Lectures érotiques (16). Joy Laurey « Joy et Joan» (Editions Robert Laffont, 1982)
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 11-03-2019 dans la catégorie Plus on est
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Lectures érotiques (16). Joy Laurey « Joy et Joan» (Editions Robert Laffont, 1982)
Il s’agit du second épisode de la série de romans érotiques, écrits au début des années 80 par Jean-Pierre Imbrohoris, sous le pseudonyme de Joy Laurey (voir « Lectures érotiques 15)
Le belle Joy continue sa quête du plaisir, sans réussir à oublier l'abandon de Marc. Curieuse, elle a voulu essayer du mariage - avec le pervers, trop pervers Bruce, là-bas en Ecosse. Ce fut un échec.
Et Joy est revenue à Paris, la ville où tout est possible. Et, en effet, voici qu'apparaît Joan, mi- écolière, mi- femme, belle, disponible. Entre Joy et Joan, c'est une liaison folle, tendre, mélange de joies et de frustrations.
Jusqu'au retour de Marc...Alors, pour tous les trois, inséparables, commence une vie nouvelle.
Joy et Joan est une histoire d'amour. L'amour d'une femme de vingt-cinq ans, sans complexes, sans hypocrisie. Pour un homme et une femme.
RESUME
Le roman commence avec cet étrange mariage dans un froid château écossais avec Bruce, dont elle devient l’épouse, alors qu’ils n’ont jamais fait l’amour. C’est pour Joy une fuite pour essayer d’oublier Marc. Elle ne se ment pas : elle est attirée par Bruce, mais ne l’aime pas et de ne l’aimera jamais.
Bruce est un pervers : dès le soir de leurs noces, il tente de livrer Joy à d’autres, ce qu’elle refuse.
Bruce la couvre de cadeaux et l’exhibe, mais ne tente aucun rapport avec son épouse. Quand Joy refuse une nouvelle soirée avec les invités de Bruce, celui-ci, connaissant la bisexualité de la jeune femme, la livre aux caresses de Millarca, sa servante, son esclave, son souffre-douleur. Les deux jeunes femmes deviennent complices dans des pratiques sadomasochistes. Les deux femmes deviennent amantes. C’est Millarca qui convaincra Joy de s’en aller, pour Londres dans un premier temps, où elle retrouve Marc et renoue avec lui, alors qu’il est encore sous le coup du départ de sa compagne Joëlle. Il prend conscience de ce que Joy représente pour lui, mais il part à nouveau.
Joy se rend à Paris et c’est là qu’elle rencontrera Joan, 16 ans. Un coup de foudre pour Joy. La première nuit, dans un hôtel, les deux filles se caressent et s’offrent leur plaisir.
Un ex-amant, Alain, l’invite à sa villa à Saint-Tropez et elle le rejoint avec Joan. C’est dans le compartiment du train qui les emmène sur ce lieu de vacances que Joy et Joan vont s’aimer pour la première fois.
Joy et Joan forment un vrai couple, avec ses crises, car Joy est jalouse, et ses pratiques, Joan exigeant de sa maîtresse qu’elle la cravache. Joan est insatiable, exigeant de Joy qu’elle lui fasse l’amour quand elle en a envie, y compris dans une cabine de douche.
Lors d’une soirée mondaine, les deux femmes rencontrent Bruce. Jalouse devant les approches de Bruce vis-à-vis de Joan, Joy va se laisser prendre par deux inconnus. Sa conclusion : « quelle horreur le plaisir quand on ne l’a pas voulu ».
Ce dérapage va provoquer le départ de Joan, avec Bruce. Joy se laissera aller jusqu’à pratiquer la prostitution, comme call-girl de luxe.
Le roman relate ensuite la relation de Joy avec un président de la République, qui rappelle furieusement quelqu’un, y compris dans l’incident avec un camion de livraison à l’heure du laitier.
Elle finit par retrouver Joan, puis Marc. Joan a refait le parcours de Joy, avec Bruce, avec Millarca. Joy va donner naissance à un enfant, sans savoir si le père est Marc, Alain ou le Président.
C’est Joan qui ramène Marc à Joy et ils forment désormais un trio.
QUELQUES EXTRAITS POUR INVITER A LA LECTURE
La première fois où Joy et Joan font l’amour, dans un train de nuit.
« Je l’ai tant caressée qu’elle s’est abandonnée, les jambes ouvertes pour la première fois sur son sexe trempé comme une grenade douce, le jus sucré coulait sur mes lèvres et je mangeais le fruit, j’aspirais la pulpe, les pétales soyeux, elle était brulante au fond, où ça battait comme un cœur, un étui pour mes doigts timides et lents qui tournaient en insistant sur le bouton fragile et insupportable. Joan, la pauvre, étouffait ses gémissements dans un oreiller de la Compagnie internationale des wagons-lits, ses sourcils de mec froissés par la colère, et sa main, tout d’un coup contre la mienne, qui m’a forcée à ratisser de mes doigts le sillon qui remonte vers ses reins pour me brancher sur un autre plaisir, 2.000 volts en continu, un hurlement qu’elle a voulu en m’enfonçant en elle, elle m’a dit plus tard :• J’ai mal, tu sais, quand je jouis comme ça. »
Le témoin
« On a recommencé avant Montélimar. Pendant l’arrêt en gare, un autre train est venu stationner contre nous. Un homme est entré dans le compartiment vide, devant notre fenêtre, la valise à la main. Il ne savait que faire. Il ne pouvait pas ne pas regarder Joan me caresser les reins en criant des mots tendres dont il n’avait pas la clé : pour lui, ça ne pouvait être que violent ou vulgaire, mais pour moi, à genoux sur la couchette froissée, c’était beaucoup plus beau que de l’Apollinaire. Il était émouvant, debout et fatigué, nous regardant un peu comme deux rêves confus, l’un très blond, l’autre un peu moins, qui luisaient sous la veilleuse bleue du convoi ferroviaire. Quand notre train a glissé tout doucement sur les rails, nous lui avons offert notre jouissance. »
Le trio
« Plus tard, nous caressons Marc avec nos deux mains réunies, je pose Joan sur lui, elle glisse très lentement, s’enfonce. J’appuie ma tête sur la poitrine du mâle, je les regarde, émerveillée, faire l’amour devant moi. Joan se redresse, ses muscles se tendent, il ressort du ventre rougi, un coup de rein encore remonte le corps déséquilibré ; tout cela est si beau que cela me donne envie de jouir toute seule, je me caresse en les regardant, leur plaisir monte, le mien aussi, nous jouissons ensemble, tous les trois. »
CE ROMAN, MOI ET AGUN
Comme le premier volume de la série, celui-ci n’est pas à la hauteur d’Emmanuelle, à qui il prétendait succéder, à défaut de le remplacer.
Ce roman, comme le précédent contient des passages qui m’ont excité, m’ont poussé à me caresser, je ne le cacherai pas. Cela n’enlève ni les longueurs, ni certaines invraisemblances.
Il y a bien évidemment le fait que la lecture de ces deux romans, découverts dans la bibliothèque de Philippe, ont été pour moi une distraction et ne pouvaient avoir le même impact qu’avaient eu pour moi Emmanuelle ou encore le Déclic sur la jeune adolescente qui, à travers ces lectures prenait conscience de son hypersexualité et ne rêvait que d’imiter Emmanuelle ou Claudia.
J’ai cependant pour « Joy et Joan » une indulgence particulière, parce que le roman décrit l’amour d’une femme pour une autre femme.
Dans le premier roman de la série, Joy avait déjà eu des rapports saphiques. Avec Joan, c’est différent. Les deux jeunes femmes ne se « gouinent » pas, elles font l’amour.
Et cela change tout, je peux en témoigner. Dès mon dépucelage, j’ai connu des rapports saphiques avec Maria, puis, régulièrement avec d’autres femmes, comme Daphné (récit numéro 2), pendant que j’étais lycéenne, Ann et Ursula, mes collègues, au début de ma carrière professionnelle (récit numéro 3) ou encore Rita (récit 11), cette jeune prostituée rencontrée au début de ma liaison avec Rachid.
Ma relation avec Christine (récit 14), qui fût mon amante et est aujourd’hui ma plus proche amie, fût torride et j’ai appris tant de choses dans nos étreintes.
Mais c’est avec Agun que j’ai découvert, non le sexe avec une femme, mais l’amour avec une femme. Agun, dont j’ai longuement parlée (récit 52), que j’ai retrouvée après avoir cru perdue et avec qui je forme aujourd’hui un couple à part entière, aux côtés de mon couple officiel avec Philippe. Je la considère pleinement comme ma conjointe.
L’amour que se portent Joy et Joan ne pouvait donc que me rappeler celui que je vis avec ma femme. La différence, par rapport à la façon dont se termine le roman, avec la constitution d’un trio entre Joy, Joan et Marc, est de taille. Nous sommes deux couples parallèles, je me partage entre mon mari et ma femme. Agun est ma femme, comme Philippe est mon mari, une alliance en témoigne, même si la loi ne m’autorise pas à être bigame.
Agun est exclusivement lesbienne, même si elle a accepté, sur mon insistance, d’être déflorée par Philippe. C’est d’ailleurs la seule fois où j’ai été témoin d’un rapport entre Philippe et une autre femme et où je n’ai ressenti aucune jalousie. Bien au contraire parce que j’avais voulu que ma chérie connaisse enfin ce plaisir, que je lui offrais, que ça se passait entre les deux êtres que j’aime du plus profond de mon cœur. J’étais à leurs côtés, les encourageant, accompagnant Agun de mes baisers et de mes caresses. Philippe fut d’une infinie tendresse et réussit à la mettre en confiance.
Agun a reconnu qu’elle a eu du plaisir, mais n’a pas souhaité, malgré mon insistance, renouveler l’expérience. J’aimerais partager ma femme avec mon mari candauliste et vivre pleinement ce trio que décrit le roman. J’aimerais tant offrir à Agun et à Philippe ce que j’ai de plus précieux et, pourquoi pas, qu’il fasse un enfant à Agun, en âge d’en porter.
J’ai vu les larmes dans les yeux d’Agun quand je lui en ai parlé, elle m’a demandé si je ne l’aimais plus pour que je veuille la jeter dans les bras d’un autre, fut-il Philippe. Elle m’a rappelé qu’elle m’a tout donné, parce qu’elle l’a voulu, parce qu’elle m’aime à la folie du jour où elle m’a vue (récit n°6), qu’elle demande peu pour elle, seulement, et c’est beaucoup, a-t-elle ajouté, mon amour et ma fidélité « saphique ».
Quant à Philippe, il m’a dit qu’Agun était une femme magnifique, mais qu’il ne pourrait jamais avoir de rapports avec elle, sauf si cela était voulu par moi comme par elle. Ils se respectent infiniment, considèrent mutuellement m’appartenir. Je peux, sans la moindre crainte, les laisser seuls ensemble.
Je veux aussi cela pour Philippe, qui a pour moi sacrifié des relations fortes qu’il avait, avec Ambre d’abord et surtout avec Théodora. Et qu’ai-je de plus précieux qu’Agun à lui offrir ?
Je respecte donc la volonté d’Agun, sans renoncer à lui faire changer d’avis et lui faire comprendre que cela n’est pas motivé par un esprit pervers. C’est au contraire une preuve d’amour et j’avoue mieux comprendre le candaulisme de Philippe, moi qui rêve de mater ma chérie jouir sous les coups de boutoir d’un amant. Je compte la convaincre peu à peu, afin que nous formions ce trio dont je rêve et de voir ces deux autres merveilleux m’offrir leur plaisir
Cette fiche de lecture m’a donné l’occasion de livrer ce qui est pour moi un fantasme, dans mon second couple. Agun sait cela, je ne désespère pas de le lui faire accepter, pas par vice de ma part, par amour pour l’un et pour l’autre.
Le belle Joy continue sa quête du plaisir, sans réussir à oublier l'abandon de Marc. Curieuse, elle a voulu essayer du mariage - avec le pervers, trop pervers Bruce, là-bas en Ecosse. Ce fut un échec.
Et Joy est revenue à Paris, la ville où tout est possible. Et, en effet, voici qu'apparaît Joan, mi- écolière, mi- femme, belle, disponible. Entre Joy et Joan, c'est une liaison folle, tendre, mélange de joies et de frustrations.
Jusqu'au retour de Marc...Alors, pour tous les trois, inséparables, commence une vie nouvelle.
Joy et Joan est une histoire d'amour. L'amour d'une femme de vingt-cinq ans, sans complexes, sans hypocrisie. Pour un homme et une femme.
RESUME
Le roman commence avec cet étrange mariage dans un froid château écossais avec Bruce, dont elle devient l’épouse, alors qu’ils n’ont jamais fait l’amour. C’est pour Joy une fuite pour essayer d’oublier Marc. Elle ne se ment pas : elle est attirée par Bruce, mais ne l’aime pas et de ne l’aimera jamais.
Bruce est un pervers : dès le soir de leurs noces, il tente de livrer Joy à d’autres, ce qu’elle refuse.
Bruce la couvre de cadeaux et l’exhibe, mais ne tente aucun rapport avec son épouse. Quand Joy refuse une nouvelle soirée avec les invités de Bruce, celui-ci, connaissant la bisexualité de la jeune femme, la livre aux caresses de Millarca, sa servante, son esclave, son souffre-douleur. Les deux jeunes femmes deviennent complices dans des pratiques sadomasochistes. Les deux femmes deviennent amantes. C’est Millarca qui convaincra Joy de s’en aller, pour Londres dans un premier temps, où elle retrouve Marc et renoue avec lui, alors qu’il est encore sous le coup du départ de sa compagne Joëlle. Il prend conscience de ce que Joy représente pour lui, mais il part à nouveau.
Joy se rend à Paris et c’est là qu’elle rencontrera Joan, 16 ans. Un coup de foudre pour Joy. La première nuit, dans un hôtel, les deux filles se caressent et s’offrent leur plaisir.
Un ex-amant, Alain, l’invite à sa villa à Saint-Tropez et elle le rejoint avec Joan. C’est dans le compartiment du train qui les emmène sur ce lieu de vacances que Joy et Joan vont s’aimer pour la première fois.
Joy et Joan forment un vrai couple, avec ses crises, car Joy est jalouse, et ses pratiques, Joan exigeant de sa maîtresse qu’elle la cravache. Joan est insatiable, exigeant de Joy qu’elle lui fasse l’amour quand elle en a envie, y compris dans une cabine de douche.
Lors d’une soirée mondaine, les deux femmes rencontrent Bruce. Jalouse devant les approches de Bruce vis-à-vis de Joan, Joy va se laisser prendre par deux inconnus. Sa conclusion : « quelle horreur le plaisir quand on ne l’a pas voulu ».
Ce dérapage va provoquer le départ de Joan, avec Bruce. Joy se laissera aller jusqu’à pratiquer la prostitution, comme call-girl de luxe.
Le roman relate ensuite la relation de Joy avec un président de la République, qui rappelle furieusement quelqu’un, y compris dans l’incident avec un camion de livraison à l’heure du laitier.
Elle finit par retrouver Joan, puis Marc. Joan a refait le parcours de Joy, avec Bruce, avec Millarca. Joy va donner naissance à un enfant, sans savoir si le père est Marc, Alain ou le Président.
C’est Joan qui ramène Marc à Joy et ils forment désormais un trio.
QUELQUES EXTRAITS POUR INVITER A LA LECTURE
La première fois où Joy et Joan font l’amour, dans un train de nuit.
« Je l’ai tant caressée qu’elle s’est abandonnée, les jambes ouvertes pour la première fois sur son sexe trempé comme une grenade douce, le jus sucré coulait sur mes lèvres et je mangeais le fruit, j’aspirais la pulpe, les pétales soyeux, elle était brulante au fond, où ça battait comme un cœur, un étui pour mes doigts timides et lents qui tournaient en insistant sur le bouton fragile et insupportable. Joan, la pauvre, étouffait ses gémissements dans un oreiller de la Compagnie internationale des wagons-lits, ses sourcils de mec froissés par la colère, et sa main, tout d’un coup contre la mienne, qui m’a forcée à ratisser de mes doigts le sillon qui remonte vers ses reins pour me brancher sur un autre plaisir, 2.000 volts en continu, un hurlement qu’elle a voulu en m’enfonçant en elle, elle m’a dit plus tard :• J’ai mal, tu sais, quand je jouis comme ça. »
Le témoin
« On a recommencé avant Montélimar. Pendant l’arrêt en gare, un autre train est venu stationner contre nous. Un homme est entré dans le compartiment vide, devant notre fenêtre, la valise à la main. Il ne savait que faire. Il ne pouvait pas ne pas regarder Joan me caresser les reins en criant des mots tendres dont il n’avait pas la clé : pour lui, ça ne pouvait être que violent ou vulgaire, mais pour moi, à genoux sur la couchette froissée, c’était beaucoup plus beau que de l’Apollinaire. Il était émouvant, debout et fatigué, nous regardant un peu comme deux rêves confus, l’un très blond, l’autre un peu moins, qui luisaient sous la veilleuse bleue du convoi ferroviaire. Quand notre train a glissé tout doucement sur les rails, nous lui avons offert notre jouissance. »
Le trio
« Plus tard, nous caressons Marc avec nos deux mains réunies, je pose Joan sur lui, elle glisse très lentement, s’enfonce. J’appuie ma tête sur la poitrine du mâle, je les regarde, émerveillée, faire l’amour devant moi. Joan se redresse, ses muscles se tendent, il ressort du ventre rougi, un coup de rein encore remonte le corps déséquilibré ; tout cela est si beau que cela me donne envie de jouir toute seule, je me caresse en les regardant, leur plaisir monte, le mien aussi, nous jouissons ensemble, tous les trois. »
CE ROMAN, MOI ET AGUN
Comme le premier volume de la série, celui-ci n’est pas à la hauteur d’Emmanuelle, à qui il prétendait succéder, à défaut de le remplacer.
Ce roman, comme le précédent contient des passages qui m’ont excité, m’ont poussé à me caresser, je ne le cacherai pas. Cela n’enlève ni les longueurs, ni certaines invraisemblances.
Il y a bien évidemment le fait que la lecture de ces deux romans, découverts dans la bibliothèque de Philippe, ont été pour moi une distraction et ne pouvaient avoir le même impact qu’avaient eu pour moi Emmanuelle ou encore le Déclic sur la jeune adolescente qui, à travers ces lectures prenait conscience de son hypersexualité et ne rêvait que d’imiter Emmanuelle ou Claudia.
J’ai cependant pour « Joy et Joan » une indulgence particulière, parce que le roman décrit l’amour d’une femme pour une autre femme.
Dans le premier roman de la série, Joy avait déjà eu des rapports saphiques. Avec Joan, c’est différent. Les deux jeunes femmes ne se « gouinent » pas, elles font l’amour.
Et cela change tout, je peux en témoigner. Dès mon dépucelage, j’ai connu des rapports saphiques avec Maria, puis, régulièrement avec d’autres femmes, comme Daphné (récit numéro 2), pendant que j’étais lycéenne, Ann et Ursula, mes collègues, au début de ma carrière professionnelle (récit numéro 3) ou encore Rita (récit 11), cette jeune prostituée rencontrée au début de ma liaison avec Rachid.
Ma relation avec Christine (récit 14), qui fût mon amante et est aujourd’hui ma plus proche amie, fût torride et j’ai appris tant de choses dans nos étreintes.
Mais c’est avec Agun que j’ai découvert, non le sexe avec une femme, mais l’amour avec une femme. Agun, dont j’ai longuement parlée (récit 52), que j’ai retrouvée après avoir cru perdue et avec qui je forme aujourd’hui un couple à part entière, aux côtés de mon couple officiel avec Philippe. Je la considère pleinement comme ma conjointe.
L’amour que se portent Joy et Joan ne pouvait donc que me rappeler celui que je vis avec ma femme. La différence, par rapport à la façon dont se termine le roman, avec la constitution d’un trio entre Joy, Joan et Marc, est de taille. Nous sommes deux couples parallèles, je me partage entre mon mari et ma femme. Agun est ma femme, comme Philippe est mon mari, une alliance en témoigne, même si la loi ne m’autorise pas à être bigame.
Agun est exclusivement lesbienne, même si elle a accepté, sur mon insistance, d’être déflorée par Philippe. C’est d’ailleurs la seule fois où j’ai été témoin d’un rapport entre Philippe et une autre femme et où je n’ai ressenti aucune jalousie. Bien au contraire parce que j’avais voulu que ma chérie connaisse enfin ce plaisir, que je lui offrais, que ça se passait entre les deux êtres que j’aime du plus profond de mon cœur. J’étais à leurs côtés, les encourageant, accompagnant Agun de mes baisers et de mes caresses. Philippe fut d’une infinie tendresse et réussit à la mettre en confiance.
Agun a reconnu qu’elle a eu du plaisir, mais n’a pas souhaité, malgré mon insistance, renouveler l’expérience. J’aimerais partager ma femme avec mon mari candauliste et vivre pleinement ce trio que décrit le roman. J’aimerais tant offrir à Agun et à Philippe ce que j’ai de plus précieux et, pourquoi pas, qu’il fasse un enfant à Agun, en âge d’en porter.
J’ai vu les larmes dans les yeux d’Agun quand je lui en ai parlé, elle m’a demandé si je ne l’aimais plus pour que je veuille la jeter dans les bras d’un autre, fut-il Philippe. Elle m’a rappelé qu’elle m’a tout donné, parce qu’elle l’a voulu, parce qu’elle m’aime à la folie du jour où elle m’a vue (récit n°6), qu’elle demande peu pour elle, seulement, et c’est beaucoup, a-t-elle ajouté, mon amour et ma fidélité « saphique ».
Quant à Philippe, il m’a dit qu’Agun était une femme magnifique, mais qu’il ne pourrait jamais avoir de rapports avec elle, sauf si cela était voulu par moi comme par elle. Ils se respectent infiniment, considèrent mutuellement m’appartenir. Je peux, sans la moindre crainte, les laisser seuls ensemble.
Je veux aussi cela pour Philippe, qui a pour moi sacrifié des relations fortes qu’il avait, avec Ambre d’abord et surtout avec Théodora. Et qu’ai-je de plus précieux qu’Agun à lui offrir ?
Je respecte donc la volonté d’Agun, sans renoncer à lui faire changer d’avis et lui faire comprendre que cela n’est pas motivé par un esprit pervers. C’est au contraire une preuve d’amour et j’avoue mieux comprendre le candaulisme de Philippe, moi qui rêve de mater ma chérie jouir sous les coups de boutoir d’un amant. Je compte la convaincre peu à peu, afin que nous formions ce trio dont je rêve et de voir ces deux autres merveilleux m’offrir leur plaisir
Cette fiche de lecture m’a donné l’occasion de livrer ce qui est pour moi un fantasme, dans mon second couple. Agun sait cela, je ne désespère pas de le lui faire accepter, pas par vice de ma part, par amour pour l’un et pour l’autre.
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