Lectures érotiques (11). Esparbec : La jument (Editions La Musardine, 2008)

- Par l'auteur HDS Olga T -
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : Lectures érotiques (11). Esparbec : La jument (Editions La Musardine, 2008) Histoire érotique Publiée sur HDS le 09-08-2018 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Lectures érotiques (11). Esparbec : La jument (Editions La Musardine, 2008)
Si Esparbec, l'auteur de ce roman, ne fait pas dans la dentelle, c'est avec talent et détermination puisqu'il se déclare "pornographe à part entière". Avec « La Jument », Il nous livre une sorte de Lady Chatterley postmoderne et trash : une mère de famille bien rangée qui s'abandonne avec délectation aux fantasmes d'un palefrenier.

Mélanie s'ennuie dans une vie de bourgeoise de province, jusqu'à ce que cette mère de famille et épouse de notable découvre les joies de l'équitation avec Hugo Von P. Mélanie, nouvelle jument en dressage, intègre le hara d’Hugo et ses jeunes lads.

Notre apprentie Messaline va vite s'apercevoir qu'on y dresse deux sortes de juments. Toutes ne servent pas de montures aux mêmes cavaliers... Dans l'odeur du cuir, du stupre et du crottin, c’est un Esparbec pur et dur, de la meilleure cuvée.

La thématique « cavalière » a certes déjà été traitée à l’envi par le porno. Quant au thème de la bourgeoise coincée, dressée pour devenir une assoiffée de sexe qui se prête à tous les fantasmes, il se confond pour ainsi dire avec la pornographie. On pourrait presque définir le genre sur cette base : la métamorphose d’une oie blanche en nymphomane soumise.

Ce roman va du hard au vraiment hard sur décor d'écurie et de soirées mondaines. C’est un roman où le sexe est vraiment partout. Cependant contrairement à d'autres livres pornographique, il y une histoire, une évolution dans le livre : comment une petite bourgeoise va se faire dresser en se laissant abuser avec sa complicité.

L’AUTEUR
Georges Pailler, dit Esparbec, né en 1940, est un écrivain français. Il est l'auteur d'une centaine de romans de gare sous le label MEDIA 1000 et de 11 romans aux éditions La Musardine. Il a aussi utilisé d'autres pseudonymes comme John Jensen, Victoria Queen, Georges Péridol. Il est considéré par Jean-Jacques Pauvert et Georges Wolinski comme le plus grand écrivain pornographique français
Esparbec est remarqué par Jean-Jacques Pauvert qui lui consacre un long chapitre dithyrambique dans sa fameuse Anthologie historique des lectures érotiques (tome 5, 1985-2000, Stock), et édite « La Pharmacienne » dans la collection qu'il dirige à La Musardine.

En 1998, un récit autobiographique, Le Pornographe et ses modèles, attire l'attention de la critique.

Quant à « La Pharmacienne », il devient en quelques mois un véritable livre culte. D'autres romans vont suivre, où sa verve démoniaque se donne libre cours : La Foire aux cochons, Les Mains baladeuses, Amour et Popotin, Le Goût du péché, Monsieur est servi, La Jument, Le Bâton et la Carotte et enfin Frotti-frotta.

Voici ce qu’ils disent de lui :
«Bien loin des contorsions pseudo-"artistiques" trop souvent le lot sempiternel des romans contemporains, Esparbec pratique avec bonheur la pornographie pure.» (Jean-Jacques Pauvert)
« Esparbec, érotomane de caractère et pornocrate de profession, poursuit son œuvre littéraire. C'est un écrivain, un vrai, et il le sait.» (Wiaz, Le Nouvel Observateur)
RESUME
Rien ne prédestinait Mélanie à devenir une " jument ", aucune anomalie génétique, en tout cas : c'était une femme comme tant d'autres, qui s'ennuyait et ne savait trop quoi faire de sa peau.

Mariée à Gontran, riche avocat, mère de deux enfants, Mélanie, l'héroïne de ce roman, s'ennuie à mourir dans une petite ville de province. Que faire pour tuer le temps ? Jouer au bridge, au tennis ? Que ces plaisirs sont fades comparés à ceux que procurent l'adultère ! Seulement, voilà, en province où chacun épie la vie du voisin, s'envoyer en l'air de façon illicite n'est pas chose aisée.

Esparbec nous raconte avec forces détails l’adultère de Mélanie avec son gynécologue, N. et ce pendant qu’elle attendait son second enfant. Elle ne s’était jamais aussi bien entendue, sexuellement, avec un homme. Pourtant, elle cessa d’avoir envie de lui après son accouchement. Pour elle, il était lié à sa grossesse.

Elle changea de médecin. De toute façon, avec ou sans spéculum, ça devenait monotone, ça ressemblait presque à un second mariage ; or, c’est la nouveauté qui excitait Mélanie ; tout le problème était là : la nouveauté cesse d’être nouvelle dès qu’elle se répète…
Après N, Mélanie prit pour amant un jeune avocat stagiaire. Ne le trouvant pas très imaginatif, elle eut une liaison avec le mari d’une de ses amies. Elle mena les deux affaires de front. Ce qui lui plaisait, c’était de se faire baiser par les deux le même après-midi. Puis elle eut une succession d’aventures sans lendemain avec des hommes mariés qui fréquentaient le même club de mise en forme qu’elle et que Gontran.

Ses partenaires se ressemblaient tous, appartenaient au même milieu social, s’exprimaient avec les mêmes clichés, et la baisaient de la même façon stéréotypée, empruntée aux cassettes vidéo. Ils ne lui faisaient d’effet que la première fois, quand ils la déculottaient et qu’elle écartait les cuisses pour leur montrer son sexe.

Il y a les médecins, bien sûr, et Mélanie adore se faire « visiter ». Mais on ne peut pas aller jouer au docteur tous les jours. Ça ferait jaser. Tandis qu'on peut très bien faire de l'équitation trois ou quatre fois par semaine. Et justement, il y a ce manège très couru, à la sortie de la ville.

Après avoir couché avec les maris de toutes ses amies, la jeune épouse de Monsieur de Challonges décide, pour se changer les idées et " se donner un peu de mouvement ", de faire de l'équitation. Un beau matin, après avoir accompagné ses enfants à l'école, elle se rend à l'écurie d'Hugo, le maître du manège.

Le hasard fait bien les choses, Hugo Von Pratt, le maître du manège, adore plus que tout punir longuement et délicieusement les riches bourgeoises, qui montent à cheval pour se procurer des sensations fortes. Dans cette écurie, Hugo et Mélanie ne sont pas seuls : il y a les lads, une douzaine de lubriques chenapans, et parmi eux, Gembloux, un véritable démon au visage d'ange. Ces lascives cavalières font du cheval en tenue d'Eve et, quand elles se conduisent mal, on leur donne du martinet. Si ce n'était que du martinet ! Elles voulaient des émotions fortes, elles vont être servies.

Dès la 1ère séance, Hugo lui dit qu’il sait pourquoi elle est là. Il la place dans la catégorie des « salopes intégrales ». Très vite, il dispose d’elle. Il la sodomise devant le jeune lad Gembloux, lui promettant qu’il pourra disposer de cette « belle jument ».

Il va d’ailleurs ne pas se la réserver pour lui, commençant par la partager avec Pierre Fournier, un éditeur, qui connait le mari de Mélanie.

Punie pour s’être « amusée » avec le jeune Gembloux, Mélanie sera offerte aux deux lads, Skinny et Mimile. Par la suite, Mélanie va s’offrir à l’ensemble des jeunes lads.

Disposant de Mélanie, Hugo va la pousser à des ébats saphiques, avec Oriane de Villetaneuse.

Il la livre ensuite au vicieux baron Brachard. C’est en montant sur la même jument que le baron va prendre Mélanie, avant de la cravacher et de la baiser en compagnie d’Hugo.

Brachard et Hugo vont profiter d’elle, pour vendre le corps de Mélanie dans des séances sado-maso, en forêt, portant lunettes et perruque blonde.

A l’occasion d’une soirée mondaine chez le sénateur Bardini. Ingrid, l’épouse de celui-ci, a reconnu Mélanie lors d’une partie en forêt et la désire depuis des mois. Ingrid dispose désormais de Mélanie, qu’elle offre à un de ses invités, avant de pratiquer également avec elle des partouzes SM.

Mélanie écrit dans son journal : « Les femmes sont pires que les hommes. Moins brutales, peut-être, mais plus froidement cruelles »
Mélanie sera la vedette d’une après-midi intime avec Ingrid et ses invitées. Norbert, l’amant d’Ingrid la besogne, tandis que les invités « punissent » Mélanie à coups de badine et de baguette de coudrier.

Lors d’une soirée, alors que sa nièce « occupe » Gontran en s’offrant à lui, Ingrid offre Mélanie à son sénateur de mari, qui la baise en présence d’Ingrid et à l’insu du mari cocu.

Mélanie avait déjà deux maquereaux, Brachard et Hugo. Elle est désormais affublée d’une maquerelle, Ingrid.

Ingrid se sert notamment de Mélanie pour déniaiser les jeunes ados de son entourage, à l’image du jeune Alexandre.

Mélanie est aussi la vedette des soirées du sénateur. Mais son idylle pornographique avec Ingrid va prendre fin. Choc pour Mélanie qui était tombée amoureuse de la perverse Ingrid.

Elle finit par retourner faire de l’équitation, elle y allait, comme disait Hugo, « non pour monter, mais pour être montée ».

NOTES DE LECTURE : quelques passages que je retiens et qui donnent le ton du livre.

1) UNE FEMME QUI S’ENNUIE.

« Commençons par un lieu commun : à savoir que dans les petites villes de province, c'est l'ennui qui pousse les femmes oisives à tromper leur mari. Il y a si peu de distractions. Enfin, il leur arrive quelque chose ! Elles retrouvent leurs émois d'adolescente, rasent les murs, mentent, se prennent pour Emma Bovary, etc. Il ne faudrait pas chercher plus loin l'explication de la plupart des adultères. Seulement, dans une petite ville, justement, chacun est à l'affût des faits et gestes de ses voisins, et prendre un amant n'est pas une affaire aisée. On a vite fait le tour des partenaires possibles. Après avoir couché avec les maris de leurs amies, et trouvé auprès d'eux une pitance aussi fade que celle qu'on leur sert dans le lit conjugal, elles en viennent, comme des hommes iraient chez des professionnelles, à s'adresser à certains spécialistes ».

2) BAISEE CHEZ LE GYNECOLOGUE
« En se levant, Mélanie voulut refermer le haut de sa robe ; d’une voix neutre, N. lui fit alors savoir qu’il préférait qu’elle garde les seins nus. Il n’en détacha pas ses yeux tandis qu’elle marchait vers le fauteuil ; Mélanie était très consciente de sentir bouger sa poitrine. Ils arrivèrent derrière le paravent.

• Retirez simplement votre culotte.

Il lui tourna le dos ; Mélanie le vit déchirer l’emballage d’une paire de gants en latex. Elle se déculotta, monta sur le fauteuil. Le dossier était très incliné vers l’arrière, elle se retrouva presque couchée. Les gants à la main, N. l’observait. Il lui demanda, toujours de la même voix neutre, de retrousser sa robe au-dessus de son ventre. Dès qu’elle vit ses yeux s’abaisser sur sa toison, elle ferma les paupières.

• Écartez les cuisses.

Il la prit par les mollets, lui fit replier les genoux et lui mit les talons sur les étriers. Les joues en feu, Mélanie le surveillait entre ses cils.

Les yeux qui contemplaient sa vulve entrebâillée n’étaient plus ceux d’un médecin.

Il laissa retomber les gants dans un tiroir métallique sous le fauteuil et, du bout des doigts, sépara les poils pour bien dévoiler la fente du con.

Les petites lèvres étaient soudées par la mouille. Il fit passer son doigt entre elles pour les dissocier.


Puis il s’intéressa au clitoris. Pour bien faire béer le vagin, il avait posé son autre main, les doigts dirigés vers le bas, sur le ventre de Mélanie qui s’arrondissait déjà sérieusement car elle arrivait au quatrième mois.

• Faites vite.

Ces mots qu’elle chuchota pouvaient s’appliquer à l’examen, mais il ne se méprit pas.

Il jeta un coup d’œil par-dessus le paravent pour voir ce que faisait la fillette, puis revint se placer entre les cuisses de Mélanie et ouvrit son pantalon.

Elle se sentit pénétrée jusqu’au plus profond et crispa ses mains sur les bords du fauteuil. La tenant par les hanches, il la baisa très vite, comme un homme qui utilise le corps d’une putain, et c’est ce qui bouleversa Mélanie. Elle n’eut pas besoin comme avec son mari d’avoir recours à ses fantasmes pour greffer son plaisir sur celui qu’on prenait dans son vagin, la situation suffisait : enceinte, elle se faisait baiser comme une pute par un ami de son mari. Elle eut beau serrer les mâchoires, une plainte sourde lui échappa au moment de l’orgasme, et Betty l’appela.

• Maman ? Il te fait mal, le docteur ?

• Non… c’est fini… Surtout ne viens pas !

Elle avait retiré ses pieds des étriers et s’était assise ; des perles de transpiration brillaient sur son front et sur sa lèvre supérieure ; un filament de sperme, épais comme de la morve, coulait de son vagin ; N. lui tendit un morceau de coton et elle se torcha le sexe avec une grimace de dégoût. Il se reboutonna et regagna son bureau. Après s’être essuyée, Mélanie descendit du fauteuil et se reculotta ; elle remonta son soutien-gorge et referma le haut de sa robe avant de quitter l’abri du paravent ».

MELANIE DEVIENT LA PUTAIN DU GYNECOLOGUE
« En raccrochant, elle se répéta : « Il va me prendre entre deux patients. »
La réceptionniste l’accueillit avec dans les yeux une lueur de complicité un peu méprisante.

Mélanie se sentit sale sous son regard… Cela lui fouetta les sens.

Elle se demanda si d’autres patientes appelaient N. sur sa ligne directe. Il ne devait pas en être à son coup d’essai. Soit oubli, soit malveillance, la jeune fille l’introduisit dans la salle d’attente. S’y trouvaient deux personnes, un vieux monsieur qui devait souffrir de la prostate (N. était spécialiste des voies urinaires) et une dame avec sa fille.

N. parut contrarié en la voyant là. Il expédia ses deux patients. Quand le tour de Mélanie arriva, deux femmes, dont l’une semblait sur le point d’accoucher, firent leur entrée. N. alla leur parler, puis fit signe à Mélanie de passer dans le cabinet.

• Déshabillez-vous, nous n’avons guère de temps.

• Entièrement ?

• Oui. Toute nue. Vous pouvez garder les bas. J’ai vu que vous portiez des bas. Ma femme porte des collants.

Mélanie retira sa robe. N. l’aida à dégrafer son soutien-gorge.

Derrière elle, il prit ses seins à pleines mains.

Pendant qu’il lui faisait durcir les mamelons, Mélanie se débarrassa de sa culotte.

• Sur le fauteuil, lui dit N. Et cette fois, gardez les yeux ouverts.

Elle se jucha sur le fauteuil, écarta les cuisses comme elle le faisait sur la table, au temps de Kim, replia les genoux, et passa elle-même ses pieds dans les étriers.

Elle savait, maintenant, ce qui l’attendait, et son impudeur animale l’affolait.

N. la masturba du bout des doigts et dès qu’il sentit qu’elle était trempée, il l’enfila. Il ne se coucha pas sur elle – ce qui aurait été possible, car le dossier pouvait se rabattre entièrement – mais la baisa debout, tandis qu’elle, écartelée, se relevait à demi sur ses coudes pour le regarder faire. Elle baissait les yeux pour bien voir sa queue s’engloutir dans son vagin. Quand elle sentit qu’il allait éjaculer, elle prononça mentalement les mots « endroits les plus secrets » et se laissa aller à la renverse.

• Essayez de ne pas crier trop fort, lui dit N., on entend tout de la salle d’attente.

Il lui pétrissait la poitrine ; après avoir jeté un coup d’œil à son bracelet-montre, il ralentit son mouvement ; Mélanie sentait sa bite glisser, l’ouvrir, toucher le fond. Beaucoup mieux membré que son mari, il la remplissait bien ; elle regardait ballotter à chaque pénétration son gros ventre de femme enceinte et la tige de chair qui coulissait entre ses poils ; la mouille dégoulinait dans la raie de ses fesses, chaude, gluante.

• Vous mouillez beaucoup, observa N. La prochaine fois, il faudra penser à mettre une serviette sous vos fesses.

Mortifiée, Mélanie s’efforça de ravaler sa jouissance, mais il la ramona jusqu’à ce qu’elle cède, et cette fois, comme elle pouvait se laisser aller, elle sanglota carrément. Sans attendre qu’elle reprenne ses esprits, N. fit couler de l’eau dans une cuvette et lui passa des compresses stériles. Elle put procéder à une toilette sommaire. Il n’y avait pas de paravent et elle dut s’accroupir devant lui au-dessus de la cuvette.

Pendant qu’elle se lavait le cul, ils échangèrent quelques paroles, comme si de rien n’était.

Il fut question de la grossesse de Mélanie et du temps qu’il faisait, très doux pour la saison. N. lui donna à nouveau le numéro de sa ligne directe.

• Essayez de ne pas le perdre, cette fois.

En la reconduisant, la réceptionniste arborait un air revêche ; elle se montra tout juste correcte. Par la suite, N. s’arrangea pour qu’elles ne se trouvent plus en contact. Mélanie arrivait par une seconde issue et entrait directement dans une pièce minuscule, sans fenêtre, une sorte de débarras contigu au bureau. Là, nue, assise sur un fauteuil, elle attendait que N. vienne la chercher. Il y avait un bidet pliant, une poire à injection et des serviettes nid-d’abeilles dans un placard. Souvent, quand elle se branlait sur le fauteuil en écoutant ce qui se passait à côté, Mélanie se faisait l’effet d’être une putain qui attend son client.

Elle prit l’habitude d’aller voir N. deux ou trois fois par semaine, toujours l’après-midi. Quand elle devint trop enceinte, il la sodomisa. C’est une pratique à laquelle son mari n’avait jamais eu recours, et qui lui rappela d’autres souvenirs d’adolescence, quand Kim et elle se faisaient enculer par des copains du lycée pour rester pucelles. De plus en plus, ses relations sexuelles avec N. prirent un tour masturbatoire dans lequel l’imagination jouait un rôle primordial.

Ce qui les excitait le plus, c’était qu’elle attende dans la petite pièce, à l’insu de la réceptionniste et des patients. Nue, sauf ses bas et ses souliers, assise dans un vieux fauteuil, cuisses écartées, avec ses gros seins gonflés comme des pis par la grossesse, son ventre déformé. Il la gardait parfois plusieurs heures dans ce cagibi, et venait se servir de son anus entre deux visites ; il la pénétrait et la faisait jouir en jouant avec ses seins, qui étaient très sensibles. Il n’éjaculait presque jamais.

3) MELANIE ET HUGO
Sans hésiter, Mélanie s’agenouilla devant lui. Elle s’appliqua à bien le sucer, faisant tournoyer sa langue, lui flattant les couilles.

De temps en temps, quand elle sentait qu’il était sur le point d’éjaculer, elle le mordillait, puis reprenait son va-et-vient.

• Je savais que tu serais une bonne suceuse, ça se voit à ta bouche, dit-il en lui caressant le crâne. Continue, je vais juter dedans. Il faudra tout avaler.

Elle avançait et reculait la tête, aspirait, se servait de sa langue. Le sperme lui fouetta le palais, l’émission était puissante, épaisse, gluante.

4) BAISEE JUSQUE L’OS
• Ouvre bien ton con, fais bailler le vagin !

Il la pénétra d’un coup, la soulevant sur la pointe des bottes. Elle ferma les yeux et acquiesça de la tête à tout ce qu’il disait. Elle le sentait au fond de son ventre, il l’empalait. Rien d’autre ne comptait. La tenant par les hanches, il l’écrasait contre le lavabo et la bourrait en l’insultant d’une voix sifflante.

Elle jouissait comme une malade ; à peine l’avait-il enfilée, elle avait eu un spasme et depuis ça n’arrêtait pas, quand elle croyait que c’était fini, que son excitation allait retomber, ça se rallumait, et ça grimpait de plus en plus. En dépit des lads qui gloussaient derrière la cloison de bois, elle s’entendit glapir. Elle le suppliait d’arrêter ! De continuer ! Moins fort ! Plus fort…elle ne savait plus ce qu’elle voulait. Et toujours la grosse queue la défonçait.

5) TON CUL EST A MOI
Il continuait à l’enfiler par les deux trous, avec une froide brutalité, comme s’il avait voulu la saccager.

• Tu es ma chose, disait-il. T’as compris ? Ma chose !

• Oui, Hugo
• Répète : « Je suis ta chose. Mon cul est à toi. »
• Je suis ta chose, Hugo, mon cul est à toi
• « Tu peux en faire ce que tu veux, Hugo, de mon cul ! Le donner à qui tu veux. Mais moi, je n’ai pas le droit d’en disposer. » Répète !

Elle répétait. Il exigea qu’elle le fasse plus fort, et elle lui obéit, d’une voix qui chevrotait, car il ne cessait de lui plonger sa grosse verge au fond du ventre. Elle eut un orgasme si intense qu’elle en perdit un moment connaissance.

BAISEE SUR UNE JUMENT
• Restez sur votre jument, on va faire ça sur elle.

Adroitement, il passa de sa monture sur elle de Mélanie, sans mettre pied à terre, la prit à bras-le-corps par derrière, la souleva, se mit en selle après l’avoir poussée en avant. Il lui demanda de retirer les pieds des étriers, il y mit les siens.

Dès le gland eut trouvé le vagin, il tira le cul de Mélanie vers lui, et, à deux mains, l’emmancha. Elle réagit d’un cri rauque. Il était tout entier enfilé dans le vagin, les cuisses de Mélanie reposaient sur les siennes. Elle avait les bras ballants, elle était ouverte, clouée sur lui.

6) LA SENATRICE
Elle ne sut même pas laquelle de ces femelles venait de se servir de sa bouche pour jouir.

Nue, Ingrid se coucha sur elle, elles s’accouplèrent comme font les femmes, sexe à sexe, leurs cuisses se chevauchant. C’est ainsi qu’Ingrid prit son plaisir sur elle, en lui couvrant le visage de baisers, tandis que Beth se masturbait en les regardant.

7) INITIATRICE
Je gémissais sans vergogne ; il y avait au moins trois mais qui s’occupaient de mon sexe et de mon anus. Des doigts coulissaient en moi, d’autres me titillaient. Quelqu’un dégrafa ma chemise pour dégager mes seins. Une bouche me suça un mamelon et le pénis d’Alexandre entra dans mon vagin. Je fus surprise par les dimensions de l’organe. Le petit salopard était monté comme un âne. Je ne sais comment cela se fit, mais je me suis retrouvée couchée sur un tapis, Alexandre me baisait en soufflant comme un bœuf ; Ingrid s’était assise sur ma figure pour que je lui fourre la langue dans les poils. Elle était tournée vers Alexandre pour qu’il me voie bien la lécher. Au moment où j’avais un orgasme, elle me doucha le visage, son goût acre descendit dans ma gorge.

8) LES SOIREES DU SENATEUR
• Telle que vous la voyez, toute rougissante, elle a le feu au cul. Son mari n’est pas au courant de ses petites folies, vous comprenez. Et j’en profite cyniquement. Aux temps bibliques, on lapidait la femme adultère, moi je me contente d’en faire profiter mes amis.

CE ROMAN ET MOI
Il y a évidemment beaucoup de points communs entre moi et Mélanie, à commencer par l’hypersexualité. Rien n’arrête Mélanie, dès lors qu’elle jouit, ni le nombre de ses amants, ni les pratiques les plus extrêmes. De ce point de vue encore, je lui suis semblable, je suis une jument, qui a un besoin impératif d’être « saillie » par un étalon vigoureux.

Comme Mélanie, je suis une bourgeoise de province, mariée à un notable, entretenue et qui s’ennuyait. Comme elle, mon mari ne m’apportait pas satisfaction sur le plan sexuel.

J’ai aussi découvert, au fil des séances torrides auxquelles la plume d’Esparbec livre la jeune femme, que nous avons le même attrait pour certaines pratiques, comme la sodomie ou encore les séances SM.

Comme je l’ai raconté, dès mon adolescence, je provoquais pour recevoir fessée et cravache. J’ai poussé Philippe à ces pratiques sur moi et j’ai raconté, dans des récits précédents, les séances organisées par Marie C. Celle-ci pensait me faire mal, m’humilier devant mon mari qu’elle convoitait. Elle a fini par s’apercevoir qu’en réalité, attachée nue à une croix de Saint-André, je prenais mon pied sous la morsure du fouet. C’est difficile à expliquer et encore plus à comprendre. Chez moi, dès l’adolescence, le ressort était la recherche de la punition que j’estimais méritée pour mes désirs interdits et, plus tard, pour ma conduite scandaleuse. Esparbec n’explique pas vraiment pourquoi Mélanie accepte ce traitement, mais indique clairement que Mélanie prend son pied, quand le baron Brachard, puis les invités d’Ingrid cravachent « la jument ».

Je reconnais aussi un autre point commun avec Mélanie : c’est la soumission pleine et entière à l’étalon quand il apporte tout ce qu’on peut attendre de lui. De ce point de vue, j’ai été aussi soumise à Rachid que Mélanie ne l’est, dans le roman, à Hugo. Cette soumission est totale, y compris au point d’accepter des choses par définition inacceptables, à savoir quand le dominateur tire profit de sa domination, y compris en tirant profit de mes charmes. Comme Mélanie l’a dit à Hugo, je reconnais avoir dit à Rachid : « Je suis ta chose, mon cul est à toi. Tu peux en faire ce que tu veux, de mon cul ! Le donner à qui tu veux. »
Grâce à Hassan, j’ai réussi à me libérer de l’emprise de Rachid, le roman se termine alors que Mélanie est toujours sous l’emprise d’Hugo.

Il y a cependant une différence majeure entre Mélanie et moi : pendant tout le roman, Mélanie est dans une situation d’adultère. Elle trompe sans vergogne Gontran, et tous les moyens sont bons pour cela. Dans notre couple avec Philippe, il y a eu des situations d’adultère, mais elles ont été temporaires. La situation « normale » dans notre couple est candauliste : mes frasques, mes ébats, je les pratique avec l’assentiment, les encouragements de mon mari, qui en tire plaisir lui aussi.

Contrairement à Mélanie, j’ai refusé les tentations de l’adultère, malgré les encouragements de mon mari. Je suis une Mélanie qui, tombée sous la coupe de Rachid, serait passée directement de la fidélité aux débauches du hara, sans passer par la case adultère.

Contrairement à Mélanie, j’aime profondément mon mari Philippe, mon alter ego, mon complice, l’ordonnateur de mes plaisirs. Et quand j’ai failli le perdre, parce qu’une autre, Flavienne, le voulait, je me suis battue pour le reconquérir. C’est une différence fondamentale !

Et de ce point de vue, je préfère naturellement ma situation à celle de Mélanie, car l’adultère, le mensonge, la trahison, tentations auxquels j’ai lâchement cédées, me mettent particulièrement mal à l’aise. Pour que mon plaisir soit entier, il faut que Philippe sache, qu’il approuve, qu’il assiste.

Comme Mélanie, je suis hypersexuelle. Mais contrairement à elle, j’ai la chance immense d’avoir un mari candauliste, et c’est lui qui dispose de moi et est l’ordonnateur de mon bonheur et de mes plaisirs.

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