se remet à vibrer. Long, profond, comme un grondement sourd qui provient de l’intérieur. Je me retiens de gémir. Allez Aline, concentre-toi. Respire. Inspire. Expire. Fais comme si ton sexe n’était pas littéralement en train de danser dans ton shorty pendant que tu joues à la yogi sensuelle pour ton mec.
J’entends ma voisine souffler « Pfiou, ça chauffe ! ». Hé ben, ma belle, si tu savais à quel point je suis chaude, là.
Je passe en posture de l’enfant. Front au sol, fesses hautes. J’imagine Marc juste derrière, qui me regarde, qui sait exactement ce que ça me fait. Il a sa main sur son téléphone, prêt à me faire jouir en pleine séance, au milieu des autres. Je redresse le buste. Je respire. Je me calme. C’est presque trop. La vibration s’arrête. Je suis… frustrée. Folle. Trempée. Et ravie. Le cours touche à sa fin. Le prof nous remercie, les gens papotent, rangent leurs affaires. Moi, je reste là, assise sur le tapis, le souffle un peu court, les yeux clos, le cœur en vrac.
Je rouvre les yeux. Sur mon téléphone, une nouvelle notification. Une photo. Floue. Prise dans un bureau. Sur fond de clavier d’ordi. Son plug connecté, posé entre deux dossiers.
« Tu as envie de jouer, toi aussi ? Tu l’as mérité.
En attendant, va te prendre une glace, tu dois avoir chaud !»
Si j’en ai envie ? tu parles. Tu vas déguster, mon coco ! Ma culotte est trempée. Et mon sourire est absolument indécent.
J’enfile ma robe et je reste assise un moment sur un banc, dans le parc, téléphone en main. J’attaque maintenant, ou je le fais patienter ?
Puis un nouveau message s’est affiché.
« Défi. Trouve un endroit calme. Enlève ta culotte. Envoie une photo. »
Je lève les yeux. Les arbres remuent dans le vent. Des joggeurs passent, des familles rangent leurs affaires de pique-nique. Et moi, avec ma petite bombe à retardement entre les cuisses, je me lève comme si de rien n’était. Je longe les bosquets jusqu’à une allée un peu moins fréquentée. Là, j’ai repéré une sorte de petite structure en bois, un kiosque désert, à moitié caché derrière une haie. Je rentre. Je fais mine de chercher quelque chose dans mon sac, puis je descends vite fait mon shorty. Le tissu s’est décolle de ma peau encore humide. Le string suit le shorty. Je sens l’air tiède contre ma vulve nue. Frisson, inconscience, excitation pure.
Je glisse la culotte dans mon sac tout en prenant discrètement une photo. Juste mon string dans le sac. Suffisamment explicite pour qu’il comprenne. Et qu’il s’enflamme.
Message envoyé.
Réponse immédiate :
« Tu es parfaite. Prépare-toi. La prochaine vibration sera… intense. »
Intense ? Mais je suis au milieu du parc, avec plein de gens autour… Vite, un abri pour me planquer un peu !
Trop tard. Mon corps se tend. L’œuf vibre, violemment cette fois. Un sursaut m’échappe. Je dois me tenir contre le mur. Une passante croise mon regard, m’adresse un sourire poli. Si elle savait… Je souris en retour. La vibration se calme. Je me dirige vers la prochaine étape : la fameuse glace.
C’est sur la place, non loin. Une petite « gelateria » artisanale. Je connais l’endroit, on est déjà venus avec Marc. Je marche lentement. Je serre les cuisses en marchant, tente de contrôler ma démarche. Si quelqu’un me regarde… Est-ce qu’on voit que je mouille ? Est-ce que ça coule le long de ma cuisse ?
La file n’est pas longue. Trois personnes devant moi. Puis, pile au moment où la serveuse me demande ce que je veux, Marc relance l’œuf. Fort. Brutal. Je dois m’appuyer légèrement au comptoir. Je cligne des yeux, prends une inspiration trop courte.
- Une boule… framboise… et citron, s’il vous plaît.
Elle ne dit rien, mais me regarde un peu bizarrement. Je sens mes joues s’enflammer. Elle me tend le cône et je paie d’une main, gardant l’autre serrée contre ma hanche, comme si je pouvais empêcher le tremblement de m’envahir tout entière. Je vais ensuite m’asseoir en terrasse, sur une petite chaise en fer. L’œuf s’est calmé. Je reprends mon souffle, lèche ma glace.
Je reprends mon téléphone et lance l’application. Elle est là : l’icône active du plug de Marc. Connecté, disponible et installé. Je me mords la lèvre de désir. Un désir un peu sadique. Ha mon salaud, t’as l’air prude comme ça quand on te voit, mais t’es vraiment le pire des tordus. A moi de jouer, maintenant.
Je lance la première vibration. Légère, courte, pour sonder, voir sa réaction. Elle ne s’est pas faite attendre :
« Pas maintenant, je suis en réunion ».
Ho ben c’est dommage ça, dis. C’est vrai que moi, j’étais seule toute la journée et à aucun moment on aurait pu se douter qu’il se passait quelque chose. Non, mon coco. T’as voulu jouer, on joue. Point.
Je déclenche une deuxième vague. Plus lente, plus profonde. Je l’imagine, assis sur sa chaise, se redressant, les yeux écarquillés, le plug vibrant au fond de lui, lui rappelant qui mène le jeu à cet instant.
« t’es folle ! j’ai failli me faire griller. Heureusement, réunion terminée sans dommage. »
Je le laisse respirer. Trente secondes. Puis je recommence, en rythme saccadé, crescendo. C’est sadique, mais c’est bon. Je l’imagine dans son bureau vitré, concentré pour ne rien laisser transparaître. J’arrête 5 secondes, puis je lance la vibration continue. La fréquence qu’on sent jusqu’au ventre, celle qui vous prend de l’intérieur. Je laisse quelques secondes, puis je varie l’intensité. Des vagues, entre 20 et 80%.
« Arrête, je vais venir »
Toujours pas, mon coco. Moi aussi, j’ai joui en public. Alors à ton tour. Je passe à 100%, continu. Quelques secondes plus tard :
« Stoooooop »
« J’ai joui. Enfin, je crois. J’ai pas éjaculé, mais j’ai joui. »
« ho putain, j’ai l’air con dans mon bureau, là. Je suis tout rouge, je respire fort. On dirait que je viens d’avoir une attaque »
J’explose de rire. J’ai l’image en tête du gars un peu penaud, qui ne sait plus où se mettre. Comme si tout le monde sait ce qu’il se passe dans ce bureau.
« Tu rentres bientôt ? j’ai faim… de toi ! »
« Je pars dans une demi-heure »
J’erre doucement dans les rues en rentrant chez moi. Il a joui, à distance. C’est fort, quand même. C’est beau, la technologie ! Et ça, ça m’émoustillait plus que de raison. Je sais ce que Marc ressent avec le plug, ce qu’il avait vécu à l’instant. Et ça me rendait ivre de pouvoir et de désir. Et d’amour aussi.
Quand j’arrive chez moi, je jette mes habits par terre. Je veux lui faire un dernier plaisir avant son retour. Nue sur le lit, assise en tailleur, je prends mon téléphone en mode « selfie ». Je démarre l’enregistrement.
- Salut toi… Je suis rentrée. Et j’ai pas arrêté de penser à toi. À ton dos contre le dossier de ta chaise quand tu as joui. Tu veux savoir ce que je ressens ? J’ai encore ton orgasme dans les doigts. Dans mes cuisses. Dans ma tête. J’ai envie de toi. Là. Maintenant.
J’arrête l’enregistrement et l’envoie. Puis, je m’allonge confortablement. Je repends mon téléphone, et cette fois je fais un audio. Pas une parole. Que le bruit des draps, de mon corps qui se tortille, de mes petits gémissements. Puis j’envoie.
En retour, l’œuf se remet à vibrer. Je reprends le téléphone, puis je lance une nouvelle vibration du plug de Marc. Douce, variable, entre 20 et 50%. La vibration de l’œuf augmente en retour. J’ouvre les jambes, je me caresse. Mes doigts glissent en moi pour rejoindre les vibrations de l’œuf. Profondément. Je suis trempée, ma mouille dégouline dans ma raie du cul. J’imagine Marc qui subit à nouveau les vibrations de son plug, sa prostate prête à exploser. Et je jouis, fort. Je me cambre, une onde me traverse, puissante, saccadée. Je mords l’oreiller pour étouffer mon cri.
J’arrête les vibrations de Marc et retire mon œuf. J’ai besoin de souffler un peu. Mais j’ai toujours envie. Mais plus de l’œuf. De lui, de Marc. J’espère qu’il est prêt, parce que je vais lui sauter dessus.
Je crois que je me suis endormie. Nue, sur les draps encore froissés, le corps encore vibrant des secousses de tout à l’heure. C’était bon, si bon, que j’en avais oublié l’heure. La lumière glisse à travers les volets à moitié tirés, douce et chaude, presque tendre.
Et puis… clac. La serrure. Mon cœur bondit comme une flèche. Il est là.
Je me redresse d’un coup. Mes cheveux en bataille, mon corps encore chaud. Je cours jusqu’au couloir, sans réfléchir. Juste une envie. Le retrouver. L’embrasser. Le dévorer.
Marc a refermé la porte. Je suis là, debout, nue, haletante, à moitié folle. Il a à peine le temps de dire un mot que je me jette sur lui. Littéralement. Mes bras autour de sa nuque, mes lèvres sur les siennes, mon corps brûlant collé au sien.
- Tu m’as manqué
- Toi… T’es infernale.
Et là, il me soulève comme si j’étais une plume. Direction la salle de bain. La douche.
Il est encore habillé. J’arrache sa chemise comme un paquet cadeau trop longtemps resté fermé. Les boutons résistent une demi-seconde. Le pantalon suit. Je veux sa peau, ses mains, sa queue... je veux tout. Je le veux, lui.
Il me colle contre le carrelage. L’eau glisse entre nous, chaude, presque brûlante. Il me regarde sans bouger. Mais moi, j’en peux plus. Je brûle de partout, mon sexe palpite d’attente. Je le regarde droit dans les yeux et lève une jambe, la pose contre sa hanche. Mon bassin l’attire à moi comme un aimant. Je suis déjà mouillée. Ou encore mouillée, peut-être.
Il me prend d’un coup, profond. Je gémis contre son épaule. Un râle grave, vrai. Son sexe me remplit, m’électrise. Il m’attrape par les fesses, me soulève à moitié, me plaque plus fort contre le mur. Chaque va-et-vient fait éclater une onde entre mes cuisses. L’eau ruisselle entre nos peaux.
- Encore, Marc… Plus fort…
Je ne contrôle plus rien. Je le veux entier, sauvagement. Il accélère. Il me pénètre avec cette urgence, ce feu, cette tendresse aussi, quelque part, sous la brutalité. J’entends nos gémissements couvrir le bruit de l’eau. Mon corps s’arque à chaque coup de reins. Mes seins pressés contre lui. Mes jambes qui le serrent. Mes ongles plantés dans ses omoplates.
Je sens l’orgasme monter de l’intérieur, comme une marée. Je suis sur le point de basculer. Il l’a senti. Il plante son regard dans le mien, puis a replonge une dernière fois, fort. Je me cambre, je crie, sans retenue, comme une délivrance.
Lui aussi, son souffle s’est coupé, son corps se tend, puis il tremble. Il se vide en moi dans un râle grave. Il s’effondre contre mon épaule, haletant, tremblant, vivant. Je sens sa joue contre ma clavicule, son cœur battre contre le mien. On reste là, immobiles, trempés d’eau et de sueur. L’eau chaude glisse sur nos dos, comme un rideau. Comme une fin de scène.
Je passe une main dans ses cheveux mouillés. Et je lui souris. Parce que bordel, ce jeu de piste… c’était peut-être la meilleure idée qu’il ait jamais eue !
- Alors ? soufflé-je contre son oreille, malicieuse. C’était qui, la pire, aujourd’hui ?
- Toi. Moi j’ai rien fait.
Oui, Marc, tu es toujours innocent. Toujours. Enfin presque. Pas tout le temps. Enfin, non, jamais. Tu es le diable en personne. Mais bordel, j’aime le diable !
Quand l’eau tiédit et que nos corps se décollent enfin, on reste là, assis au fond de la douche, l’un contre l’autre. Nus, détrempés, heureux. Mon dos contre le carrelage, sa tête sur mon épaule, sa main sur ma cuisse.
- C’était complètement fou, souffle-t-il.
- C’était parfait.
Un silence. Puis je reprends :
- Le café, l’essayage en cabine, la serveuse… T’avais tout prévu ?
Il hoche la tête, un sourire dans la voix.
- Presque tout. Je pensais pas que t’enlèverais ta culotte aussi vite.
- Tu me l’as demandé !
Je ris doucement. Puis je me redresse un peu, curieuse.
- L’orgasme au bureau… C’était vrai ? Vrai vrai ?
Il grimace.
- J’ai eu un orgasme sec. Un vrai. Un moment j’ai même cru que j’allais tomber de ma chaise.
- J’aurais payé cher pour voir ça.
- Heureusement que t’étais pas là. J’étais rouge, trempé de sueur, et incapable de parler pendant deux minutes.
- Tu sais ce que j’ai préféré, à part ton retour à la maison ?
- Dis-moi.
- La séance de yoga. Avec les autres autour. Et l’œuf qui vibrait en douce… C’était complètement dingue. J’avais l’impression d’être en feu et de devoir faire comme si de rien n’était.
Il rit doucement.
- Moi j’ai adoré t’imaginer dans ces moments. Ça m’a tenu… dur. Toute la journée. Alors quand tu as pu utiliser l’application… Je pouvais rien faire. C’était…
- Puissant ?
- Exactement. Tu me rends dingue.
On reste là encore un moment, les doigts emmêlés. Puis je murmure :
- Alors… la prochaine fois, on inverse ?
Et son sourire vaut toutes les réponses.
« Ma belle Aline,
Tu dors encore et j’ai dû partir tôt. Mais j’avais pas très envie de te laisser seule aujourd’hui, alors je vais t’accompagner dans ton jour de congé… disons d’une manière différente. On va jouer un peu, si tu es d’accord.
Tu vas commencer par une douche. Une longue douche, bien chaude comme tu les aimes. Je veux que tu la savoures comme si j’étais là. N’oublie pas l’intérieur des cuisses, le ventre, le dos. Et entre les fesses aussi.
Quand tu sortiras de la douche, je veux que tu me le dises. Un message ou… une photo, pourquoi pas ? En tous les cas, quelque chose qui me donne chaud, qui me donne envie.
À partir de là, je te guiderai à distance, étape après étape, tout au long de la journée.
Alors, on joue ? J’attends avec impatience de tes nouvelles.
Je t’aime.
Marc. »
J’ai soufflé un « oh putain » silencieux, toute seule dans mon lit, et j’ai senti la chaleur grimper comme une bouffée de soleil sous la peau. Il sait trop bien y faire, ce con.
Évidemment que j’allais jouer. Quelle question.
Direction la salle de bain. J’ai fait glisser la bretelle de ma nuisette, comme dans un film au ralenti – sauf qu’il n’y avait que moi, le miroir, et mon cœur qui tapait fort. Mais je sais pas pourquoi, j’avais envie de me sentir séduisante. Pour lui, même s’il n’est pas là. Le pouvoir du cerveau sur le corps, je suppose.
J’entre sous l’eau brûlante et je ferme les yeux. Je me lave lentement. Chaque geste devient une caresse. Mes bras, mes seins, mon ventre, mes hanches. J’insiste sur l’intérieur de mes cuisses. Entre mes fesses. Mes doigts frôlent mes lèvres. Je frissonne. Je me retiens. Je veux qu’il prenne la main, même de loin, qu’il me guide, comme il me l’a promis.
Je sors ruisselante et me sèche à moitié, les cheveux dégoulinant sur mes épaules, la peau encore chaude, le ventre en feu. J’attrape mon téléphone. Ok, mon amour, tu veux jouer ? on va jouer.
Je prends une photo du miroir embué. On y devine mon corps nu, encore perlé d’eau. Un bout de hanche, un bout de sein, mon ventre. On imagine, plus qu’on ne voit.
« Douche terminée. Je suis prête pour la suite ».
« Photo bien reçue. Tu es vraiment magnifique. Enveloppe n°2, dans la cuisine »
Je finis de me sécher et fonce vers la cuisine, nue. Là, juste à côté de la bouilloire, une nouvelle enveloppe. Un grand "2" au stylo noir.
« Elisa Boutique – 11 Rue des Mûriers »
Elisa Boutique. Cette petite boutique de lingerie qu’on a vue ensemble l’autre fois. J’avais repéré un ensemble noir, transparent, raffiné… et il s’en est souvenu ? Évidemment...
J’ouvre mon armoire, hésite un instant, puis attrape une jupe légère et une blouse boutonnée. Une jolie culotte, sans soutien-gorge. Ça va. C’est… facile à enlever au cas où. Je ne sais pas encore exactement ce qu’il attend de moi là-bas, mais j’essaie d’anticiper ce que Marc aurait pu prévoir. Je claque la porte de l’appart comme une héroïne de comédie romantique un peu cochonne, sac en bandoulière et mouille au bord des lèvres. Je suis à fond.
La boutique est adorable. Intime. Je pousse la porte. Une clochette. Une jeune vendeuse m’accueille avec un sourire complice, presque malicieux. Comme si elle sait. Peut-être qu’elle sait, en fait ? C’est qui elle ? Elle connaît Marc ? Comment elle le connaît ? C’est sûr, elle le connaît, sinon il serait pas venu ici. Ho mince. Me voilà jalouse. Juste un peu. Pas méchamment, mais Marc il est à moi.
- Aline ?
- Heu. Oui ?
- Marc m’a demandé de mettre de côté ceci pour vous. Il m’a demandé de vous le faire essayer. Les cabines sont au fond à droite.
- Heu ok. Merci !
Je suis un peu plus mal à l’aise. Elle est donc vraiment au courant.
Elle me tend une boîte. Je l’ouvre pour découvrir l’ensemble en dentelle fine. Triangle noir, string minuscule. Mes joues s’enflamment quand elle me sourit. Je file en cabine.
Je l’enfile. J’ai du mal à respirer. Je me sens belle, sensuelle, malgré la proximité de la jeune vendeuse à quelques mètres derrière le rideau.
Je m’observe dans le miroir et je sens qu’il m’imagine, qu’il me dévore en pensée. Je prends une photo de mon reflet. Ma hanche, le creux de ma taille, un bout de sein. J’envoie.
- La taille vous convient ?
- Heu je crois oui, merci !
- Vous voulez que je jette un œil ?
Heu. Elle se prend pour qui, elle ? déjà qu’elle trafique avec Marc dans mon dos, et maintenant elle veut me mater en petite tenue ? Faudra vraiment que j’interroge Marc sur cette fille !
- Non merci, ça va aller comme ça.
- Ok super. Marc m’a demandé de vous l’emballer. Je vous laisse donc l’enlever et le passer à travers le rideau s’il-vous-plaît.
J’enlève l’ensemble et le glisse hors de la cabine. Je me rhabille et je sors pour rejoindre la vendeuse.
- C’est déjà payé. Bonne suite de journée, Aline.
Encore ce regard sous-entendu, comme si elle est au courant du plan de mon homme. Je suis sortie dans la lumière du jour. J’ai plongé la main dans le sac pour admirer mon achat, et j’ai découvert une nouvelle enveloppe. « 3 ». Je me suis empressée de l’ouvrir.
« Chez Luce, rue Romarin. Commande un cappuccino avec supplément de sucre. »
Je ris toute seule. Mon ventre danse d’impatience. Entre mes cuisses, ça commence à chauffer sérieusement. Mon imaginaire prend le dessus sur la situation réelle.
Rue Romarin, coin place Sathonay. Le café est charmant. Terrasse ombragée, serveuse rousse et radieuse. Je commande. Elle sourit. Elle sait aussi. Tout le monde sait, dans cette ville ?! Elle m’apporte le café. Sur la soucoupe, un sucre emballé… avec un petit papier plié dedans. Je déplie discrètement sous la table.
« Va aux toilettes et enfile ta lingerie. Prends une photo dans le miroir et envoie-la-moi. »
Je regarde la serveuse qui m’observe de loin. Sait-elle déjà ce que je vais faire ? Je suis sûre qu’elle sait que je vais y aller. Je fonce malgré tout. Je suis tout excitée. Mon sexe est chaud. Humide, même. J’entre, je ferme, relève ma robe, retire ma culotte. Je remets l’ensemble. Il est si doux sur ma peau… Mon clito frémit. Je me prends en photo, à moitié sérieuse, à moitié en feu. Une épaule, une jambe, un sein. Je regarde mon reflet. J’ai l’air… sexy, je crois.
Photo envoyée, je ressors et fais comme si de rien n’était. La serveuse me regarde. Je confirme, elle sait, c’est sûr. Elle a glissé la note sous ma tasse. Il n’y a pas de prix, mais une adresse : « 25, rue René Leynaud ». J’ai appelé la serveuse pour payer.
- Tout est déjà payé, Madame. Je vous souhaite une… agréable suite de journée !
Encore un sous-entendu. Son regard est troublant. Je sais pas si c’est la situation, l’excitation montant, mais cela a encore augmenté la température de mon corps. Décidément, si j’avais été lesbienne, je me serais certainement tournée vers une rouquine ! Pourquoi pas elle, d’ailleurs. Elle est vraiment… wahou. Encore une pute qui tourne autour de mon Marc ?! J’ai du soucis à me faire, je crois. Bref.
Je marche vite. L’adresse me mène à un petit et discret sex-shop discret. Je jette un regard autour de moi, pour être sûre que personne ne me voit et je pousse la porte. Une vendeuse m’accueille.
- Bonjour, est-ce que je peux vous aider ?
- Heu. Oui, bonjour. Heu. Franchement, je sais pas.
- Vous cherchez quelque chose en particulier ?
- Heu oui, mais… comment dire ? Est-ce que, par hasard, quelqu’un aurait laissé un mot pour moi ?
- Ha ! Vous êtes Aline ?
- C’est ça, oui.
- Patientez ici, je reviens.
La vendeuse s’éclipse dans l’arrière-boutique. Elle réapparaît quelques secondes plus tard avec un petit sac. A l’intérieur, une petite boite carrée, neutre. Et une petite enveloppe. « Tout est prêt. Prochaine étape : le restaurant. Celui dont tu as envie. Fais-moi signe quand tu y es. Marc ».
Je traverse la rue. Je brûle d’impatience de savoir ce que contient ce petit carton. Je trouve un banc et m’assieds quelques instants. J’ouvre discrètement le carton et je découvre un nouveau mot, placé au-dessus d’un tissu dont je ne réussis pas à définir la nature : « Pas maintenant. Au restaurant ! ». Haha mais quel con ! Il me connaît si bien. Ok ok, je vais patienter.
Je me rends dans un restaurant tout proche. Je choisis la terrasse et m’installe à une table. Je commande un verre et ouvre mon paquet. A l’arrière du mot que j’avais vu précédemment, il y a des instructions :
« Enfile TOUT ce qu’il y a dans ce paquet. Tu en auras besoin également plus tard ».
J’ai sorti le tissu. Mon shorty sexy, celui qui est un peu court, celui que je mets parfois pour exciter Marc pendant nos randonnées. Une brassière, aussi. Et surtout, au milieu de tout ça, un œuf. Et un autre mot :
« déjà configuré ». Mmmh. Ça s’annonce… chaud !
Je fonce aux toilettes, mon petit sac en main. Je m’enferme et je relève ma robe. Mon sexe est déjà trempé, excitée que je suis par la situation. Je me caresse doucement, prends l’œuf et le presse contre mon vagin Il glisse tout seul, mon sexe est affamé. J’enfile le shorty, la brassière et la robe et je retourne m’asseoir. Message à Marc : « Merci pour le cadeau <3 »
Et là… vibration.
Je m’étrangle avec ma gorgée. Ma cuisse se contracte. D’autres vagues arrivent. Longues. Intenses. Je crois que je gémis. Je me tords le plus discrètement possible, m’agrippe à la nappe. Le serveur me demande si tout va bien. Je souris comme une idiote. Entre deux bouchées, je sens l’œuf danser. Il me rend folle. Marc m’envoie :
« Parc des Capucins. 13h30. Groupe de yoga»
Sérieux ? Avec un œuf dans la chatte ?! Je vais y aller. Bien sûr que je vais y aller.
Je finis tranquillement mon repas. Marc enclenche à nouveau l’œuf. Mais cette fois, ce sont des à-coups crescendo. De plus en plus forts, plus longs. Je presse mon pubis à travers le tissu. Je vais jouir… Mais ça s’arrête.
Je paie et prends mon temps pour rejoindre le parc. Arrivée devant un panneau explicatif d’un monument adjacent, je m’arrête pour le lire. D’un coup, une longue onde, forte, modulée, s’empare de mon sexe. Mes jambes fléchissent, je m’agrippe au poteau. Ça dure une vingtaine de secondes peut-être. Mais c’est suffisant pour m’achever. Je jouis silencieusement, mon sexe se contracte autour de l’œuf. Je souffle fort, essaie de masquer au mieux mon trouble. Je m’assieds sur un banc et y reste quelques minutes pour reprendre mes esprits. Wahou. C’est monté lentement, mais c’était incroyablement fort ! Je me réjouis de la suite ! La suite d’ailleurs, faut pas que je l’oublie. Il est 13h15, j’ai le temps d’y aller doucement.
Je l’ai vu de loin, le petit attroupement sous les arbres. Des femmes en leggings et brassières, en t-shirts trop amples ou trop courts. Enfin, je juge, mais je comprends que je vais pas être des plus discrètes, avec mon mini shorty ! Il y a également un homme. Peut-être deux.
Je rejoins le groupe et loue un tapis sur place. Je le déroule à l’ombre d’un grand platane. Je retire ma robe en m’assurant que la ficelle de l’œuf ne dépasse pas du shorty. Je m’assieds, jambes repliées. J’essaie de respirer calmement, mais mon cerveau, lui, n’a pas prévu de faire le vide. Je me demande ce que Marc va tenter.
Je m’étire doucement, relève les cheveux dans un chignon improvisé. Une femme à côté de moi me sourit.
- Vous venez souvent ici ?
- Non, c’est une première.
Une première, oui. Premier cours de yoga avec un sextoy télécommandé entre les cuisses, oui. Première fois que je me demande si le moindre mouvement va m’arracher un gémissement, oui. Première fois que je ressens autant de désir dans une activité censée m’apaiser, oui…
- Nous allons commencer, installez-vous. Inspirez… Expirez… Fermez les yeux… Ressentez votre corps. Ressentez l’air pénétrer votre corps. Ressentez votre bassin s’ouvrir.
Ho oui, je le ressens. Tout mon bassin. Toute ma vulve. Mon clitoris déjà gonflé. Mon sexe contracté autour de ce petit œuf – endormi, pour l’instant en tout cas.
Le prof a une voix douce. Il parle lentement. Il nous guide dans une série d’étirements. Je suis en chien tête en bas quand la première vibration commence. Faible, mais présente. Je sursaute à peine, mais mon ventre se contracte. Je retiens un rire nerveux. Mon regard croise celui de la voisine qui me sourit sans comprendre.
Changement de position. A nouveau, assise sur le tapis, dos droit, en tailleur. Je me détends, la vibration cesse. Posture du papillon. Jambes ouvertes, talons joints. Je sens l’œuf bouger. J’ai peur qu’il fasse « blop » et se retrouve sur mon tapis, à la vue de tous. Je contracte mon vagin. J’imagine Marc qui m’observe quelque part. Alors, tu l’imagines ta petite Aline en pleine de séance de yoga, les jambes ouvertes, trempée comme une rivière au printemps ? Comme une réponse, l’œuf se remet à vibrer. Long, profond, comme un grondement sourd qui provient de l’intérieur. Je me retiens de gémir. Allez Aline, concentre-toi. Respire. Inspire. Expire. Fais comme si ton sexe n’était pas littéralement en train de danser dans ton shorty pendant que tu joues à la yogi sensuelle pour ton mec.
J’entends ma voisine souffler « Pfiou, ça chauffe ! ». Hé ben, ma belle, si tu savais à quel point je suis chaude, là.
Je passe en posture de l’enfant. Front au sol, fesses hautes. J’imagine Marc juste derrière, qui me regarde, qui sait exactement ce que ça me fait. Il a sa main sur son téléphone, prêt à me faire jouir en pleine séance, au milieu des autres. Je redresse le buste. Je respire. Je me calme. C’est presque trop. La vibration s’arrête. Je suis… frustrée. Folle. Trempée. Et ravie. Le cours touche à sa fin. Le prof nous remercie, les gens papotent, rangent leurs affaires. Moi, je reste là, assise sur le tapis, le souffle un peu court, les yeux clos, le cœur en vrac.
Je rouvre les yeux. Sur mon téléphone, une nouvelle notification. Une photo. Floue. Prise dans un bureau. Sur fond de clavier d’ordi. Son plug connecté, posé entre deux dossiers.
« Tu as envie de jouer, toi aussi ? Tu l’as mérité.
En attendant, va te prendre une glace, tu dois avoir chaud !»
Si j’en ai envie ? tu parles. Tu vas déguster, mon coco ! Ma culotte est trempée. Et mon sourire est absolument indécent.
J’enfile ma robe et je reste assise un moment sur un banc, dans le parc, téléphone en main. J’attaque maintenant, ou je le fais patienter ?
Puis un nouveau message s’est affiché.
« Défi. Trouve un endroit calme. Enlève ta culotte. Envoie une photo. »
Je lève les yeux. Les arbres remuent dans le vent. Des joggeurs passent, des familles rangent leurs affaires de pique-nique. Et moi, avec ma petite bombe à retardement entre les cuisses, je me lève comme si de rien n’était. Je longe les bosquets jusqu’à une allée un peu moins fréquentée. Là, j’ai repéré une sorte de petite structure en bois, un kiosque désert, à moitié caché derrière une haie. Je rentre. Je fais mine de chercher quelque chose dans mon sac, puis je descends vite fait mon shorty. Le tissu s’est décolle de ma peau encore humide. Le string suit le shorty. Je sens l’air tiède contre ma vulve nue. Frisson, inconscience, excitation pure.
Je glisse la culotte dans mon sac tout en prenant discrètement une photo. Juste mon string dans le sac. Suffisamment explicite pour qu’il comprenne. Et qu’il s’enflamme.
Message envoyé.
Réponse immédiate :
« Tu es parfaite. Prépare-toi. La prochaine vibration sera… intense. »
Intense ? Mais je suis au milieu du parc, avec plein de gens autour… Vite, un abri pour me planquer un peu !
Trop tard. Mon corps se tend. L’œuf vibre, violemment cette fois. Un sursaut m’échappe. Je dois me tenir contre le mur. Une passante croise mon regard, m’adresse un sourire poli. Si elle savait… Je souris en retour. La vibration se calme. Je me dirige vers la prochaine étape : la fameuse glace.
C’est sur la place, non loin. Une petite « gelateria » artisanale. Je connais l’endroit, on est déjà venus avec Marc. Je marche lentement. Je serre les cuisses en marchant, tente de contrôler ma démarche. Si quelqu’un me regarde… Est-ce qu’on voit que je mouille ? Est-ce que ça coule le long de ma cuisse ?
La file n’est pas longue. Trois personnes devant moi. Puis, pile au moment où la serveuse me demande ce que je veux, Marc relance l’œuf. Fort. Brutal. Je dois m’appuyer légèrement au comptoir. Je cligne des yeux, prends une inspiration trop courte.
- Une boule… framboise… et citron, s’il vous plaît.
Elle ne dit rien, mais me regarde un peu bizarrement. Je sens mes joues s’enflammer. Elle me tend le cône et je paie d’une main, gardant l’autre serrée contre ma hanche, comme si je pouvais empêcher le tremblement de m’envahir tout entière. Je vais ensuite m’asseoir en terrasse, sur une petite chaise en fer. L’œuf s’est calmé. Je reprends mon souffle, lèche ma glace.
Je reprends mon téléphone et lance l’application. Elle est là : l’icône active du plug de Marc. Connecté, disponible et installé. Je me mords la lèvre de désir. Un désir un peu sadique. Ha mon salaud, t’as l’air prude comme ça quand on te voit, mais t’es vraiment le pire des tordus. A moi de jouer, maintenant.
Je lance la première vibration. Légère, courte, pour sonder, voir sa réaction. Elle ne s’est pas faite attendre :
« Pas maintenant, je suis en réunion ».
Ho ben c’est dommage ça, dis. C’est vrai que moi, j’étais seule toute la journée et à aucun moment on aurait pu se douter qu’il se passait quelque chose. Non, mon coco. T’as voulu jouer, on joue. Point.
Je déclenche une deuxième vague. Plus lente, plus profonde. Je l’imagine, assis sur sa chaise, se redressant, les yeux écarquillés, le plug vibrant au fond de lui, lui rappelant qui mène le jeu à cet instant.
« t’es folle ! j’ai failli me faire griller. Heureusement, réunion terminée sans dommage. »
Je le laisse respirer. Trente secondes. Puis je recommence, en rythme saccadé, crescendo. C’est sadique, mais c’est bon. Je l’imagine dans son bureau vitré, concentré pour ne rien laisser transparaître. J’arrête 5 secondes, puis je lance la vibration continue. La fréquence qu’on sent jusqu’au ventre, celle qui vous prend de l’intérieur. Je laisse quelques secondes, puis je varie l’intensité. Des vagues, entre 20 et 80%.
« Arrête, je vais venir »
Toujours pas, mon coco. Moi aussi, j’ai joui en public. Alors à ton tour. Je passe à 100%, continu. Quelques secondes plus tard :
« Stoooooop »
« J’ai joui. Enfin, je crois. J’ai pas éjaculé, mais j’ai joui. »
« ho putain, j’ai l’air con dans mon bureau, là. Je suis tout rouge, je respire fort. On dirait que je viens d’avoir une attaque »
J’explose de rire. J’ai l’image en tête du gars un peu penaud, qui ne sait plus où se mettre. Comme si tout le monde sait ce qu’il se passe dans ce bureau.
« Tu rentres bientôt ? j’ai faim… de toi ! »
« Je pars dans une demi-heure »
J’erre doucement dans les rues en rentrant chez moi. Il a joui, à distance. C’est fort, quand même. C’est beau, la technologie ! Et ça, ça m’émoustillait plus que de raison. Je sais ce que Marc ressent avec le plug, ce qu’il avait vécu à l’instant. Et ça me rendait ivre de pouvoir et de désir. Et d’amour aussi.
Quand j’arrive chez moi, je jette mes habits par terre. Je veux lui faire un dernier plaisir avant son retour. Nue sur le lit, assise en tailleur, je prends mon téléphone en mode « selfie ». Je démarre l’enregistrement.
- Salut toi… Je suis rentrée. Et j’ai pas arrêté de penser à toi. À ton dos contre le dossier de ta chaise quand tu as joui. Tu veux savoir ce que je ressens ? J’ai encore ton orgasme dans les doigts. Dans mes cuisses. Dans ma tête. J’ai envie de toi. Là. Maintenant.
J’arrête l’enregistrement et l’envoie. Puis, je m’allonge confortablement. Je repends mon téléphone, et cette fois je fais un audio. Pas une parole. Que le bruit des draps, de mon corps qui se tortille, de mes petits gémissements. Puis j’envoie.
En retour, l’œuf se remet à vibrer. Je reprends le téléphone, puis je lance une nouvelle vibration du plug de Marc. Douce, variable, entre 20 et 50%. La vibration de l’œuf augmente en retour. J’ouvre les jambes, je me caresse. Mes doigts glissent en moi pour rejoindre les vibrations de l’œuf. Profondément. Je suis trempée, ma mouille dégouline dans ma raie du cul. J’imagine Marc qui subit à nouveau les vibrations de son plug, sa prostate prête à exploser. Et je jouis, fort. Je me cambre, une onde me traverse, puissante, saccadée. Je mords l’oreiller pour étouffer mon cri.
J’arrête les vibrations de Marc et retire mon œuf. J’ai besoin de souffler un peu. Mais j’ai toujours envie. Mais plus de l’œuf. De lui, de Marc. J’espère qu’il est prêt, parce que je vais lui sauter dessus.
Je crois que je me suis endormie. Nue, sur les draps encore froissés, le corps encore vibrant des secousses de tout à l’heure. C’était bon, si bon, que j’en avais oublié l’heure. La lumière glisse à travers les volets à moitié tirés, douce et chaude, presque tendre.
Et puis… clac. La serrure. Mon cœur bondit comme une flèche. Il est là.
Je me redresse d’un coup. Mes cheveux en bataille, mon corps encore chaud. Je cours jusqu’au couloir, sans réfléchir. Juste une envie. Le retrouver. L’embrasser. Le dévorer.
Marc a refermé la porte. Je suis là, debout, nue, haletante, à moitié folle. Il a à peine le temps de dire un mot que je me jette sur lui. Littéralement. Mes bras autour de sa nuque, mes lèvres sur les siennes, mon corps brûlant collé au sien.
- Tu m’as manqué
- Toi… T’es infernale.
Et là, il me soulève comme si j’étais une plume. Direction la salle de bain. La douche.
Il est encore habillé. J’arrache sa chemise comme un paquet cadeau trop longtemps resté fermé. Les boutons résistent une demi-seconde. Le pantalon suit. Je veux sa peau, ses mains, sa queue... je veux tout. Je le veux, lui.
Il me colle contre le carrelage. L’eau glisse entre nous, chaude, presque brûlante. Il me regarde sans bouger. Mais moi, j’en peux plus. Je brûle de partout, mon sexe palpite d’attente. Je le regarde droit dans les yeux et lève une jambe, la pose contre sa hanche. Mon bassin l’attire à moi comme un aimant. Je suis déjà mouillée. Ou encore mouillée, peut-être.
Il me prend d’un coup, profond. Je gémis contre son épaule. Un râle grave, vrai. Son sexe me remplit, m’électrise. Il m’attrape par les fesses, me soulève à moitié, me plaque plus fort contre le mur. Chaque va-et-vient fait éclater une onde entre mes cuisses. L’eau ruisselle entre nos peaux.
- Encore, Marc… Plus fort…
Je ne contrôle plus rien. Je le veux entier, sauvagement. Il accélère. Il me pénètre avec cette urgence, ce feu, cette tendresse aussi, quelque part, sous la brutalité. J’entends nos gémissements couvrir le bruit de l’eau. Mon corps s’arque à chaque coup de reins. Mes seins pressés contre lui. Mes jambes qui le serrent. Mes ongles plantés dans ses omoplates.
Je sens l’orgasme monter de l’intérieur, comme une marée. Je suis sur le point de basculer. Il l’a senti. Il plante son regard dans le mien, puis a replonge une dernière fois, fort. Je me cambre, je crie, sans retenue, comme une délivrance.
Lui aussi, son souffle s’est coupé, son corps se tend, puis il tremble. Il se vide en moi dans un râle grave. Il s’effondre contre mon épaule, haletant, tremblant, vivant. Je sens sa joue contre ma clavicule, son cœur battre contre le mien. On reste là, immobiles, trempés d’eau et de sueur. L’eau chaude glisse sur nos dos, comme un rideau. Comme une fin de scène.
Je passe une main dans ses cheveux mouillés. Et je lui souris. Parce que bordel, ce jeu de piste… c’était peut-être la meilleure idée qu’il ait jamais eue !
- Alors ? soufflé-je contre son oreille, malicieuse. C’était qui, la pire, aujourd’hui ?
- Toi. Moi j’ai rien fait.
Oui, Marc, tu es toujours innocent. Toujours. Enfin presque. Pas tout le temps. Enfin, non, jamais. Tu es le diable en personne. Mais bordel, j’aime le diable !
Quand l’eau tiédit et que nos corps se décollent enfin, on reste là, assis au fond de la douche, l’un contre l’autre. Nus, détrempés, heureux. Mon dos contre le carrelage, sa tête sur mon épaule, sa main sur ma cuisse.
- C’était complètement fou, souffle-t-il.
- C’était parfait.
Un silence. Puis je reprends :
- Le café, l’essayage en cabine, la serveuse… T’avais tout prévu ?
Il hoche la tête, un sourire dans la voix.
- Presque tout. Je pensais pas que t’enlèverais ta culotte aussi vite.
- Tu me l’as demandé !
Je ris doucement. Puis je me redresse un peu, curieuse.
- L’orgasme au bureau… C’était vrai ? Vrai vrai ?
Il grimace.
- J’ai eu un orgasme sec. Un vrai. Un moment j’ai même cru que j’allais tomber de ma chaise.
- J’aurais payé cher pour voir ça.
- Heureusement que t’étais pas là. J’étais rouge, trempé de sueur, et incapable de parler pendant deux minutes.
- Tu sais ce que j’ai préféré, à part ton retour à la maison ?
- Dis-moi.
- La séance de yoga. Avec les autres autour. Et l’œuf qui vibrait en douce… C’était complètement dingue. J’avais l’impression d’être en feu et de devoir faire comme si de rien n’était.
Il rit doucement.
- Moi j’ai adoré t’imaginer dans ces moments. Ça m’a tenu… dur. Toute la journée. Alors quand tu as pu utiliser l’application… Je pouvais rien faire. C’était…
- Puissant ?
- Exactement. Tu me rends dingue.
On reste là encore un moment, les doigts emmêlés. Puis je murmure :
- Alors… la prochaine fois, on inverse ?
Et son sourire vaut toutes les réponses.
→ Qu'avez-vous pensé de cette histoire ??? Donnez votre avis...
→ Autres histoires érotiques publiées par phidnsx
0 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Soyez le premier à donner votre avis après lecture sur cette histoire érotique...

