Mademoiselle et le maître nageur

- Par l'auteur HDS CDuvert -
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Récit libertin : Mademoiselle et le maître nageur Histoire érotique Publiée sur HDS le 24-11-2025 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Mademoiselle et le maître nageur
Le club nautique des Pins me revient en mémoire comme une évidence. Papa et maman y ont pris leur adhésion familiale il y a des années, dans un de leurs élans de respectabilité mondaine. Marbre de Carrare, dorures discrètes, personnel en uniforme blanc impeccable. Un temple de l'élégance bourgeoise où les familles distinguées viennent exhiber leur progéniture bronzée et sportive.

Sauf que moi, je n'ai jamais vraiment aimé nager.

Je m'y rends par un après-midi étouffant de juillet, conduisant ma petite Alfa Romeo rouge décapotable, les cheveux au vent, lunettes de soleil griffées sur le nez. Le portier me salue d'un hochement de tête respectueux.

« Mademoiselle Charlotte, quel plaisir de vous revoir ! »

« Bonjour, Georges. Mes parents sont là ? »

« Non, mademoiselle. Monsieur et Madame ne viennent que demain. »

Parfait.

Je traverse les couloirs climatisés, saluant au passage quelques connaissances de la famille, toutes plus compassées les unes que les autres. Madame de Valmont avec son petit chien ridicule, les jumeaux Duchêne qui parlent actions boursières même en maillot de bain, la vieille baronne de Montfleury qui surveille tout le monde avec ses jumelles d'opéra.

Puis j'arrive au bassin principal.

L'eau turquoise miroite sous la verrière art déco, l'odeur de chlore se mêle à celle des huiles solaires luxueuses. Quelques nageurs fendent l'eau avec grâce, leurs mouvements synchronisés comme dans un ballet aquatique.

Et là, au bord du bassin, je le vois.

Il est jeune, vingt-quatre ou vingt-cinq ans tout au plus. Grand, athlétique, le corps sculpté par des milliers de longueurs. Ses cheveux châtain clair, légèrement décolorés par le chlore, tombent sur son front en mèches humides. Ses épaules larges, son torse musclé qui se dessine sous le polo blanc du club, ses cuisses puissantes gainées dans un short marine.

Un physique d'apollon.

Il donne des instructions à une fillette maladroite qui s'accroche au rebord du bassin, sa voix patiente et douce portant dans l'acoustique parfaite du lieu. Je m'approche discrètement, feignant d'observer les nageurs, mais en réalité, je ne le quitte pas des yeux.

« Très bien, Sophie ! Encore trois longueurs et on fait une pause. »

La petite acquiesce, repart bravement dans un crawl approximatif. Le maître-nageur se redresse, consulte sa montre, puis se tourne légèrement.

Nos regards se croisent.

Une fraction de seconde, mais suffisante pour que je capte l'étincelle dans ses yeux bleu-vert. Il me détaille rapidement – ma silhouette moulée dans une robe d'été blanche, mes jambes nues et bronzées, mes cheveux châtains cascadant sur mes épaules. Puis il se ressaisit, détourne poliment le regard, retourne à sa jeune élève.

Mais je l'ai senti. Ce trouble. Cette reconnaissance mutuelle entre deux êtres qui savent reconnaître le désir.

Je m'installe sur une chaise longue, extirpe un magazine de mon sac Hermès, mais ne lis pas une ligne. Mon attention reste rivée sur lui, sur ses déplacements fluides au bord du bassin, sur la manière dont ses muscles roulent sous sa peau quand il se penche, sur son sourire patient avec ses élèves.

Une heure passe. Puis deux.

Les derniers baigneurs quittent le club, les enfants récupérés par leurs nounous, les adultes partant vers d'autres mondanités. Le soleil décline derrière la verrière, jetant des reflets dorés sur l'eau calme.

Il reste seul, rangeant les bouées, vérifiant les niveaux de chlore, effectuant ses tâches de fin de journée avec méthode. Je me lève, m'approche avec une nonchalance étudiée.

« Excusez-moi. »

Il sursaute légèrement, se retourne.

« Oui, mademoiselle ? »

« Je voudrais prendre des cours particuliers. De natation. »

Un silence. Ses yeux cherchent les miens, hésitants.

« Des cours particuliers ? »

« Oui. Vous voyez, je nage très mal. C'est embarrassant pour une fille de mon milieu. Tous mes amis sont d'excellents nageurs. »

Mensonge éhonté. J'ai remporté trois médailles aux championnats régionaux de natation synchronisée.

« Je... bien sûr, mademoiselle. Vous êtes membre du club ? »

« Charlotte de Valancourt. Mes parents sont adhérents depuis des années. »

Le nom fait mouche. Je vois ses traits se détendre légèrement, la reconnaissance sociale jouant son rôle habituel.

« Enchanté, mademoiselle de Valancourt. Je suis Mathis Durand, maître-nageur diplômé d'État. »

« Enchantée, Mathis. Alors, ces cours ? »

Il consulte un planning accroché au mur.

« Je pourrais vous proposer le mardi et jeudi soir, dix-huit heures. Après la fermeture au public. Vous seriez seule dans le bassin, plus tranquille pour apprendre. »

Seule avec lui dans le bassin désert. Parfait.

« Cela me convient parfaitement. Quand pouvons-nous commencer ? »

« Demain soir, si vous voulez. »

« Demain, c'est idéal. »

Je lui tends la main, qu'il serre avec une politesse professionnelle. Mais je sens le léger tremblement, la moiteur de sa paume, le regard qui s'attarde une fraction de seconde trop longue sur mon décolleté.

« À demain alors, Mathis. »

« À demain, mademoiselle de Valancourt. »

Je m'éloigne, consciente de son regard qui me suit. Mes hanches ondulent naturellement sous ma robe légère, mes talons claquent sur le carrelage humide.

Mission accomplie.

Le lendemain soir, j'arrive pile à dix-huit heures, un sac de sport Vuitton à la main. Le club est désert, silencieux, baignant dans la lumière dorée du couchant qui filtre par la verrière.

Mathis m'attend au bord du bassin, en short de bain noir et polo blanc. Ses yeux s'écarquillent légèrement quand il me voit, et je ne peux m'empêcher de sourire intérieurement.

« Bonsoir, Mathis. »

« Bonsoir, mademoiselle. Les vestiaires sont par là. Prenez votre temps. »

Je m'éloigne vers les vestiaires luxueux – cabines individuelles en teck, douches à l'italienne, miroirs encadrés d'or. Dans mon sac, j'ai apporté un maillot une pièce noir, extrêmement échancré, qui épouse mes formes comme une seconde peau.

Je l'enfile lentement, ajustant les bretelles fines sur mes épaules, vérifiant l'effet dans le miroir. Le tissu moule mes seins, soulignant leur rondeur, plonge profondément entre mes fesses, remonte haut sur mes hanches pour allonger mes jambes.

Je sors de la cabine, traverse les vestiaires pieds nus. L'eau du bassin miroite dans la lumière déclinante. Mathis est déjà dans l'eau, m'attendant au bord peu profond.

Quand il me voit approcher, je remarque son souffle qui s'accélère imperceptiblement. Ses yeux parcourent mon corps avec une rapidité qui se veut discrète mais que je capte parfaitement.

« Vous... vous êtes prête ? » Sa voix est légèrement altérée.

« Absolument. »

Je descends les marches chromées, sentant l'eau fraîche grimper le long de mes jambes, de mes cuisses, de mes hanches. Un frisson délicieux me parcourt. Mathis s'approche, professionnel malgré le trouble visible dans son regard.

« Bien. Nous allons commencer par les bases. La respiration, la flottaison, les mouvements des bras... »

Il se positionne à côté de moi, ses mains effleurant mes épaules pour ajuster ma posture. Le contact de sa peau contre la mienne envoie une décharge électrique à travers mon corps.

« Comme ça ? » je demande en cambrant légèrement le dos, offrant ma poitrine à son regard.

« Euh... oui, c'est... c'est bien. Maintenant, allongez-vous sur le ventre, je vais vous soutenir. »

Je m'exécute, sentant ses mains se glisser sous mon ventre, sous mes hanches. Son toucher est ferme mais hésitant, comme s'il luttait contre une envie plus pressante.

« Détendez-vous, mademoiselle. Laissez l'eau vous porter. »

Je me relâche contre ses paumes, mon corps flottant à la surface. Le tissu mouillé de mon maillot colle à ma peau, révélant chaque courbe, chaque creux. Je sens ses doigts trembler légèrement contre mon ventre.

« Vous êtes tendue, mademoiselle. Il faut respirer calmement. »

« C'est difficile... quand on n'a pas l'habitude. »

Nous continuons ainsi une vingtaine de minutes, ses mains guidant mes mouvements, corrigeant ma position, effleurant mes hanches, mes cuisses, mon dos. Chaque contact est une brûlure douce, une promesse non formulée.

« Très bien pour aujourd'hui. Vous avez fait des progrès remarquables. »

« Vraiment ? » Je me redresse, l'eau ruisselant sur ma peau, mon maillot transparent révélant la pointe durcie de mes mamelons.

Son regard descend malgré lui, s'attarde une seconde, puis remonte précipitamment.

« Vraiment. À jeudi, alors ? »

« À jeudi, Mathis. »

Je sors du bassin lentement, sentant son regard rivé sur mes fesses moulées par le tissu mouillé. L'eau dégouline le long de mes jambes, laissant des traces humides sur le carrelage.

Arrivée aux vestiaires, je me retourne une dernière fois. Il est toujours là, immobile dans l'eau, les yeux fixés sur moi. Je lui adresse un sourire innocent, puis disparais derrière la porte.

Mais je ne me rhabille pas tout de suite. Non, je laisse volontairement la porte entrebâillée, juste assez pour qu'un regard indiscret puisse capter un morceau de vue.

Je retire mon maillot avec une lenteur calculée, le tissu mouillé glissant sur mes seins, dévoilant leur rondeur ferme, mes mamelons roses et durcis par l'eau fraîche. Puis je fais descendre le tissu le long de mes hanches, révélant mon ventre plat, mon sexe glabre et lisse.

Je tends l'oreille. Un bruit de pas mouillés sur le carrelage. Il approche.

Je continue mon strip-tease involontaire, me tournant de profil pour offrir la vue de mes fesses rondes, de la courbe de mon dos. Dans le reflet du miroir, j'aperçois son ombre qui s'arrête devant la porte entrebâillée.

Il me regarde.

Je le sais. Je sens son désir comme une présence physique dans l'air humide.

Lentement, je saisis une serviette blanche et moelleuse, commence à m'essuyer avec des gestes sensuels, passant le tissu sur mes seins, mon ventre, entre mes cuisses. Chaque mouvement est une invitation silencieuse.

Puis j'entends un soupir étouffé, des pas précipités qui s'éloignent.

Il a craqué. Mais pas complètement. Pas encore.

Je souris en m'habillant lentement. Demain, jeudi, nous franchirons une nouvelle étape. Et bientôt, très bientôt, ce pauvre Mathis découvrira qu'on ne joue pas impunément avec une prédatrice de mon espèce.

***

Le jeudi suivant, dix-huit heures sonnent à la pendule du hall. Je pousse les portes vitrées du club nautique, mon sac de sport Hermès à la main, et traverse les vestiaires déserts. L'odeur du chlore flotte dans l'air humide, mêlée à celle des produits d'entretien et du teck mouillé.

Mathis m'attend déjà au bord du bassin, vêtu de son polo blanc réglementaire et d'un short de bain noir. Ses muscles se dessinent sous le tissu, ses cheveux encore humides d'une douche récente tombent sur son front. Quand il me voit approcher, un trouble évident traverse son regard.

« Bonsoir, mademoiselle de Valancourt. »

« Bonsoir, Mathis. » Je pose mon sac sur un transat. « Toujours aussi professionnel, je vois. »

« C'est mon travail, mademoiselle. »

« Vraiment ? » Je défais lentement la ceinture de mon peignoir blanc. « Même après... ce que vous avez vu la dernière fois ? »

Il déglutit, ses yeux fuyant vers l'eau turquoise. « Je... je vous prie d'excuser mon indiscrétion. Je n'aurais pas dû... »

« Ne pas dû quoi ? » Le peignoir glisse de mes épaules, révélant mon maillot noir. Mais pas n'importe quel maillot. Un bikini minuscule qui ne cache presque rien de mes formes, les triangles de tissu recouvrant à peine mes mamelons, le bas échancrée très haut sur mes hanches.

Son souffle s'accélère visiblement. « Mademoiselle... ce maillot n'est pas vraiment adapté à... »

« À quoi, Mathis ? À nager ? Ou à vous troubler ? »

Je descends les marches chromées, sentant l'eau fraîche grimper le long de mes jambes. Mathis reste figé au bord, ses mains crispées sur ses cuisses.

« Vous venez ? » je lance par-dessus mon épaule. « Vous êtes censé me donner des cours, il me semble. »

Il plonge finalement, me rejoint en quelques brasses puissantes. L'eau ruisselle sur ses épaules musclées, coule le long de son torse glabre. Je sens la chaleur émaner de son corps malgré la fraîcheur de la piscine.

« Aujourd'hui, nous allons travailler les virages, » commence-t-il d'une voix mal assurée. « Quand vous arrivez au bout du bassin, il faut... »

« Mathis. »

« Oui, mademoiselle ? »

« Arrêtez de faire semblant. » Je m'approche dans l'eau, nos corps se frôlant. « Nous savons tous les deux pourquoi je suis vraiment ici. »

« Je... je ne comprends pas... »

« Vraiment ? » Ma main effleure son torse sous l'eau. « Vous n'avez pas pensé à moi depuis lundi ? À ce que vous avez vu ? »

Ses yeux plongent dans les miens, troublés, désireux. « Si. J'y ai pensé. Beaucoup. »

« Et qu'avez-vous pensé exactement ? »

Il hésite, puis une lueur nouvelle traverse son regard. Quelque chose se brise en lui, un verrou qui saute.

« J'ai pensé à votre corps nu. À vos seins. À la façon dont vous vous êtes exhibée pour moi. »

Sa franchise me surprend et m'excite simultanément. « Continuez. »

« J'ai pensé à vous toucher. À goûter votre peau. À vous faire gémir. » Sa voix est devenue rauque, presque animale.

« Alors pourquoi ne le faites-vous pas ? »

Pour toute réponse, il m'attire brusquement contre lui, ses lèvres capturant les miennes dans un baiser affamé. Nos langues se trouvent, s'enroulent, explorent avec une urgence qui me fait gémir contre sa bouche.

Ses mains remontent le long de mon dos, défont les attaches de mon haut de bikini qui flotte à la surface. Mes seins se libèrent, se pressent contre son torse musclé. L'eau amplifie chaque sensation, chaque frôlement devient une caresse liquide.

« Pas ici, » je halète entre deux baisers. « Les vestiaires. Maintenant. »

Nous sortons précipitamment, ruisselants, laissant des traces humides sur le carrelage. Mathis me pousse dans les douches collectives, referme la porte derrière nous.

Le carrelage blanc reflète la lumière tamisée, la vapeur commence déjà à monter. Il ouvre un robinet, l'eau chaude jaillit en cascade fumante.

« Ici, » j'ordonne en me plaquant contre le mur carrelé. « Maintenant. »

Ses mains arrachent mon bas de bikini, le tissu cède dans un petit claquement mouillé. Je suis nue devant lui, ruisselante, offerte.

« Vous êtes magnifique, » souffle-t-il en s'agenouillant devant moi.

Ses lèvres remontent le long de ma cuisse, parsèment ma peau humide de baisers brûlants. L'eau chaude coule sur nos corps entrelacés, créant une ambiance brumeuse et érotique.

Sa bouche atteint mon sexe, déjà gonflé de désir. Sa langue s'insinue entre mes lèvres intimes, trouve mon clitoris qu'elle lèche avec une expertise surprenante.

« Oh mon Dieu... » je gémis, mes mains s'agrippant à ses cheveux mouillés. « Oui... comme ça... »

Il intensifie ses caresses orales, alternant succions et léchouilles, sa langue traçant des cercles sur ma chair sensible. Ses doigts remontent le long de mes cuisses, s'insinuent à l'entrée de mon vagin déjà trempé.

« Tu es si mouillée, » murmure-t-il contre mon intimité. « Si chaude... »

Deux doigts me pénètrent, entament un va-et-vient coordonné avec les mouvements de sa langue. La sensation est fulgurante, le plaisir monte en moi par vagues successives.

« Continue... ne t'arrête pas... » je halète, mes hanches roulant contre son visage.

L'eau chaude continue de ruisseler sur nous, amplifiant chaque sensation. Ses doigts s'enfoncent plus profondément, frottent contre un point sensible qui me fait crier.

« Là... oh oui, là... »

Sa bouche aspire mon clitoris avec plus de force, sa langue le presse contre ses dents. Le plaisir devient insoutenable, chaque nerf de mon corps tendu vers l'extase.

« Je vais... je vais... » je ne termine pas ma phrase, l'orgasme me submerge brutalement.

Mes jambes tremblent, mes muscles intimes se contractent violemment autour de ses doigts. Un cri m'échappe, résonne contre les murs carrelés dans un écho troublant.

Mathis continue ses caresses, prolongeant mon plaisir, léchant la moiteur qui s'écoule de mon sexe palpitant. Mes mains tirent sur ses cheveux, le maintenant en place tandis que les spasmes se succèdent.

Enfin, le plaisir reflue, me laissant haletante contre le mur. Mathis se relève lentement, son visage luisant de ma moiteur et de l'eau chaude.

« À mon tour maintenant, » je souffle en le poussant contre le mur opposé.

Mes mains descendent vers son short de bain, le font glisser le long de ses cuisses musclées. Son sexe jaillit, impressionnant, tendu vers moi comme une offrande.

Je m'agenouille sous l'eau chaude, prends sa verge gonflée entre mes mains délicates. Le goût du chlore se mêle à celui de sa peau salée quand mes lèvres se referment autour de son gland.

« Merde... Charlotte... » il gémit, ses mains agrippant mes cheveux mouillés.

Ma bouche l'accueille entièrement, ma gorge se détend pour le laisser s'enfoncer profondément. Je remonte lentement, ma langue traçant des sillons sur sa chair tendue.

Le rythme s'installe, mes lèvres glissent sur toute sa longueur, mes mains caressent ses testicules lourds. L'eau cascade sur mon dos, coule sur mes seins, rend la scène encore plus érotique.

« Tu vas me faire... » il halète, ses hanches basculant involontairement.

J'intensifie mes mouvements, succions profondes alternant avec des léchouilles taquines sur son frein. Ses gémissements se font plus pressants, son membre palpite contre ma langue.

« Je vais jouir... maintenant... » il grogne, ses doigts se crispant dans mes cheveux.

Je sens son sexe gonfler une dernière fois, puis les jets chauds de sa semence explosent dans ma bouche. J'avale chaque pulsation, continuant mes caresses jusqu'à ce qu'il se vide complètement.

Quand je me relève, nos regards se croisent sous la vapeur. Mathis me serre contre lui, nos corps ruisselants enlacés sous le jet brûlant.

« C'était... » il commence.

« Le début, » je complète avec un sourire. « Seulement le début. »

***

Une semaine s'écoule avant notre prochain rendez-vous. Une semaine durant laquelle je n'ai cessé de repenser à sa bouche sur mon sexe, à ses mains sur ma peau, à ce regard nouveau dans ses yeux. Mathis m'envoie trois messages durant ces sept jours, chacun plus audacieux que le précédent. Je ne réponds à aucun, préférant le laisser mariner dans l'attente.

Le mardi suivant, je débarque au club à dix-neuf heures, soit une heure après notre rendez-vous prévu. Volontairement. Le bassin est plongé dans une pénombre dorée, les spots submersibles créant des reflets ondoyants sur les murs carrelés.

Mathis fait les cent pas au bord de l'eau, torse nu, son short de bain noir moulant ses cuisses musclées. Quand il me voit arriver, son visage passe de l'inquiétude au soulagement, puis à une colère contenue.

« Une heure de retard, » lance-t-il sèchement. « J'ai cru que tu ne viendrais plus. »

« Tu m'as manqué à ce point ? » je rétorque en posant mon sac sur un transat.

Il s'approche, son regard sombre fixé sur moi. « Tu joues avec moi. »

« Peut-être. » Je défais la ceinture de mon peignoir blanc. « Tu n'aimes pas qu'on joue avec toi ? »

Le peignoir glisse au sol, révélant un bikini rouge minuscule qui ne cache presque rien de mon anatomie. Trois triangles de tissu à peine suffisants pour couvrir mes mamelons et mon sexe.

« Putain, Charlotte... » il souffle, ses yeux dévorant chaque centimètre de ma peau.

« Putain Charlotte quoi ? » je le nargue en descendant les marches chromées.

L'eau fraîche grimpe le long de mes jambes, de mes cuisses, enveloppe mes hanches. Je m'immerge jusqu'à la taille, laissant mes seins à peine voilés flotter à la surface.

Mathis plonge, me rejoint en quelques brasses puissantes. Ses mains se posent sur mes hanches, fermes, possessives.

« Putain Charlotte, tu me rends fou, » grogne-t-il contre mon oreille. « Une semaine sans réponse. Une semaine à imaginer ton corps... »

« Et qu'imaginais-tu exactement ? » je murmure en enroulant mes jambes autour de sa taille.

Sa verge durcie presse contre mon ventre à travers nos maillots. « J'imaginais te baiser dans cette piscine. Te faire crier mon nom jusqu'à ce que tous les membres du club t'entendent. »

« Alors qu'est-ce que tu attends ? » je souffle contre ses lèvres.

Il m'embrasse avec une brutalité qui me coupe le souffle, ses mains défaisant les attaches de mon haut de bikini. Le tissu rouge flotte à la surface comme une fleur de sang.

Mes seins libérés se pressent contre son torse, mes mamelons durcis frottant contre sa peau chaude. Ses mains remontent le long de mon dos, agrippent mes cheveux, tirent ma tête en arrière pour exposer ma gorge à sa bouche.

« Tu vas me supplier, » promet-il entre deux baisers brûlants sur mon cou. « Te supplier de te prendre. »

« Jamais, » je défie, mes ongles griffant ses épaules.

Il rit, un son grave et sensuel qui vibre contre ma peau. « On parie ? »

Sans attendre ma réponse, il me pousse contre le rebord carrelé du bassin, son corps plaquant le mien contre la paroi. Une de ses mains descend, arrache mon bas de bikini d'un geste sec.

« Mathis ! » je proteste faiblement.

« Chut, » il ordonne, ses doigts trouvant mon sexe déjà humide malgré l'eau. « Laisse-moi jouer maintenant. »

Deux doigts me pénètrent d'un coup, arrachant un cri à mes lèvres. Il les fait aller et venir avec une expertise nouvelle, son pouce frottant mon clitoris gonflé.

« Tu es trempée, » constate-t-il avec satisfaction. « Une semaine à m'ignorer, et tu es déjà trempée pour moi. »

« Va te faire foutre, » je halète, mes hanches roulant malgré moi contre sa main.

« C'est toi qui vas te faire foutre, ma belle. » Il accélère le rythme, ses doigts cognant contre un point exquis en moi.

L'eau amplifie chaque sensation, chaque mouvement créant des remous qui caressent ma peau. Je sens le plaisir monter, rapide et brutal.

« Non... pas encore... » je gémis, luttant contre l'orgasme qui approche.

« Si. Maintenant. » Il mord mon épaule, ses doigts frénétiques sur mon clitoris.

La jouissance explose en moi comme une bombe, contractant tous mes muscles autour de ses doigts. Je crie, le son résonnant sous la verrière dans un écho troublant.

Mathis ne me laisse pas reprendre mon souffle. Il retire ses doigts, défait son short d'un geste impatient. Son sexe jaillit, impressionnant, tendu vers moi.

« Accroche-toi, » prévient-il en me soulevant, mes jambes s'enroulant instinctivement autour de sa taille.

Il me pénètre d'un coup sec, me remplissant entièrement. La sensation est fulgurante, amplifiée par l'eau qui nous entoure.

« Putain, tu es si serrée... » grogne-t-il, immobile un instant pour me laisser m'ajuster.

Puis il entame un va-et-vient puissant, me plaquant contre le rebord à chaque poussée. L'eau clapote autour de nous, se mêlant à nos gémissements.

« Plus fort, » j'ordonne, mes ongles traçant des sillons rouges sur son dos.

Il obéit, accélérant le rythme, ses coups de reins devenant presque violents. Chaque pénétration atteint des profondeurs qui me font voir des étoiles.

« Tu aimes ça ? » il halète contre mon oreille. « Tu aimes que je te baise comme une chienne ? »

« Oui... oh oui... » j'avoue, toute fierté abandonnée.

Ses mains agrippent mes fesses, les écartant pour s'enfoncer encore plus profondément. Son gland cogne contre mon col à chaque coup, envoyant des ondes de plaisir-douleur à travers mon corps.

« Regarde-nous, » ordonne-t-il en tournant légèrement nos corps.

Dans le reflet des miroirs qui bordent la piscine, je nous vois : deux corps enlacés, luisants d'eau, en plein acte. L'image est obscène et magnifique à la fois.

« Tu vois comme tu me prends bien ? » il grogne, ses yeux fixés sur notre reflet. « Comme ton petit con avale ma queue ? »

Ses mots crus me font gémir plus fort. Mon vagin pulse autour de lui, avide, affamé.

« Je vais jouir... » je l'avertis, sentant le plaisir monter à nouveau.

« Pas encore. » Il ralentit cruellement, me maintenant au bord de l'extase.

« Salaud... » je pleure de frustration.

« Supplie, » exige-t-il, un sourire sadique aux lèvres. « Supplie-moi de te laisser jouir. »

Ma fierté vacille face au besoin dévorant qui consume mon corps. « S'il te plaît... »

« Plus fort. »

« S'il te plaît, Mathis ! » je crie, mes cuisses tremblant autour de lui. « Laisse-moi jouir ! »

« Voilà qui est mieux. » Il reprend son rythme frénétique, une main descendant entre nos corps pour frotter mon clitoris.

L'orgasme me fracasse, violent et dévastateur. Mon vagin se contracte violemment, aspirant son membre dans des spasmes incontrôlables. Des vagues de plaisir déferlent, encore et encore, me laissant pantelante contre lui.

« À moi maintenant, » grogne-t-il, ses mouvements devenant erratiques.

Il se retire brusquement, me dépose sur le rebord du bassin. Son sexe ruisselant pointe vers moi, prêt à exploser.

« Ouvre la bouche, » ordonne-t-il.

J'obéis, ma langue sortant pour accueillir sa semence. Il se masturbe furieusement, ses yeux rivés sur mon visage.

Avec un rugissement sourd, il jouit, ses jets chauds éclaboussant ma langue, mes lèvres, mon menton. J'avale goulûment, savourant son goût salé.

Quand il se vide entièrement, il s'effondre à côté de moi, haletant. Nos corps ruissellent, nos souffles se mêlent dans l'air saturé de chlore et de sexe.

« Alors ? » je demande avec un sourire satisfait. « Qui a supplié finalement ? »

Il rit, m'attirant contre lui. « Match nul. La prochaine fois, je te ferai supplier plus fort. »

« La prochaine fois ? » je feins l'innocence. « Qui te dit qu'il y aura une prochaine fois ? »

Ses yeux brillent d'un défi nouveau. « Oh, il y en aura une. Et beaucoup d'autres. »

***

Dix jours passent avant que je recontacte Mathis. Dix jours durant lesquels je le laisse mariner dans l'attente, imaginant ce que sera notre prochaine rencontre. Quand je lui envoie enfin un message, c'est pour lui donner rendez-vous dans le petit bassin thérapeutique privé du club, à vingt-trois heures. Un horaire qui ne laisse aucun doute sur mes intentions.

« Viens seul, » précise mon texto. « Enfin... presque seul. »

Le mardi soir, j'arrive la première, accompagnée de Léa. Une amie de longue date que j'ai initiée à mes jeux libertins lors d'un été torride en Grèce. Grande, blonde, athlétique, avec des yeux verts de félin et une absence totale de pudeur.

« Tu es sûre qu'il va accepter ? » demande-t-elle en se déshabillant sans complexe.

« Il acceptera, » je réponds en retirant ma robe. « La curiosité et le désir sont plus forts que la raison. »

Nous entrons dans l'eau bouillonnante du bassin thérapeutique, nos corps nus glissant dans la chaleur parfumée. Les jets massants créent des remous sensuels qui caressent notre peau. L'éclairage tamisé projette des ombres dansantes sur les murs carrelés.

Vingt-trois heures sonnent à l'horloge murale. Des pas résonnent dans le couloir. Mathis apparaît dans l'embrasure de la porte, s'arrête net en nous voyant.

« Charlotte ? » Sa voix trahit son trouble. « Je... tu n'avais pas dit... »

« Que nous serions deux ? » je complète avec un sourire. « Surprise. Mathis, voici Léa. Léa, Mathis. »

Léa lui adresse un sourire carnassier, ses seins affleurant à la surface de l'eau. « Enchantée, Mathis. Charlotte m'a beaucoup parlé de toi. »

Il reste figé, son regard passant de l'une à l'autre, déchiré entre l'envie de fuir et celle de plonger. Je sens sa résistance faiblir.

« Tu viens ? » je lance d'une voix suave. « L'eau est parfaite. »

Il déglutit, retire lentement son polo, dévoilant son torse musclé. Son short de bain suit, libérant son sexe déjà à moitié durci. Léa pousse un petit sifflement admiratif.

« Mmm... Charlotte avait raison. Tu es bien monté. »

Mathis rougit malgré lui, descend les marches chromées. L'eau chaude l'enveloppe, nous le rejoignons de chaque côté, nos corps nus se pressant contre lui.

« Alors, Mathis, » je murmure à son oreille gauche, « prêt pour une nouvelle leçon ? »

« Une leçon de natation synchronisée, » ajoute Léa à son oreille droite, sa main glissant déjà vers son entrejambe.

« Je... je ne sais pas si... » commence-t-il, mais ses mots se perdent dans un gémissement quand nos mains trouvent simultanément son sexe.

« Chut, » j'ordonne en enroulant mes doigts autour de sa verge qui durcit instantanément. « Ce soir, tu nous appartiens. Entièrement. »

Léa caresse ses testicules tandis que je masturbe son membre avec des mouvements lents. L'eau amplifie chaque sensation, rendant nos caresses glissantes et fluides.

« Règle numéro un, » je déclare, « tu obéis à tout ce que nous te demandons. »

« Règle numéro deux, » continue Léa, « tu ne jouis que quand nous te le permettons. »

« Et règle numéro trois, » je conclus en serrant légèrement sa verge, « tu nous donnes du plaisir avant d'en recevoir. »

Mathis hoche la tête, ses yeux déjà vitreux de désir. « Oui... d'accord... je ferai tout ce que vous voulez... »

« Parfait, » je souris en l'embrassant profondément. « Alors sors de l'eau et assieds-toi sur le rebord. »

Il obéit, se hissant hors du bassin, son sexe dressé pointant fièrement vers nous. Léa et moi échangeons un regard complice avant de nous positionner entre ses cuisses écartées.

« Maintenant, détends-toi, » je murmure en prenant son gland entre mes lèvres.

Léa se joint immédiatement, sa langue léchant la base de son membre tandis que je m'occupe du sommet. Nos bouches se partagent sa longueur, se rencontrant parfois au milieu dans un baiser où sa verge est prise en sandwich.

« Oh putain... » gémit Mathis, ses mains agrippant le rebord carrelé. « C'est... c'est trop... »

Nous intensifions nos caresses orales, alternant succions profondes et léchouilles taquines. Léa descend vers ses testicules, les prend en bouche un par un tandis que j'avale son membre jusqu'à la gorge.

Les jets du bassin continuent leur massage aquatique, caressant nos corps immergés. La vapeur monte autour de nous, créant une atmosphère irréelle.

« Tu veux jouir ? » je demande en me retirant, sa verge luisant de salive.

« Oui... s'il vous plaît... » supplie-t-il.

« Pas encore, » décrète Léa avec un sourire cruel. « D'abord, tu vas nous faire jouir toutes les deux. »

Nous sortons de l'eau, nos corps ruisselants se hissant de chaque côté de lui. Je m'installe à sa gauche, Léa à sa droite.

« Commence par Charlotte, » ordonne Léa. « Lèche-la jusqu'à ce qu'elle jouisse. »

Mathis se tourne vers moi, écarte mes cuisses, plonge sa bouche contre mon sexe déjà trempé. Sa langue experte trouve immédiatement mon clitoris, le titille avec cette technique que je lui ai enseignée.

Léa en profite pour caresser mes seins, pincer mes mamelons, embrasser mon cou. La double stimulation me fait gémir bruyamment.

« Plus profond, Mathis, » j'ordonne, mes mains dans ses cheveux. « Ta langue... enfonce-la en moi... »

Il obéit, sa langue plongeant dans mon vagin, explorant mes parois humides tandis que son pouce frotte mon clitoris. Le plaisir monte rapidement, amplifié par les mains de Léa sur mon corps.

« Oui... comme ça... ne t'arrête pas... » je halète.

L'orgasme explose en moi, violent et soudain. Mon dos s'arque, mes cuisses se referment autour de sa tête, mes cris résonnent sous la verrière du bassin.

« Bon garçon, » je souffle quand les spasmes s'apaisent. « Maintenant, c'est au tour de Léa. »

Mathis se déplace vers mon amie qui s'allonge langoureusement, cuisses écartées en invitation. Il reproduit les mêmes caresses, sa bouche dévorant son sexe avec application.

Je profite de la scène pour me repositionner derrière lui, mes mains caressant son dos musclé, descendant vers ses fesses fermes. Mes doigts s'insinuent entre ses cuisses, effleurent son périnée.

« Tu aimes ça ? » je murmure en mordillant son épaule.

Il gémit contre le sexe de Léa, intensifiant ses caresses. Mon amie se cambre, ses mains agrippant les cheveux de Mathis.

« Oui... oh oui... juste là... » elle crie, son orgasme la submergeant à son tour.

Quand elle se détend enfin, Mathis se redresse, son visage luisant de nos fluides, son sexe tendu à l'extrême. Des perles de précum coulent de son gland gonflé.

« S'il vous plaît... » supplie-t-il, « je ne peux plus... laissez-moi... »

« Pas encore, » je décrète en le poussant dans l'eau. « Maintenant, on passe aux choses sérieuses. »

Léa et moi plongeons à sa suite, nos corps nus glissant contre le sien. L'eau bouillonnante nous enveloppe, amplificateur de sensations.

« Adosse-toi au rebord, » ordonne Léa.

Mathis obéit, s'installant sur le siège immergé. Je grimpe sur lui la première, guidant son sexe à l'entrée de mon vagin.

« Regarde-moi, » j'ordonne en m'empalant lentement sur sa longueur. « Regarde comme tu me remplis bien. »

Il gémit, ses mains agrippant mes hanches tandis que je commence à onduler sur lui. Léa se positionne devant lui, offrant son sexe à sa bouche.

« Lèche-moi pendant que Charlotte te chevauche, » ordonne-t-elle.

Mathis obéit, sa langue retrouvant l'intimité de Léa tandis que je roule des hanches sur son membre. Les jets du bassin caressent nos corps enlacés.

« C'est bon... si bon... » je gémis, accélérant le rythme.

Mon vagin se contracte autour de lui, le serrant, l'aspirant plus profondément. Léa roule ses hanches contre son visage, gémissant de plaisir.

« Change, » ordonne Léa après quelques minutes.

Nous inversons les positions, Léa s'empalant sur Mathis tandis que je prends place devant lui. Sa bouche retrouve mon sexe encore palpitant, sa langue replonge en moi.

La scène est d'une beauté érotique absolue, nos trois corps enlacés dans l'eau bouillonnante, nos gémissements se mêlant au clapotis. Les lumières tamisées projettent nos ombres sur les murs, spectacle obscène et magnifique.

« Maintenant, » je décrète après un nouveau changement, « tu peux jouir. »

Je me repositionne sur lui, Léa derrière moi, ses mains caressant mes seins tandis que je chevauche Mathis avec frénésie.

« Jouis en moi, » j'ordonne, sentant mon propre orgasme approcher. « Remplis-moi... maintenant ! »

Mathis explose avec un rugissement, ses jets chauds me remplissant tandis que mon vagin se contracte violemment. Léa jouit simultanément sous ses propres caresses, ses cris se mêlant aux nôtres.

Nous restons enlacés quelques instants, tremblants, nos corps encore secoués de spasmes. L'eau continue son massage apaisant autour de nous.

« Alors ? » je murmure contre l'oreille de Mathis. « Toujours envie de donner des cours de natation ? »

Il rit faiblement, encore sonné par l'intensité de ce qui vient de se passer. « Je crois que c'est moi qui viens d'apprendre quelque chose... »

Léa et moi échangeons un sourire complice. Mission accomplie.

***

Trois semaines s'écoulent depuis notre aventure aquatique à trois. Trois semaines durant lesquelles je ne remets plus les pieds au club nautique des Pins.

Mathis m'envoie d'abord des messages polis, professionnels. « Mademoiselle de Valancourt, vous avez oublié votre serviette. » Puis plus directs : « Charlotte, tu me manques. » Et enfin, désespérés : « Réponds-moi, s'il te plaît. J'ai besoin de te voir. »

Je ne réponds jamais. Pas par cruauté, mais par nécessité. Ce que nous avons partagé était parfait, intense, brûlant. Mais comme toutes les flammes trop vives, elle devait s'éteindre avant de nous consumer.

Un après-midi de septembre, alors que je bronze sur la terrasse familiale, Léa me rend visite. Elle s'installe sur la chaise longue à côté de moi, un sourire entendu aux lèvres.

« Alors ? » lance-t-elle en sirotant son Aperol Spritz. « Tu l'as revu ? »

« Qui ça ? » je fais mine de ne pas comprendre.

« Ne joue pas à ça avec moi, Charlotte. Ton beau maître-nageur. Celui qui nous a si... divinement diverties. »

Je secoue la tête, ajustant mes lunettes de soleil. « Non. C'était une parenthèse. Délicieuse, certes, mais close. »

Léa soupire, déçue. « Dommage. Il avait du potentiel. Et puis, avouons-le, ce trio était mémorable. »

« Justement. » Je me redresse sur mes coudes, mon regard se perdant vers les jardins où Marcel taille les rosiers. « Quand quelque chose est mémorable, il faut savoir s'arrêter avant que ça ne devienne banal. »

« Tu parles comme une vieille sage, » se moque gentiment Léa.

« Non. Comme une collectionneuse avertie. »

Le silence s'installe entre nous, confortable, complice. Léa connaît mes règles, mes principes libertins. Jamais de sentiments, jamais d'attaches, jamais de retour en arrière.

« Au fait, » reprend-elle après un moment, « j'ai croisé Mathis hier au supermarché. »

Mon cœur fait un petit bond malgré moi. « Ah oui ? »

« Il avait l'air... perdu. Un peu comme un chien abandonné. » Léa me lance un regard en biais. « Il m'a demandé de tes nouvelles. »

« Et qu'as-tu répondu ? »[4]

« Que tu étais partie en Italie pour l'été. »

Je souris, reconnaissante. « Merci. »

« De rien. » Elle tend la main vers moi, la pose sur la mienne. « Mais tu sais, Charlotte... il n'y a pas de honte à revoir quelqu'un qui t'a fait du bien. »

« Je sais. » Ma voix se fait plus douce. « Mais justement... il m'a fait trop de bien. Et ça, c'est dangereux. »

Léa hoche la tête, comprenant sans avoir besoin d'explications supplémentaires. Nous restons ainsi quelques instants, savourant le soleil déclinant, le chant des cigales, la douceur de cet après-midi de fin d'été.

« Et maintenant ? » demande-t-elle finalement. « Quelle sera ta prochaine conquête ? »

« Papa a engagé un nouveau professeur de tennis. » Je souris, malicieuse. « Vingt-deux ans, italien, des yeux de braise et un accent à tomber. »

Léa éclate de rire. « Tu es incorrigible ! »

« Je préfère dire... insatiable. »

Le lendemain matin, je me rends une dernière fois au club nautique des Pins. Pas pour Mathis, mais pour clore proprement ce chapitre.

Il est là, au bord du bassin, donnant un cours à une fillette maladroite. Quand il me voit approcher, son visage s'illumine d'abord, puis se crispe en voyant mon expression.

« Charlotte... » commence-t-il en s'approchant.

« Bonjour, Mathis. » Ma voix est douce mais ferme. « Je voulais juste te dire au revoir. Correctement. »

Ses yeux se voilent. « Au revoir ? Tu pars ? »

« Non. » Je pose ma main sur son bras. « Mais nous deux, oui, c'est fini. »

« Mais... pourquoi ? » Sa voix se brise légèrement. « Je croyais que... après ce qu'on a vécu... »

« Justement. » Je le regarde droit dans les yeux. « Ce qu'on a vécu était parfait. Trop parfait pour être prolongé. »

« Je ne comprends pas. »

« Tu comprendras un jour. » Je me hisse sur la pointe des pieds, dépose un baiser léger sur sa joue. « Tu es quelqu'un de bien, Mathis. Ne change pas. »

Je m'éloigne sans me retourner, sentant son regard me suivre jusqu'à la sortie. Mes talons claquent sur le carrelage humide, résonnant comme un point final.

Certains me jugeront. Diront que je suis cruelle, égoïste, manipulatrice. Mais au fond, je leur offre quelque chose de rare : un souvenir intact, une expérience qu'aucune déception future ne pourra altérer.

Mathis se souviendra toute sa vie de ces quelques semaines où une jeune bourgeoise effrontée lui a fait découvrir des plaisirs qu'aucun manuel de natation n'enseigne. Et moi, je garderai le souvenir de ce corps d'athlète glissant contre le mien dans l'eau chlorée, de cette soumission consentie dans le bassin thérapeutique, de cette première fois où il a goûté à la transgression.

Le reste n'appartient qu'à nous.

Car voilà bien ma quête insatiable : la liberté. La liberté de désirer sans s'attacher, de prendre sans être prise, de jouir sans s'engager.

Je ne promets rien que je ne puisse tenir. Je n'offre que ce que j'ai : mon corps, mon désir, et quelques heures volées à l'éternité.

Le reste - l'amour, l'engagement, la fidélité - appartient à un autre monde. Un monde que mes parents tentent désespérément de m'imposer avec leurs prétendants distingués et leurs mariages arrangés.

Mais moi, Charlotte de Valancourt, j'ai choisi une autre voie. Celle de la transgression joyeuse, de la séduction sans lendemain, du plaisir comme seule religion.

Et si le prix à payer est la solitude, eh bien soit. Une solitude peuplée de souvenirs brûlants vaut mieux qu'un mariage ennuyeux rempli de mensonges polis.

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Texte coquin : Mademoiselle et le maître nageur
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