Mademoiselle et son prétendant

Récit érotique écrit par CDuvert [→ Accès à sa fiche auteur]
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Mademoiselle et son prétendant
Prologue : L'invitation
La terrasse de marbre italien résonne du claquement sec de mes talons Louboutin. Papa, planté devant ses rosiers comme un général inspectant ses troupes, lève à peine les yeux de sa tablette quand je m'approche. Maman, elle, pique délicatement dans sa salade de quinoa bio, ses bagues scintillant au soleil matinal.
« Darling, » roucoule-t-elle de sa voix de velours, « nous avons une merveilleuse nouvelle à t'annoncer. »
Je m'installe gracieusement sur la chaise en fer forgé, croisant mes jambes avec cette nonchalance étudiée qui fait ma réputation dans les salons. « Vraiment ? Laissez-moi deviner... Vous avez enfin décidé de me léguer votre fortune ? »
Papa grogne sans lever les yeux. « Ne dis pas de sottises. »
« Ou alors, » je continue en piquant une fraise dans le bol de maman, « vous divorcez enfin ? Il était temps, vous ne vous supportez plus depuis... oh, dix ans ? »
« Charlotte ! » s'indigne maman, la main sur le cœur avec une théâtralité digne de la Comédie-Française.
Je croque dans la fraise avec un petit bruit humide qui fait tressaillir papa. « Alors ? Cette nouvelle qui va révolutionner ma petite existence ? »
Maman reprend sa respiration, lissant sa robe Chanel du plat de la main : « Nous recevons Thibault de Montclair-Belleville ce week-end. »
Le nom me dit vaguement quelque chose. Une vague réminiscence de soirées mondaines où j'ai dû croiser ce garçon aux manières impeccables et au sourire figé.
« Le fils des Montclair-Belleville ? » je demande en feignant l'intérêt. « Celui qui ressemble à un mannequin de vitrine chez Hermès ? »
« Exactement ! » s'exclame maman, ses yeux pétillant comme ceux d'une gamine. « N'est-il pas délicieux ? Si distingué, si... »
« Si ennuyeux, » je complète avec un sourire en coin. « Maman, j'espère que vous ne nourrissez pas d'idées saugrenues à notre sujet ? »
Papa daigne enfin lever le nez de ses cours de bourse : « Thibault est un parti remarquable. Vingt-trois ans, polytechnicien, héritier d'un empire industriel... »
« Et vierge comme l'enfant Jésus, j'imagine ? » je glisse mine de rien en sirotant mon thé earl grey.
« Charlotte ! » glapit maman en manquant s'étouffer avec sa salade.
Papa me fusille du regard : « Tu pourrais faire un effort. Ce garçon représente tout ce qu'une jeune fille de ton rang peut espérer. »
Je me lève d'un mouvement fluide, contournant la table pour aller embrasser papa sur le front, mes cheveux châtains effleurant sa joue : « Papa chéri, vous me connaissez si mal... »
Ma main glisse négligemment sur son épaule, une caresse faussement innocente qui le fait se raidir imperceptiblement.
« Je suis sûre que ce Thibault est... intéressant. »
« Tu vois ! » triomphe maman. « Je savais que tu comprendrais. Il arrive vendredi soir et repart dimanche. Un week-end parfait pour faire connaissance. »
« Parfait, » je répète, ma voix suave cachant mille pensées libertines. « Et que sait-on des... appétits de ce cher Thibault ? »
« Comment ça, ses appétits ? » s'enquiert maman, perplexe.
« Eh bien... aime-t-il le sport ? La lecture ? Les femmes ? » j'ajoute cette dernière question avec une candeur feinte.
Papa tousse dans sa barbe : « C'est un garçon très convenable. Il ne fréquente que des demoiselles de bonne famille. »
« Comme c'est... rassurant. » Je pivote vers la balustrade, contemplant les jardins où Marcel s'affaire déjà près des massifs de bégonias. Un sourire secret effleure mes lèvres au souvenir de notre intermède charnel dans la remise.
« Tu n'as pas l'air enthousiaste, » remarque maman avec une pointe d'inquiétude.
« Détrompez-vous, » je me retourne, rayonnante comme un ange de Botticelli. « Je suis... curieuse de rencontrer ce parangon de vertu. »
Papa referme sa tablette d'un claquement sec : « Parfait. Sa mère m'a confié qu'il était un peu... timide avec les femmes. »
« Timide ? » je répète, savourant déjà les délicieuses possibilités que recèle ce mot. « Comme c'est... touchant. »
« Oui, » renchérit maman, « il paraît qu'il n'a jamais eu de véritable histoire d'amour. Un cœur pur, en somme. »
Un cœur pur... et le reste à l'avenant, j'imagine. Mon sourire s'élargit. « Dans ce cas, il faudra que je sois... particulièrement accueillante. »
« C'est exactement l'esprit ! » s'exclame papa en se frottant les mains. « Montre-lui le domaine, emmène-le au club... »
« Au club ? » j'interromps, faussement naïve. « Vous voulez dire... au club nautique ? Avec la piscine ? »
« Euh... oui, pourquoi ? »
« Pour rien, » je gazouille en ajustant ma robe d'été qui moule mes hanches. « Je pensais simplement que la natation... rapproche les gens. »
Maman applaudit : « Quelle excellente idée ! Tu pourrais lui apprendre quelques mouvements... »
« Oh, je compte bien lui en apprendre plusieurs, » je murmure, assez bas pour que seul papa l'entende. Il me jette un regard méfiant.
« En tout cas, » continue maman, « tu devrais porter tes plus belles robes. Celle de Valentino, par exemple, ou... »
« Maman, » j'interromps avec une patience feinte, « laissez-moi m'occuper de ma garde-robe. J'ai quelques idées très... précises sur la façon de m'habiller pour l'occasion. »
Papa fronce les sourcils : « J'espère que tu ne vas pas porter ces tenues... extravagantes dont tu as le secret. »
« Papa ! Vous me blessez ! » je porte la main à mon cœur avec un air de martyre. « Mes tenues sont parfaitement adaptées aux circonstances. »
« Comme ce bikini rouge minuscule de l'été dernier ? » grogne-t-il.
Un frisson délicieux me parcourt au souvenir de ce fameux bikini et de l'effet qu'il avait produit sur le pauvre Marcel. « Ce bikini était tout à fait convenable pour bronzer. »
« Convenable... » marmonne papa. « Si on appelle ça convenable... »
« Allons, Robert, » intervient maman, « notre fille a un goût exquis. N'est-ce pas, darling ? »
« Absolument, » j'acquiesce en embrassant maman sur la joue, respirant son parfum de roses. « Je promets d'être... inoubliable. »
Papa se lève brusquement : « Bon, j'ai une réunion. Tâche de te tenir correctement avec ce garçon. »
« Promis, papa. Je serai sage comme une image. »
Dès qu'il disparaît dans la maison, maman se penche vers moi, conspiratrices : « Entre nous, ma chérie... qu'est-ce que tu penses vraiment de cette invitation ? »
« Honnêtement ? » Je prends une nouvelle fraise, la faisant rouler entre mes lèvres avant de la croquer lentement. « Je pense que ce week-end va être... éducatif. »
« Éducatif ? »
« Oui... pour tout le monde. » Je me lève, lissant ma robe sur mes cuisses. « Bon, je vais me préparer à accueillir notre invité. Il va falloir que je... révise mes classiques. »
« Tes classiques ? »
« L'art de recevoir, maman. L'art de... divertir un jeune homme de bonne famille. » Je ponctue cette phrase d'un clin d'œil qui fait rougir ma pauvre mère.
En m'éloignant vers la maison, je sens son regard inquiet dans mon dos. Si elle savait ce que j'entends par « divertir »... Mais rassurez-vous, chère maman, votre Thibault de Montclair-Belleville va découvrir des divertissements dont il n'a jamais rêvé dans ses manuels de savoir-vivre.
Le vendredi soir arrive plus vite que prévu. Je suis dans ma chambre, appliquant une dernière couche de gloss sur mes lèvres quand j'entends le ronronnement d'un moteur dans l'allée. Par la fenêtre, j'aperçois une Maserati rouge sang qui se gare devant le perron avec une précision toute masculine.
« Il est là ! » crie maman depuis le rez-de-chaussée.
Je vérifie une dernière fois mon reflet dans le miroir. Robe de cocktail noire, décolleté sage mais suggestif, talons hauts qui allongent mes jambes... L'incarnation parfaite de la jeune fille de bonne famille. Si seulement ils savaient ce qui se cache sous cette façade...
J'entends des voix dans le hall. Papa qui fait ses politesses, maman qui roucoule d'admiration. Je descends lentement l'escalier, ma main glissant sur la rampe d'acajou, savourant l'effet de mon entrée.
Il est là, au pied des marches, dans son costume trois-pièces impeccable. Thibault de Montclair-Belleville en chair et en os. Grand, brun, le visage taillé au couteau, le regard bleu acier... et cette raideur dans le port qui trahit l'homme habitué à contrôler ses émotions.
« Thibault, » je gazouille de ma voix la plus suave, « quel plaisir de vous revoir ! »
Il se retourne, et je vois ses yeux s'écarquiller imperceptiblement. Parfait. L'effet escompté.
« Mademoiselle... » Il s'incline avec une révérence digne de Versailles. « Vous êtes... »
« Oui ? » j'encourage, battant des cils avec une innocence feinte.
« ... resplendissante. »
« Comme c'est galant ! » je tends ma main qu'il saisit pour un baisemain parfaitement exécuté. Ses lèvres effleurent ma peau avec une retenue qui me fait frissonner. Oh oui, décidément, ce week-end va être... instructif.
« J'espère que le voyage n'a pas été trop fatigant ? » je m'enquiers en récupérant ma main avec juste ce qu'il faut de lenteur pour qu'il remarque la douceur de ma peau.
« Nullement. Ma Maserati avale les kilomètres comme... »
« Comme un fauve affamé ? » je suggère avec un sourire en coin.
Il rougit légèrement : « J'allais dire... comme un pur-sang au galop. »
« Comme c'est... poétique. » Je pivote vers mes parents : « Papa, maman, vous ne nous en voudrez pas si nous prenons l'air ? Il fait si doux ce soir... »
« Excellente idée ! » approuve papa. « Montrez-lui le parc, ma chérie. »
« Avec plaisir. » Je glisse mon bras sous celui de Thibault, sentant ses muscles se tendre sous le tissu de sa veste. « Venez, je vais vous faire découvrir tous nos... secrets. »
Et tandis que nous sortons dans la tiédeur du soir, je sens déjà que ce pauvre Thibault n'a aucune idée de ce qui l'attend. Mais après tout, l'ignorance est la mère de toutes les surprises, n'est-ce pas ?
Partie I : La leçon de maintien
Le soleil caresse les jardins du domaine tandis que nous déambulons dans l'allée bordée de buis centenaires. Thibault marche à mes côtés avec cette raideur toute masculine des jeunes gens bien élevés, ses mains croisées dans le dos, son regard fuyant soigneusement le décolleté de ma robe d'été en mousseline blanche. Pauvre agneau... Il n'a vraiment aucune idée de ce qui l'attend.
« Vos jardins sont... remarquables, » commence-t-il de sa voix posée, cherchant visiblement un terrain de conversation neutre. « Cette roseraie doit demander beaucoup d'entretien. »
« Oh, Marcel s'en occupe à merveille, » je réponds avec un sourire innocent, savourant intérieurement le souvenir de nos ébats dans la remise. « Il a des mains... expertes pour les choses délicates. »
Thibault hoche la tête, totalement inconscient du double sens. « J'imagine qu'un bon jardinier est difficile à trouver. »
« Très difficile... Surtout quand on apprécie la... polyvalence. » Je m'arrête devant le pavillon d'été, cette charmante construction octogonale nichée près du petit lac. « Tenez, voici mon endroit favori. J'y passe des heures à... réfléchir. »
Le regard de Thibault s'illumine. « Quelle bâtisse ravissante ! De style néo-classique, si je ne me trompe ? Ces colonnes cannelées, cette frise... un véritable petit temple de la contemplation. »
« Exactement ! » je m'exclame en battant des mains. « Vous vous y connaissez en architecture ! »
« J'ai étudié l'histoire de l'art à Normale Sup', » répond-il avec une fierté mal dissimulée. « Les proportions dorées, l'harmonie des volumes... tout cela me passionne. »
Je pousse la porte du pavillon, pénétrant dans la fraîcheur parfumée de lavande et de jasmin. Les murs blanchis à la chaux reflètent doucement la lumière qui filtre par les fenêtres en arc, créant une atmosphère presque irréelle.
« Asseyez-vous donc, » je l'invite en désignant l'un des coussins de soie disposés sur le dallage de marbre. « Je vais nous préparer du thé glacé. »
Tandis qu'il s'installe maladroitement, arrangeant les plis de son pantalon avec un soin maniaque, je me dirige vers le petit réfrigérateur dissimulé derrière un paravent japonais. Mes gestes sont délibérément lents, calculés pour attirer son attention. Je me penche plus que nécessaire, laissant ma robe remonter légèrement sur mes cuisses.
« Vous... vous brodez ? » demande-t-il soudain, sa voix légèrement altérée.
Je me redresse, un sourire amusé aux lèvres. « Broder ? Grands dieux, non ! Quelle idée saugrenue ! »
« Pardonnez-moi, je... mes parents m'avaient dit que les jeunes filles... »
« De mon rang ? » j'interromps avec un petit rire cristallin. « Mon cher Thibault, nous ne sommes plus au XIXe siècle ! Les jeunes filles de mon rang ont des occupations bien plus... stimulantes. »
Il rougit, détournant son regard vers les reflets du lac qui dansent sur les murs. « Bien sûr, vous avez raison. C'était... déplacé de ma part. »
« Pas déplacé, non... juste... touchant. » Je m'approche avec le plateau de thé, mes hanches ondulant naturellement. « Cette vision romantique de la femme au foyer... C'est presque... attendrissant. »
Je pose le plateau entre nous, m'installant en face de lui sur les coussins, veillant à ce que ma robe se dispose de façon... avantageuse. Mes jambes sont repliées sur le côté, dans une pose que Botticelli n'aurait pas reniée.
« Vous savez, » je continue en versant le thé dans des verres en cristal, « j'ai toujours pensé que les hommes de votre génération avaient une vision très... idéalisée de la féminité. »
« Comment cela ? » Il saisit son verre, évitant soigneusement de laisser nos doigts se frôler.
« Eh bien... Cette idée que nous serions des créatures fragiles, innocentes... » Je bois une gorgée, laissant la condensation du verre rouler sur ma lèvre inférieure. « C'est si... naïf. »
Thibault manque s'étrangler avec son thé. « Je... je ne vois pas... »
« Regardez-moi, par exemple. » Je pose mon verre et m'étire langoureusement, levant les bras au-dessus de ma tête. Ma robe se tend sur mes seins, révélant leurs contours sans l'artifice d'un soutien-gorge. « Est-ce que j'ai l'air d'une petite fille sage qui brode au coin du feu ? »
Ses yeux s'écarquillent, fixés malgré lui sur ma poitrine qui se soulève au rythme de ma respiration. Une rougeur envahit son cou, remontant jusqu'à ses oreilles.
« Je... vous... » Il bégaie, cherchant visiblement une contenance.
« Vous quoi, Thibault ? » j'insiste avec une fausse innocence. « Vous trouvez que j'ai l'air sage ? »
« Vous êtes... vous êtes très... » Il déglutit péniblement. « Très belle. »
« Belle ? » Je penche la tête, feignant la surprise. « Comme c'est galant ! Mais ce n'est pas ce que je vous demandais... »
Je me lève d'un mouvement fluide, faisant mine de rajuster ma robe, mais laissant le tissu se froisser juste assez pour révéler la naissance de mes cuisses.
« Vous trouvez vraiment que j'ai l'air... innocente ? »
Thibault reste muet, son verre tremblant légèrement dans sa main. Son regard alterne entre mon visage et... d’autres zones d'intérêt, dans une lutte intérieure presque palpable.
« Vous ne répondez pas ? » j'insiste en m'approchant. « C'est dommage... J'aurais aimé connaître votre opinion d'homme du monde. »
« Je... je ne suis pas sûr de... de comprendre où vous voulez en venir... »
« Oh, mais c'est très simple ! » Je m'agenouille devant lui sur les coussins, mes yeux plantés dans les siens. « Je veux simplement savoir si vous me trouvez... prude. »
Le mot tombe comme une pierre dans l'eau calme. Thibault reste figé, son cerveau visiblement en surchauffe.
« Parce que, voyez-vous, » je continue en laissant ma main glisser le long de mon décolleté, « mes parents vous ont sans doute présenté leur petite fille modèle... Mais la réalité est si différente... »
Mes doigts s'attardent à la naissance de mes seins, traçant des cercles lents et hypnotiques. Thibault suit le mouvement avec une fascination mêlée de panique.
« Par exemple, » je murmure d'une voix suave, « savez-vous que je ne porte jamais de soutien-gorge l'été ? »
Cette fois, c'est le choc. Son verre lui échappe, se brisant sur le dallage de marbre dans un tintement cristallin.
« Oh ! » je feins l'effroi. « Comme vous êtes maladroit ! Regardez ce que vous avez fait... »
Je me penche pour ramasser les morceaux, offrant délibérément une vue plongeante sur mon décolleté. Mes seins, libres sous le tissu fin, se balancent doucement, leurs mamelons dessinant des ombres suggestives.
« Je... pardonnez-moi... » balbutie-t-il, tentant de détourner le regard. « Je vais... je vais nettoyer... »
« Laissez donc, » j'interromps en me redressant avec une grâce féline. « Un accident, ça arrive... Surtout quand on est... troublé. »
Je me rapproche encore, mes genoux effleurant presque les siens. L'air entre nous semble électrique, chargé d'une tension presque palpable.
« Vous êtes troublé, n'est-ce pas, Thibault ? »
« Je... non... enfin... c'est-à-dire... »
« Chut. » Je pose un doigt sur ses lèvres, savourant leur douceur tiède. « Pas de mensonges entre nous. »
Son souffle s'accélère contre ma peau, chaud et saccadé. Je vois ses pupilles se dilater, sa pomme d'Adam monter et descendre convulsivement.
« Vous savez, » je reprends en retirant lentement mon doigt, « j'ai toujours été curieuse de savoir... comment réagissent les hommes quand une femme... se dévoile. »
Sans attendre sa réponse, mes mains remontent vers les fines bretelles de ma robe. D'un geste lent, théâtral, je les fais glisser de mes épaules. Le tissu de mousseline blanche glisse comme de l'eau, révélant progressivement mes seins nus.
« Mon Dieu... » souffle Thibault, figé comme une statue de marbre.
Mes seins jaillissent enfin, fermes et ronds, couronnés de mamelons roses qui se dressent sous la brise tiède. La lumière dorée du pavillon caresse ma peau nacrée, créant des ombres et des reflets qui semblent danser.
« Vous n'avez jamais vu de seins nus, n'est-ce pas ? » je demande avec une fausse innocence, mes mains remontant pour les encadrer délicatement.
« Je... je... » Il semble incapable de former une phrase cohérente, son regard hypnotisé par le spectacle que j'offre.
« C'est ce que je pensais, » je murmure en souriant. « Un vrai petit puceau... »
Le mot fait l'effet d'une gifle. Il tressaille, tente de protester, mais aucun son ne sort de sa gorge.
« Ne le prenez pas mal, » je continue en me rapprochant encore. « C'est... charmant. Rafraîchissant, même. »
Mes seins effleurent maintenant sa chemise, mes mamelons durcis frottant contre le coton fin. Je sens son corps se raidir, sa respiration devenir erratique.
« Touchez-moi, » j'ordonne doucement.
« Je... je ne peux pas... »
« Bien sûr que si. » Je saisis ses mains tremblantes, les guide vers ma poitrine. « Juste... une fois. Pour voir... »
Le contact de ses paumes contre ma peau me fait frissonner. Ses mains sont chaudes, légèrement moites, et tremblent comme des feuilles au vent. Il palpe maladroitement, n'osant appuyer, comme s'il touchait une œuvre d'art inestimable.
« Plus fort, » je l'encourage. « Je ne vais pas me briser... »
Ses doigts se raffermissent, explorent timidement mes courbes. Je vois ses lèvres entrouvertes, ses yeux écarquillés, totalement subjugué par cette première découverte de la chair féminine.
« C'est... c'est si... » murmure-t-il, perdu dans ses sensations.
« Doux ? » je suggère en ondulant légèrement sous ses caresses.
« Oui... si doux... et chaud... »
Je sens son émoi grandir, la bosse de son pantalon devenir de plus en plus visible. Son innocence m'excite plus que je ne l'aurais cru. Décidée à pousser l'expérience plus loin, je me lève à nouveau, mes seins s'échappant de ses mains.
« Vous voulez voir... le reste ? » je demande avec un sourire de sirène.
Il hoche la tête, incapable de parler, ses yeux brillant d'un désir brut et nouveau.
Lentement, théâtralement, je remonte le bas de ma robe, dévoilant progressivement mes jambes. Le tissu glisse le long de mes cuisses, révélant la dentelle de mes bas autofixants, puis la chair nacrée au-dessus.
« Oh... mon... Dieu... » souffle-t-il, ses mains se crispant sur ses genoux.
Je continue ma révélation, remontant la robe jusqu'à la taille, exposant ma culotte de soie blanche, si fine qu'elle moule parfaitement mes formes intimes. Le tissu, légèrement humide, révèle la silhouette de mes lèvres gonflées.
« Vous voyez ? » je murmure en écartant légèrement les cuisses. « Je ne suis pas si sage que cela... »
Thibault émet un son étranglé, ses yeux rivés sur cette zone interdite qu'aucune femme ne lui a jamais dévoilée. Sa respiration est maintenant complètement chaotique.
« Vous... vous êtes... » balbutie-t-il, la voix rauque.
« Quoi ? » j'insiste, savourant sa détresse. « Dites-le... »
« Vous êtes... magnifique... »
« Magnifique et... ? »
« Et... et... excitante... »
« Voilà ! » je m'exclame triomphalement. « Vous voyez ? Quand on est honnête, c'est tellement plus simple ! »
D'un geste délibérément provocateur, je glisse un pouce sous l'élastique de ma culotte, tirant légèrement le tissu pour révéler une parcelle de peau nue.
« Vous voulez voir... tout ? »
Il ne répond pas, mais son regard affolé vaut tous les oui du monde. Son pantalon est maintenant déformé par une érection visible, qu'il tente vainement de dissimuler.
« Je prends ça pour un oui, » je murmure avec un sourire diabolique.
D'un mouvement fluide, je fais glisser ma culotte le long de mes jambes, l'abandonnant sur le dallage de marbre. Puis, lentement, majestueusement, j'écarte mes cuisses, révélant mon sexe nu dans toute sa gloire.
Mes lèvres intimes, légèrement entrouvertes, brillent d'une moiteur naissante. Mon mont de Vénus, finement épilé, ne laisse subsister qu'un triangle de duvet châtain clair, soigneusement entretenu. Mon clitoris, petit bourgeon rose, pointe timidement entre mes plis humides.
« Regardez bien, » j'ordonne d'une voix rauque. « C'est la première fois que vous voyez... ça, n'est-ce pas ? »
Thibault est littéralement tétanisé. Ses lèvres remuent silencieusement, comme s'il priait ou récitait une formule magique. Ses mains agrippent convulsivement ses genoux, ses jointures blanchies par l'effort.
« C'est... c'est... » tente-t-il.
« Troublant ? » je suggère en glissant un doigt le long de ma fente, récoltant un peu de ma moiteur. « Excitant ? Terrifiant ? »
« Tout... tout ça à la fois... »
« Parfait ! » je ris en portant mon doigt mouillé à mes lèvres, le léchant avec une lenteur calculée. « Vous apprenez vite ! »
C'est alors que je le vois : une tache sombre qui s'étend sur son pantalon, au niveau de son entrejambe. Ses yeux se révulsent, sa respiration se bloque, et son corps se raidit dans un spasme incontrôlable.
« Oh là ! » je m'exclame, faussement surprise. « Mais... Thibault... vous avez... ? »
Il pousse un gémissement étouffé, les joues cramoisies, incapable de soutenir mon regard. La tache continue de s'étendre, témoignage humide de son émoi incontrôlé.
« Première leçon terminée, » je conclus en remettant prestement ma culotte et en rajustant ma robe. « Vous progressez... remarquablement vite ! »
Thibault reste prostré, mortifié, ses mains tentant vainement de dissimuler l'évidence de son accident prématuré.
« Ne soyez pas si gêné, » je le console avec une fausse compassion. « Après tout... c'est très flatteur pour moi ! »
Je me penche vers lui, déposant un baiser léger sur son front moite.
« Demain, nous passerons aux choses sérieuses, » je murmure à son oreille. « Si vous vous sentez... capable de tenir plus longtemps. »
Sur ces mots, je sors du pavillon d'un pas léger, laissant derrière moi un Thibault complètement bouleversé, qui contemple encore l'endroit où s'est déroulée sa première leçon d'éducation... particulière.
Partie II : L'art de la conversation
Le dîner se déroule dans un silence pesant. Thibault évite soigneusement mon regard, piquant distraitement dans son saumon à l'oseille, les joues encore empourprées par le souvenir de notre... rencontre de la veille. Ses parents et les miens échangent des propos convenus sur la météo, l'économie, les dernières nouvelles de leurs cercles respectifs. Moi, je m'amuse à faire danser ma fourchette entre mes lèvres avec une lenteur calculée, savourant l'embarras croissant de mon pauvre cavalier.
« Thibault, mon cher garçon, » intervient papa en levant son verre de bordeaux, « vous semblez bien songeur ce soir. »
« Je... excusez-moi, » balbutie-t-il en sursautant. « Je réfléchissais à... à vos magnifiques jardins. »
« Ah ! » s'exclame maman, ravie. « Notre fille vous a fait visiter, n'est-ce pas ? Elle connaît chaque recoin du domaine... N'est-ce pas, ma chérie ? »
« Oh oui, » je réponds en papillotant innocemment des cils. « Hier, j'ai eu le plaisir de lui montrer... certains de nos trésors cachés. »
Thibault manque de s'étrangler avec sa gorgée de vin. Sa mère lui tape affectueusement le dos.
« Allons, Thibault ! Que vous arrive-t-il ? »
« Rien... rien du tout... » Il tousse, les larmes aux yeux.
« J'espère que notre fille ne vous a pas trop... fatiguée avec ses promenades, » glisse papa avec un sourire entendu.
« Fatiguée ? » je m'esclaffe avec une fausse naïveté. « Oh, je crois plutôt que notre cher Thibault a découvert... comment dire... de nouveaux horizons. N'est-ce pas ? »
Le pauvre garçon vire au cramoisi, incapable d'articuler le moindre mot. Sa fourchette tremble légèrement dans sa main, et je vois une petite veine battre frénétiquement à sa tempe.
« En tout cas, » continue mama avec un sourire béat, « cela me fait chaud au cœur de vous voir si... proches. N'est-ce pas merveilleux, Robert ? »
« Absolument ! » renchérit papa en levant à nouveau son verre. « À la jeunesse ! À l'amitié qui naît ! »
Tous les adultes trinquent joyeusement tandis que Thibault et moi nous contentons d'un regard furtif. Dans ses yeux, je lis un mélange de terreur et de fascination qui me fait frissonner de plaisir anticipé.
« D'ailleurs, » reprends-je en me levant gracieusement, « j'aimerais beaucoup montrer à Thibault notre bibliothèque. Papa, vous avez tant d'éditions rares... Je suis sûre qu'un lettré comme lui apprécierait. »
« Excellente idée ! » approuve papa. « Montrez-lui donc mes Voltaire première édition. Et mes manuscrits du XVIIIe... »
« Avec plaisir, » je susurre en tendant la main à Thibault. « Venez, cher ami. L'art et la littérature nous attendent. »
Il hésite, mais sous le regard bienveillant de nos parents, il n'a guère le choix. Sa main tremble légèrement quand elle saisit la mienne, moite et chaude, trahissant son émoi.
Nous traversons le grand salon, nos pas étouffés par l'épais tapis persan. Je sens sa nervosité grandir à chaque mètre, sa respiration s'accélérer imperceptiblement. Lorsque nous atteignons enfin la bibliothèque, je referme délicatement la lourde porte derrière nous, le déclic du verrou résonnant comme un glas dans le silence feutré.
La pièce baigne dans une lumière dorée, les hautes étagères de chêne ciré montant jusqu'au plafond à caissons, chargées de milliers de volumes reliés cuir. L'odeur du papier ancien et de la cire d'abeille flotte dans l'air, mêlée à celle, plus subtile, de l'eau de Cologne de Thibault – un parfum frais qui contraste avec la lourdeur sensuelle de l'atmosphère.
« Alors, » je commence d'une voix légère en me retournant vers lui, « avez-vous passé une bonne nuit ? »
Il déglutit bruyamment, ses yeux fuyant les miens pour se fixer sur une édition de Ronsard. « Je... oui... enfin... c'était... »
« Troublant ? » je suggère avec un sourire en coin.
« Oui... troublant... » Il passe une main nerveuse dans ses cheveux parfaitement coiffés. « Hier était... je n'aurais jamais imaginé... »
« Mon pauvre Thibault, » j'interromps en m'approchant lentement, « vous n'avez encore rien vu. »
Il recule instinctivement, son dos heurtant les rayonnages avec un petit bruit sourd. Quelques livres vacillent légèrement sur leur étagère.
« Je... je ne sais pas si... »
« Chut. » Je pose un doigt sur ses lèvres, savourant leur douceur tiède. « Hier, vous avez eu un aperçu de ce que peut être le plaisir. Mais vous n'avez fait que subir, mon cher. Ce soir, vous allez apprendre. »
« Apprendre quoi ? » Sa voix n'est plus qu'un souffle.
« L'art de faire plaisir à une femme. »
Sans attendre sa réponse, je me dirige vers le grand fauteuil de cuir bordeaux qui trône devant la cheminée. C'est le siège préféré de papa, où il aime venir lire le soir en fumant son cigare cubain. L'ironie de la situation ne m'échappe pas, et je ne peux retenir un petit rire cristallin.
Je m'installe dans le fauteuil avec une grâce étudiée, laissant mes jambes légèrement écartées sous ma jupe courte en cachemire beige. Thibault reste figé près de la bibliothèque, ses yeux écarquillés fixés sur moi comme hypnotisés.
« Approchez-vous, » j'ordonne doucement.
Il ne bouge pas, paralysé par l'anticipation et la peur mêlées. Je soupire théâtralement.
« Thibault... Dois-je vous rappeler que l'éducation nécessite de la participation ? »
Il fait un pas hésitant, puis un autre, ses pieds semblant peser des tonnes sur le parquet ancien. Quand il arrive enfin devant moi, à bout de souffle comme s'il venait de courir un marathon, je souris avec la patience d'une institutrice face à un élève récalcitrant.
« Regardez bien, » je murmure en remontant lentement ma jupe sur mes cuisses.
Ses yeux s'écarquillent quand il découvre que je ne porte aucun sous-vêtement. Ma vulve, légèrement entrouverte, luit déjà d'une fine pellicule d'excitation dans la lumière dorée de la bibliothèque. Mon mont de Vénus, finement épilé, ne laisse subsister qu'un triangle de duvet châtain, soigneusement entretenu.
« Oh... mon Dieu... » souffle-t-il, ses jambes se dérobant sous lui.
« Agenouillez-vous, » je commande d'une voix ferme mais douce.
Il obéit machinalement, s'effondrant plutôt qu'il ne s'agenouille devant le fauteuil. Ses genoux cognent douloureusement contre le parquet, mais il ne semble rien sentir, totalement hypnotisé par le spectacle que j'offre.
« Il est temps d'apprendre à faire plaisir à une femme, » je déclare d'un ton professoral. « Et croyez-moi, c'est un art qui demande... de la pratique. »
J'écarte davantage mes cuisses, offrant à sa vue ébahie l'intimité de ma féminité. Mes lèvres rosées s'entrouvrent légèrement, révélant le rose plus foncé de l'intérieur, où perlent déjà quelques gouttes de rosée matinale du désir.
« D'abord, » je continue sur le ton d'une conférence, « il faut comprendre l'anatomie féminine. Voyez-vous cette petite perle au sommet ? »
Je glisse un doigt pour écarter délicatement le capuchon de mon clitoris, révélant le petit bourgeon rose et gonflé qui palpite déjà d'anticipation.
« C'est le clitoris. Le centre du plaisir féminin. Avec lui, vous pourrez me faire atteindre des sommets que vos petits camarades de l'École Polytechnique n'imaginent même pas. »
Thibault hoche la tête mécaniquement, ses lèvres entrouvertes, une fine pellicule de sueur perlant sur son front malgré la fraîcheur de la bibliothèque.
« Maintenant, » je poursuis en guidant sa tête tremblante vers mon intimité, « vous allez goûter. Doucement, d'abord. Comme si vous dégustiez un grand cru. »
Ses lèvres effleurent timidement ma chair, un contact si léger que j'en frissonne. Sa langue pointe hésitante, humide et chaude, traçant un sillon incertain le long de ma fente.
« C'est... c'est... » balbutie-t-il en relevant la tête.
« Délicieux ? » je suggère avec un sourire indulgent. « Continuez. Explorez. Découvrez. »
Il replonge, cette fois avec plus d'assurance. Sa langue s'aventure entre mes lèvres, lappant délicatement ma moiteur naissante. Le goût semble l'étonner, l'enivrer. Ses mouvements se font plus amples, plus gourmands.
« Mieux, » je murmure, mes doigts s'emmêlant dans ses cheveux soyeux. « Maintenant, concentrez-vous sur le clitoris. Des cercles lents... Voilà... »
Il obéit, sa langue décrivant des arabesques autour de mon petit bouton de rose qui durcit sous ses caresses malhabiles mais sincères. Des vagues de plaisir commencent à irradier dans mon bas-ventre, faisant contracter mes muscles intimes.
« Plus ferme, » j'halète. « N'ayez pas peur... Je ne vais pas me briser... »
Sa langue se fait plus insistante, pressant délicieusement contre mon clitoris gonflé. Je sens sa confiance grandir, ses gestes devenir plus sûrs, plus précis. Il commence à comprendre les réactions de mon corps, à adapter ses caresses à mes frémissements.
« Là... oh oui... comme ça... » je gémis, ma tête basculant en arrière contre le cuir capitonné.
Mes hanches commencent à rouler instinctivement, cherchant plus de contact avec sa bouche avide. Mes seins se tendent sous mon chemisier en soie blanche, mes mamelons durcis pointant contre le tissu délicat.
Thibault semble grisé par ma réaction. Sa langue s'aventure plus profondément, s'insinuant entre mes lèvres intimes pour explorer l'entrée de mon vagin. La sensation me fait cambrer le dos, mes ongles s'enfonçant dans les accoudoirs de cuir.
« Mon Dieu... vous apprenez vite... » je halète.
Il relève la tête une seconde, ses lèvres brillantes de ma moiteur, ses yeux brillant d'une fierté nouvelle.
« Vous... vous aimez ? »
« J'adore, » je souffle. « Mais n'arrêtez pas... Alternez... Clitoris... entrée... Et ces lèvres... sucez-les doucement... »
Il replonge avec un enthousiasme renouvelé, appliquant mes conseils avec une précision d'ingénieur. Sa bouche aspire tour à tour mes grandes lèvres, les mâchouille délicatement, avant de revenir titiller mon clitoris de la pointe de la langue.
Le plaisir monte par vagues successives, chaque vague plus haute que la précédente. Je sens mes cuisses trembler autour de sa tête, mes muscles intimes palpiter d'anticipation. Une moiteur abondante s'écoule de moi, que sa langue recueille avidement.
« Oh... Thibault... continuez... c'est... c'est parfait... »
Mes mots semblent le galvaniser. Il saisit mes cuisses de ses mains tremblantes, les écartant davantage pour mieux accéder à mon intimité béante. Sa langue plonge en moi, explorant mes parois veloutées avec une curiosité presque scientifique.
L'orgasme se construit, inexorable. Mes gémissements s'amplifient, résonnant dans le silence feutré de la bibliothèque. Les livres anciens semblent vibrer de ma passion, témoins silencieux de cette initiation sensuelle.
« Je... je vais... » j'halète, mes hanches se soulevant du fauteuil.
Comme s'il comprenait instinctivement, Thibault revient à mon clitoris, le suçant avec une fermeté nouvelle, sa langue traçant des cercles rapides et précis autour du petit bouton durci.
C'est l'explosion. Mon corps se cambre violemment, mes cuisses se referment convulsivement autour de sa tête, l'emprisonnant contre mon sexe palpitant. L'orgasme me traverse comme un raz-de-marée, faisant trembler chaque fibre de mon être.
« THIBAULT ! » je crie, incapable de retenir cette explosion de plaisir.
Des spasmes puissants contractent mon vagin, libérant une giclée tiède que sa bouche recueille avidement. Mes seins se tendent douloureusement sous mon chemisier, mes mamelons si durs qu'ils en deviennent presque douloureux.
L'extase se prolonge, vague après vague, chaque spasme m'arrachant un gémissement rauque. Thibault continue de me lécher doucement, prolongeant mon plaisir avec une délicatesse qui me surprend.
Quand les derniers soubresauts s'apaisent enfin, je rouvre les yeux pour découvrir son visage ruisselant de ma jouissance, ses yeux brillant d'une fierté mêlée d'émotion. Des larmes perlent au coin de ses paupières – d'émotion, de bonheur, ou peut-être simplement parce qu'il vient de comprendre le pouvoir qu'il détient désormais.
« C'était... » je halète encore, tentant de reprendre mon souffle. « C'était parfait, Thibault. Absolument parfait. »
Il se redresse légèrement, s'essuyant la bouche d'un revers de main, un sourire béat illuminant son visage. Mais je remarque immédiatement la bosse impressionnante qui déforme son pantalon, tendu à se rompre.
« À mon tour maintenant, » je déclare en me levant du fauteuil sur des jambes encore tremblantes.
Ses yeux s'écarquillent, mélange de terreur et d'anticipation.
« Vous... vous n'êtes pas obligée... »
« Obligée ? » je ris en m'agenouillant gracieusement devant lui. « Mon cher Thibault, c'est un plaisir, pas une obligation. »
Mes doigts habiles défont sa ceinture, libèrent le bouton de son pantalon, tirent lentement sur la fermeture éclair. Il tremble comme une feuille, ses mains crispées sur le parquet.
Son sexe jaillit enfin, libéré de sa prison de tissu. Il est plus impressionnant que je ne l'aurais cru – long, épais, veiné, avec un gland rose et gonflé qui luit déjà de précum. Son inexpérience ne l'empêche visiblement pas d'être... généreusement doté.
« Mon Dieu... » je murmure avec une admiration feinte. « Vous me cachez bien des choses, cher Thibault. »
Il rougit jusqu'aux oreilles, balbutiant des excuses incohérentes. Je fais taire ses protestations en enveloppant délicatement son gland de mes lèvres.
« Oh... » Il pousse un gémissement étranglé, tout son corps se raidissant.
Ma langue tourbillonne autour de son extrémité sensible, recueillant les perles salées qui perlent déjà. Son goût est plus doux que je ne l'escomptais, légèrement salé, avec cette pointe d'amertume caractéristique de la jeunesse.
Je commence lentement, enveloppant progressivement sa longueur de ma bouche chaude et humide. Il est si tendu que je crains un instant qu'il n'explose immédiatement, comme la veille. Mais cette fois, il semble mieux se contrôler, ses respirations profondes témoignant de sa concentration.
« Détendez-vous, » je murmure en interrompant momentanément mes caresses. « Savourez... Nous avons tout notre temps. »
Je reprends, alternant mouvements lents et rapides, succions douces et plus appuyées. Ma main caresse ses testicules, lourds et tendus, tandis que ma bouche s'active sur sa hampe palpitante. Il grandit encore entre mes lèvres, atteignant des dimensions qui me font frémir d'anticipation pour la suite de son éducation.
Ses gémissements se font plus audibles, ses hanches commencent à bouger involontairement, poussant doucement entre mes lèvres. Ses mains trouvent mes cheveux, s'y emmêlent avec une douceur respectueuse.
« C'est... c'est incroyable... » halète-t-il. « Votre bouche... si chaude... si... »
Je accélère légèrement le rythme, ma langue traçant des spirales le long de sa hampe, m'attardant sur la zone sensible juste sous son gland. Sa réaction est immédiate : tout son corps se tend, ses respirations deviennent erratiques.
« Je... je crois que je vais... » avertit-il, sa voix brisée par l'émotion.
Cette fois, je ne m'arrête pas. Au contraire, j'intensifie mes caresses, ma bouche l'engloutissant presque entièrement, mes joues se creusant à chaque succion. Ma main libre caresse doucement son ventre tendu, ses cuisses tremblantes.
L'explosion est soudaine et puissante. Avec un cri rauque qui résonne dans toute la bibliothèque, Thibault se libère dans ma bouche, ses jets chauds et épais inondant ma gorge. Je l'avale avidement, prolongeant son extase par des mouvements lents et doux, trayant chaque goutte de son plaisir.
Son corps convulse plusieurs secondes, secoué de spasmes violents. Quand il s'apaise enfin, il s'effondre en arrière, pantelant, les larmes aux yeux.
« C'était... » Il cherche ses mots. « Je n'avais jamais... Jamais ressenti... »
« Deuxième leçon : le plaisir partagé, » je conclus en essuyant délicatement mes lèvres avec un mouchoir de dentelle. « Vous progressez, mon cher Thibault. À une vitesse... remarquable. »
Je me relève gracieusement, rajuste ma jupe avec une nonchalance étudiée. Lui reste agenouillé, encore sous le choc, son sexe ramolli pendant lamentablement hors de son pantalon.
« Rhabillez-vous, » j'ordonne gentiment. « Mes parents vont s'inquiéter si nous tardons trop. »
Il obéit mécaniquement, ses gestes maladroits trahissant son émoi persistant. Quand il se relève enfin, chancelant, je m'approche et ajuste sa cravate avec un sourire maternel.
« Demain soir, » je murmure à son oreille, « nous passerons aux choses sérieuses. J'espère que vous êtes... prêt pour la leçon suivante ? »
Il hoche la tête, incapable de parler, ses yeux encore voilés par le plaisir récent. Je dépose un baiser léger sur sa joue, savourant sa rougeur instantanée.
« Parfait. Maintenant, retournons auprès de nos parents. Et tâchez d'avoir l'air... normal. »
Quand nous rejoignons le salon, je rayonne d'une satisfaction évidente tandis que Thibault arbore l'expression béate de celui qui vient de découvrir un nouveau continent. Nos parents, attendris par cette complicité naissante, échangent des regards entendus.
« Alors ? » demande papa. « Les éditions rares vous ont-elles plu, mon cher Thibault ? »
« Oh oui... » souffle ce dernier, encore dans les vapes. « J'ai découvert... des trésors inestimables. »
« Merveilleux ! » s'exclame maman en battant des mains. « N'est-ce pas formidable quand deux jeunes gens partagent les mêmes... passions ? »
Je souris innocemment, savourant la double entente.
« Absolument, maman. Je crois que Thibault et moi avons beaucoup de choses à... explorer ensemble. »
Le pauvre garçon manque une fois de plus de s'étouffer, mais cette fois, c'est avec un sourire béat qu'il porte sa tasse de café à ses lèvres.
La soirée se poursuit dans la bonne humeur, chacun satisfait à sa manière. Thibault ne me quitte plus des yeux, comme un chiot reconnaissant envers sa maîtresse, tandis que je savoure déjà les délices de la leçon suivante.
Après tout, l'art de l'éducation demande de la méthode... et de la patience.
Partie III : L'examen final
Le troisième jour de ce week-end décidément instructif s'annonce sous les meilleurs auspices. Le soleil matinal filtre à travers les rideaux de ma chambre, promettant une journée parfaite pour les activités de plein air. Et j'ai précisément prévu une activité très... physique.
Je choisis ma tenue avec un soin particulier : une petite jupe de tennis blanche qui épouse mes hanches comme une seconde peau et ne descend qu'à mi-cuisses, révélant juste ce qu'il faut de mes jambes bronzées. Mon polo blanc, parfaitement ajusté, souligne ma poitrine sans vulgarité excessive – enfin, presque. Dessous, une petite culotte assortie, pour le principe, même si j'ai déjà décidé qu'elle ne resterait pas longtemps en place.
« Thibault ! » j'appelle en dévalant l'escalier avec l'entrain d'une parfaite hôtesse. « Partie de tennis ? Il fait si beau ! »
Je le trouve dans la bibliothèque, encore plongé dans un livre – décidément, certaines habitudes ont la vie dure. Mais quand il lève les yeux vers moi, je note avec satisfaction que son regard s'attarde sur mes jambes nues avant de remonter vers mon visage. Progrès notable.
« Tennis ? » répète-t-il, refermant son livre. « Excellente idée ! J'avoue que j'ai besoin d'exercice après ces deux jours de... lectures intensives. »
Le sourire en coin qu'il m'adresse me confirme qu'il a parfaitement saisi le double sens. Décidément, mon élève évolue à vitesse grand V.
Sur le court privé de mes parents, l'air matinal est délicieusement frais. Thibault a trouvé une tenue de sport dans la garde-robe d'invités – short blanc et polo qui mettent en valeur sa silhouette élancée. Nos deux jours d'éducation sentimentale l'ont visiblement détendu : ses gestes ont gagné en assurance, sa démarche en naturel.
« Alors ? » je lance en faisant rebondir négligemment ma balle. « Prêt pour l'épreuve finale ? »
« L'épreuve finale ? » Il hausse un sourcil, amusé. « Je croyais qu'on jouait au tennis ? »
« Oh, mais c'est exactement ce qu'on fait, » je réponds avec innocence. « Tennis... et évaluation de vos... progrès. »
Je commence le service, visant délibérément à côté pour lui laisser une ouverture facile. Mais au lieu de la saisir, Thibault me renvoie une balle parfaitement placée dans l'angle opposé, me forçant à courir. Petit malin.
L'échange qui suit révèle un Thibault plus combatif que prévu. Ses retours sont précis, ses déplacements calculés. Et surtout, je remarque la façon dont ses yeux suivent mes mouvements – pas seulement la balle, mais la façon dont ma jupe volette quand je cours, dont mon polo épouse mes formes quand je m'étire pour une volée haute.
Au bout de quelques minutes, nous sommes tous deux légèrement essoufflés, une fine pellicule de sueur perlant sur nos fronts. L'atmosphère s'est subtilement chargée d'électricité.
« Première manche pour vous, » je concède avec une révérence moqueuse. « Mais la partie ne fait que commencer. »
« J'espère bien, » répond-il, et sa voix a cette inflexion grave, légèrement rauque, qui me fait frissonner.
C'est le moment parfait pour mettre mon plan en action.
L'« accident » se produit au bout d'un échange particulièrement soutenu. Je frappe volontairement trop fort, envoyant la balle hors des limites du court, et dans mon élan théâtral, je lâche ma raquette qui va atterrir avec un bruit mat dans les massifs de rhododendrons qui bordent le terrain.
« Oh ! » je m'exclame en portant ma main à ma bouche, parfaite image de la maladresse innocente. « Quelle idiote ! Ma raquette ! »
Thibault, galant jusqu'au bout des ongles, pose immédiatement la sienne.
« Ne bougez pas, » dit-il en se dirigeant vers les buissons. « Je vais la récupérer. »
« Oh non, laissez... » je proteste mollement tout en lui emboîtant le pas. « C'est ma faute, je vais vous aider ! »
Les rhododendrons forment un véritable petit bosquet, suffisamment dense pour nous dissimuler complètement des regards indiscrets. Parfait pour ce que j'ai en tête.
Thibault s'accroupit pour fouiller dans les feuillages, et j'en profite pour me positionner juste derrière lui, admirant la façon dont son short épouse ses fesses fermes. Vraiment, ce garçon a tout pour plaire.
« Je la vois ! » annonce-t-il en se redressant, raquette à la main. « La voilà, votre... »
Il se fige en se retournant, me découvrant si proche que nos corps se frôlent presque. Ses yeux plongent dans les miens, et je sens cette tension familière s'installer entre nous.
« Merci, » je murmure sans faire mine de reculer. « Vous êtes si... serviable. »
Ma main se pose sur son bras, effleurant sa peau encore tiède de l'effort. Il ne bouge pas, ne recule pas. Au contraire, je le vois déglutir, ses pupilles se dilater légèrement.
« C'est... c'est normal, » balbutie-t-il, mais sa voix manque de conviction.
« Normal ? » je répète en me rapprochant encore. « Il n'y a rien de normal dans ce qui se passe entre nous, Thibault. Vous le savez très bien. »
Cette fois, c'est lui qui fait le premier pas. Ses mains se posent sur mes hanches, fermes et déterminées, avant de remonter le long de mes flancs. Plus de timidité, plus d'hésitation – le Thibault de vendredi a définitivement disparu.
« Vous avez raison, » murmure-t-il contre mon oreille, son souffle chaud faisant courir des frissons le long de ma nuque. « Plus rien n'est normal depuis que vous... m'éduquez. »
Ses lèvres trouvent les miennes dans un baiser qui n'a plus rien de l'innocence hésitante de nos premières rencontres. C'est passionné, exigeant, presque possessif. Sa langue cherche la mienne avec une avidité qui me fait fondre, tandis que ses mains explorent mon corps avec une assurance nouvelle.
« Mon Dieu, » je halète quand il libère enfin mes lèvres pour parsemer mon cou de baisers brûlants. « Qu'est-ce que j'ai créé ? »
« Un monstre, » répond-il en relevant la tête, ses yeux brillant d'une lueur que je ne lui avais jamais vue. « Un monstre qui vous désire... qui vous veut... maintenant. »
Sa main glisse sous mon polo, caresse ma peau nue, remonte vers ma poitrine. Je ne porte pas de soutien-gorge – détail que je comptais révéler de manière plus progressive, mais son audace nouvelle me prend de court.
« Thibault ! » je feins la surprise. « Que faites-vous ? »
« Ce que vous m'avez appris à faire, » répond-il avec un sourire qui frise l'insolence. « Prendre ce que je désire. »
Ses doigts trouvent mon sein nu, le caressent avec une dextérité qui me laisse sans voix. Comment ce jeune homme timide d'il y a trois jours peut-il déjà maîtriser si bien l'art de... ?
« Vous apprenez vite, » je souffle, abandonnant toute prétention à la résistance.
« J'ai une excellente professeure, » murmure-t-il en pinçant délicatement mon téton durci, m'arrachant un gémissement involontaire.
L'initiative a définitivement changé de camp. D'un mouvement fluide, Thibault me plaque contre le mur de pierre qui borde le court, son corps pressé contre le mien. Je sens son excitation contre mon ventre, dure et insistante, promesse d'un plaisir que j'anticipe depuis des heures.
« Vous voulez jouer au petit chef ? » je tente de reprendre le contrôle par la provocation, mais ma voix tremble légèrement.
« Non, » répond-il en relevant ma jupe d'un geste décidé. « Je veux jouer à l'élève qui dépasse son maître. »
Ses mains explorent mes cuisses nues, remontent vers ma culotte déjà humide d'anticipation. Quand ses doigts effleurent le tissu trempé, je ne peux réprimer un gémissement.
« Déjà prête ? » murmure-t-il avec cette assurance nouvelle qui me trouble tant. « Qui est l'élève, maintenant ? »
« Taisez-vous et... » je commence, mais il m'interrompt en écartant ma culotte d'un geste expert, ses doigts trouvant directement leur chemin vers mon intimité brûlante.
« Et quoi ? » demande-t-il en me caressant avec une précision qui me coupe le souffle. « Finissez votre phrase. »
Mais je ne peux plus parler. Ses doigts savent exactement où et comment me toucher, éveillant en moi des sensations que je n'avais pas prévues dans mon petit scénario de séduction. L'élève a effectivement dépassé le maître.
« Prenez-moi, Thibault, » je halète finalement, abandonnant toute fierté. « Maintenant. Tout de suite. »
« Avec plaisir, » répond-il, et dans sa voix perce une satisfaction mâle qui m'électrise.
Il libère son sexe de son short d'un geste rapide et précis. Je découvre avec surprise qu'il est déjà parfaitement dur, impressionnant dans sa splendeur matinale. Mon petit plan de séduction a visiblement eu l'effet escompté sur lui.
« Dernière leçon, » murmure-t-il en se positionnant entre mes cuisses écartées. « On ne joue pas impunément avec le feu. »
Sa première poussée est d'abord hésitante – certains réflexes de timidité ont la vie dure – mais quand il me sent l'accueillir avidement, il gagne rapidement en assurance. Son sexe me remplit délicieusement, étirant mes parois encore sensibles de nos ébats précédents.
« Oh... Thibault... » je gémis, mes mains agrippant ses épaules. « C'est... parfait... »
« Je sais, » répond-il avec un petit sourire satisfait qui aurait dû m'agacer mais qui, étrangement, ne fait qu'intensifier mon plaisir. « J'ai une bonne mémoire. »
Il entame alors un va-et-vient de plus en plus assuré, ses hanches trouvant naturellement le rythme qui me fait frémir. Ses mains maintiennent mes cuisses écartées, me gardent ouverte à son plaisir, tandis que sa bouche dévore la mienne avec une faim nouvelle.
Le mur de pierre contre mon dos contraste délicieusement avec la chaleur de son corps contre le mien. Chaque poussée me plaque un peu plus contre la paroi rugueuse, créant une friction délicieuse sur ma peau nue.
« Plus fort, » je souffle entre deux baisers. « N'ayez pas peur... »
« Qui a dit que j'avais peur ? » répond-il en accélérant le rythme, ses coups de reins se faisant plus profonds, plus précis.
Nos corps s'accordent dans une danse primitive et parfaite, comme s'ils avaient été créés l'un pour l'autre. Thibault a trouvé instinctivement l'angle parfait, la profondeur idéale, le rythme qui me fait perdre la raison.
« Mon Dieu... » je halète, sentant l'orgasme monter en moi comme une vague déferlante. « Qu'est-ce que vous me faites ? »
« Ce que vous m'avez appris à faire, » répète-t-il, mais sa voix est maintenant rauque de désir. « Donner du plaisir... en prendre... »
Ses mains quittent mes cuisses pour remonter sous mon polo, caresser mes seins nus qui rebondissent au rythme de ses assauts. Quand ses doigts pincent délicatement mes tétons, je sens le feu exploser dans mon bas-ventre.
« Je vais... » je commence, mais les mots se perdent dans un gémissement étouffé.
« Moi aussi, » souffle-t-il contre mon oreille. « Ensemble... maintenant... »
C'est exactement à cet instant que nous basculons. L'orgasme nous prend simultanément, nos corps convulsant à l'unisson dans un râle étouffé qui se perd dans le feuillage des rhododendrons. Je sens Thibault pulser en moi, me remplir de sa chaleur, tandis que des vagues de plaisir déferlent sur moi, me laissant pantelante contre le mur de pierre.
Nous restons ainsi enlacés quelques instants, reprenant notre souffle, nos cœurs battant encore à tout rompre. Quand je croise son regard, j'y découvre une lueur de satisfaction triomphante qui me fait sourire.
« Félicitations, » je murmure en rajustant ma tenue. « Diplômé avec mention. »
« Merci, madame la professeure, » répond-il avec une révérence moqueuse. « Mais j'ai bien l'intention de continuer mes études... »
Nous regagnons le court de tennis en silence, reprenant nos raquettes comme si de rien n'était. Mais quelque chose a fondamentalement changé. Thibault se déplace avec une assurance nouvelle, un petit sourire satisfait aux lèvres, tandis que moi, je découvre avec surprise que mon petit jeu de séduction m'a peut-être échappé.
« Nouvelle partie ? » propose-t-il en faisant rebondir sa balle.
« Avec plaisir, » je réponds, mais je sais déjà que les règles ont changé.
Effectivement, dès le premier échange, je constate que Thibault ne joue plus avec la même retenue qu'avant. Ses coups sont plus francs, plus déterminés. Et surtout, il n'hésite plus à me regarder avec cette faim nouvelle que j'ai éveillée en lui.
« Dernière leçon », halète-je quand nous marquons une pause, « Une fois qu'on a goûté au vrai plaisir, on ne peut plus s'en passer. »
« Je sais, » répond-il en s'approchant de moi, si près que je sens son souffle sur mes lèvres. « C'est exactement ce que j'ai appris ce weekend. Et croyez-moi... j'ai très faim. »
Le regard qu'il me lance alors me fait comprendre que ma petite leçon de séduction vient de se retourner contre moi. J'ai créé un monstre, effectivement. Un monstre qui me dévore des yeux et qui, visiblement, n'a pas l'intention d'en rester là.
« Thibault... » je commence, mais il pose un doigt sur mes lèvres.
« Chut, » murmure-t-il. « Maintenant, c'est mon tour de vous enseigner quelque chose. »
Et dans ses yeux brille une lueur de défi qui me fait frissonner d'anticipation. Décidément, ce weekend s'annonce encore plus instructif que prévu...
Partie IV : L'art de l'éducation poussée
Le dimanche matin s'annonce radieux, et je m'étire paresseusement dans mes draps de satin, savourant encore les échos de notre séance aquatique d'hier. Un sourire satisfait éclaire mes lèvres tandis que je repense aux progrès spectaculaires de mon cher Thibault. Qui aurait cru que sous cette carapace de timidité se cachait un tempérament si... réceptif ?
Un coup discret à ma porte m'arrache à ma rêverie. Ma femme de chambre, Marguerite, apparaît avec mon plateau de petit déjeuner.
« Bonjour, Mademoiselle, » dit-elle en disposant délicatement la porcelaine sur ma table de chevet. « Monsieur Thibault vous fait dire qu'il vous attend dans la bibliothèque pour... » Elle rougit légèrement. « Pour continuer la lecture de Proust. »
« Ah ! » j'éclate de rire. « Notre petit érudit a de l'imagination ! Dites-lui que j'arrive dans une heure. »
Marguerite s'incline et se retire, non sans avoir jeté un regard perplexe sur ma tenue de nuit particulièrement transparente qui ne dissimule rien de mes formes.
Une heure plus tard, vêtue d'une robe légère qui épouse mes courbes comme une seconde peau, je pousse la porte de la bibliothèque. Thibault est là, impeccable dans un costume de lin blanc, feuilletant négligemment un volume, mais je remarque la tension de ses épaules, la façon dont ses doigts tripotent nerveusement les pages.
« Bonjour, mon cher élève, » je lance d'une voix chantante. « Alors, où en sommes-nous dans nos... recherches littéraires ? »
Il lève les yeux, et je vois immédiatement qu'il a changé. Le regard fuyant du début a fait place à quelque chose de plus direct, de plus assumé. Un petit sourire confiant joue sur ses lèvres.
« Bonjour... » Il referme le livre d'un geste ferme. « J'ai beaucoup réfléchi depuis hier. »
« Vraiment ? » je m'approche, feignant l'innocence. « Et à quoi avez-vous réfléchi, cher Thibault ? »
« À vous. » Sa réponse directe me surprend. « À ce que vous m'avez enseigné. Et... » Il se lève, s'approchant de moi avec une assurance nouvelle. « À ce que j'aimerais vous enseigner, moi aussi. »
« M'enseigner ? » Je hausse un sourcil, amusée. « Mais voyons, que pourriez-vous bien m'apprendre ? »
Il s'arrête à quelques centimètres de moi, si près que je sens l'odeur de son eau de toilette, fraîche et masculine. « La patience, par exemple. Le... contrôle. »
« Le contrôle ? » je répète, intriguée malgré moi. « Expliquez-vous. »
D'un geste lent, délibéré, il fait courir ses doigts le long de mon bras nu, depuis l'épaule jusqu'au poignet. Un frisson me parcourt – ce n'est plus le Thibault maladroit d'avant-hier.
« Hier, vous m'avez appris à... tenir. À ne pas me précipiter. » Sa voix est devenue grave, presque hypnotique. « Aujourd'hui, c'est moi qui vais vous apprendre à... attendre. »
« Attendre ? » je ris, mais quelque chose dans son ton me met étrangement en émoi. « Mon pauvre Thibault, vous surestimez votre pouvoir de séduction ! »
« Vraiment ? » Il sourit, ce sourire confiant que je ne lui connaissais pas. « Nous verrons bien. »
Il recule d'un pas et va fermer la porte à clé, le bruit métallique résonnant dans le silence feutré de la bibliothèque. Les rayonnages s'élèvent jusqu'au plafond, créant une atmosphère d'intimité studieuse, troublée seulement par le tic-tac de la pendule ancienne.
« Que faites-vous ? » je demande, mais ma voix trahit déjà une pointe d'excitation.
« Je prends le contrôle, » répond-il simplement. « Asseyez-vous. »
Il désigne le grand canapé de cuir bordeaux qui trône au centre de la pièce. Son ton, ferme mais courtois, me surprend. C'est un ordre déguisé en suggestion, et malgré moi, j'obéis.
« Bien, » dit-il en s'installant dans le fauteuil en face de moi, les jambes croisées avec désinvolture. « Maintenant, parlez-moi. »
« Vous parler ? De quoi ? »
« De vous. De vos... expériences. » Ses yeux plongent dans les miens. « Par exemple, qui était votre premier... professeur ? »
« Mon premier... ? » La question me déroute. « Pourquoi cette curiosité soudaine ? »
« Parce que j'aimerais comprendre... comment vous êtes devenue si... experte. » Il se penche légèrement en avant. « Allez-y. Racontez. »
Il y a quelque chose d'hypnotique dans sa demande. Sans vraiment comprendre pourquoi, je me retrouve à parler.
« Eh bien... » j'hésite, puis me lance. « C'était... Marcel, notre jardinier. J'avais dix-huit ans... »
« Ah ! » Il sourit. « Un homme plus âgé. Expérimenté. Continue. »
« Continuez, » je corrige automatiquement, mais l'interruption m'a troublée. « Pourquoi me tutoyez-vous ? »
« Parce que maintenant, nous sommes... intimes, » répond-il avec ce même sourire énigmatique. « Alors ? Marcel ? »
Malgré moi, je continue, détaillant cette première fois sur la terrasse, la timidité de Marcel, puis son abandon progressif. Thibault m'écoute avec une attention soutenue, hochant la tête, posant parfois une question précise qui me force à entrer dans les détails les plus intimes.
« Et comment avez-vous ressenti... sa première pénétration ? » demande-t-il avec un naturel déconcertant.
« Je... » Cette question directe me fait rougir. « C'était... intense. Différent de ce que j'imaginais. »
« Plus douloureux ? Plus plaisant ? »
« Les deux, » j'avoue, sentant une chaleur familière naître entre mes cuisses. « Au début, c'était... euh... »
« Difficile ? »
« Oui. Mais après... » Je me tortille légèrement sur le canapé. « Après, c'était... divin. »
« Divin, » répète-t-il pensivement. « Joli mot. Et maintenant ? Maintenant que vous me racontez cela, que ressentez-vous ? »
La question me prend au dépourvu. En effet, que ressens-je ? Une excitation grandissante, une moiteur qui s'installe, un désir de plus en plus pressant...
« Je... je ressens... »
« Oui ? »
« Du désir, » j'avoue dans un souffle.
« Ah ! » Il sourit, satisfait. « Parfait. Et que feriez-vous, normalement, quand vous ressentez du désir ? »
« Je... » La question est si directe qu'elle me coupe le souffle. « Je me caresserais. Ou je... chercherais un partenaire. »
« Et là ? Maintenant ? »
« Je... je ne sais pas. »
« Moi, je sais, » dit-il en se levant. « Vous allez attendre. »
Il s'approche du canapé, mais au lieu de s'asseoir à côté de moi, il s'agenouille devant moi, ses mains se posant délicatement sur mes genoux. Le contact de ses paumes chaudes à travers le tissu fin de ma robe me fait frissonner.
« Thibault... que faites-vous ? »
« Je vous apprends la patience, » murmure-t-il, ses doigts remontant lentement le long de mes cuisses. « Hier, vous m'avez montré qu'il fallait savoir attendre pour mieux jouir. Aujourd'hui, c'est votre tour. »
Ses mains s'arrêtent juste avant d'atteindre le bord de ma culotte, me laissant dans une attente frustrante. Son souffle chaud effleure ma peau nue, et je sens mon sexe pulser d'anticipation.
« C'est... c'est différent, » je balbutie, surprise par cette nouvelle facette de sa personnalité.
« N'est-ce pas ? » Il sourit contre ma cuisse. « L'élève dépasse parfois le maître... »
Ses lèvres se posent enfin sur ma peau, déposant une série de baisers légers, presque chastes, qui remontent lentement vers l'ourlet de ma robe. Chaque contact est électrisant, réveillant des terminaisons nerveuses que je ne soupçonnais pas si sensibles.
« Oh... » je gémis malgré moi, mes mains se crispant sur les accoudoirs du canapé.
« Chut, » murmure-t-il. « Laissez-vous faire. Laissez-vous... découvrir. »
Sa langue rejoint ses lèvres dans cette exploration délicate, traçant des arabesques humides sur ma peau frémissante. Je sens ma robe remonter progressivement, dévoilant mes cuisses, puis le bord de ma culotte de dentelle déjà humide.
« Vous êtes... déjà prête, » constate-t-il avec satisfaction, son doigt effleurant le tissu trempé. « Mais nous n'en sommes qu'au début... »
« Au début de quoi ? » je halète, mon corps réclamant déjà plus de contact.
« Au début de votre... éducation à l'attente, » répond-il en se redressant soudain, m'abandonnant dans un état de frustration aiguë.
« Non ! » je proteste instinctivement. « Ne vous arrêtez pas ! »
« Ah ! » Il rit doucement. « Vous voyez ? C'est exactement ce que je ressentais hier quand vous vous arrêtiez sans prévenir. Instructif, n'est-ce pas ? »
Je le regarde, estomaquée par ce retournement de situation. Le timide Thibault d'avant-hier a complètement disparu, remplacé par un homme sûr de lui, maître de la situation.
« C'est... c'est de la torture ! » je gémis.
« C'est de l'art, » corrige-t-il. « L'art de faire durer le plaisir. Vous me l'avez enseigné, rappelez-vous. »
Il s'éloigne à nouveau, allant s'appuyer contre un rayonnage, les bras croisés, m'observant avec un mélange d'affection et de malice.
« Alors ? » demande-t-il. « Comment vous sentez-vous ? »
« Frustrée ! » j'explose. « Excitée ! En colère ! »
« Parfait, » dit-il calmement. « Vous progressez. »
Il se rapproche à nouveau, mais cette fois s'assied à côté de moi sur le canapé, suffisamment près pour que je sente la chaleur de son corps, suffisamment loin pour que nos peaux ne se touchent pas. Cette proximité sans contact physique est presque insoutenable.
« Maintenant, » dit-il d'une voix douce mais ferme, « vous allez me raconter votre fantasme le plus secret. »
« Mon... quoi ? » La demande me sidère.
« Votre fantasme. Celui dont vous n'avez jamais parlé à personne. Celui qui vous fait rougir rien qu'à y penser. »
« Mais... mais pourquoi ? »
« Parce que je veux vous connaître. Entièrement. » Ses yeux plongent dans les miens. « Et parce que cela fait partie de votre... apprentissage. »
L'idée de révéler mes pensées les plus intimes me terrifie autant qu'elle m'excite. Il y a quelque chose de profondément troublant dans cette demande, une intimité qui va au-delà du simple contact physique.
« Je... je ne peux pas... »
« Si, vous pouvez. » Sa main se pose sur la mienne, rassurante. « Faites-moi confiance. Comme je vous ai fait confiance hier. »
Son argument porte. Hier, c'est lui qui s'est livré, qui a accepté de se montrer vulnérable. À mon tour, maintenant.
« C'est... c'est embarrassant, » je murmure.
« Les meilleurs fantasmes le sont toujours. »
Je prends une profonde inspiration, rassemble mon courage, et me lance :
« Je... j'ai toujours rêvé d'être... prise en public. Dans un lieu où n'importe qui pourrait nous voir, nous surprendre. Le risque, vous comprenez ? L'adrénaline de pouvoir être découverte... »
« Continuez, » m'encourage-t-il, sa voix légèrement plus rauque.
« Par exemple... » Je sens mes joues s'enflammer. « Dans un musée. Ou une bibliothèque... » Je réalise soudain l'ironie de la situation et éclate d'un rire nerveux. « Comme ici, en fait ! »
« Comme ici, » répète-t-il pensivement. « Et dans ce fantasme... qui vous prend ? »
« Un inconnu. Quelqu'un que je ne connais pas, qui me désire au point de ne plus pouvoir se contrôler. Qui me plaque contre un mur, relève ma jupe, et... » Je ne peux plus continuer, trop troublée par mes propres paroles.
« Et vous fait l'amour sauvagement, sans préliminaires, juste par pur désir animal, » achève-t-il.
« Oui, » je souffle, surprise qu'il ait si bien cerné mon fantasme.
« Intéressant, » murmure-t-il. « Très intéressant. »
Il se lève à nouveau, et cette fois je vois distinctement la bosse qui déforme son pantalon. Mon récit l'a visiblement excité, mais il semble déterminé à maintenir son contrôle.
« Et maintenant ? » je demande, espérant qu'il va enfin passer aux actes.
« Maintenant, nous allons faire une petite expérience. »
Il se dirige vers l'une des hautes fenêtres de la bibliothèque, celle qui donne sur les jardins où se promènent occasionnellement les jardiniers et le personnel de maison. D'un geste ferme, il tire de coté les lourds rideaux de velours, inondant la pièce d’une lumière dorée.
« Venez, » ordonne-t-il simplement.
Je me lève, les jambes un peu tremblantes, et le rejoins près de la fenêtre. De là, on peut voir Marcel qui taille les rosiers, quelques employés qui vaquent à leurs occupations, et surtout, la grande allée où pourraient passer mes parents à tout moment.
« Qu'attendez-vous de moi ? » je demande, le cœur battant.
« Que vous réalisiez votre fantasme, » répond-il calmement. « Ici. Maintenant. »
« Mais... » Je jette un regard affolé vers la fenêtre. « Nous pourrions être vus ! »
« N'est-ce pas exactement ce que vous souhaitiez ? » Il sourit, ce sourire confiant qui me trouble tant. « Le risque ? L'adrénaline ? »
Il a raison, évidemment. C'est exactement ce dont je rêvais, mais maintenant que l'occasion se présente, je me découvre moins audacieuse que je ne le pensais.
« J'ai... j'ai peur, » j'avoue.
« Parfait, » dit-il en s'approchant de moi. « La peur démultiplie le plaisir. »
Ses mains se posent sur mes hanches, fermes et assurées. Cette fois, je sens qu'il ne va pas s'arrêter, qu'il ne va plus jouer avec mes nerfs. Son érection presse contre mon ventre à travers nos vêtements, chaude et insistante.
« Vous êtes sûr que... »
Il me fait taire d'un baiser, profond, passionné, qui me coupe le souffle. Sa langue cherche la mienne, la rencontre, la caresse avec une habilité que je ne lui connaissais pas encore. En même temps, ses mains remontent ma robe, exposant mes cuisses à l'air frais de la pièce.
« Oh... » je gémis contre ses lèvres, sentant ma résistance s'effriter.
« Laissez-vous aller, » murmure-t-il en parsemant mon cou de baisers brûlants. « Laissez-vous prendre... »
D'un geste expert, il fait glisser ma culotte le long de mes jambes. Le tissu trempé tombe à mes pieds, et je me retrouve nue sous ma robe, exposée, vulnérable, excitée comme jamais.
« Quelqu'un pourrait... » je tente une dernière protestation.
« Tant mieux, » dit-il en ouvrant sa braguette d'un geste ferme. Son sexe jaillit, dressé et magnifique, plus imposant que dans mon souvenir. « Cela vous excite, vous le savez bien. »
Il a raison. L'idée que Marcel, en levant les yeux de ses rosiers, pourrait nous apercevoir à travers les rideaux entrouverts me rend folle de désir. Mes jambes tremblent, mon sexe palpite, et une moiteur abondante s'écoule le long de mes cuisses.
« Retournez-vous, » ordonne-t-il doucement. « Appuyez-vous contre la fenêtre. »
J'obéis, mes mains se plaquant contre la vitre froide, mes seins écrasés contre le verre. De cette position, je vois parfaitement Marcel qui travaille à quelques mètres, inconscient du spectacle qui se joue au-dessus de lui.
« Parfait, » murmure Thibault dans mon dos. « Maintenant... écartez les jambes. »
Ses mains remontent ma robe jusqu'à la taille, exposant mes fesses nues à son regard avide. Je sens son souffle chaud contre ma peau, puis ses lèvres qui se posent dans le creux de mes reins, me faisant frissonner de plaisir anticipé.
« Vous êtes... magnifique, » murmure-t-il, ses mains caressant mes hanches, mes fesses, l'intérieur de mes cuisses. « Si excitée... si prête... »
En effet, je suis trempée. Ma vulve gonflée, mes lèvres entrouvertes laissent échapper un miel abondant que je sens couler lentement vers mes genoux. Jamais je n'ai été dans un tel état d'excitation.
« S'il vous plaît... » je gémis, pressant mes fesses contre son bassin. « Prenez-moi... maintenant... »
« A votre service, » répond-il, et je sens son gland chaud se positionner à l'entrée de mon vagin palpitant.
D'un coup de reins ferme et précis, il me pénètre entièrement, me remplissant d'un seul mouvement puissant qui m'arrache un cri de plaisir. La sensation est fulgurante : après cette longue attente, cette préparation mentale, chaque centimètre de sa verge me procure un plaisir décuplé.
« Oh ! Mon Dieu ! » j'halète, mes ongles griffant la vitre. « C'est... c'est incroyable ! »
« N'est-ce pas ? » dit-il en commençant un va-et-vient lent et profond. « L'attente rend tout... plus intense. »
Il a raison. Chaque poussée semble atteindre des zones en moi que je ne connaissais pas. Mon vagin, rendu hypersensible par la frustration accumulée, enregistre chaque détail : la texture de sa peau, les veines qui saillent sur sa longueur, la façon dont mon corps s'adapte parfaitement au sien.
« Plus fort, » je gémis, oubliant toute prudence. « Plus profond ! »
Il accélère, ses hanches claquant contre mes fesses avec un bruit charnel qui résonne dans la pièce silencieuse. À chaque coup, ses testicules viennent frapper mes lèvres gonflées, envoyant des ondes de plaisir jusqu'à mon clitoris négligé qui palpite d'envie.
« Touchez-moi, » je supplie, une main quittant la vitre pour guider la sienne vers mon sexe. « Là... s'il vous plaît... »
Ses doigts trouvent immédiatement mon clitoris gonflé, le frottent en cercles habiles pendant qu'il continue ses va-et-vient profonds. La sensation est foudroyante : prise entre sa verge qui me remplit et ses doigts qui me titillent, je sens l'orgasme monter comme une marée irrésistible.
« Quelqu'un arrive, » murmure-t-il soudain.
En effet, au-dehors, Marcel s'approche de nos fenêtres, un sécateur à la main. Dans quelques secondes, il sera assez près pour nous voir si les rideaux bougent.
« Arrêtons ! » je chuchote, paniquée.
« Non, » répond fermement Thibault en accélérant encore. « Continuez. C'est ça que vous vouliez, non ? Le risque ? »
Il a raison, et malgré ma peur – ou plutôt à cause d'elle – mon excitation atteint des sommets inouïs. L'idée que Marcel pourrait nous découvrir, que mes parents pourraient surgir, ajoute une dimension sauvage à nos ébats.
« Oui... oh oui... » j'halète, n'essayant plus de retenir mes gémissements. « Continuez... ne vous arrêtez surtout pas... »
Marcel s'approche encore. Il est maintenant si près que j'entends le bruit de ses cisailles, le froissement des feuilles qu'il taille. Un simple regard vers notre fenêtre, et...
C'est à ce moment précis que l'orgasme me submerge. Violent, dévastateur, amplifié par l'adrénaline du risque et la frustration accumulée. Je me mords la main pour étouffer mon cri, mon corps se contracte violemment autour de la verge de Thibault, et des vagues de plaisir déferlent en moi comme un raz-de-marée.
« Maintenant ! » grogne Thibault, ses mains agrippant mes hanches. « Je viens ! »
Il explose en moi dans un râle étouffé, ses jets chauds et épais se répandant dans mon vagin palpitant, prolongeant mon extase de quelques soubresauts délicieux. Nos corps soudés tremblent à l'unisson, emportés par cette jouissance partagée qui semble durer une éternité.
À l'extérieur, Marcel termine sa taille et s'éloigne, inconscient du spectacle qui vient de se dérouler à quelques mètres de lui.
Nous restons ainsi enlacés quelques instants, reprenant progressivement notre souffle, nos cœurs battant encore à tout rompre. Thibault se retire lentement, et je sens son sperme couler le long de mes cuisses, souvenir tiède de notre étreinte.
« C'était... » je commence, mais les mots me manquent.
« Différent ? » suggère-t-il en rajustant sa tenue.
« Extraordinaire, » je corrige en me retournant vers lui. « Vous avez... vous avez vraiment changé. »
Il sourit, ce sourire confiant qui le transforme complètement. « Vous m'avez appris que le plaisir pouvait être... sophistiqué. Que l'esprit était aussi important que le corps. »
« Et maintenant ? » je demande en remettant de l'ordre dans ma robe.
« Maintenant, » dit-il en se dirigeant vers la porte, « nous allons prendre le thé avec vos parents. Comme si de rien n'était. »
L'idée de me retrouver à table avec papa et maman, leurs invités, sachant que le sperme de Thibault coule encore entre mes cuisses, me donne un frisson d'excitation rétrospective.
« Vous êtes diabolique, » je murmure en le suivant.
Épilogue : L'art de libérer les âmes
Le dimanche soir arrive avec cette mélancolie particulière des fins de week-end, mais également avec l'excitation d'un accomplissement parfaitement réussi. Je regarde Thibault boucler sa valise en cuir dans la chambre d'amis, ses gestes devenus fluides, assurés. Plus rien du jeune homme gauche qui était arrivé vendredi. Sa chemise blanche entrouverte révèle un torse que je connais maintenant par cœur, et quand il se penche pour fermer sa valise, ses muscles roulent sous le tissu avec une grâce qui m'arrache un sourire satisfait.
« Alors ? » je demande, appuyée contre le chambranle de la porte, vêtue d'une robe d'été qui épouse mes courbes comme une caresse. « Prêt à retrouver votre ancienne vie ? »
Il se redresse, me fixe de ce regard nouveau, intense, qui me trouble encore. « Ancienne vie ? » Il éclate de rire, un rire grave et sensuel qui n'a plus rien à voir avec les petits gloussements nerveux d'avant. « Vous plaisantez, j'espère ? »
Il s'approche de moi avec cette démarche conquérante qu'il a développée, et avant que j'aie pu réagir, ses mains se posent sur mes hanches, me plaquent contre le mur du couloir. Son corps presse contre le mien, et je sens immédiatement sa chaleur, cette énergie masculine qu'il dégage maintenant naturellement.
« Vous avez créé un monstre, » murmure-t-il contre mon oreille, sa voix grave faisant courir des frissons le long de ma nuque. « Un monstre qui ne peut plus se contenter de petites mondanités et de thés glacés. »
Ses lèvres trouvent les miennes dans un baiser passionné, possessif, ses mains remontant pour caresser ma taille. Je sens mon corps répondre instantanément, cette chaleur familière qui s'installe entre mes cuisses, mes tétons qui durcissent contre le tissu fin de ma robe. Mais je me ressaisis, posant mes mains sur son torse pour le repousser doucement.
« Thibault... mes parents sont en bas... »
« Et alors ? » Il sourit, ce sourire confident et légèrement insolent qui le transforme complètement. « Depuis quand vous souciez-vous de ce que pensent vos parents ? »
Touché. Je ris malgré moi, admirant cette nouvelle facette de sa personnalité. « Vous avez raison. Mais quand même... »
Il recule d'un pas, ajuste sa cravate avec un geste d'une élégance désinvolte. « Très bien. Gardons les apparences... pour l'instant. »
Nous descendons au salon où papa et maman nous attendent, lui derrière son journal, elle brodant avec application. L'atmosphère est feutrée, civilisée, parfaitement bourgeoise. Exactement le genre d'ambiance que le nouveau Thibault va faire exploser.
« Monsieur et Madame, » dit-il en s'inclinant avec une politesse impeccable, « je vous remercie pour ce week-end... inoubliable. »
Papa relève la tête, souriant. « Tout le plaisir était pour nous, mon garçon. J'espère que vous reviendrez bientôt. »
« Oh, comptez sur moi, » répond Thibault, et je perçois la pointe de malice dans sa voix. « D'ailleurs... »
Il se tourne vers moi, et soudain, sans prévenir, m'attire contre lui et pose ses lèvres sur les miennes. Pas un petit baiser convenable, non. Un vrai baiser d'amoureux, profond, passionné, sa langue cherchant la mienne avec une avidité qui me coupe le souffle.
J'entends maman pousser un petit cri étouffé, papa faire tomber son journal. Mais Thibault ne s'arrête pas là. Ses mains descendent sur mes fesses, les serrent à travers ma robe, me plaquent contre son bassin où je sens très distinctement son érection naissante.
« Thibault ! » je halète en tentant de me dégager, mais il resserre son étreinte.
« Pardon, » dit-il enfin en me relâchant, se tournant vers mes parents abasourdis avec un sourire innocent. « Je me suis laissé emporter. Votre fille a ce don... »
Papa a viré au rouge brique. Maman s'évente avec sa broderie. L'atmosphère est délicieusement tendue.
« Je reviendrai vous chercher, ma chérie, » déclare Thibault d'une voix forte, théâtrale. « Pour vous épouser ! »
Le silence qui suit est assourdissant. Papa ouvre et ferme la bouche comme un poisson hors de l'eau. Maman semble sur le point de s'évanouir.
C'est le moment parfait pour porter le coup de grâce.
« Certainement pas ! » je lance avec un éclat de rire cristallin, jouant parfaitement mon rôle. « Vous n'êtes plus assez convenable pour moi maintenant, mon cher Thibault. »
Je m'approche de lui, passe un doigt sur son torse, feignant une moue déçue. « Vous devriez plutôt aller courir les jupons à Paris. C'est votre vraie nature désormais, non ? Après tout ce que je vous ai... enseigné. »
Cette fois, c'est papa qui manque de s'étouffer. Maman se lève précipitamment, prétextant un malaise subit pour quitter la pièce.
Thibault me regarde, et dans ses yeux brille une admiration mêlée d'amusement. Il a parfaitement compris le jeu.
« Vous avez raison, » dit-il en rajustant sa veste, redevenant soudain parfaitement composé. « Paris offre... tellement de possibilités éducatives. Merci pour la leçon, mademoiselle. »
Il s'incline avec une ironie parfaite, ramasse sa valise, et se dirige vers la porte. Sur le seuil, il se retourne une dernière fois.
« Au fait, » dit-il avec un clin d'œil, « vous m'avez effectivement appris que l'appétit vient en mangeant. Je compte bien... me perfectionner. »
Et il sort, me laissant seule avec papa qui ressemble à une statue de sel.
Six mois plus tard, je reçois une lettre parfumée d'un ami parisien, chroniqueur mondain de son état, qui adore me tenir au courant des ragots de la capitale :
"Ma chère, vous serez ravie d'apprendre que votre protégé fait sensation dans tous les salons ! Ce cher Thibault collectionne les conquêtes avec un art consommé. On l'a vu au bras de la comtesse de Bellemont (divorcée), puis avec cette délicieuse actrice des Bouffes-Parisiens, et récemment avec la femme du banquier Rothschild (scandale ! délice !). Ses parents l'ont déshérité, mais qu'importe ? Il vit de ses charmes et en tire un profit... considérable, dit-on. Les dames se l'arrachent littéralement. Bravo, ma chère ! Vous avez créé un chef-d'œuvre !"
Je replie la lettre en souriant. Mission parfaitement accomplie.
Papa, depuis l'épisode, ne me parle plus de mariage. Il me regarde parfois avec une méfiance teintée de respect, comme si j'étais devenue une créature dangereuse et imprévisible. Maman évite soigneusement le sujet "prétendants" et se contente de soupirer dramatiquement quand elle croise mon regard.
L'ironie de la situation me ravit : ils espéraient marier leur fille sage à un parti respectable et bien sous tous rapports. Ils se retrouvent avec une fille plus effrontée que jamais et un ancien prétendant transformé en libertin notoire qui fait scandale dans tout Paris.
Un an après, je croise Thibault par hasard sur les Champs-Élysées. Il descend d'une limousine, vêtu d'un costume parfaitement coupé, au bras d'une rousse incendiaire qui doit avoir au moins dix ans de plus que lui. Ses cheveux ont poussé, légèrement ondulés, lui donnant un air romantique à souhait. Son regard a cette lueur de satisfaction permanente des hommes qui connaissent leur pouvoir de séduction.
« Tiens donc ! » dis-je en m'approchant. « Le disciple a dépassé le maître, à ce qu'on me dit. »
Il sourit, présente galamment sa compagne – une marquise, rien que ça – puis se penche vers moi avec cette familiarité complice que nous avons gardée.
« Vous savez quoi ? » murmure-t-il. « A chaque femme que je séduis, je pense à vous. À vos leçons. À cette façon que vous aviez de me faire attendre, de me frustrer, de me révéler mes propres désirs. »
Sa main effleure la mienne, discrètement. « Vous m'avez appris que le plaisir était un art. Maintenant, j'en suis devenu... l'artiste. »
Je ris, amusée et flattée. « Et moi qui pensais vous avoir corrompu ! En fait, je vous ai libéré. »
« Exactement. » Ses yeux pétillent de malice. « D'ailleurs, si jamais vous vous ennuyez... j'ai loué un petit appartement rue Pigalle. Très... discret. »
La proposition est tentante, je dois l'avouer. Mais non. L'élève a effectivement dépassé le maître. Il n'a plus besoin de moi.
« Merci, mais non, » je réponds avec un sourire énigmatique. « J'ai d'autres innocences à corrompre. C'est devenu ma... vocation. »
Il éclate de rire, ce rire grave et sensuel qui fait se retourner toutes les femmes sur son passage. « Dans ce cas, bonne chasse, professeur ! »
Il s'éloigne avec sa marquise, et je les regarde partir, satisfaite. Parfois, corrompre l'innocence peut effectivement servir de bonne action. J'ai sauvé ma liberté, créé un scandaleux amant, et accessoirement, rendu service à toutes les femmes de Paris qui peuvent maintenant profiter de mes... enseignements.
Quant à moi ? Eh bien, l'été approche, et papa a engagé un nouveau professeur de tennis. Un jeune homme timide, aux yeux bleus candides, qui rougit quand je lui adresse la parole...
La terrasse de marbre italien résonne du claquement sec de mes talons Louboutin. Papa, planté devant ses rosiers comme un général inspectant ses troupes, lève à peine les yeux de sa tablette quand je m'approche. Maman, elle, pique délicatement dans sa salade de quinoa bio, ses bagues scintillant au soleil matinal.
« Darling, » roucoule-t-elle de sa voix de velours, « nous avons une merveilleuse nouvelle à t'annoncer. »
Je m'installe gracieusement sur la chaise en fer forgé, croisant mes jambes avec cette nonchalance étudiée qui fait ma réputation dans les salons. « Vraiment ? Laissez-moi deviner... Vous avez enfin décidé de me léguer votre fortune ? »
Papa grogne sans lever les yeux. « Ne dis pas de sottises. »
« Ou alors, » je continue en piquant une fraise dans le bol de maman, « vous divorcez enfin ? Il était temps, vous ne vous supportez plus depuis... oh, dix ans ? »
« Charlotte ! » s'indigne maman, la main sur le cœur avec une théâtralité digne de la Comédie-Française.
Je croque dans la fraise avec un petit bruit humide qui fait tressaillir papa. « Alors ? Cette nouvelle qui va révolutionner ma petite existence ? »
Maman reprend sa respiration, lissant sa robe Chanel du plat de la main : « Nous recevons Thibault de Montclair-Belleville ce week-end. »
Le nom me dit vaguement quelque chose. Une vague réminiscence de soirées mondaines où j'ai dû croiser ce garçon aux manières impeccables et au sourire figé.
« Le fils des Montclair-Belleville ? » je demande en feignant l'intérêt. « Celui qui ressemble à un mannequin de vitrine chez Hermès ? »
« Exactement ! » s'exclame maman, ses yeux pétillant comme ceux d'une gamine. « N'est-il pas délicieux ? Si distingué, si... »
« Si ennuyeux, » je complète avec un sourire en coin. « Maman, j'espère que vous ne nourrissez pas d'idées saugrenues à notre sujet ? »
Papa daigne enfin lever le nez de ses cours de bourse : « Thibault est un parti remarquable. Vingt-trois ans, polytechnicien, héritier d'un empire industriel... »
« Et vierge comme l'enfant Jésus, j'imagine ? » je glisse mine de rien en sirotant mon thé earl grey.
« Charlotte ! » glapit maman en manquant s'étouffer avec sa salade.
Papa me fusille du regard : « Tu pourrais faire un effort. Ce garçon représente tout ce qu'une jeune fille de ton rang peut espérer. »
Je me lève d'un mouvement fluide, contournant la table pour aller embrasser papa sur le front, mes cheveux châtains effleurant sa joue : « Papa chéri, vous me connaissez si mal... »
Ma main glisse négligemment sur son épaule, une caresse faussement innocente qui le fait se raidir imperceptiblement.
« Je suis sûre que ce Thibault est... intéressant. »
« Tu vois ! » triomphe maman. « Je savais que tu comprendrais. Il arrive vendredi soir et repart dimanche. Un week-end parfait pour faire connaissance. »
« Parfait, » je répète, ma voix suave cachant mille pensées libertines. « Et que sait-on des... appétits de ce cher Thibault ? »
« Comment ça, ses appétits ? » s'enquiert maman, perplexe.
« Eh bien... aime-t-il le sport ? La lecture ? Les femmes ? » j'ajoute cette dernière question avec une candeur feinte.
Papa tousse dans sa barbe : « C'est un garçon très convenable. Il ne fréquente que des demoiselles de bonne famille. »
« Comme c'est... rassurant. » Je pivote vers la balustrade, contemplant les jardins où Marcel s'affaire déjà près des massifs de bégonias. Un sourire secret effleure mes lèvres au souvenir de notre intermède charnel dans la remise.
« Tu n'as pas l'air enthousiaste, » remarque maman avec une pointe d'inquiétude.
« Détrompez-vous, » je me retourne, rayonnante comme un ange de Botticelli. « Je suis... curieuse de rencontrer ce parangon de vertu. »
Papa referme sa tablette d'un claquement sec : « Parfait. Sa mère m'a confié qu'il était un peu... timide avec les femmes. »
« Timide ? » je répète, savourant déjà les délicieuses possibilités que recèle ce mot. « Comme c'est... touchant. »
« Oui, » renchérit maman, « il paraît qu'il n'a jamais eu de véritable histoire d'amour. Un cœur pur, en somme. »
Un cœur pur... et le reste à l'avenant, j'imagine. Mon sourire s'élargit. « Dans ce cas, il faudra que je sois... particulièrement accueillante. »
« C'est exactement l'esprit ! » s'exclame papa en se frottant les mains. « Montre-lui le domaine, emmène-le au club... »
« Au club ? » j'interromps, faussement naïve. « Vous voulez dire... au club nautique ? Avec la piscine ? »
« Euh... oui, pourquoi ? »
« Pour rien, » je gazouille en ajustant ma robe d'été qui moule mes hanches. « Je pensais simplement que la natation... rapproche les gens. »
Maman applaudit : « Quelle excellente idée ! Tu pourrais lui apprendre quelques mouvements... »
« Oh, je compte bien lui en apprendre plusieurs, » je murmure, assez bas pour que seul papa l'entende. Il me jette un regard méfiant.
« En tout cas, » continue maman, « tu devrais porter tes plus belles robes. Celle de Valentino, par exemple, ou... »
« Maman, » j'interromps avec une patience feinte, « laissez-moi m'occuper de ma garde-robe. J'ai quelques idées très... précises sur la façon de m'habiller pour l'occasion. »
Papa fronce les sourcils : « J'espère que tu ne vas pas porter ces tenues... extravagantes dont tu as le secret. »
« Papa ! Vous me blessez ! » je porte la main à mon cœur avec un air de martyre. « Mes tenues sont parfaitement adaptées aux circonstances. »
« Comme ce bikini rouge minuscule de l'été dernier ? » grogne-t-il.
Un frisson délicieux me parcourt au souvenir de ce fameux bikini et de l'effet qu'il avait produit sur le pauvre Marcel. « Ce bikini était tout à fait convenable pour bronzer. »
« Convenable... » marmonne papa. « Si on appelle ça convenable... »
« Allons, Robert, » intervient maman, « notre fille a un goût exquis. N'est-ce pas, darling ? »
« Absolument, » j'acquiesce en embrassant maman sur la joue, respirant son parfum de roses. « Je promets d'être... inoubliable. »
Papa se lève brusquement : « Bon, j'ai une réunion. Tâche de te tenir correctement avec ce garçon. »
« Promis, papa. Je serai sage comme une image. »
Dès qu'il disparaît dans la maison, maman se penche vers moi, conspiratrices : « Entre nous, ma chérie... qu'est-ce que tu penses vraiment de cette invitation ? »
« Honnêtement ? » Je prends une nouvelle fraise, la faisant rouler entre mes lèvres avant de la croquer lentement. « Je pense que ce week-end va être... éducatif. »
« Éducatif ? »
« Oui... pour tout le monde. » Je me lève, lissant ma robe sur mes cuisses. « Bon, je vais me préparer à accueillir notre invité. Il va falloir que je... révise mes classiques. »
« Tes classiques ? »
« L'art de recevoir, maman. L'art de... divertir un jeune homme de bonne famille. » Je ponctue cette phrase d'un clin d'œil qui fait rougir ma pauvre mère.
En m'éloignant vers la maison, je sens son regard inquiet dans mon dos. Si elle savait ce que j'entends par « divertir »... Mais rassurez-vous, chère maman, votre Thibault de Montclair-Belleville va découvrir des divertissements dont il n'a jamais rêvé dans ses manuels de savoir-vivre.
Le vendredi soir arrive plus vite que prévu. Je suis dans ma chambre, appliquant une dernière couche de gloss sur mes lèvres quand j'entends le ronronnement d'un moteur dans l'allée. Par la fenêtre, j'aperçois une Maserati rouge sang qui se gare devant le perron avec une précision toute masculine.
« Il est là ! » crie maman depuis le rez-de-chaussée.
Je vérifie une dernière fois mon reflet dans le miroir. Robe de cocktail noire, décolleté sage mais suggestif, talons hauts qui allongent mes jambes... L'incarnation parfaite de la jeune fille de bonne famille. Si seulement ils savaient ce qui se cache sous cette façade...
J'entends des voix dans le hall. Papa qui fait ses politesses, maman qui roucoule d'admiration. Je descends lentement l'escalier, ma main glissant sur la rampe d'acajou, savourant l'effet de mon entrée.
Il est là, au pied des marches, dans son costume trois-pièces impeccable. Thibault de Montclair-Belleville en chair et en os. Grand, brun, le visage taillé au couteau, le regard bleu acier... et cette raideur dans le port qui trahit l'homme habitué à contrôler ses émotions.
« Thibault, » je gazouille de ma voix la plus suave, « quel plaisir de vous revoir ! »
Il se retourne, et je vois ses yeux s'écarquiller imperceptiblement. Parfait. L'effet escompté.
« Mademoiselle... » Il s'incline avec une révérence digne de Versailles. « Vous êtes... »
« Oui ? » j'encourage, battant des cils avec une innocence feinte.
« ... resplendissante. »
« Comme c'est galant ! » je tends ma main qu'il saisit pour un baisemain parfaitement exécuté. Ses lèvres effleurent ma peau avec une retenue qui me fait frissonner. Oh oui, décidément, ce week-end va être... instructif.
« J'espère que le voyage n'a pas été trop fatigant ? » je m'enquiers en récupérant ma main avec juste ce qu'il faut de lenteur pour qu'il remarque la douceur de ma peau.
« Nullement. Ma Maserati avale les kilomètres comme... »
« Comme un fauve affamé ? » je suggère avec un sourire en coin.
Il rougit légèrement : « J'allais dire... comme un pur-sang au galop. »
« Comme c'est... poétique. » Je pivote vers mes parents : « Papa, maman, vous ne nous en voudrez pas si nous prenons l'air ? Il fait si doux ce soir... »
« Excellente idée ! » approuve papa. « Montrez-lui le parc, ma chérie. »
« Avec plaisir. » Je glisse mon bras sous celui de Thibault, sentant ses muscles se tendre sous le tissu de sa veste. « Venez, je vais vous faire découvrir tous nos... secrets. »
Et tandis que nous sortons dans la tiédeur du soir, je sens déjà que ce pauvre Thibault n'a aucune idée de ce qui l'attend. Mais après tout, l'ignorance est la mère de toutes les surprises, n'est-ce pas ?
Partie I : La leçon de maintien
Le soleil caresse les jardins du domaine tandis que nous déambulons dans l'allée bordée de buis centenaires. Thibault marche à mes côtés avec cette raideur toute masculine des jeunes gens bien élevés, ses mains croisées dans le dos, son regard fuyant soigneusement le décolleté de ma robe d'été en mousseline blanche. Pauvre agneau... Il n'a vraiment aucune idée de ce qui l'attend.
« Vos jardins sont... remarquables, » commence-t-il de sa voix posée, cherchant visiblement un terrain de conversation neutre. « Cette roseraie doit demander beaucoup d'entretien. »
« Oh, Marcel s'en occupe à merveille, » je réponds avec un sourire innocent, savourant intérieurement le souvenir de nos ébats dans la remise. « Il a des mains... expertes pour les choses délicates. »
Thibault hoche la tête, totalement inconscient du double sens. « J'imagine qu'un bon jardinier est difficile à trouver. »
« Très difficile... Surtout quand on apprécie la... polyvalence. » Je m'arrête devant le pavillon d'été, cette charmante construction octogonale nichée près du petit lac. « Tenez, voici mon endroit favori. J'y passe des heures à... réfléchir. »
Le regard de Thibault s'illumine. « Quelle bâtisse ravissante ! De style néo-classique, si je ne me trompe ? Ces colonnes cannelées, cette frise... un véritable petit temple de la contemplation. »
« Exactement ! » je m'exclame en battant des mains. « Vous vous y connaissez en architecture ! »
« J'ai étudié l'histoire de l'art à Normale Sup', » répond-il avec une fierté mal dissimulée. « Les proportions dorées, l'harmonie des volumes... tout cela me passionne. »
Je pousse la porte du pavillon, pénétrant dans la fraîcheur parfumée de lavande et de jasmin. Les murs blanchis à la chaux reflètent doucement la lumière qui filtre par les fenêtres en arc, créant une atmosphère presque irréelle.
« Asseyez-vous donc, » je l'invite en désignant l'un des coussins de soie disposés sur le dallage de marbre. « Je vais nous préparer du thé glacé. »
Tandis qu'il s'installe maladroitement, arrangeant les plis de son pantalon avec un soin maniaque, je me dirige vers le petit réfrigérateur dissimulé derrière un paravent japonais. Mes gestes sont délibérément lents, calculés pour attirer son attention. Je me penche plus que nécessaire, laissant ma robe remonter légèrement sur mes cuisses.
« Vous... vous brodez ? » demande-t-il soudain, sa voix légèrement altérée.
Je me redresse, un sourire amusé aux lèvres. « Broder ? Grands dieux, non ! Quelle idée saugrenue ! »
« Pardonnez-moi, je... mes parents m'avaient dit que les jeunes filles... »
« De mon rang ? » j'interromps avec un petit rire cristallin. « Mon cher Thibault, nous ne sommes plus au XIXe siècle ! Les jeunes filles de mon rang ont des occupations bien plus... stimulantes. »
Il rougit, détournant son regard vers les reflets du lac qui dansent sur les murs. « Bien sûr, vous avez raison. C'était... déplacé de ma part. »
« Pas déplacé, non... juste... touchant. » Je m'approche avec le plateau de thé, mes hanches ondulant naturellement. « Cette vision romantique de la femme au foyer... C'est presque... attendrissant. »
Je pose le plateau entre nous, m'installant en face de lui sur les coussins, veillant à ce que ma robe se dispose de façon... avantageuse. Mes jambes sont repliées sur le côté, dans une pose que Botticelli n'aurait pas reniée.
« Vous savez, » je continue en versant le thé dans des verres en cristal, « j'ai toujours pensé que les hommes de votre génération avaient une vision très... idéalisée de la féminité. »
« Comment cela ? » Il saisit son verre, évitant soigneusement de laisser nos doigts se frôler.
« Eh bien... Cette idée que nous serions des créatures fragiles, innocentes... » Je bois une gorgée, laissant la condensation du verre rouler sur ma lèvre inférieure. « C'est si... naïf. »
Thibault manque s'étrangler avec son thé. « Je... je ne vois pas... »
« Regardez-moi, par exemple. » Je pose mon verre et m'étire langoureusement, levant les bras au-dessus de ma tête. Ma robe se tend sur mes seins, révélant leurs contours sans l'artifice d'un soutien-gorge. « Est-ce que j'ai l'air d'une petite fille sage qui brode au coin du feu ? »
Ses yeux s'écarquillent, fixés malgré lui sur ma poitrine qui se soulève au rythme de ma respiration. Une rougeur envahit son cou, remontant jusqu'à ses oreilles.
« Je... vous... » Il bégaie, cherchant visiblement une contenance.
« Vous quoi, Thibault ? » j'insiste avec une fausse innocence. « Vous trouvez que j'ai l'air sage ? »
« Vous êtes... vous êtes très... » Il déglutit péniblement. « Très belle. »
« Belle ? » Je penche la tête, feignant la surprise. « Comme c'est galant ! Mais ce n'est pas ce que je vous demandais... »
Je me lève d'un mouvement fluide, faisant mine de rajuster ma robe, mais laissant le tissu se froisser juste assez pour révéler la naissance de mes cuisses.
« Vous trouvez vraiment que j'ai l'air... innocente ? »
Thibault reste muet, son verre tremblant légèrement dans sa main. Son regard alterne entre mon visage et... d’autres zones d'intérêt, dans une lutte intérieure presque palpable.
« Vous ne répondez pas ? » j'insiste en m'approchant. « C'est dommage... J'aurais aimé connaître votre opinion d'homme du monde. »
« Je... je ne suis pas sûr de... de comprendre où vous voulez en venir... »
« Oh, mais c'est très simple ! » Je m'agenouille devant lui sur les coussins, mes yeux plantés dans les siens. « Je veux simplement savoir si vous me trouvez... prude. »
Le mot tombe comme une pierre dans l'eau calme. Thibault reste figé, son cerveau visiblement en surchauffe.
« Parce que, voyez-vous, » je continue en laissant ma main glisser le long de mon décolleté, « mes parents vous ont sans doute présenté leur petite fille modèle... Mais la réalité est si différente... »
Mes doigts s'attardent à la naissance de mes seins, traçant des cercles lents et hypnotiques. Thibault suit le mouvement avec une fascination mêlée de panique.
« Par exemple, » je murmure d'une voix suave, « savez-vous que je ne porte jamais de soutien-gorge l'été ? »
Cette fois, c'est le choc. Son verre lui échappe, se brisant sur le dallage de marbre dans un tintement cristallin.
« Oh ! » je feins l'effroi. « Comme vous êtes maladroit ! Regardez ce que vous avez fait... »
Je me penche pour ramasser les morceaux, offrant délibérément une vue plongeante sur mon décolleté. Mes seins, libres sous le tissu fin, se balancent doucement, leurs mamelons dessinant des ombres suggestives.
« Je... pardonnez-moi... » balbutie-t-il, tentant de détourner le regard. « Je vais... je vais nettoyer... »
« Laissez donc, » j'interromps en me redressant avec une grâce féline. « Un accident, ça arrive... Surtout quand on est... troublé. »
Je me rapproche encore, mes genoux effleurant presque les siens. L'air entre nous semble électrique, chargé d'une tension presque palpable.
« Vous êtes troublé, n'est-ce pas, Thibault ? »
« Je... non... enfin... c'est-à-dire... »
« Chut. » Je pose un doigt sur ses lèvres, savourant leur douceur tiède. « Pas de mensonges entre nous. »
Son souffle s'accélère contre ma peau, chaud et saccadé. Je vois ses pupilles se dilater, sa pomme d'Adam monter et descendre convulsivement.
« Vous savez, » je reprends en retirant lentement mon doigt, « j'ai toujours été curieuse de savoir... comment réagissent les hommes quand une femme... se dévoile. »
Sans attendre sa réponse, mes mains remontent vers les fines bretelles de ma robe. D'un geste lent, théâtral, je les fais glisser de mes épaules. Le tissu de mousseline blanche glisse comme de l'eau, révélant progressivement mes seins nus.
« Mon Dieu... » souffle Thibault, figé comme une statue de marbre.
Mes seins jaillissent enfin, fermes et ronds, couronnés de mamelons roses qui se dressent sous la brise tiède. La lumière dorée du pavillon caresse ma peau nacrée, créant des ombres et des reflets qui semblent danser.
« Vous n'avez jamais vu de seins nus, n'est-ce pas ? » je demande avec une fausse innocence, mes mains remontant pour les encadrer délicatement.
« Je... je... » Il semble incapable de former une phrase cohérente, son regard hypnotisé par le spectacle que j'offre.
« C'est ce que je pensais, » je murmure en souriant. « Un vrai petit puceau... »
Le mot fait l'effet d'une gifle. Il tressaille, tente de protester, mais aucun son ne sort de sa gorge.
« Ne le prenez pas mal, » je continue en me rapprochant encore. « C'est... charmant. Rafraîchissant, même. »
Mes seins effleurent maintenant sa chemise, mes mamelons durcis frottant contre le coton fin. Je sens son corps se raidir, sa respiration devenir erratique.
« Touchez-moi, » j'ordonne doucement.
« Je... je ne peux pas... »
« Bien sûr que si. » Je saisis ses mains tremblantes, les guide vers ma poitrine. « Juste... une fois. Pour voir... »
Le contact de ses paumes contre ma peau me fait frissonner. Ses mains sont chaudes, légèrement moites, et tremblent comme des feuilles au vent. Il palpe maladroitement, n'osant appuyer, comme s'il touchait une œuvre d'art inestimable.
« Plus fort, » je l'encourage. « Je ne vais pas me briser... »
Ses doigts se raffermissent, explorent timidement mes courbes. Je vois ses lèvres entrouvertes, ses yeux écarquillés, totalement subjugué par cette première découverte de la chair féminine.
« C'est... c'est si... » murmure-t-il, perdu dans ses sensations.
« Doux ? » je suggère en ondulant légèrement sous ses caresses.
« Oui... si doux... et chaud... »
Je sens son émoi grandir, la bosse de son pantalon devenir de plus en plus visible. Son innocence m'excite plus que je ne l'aurais cru. Décidée à pousser l'expérience plus loin, je me lève à nouveau, mes seins s'échappant de ses mains.
« Vous voulez voir... le reste ? » je demande avec un sourire de sirène.
Il hoche la tête, incapable de parler, ses yeux brillant d'un désir brut et nouveau.
Lentement, théâtralement, je remonte le bas de ma robe, dévoilant progressivement mes jambes. Le tissu glisse le long de mes cuisses, révélant la dentelle de mes bas autofixants, puis la chair nacrée au-dessus.
« Oh... mon... Dieu... » souffle-t-il, ses mains se crispant sur ses genoux.
Je continue ma révélation, remontant la robe jusqu'à la taille, exposant ma culotte de soie blanche, si fine qu'elle moule parfaitement mes formes intimes. Le tissu, légèrement humide, révèle la silhouette de mes lèvres gonflées.
« Vous voyez ? » je murmure en écartant légèrement les cuisses. « Je ne suis pas si sage que cela... »
Thibault émet un son étranglé, ses yeux rivés sur cette zone interdite qu'aucune femme ne lui a jamais dévoilée. Sa respiration est maintenant complètement chaotique.
« Vous... vous êtes... » balbutie-t-il, la voix rauque.
« Quoi ? » j'insiste, savourant sa détresse. « Dites-le... »
« Vous êtes... magnifique... »
« Magnifique et... ? »
« Et... et... excitante... »
« Voilà ! » je m'exclame triomphalement. « Vous voyez ? Quand on est honnête, c'est tellement plus simple ! »
D'un geste délibérément provocateur, je glisse un pouce sous l'élastique de ma culotte, tirant légèrement le tissu pour révéler une parcelle de peau nue.
« Vous voulez voir... tout ? »
Il ne répond pas, mais son regard affolé vaut tous les oui du monde. Son pantalon est maintenant déformé par une érection visible, qu'il tente vainement de dissimuler.
« Je prends ça pour un oui, » je murmure avec un sourire diabolique.
D'un mouvement fluide, je fais glisser ma culotte le long de mes jambes, l'abandonnant sur le dallage de marbre. Puis, lentement, majestueusement, j'écarte mes cuisses, révélant mon sexe nu dans toute sa gloire.
Mes lèvres intimes, légèrement entrouvertes, brillent d'une moiteur naissante. Mon mont de Vénus, finement épilé, ne laisse subsister qu'un triangle de duvet châtain clair, soigneusement entretenu. Mon clitoris, petit bourgeon rose, pointe timidement entre mes plis humides.
« Regardez bien, » j'ordonne d'une voix rauque. « C'est la première fois que vous voyez... ça, n'est-ce pas ? »
Thibault est littéralement tétanisé. Ses lèvres remuent silencieusement, comme s'il priait ou récitait une formule magique. Ses mains agrippent convulsivement ses genoux, ses jointures blanchies par l'effort.
« C'est... c'est... » tente-t-il.
« Troublant ? » je suggère en glissant un doigt le long de ma fente, récoltant un peu de ma moiteur. « Excitant ? Terrifiant ? »
« Tout... tout ça à la fois... »
« Parfait ! » je ris en portant mon doigt mouillé à mes lèvres, le léchant avec une lenteur calculée. « Vous apprenez vite ! »
C'est alors que je le vois : une tache sombre qui s'étend sur son pantalon, au niveau de son entrejambe. Ses yeux se révulsent, sa respiration se bloque, et son corps se raidit dans un spasme incontrôlable.
« Oh là ! » je m'exclame, faussement surprise. « Mais... Thibault... vous avez... ? »
Il pousse un gémissement étouffé, les joues cramoisies, incapable de soutenir mon regard. La tache continue de s'étendre, témoignage humide de son émoi incontrôlé.
« Première leçon terminée, » je conclus en remettant prestement ma culotte et en rajustant ma robe. « Vous progressez... remarquablement vite ! »
Thibault reste prostré, mortifié, ses mains tentant vainement de dissimuler l'évidence de son accident prématuré.
« Ne soyez pas si gêné, » je le console avec une fausse compassion. « Après tout... c'est très flatteur pour moi ! »
Je me penche vers lui, déposant un baiser léger sur son front moite.
« Demain, nous passerons aux choses sérieuses, » je murmure à son oreille. « Si vous vous sentez... capable de tenir plus longtemps. »
Sur ces mots, je sors du pavillon d'un pas léger, laissant derrière moi un Thibault complètement bouleversé, qui contemple encore l'endroit où s'est déroulée sa première leçon d'éducation... particulière.
Partie II : L'art de la conversation
Le dîner se déroule dans un silence pesant. Thibault évite soigneusement mon regard, piquant distraitement dans son saumon à l'oseille, les joues encore empourprées par le souvenir de notre... rencontre de la veille. Ses parents et les miens échangent des propos convenus sur la météo, l'économie, les dernières nouvelles de leurs cercles respectifs. Moi, je m'amuse à faire danser ma fourchette entre mes lèvres avec une lenteur calculée, savourant l'embarras croissant de mon pauvre cavalier.
« Thibault, mon cher garçon, » intervient papa en levant son verre de bordeaux, « vous semblez bien songeur ce soir. »
« Je... excusez-moi, » balbutie-t-il en sursautant. « Je réfléchissais à... à vos magnifiques jardins. »
« Ah ! » s'exclame maman, ravie. « Notre fille vous a fait visiter, n'est-ce pas ? Elle connaît chaque recoin du domaine... N'est-ce pas, ma chérie ? »
« Oh oui, » je réponds en papillotant innocemment des cils. « Hier, j'ai eu le plaisir de lui montrer... certains de nos trésors cachés. »
Thibault manque de s'étrangler avec sa gorgée de vin. Sa mère lui tape affectueusement le dos.
« Allons, Thibault ! Que vous arrive-t-il ? »
« Rien... rien du tout... » Il tousse, les larmes aux yeux.
« J'espère que notre fille ne vous a pas trop... fatiguée avec ses promenades, » glisse papa avec un sourire entendu.
« Fatiguée ? » je m'esclaffe avec une fausse naïveté. « Oh, je crois plutôt que notre cher Thibault a découvert... comment dire... de nouveaux horizons. N'est-ce pas ? »
Le pauvre garçon vire au cramoisi, incapable d'articuler le moindre mot. Sa fourchette tremble légèrement dans sa main, et je vois une petite veine battre frénétiquement à sa tempe.
« En tout cas, » continue mama avec un sourire béat, « cela me fait chaud au cœur de vous voir si... proches. N'est-ce pas merveilleux, Robert ? »
« Absolument ! » renchérit papa en levant à nouveau son verre. « À la jeunesse ! À l'amitié qui naît ! »
Tous les adultes trinquent joyeusement tandis que Thibault et moi nous contentons d'un regard furtif. Dans ses yeux, je lis un mélange de terreur et de fascination qui me fait frissonner de plaisir anticipé.
« D'ailleurs, » reprends-je en me levant gracieusement, « j'aimerais beaucoup montrer à Thibault notre bibliothèque. Papa, vous avez tant d'éditions rares... Je suis sûre qu'un lettré comme lui apprécierait. »
« Excellente idée ! » approuve papa. « Montrez-lui donc mes Voltaire première édition. Et mes manuscrits du XVIIIe... »
« Avec plaisir, » je susurre en tendant la main à Thibault. « Venez, cher ami. L'art et la littérature nous attendent. »
Il hésite, mais sous le regard bienveillant de nos parents, il n'a guère le choix. Sa main tremble légèrement quand elle saisit la mienne, moite et chaude, trahissant son émoi.
Nous traversons le grand salon, nos pas étouffés par l'épais tapis persan. Je sens sa nervosité grandir à chaque mètre, sa respiration s'accélérer imperceptiblement. Lorsque nous atteignons enfin la bibliothèque, je referme délicatement la lourde porte derrière nous, le déclic du verrou résonnant comme un glas dans le silence feutré.
La pièce baigne dans une lumière dorée, les hautes étagères de chêne ciré montant jusqu'au plafond à caissons, chargées de milliers de volumes reliés cuir. L'odeur du papier ancien et de la cire d'abeille flotte dans l'air, mêlée à celle, plus subtile, de l'eau de Cologne de Thibault – un parfum frais qui contraste avec la lourdeur sensuelle de l'atmosphère.
« Alors, » je commence d'une voix légère en me retournant vers lui, « avez-vous passé une bonne nuit ? »
Il déglutit bruyamment, ses yeux fuyant les miens pour se fixer sur une édition de Ronsard. « Je... oui... enfin... c'était... »
« Troublant ? » je suggère avec un sourire en coin.
« Oui... troublant... » Il passe une main nerveuse dans ses cheveux parfaitement coiffés. « Hier était... je n'aurais jamais imaginé... »
« Mon pauvre Thibault, » j'interromps en m'approchant lentement, « vous n'avez encore rien vu. »
Il recule instinctivement, son dos heurtant les rayonnages avec un petit bruit sourd. Quelques livres vacillent légèrement sur leur étagère.
« Je... je ne sais pas si... »
« Chut. » Je pose un doigt sur ses lèvres, savourant leur douceur tiède. « Hier, vous avez eu un aperçu de ce que peut être le plaisir. Mais vous n'avez fait que subir, mon cher. Ce soir, vous allez apprendre. »
« Apprendre quoi ? » Sa voix n'est plus qu'un souffle.
« L'art de faire plaisir à une femme. »
Sans attendre sa réponse, je me dirige vers le grand fauteuil de cuir bordeaux qui trône devant la cheminée. C'est le siège préféré de papa, où il aime venir lire le soir en fumant son cigare cubain. L'ironie de la situation ne m'échappe pas, et je ne peux retenir un petit rire cristallin.
Je m'installe dans le fauteuil avec une grâce étudiée, laissant mes jambes légèrement écartées sous ma jupe courte en cachemire beige. Thibault reste figé près de la bibliothèque, ses yeux écarquillés fixés sur moi comme hypnotisés.
« Approchez-vous, » j'ordonne doucement.
Il ne bouge pas, paralysé par l'anticipation et la peur mêlées. Je soupire théâtralement.
« Thibault... Dois-je vous rappeler que l'éducation nécessite de la participation ? »
Il fait un pas hésitant, puis un autre, ses pieds semblant peser des tonnes sur le parquet ancien. Quand il arrive enfin devant moi, à bout de souffle comme s'il venait de courir un marathon, je souris avec la patience d'une institutrice face à un élève récalcitrant.
« Regardez bien, » je murmure en remontant lentement ma jupe sur mes cuisses.
Ses yeux s'écarquillent quand il découvre que je ne porte aucun sous-vêtement. Ma vulve, légèrement entrouverte, luit déjà d'une fine pellicule d'excitation dans la lumière dorée de la bibliothèque. Mon mont de Vénus, finement épilé, ne laisse subsister qu'un triangle de duvet châtain, soigneusement entretenu.
« Oh... mon Dieu... » souffle-t-il, ses jambes se dérobant sous lui.
« Agenouillez-vous, » je commande d'une voix ferme mais douce.
Il obéit machinalement, s'effondrant plutôt qu'il ne s'agenouille devant le fauteuil. Ses genoux cognent douloureusement contre le parquet, mais il ne semble rien sentir, totalement hypnotisé par le spectacle que j'offre.
« Il est temps d'apprendre à faire plaisir à une femme, » je déclare d'un ton professoral. « Et croyez-moi, c'est un art qui demande... de la pratique. »
J'écarte davantage mes cuisses, offrant à sa vue ébahie l'intimité de ma féminité. Mes lèvres rosées s'entrouvrent légèrement, révélant le rose plus foncé de l'intérieur, où perlent déjà quelques gouttes de rosée matinale du désir.
« D'abord, » je continue sur le ton d'une conférence, « il faut comprendre l'anatomie féminine. Voyez-vous cette petite perle au sommet ? »
Je glisse un doigt pour écarter délicatement le capuchon de mon clitoris, révélant le petit bourgeon rose et gonflé qui palpite déjà d'anticipation.
« C'est le clitoris. Le centre du plaisir féminin. Avec lui, vous pourrez me faire atteindre des sommets que vos petits camarades de l'École Polytechnique n'imaginent même pas. »
Thibault hoche la tête mécaniquement, ses lèvres entrouvertes, une fine pellicule de sueur perlant sur son front malgré la fraîcheur de la bibliothèque.
« Maintenant, » je poursuis en guidant sa tête tremblante vers mon intimité, « vous allez goûter. Doucement, d'abord. Comme si vous dégustiez un grand cru. »
Ses lèvres effleurent timidement ma chair, un contact si léger que j'en frissonne. Sa langue pointe hésitante, humide et chaude, traçant un sillon incertain le long de ma fente.
« C'est... c'est... » balbutie-t-il en relevant la tête.
« Délicieux ? » je suggère avec un sourire indulgent. « Continuez. Explorez. Découvrez. »
Il replonge, cette fois avec plus d'assurance. Sa langue s'aventure entre mes lèvres, lappant délicatement ma moiteur naissante. Le goût semble l'étonner, l'enivrer. Ses mouvements se font plus amples, plus gourmands.
« Mieux, » je murmure, mes doigts s'emmêlant dans ses cheveux soyeux. « Maintenant, concentrez-vous sur le clitoris. Des cercles lents... Voilà... »
Il obéit, sa langue décrivant des arabesques autour de mon petit bouton de rose qui durcit sous ses caresses malhabiles mais sincères. Des vagues de plaisir commencent à irradier dans mon bas-ventre, faisant contracter mes muscles intimes.
« Plus ferme, » j'halète. « N'ayez pas peur... Je ne vais pas me briser... »
Sa langue se fait plus insistante, pressant délicieusement contre mon clitoris gonflé. Je sens sa confiance grandir, ses gestes devenir plus sûrs, plus précis. Il commence à comprendre les réactions de mon corps, à adapter ses caresses à mes frémissements.
« Là... oh oui... comme ça... » je gémis, ma tête basculant en arrière contre le cuir capitonné.
Mes hanches commencent à rouler instinctivement, cherchant plus de contact avec sa bouche avide. Mes seins se tendent sous mon chemisier en soie blanche, mes mamelons durcis pointant contre le tissu délicat.
Thibault semble grisé par ma réaction. Sa langue s'aventure plus profondément, s'insinuant entre mes lèvres intimes pour explorer l'entrée de mon vagin. La sensation me fait cambrer le dos, mes ongles s'enfonçant dans les accoudoirs de cuir.
« Mon Dieu... vous apprenez vite... » je halète.
Il relève la tête une seconde, ses lèvres brillantes de ma moiteur, ses yeux brillant d'une fierté nouvelle.
« Vous... vous aimez ? »
« J'adore, » je souffle. « Mais n'arrêtez pas... Alternez... Clitoris... entrée... Et ces lèvres... sucez-les doucement... »
Il replonge avec un enthousiasme renouvelé, appliquant mes conseils avec une précision d'ingénieur. Sa bouche aspire tour à tour mes grandes lèvres, les mâchouille délicatement, avant de revenir titiller mon clitoris de la pointe de la langue.
Le plaisir monte par vagues successives, chaque vague plus haute que la précédente. Je sens mes cuisses trembler autour de sa tête, mes muscles intimes palpiter d'anticipation. Une moiteur abondante s'écoule de moi, que sa langue recueille avidement.
« Oh... Thibault... continuez... c'est... c'est parfait... »
Mes mots semblent le galvaniser. Il saisit mes cuisses de ses mains tremblantes, les écartant davantage pour mieux accéder à mon intimité béante. Sa langue plonge en moi, explorant mes parois veloutées avec une curiosité presque scientifique.
L'orgasme se construit, inexorable. Mes gémissements s'amplifient, résonnant dans le silence feutré de la bibliothèque. Les livres anciens semblent vibrer de ma passion, témoins silencieux de cette initiation sensuelle.
« Je... je vais... » j'halète, mes hanches se soulevant du fauteuil.
Comme s'il comprenait instinctivement, Thibault revient à mon clitoris, le suçant avec une fermeté nouvelle, sa langue traçant des cercles rapides et précis autour du petit bouton durci.
C'est l'explosion. Mon corps se cambre violemment, mes cuisses se referment convulsivement autour de sa tête, l'emprisonnant contre mon sexe palpitant. L'orgasme me traverse comme un raz-de-marée, faisant trembler chaque fibre de mon être.
« THIBAULT ! » je crie, incapable de retenir cette explosion de plaisir.
Des spasmes puissants contractent mon vagin, libérant une giclée tiède que sa bouche recueille avidement. Mes seins se tendent douloureusement sous mon chemisier, mes mamelons si durs qu'ils en deviennent presque douloureux.
L'extase se prolonge, vague après vague, chaque spasme m'arrachant un gémissement rauque. Thibault continue de me lécher doucement, prolongeant mon plaisir avec une délicatesse qui me surprend.
Quand les derniers soubresauts s'apaisent enfin, je rouvre les yeux pour découvrir son visage ruisselant de ma jouissance, ses yeux brillant d'une fierté mêlée d'émotion. Des larmes perlent au coin de ses paupières – d'émotion, de bonheur, ou peut-être simplement parce qu'il vient de comprendre le pouvoir qu'il détient désormais.
« C'était... » je halète encore, tentant de reprendre mon souffle. « C'était parfait, Thibault. Absolument parfait. »
Il se redresse légèrement, s'essuyant la bouche d'un revers de main, un sourire béat illuminant son visage. Mais je remarque immédiatement la bosse impressionnante qui déforme son pantalon, tendu à se rompre.
« À mon tour maintenant, » je déclare en me levant du fauteuil sur des jambes encore tremblantes.
Ses yeux s'écarquillent, mélange de terreur et d'anticipation.
« Vous... vous n'êtes pas obligée... »
« Obligée ? » je ris en m'agenouillant gracieusement devant lui. « Mon cher Thibault, c'est un plaisir, pas une obligation. »
Mes doigts habiles défont sa ceinture, libèrent le bouton de son pantalon, tirent lentement sur la fermeture éclair. Il tremble comme une feuille, ses mains crispées sur le parquet.
Son sexe jaillit enfin, libéré de sa prison de tissu. Il est plus impressionnant que je ne l'aurais cru – long, épais, veiné, avec un gland rose et gonflé qui luit déjà de précum. Son inexpérience ne l'empêche visiblement pas d'être... généreusement doté.
« Mon Dieu... » je murmure avec une admiration feinte. « Vous me cachez bien des choses, cher Thibault. »
Il rougit jusqu'aux oreilles, balbutiant des excuses incohérentes. Je fais taire ses protestations en enveloppant délicatement son gland de mes lèvres.
« Oh... » Il pousse un gémissement étranglé, tout son corps se raidissant.
Ma langue tourbillonne autour de son extrémité sensible, recueillant les perles salées qui perlent déjà. Son goût est plus doux que je ne l'escomptais, légèrement salé, avec cette pointe d'amertume caractéristique de la jeunesse.
Je commence lentement, enveloppant progressivement sa longueur de ma bouche chaude et humide. Il est si tendu que je crains un instant qu'il n'explose immédiatement, comme la veille. Mais cette fois, il semble mieux se contrôler, ses respirations profondes témoignant de sa concentration.
« Détendez-vous, » je murmure en interrompant momentanément mes caresses. « Savourez... Nous avons tout notre temps. »
Je reprends, alternant mouvements lents et rapides, succions douces et plus appuyées. Ma main caresse ses testicules, lourds et tendus, tandis que ma bouche s'active sur sa hampe palpitante. Il grandit encore entre mes lèvres, atteignant des dimensions qui me font frémir d'anticipation pour la suite de son éducation.
Ses gémissements se font plus audibles, ses hanches commencent à bouger involontairement, poussant doucement entre mes lèvres. Ses mains trouvent mes cheveux, s'y emmêlent avec une douceur respectueuse.
« C'est... c'est incroyable... » halète-t-il. « Votre bouche... si chaude... si... »
Je accélère légèrement le rythme, ma langue traçant des spirales le long de sa hampe, m'attardant sur la zone sensible juste sous son gland. Sa réaction est immédiate : tout son corps se tend, ses respirations deviennent erratiques.
« Je... je crois que je vais... » avertit-il, sa voix brisée par l'émotion.
Cette fois, je ne m'arrête pas. Au contraire, j'intensifie mes caresses, ma bouche l'engloutissant presque entièrement, mes joues se creusant à chaque succion. Ma main libre caresse doucement son ventre tendu, ses cuisses tremblantes.
L'explosion est soudaine et puissante. Avec un cri rauque qui résonne dans toute la bibliothèque, Thibault se libère dans ma bouche, ses jets chauds et épais inondant ma gorge. Je l'avale avidement, prolongeant son extase par des mouvements lents et doux, trayant chaque goutte de son plaisir.
Son corps convulse plusieurs secondes, secoué de spasmes violents. Quand il s'apaise enfin, il s'effondre en arrière, pantelant, les larmes aux yeux.
« C'était... » Il cherche ses mots. « Je n'avais jamais... Jamais ressenti... »
« Deuxième leçon : le plaisir partagé, » je conclus en essuyant délicatement mes lèvres avec un mouchoir de dentelle. « Vous progressez, mon cher Thibault. À une vitesse... remarquable. »
Je me relève gracieusement, rajuste ma jupe avec une nonchalance étudiée. Lui reste agenouillé, encore sous le choc, son sexe ramolli pendant lamentablement hors de son pantalon.
« Rhabillez-vous, » j'ordonne gentiment. « Mes parents vont s'inquiéter si nous tardons trop. »
Il obéit mécaniquement, ses gestes maladroits trahissant son émoi persistant. Quand il se relève enfin, chancelant, je m'approche et ajuste sa cravate avec un sourire maternel.
« Demain soir, » je murmure à son oreille, « nous passerons aux choses sérieuses. J'espère que vous êtes... prêt pour la leçon suivante ? »
Il hoche la tête, incapable de parler, ses yeux encore voilés par le plaisir récent. Je dépose un baiser léger sur sa joue, savourant sa rougeur instantanée.
« Parfait. Maintenant, retournons auprès de nos parents. Et tâchez d'avoir l'air... normal. »
Quand nous rejoignons le salon, je rayonne d'une satisfaction évidente tandis que Thibault arbore l'expression béate de celui qui vient de découvrir un nouveau continent. Nos parents, attendris par cette complicité naissante, échangent des regards entendus.
« Alors ? » demande papa. « Les éditions rares vous ont-elles plu, mon cher Thibault ? »
« Oh oui... » souffle ce dernier, encore dans les vapes. « J'ai découvert... des trésors inestimables. »
« Merveilleux ! » s'exclame maman en battant des mains. « N'est-ce pas formidable quand deux jeunes gens partagent les mêmes... passions ? »
Je souris innocemment, savourant la double entente.
« Absolument, maman. Je crois que Thibault et moi avons beaucoup de choses à... explorer ensemble. »
Le pauvre garçon manque une fois de plus de s'étouffer, mais cette fois, c'est avec un sourire béat qu'il porte sa tasse de café à ses lèvres.
La soirée se poursuit dans la bonne humeur, chacun satisfait à sa manière. Thibault ne me quitte plus des yeux, comme un chiot reconnaissant envers sa maîtresse, tandis que je savoure déjà les délices de la leçon suivante.
Après tout, l'art de l'éducation demande de la méthode... et de la patience.
Partie III : L'examen final
Le troisième jour de ce week-end décidément instructif s'annonce sous les meilleurs auspices. Le soleil matinal filtre à travers les rideaux de ma chambre, promettant une journée parfaite pour les activités de plein air. Et j'ai précisément prévu une activité très... physique.
Je choisis ma tenue avec un soin particulier : une petite jupe de tennis blanche qui épouse mes hanches comme une seconde peau et ne descend qu'à mi-cuisses, révélant juste ce qu'il faut de mes jambes bronzées. Mon polo blanc, parfaitement ajusté, souligne ma poitrine sans vulgarité excessive – enfin, presque. Dessous, une petite culotte assortie, pour le principe, même si j'ai déjà décidé qu'elle ne resterait pas longtemps en place.
« Thibault ! » j'appelle en dévalant l'escalier avec l'entrain d'une parfaite hôtesse. « Partie de tennis ? Il fait si beau ! »
Je le trouve dans la bibliothèque, encore plongé dans un livre – décidément, certaines habitudes ont la vie dure. Mais quand il lève les yeux vers moi, je note avec satisfaction que son regard s'attarde sur mes jambes nues avant de remonter vers mon visage. Progrès notable.
« Tennis ? » répète-t-il, refermant son livre. « Excellente idée ! J'avoue que j'ai besoin d'exercice après ces deux jours de... lectures intensives. »
Le sourire en coin qu'il m'adresse me confirme qu'il a parfaitement saisi le double sens. Décidément, mon élève évolue à vitesse grand V.
Sur le court privé de mes parents, l'air matinal est délicieusement frais. Thibault a trouvé une tenue de sport dans la garde-robe d'invités – short blanc et polo qui mettent en valeur sa silhouette élancée. Nos deux jours d'éducation sentimentale l'ont visiblement détendu : ses gestes ont gagné en assurance, sa démarche en naturel.
« Alors ? » je lance en faisant rebondir négligemment ma balle. « Prêt pour l'épreuve finale ? »
« L'épreuve finale ? » Il hausse un sourcil, amusé. « Je croyais qu'on jouait au tennis ? »
« Oh, mais c'est exactement ce qu'on fait, » je réponds avec innocence. « Tennis... et évaluation de vos... progrès. »
Je commence le service, visant délibérément à côté pour lui laisser une ouverture facile. Mais au lieu de la saisir, Thibault me renvoie une balle parfaitement placée dans l'angle opposé, me forçant à courir. Petit malin.
L'échange qui suit révèle un Thibault plus combatif que prévu. Ses retours sont précis, ses déplacements calculés. Et surtout, je remarque la façon dont ses yeux suivent mes mouvements – pas seulement la balle, mais la façon dont ma jupe volette quand je cours, dont mon polo épouse mes formes quand je m'étire pour une volée haute.
Au bout de quelques minutes, nous sommes tous deux légèrement essoufflés, une fine pellicule de sueur perlant sur nos fronts. L'atmosphère s'est subtilement chargée d'électricité.
« Première manche pour vous, » je concède avec une révérence moqueuse. « Mais la partie ne fait que commencer. »
« J'espère bien, » répond-il, et sa voix a cette inflexion grave, légèrement rauque, qui me fait frissonner.
C'est le moment parfait pour mettre mon plan en action.
L'« accident » se produit au bout d'un échange particulièrement soutenu. Je frappe volontairement trop fort, envoyant la balle hors des limites du court, et dans mon élan théâtral, je lâche ma raquette qui va atterrir avec un bruit mat dans les massifs de rhododendrons qui bordent le terrain.
« Oh ! » je m'exclame en portant ma main à ma bouche, parfaite image de la maladresse innocente. « Quelle idiote ! Ma raquette ! »
Thibault, galant jusqu'au bout des ongles, pose immédiatement la sienne.
« Ne bougez pas, » dit-il en se dirigeant vers les buissons. « Je vais la récupérer. »
« Oh non, laissez... » je proteste mollement tout en lui emboîtant le pas. « C'est ma faute, je vais vous aider ! »
Les rhododendrons forment un véritable petit bosquet, suffisamment dense pour nous dissimuler complètement des regards indiscrets. Parfait pour ce que j'ai en tête.
Thibault s'accroupit pour fouiller dans les feuillages, et j'en profite pour me positionner juste derrière lui, admirant la façon dont son short épouse ses fesses fermes. Vraiment, ce garçon a tout pour plaire.
« Je la vois ! » annonce-t-il en se redressant, raquette à la main. « La voilà, votre... »
Il se fige en se retournant, me découvrant si proche que nos corps se frôlent presque. Ses yeux plongent dans les miens, et je sens cette tension familière s'installer entre nous.
« Merci, » je murmure sans faire mine de reculer. « Vous êtes si... serviable. »
Ma main se pose sur son bras, effleurant sa peau encore tiède de l'effort. Il ne bouge pas, ne recule pas. Au contraire, je le vois déglutir, ses pupilles se dilater légèrement.
« C'est... c'est normal, » balbutie-t-il, mais sa voix manque de conviction.
« Normal ? » je répète en me rapprochant encore. « Il n'y a rien de normal dans ce qui se passe entre nous, Thibault. Vous le savez très bien. »
Cette fois, c'est lui qui fait le premier pas. Ses mains se posent sur mes hanches, fermes et déterminées, avant de remonter le long de mes flancs. Plus de timidité, plus d'hésitation – le Thibault de vendredi a définitivement disparu.
« Vous avez raison, » murmure-t-il contre mon oreille, son souffle chaud faisant courir des frissons le long de ma nuque. « Plus rien n'est normal depuis que vous... m'éduquez. »
Ses lèvres trouvent les miennes dans un baiser qui n'a plus rien de l'innocence hésitante de nos premières rencontres. C'est passionné, exigeant, presque possessif. Sa langue cherche la mienne avec une avidité qui me fait fondre, tandis que ses mains explorent mon corps avec une assurance nouvelle.
« Mon Dieu, » je halète quand il libère enfin mes lèvres pour parsemer mon cou de baisers brûlants. « Qu'est-ce que j'ai créé ? »
« Un monstre, » répond-il en relevant la tête, ses yeux brillant d'une lueur que je ne lui avais jamais vue. « Un monstre qui vous désire... qui vous veut... maintenant. »
Sa main glisse sous mon polo, caresse ma peau nue, remonte vers ma poitrine. Je ne porte pas de soutien-gorge – détail que je comptais révéler de manière plus progressive, mais son audace nouvelle me prend de court.
« Thibault ! » je feins la surprise. « Que faites-vous ? »
« Ce que vous m'avez appris à faire, » répond-il avec un sourire qui frise l'insolence. « Prendre ce que je désire. »
Ses doigts trouvent mon sein nu, le caressent avec une dextérité qui me laisse sans voix. Comment ce jeune homme timide d'il y a trois jours peut-il déjà maîtriser si bien l'art de... ?
« Vous apprenez vite, » je souffle, abandonnant toute prétention à la résistance.
« J'ai une excellente professeure, » murmure-t-il en pinçant délicatement mon téton durci, m'arrachant un gémissement involontaire.
L'initiative a définitivement changé de camp. D'un mouvement fluide, Thibault me plaque contre le mur de pierre qui borde le court, son corps pressé contre le mien. Je sens son excitation contre mon ventre, dure et insistante, promesse d'un plaisir que j'anticipe depuis des heures.
« Vous voulez jouer au petit chef ? » je tente de reprendre le contrôle par la provocation, mais ma voix tremble légèrement.
« Non, » répond-il en relevant ma jupe d'un geste décidé. « Je veux jouer à l'élève qui dépasse son maître. »
Ses mains explorent mes cuisses nues, remontent vers ma culotte déjà humide d'anticipation. Quand ses doigts effleurent le tissu trempé, je ne peux réprimer un gémissement.
« Déjà prête ? » murmure-t-il avec cette assurance nouvelle qui me trouble tant. « Qui est l'élève, maintenant ? »
« Taisez-vous et... » je commence, mais il m'interrompt en écartant ma culotte d'un geste expert, ses doigts trouvant directement leur chemin vers mon intimité brûlante.
« Et quoi ? » demande-t-il en me caressant avec une précision qui me coupe le souffle. « Finissez votre phrase. »
Mais je ne peux plus parler. Ses doigts savent exactement où et comment me toucher, éveillant en moi des sensations que je n'avais pas prévues dans mon petit scénario de séduction. L'élève a effectivement dépassé le maître.
« Prenez-moi, Thibault, » je halète finalement, abandonnant toute fierté. « Maintenant. Tout de suite. »
« Avec plaisir, » répond-il, et dans sa voix perce une satisfaction mâle qui m'électrise.
Il libère son sexe de son short d'un geste rapide et précis. Je découvre avec surprise qu'il est déjà parfaitement dur, impressionnant dans sa splendeur matinale. Mon petit plan de séduction a visiblement eu l'effet escompté sur lui.
« Dernière leçon, » murmure-t-il en se positionnant entre mes cuisses écartées. « On ne joue pas impunément avec le feu. »
Sa première poussée est d'abord hésitante – certains réflexes de timidité ont la vie dure – mais quand il me sent l'accueillir avidement, il gagne rapidement en assurance. Son sexe me remplit délicieusement, étirant mes parois encore sensibles de nos ébats précédents.
« Oh... Thibault... » je gémis, mes mains agrippant ses épaules. « C'est... parfait... »
« Je sais, » répond-il avec un petit sourire satisfait qui aurait dû m'agacer mais qui, étrangement, ne fait qu'intensifier mon plaisir. « J'ai une bonne mémoire. »
Il entame alors un va-et-vient de plus en plus assuré, ses hanches trouvant naturellement le rythme qui me fait frémir. Ses mains maintiennent mes cuisses écartées, me gardent ouverte à son plaisir, tandis que sa bouche dévore la mienne avec une faim nouvelle.
Le mur de pierre contre mon dos contraste délicieusement avec la chaleur de son corps contre le mien. Chaque poussée me plaque un peu plus contre la paroi rugueuse, créant une friction délicieuse sur ma peau nue.
« Plus fort, » je souffle entre deux baisers. « N'ayez pas peur... »
« Qui a dit que j'avais peur ? » répond-il en accélérant le rythme, ses coups de reins se faisant plus profonds, plus précis.
Nos corps s'accordent dans une danse primitive et parfaite, comme s'ils avaient été créés l'un pour l'autre. Thibault a trouvé instinctivement l'angle parfait, la profondeur idéale, le rythme qui me fait perdre la raison.
« Mon Dieu... » je halète, sentant l'orgasme monter en moi comme une vague déferlante. « Qu'est-ce que vous me faites ? »
« Ce que vous m'avez appris à faire, » répète-t-il, mais sa voix est maintenant rauque de désir. « Donner du plaisir... en prendre... »
Ses mains quittent mes cuisses pour remonter sous mon polo, caresser mes seins nus qui rebondissent au rythme de ses assauts. Quand ses doigts pincent délicatement mes tétons, je sens le feu exploser dans mon bas-ventre.
« Je vais... » je commence, mais les mots se perdent dans un gémissement étouffé.
« Moi aussi, » souffle-t-il contre mon oreille. « Ensemble... maintenant... »
C'est exactement à cet instant que nous basculons. L'orgasme nous prend simultanément, nos corps convulsant à l'unisson dans un râle étouffé qui se perd dans le feuillage des rhododendrons. Je sens Thibault pulser en moi, me remplir de sa chaleur, tandis que des vagues de plaisir déferlent sur moi, me laissant pantelante contre le mur de pierre.
Nous restons ainsi enlacés quelques instants, reprenant notre souffle, nos cœurs battant encore à tout rompre. Quand je croise son regard, j'y découvre une lueur de satisfaction triomphante qui me fait sourire.
« Félicitations, » je murmure en rajustant ma tenue. « Diplômé avec mention. »
« Merci, madame la professeure, » répond-il avec une révérence moqueuse. « Mais j'ai bien l'intention de continuer mes études... »
Nous regagnons le court de tennis en silence, reprenant nos raquettes comme si de rien n'était. Mais quelque chose a fondamentalement changé. Thibault se déplace avec une assurance nouvelle, un petit sourire satisfait aux lèvres, tandis que moi, je découvre avec surprise que mon petit jeu de séduction m'a peut-être échappé.
« Nouvelle partie ? » propose-t-il en faisant rebondir sa balle.
« Avec plaisir, » je réponds, mais je sais déjà que les règles ont changé.
Effectivement, dès le premier échange, je constate que Thibault ne joue plus avec la même retenue qu'avant. Ses coups sont plus francs, plus déterminés. Et surtout, il n'hésite plus à me regarder avec cette faim nouvelle que j'ai éveillée en lui.
« Dernière leçon », halète-je quand nous marquons une pause, « Une fois qu'on a goûté au vrai plaisir, on ne peut plus s'en passer. »
« Je sais, » répond-il en s'approchant de moi, si près que je sens son souffle sur mes lèvres. « C'est exactement ce que j'ai appris ce weekend. Et croyez-moi... j'ai très faim. »
Le regard qu'il me lance alors me fait comprendre que ma petite leçon de séduction vient de se retourner contre moi. J'ai créé un monstre, effectivement. Un monstre qui me dévore des yeux et qui, visiblement, n'a pas l'intention d'en rester là.
« Thibault... » je commence, mais il pose un doigt sur mes lèvres.
« Chut, » murmure-t-il. « Maintenant, c'est mon tour de vous enseigner quelque chose. »
Et dans ses yeux brille une lueur de défi qui me fait frissonner d'anticipation. Décidément, ce weekend s'annonce encore plus instructif que prévu...
Partie IV : L'art de l'éducation poussée
Le dimanche matin s'annonce radieux, et je m'étire paresseusement dans mes draps de satin, savourant encore les échos de notre séance aquatique d'hier. Un sourire satisfait éclaire mes lèvres tandis que je repense aux progrès spectaculaires de mon cher Thibault. Qui aurait cru que sous cette carapace de timidité se cachait un tempérament si... réceptif ?
Un coup discret à ma porte m'arrache à ma rêverie. Ma femme de chambre, Marguerite, apparaît avec mon plateau de petit déjeuner.
« Bonjour, Mademoiselle, » dit-elle en disposant délicatement la porcelaine sur ma table de chevet. « Monsieur Thibault vous fait dire qu'il vous attend dans la bibliothèque pour... » Elle rougit légèrement. « Pour continuer la lecture de Proust. »
« Ah ! » j'éclate de rire. « Notre petit érudit a de l'imagination ! Dites-lui que j'arrive dans une heure. »
Marguerite s'incline et se retire, non sans avoir jeté un regard perplexe sur ma tenue de nuit particulièrement transparente qui ne dissimule rien de mes formes.
Une heure plus tard, vêtue d'une robe légère qui épouse mes courbes comme une seconde peau, je pousse la porte de la bibliothèque. Thibault est là, impeccable dans un costume de lin blanc, feuilletant négligemment un volume, mais je remarque la tension de ses épaules, la façon dont ses doigts tripotent nerveusement les pages.
« Bonjour, mon cher élève, » je lance d'une voix chantante. « Alors, où en sommes-nous dans nos... recherches littéraires ? »
Il lève les yeux, et je vois immédiatement qu'il a changé. Le regard fuyant du début a fait place à quelque chose de plus direct, de plus assumé. Un petit sourire confiant joue sur ses lèvres.
« Bonjour... » Il referme le livre d'un geste ferme. « J'ai beaucoup réfléchi depuis hier. »
« Vraiment ? » je m'approche, feignant l'innocence. « Et à quoi avez-vous réfléchi, cher Thibault ? »
« À vous. » Sa réponse directe me surprend. « À ce que vous m'avez enseigné. Et... » Il se lève, s'approchant de moi avec une assurance nouvelle. « À ce que j'aimerais vous enseigner, moi aussi. »
« M'enseigner ? » Je hausse un sourcil, amusée. « Mais voyons, que pourriez-vous bien m'apprendre ? »
Il s'arrête à quelques centimètres de moi, si près que je sens l'odeur de son eau de toilette, fraîche et masculine. « La patience, par exemple. Le... contrôle. »
« Le contrôle ? » je répète, intriguée malgré moi. « Expliquez-vous. »
D'un geste lent, délibéré, il fait courir ses doigts le long de mon bras nu, depuis l'épaule jusqu'au poignet. Un frisson me parcourt – ce n'est plus le Thibault maladroit d'avant-hier.
« Hier, vous m'avez appris à... tenir. À ne pas me précipiter. » Sa voix est devenue grave, presque hypnotique. « Aujourd'hui, c'est moi qui vais vous apprendre à... attendre. »
« Attendre ? » je ris, mais quelque chose dans son ton me met étrangement en émoi. « Mon pauvre Thibault, vous surestimez votre pouvoir de séduction ! »
« Vraiment ? » Il sourit, ce sourire confiant que je ne lui connaissais pas. « Nous verrons bien. »
Il recule d'un pas et va fermer la porte à clé, le bruit métallique résonnant dans le silence feutré de la bibliothèque. Les rayonnages s'élèvent jusqu'au plafond, créant une atmosphère d'intimité studieuse, troublée seulement par le tic-tac de la pendule ancienne.
« Que faites-vous ? » je demande, mais ma voix trahit déjà une pointe d'excitation.
« Je prends le contrôle, » répond-il simplement. « Asseyez-vous. »
Il désigne le grand canapé de cuir bordeaux qui trône au centre de la pièce. Son ton, ferme mais courtois, me surprend. C'est un ordre déguisé en suggestion, et malgré moi, j'obéis.
« Bien, » dit-il en s'installant dans le fauteuil en face de moi, les jambes croisées avec désinvolture. « Maintenant, parlez-moi. »
« Vous parler ? De quoi ? »
« De vous. De vos... expériences. » Ses yeux plongent dans les miens. « Par exemple, qui était votre premier... professeur ? »
« Mon premier... ? » La question me déroute. « Pourquoi cette curiosité soudaine ? »
« Parce que j'aimerais comprendre... comment vous êtes devenue si... experte. » Il se penche légèrement en avant. « Allez-y. Racontez. »
Il y a quelque chose d'hypnotique dans sa demande. Sans vraiment comprendre pourquoi, je me retrouve à parler.
« Eh bien... » j'hésite, puis me lance. « C'était... Marcel, notre jardinier. J'avais dix-huit ans... »
« Ah ! » Il sourit. « Un homme plus âgé. Expérimenté. Continue. »
« Continuez, » je corrige automatiquement, mais l'interruption m'a troublée. « Pourquoi me tutoyez-vous ? »
« Parce que maintenant, nous sommes... intimes, » répond-il avec ce même sourire énigmatique. « Alors ? Marcel ? »
Malgré moi, je continue, détaillant cette première fois sur la terrasse, la timidité de Marcel, puis son abandon progressif. Thibault m'écoute avec une attention soutenue, hochant la tête, posant parfois une question précise qui me force à entrer dans les détails les plus intimes.
« Et comment avez-vous ressenti... sa première pénétration ? » demande-t-il avec un naturel déconcertant.
« Je... » Cette question directe me fait rougir. « C'était... intense. Différent de ce que j'imaginais. »
« Plus douloureux ? Plus plaisant ? »
« Les deux, » j'avoue, sentant une chaleur familière naître entre mes cuisses. « Au début, c'était... euh... »
« Difficile ? »
« Oui. Mais après... » Je me tortille légèrement sur le canapé. « Après, c'était... divin. »
« Divin, » répète-t-il pensivement. « Joli mot. Et maintenant ? Maintenant que vous me racontez cela, que ressentez-vous ? »
La question me prend au dépourvu. En effet, que ressens-je ? Une excitation grandissante, une moiteur qui s'installe, un désir de plus en plus pressant...
« Je... je ressens... »
« Oui ? »
« Du désir, » j'avoue dans un souffle.
« Ah ! » Il sourit, satisfait. « Parfait. Et que feriez-vous, normalement, quand vous ressentez du désir ? »
« Je... » La question est si directe qu'elle me coupe le souffle. « Je me caresserais. Ou je... chercherais un partenaire. »
« Et là ? Maintenant ? »
« Je... je ne sais pas. »
« Moi, je sais, » dit-il en se levant. « Vous allez attendre. »
Il s'approche du canapé, mais au lieu de s'asseoir à côté de moi, il s'agenouille devant moi, ses mains se posant délicatement sur mes genoux. Le contact de ses paumes chaudes à travers le tissu fin de ma robe me fait frissonner.
« Thibault... que faites-vous ? »
« Je vous apprends la patience, » murmure-t-il, ses doigts remontant lentement le long de mes cuisses. « Hier, vous m'avez montré qu'il fallait savoir attendre pour mieux jouir. Aujourd'hui, c'est votre tour. »
Ses mains s'arrêtent juste avant d'atteindre le bord de ma culotte, me laissant dans une attente frustrante. Son souffle chaud effleure ma peau nue, et je sens mon sexe pulser d'anticipation.
« C'est... c'est différent, » je balbutie, surprise par cette nouvelle facette de sa personnalité.
« N'est-ce pas ? » Il sourit contre ma cuisse. « L'élève dépasse parfois le maître... »
Ses lèvres se posent enfin sur ma peau, déposant une série de baisers légers, presque chastes, qui remontent lentement vers l'ourlet de ma robe. Chaque contact est électrisant, réveillant des terminaisons nerveuses que je ne soupçonnais pas si sensibles.
« Oh... » je gémis malgré moi, mes mains se crispant sur les accoudoirs du canapé.
« Chut, » murmure-t-il. « Laissez-vous faire. Laissez-vous... découvrir. »
Sa langue rejoint ses lèvres dans cette exploration délicate, traçant des arabesques humides sur ma peau frémissante. Je sens ma robe remonter progressivement, dévoilant mes cuisses, puis le bord de ma culotte de dentelle déjà humide.
« Vous êtes... déjà prête, » constate-t-il avec satisfaction, son doigt effleurant le tissu trempé. « Mais nous n'en sommes qu'au début... »
« Au début de quoi ? » je halète, mon corps réclamant déjà plus de contact.
« Au début de votre... éducation à l'attente, » répond-il en se redressant soudain, m'abandonnant dans un état de frustration aiguë.
« Non ! » je proteste instinctivement. « Ne vous arrêtez pas ! »
« Ah ! » Il rit doucement. « Vous voyez ? C'est exactement ce que je ressentais hier quand vous vous arrêtiez sans prévenir. Instructif, n'est-ce pas ? »
Je le regarde, estomaquée par ce retournement de situation. Le timide Thibault d'avant-hier a complètement disparu, remplacé par un homme sûr de lui, maître de la situation.
« C'est... c'est de la torture ! » je gémis.
« C'est de l'art, » corrige-t-il. « L'art de faire durer le plaisir. Vous me l'avez enseigné, rappelez-vous. »
Il s'éloigne à nouveau, allant s'appuyer contre un rayonnage, les bras croisés, m'observant avec un mélange d'affection et de malice.
« Alors ? » demande-t-il. « Comment vous sentez-vous ? »
« Frustrée ! » j'explose. « Excitée ! En colère ! »
« Parfait, » dit-il calmement. « Vous progressez. »
Il se rapproche à nouveau, mais cette fois s'assied à côté de moi sur le canapé, suffisamment près pour que je sente la chaleur de son corps, suffisamment loin pour que nos peaux ne se touchent pas. Cette proximité sans contact physique est presque insoutenable.
« Maintenant, » dit-il d'une voix douce mais ferme, « vous allez me raconter votre fantasme le plus secret. »
« Mon... quoi ? » La demande me sidère.
« Votre fantasme. Celui dont vous n'avez jamais parlé à personne. Celui qui vous fait rougir rien qu'à y penser. »
« Mais... mais pourquoi ? »
« Parce que je veux vous connaître. Entièrement. » Ses yeux plongent dans les miens. « Et parce que cela fait partie de votre... apprentissage. »
L'idée de révéler mes pensées les plus intimes me terrifie autant qu'elle m'excite. Il y a quelque chose de profondément troublant dans cette demande, une intimité qui va au-delà du simple contact physique.
« Je... je ne peux pas... »
« Si, vous pouvez. » Sa main se pose sur la mienne, rassurante. « Faites-moi confiance. Comme je vous ai fait confiance hier. »
Son argument porte. Hier, c'est lui qui s'est livré, qui a accepté de se montrer vulnérable. À mon tour, maintenant.
« C'est... c'est embarrassant, » je murmure.
« Les meilleurs fantasmes le sont toujours. »
Je prends une profonde inspiration, rassemble mon courage, et me lance :
« Je... j'ai toujours rêvé d'être... prise en public. Dans un lieu où n'importe qui pourrait nous voir, nous surprendre. Le risque, vous comprenez ? L'adrénaline de pouvoir être découverte... »
« Continuez, » m'encourage-t-il, sa voix légèrement plus rauque.
« Par exemple... » Je sens mes joues s'enflammer. « Dans un musée. Ou une bibliothèque... » Je réalise soudain l'ironie de la situation et éclate d'un rire nerveux. « Comme ici, en fait ! »
« Comme ici, » répète-t-il pensivement. « Et dans ce fantasme... qui vous prend ? »
« Un inconnu. Quelqu'un que je ne connais pas, qui me désire au point de ne plus pouvoir se contrôler. Qui me plaque contre un mur, relève ma jupe, et... » Je ne peux plus continuer, trop troublée par mes propres paroles.
« Et vous fait l'amour sauvagement, sans préliminaires, juste par pur désir animal, » achève-t-il.
« Oui, » je souffle, surprise qu'il ait si bien cerné mon fantasme.
« Intéressant, » murmure-t-il. « Très intéressant. »
Il se lève à nouveau, et cette fois je vois distinctement la bosse qui déforme son pantalon. Mon récit l'a visiblement excité, mais il semble déterminé à maintenir son contrôle.
« Et maintenant ? » je demande, espérant qu'il va enfin passer aux actes.
« Maintenant, nous allons faire une petite expérience. »
Il se dirige vers l'une des hautes fenêtres de la bibliothèque, celle qui donne sur les jardins où se promènent occasionnellement les jardiniers et le personnel de maison. D'un geste ferme, il tire de coté les lourds rideaux de velours, inondant la pièce d’une lumière dorée.
« Venez, » ordonne-t-il simplement.
Je me lève, les jambes un peu tremblantes, et le rejoins près de la fenêtre. De là, on peut voir Marcel qui taille les rosiers, quelques employés qui vaquent à leurs occupations, et surtout, la grande allée où pourraient passer mes parents à tout moment.
« Qu'attendez-vous de moi ? » je demande, le cœur battant.
« Que vous réalisiez votre fantasme, » répond-il calmement. « Ici. Maintenant. »
« Mais... » Je jette un regard affolé vers la fenêtre. « Nous pourrions être vus ! »
« N'est-ce pas exactement ce que vous souhaitiez ? » Il sourit, ce sourire confiant qui me trouble tant. « Le risque ? L'adrénaline ? »
Il a raison, évidemment. C'est exactement ce dont je rêvais, mais maintenant que l'occasion se présente, je me découvre moins audacieuse que je ne le pensais.
« J'ai... j'ai peur, » j'avoue.
« Parfait, » dit-il en s'approchant de moi. « La peur démultiplie le plaisir. »
Ses mains se posent sur mes hanches, fermes et assurées. Cette fois, je sens qu'il ne va pas s'arrêter, qu'il ne va plus jouer avec mes nerfs. Son érection presse contre mon ventre à travers nos vêtements, chaude et insistante.
« Vous êtes sûr que... »
Il me fait taire d'un baiser, profond, passionné, qui me coupe le souffle. Sa langue cherche la mienne, la rencontre, la caresse avec une habilité que je ne lui connaissais pas encore. En même temps, ses mains remontent ma robe, exposant mes cuisses à l'air frais de la pièce.
« Oh... » je gémis contre ses lèvres, sentant ma résistance s'effriter.
« Laissez-vous aller, » murmure-t-il en parsemant mon cou de baisers brûlants. « Laissez-vous prendre... »
D'un geste expert, il fait glisser ma culotte le long de mes jambes. Le tissu trempé tombe à mes pieds, et je me retrouve nue sous ma robe, exposée, vulnérable, excitée comme jamais.
« Quelqu'un pourrait... » je tente une dernière protestation.
« Tant mieux, » dit-il en ouvrant sa braguette d'un geste ferme. Son sexe jaillit, dressé et magnifique, plus imposant que dans mon souvenir. « Cela vous excite, vous le savez bien. »
Il a raison. L'idée que Marcel, en levant les yeux de ses rosiers, pourrait nous apercevoir à travers les rideaux entrouverts me rend folle de désir. Mes jambes tremblent, mon sexe palpite, et une moiteur abondante s'écoule le long de mes cuisses.
« Retournez-vous, » ordonne-t-il doucement. « Appuyez-vous contre la fenêtre. »
J'obéis, mes mains se plaquant contre la vitre froide, mes seins écrasés contre le verre. De cette position, je vois parfaitement Marcel qui travaille à quelques mètres, inconscient du spectacle qui se joue au-dessus de lui.
« Parfait, » murmure Thibault dans mon dos. « Maintenant... écartez les jambes. »
Ses mains remontent ma robe jusqu'à la taille, exposant mes fesses nues à son regard avide. Je sens son souffle chaud contre ma peau, puis ses lèvres qui se posent dans le creux de mes reins, me faisant frissonner de plaisir anticipé.
« Vous êtes... magnifique, » murmure-t-il, ses mains caressant mes hanches, mes fesses, l'intérieur de mes cuisses. « Si excitée... si prête... »
En effet, je suis trempée. Ma vulve gonflée, mes lèvres entrouvertes laissent échapper un miel abondant que je sens couler lentement vers mes genoux. Jamais je n'ai été dans un tel état d'excitation.
« S'il vous plaît... » je gémis, pressant mes fesses contre son bassin. « Prenez-moi... maintenant... »
« A votre service, » répond-il, et je sens son gland chaud se positionner à l'entrée de mon vagin palpitant.
D'un coup de reins ferme et précis, il me pénètre entièrement, me remplissant d'un seul mouvement puissant qui m'arrache un cri de plaisir. La sensation est fulgurante : après cette longue attente, cette préparation mentale, chaque centimètre de sa verge me procure un plaisir décuplé.
« Oh ! Mon Dieu ! » j'halète, mes ongles griffant la vitre. « C'est... c'est incroyable ! »
« N'est-ce pas ? » dit-il en commençant un va-et-vient lent et profond. « L'attente rend tout... plus intense. »
Il a raison. Chaque poussée semble atteindre des zones en moi que je ne connaissais pas. Mon vagin, rendu hypersensible par la frustration accumulée, enregistre chaque détail : la texture de sa peau, les veines qui saillent sur sa longueur, la façon dont mon corps s'adapte parfaitement au sien.
« Plus fort, » je gémis, oubliant toute prudence. « Plus profond ! »
Il accélère, ses hanches claquant contre mes fesses avec un bruit charnel qui résonne dans la pièce silencieuse. À chaque coup, ses testicules viennent frapper mes lèvres gonflées, envoyant des ondes de plaisir jusqu'à mon clitoris négligé qui palpite d'envie.
« Touchez-moi, » je supplie, une main quittant la vitre pour guider la sienne vers mon sexe. « Là... s'il vous plaît... »
Ses doigts trouvent immédiatement mon clitoris gonflé, le frottent en cercles habiles pendant qu'il continue ses va-et-vient profonds. La sensation est foudroyante : prise entre sa verge qui me remplit et ses doigts qui me titillent, je sens l'orgasme monter comme une marée irrésistible.
« Quelqu'un arrive, » murmure-t-il soudain.
En effet, au-dehors, Marcel s'approche de nos fenêtres, un sécateur à la main. Dans quelques secondes, il sera assez près pour nous voir si les rideaux bougent.
« Arrêtons ! » je chuchote, paniquée.
« Non, » répond fermement Thibault en accélérant encore. « Continuez. C'est ça que vous vouliez, non ? Le risque ? »
Il a raison, et malgré ma peur – ou plutôt à cause d'elle – mon excitation atteint des sommets inouïs. L'idée que Marcel pourrait nous découvrir, que mes parents pourraient surgir, ajoute une dimension sauvage à nos ébats.
« Oui... oh oui... » j'halète, n'essayant plus de retenir mes gémissements. « Continuez... ne vous arrêtez surtout pas... »
Marcel s'approche encore. Il est maintenant si près que j'entends le bruit de ses cisailles, le froissement des feuilles qu'il taille. Un simple regard vers notre fenêtre, et...
C'est à ce moment précis que l'orgasme me submerge. Violent, dévastateur, amplifié par l'adrénaline du risque et la frustration accumulée. Je me mords la main pour étouffer mon cri, mon corps se contracte violemment autour de la verge de Thibault, et des vagues de plaisir déferlent en moi comme un raz-de-marée.
« Maintenant ! » grogne Thibault, ses mains agrippant mes hanches. « Je viens ! »
Il explose en moi dans un râle étouffé, ses jets chauds et épais se répandant dans mon vagin palpitant, prolongeant mon extase de quelques soubresauts délicieux. Nos corps soudés tremblent à l'unisson, emportés par cette jouissance partagée qui semble durer une éternité.
À l'extérieur, Marcel termine sa taille et s'éloigne, inconscient du spectacle qui vient de se dérouler à quelques mètres de lui.
Nous restons ainsi enlacés quelques instants, reprenant progressivement notre souffle, nos cœurs battant encore à tout rompre. Thibault se retire lentement, et je sens son sperme couler le long de mes cuisses, souvenir tiède de notre étreinte.
« C'était... » je commence, mais les mots me manquent.
« Différent ? » suggère-t-il en rajustant sa tenue.
« Extraordinaire, » je corrige en me retournant vers lui. « Vous avez... vous avez vraiment changé. »
Il sourit, ce sourire confiant qui le transforme complètement. « Vous m'avez appris que le plaisir pouvait être... sophistiqué. Que l'esprit était aussi important que le corps. »
« Et maintenant ? » je demande en remettant de l'ordre dans ma robe.
« Maintenant, » dit-il en se dirigeant vers la porte, « nous allons prendre le thé avec vos parents. Comme si de rien n'était. »
L'idée de me retrouver à table avec papa et maman, leurs invités, sachant que le sperme de Thibault coule encore entre mes cuisses, me donne un frisson d'excitation rétrospective.
« Vous êtes diabolique, » je murmure en le suivant.
Épilogue : L'art de libérer les âmes
Le dimanche soir arrive avec cette mélancolie particulière des fins de week-end, mais également avec l'excitation d'un accomplissement parfaitement réussi. Je regarde Thibault boucler sa valise en cuir dans la chambre d'amis, ses gestes devenus fluides, assurés. Plus rien du jeune homme gauche qui était arrivé vendredi. Sa chemise blanche entrouverte révèle un torse que je connais maintenant par cœur, et quand il se penche pour fermer sa valise, ses muscles roulent sous le tissu avec une grâce qui m'arrache un sourire satisfait.
« Alors ? » je demande, appuyée contre le chambranle de la porte, vêtue d'une robe d'été qui épouse mes courbes comme une caresse. « Prêt à retrouver votre ancienne vie ? »
Il se redresse, me fixe de ce regard nouveau, intense, qui me trouble encore. « Ancienne vie ? » Il éclate de rire, un rire grave et sensuel qui n'a plus rien à voir avec les petits gloussements nerveux d'avant. « Vous plaisantez, j'espère ? »
Il s'approche de moi avec cette démarche conquérante qu'il a développée, et avant que j'aie pu réagir, ses mains se posent sur mes hanches, me plaquent contre le mur du couloir. Son corps presse contre le mien, et je sens immédiatement sa chaleur, cette énergie masculine qu'il dégage maintenant naturellement.
« Vous avez créé un monstre, » murmure-t-il contre mon oreille, sa voix grave faisant courir des frissons le long de ma nuque. « Un monstre qui ne peut plus se contenter de petites mondanités et de thés glacés. »
Ses lèvres trouvent les miennes dans un baiser passionné, possessif, ses mains remontant pour caresser ma taille. Je sens mon corps répondre instantanément, cette chaleur familière qui s'installe entre mes cuisses, mes tétons qui durcissent contre le tissu fin de ma robe. Mais je me ressaisis, posant mes mains sur son torse pour le repousser doucement.
« Thibault... mes parents sont en bas... »
« Et alors ? » Il sourit, ce sourire confident et légèrement insolent qui le transforme complètement. « Depuis quand vous souciez-vous de ce que pensent vos parents ? »
Touché. Je ris malgré moi, admirant cette nouvelle facette de sa personnalité. « Vous avez raison. Mais quand même... »
Il recule d'un pas, ajuste sa cravate avec un geste d'une élégance désinvolte. « Très bien. Gardons les apparences... pour l'instant. »
Nous descendons au salon où papa et maman nous attendent, lui derrière son journal, elle brodant avec application. L'atmosphère est feutrée, civilisée, parfaitement bourgeoise. Exactement le genre d'ambiance que le nouveau Thibault va faire exploser.
« Monsieur et Madame, » dit-il en s'inclinant avec une politesse impeccable, « je vous remercie pour ce week-end... inoubliable. »
Papa relève la tête, souriant. « Tout le plaisir était pour nous, mon garçon. J'espère que vous reviendrez bientôt. »
« Oh, comptez sur moi, » répond Thibault, et je perçois la pointe de malice dans sa voix. « D'ailleurs... »
Il se tourne vers moi, et soudain, sans prévenir, m'attire contre lui et pose ses lèvres sur les miennes. Pas un petit baiser convenable, non. Un vrai baiser d'amoureux, profond, passionné, sa langue cherchant la mienne avec une avidité qui me coupe le souffle.
J'entends maman pousser un petit cri étouffé, papa faire tomber son journal. Mais Thibault ne s'arrête pas là. Ses mains descendent sur mes fesses, les serrent à travers ma robe, me plaquent contre son bassin où je sens très distinctement son érection naissante.
« Thibault ! » je halète en tentant de me dégager, mais il resserre son étreinte.
« Pardon, » dit-il enfin en me relâchant, se tournant vers mes parents abasourdis avec un sourire innocent. « Je me suis laissé emporter. Votre fille a ce don... »
Papa a viré au rouge brique. Maman s'évente avec sa broderie. L'atmosphère est délicieusement tendue.
« Je reviendrai vous chercher, ma chérie, » déclare Thibault d'une voix forte, théâtrale. « Pour vous épouser ! »
Le silence qui suit est assourdissant. Papa ouvre et ferme la bouche comme un poisson hors de l'eau. Maman semble sur le point de s'évanouir.
C'est le moment parfait pour porter le coup de grâce.
« Certainement pas ! » je lance avec un éclat de rire cristallin, jouant parfaitement mon rôle. « Vous n'êtes plus assez convenable pour moi maintenant, mon cher Thibault. »
Je m'approche de lui, passe un doigt sur son torse, feignant une moue déçue. « Vous devriez plutôt aller courir les jupons à Paris. C'est votre vraie nature désormais, non ? Après tout ce que je vous ai... enseigné. »
Cette fois, c'est papa qui manque de s'étouffer. Maman se lève précipitamment, prétextant un malaise subit pour quitter la pièce.
Thibault me regarde, et dans ses yeux brille une admiration mêlée d'amusement. Il a parfaitement compris le jeu.
« Vous avez raison, » dit-il en rajustant sa veste, redevenant soudain parfaitement composé. « Paris offre... tellement de possibilités éducatives. Merci pour la leçon, mademoiselle. »
Il s'incline avec une ironie parfaite, ramasse sa valise, et se dirige vers la porte. Sur le seuil, il se retourne une dernière fois.
« Au fait, » dit-il avec un clin d'œil, « vous m'avez effectivement appris que l'appétit vient en mangeant. Je compte bien... me perfectionner. »
Et il sort, me laissant seule avec papa qui ressemble à une statue de sel.
Six mois plus tard, je reçois une lettre parfumée d'un ami parisien, chroniqueur mondain de son état, qui adore me tenir au courant des ragots de la capitale :
"Ma chère, vous serez ravie d'apprendre que votre protégé fait sensation dans tous les salons ! Ce cher Thibault collectionne les conquêtes avec un art consommé. On l'a vu au bras de la comtesse de Bellemont (divorcée), puis avec cette délicieuse actrice des Bouffes-Parisiens, et récemment avec la femme du banquier Rothschild (scandale ! délice !). Ses parents l'ont déshérité, mais qu'importe ? Il vit de ses charmes et en tire un profit... considérable, dit-on. Les dames se l'arrachent littéralement. Bravo, ma chère ! Vous avez créé un chef-d'œuvre !"
Je replie la lettre en souriant. Mission parfaitement accomplie.
Papa, depuis l'épisode, ne me parle plus de mariage. Il me regarde parfois avec une méfiance teintée de respect, comme si j'étais devenue une créature dangereuse et imprévisible. Maman évite soigneusement le sujet "prétendants" et se contente de soupirer dramatiquement quand elle croise mon regard.
L'ironie de la situation me ravit : ils espéraient marier leur fille sage à un parti respectable et bien sous tous rapports. Ils se retrouvent avec une fille plus effrontée que jamais et un ancien prétendant transformé en libertin notoire qui fait scandale dans tout Paris.
Un an après, je croise Thibault par hasard sur les Champs-Élysées. Il descend d'une limousine, vêtu d'un costume parfaitement coupé, au bras d'une rousse incendiaire qui doit avoir au moins dix ans de plus que lui. Ses cheveux ont poussé, légèrement ondulés, lui donnant un air romantique à souhait. Son regard a cette lueur de satisfaction permanente des hommes qui connaissent leur pouvoir de séduction.
« Tiens donc ! » dis-je en m'approchant. « Le disciple a dépassé le maître, à ce qu'on me dit. »
Il sourit, présente galamment sa compagne – une marquise, rien que ça – puis se penche vers moi avec cette familiarité complice que nous avons gardée.
« Vous savez quoi ? » murmure-t-il. « A chaque femme que je séduis, je pense à vous. À vos leçons. À cette façon que vous aviez de me faire attendre, de me frustrer, de me révéler mes propres désirs. »
Sa main effleure la mienne, discrètement. « Vous m'avez appris que le plaisir était un art. Maintenant, j'en suis devenu... l'artiste. »
Je ris, amusée et flattée. « Et moi qui pensais vous avoir corrompu ! En fait, je vous ai libéré. »
« Exactement. » Ses yeux pétillent de malice. « D'ailleurs, si jamais vous vous ennuyez... j'ai loué un petit appartement rue Pigalle. Très... discret. »
La proposition est tentante, je dois l'avouer. Mais non. L'élève a effectivement dépassé le maître. Il n'a plus besoin de moi.
« Merci, mais non, » je réponds avec un sourire énigmatique. « J'ai d'autres innocences à corrompre. C'est devenu ma... vocation. »
Il éclate de rire, ce rire grave et sensuel qui fait se retourner toutes les femmes sur son passage. « Dans ce cas, bonne chasse, professeur ! »
Il s'éloigne avec sa marquise, et je les regarde partir, satisfaite. Parfois, corrompre l'innocence peut effectivement servir de bonne action. J'ai sauvé ma liberté, créé un scandaleux amant, et accessoirement, rendu service à toutes les femmes de Paris qui peuvent maintenant profiter de mes... enseignements.
Quant à moi ? Eh bien, l'été approche, et papa a engagé un nouveau professeur de tennis. Un jeune homme timide, aux yeux bleus candides, qui rougit quand je lui adresse la parole...
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1 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
MAGNIFIQUE !!!
Une histoire plus qu'originale, magnifiquement écrite...
On rentre immédiatement dans la tête et le corps des deux protagonistes, dont l'évolution, plus que détaillée, est au sens propre extraordinaire !
Je n'en dis pas plus, sinon que la chute...
Et encore des bravos à l'auteur dont l'imagination et le style atteignent le summum!..
Une histoire plus qu'originale, magnifiquement écrite...
On rentre immédiatement dans la tête et le corps des deux protagonistes, dont l'évolution, plus que détaillée, est au sens propre extraordinaire !
Je n'en dis pas plus, sinon que la chute...
Et encore des bravos à l'auteur dont l'imagination et le style atteignent le summum!..

