Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (32) : « Ode à Aphrodite»
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 25-02-2023 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (32) : « Ode à Aphrodite»
RESUME DES CHAPITRES PRECEDENTS
Obligée de quitter Rome après la mort de Messaline, mais riche et libre, la jeune patricienne Tullia gagne Baïes, la cité des plaisirs, où elle donne libre cours à son hypersexualité.
Alors que Tullia attend un enfant de son amant Titus, l’entrevue du couple avec le père de celui-ci, le général Vespasien, a été une catastrophe : le « Pater Familias » refuse que Titus épouse Tullia, compte tenu de la réputation de celle-ci. Titus se soumet à la volonté de son père et part comme légat en Germanie.
Tullia, meurtrie, s’efforce de reprendre sa vie antérieure, avec le soutien de ses proches, Epicharis, Lucia, Parsam et son amie Fausta. Lucia et Parsam prennent soin de Domitia, la fille de Titus et de Tullia.
Dans un premier temps, Tullia tente d’oublier en se livrant à des débauches effrénées. Elle retombe sous la domination de Tigellin, l’âme damnée de Néron. Elle renoue également une relation très sentimentale avec le philosophe Sénèque.
Par l’intermédiaire de son amie Fausta, Tullia fait la connaissance de Pomponia Graecina, la veuve du glorieux général Aulus Plautius, conquérant de la Bretagne. Pomponia, secrètement chrétienne, s’efforce d’attirer Tullia vers la nouvelle religion. Pomponia s’installe chez Tullia. Les deux femmes se rapprochent, au point que, malgré les croyances de Pomponia, elles deviennent amantes.
Grâce à Pomponia, Tullia retrouve un certain équilibre sentimental et dans sa libido, alors que les nuages s’amoncellent au sommet de l’empire.
***
A la demande de Sénèque (voir (27) : Les amants de Baïes»), Tullia avait poussé, dans l’entourage de Néron, une jeune et jolie affranchie de l’empereur Claude, Acté, dont le jeune empereur avait été très amoureux. Cette relation avait permis à Tullia de ne plus être poursuivie par les assiduités de Néron, tout en apaisant la libido de celui-ci, car l’empereur ne supporte pas Octavie, fille de Claude, qui lui a été imposée comme épouse par Agrippine.
En 58, un nouveau personnage va s’imposer auprès de Néron : Poppée, fille de l’ancienne rivale de Messaline et qui avait été l’une des invitées de la soirée de la Bona Dea, chez Tullia, en décembre 54. C’est ce soir-là que Poppée était devenue la maîtresse d’Othon, compagnon de débauche de Néron, qui va devenir son second mari.
Poppée est belle, elle le sait et elle veut le rester, quel qu’en soit le coût. Poppée est une femme exceptionnelle. Possédant un esprit vif et brillant, elle semble née pour dominer le monde. De sa mère, la rivale et victime de Messaline, elle a hérité une beauté hors du commun ; elle s’exprime de façon chaleureuse et possède une intelligence pétillante. Poppée est une femme prête à tout pour parvenir à ses fins. L’historien Tacite dira d’elle : « Jamais elle ne ménagea sa réputation, ne faisant aucune distinction entre ses maris et ses amants ; sans se laisser lier ni par ses affections ni par celles d’autrui, partout où elle voyait son intérêt, elle portait son caprice. »
Poppée est déterminée à recourir à tous les artifices que lui offrent son caractère et sa personne. Sa conversation est agréable et son esprit délicat. En public, Poppée fait preuve d’une réserve extrême, ne paraissant aux yeux des passants qu’à moitié voilée. Ce qui pourrait passer pour de la pudeur est en réalité une coquetterie dans la but d’attirer l’attention sur elle. Dans l’intimité, c’est une débauchée, qui, sans atteindre les excès de Tullia, collectionne les amants et les adultères. Poppée choisit ses amants non en fonction de ses caprices, mais de ses intérêts.
Poppée entretient sa beauté avec des onguents à son nom et des bains de lait d’ânesse, à l’image de ce que faisait la reine Cléopâtre. Néron écrira un poème pour faire l’éloge, en vers, de sa chevelure couleur d’ambre. De sa famille maternelle, Poppée a hérité gloire et richesse, à l’image de sa magnifique ville d’Oplontis, à proximité de Pompéi, la plus vaste de Campanie.
Tout fait des deux femmes des rivales potentielles qui deviendront des ennemies : l’âge, car elles sont nées la même année, en l’an 30, la fortune, la beauté, la sensualité, l’esprit. D’instinct, Poppée hait Tullia, qui a été, avant elle, la maîtresse de Néron et d’Othon. Poppée sait aussi que Néron a longtemps poursuivi de ses assiduités Tullia, ce que lui interdisait Agrippine. Néron ne s’est résigné à renoncer à Tullia qu’à cause de ses amours avec la douce Acté.
Le but ultime de Poppée, c’est l’empereur. Elle a compris que Néron est attiré par des femmes expérimentées comme Tullia ou elle. C’est grâce à Othon que Poppée va parvenir à ses fins. Othon dépeint avec une telle insistance les charmes de son épouse à Néron que celui-ci en tombe amoureux.
Il ne fallut pas longtemps pour que l’ambitieuse Poppée s’offre à Néron. Il y eut pendant quelques mois un ménage à trois. Othon, de plus en plus jaloux, refuse de céder son épouse à Néron et n’assume pas son rôle de mari cocu. Il est éloigné, en étant envoyé en Lusitanie comme gouverneur. Fausta, qui a toujours ses contacts à Rome, raconte avec gourmandise ce que dit le tout Rome : « Othon a eu cette promotion car il est devenu l’amant de sa femme ».
Poppée divorce donc pour la seconde fois. Elle est la maîtresse de Néron et a écarté sa rivale Acté, que Néron prend soin de couvrir de richesses et pour laquelle il garde une sincère affection. Les propriétés d’Acté à Velletri, Pouzzoles et en Sardaigne attestent de sa richesse considérable, accumulée alors qu’elle était la maîtresse de Néron. Supplantée par Poppée, elle quitte la scène impériale en possession d’esclaves et de propriétés. La résidence principale d’Acté est Pouzzoles, à proximité de Baïes. La jeune affranchie deviendra une proche de Tullia et de Pomponia. Elle partage avec cette dernière la même foi chrétienne.
L’arrivée de Poppée est déterminante dans le règne de Néron. Poppée, belle, enjôleuse, est déterminée à passer du rang de maîtresse à celui d’épouse. Néron n’ose pas, car Agrippine, Burrus et Sénèque s’opposent à ce qu’il divorce d’Octavie. Il devrait pour cela, dit Burrus, « rendre la dot », c’est-à-dire l’empire. Poppée va pousser Néron contre son entourage et d’abord contre sa mère.
Dans le même temps, Poppée avertit et menace Tullia, qu’elle « convoque » à sa ville d’Oplontis. :
• Tu as couché avec Claude et avec Néron. Ne t’avise plus d’approcher l’empereur ou il t’en cuira !
• Tu m’en veux parce que, à la demande d’Agrippine, j’ai initié Néron il y a 7 ans. J’ai toujours refusé de le revoir. Contrairement à toi, je n’ai aucune ambition !
• C’est ce que tu dis ! Je haïssais l’Augusta Meretrix, responsable de la mort de ma mère. Mais elle avait raison sur un point : elle avait compris combien tu es dangereuse. Comme Agrippine a eu la tête de Lollia Paulina, sa rivale auprès de Claude, j’aurai la tienne, petite putain !
Tullia regagne Baïes, avec des frissons dans le dos. Depuis la mort de Messaline, elle n’avait jamais rencontré une personne aussi dangereuse, même Agrippine. Tullia est courageuse, mais elle assimile la belle et venimeuse Poppée à la Gorgone. Entre les deux femmes, c’est une lutte à mort qui s’engage. Poppée est pire que Messaline, car bien plus intelligente que l’Augusta Meretrix. Messaline était gouvernée par ses instincts, Poppée n’est guidée que par son ambition. Et pour elle, tous les obstacles sur sa route, même potentiels, doivent être écartés. Tullia en fait partie. Elle est donc à éliminer.
L’influence de Sénèque auprès de Néron ne cessant de décliner, la protection de Tigellin est en conséquence plus que jamais nécessaire pour Tullia, confrontée à une adversaire aussi cruelle qu’impitoyable. Tullia doit donc se soumettre aux volontés perverses de Tigellin pour qui la belle patricienne n’est qu’un instrument de plaisir.
***
Au moment où Tullia et Pomponia construisent leur relation intime, se joue, au sommet de l’Etat, une lutte à mort pour le pouvoir. Depuis deux ans, Agrippine a été éloignée du palais et a perdu toute influence sur son fils. Poppée pousse Néron à aller plus loin, à se débarrasser de la « meilleure des mères ».
C’est au cours de cette période que furent prêtées à Agrippine des relations incestueuses avec son fils. Ses adversaires disaient qu’elle était prête à s’offrir à Néron pour retrouver son influence sur lui. Il s’est dit que Sénèque aurait surpris les baisers et caresses lascives d’Agrippine pour son fils et on vit en effet des tâches suspectes sur les vêtements de Néron, qui venait de circuler avec sa mère dans une même litière.
Pierre Grimal, dans son roman, « Les mémoires d’Agrippine », fait dire ceci à Agrippine :
« Je me suis offerte à lui, pendant les Saturnales. J’étais montée avec lui dans sa litière et, là, je le serrai contre moi. Il ne résista pas. Nous échangeâmes des baisers, qui n‘étaient pas ceux d’une mère et de son fils. Nos caresses furent interrompues au moment où la litière s’arrêta. Nous étions arrivés. Force était de faire une autre tentative.
Le soir même, je réussis à me glisser près de Néron au moment où il se retira mais, au moment même où j’étais sur le point d’entrer dans sa chambre, je trouvais Sénèque devant moi, qui m’arrêta ».
Contre cette terrible accusation, il faut rappeler que Néron, sous la coupe de l’exigeante Poppée, poussait sa mère à se retirer dans ses villas de Tusculum, d’Antium ou de Baules. La haine de Néron pour sa mère n’avait plus de frein et il encourageait les procès contre elle ou à l’injurier quand elle était à Rome. Le moment emblématique fut en 58 le procès de Publius Rufus Suillius, ce puissant sénateur qui avait été un proche de Messaline mais avait été épargné lors de la répression qui frappa l’Augusta Meretrix, son amant Caius Silius et leurs proches.
Rufus s’en prit en même temps à Agrippine et à Sénèque, accusés d’être amants, ce qu’ils avaient été, mais il y a longtemps. Sénèque est également diffamé par Suillius, qui lui reproche son immense fortune (300 millions de sesterces) acquise par ses amitiés, et sa tentative de débaucher des femmes de la maison princière. Mais le philosophe s'en tirera sans dommage. Il est encore à ce moment-là proche de Néron, même si son influence commence à décliner.
A ces attaques, Agrippine répond par la colère et les menaces. L’existence même d’Agrippine est devenue insupportable à Néron d’autant que l’Augusta s’oppose à la liaison de Néron et de Poppée et refuse l’idée même d’un divorce.
Agrippine va encore plus loin en tentant de susciter un rival à Néron. Attirée par les jeunes gens, Agrippine, femme mure qu’on pourrait qualifier de « cougar », réussit à séduire Aulus Plautius le jeune, fils du général Plautius et de Pomponia. Ce jeune homme avait le même âge que Britannicus et Titus. Plautius, comme sa mère, faisait partie de la famille impériale. Néron fit alors appel aux services de Locuste. Le poison n’eut aucun effet sur Agrippine, qui, à l’instar du roi Mithridate, s’était immunisée en prenant régulièrement de petites doses et a survécu à trois tentatives d’empoisonnement. Le fils unique de Pomponia, le dernier amant d’Agrippine, n’eut pas cette chance et périt à l’âge de 19 ans. Pomponia fut dévastée de chagrin et seule sa foi et l’affection de Tullia lui permirent de surmonter ce drame abominable.
Néron se décide à passer à l’action. On connait l’échec de la première tentative, montée avec Anicetus, Préfet de la flotte de Misène, à l’occasion d’une fête donnée à Baïes par Néron en l’honneur de Minerve, fin mars 59. Au cours de ce festin, Néron témoigne à l’Augusta une grande révérence et un profond respect. Le diner, joyeux et arrosé, de prolonge tard dans la nuit.
Une fois la soirée terminée, il la raccompagne à son navire, qui a été soigneusement saboté, pour regagner sa villa de Baules par la mer. Néron fait de chaleureux adieux à sa mère, il fait preuve de tendresse filiale. Agrippine est persuadée qu’elle s’est réconciliée avec Néron. C’est à ce moment-là qu’a lieu « l’accident » au cours duquel Agrippine, bonne nageuse, échappe à la mort, alors que périssent ses fidèles amis Crépérius Gallus et Aceronia Polla, qui, pour se sauver, s’était faite passer pour l’Augusta et avait été achevée à coups à coups de gaffes et de rames.
Agrippine a parfaitement compris que c’est une tentative d’assassinat. Elle tente de feindre l’ignorance, en envoyant Lucius Agermus, son intendant, auprès de Néron, pour le « rassurer » et l’informer qu’elle a échappé à cet « accident ». Néron est en panique et craint la réaction d’Agrippine. Il fait venir Sénèque, Burrus et Tigellin, qui, tous, conviennent, craignant la réaction d’Agrippine, que Néron doit désormais aller au bout, Anicetus et ses sbires étant chargés de « finir le travail ».
Tigellin va profiter de l’occasion pour se débarrasser d’Agermus, qu’il a toujours considéré comme un rival auprès de Tullia, même si, sur ordre d’Agrippine, l’intendant avait renoncé depuis plusieurs années à sa relation avec la jeune patricienne. Agermus est accusé d’avoir été envoyé par Agrippine pour assassiner l’empereur. Tigellin se chargea lui-même de l’exécution et, au moment de plonger son glaive dans le corps de son rival, il lui clame :
• Tullia est désormais définitivement à moi !
Fière et courageuse jusqu’au bout, Agrippine ne s’est pas laissée impressionnée, apostrophant Anicetus et ses sbires : « frappe au ventre, c’est là que j’ai porté César ! »
Le pervers Néron demanda à voir le corps de sa mère et se déclara surpris par la beauté de l’Augusta, qui avait alors 43 ans. La version officielle de la fin d’Agrippine, rédigée par Sénèque, fut bien reçue par le sénat et les prétoriens, Néron étant encore populaire. Selon cette thèse, Agrippine s’est suicidée après l’échec d’une tentative d’assassinat contre Néron.
Les Romains ne furent pas dupes. Des mains anonymes écrivirent sur les murs de Rome les termes de « sicarius » (assassin) et de « homicida » (meurtrier). Néron fut comparé au matricide Oreste. Une statue de Néron fur recouverte d’un sac de cuir, une ancienne coutume voulant que les parricides soient ainsi noyés.
Dans les semaines qui suivirent, Néron fit rappeler d’exil des ennemis d’Agrippine, comme Junia Calvina, exilée par elle en 48 ou encore ceux qui avaient accusé en vain Agrippine en 55, Iturius et Calvinus. Néron ordonna aussi le retour à Rome des cendres de Lollia Paulina, exécutée sur ordre d’Agrippine.
***
Ces événements marquent fortement Tullia et Pomponia. Tullia est sous le choc de la disparition d’Agrippine. Elle sait que l’Augusta était cruelle et dangereuse. Pour autant, Tullia n’oublie pas qu’Agrippine a toujours tenu la parole qu’elle lui avait donnée, lors de leur première rencontre (voir 23 « Tullia et Agrippine), à savoir la protéger, dès lors qu’elle ne se mettait pas à travers de sa route et qu’elle serve ses intérêts. C’est ainsi que Tullia avait renoncé à la proposition de Narcisse, qui voulait que Tullia soit sa candidate pour le nouveau mariage de Claude. Elle avait aussi été celle qui avait instruit Néron sur le plan sexuel, tout en respectant les instructions de l’Augusta qui lui avait interdit de revoir le futur empereur.
Tullia ne peut s’empêcher d’admirer le courage dont a fait preuve Agrippine au moment d’affronter ses assassins. Elle est en même temps déçue que son cher Sénèque ait contribué à l’élimination de l’Augusta. Il a été le complice de Néron. A compter de cette date, les rencontres amoureuses entre Tullia et celui qu’elle appelle « Pater meus » vont s’espacer.
Ce qui affecte le plus Tullia, ce sont les terribles conséquences de ces événements pour Pomponia : deux ans après le décès de son mari, c’est son fils unique, Plautius le jeune, que vient de perdre Pomponia et dans des conditions atroces. Pomponia, toujours écartelée entre sa foi et son amour pour Tullia, ne peut s’empêcher de voir un châtiment divin dans le malheur qui la frappe. Elle doit cependant convenir que, sans la présence de Tullia, sa douceur, son infinie patience, l’attention permanente qu’elle lui accorde, jamais elle n’aurait pu supporter cette abominable épreuve. Au même titre que sa foi, Tullia est devenue la raison de vivre de Pomponia Graecina.
Quant à Tullia, la douleur de celle qui partage désormais sa vie la touche profondément. Pendant des mois, elle oublie les moments de plaisir aux Thermes de Mercure, les banquets, les orgies chez Julia ou Tigellin, et même les moments heureux auprès de Sénèque. Panser les blessures de l’âme de Pomponia est ce à quoi se consacre Tullia. Rien d’autre ne compte pour l’hypersexuelle toujours insatiable que de prendre soin de son aimée. Elle ne demande rien pour elle.
Un soir, elle se sent récompensée quand Pomponia la rejoint dans sa chambre, fait tomber sa tunique et rejoint, nue, Tullia, dans son lit, en lui disant :
• Mon amour, je sais que tu es la plus belle chose qui me soit arrivée dans ma vie. Je t’aime, je suis à toi. Pour la vie, même si je dois aller en enfer.
• Tu n’iras pas en enfer, car ton Dieu est un Dieu d’amour. Il ne te juge pas. Il t’aime, comme je t’aime. Enfin, pas aussi fort que moi
• Ne blasphème pas ! Notre amour est de ce monde, alors vivons-le ! Fais-moi l’amour Tullia, je suis ta femme, je suis à toi !
• Tu es ma vie, Pomponia. Oui je vais t’aimer, te rendre heureuse.
• Je veux tout apprendre de toi, qui es si expérimentée. Ne me ménage pas. Fais de moi tout ce dont tu as envie. Fais-moi jouir ! Baise-moi. Avec ça, que j’ai trouvé dans ma chambre !
Pomponia a prononcé des paroles qu’elle n’aurait jamais imaginées sortir un jour de sa bouche. Elle baisse les yeux et est rouge de honte, un peu comme une jeune vierge, malgré ses 34 ans. Elle tend à Tullia un objet long et noir, en ivoire (voir « 13 Claude et Polybe », paru le 18 janvier 2022). Tullia reconnait immédiatement l’olisbos monstrueux, transformé en gode ceinture, que Messaline utilisait sur elle et que lui avait offert Gaius Iulius Postumus, Préfet d’Égypte de 45à 47. Selon Postumus, ce gode aurait appartenu à la reine Cléopâtre, qui se faisait prendre par ses servantes Iris et Charmion.
Lorsque Tullia avait recueilli Sylvia, celle-ci l’avait exhibé comme un trophée, rêvant de s’en servir à son tour sur Tullia. On sait comment l’indifférence que lui a témoignée Tullia a fini par susciter une haine mortelle de la part de l’ancienne confidente de Messaline. Tullia ne se souvenait plus qu’elle avait laissé cet engin dans la chambre qu’occupe désormais Pomponia.
• Ma chérie, cet engin est monstrueux. Je sais de quoi je parle parce qu’il a été utilisé sur moi.
Connaissant l’horreur qu’inspirait à Pomponia Messaline, responsable de la mort de sa Julia Drusi, Tullia se garda bien de raconter l’histoire de ce godemiché et l’usage qu’en faisait sur elle l’Augusta Meretrix.
• Je sais de quoi j’ai envie. Je le répète je suis ta femme, tu dois être mon fututor et moi ta fututa. Telle est la règle chez nous Romains. Je ne veux plus seulement que tu me bouffes la chatte et que tu frottes ton clito contre le mien, je veux que tu me prennes. Baise-moi, tu entends ?
• J’en ai envie également et je veux t’entendre crier de plaisir sous mes assauts. Je vais d’abord te préparer comme il se doit.
Tullia tire sur une cordelette pour appeler une servante. C’est Sylvia qui apparait.
C’est un hasard mais c’est aussi une grave erreur. Sylvia est folle de jalousie quand elle voit les deux matrones nues. Pour elle, toute femme qui couche avec Tullia est une ennemie, alors que la Domina ne s’intéresse pas à elle. Sylvia déteste Lucia, Epicharis et Julia, mais elle va haïr Pomponia.
• Tu tombes bien, Sylvia. J’ai besoin de lubrifiant. Je veux me servir de Memnon.
C’est ainsi que Messaline avait baptisé le monstrueux instrument, du nom de l’étalon éthiopien de Cléopâtre, sur qui il aurait été moulu. Sa longueur atteignait un pied, soit près de 30 centimètres et son diamètre 2,8 doigts, soit 5 centimètres. Tullia se rappelait avec quelle brutalité Messaline s’en était servi sur elle. Elle voulait préparer au mieux Pomponia, qui n’avait jamais connu d’autres étreintes que celles de son mari Aulus Plautius. Elle n’était absolument pas préparée à ce qui l’attendait.
Sylvia obéit aux ordres, même si ses yeux lancent des éclairs de haine et de jalousie. Elle demande aux esclaves de lui amener de l’huile, laissant éclater sa rage devant Marcia :
• Après la petite putain grecque (Epicharis), maintenant c’est le tour de cette espèce de vestale ! Et moi elle ne m’accorde même pas un regard !
• Et comment la traitais-tu du temps de Messaline ? Oublies-tu qu’elle nous a sauvés la vie en nous recueillant après la mort de Messaline ? Quant à moi, elle a oublié mon attitude passée. J’ai trouvé le bonheur grâce à elle, en devenant l’épouse de Decimus.
• Je veux qu’elle soit à moi, pas à une autre !
• Tu es folle. La Domina a tort de ne pas s’en rendre compte. Quant à dame Pomponia, elle n’est pas une vestale, car elle ne sacrifie pas à nos Dieux !
• Je sais, elle est une adepte de cette superstition qui adore ce Dieu, ce Chrestus, qui serait mort sur une croix et qui serait revenu d’entre les morts. Un jour César punira ces dangereux criminels. Pomponia et Lucia ont converti beaucoup des esclaves et serviteurs de cette maison. Je me demande si la Domina elle-même ne fait pas partie de cette secte.
• Ne te mêle pas de cela, veux-tu !
• Tu en es aussi ? Prends garde à toi, Marcia !
A plusieurs reprises, Marcia a tenté en vain d’alerter Tullia et ses proches sur le danger que représente Sylvia, de plus en plus haineuse.
Tullia a désormais tout ce qu’il lui faut et va soigneusement préparer Pomponia à ce qu’elle réclame et qui pourrait la blesser, si les précautions nécessaires ne sont pas prises.
***
Le regard de Tullia est empreint d’un désir sauvage. Pomponia la sent s’approcher. Pomponia sait quelles sont ses intentions, mais sa morale l’empêche à la fois d’y croire et d’avouer qu’elle en meurt d’envie. Soudain, la délivrance. Tullia saisit les deux seins de Pomponia et serre son amante contre elle. Pomponia sent le bas-ventre de Tullia collé contre ses fesses. Elle commence à se frotter à elle et dégage la nuque pour mieux pouvoir la lécher.
Pomponia reste totalement passive, se contentant de remuer un peu les fesses. Soudain, Tullia plonge sa langue dans la bouche de son amante.
Tullia semble si énergique que Pomponia décide de se laisser guider. Sa respiration s’accélère à l’idée de ce qu’elle va lui faire. Tullia lui lèche le minou à grands coups de langue dans le vagin. Pomponia se met à remuer.
Pomponia se met à quatre pattes. Tullia fixe le monstrueux engin autour d’elle. Tullia la pénètre. Elle adopte rapidement un rythme soutenu tout en la tenant fermement par les hanches et en lui griffant le dos.
• Ca fait longtemps que tu attendais ça, hein ?
Pomponia, en extase, répond :
• Oui, oui, continue, plus fort !
Tullia la défonce de son mieux et pour parachever le « travail », Pomponia mouille ses doigts et se caresse nerveusement le clitoris et les petites lèvres. Pomponia sent un orgasme fantastique monter en elle et un fluide de plaisir hérisse tout son corps quelques secondes plus tard.
Alors Tullia ôte son engin et approche sa chatte du visage de sa maîtresse. L’invitation est claire et Pomponia y répond avec gourmandise. Comparée à Tullia, Pomponia manque encore d’expérience et lui prodigue quelques léchouilles hasardeuses mais à force, Pomponia prend confiance en elle et se concentre exclusivement sur le clitoris. Sentant le désir s’intensifier, Pomponia lui enfonce deux doigts dans le vagin et pour terminer, un doigt supplémentaire dans l’anus, profondément.
Tullia lève les yeux au ciel et agrippe ses mains à la tête de son amante. Encouragée, celle-ci accélère la cadence de ses doigts et de ses coups de langue. Le cri impressionnant que pousse Tullia fait comprendre à Pomponia qu’elle ne s’est pas mal débrouillée. Tullia s’écroule dans les bras de Pomponia. Les deux amantes s’embrassent encore un long moment en se caressant les cuisses, les seins et le sexe.
Pour la première fois, les deux femmes s’endorment dans les bras l’une de l’autre. Pomponia réveille Tullia par un baiser. Vu la lumière qu’il fait, il doit déjà être tard. Tullia la sert par la taille. Les amantes s’embrassent. La main de Tullia s’introduit dans la chatte de Pomponia, elle la caresse et serre un sein de l’autre main. Pomponia de son côté lui malaxe les fesses.
• Oh mon amour, dit Pomponia, la soirée d’hier a été merveilleuse. Je ne veux plus t’aimer en cachette. Je ne veux plus dormir autrement que dans tes bras. Je veux que nous nous aimions.
• Tu n’as plus honte de moi ?
• Je n’ai jamais eu honte de toi. Tu es ce qui m’est arrivé de plus important dans ma vie.
• Je t’aime !
• Tu es une merveille. J’aimerais tant que personne d’autre que moi ne te touche.
• Je peux juste te promettre qu’aucune autre femme que toi ne me touchera désormais. C’est le cas avec Lucia depuis des années. J’espère qu’Epicharis ne sera pas blessée.
• Je lui parlerai. Elle t’aime, elle comprendra. Et Julia ? Je sais que vous êtes amantes.
• Il ne peut plus y en avoir une autre que toi. Fausta m’aidera à la convaincre. Sans oublier que, depuis que tu occupes toutes les pensées, elle est définitivement, à ma place, devenue la reine de Baïes et de ses nuits
• Et pour les hommes ?
• Tu sais bien que je ne peux totalement m’en passer. Mais ce ne sera désormais que du sexe. Grâce à toi, je suis devenue nettement plus tempérée. Mes sentiments sont seulement pour toi.
Nous verrons ultérieurement comment Epicharis et Julia réagirent à la volonté de Tullia de se réserver pour la seule Pomponia, du moins pour ce qui concerne ses relations saphiques.
Tullia s’accroupit et lèche les fesses de Pomponia. Pensant deviner ce qu’elle veut faire, Pomponia se recule un peu, permettant à la langue d’atteindre son sexe. Et en effet, Tullia se met à lui lécher le vagin. Elle retire sa langue et la remplace par ses doigts. Elle mordille les fesses puis se met à me lécher l’anus.
Pomponia ne peut cacher que cela lui fait un effet certain. Tullia verse de la salive pour mieux humidifier et remplace de temps en temps sa langue par ses doigts afin de contrôler la dilatation. Excitée, Pomponia la supplie de la prendre rapidement. Tullia fixe son gode et la pénètre rapidement en la tenant les hanches. Petit à petit, Tullia se rapproche et Pomponia sent sa généreuse poitrine toucher son dos.
• Doucement, chérie, personne n’est jamais passé par là !
Tullia s’accroche aux seins de son amante et la sodomise. Pomponia pousse des cris en continu. Tullia lui lèche le cou et glisse à nouveau ses doigts vers la chatte. Elle s’arrête au clitoris cette fois-ci, et lui en fait voir de toutes les couleurs : tantôt du va et vient, tantôt des mouvements circulaires et tantôt des petits pincements tout en gardant continuellement le contact.
Pomponia hurle comme une folle tandis que Tullia lui défonce littéralement le cul en appuyant les mains sur ses épaules.
***
Ce qui unit les deux femmes est une combinaison exceptionnelle de sentiments amoureux et de complicité sexuelle. Pour Pomponia, c’est une découverte, qui change tout dans sa vie et contredit totalement sa foi pourtant si profonde, ancrée en elle depuis que sa route a croisé à Corinthe celle de Paul de Tarse.
Tullia se redresse, s’appuie sur son coude, dépose un baiser sur les lèvres de sa bien-aimée et, les yeux dans ses yeux, se met à lui déclamer, en Grec, les quatre premières strophes d’un poème de Sappho :
Toi dont le trône étincelle, ô immortelle
Aphrodite, fille de Zeus, ourdisseuse de trames,
Je t'implore : ne laisse pas, ô souveraine,
Dégoûts ou chagrins affliger mon âme,
Mais viens ici, si jamais autrefois entendant de
Loin ma voix, tu m'as écoutée, quand, quittant la
Demeure dorée de ton père tu venais, Après
Avoir attelé ton char,
De beaux passereaux rapides t'entraînaient
Autour de la terre sombre, secouant leurs ailes
Serrées et du haut du ciel tirant droit à travers
L’éther.
Vite ils étaient là. Et toi, bienheureuse, éclairant
D’un sourire ton immortel visage, tu demandais,
Quelle était cette nouvelle souffrance, pourquoi
De nouveau j'avais crié vers toi, »
• Tu connais ?
• Bien sûr, Je connais par cœur cette « Ode à Aphrodite », ce magnifique poème de Sappho. Mon père Caius Pomponius Graecinus, était un ami d’Ovide, qui lui avait offert le traité sur « la composition stylistique » du rhéteur et historien grec Denys d'Halicarnasse (54 av. J.-C.- 8 ap. J.-C.), où est reproduit intégralement ce chef d’œuvre. L'Ode à Aphrodite est une prière adressée par Sappho à la déesse Aphrodite pour que la jeune fille qu'elle désire réponde à son amour. Je l’ai lu et relu en pensant à ma chère Julia Drusi.
Le poème, qui date du VIe siècle av. J.-C. est écrit dans le dialecte éolien de l'île de Lesbos, en strophes sapphiques, métrique attribuée à la poétesse où un vers adonique de 5 syllabes fait suite à 3 vers hendécasyllabes L'influence homérique, sensible dans l'ensemble du texte, est particulièrement claire.
• Je pensais que les Chrétiens détestaient cette culture grecque classique.
• Comment pourrais-je oublier mon éducation, en particulier ces poèmes qui me troublaient tant ? D’ailleurs, mon amour, laisse-moi te déclamer la suite du poème. Je te dédie ces vers :
Quel désir ardent travaillait mon cœur insensé :
« Quelle est donc celle que, de nouveau, tu
Supplies la Persuasive d'amener vers ton
Amour ? qui, ma Sappho, t'a fait injure ?
Parle : si elle te fuit, bientôt elle courra après
Toi ; si elle refuse tes présents, elle t'en offrira
Elle-même ; si elle ne t'aime pas, elle t'aimera
Bientôt, qu'elle le veuille ou non. »
Cette fois encore, viens à moi, délivre moi de
Mes âpres soucis, tout ce que désire mon âme
Exauce-le, et sois toi-même mon soutien dans le
Combat. »
Par cette « Ode à Aphrodite », Tullia avoue à Pomponia qu'elle est sa joie de vivre, son bonheur, sa lueur d'espoir, sa rédemption. En effet, Tullia, parlant de dégoût et de chagrin affligeant son âme. Elle réclame le soutien, l'amour de Pomponia en évoquant ses souffrances.
Quant à Pomponia, elle lui répond en évoquant son tiraillement. Elle sait que c’est un péché, mais l’amour que lui porte Tullia est tellement fort qu’elle ne peut résister à l'aimer elle aussi. Ces mots, qui s’opposent en sont le symbole : "elle te fuit... elle courra après toi" et surtout quand la poétesse dit "qu'elle le veuille ou non".
Leur amour est si profond qu'il emporte tout et efface toutes leurs souffrances et état d'âme...Ce poème de Sappho, en ce matin de l’an 59, vaut serment d’amour entre Tullia et Pomponia.
(A suivre 33 : «rencontre au forum d’Auguste »)
Obligée de quitter Rome après la mort de Messaline, mais riche et libre, la jeune patricienne Tullia gagne Baïes, la cité des plaisirs, où elle donne libre cours à son hypersexualité.
Alors que Tullia attend un enfant de son amant Titus, l’entrevue du couple avec le père de celui-ci, le général Vespasien, a été une catastrophe : le « Pater Familias » refuse que Titus épouse Tullia, compte tenu de la réputation de celle-ci. Titus se soumet à la volonté de son père et part comme légat en Germanie.
Tullia, meurtrie, s’efforce de reprendre sa vie antérieure, avec le soutien de ses proches, Epicharis, Lucia, Parsam et son amie Fausta. Lucia et Parsam prennent soin de Domitia, la fille de Titus et de Tullia.
Dans un premier temps, Tullia tente d’oublier en se livrant à des débauches effrénées. Elle retombe sous la domination de Tigellin, l’âme damnée de Néron. Elle renoue également une relation très sentimentale avec le philosophe Sénèque.
Par l’intermédiaire de son amie Fausta, Tullia fait la connaissance de Pomponia Graecina, la veuve du glorieux général Aulus Plautius, conquérant de la Bretagne. Pomponia, secrètement chrétienne, s’efforce d’attirer Tullia vers la nouvelle religion. Pomponia s’installe chez Tullia. Les deux femmes se rapprochent, au point que, malgré les croyances de Pomponia, elles deviennent amantes.
Grâce à Pomponia, Tullia retrouve un certain équilibre sentimental et dans sa libido, alors que les nuages s’amoncellent au sommet de l’empire.
***
A la demande de Sénèque (voir (27) : Les amants de Baïes»), Tullia avait poussé, dans l’entourage de Néron, une jeune et jolie affranchie de l’empereur Claude, Acté, dont le jeune empereur avait été très amoureux. Cette relation avait permis à Tullia de ne plus être poursuivie par les assiduités de Néron, tout en apaisant la libido de celui-ci, car l’empereur ne supporte pas Octavie, fille de Claude, qui lui a été imposée comme épouse par Agrippine.
En 58, un nouveau personnage va s’imposer auprès de Néron : Poppée, fille de l’ancienne rivale de Messaline et qui avait été l’une des invitées de la soirée de la Bona Dea, chez Tullia, en décembre 54. C’est ce soir-là que Poppée était devenue la maîtresse d’Othon, compagnon de débauche de Néron, qui va devenir son second mari.
Poppée est belle, elle le sait et elle veut le rester, quel qu’en soit le coût. Poppée est une femme exceptionnelle. Possédant un esprit vif et brillant, elle semble née pour dominer le monde. De sa mère, la rivale et victime de Messaline, elle a hérité une beauté hors du commun ; elle s’exprime de façon chaleureuse et possède une intelligence pétillante. Poppée est une femme prête à tout pour parvenir à ses fins. L’historien Tacite dira d’elle : « Jamais elle ne ménagea sa réputation, ne faisant aucune distinction entre ses maris et ses amants ; sans se laisser lier ni par ses affections ni par celles d’autrui, partout où elle voyait son intérêt, elle portait son caprice. »
Poppée est déterminée à recourir à tous les artifices que lui offrent son caractère et sa personne. Sa conversation est agréable et son esprit délicat. En public, Poppée fait preuve d’une réserve extrême, ne paraissant aux yeux des passants qu’à moitié voilée. Ce qui pourrait passer pour de la pudeur est en réalité une coquetterie dans la but d’attirer l’attention sur elle. Dans l’intimité, c’est une débauchée, qui, sans atteindre les excès de Tullia, collectionne les amants et les adultères. Poppée choisit ses amants non en fonction de ses caprices, mais de ses intérêts.
Poppée entretient sa beauté avec des onguents à son nom et des bains de lait d’ânesse, à l’image de ce que faisait la reine Cléopâtre. Néron écrira un poème pour faire l’éloge, en vers, de sa chevelure couleur d’ambre. De sa famille maternelle, Poppée a hérité gloire et richesse, à l’image de sa magnifique ville d’Oplontis, à proximité de Pompéi, la plus vaste de Campanie.
Tout fait des deux femmes des rivales potentielles qui deviendront des ennemies : l’âge, car elles sont nées la même année, en l’an 30, la fortune, la beauté, la sensualité, l’esprit. D’instinct, Poppée hait Tullia, qui a été, avant elle, la maîtresse de Néron et d’Othon. Poppée sait aussi que Néron a longtemps poursuivi de ses assiduités Tullia, ce que lui interdisait Agrippine. Néron ne s’est résigné à renoncer à Tullia qu’à cause de ses amours avec la douce Acté.
Le but ultime de Poppée, c’est l’empereur. Elle a compris que Néron est attiré par des femmes expérimentées comme Tullia ou elle. C’est grâce à Othon que Poppée va parvenir à ses fins. Othon dépeint avec une telle insistance les charmes de son épouse à Néron que celui-ci en tombe amoureux.
Il ne fallut pas longtemps pour que l’ambitieuse Poppée s’offre à Néron. Il y eut pendant quelques mois un ménage à trois. Othon, de plus en plus jaloux, refuse de céder son épouse à Néron et n’assume pas son rôle de mari cocu. Il est éloigné, en étant envoyé en Lusitanie comme gouverneur. Fausta, qui a toujours ses contacts à Rome, raconte avec gourmandise ce que dit le tout Rome : « Othon a eu cette promotion car il est devenu l’amant de sa femme ».
Poppée divorce donc pour la seconde fois. Elle est la maîtresse de Néron et a écarté sa rivale Acté, que Néron prend soin de couvrir de richesses et pour laquelle il garde une sincère affection. Les propriétés d’Acté à Velletri, Pouzzoles et en Sardaigne attestent de sa richesse considérable, accumulée alors qu’elle était la maîtresse de Néron. Supplantée par Poppée, elle quitte la scène impériale en possession d’esclaves et de propriétés. La résidence principale d’Acté est Pouzzoles, à proximité de Baïes. La jeune affranchie deviendra une proche de Tullia et de Pomponia. Elle partage avec cette dernière la même foi chrétienne.
L’arrivée de Poppée est déterminante dans le règne de Néron. Poppée, belle, enjôleuse, est déterminée à passer du rang de maîtresse à celui d’épouse. Néron n’ose pas, car Agrippine, Burrus et Sénèque s’opposent à ce qu’il divorce d’Octavie. Il devrait pour cela, dit Burrus, « rendre la dot », c’est-à-dire l’empire. Poppée va pousser Néron contre son entourage et d’abord contre sa mère.
Dans le même temps, Poppée avertit et menace Tullia, qu’elle « convoque » à sa ville d’Oplontis. :
• Tu as couché avec Claude et avec Néron. Ne t’avise plus d’approcher l’empereur ou il t’en cuira !
• Tu m’en veux parce que, à la demande d’Agrippine, j’ai initié Néron il y a 7 ans. J’ai toujours refusé de le revoir. Contrairement à toi, je n’ai aucune ambition !
• C’est ce que tu dis ! Je haïssais l’Augusta Meretrix, responsable de la mort de ma mère. Mais elle avait raison sur un point : elle avait compris combien tu es dangereuse. Comme Agrippine a eu la tête de Lollia Paulina, sa rivale auprès de Claude, j’aurai la tienne, petite putain !
Tullia regagne Baïes, avec des frissons dans le dos. Depuis la mort de Messaline, elle n’avait jamais rencontré une personne aussi dangereuse, même Agrippine. Tullia est courageuse, mais elle assimile la belle et venimeuse Poppée à la Gorgone. Entre les deux femmes, c’est une lutte à mort qui s’engage. Poppée est pire que Messaline, car bien plus intelligente que l’Augusta Meretrix. Messaline était gouvernée par ses instincts, Poppée n’est guidée que par son ambition. Et pour elle, tous les obstacles sur sa route, même potentiels, doivent être écartés. Tullia en fait partie. Elle est donc à éliminer.
L’influence de Sénèque auprès de Néron ne cessant de décliner, la protection de Tigellin est en conséquence plus que jamais nécessaire pour Tullia, confrontée à une adversaire aussi cruelle qu’impitoyable. Tullia doit donc se soumettre aux volontés perverses de Tigellin pour qui la belle patricienne n’est qu’un instrument de plaisir.
***
Au moment où Tullia et Pomponia construisent leur relation intime, se joue, au sommet de l’Etat, une lutte à mort pour le pouvoir. Depuis deux ans, Agrippine a été éloignée du palais et a perdu toute influence sur son fils. Poppée pousse Néron à aller plus loin, à se débarrasser de la « meilleure des mères ».
C’est au cours de cette période que furent prêtées à Agrippine des relations incestueuses avec son fils. Ses adversaires disaient qu’elle était prête à s’offrir à Néron pour retrouver son influence sur lui. Il s’est dit que Sénèque aurait surpris les baisers et caresses lascives d’Agrippine pour son fils et on vit en effet des tâches suspectes sur les vêtements de Néron, qui venait de circuler avec sa mère dans une même litière.
Pierre Grimal, dans son roman, « Les mémoires d’Agrippine », fait dire ceci à Agrippine :
« Je me suis offerte à lui, pendant les Saturnales. J’étais montée avec lui dans sa litière et, là, je le serrai contre moi. Il ne résista pas. Nous échangeâmes des baisers, qui n‘étaient pas ceux d’une mère et de son fils. Nos caresses furent interrompues au moment où la litière s’arrêta. Nous étions arrivés. Force était de faire une autre tentative.
Le soir même, je réussis à me glisser près de Néron au moment où il se retira mais, au moment même où j’étais sur le point d’entrer dans sa chambre, je trouvais Sénèque devant moi, qui m’arrêta ».
Contre cette terrible accusation, il faut rappeler que Néron, sous la coupe de l’exigeante Poppée, poussait sa mère à se retirer dans ses villas de Tusculum, d’Antium ou de Baules. La haine de Néron pour sa mère n’avait plus de frein et il encourageait les procès contre elle ou à l’injurier quand elle était à Rome. Le moment emblématique fut en 58 le procès de Publius Rufus Suillius, ce puissant sénateur qui avait été un proche de Messaline mais avait été épargné lors de la répression qui frappa l’Augusta Meretrix, son amant Caius Silius et leurs proches.
Rufus s’en prit en même temps à Agrippine et à Sénèque, accusés d’être amants, ce qu’ils avaient été, mais il y a longtemps. Sénèque est également diffamé par Suillius, qui lui reproche son immense fortune (300 millions de sesterces) acquise par ses amitiés, et sa tentative de débaucher des femmes de la maison princière. Mais le philosophe s'en tirera sans dommage. Il est encore à ce moment-là proche de Néron, même si son influence commence à décliner.
A ces attaques, Agrippine répond par la colère et les menaces. L’existence même d’Agrippine est devenue insupportable à Néron d’autant que l’Augusta s’oppose à la liaison de Néron et de Poppée et refuse l’idée même d’un divorce.
Agrippine va encore plus loin en tentant de susciter un rival à Néron. Attirée par les jeunes gens, Agrippine, femme mure qu’on pourrait qualifier de « cougar », réussit à séduire Aulus Plautius le jeune, fils du général Plautius et de Pomponia. Ce jeune homme avait le même âge que Britannicus et Titus. Plautius, comme sa mère, faisait partie de la famille impériale. Néron fit alors appel aux services de Locuste. Le poison n’eut aucun effet sur Agrippine, qui, à l’instar du roi Mithridate, s’était immunisée en prenant régulièrement de petites doses et a survécu à trois tentatives d’empoisonnement. Le fils unique de Pomponia, le dernier amant d’Agrippine, n’eut pas cette chance et périt à l’âge de 19 ans. Pomponia fut dévastée de chagrin et seule sa foi et l’affection de Tullia lui permirent de surmonter ce drame abominable.
Néron se décide à passer à l’action. On connait l’échec de la première tentative, montée avec Anicetus, Préfet de la flotte de Misène, à l’occasion d’une fête donnée à Baïes par Néron en l’honneur de Minerve, fin mars 59. Au cours de ce festin, Néron témoigne à l’Augusta une grande révérence et un profond respect. Le diner, joyeux et arrosé, de prolonge tard dans la nuit.
Une fois la soirée terminée, il la raccompagne à son navire, qui a été soigneusement saboté, pour regagner sa villa de Baules par la mer. Néron fait de chaleureux adieux à sa mère, il fait preuve de tendresse filiale. Agrippine est persuadée qu’elle s’est réconciliée avec Néron. C’est à ce moment-là qu’a lieu « l’accident » au cours duquel Agrippine, bonne nageuse, échappe à la mort, alors que périssent ses fidèles amis Crépérius Gallus et Aceronia Polla, qui, pour se sauver, s’était faite passer pour l’Augusta et avait été achevée à coups à coups de gaffes et de rames.
Agrippine a parfaitement compris que c’est une tentative d’assassinat. Elle tente de feindre l’ignorance, en envoyant Lucius Agermus, son intendant, auprès de Néron, pour le « rassurer » et l’informer qu’elle a échappé à cet « accident ». Néron est en panique et craint la réaction d’Agrippine. Il fait venir Sénèque, Burrus et Tigellin, qui, tous, conviennent, craignant la réaction d’Agrippine, que Néron doit désormais aller au bout, Anicetus et ses sbires étant chargés de « finir le travail ».
Tigellin va profiter de l’occasion pour se débarrasser d’Agermus, qu’il a toujours considéré comme un rival auprès de Tullia, même si, sur ordre d’Agrippine, l’intendant avait renoncé depuis plusieurs années à sa relation avec la jeune patricienne. Agermus est accusé d’avoir été envoyé par Agrippine pour assassiner l’empereur. Tigellin se chargea lui-même de l’exécution et, au moment de plonger son glaive dans le corps de son rival, il lui clame :
• Tullia est désormais définitivement à moi !
Fière et courageuse jusqu’au bout, Agrippine ne s’est pas laissée impressionnée, apostrophant Anicetus et ses sbires : « frappe au ventre, c’est là que j’ai porté César ! »
Le pervers Néron demanda à voir le corps de sa mère et se déclara surpris par la beauté de l’Augusta, qui avait alors 43 ans. La version officielle de la fin d’Agrippine, rédigée par Sénèque, fut bien reçue par le sénat et les prétoriens, Néron étant encore populaire. Selon cette thèse, Agrippine s’est suicidée après l’échec d’une tentative d’assassinat contre Néron.
Les Romains ne furent pas dupes. Des mains anonymes écrivirent sur les murs de Rome les termes de « sicarius » (assassin) et de « homicida » (meurtrier). Néron fut comparé au matricide Oreste. Une statue de Néron fur recouverte d’un sac de cuir, une ancienne coutume voulant que les parricides soient ainsi noyés.
Dans les semaines qui suivirent, Néron fit rappeler d’exil des ennemis d’Agrippine, comme Junia Calvina, exilée par elle en 48 ou encore ceux qui avaient accusé en vain Agrippine en 55, Iturius et Calvinus. Néron ordonna aussi le retour à Rome des cendres de Lollia Paulina, exécutée sur ordre d’Agrippine.
***
Ces événements marquent fortement Tullia et Pomponia. Tullia est sous le choc de la disparition d’Agrippine. Elle sait que l’Augusta était cruelle et dangereuse. Pour autant, Tullia n’oublie pas qu’Agrippine a toujours tenu la parole qu’elle lui avait donnée, lors de leur première rencontre (voir 23 « Tullia et Agrippine), à savoir la protéger, dès lors qu’elle ne se mettait pas à travers de sa route et qu’elle serve ses intérêts. C’est ainsi que Tullia avait renoncé à la proposition de Narcisse, qui voulait que Tullia soit sa candidate pour le nouveau mariage de Claude. Elle avait aussi été celle qui avait instruit Néron sur le plan sexuel, tout en respectant les instructions de l’Augusta qui lui avait interdit de revoir le futur empereur.
Tullia ne peut s’empêcher d’admirer le courage dont a fait preuve Agrippine au moment d’affronter ses assassins. Elle est en même temps déçue que son cher Sénèque ait contribué à l’élimination de l’Augusta. Il a été le complice de Néron. A compter de cette date, les rencontres amoureuses entre Tullia et celui qu’elle appelle « Pater meus » vont s’espacer.
Ce qui affecte le plus Tullia, ce sont les terribles conséquences de ces événements pour Pomponia : deux ans après le décès de son mari, c’est son fils unique, Plautius le jeune, que vient de perdre Pomponia et dans des conditions atroces. Pomponia, toujours écartelée entre sa foi et son amour pour Tullia, ne peut s’empêcher de voir un châtiment divin dans le malheur qui la frappe. Elle doit cependant convenir que, sans la présence de Tullia, sa douceur, son infinie patience, l’attention permanente qu’elle lui accorde, jamais elle n’aurait pu supporter cette abominable épreuve. Au même titre que sa foi, Tullia est devenue la raison de vivre de Pomponia Graecina.
Quant à Tullia, la douleur de celle qui partage désormais sa vie la touche profondément. Pendant des mois, elle oublie les moments de plaisir aux Thermes de Mercure, les banquets, les orgies chez Julia ou Tigellin, et même les moments heureux auprès de Sénèque. Panser les blessures de l’âme de Pomponia est ce à quoi se consacre Tullia. Rien d’autre ne compte pour l’hypersexuelle toujours insatiable que de prendre soin de son aimée. Elle ne demande rien pour elle.
Un soir, elle se sent récompensée quand Pomponia la rejoint dans sa chambre, fait tomber sa tunique et rejoint, nue, Tullia, dans son lit, en lui disant :
• Mon amour, je sais que tu es la plus belle chose qui me soit arrivée dans ma vie. Je t’aime, je suis à toi. Pour la vie, même si je dois aller en enfer.
• Tu n’iras pas en enfer, car ton Dieu est un Dieu d’amour. Il ne te juge pas. Il t’aime, comme je t’aime. Enfin, pas aussi fort que moi
• Ne blasphème pas ! Notre amour est de ce monde, alors vivons-le ! Fais-moi l’amour Tullia, je suis ta femme, je suis à toi !
• Tu es ma vie, Pomponia. Oui je vais t’aimer, te rendre heureuse.
• Je veux tout apprendre de toi, qui es si expérimentée. Ne me ménage pas. Fais de moi tout ce dont tu as envie. Fais-moi jouir ! Baise-moi. Avec ça, que j’ai trouvé dans ma chambre !
Pomponia a prononcé des paroles qu’elle n’aurait jamais imaginées sortir un jour de sa bouche. Elle baisse les yeux et est rouge de honte, un peu comme une jeune vierge, malgré ses 34 ans. Elle tend à Tullia un objet long et noir, en ivoire (voir « 13 Claude et Polybe », paru le 18 janvier 2022). Tullia reconnait immédiatement l’olisbos monstrueux, transformé en gode ceinture, que Messaline utilisait sur elle et que lui avait offert Gaius Iulius Postumus, Préfet d’Égypte de 45à 47. Selon Postumus, ce gode aurait appartenu à la reine Cléopâtre, qui se faisait prendre par ses servantes Iris et Charmion.
Lorsque Tullia avait recueilli Sylvia, celle-ci l’avait exhibé comme un trophée, rêvant de s’en servir à son tour sur Tullia. On sait comment l’indifférence que lui a témoignée Tullia a fini par susciter une haine mortelle de la part de l’ancienne confidente de Messaline. Tullia ne se souvenait plus qu’elle avait laissé cet engin dans la chambre qu’occupe désormais Pomponia.
• Ma chérie, cet engin est monstrueux. Je sais de quoi je parle parce qu’il a été utilisé sur moi.
Connaissant l’horreur qu’inspirait à Pomponia Messaline, responsable de la mort de sa Julia Drusi, Tullia se garda bien de raconter l’histoire de ce godemiché et l’usage qu’en faisait sur elle l’Augusta Meretrix.
• Je sais de quoi j’ai envie. Je le répète je suis ta femme, tu dois être mon fututor et moi ta fututa. Telle est la règle chez nous Romains. Je ne veux plus seulement que tu me bouffes la chatte et que tu frottes ton clito contre le mien, je veux que tu me prennes. Baise-moi, tu entends ?
• J’en ai envie également et je veux t’entendre crier de plaisir sous mes assauts. Je vais d’abord te préparer comme il se doit.
Tullia tire sur une cordelette pour appeler une servante. C’est Sylvia qui apparait.
C’est un hasard mais c’est aussi une grave erreur. Sylvia est folle de jalousie quand elle voit les deux matrones nues. Pour elle, toute femme qui couche avec Tullia est une ennemie, alors que la Domina ne s’intéresse pas à elle. Sylvia déteste Lucia, Epicharis et Julia, mais elle va haïr Pomponia.
• Tu tombes bien, Sylvia. J’ai besoin de lubrifiant. Je veux me servir de Memnon.
C’est ainsi que Messaline avait baptisé le monstrueux instrument, du nom de l’étalon éthiopien de Cléopâtre, sur qui il aurait été moulu. Sa longueur atteignait un pied, soit près de 30 centimètres et son diamètre 2,8 doigts, soit 5 centimètres. Tullia se rappelait avec quelle brutalité Messaline s’en était servi sur elle. Elle voulait préparer au mieux Pomponia, qui n’avait jamais connu d’autres étreintes que celles de son mari Aulus Plautius. Elle n’était absolument pas préparée à ce qui l’attendait.
Sylvia obéit aux ordres, même si ses yeux lancent des éclairs de haine et de jalousie. Elle demande aux esclaves de lui amener de l’huile, laissant éclater sa rage devant Marcia :
• Après la petite putain grecque (Epicharis), maintenant c’est le tour de cette espèce de vestale ! Et moi elle ne m’accorde même pas un regard !
• Et comment la traitais-tu du temps de Messaline ? Oublies-tu qu’elle nous a sauvés la vie en nous recueillant après la mort de Messaline ? Quant à moi, elle a oublié mon attitude passée. J’ai trouvé le bonheur grâce à elle, en devenant l’épouse de Decimus.
• Je veux qu’elle soit à moi, pas à une autre !
• Tu es folle. La Domina a tort de ne pas s’en rendre compte. Quant à dame Pomponia, elle n’est pas une vestale, car elle ne sacrifie pas à nos Dieux !
• Je sais, elle est une adepte de cette superstition qui adore ce Dieu, ce Chrestus, qui serait mort sur une croix et qui serait revenu d’entre les morts. Un jour César punira ces dangereux criminels. Pomponia et Lucia ont converti beaucoup des esclaves et serviteurs de cette maison. Je me demande si la Domina elle-même ne fait pas partie de cette secte.
• Ne te mêle pas de cela, veux-tu !
• Tu en es aussi ? Prends garde à toi, Marcia !
A plusieurs reprises, Marcia a tenté en vain d’alerter Tullia et ses proches sur le danger que représente Sylvia, de plus en plus haineuse.
Tullia a désormais tout ce qu’il lui faut et va soigneusement préparer Pomponia à ce qu’elle réclame et qui pourrait la blesser, si les précautions nécessaires ne sont pas prises.
***
Le regard de Tullia est empreint d’un désir sauvage. Pomponia la sent s’approcher. Pomponia sait quelles sont ses intentions, mais sa morale l’empêche à la fois d’y croire et d’avouer qu’elle en meurt d’envie. Soudain, la délivrance. Tullia saisit les deux seins de Pomponia et serre son amante contre elle. Pomponia sent le bas-ventre de Tullia collé contre ses fesses. Elle commence à se frotter à elle et dégage la nuque pour mieux pouvoir la lécher.
Pomponia reste totalement passive, se contentant de remuer un peu les fesses. Soudain, Tullia plonge sa langue dans la bouche de son amante.
Tullia semble si énergique que Pomponia décide de se laisser guider. Sa respiration s’accélère à l’idée de ce qu’elle va lui faire. Tullia lui lèche le minou à grands coups de langue dans le vagin. Pomponia se met à remuer.
Pomponia se met à quatre pattes. Tullia fixe le monstrueux engin autour d’elle. Tullia la pénètre. Elle adopte rapidement un rythme soutenu tout en la tenant fermement par les hanches et en lui griffant le dos.
• Ca fait longtemps que tu attendais ça, hein ?
Pomponia, en extase, répond :
• Oui, oui, continue, plus fort !
Tullia la défonce de son mieux et pour parachever le « travail », Pomponia mouille ses doigts et se caresse nerveusement le clitoris et les petites lèvres. Pomponia sent un orgasme fantastique monter en elle et un fluide de plaisir hérisse tout son corps quelques secondes plus tard.
Alors Tullia ôte son engin et approche sa chatte du visage de sa maîtresse. L’invitation est claire et Pomponia y répond avec gourmandise. Comparée à Tullia, Pomponia manque encore d’expérience et lui prodigue quelques léchouilles hasardeuses mais à force, Pomponia prend confiance en elle et se concentre exclusivement sur le clitoris. Sentant le désir s’intensifier, Pomponia lui enfonce deux doigts dans le vagin et pour terminer, un doigt supplémentaire dans l’anus, profondément.
Tullia lève les yeux au ciel et agrippe ses mains à la tête de son amante. Encouragée, celle-ci accélère la cadence de ses doigts et de ses coups de langue. Le cri impressionnant que pousse Tullia fait comprendre à Pomponia qu’elle ne s’est pas mal débrouillée. Tullia s’écroule dans les bras de Pomponia. Les deux amantes s’embrassent encore un long moment en se caressant les cuisses, les seins et le sexe.
Pour la première fois, les deux femmes s’endorment dans les bras l’une de l’autre. Pomponia réveille Tullia par un baiser. Vu la lumière qu’il fait, il doit déjà être tard. Tullia la sert par la taille. Les amantes s’embrassent. La main de Tullia s’introduit dans la chatte de Pomponia, elle la caresse et serre un sein de l’autre main. Pomponia de son côté lui malaxe les fesses.
• Oh mon amour, dit Pomponia, la soirée d’hier a été merveilleuse. Je ne veux plus t’aimer en cachette. Je ne veux plus dormir autrement que dans tes bras. Je veux que nous nous aimions.
• Tu n’as plus honte de moi ?
• Je n’ai jamais eu honte de toi. Tu es ce qui m’est arrivé de plus important dans ma vie.
• Je t’aime !
• Tu es une merveille. J’aimerais tant que personne d’autre que moi ne te touche.
• Je peux juste te promettre qu’aucune autre femme que toi ne me touchera désormais. C’est le cas avec Lucia depuis des années. J’espère qu’Epicharis ne sera pas blessée.
• Je lui parlerai. Elle t’aime, elle comprendra. Et Julia ? Je sais que vous êtes amantes.
• Il ne peut plus y en avoir une autre que toi. Fausta m’aidera à la convaincre. Sans oublier que, depuis que tu occupes toutes les pensées, elle est définitivement, à ma place, devenue la reine de Baïes et de ses nuits
• Et pour les hommes ?
• Tu sais bien que je ne peux totalement m’en passer. Mais ce ne sera désormais que du sexe. Grâce à toi, je suis devenue nettement plus tempérée. Mes sentiments sont seulement pour toi.
Nous verrons ultérieurement comment Epicharis et Julia réagirent à la volonté de Tullia de se réserver pour la seule Pomponia, du moins pour ce qui concerne ses relations saphiques.
Tullia s’accroupit et lèche les fesses de Pomponia. Pensant deviner ce qu’elle veut faire, Pomponia se recule un peu, permettant à la langue d’atteindre son sexe. Et en effet, Tullia se met à lui lécher le vagin. Elle retire sa langue et la remplace par ses doigts. Elle mordille les fesses puis se met à me lécher l’anus.
Pomponia ne peut cacher que cela lui fait un effet certain. Tullia verse de la salive pour mieux humidifier et remplace de temps en temps sa langue par ses doigts afin de contrôler la dilatation. Excitée, Pomponia la supplie de la prendre rapidement. Tullia fixe son gode et la pénètre rapidement en la tenant les hanches. Petit à petit, Tullia se rapproche et Pomponia sent sa généreuse poitrine toucher son dos.
• Doucement, chérie, personne n’est jamais passé par là !
Tullia s’accroche aux seins de son amante et la sodomise. Pomponia pousse des cris en continu. Tullia lui lèche le cou et glisse à nouveau ses doigts vers la chatte. Elle s’arrête au clitoris cette fois-ci, et lui en fait voir de toutes les couleurs : tantôt du va et vient, tantôt des mouvements circulaires et tantôt des petits pincements tout en gardant continuellement le contact.
Pomponia hurle comme une folle tandis que Tullia lui défonce littéralement le cul en appuyant les mains sur ses épaules.
***
Ce qui unit les deux femmes est une combinaison exceptionnelle de sentiments amoureux et de complicité sexuelle. Pour Pomponia, c’est une découverte, qui change tout dans sa vie et contredit totalement sa foi pourtant si profonde, ancrée en elle depuis que sa route a croisé à Corinthe celle de Paul de Tarse.
Tullia se redresse, s’appuie sur son coude, dépose un baiser sur les lèvres de sa bien-aimée et, les yeux dans ses yeux, se met à lui déclamer, en Grec, les quatre premières strophes d’un poème de Sappho :
Toi dont le trône étincelle, ô immortelle
Aphrodite, fille de Zeus, ourdisseuse de trames,
Je t'implore : ne laisse pas, ô souveraine,
Dégoûts ou chagrins affliger mon âme,
Mais viens ici, si jamais autrefois entendant de
Loin ma voix, tu m'as écoutée, quand, quittant la
Demeure dorée de ton père tu venais, Après
Avoir attelé ton char,
De beaux passereaux rapides t'entraînaient
Autour de la terre sombre, secouant leurs ailes
Serrées et du haut du ciel tirant droit à travers
L’éther.
Vite ils étaient là. Et toi, bienheureuse, éclairant
D’un sourire ton immortel visage, tu demandais,
Quelle était cette nouvelle souffrance, pourquoi
De nouveau j'avais crié vers toi, »
• Tu connais ?
• Bien sûr, Je connais par cœur cette « Ode à Aphrodite », ce magnifique poème de Sappho. Mon père Caius Pomponius Graecinus, était un ami d’Ovide, qui lui avait offert le traité sur « la composition stylistique » du rhéteur et historien grec Denys d'Halicarnasse (54 av. J.-C.- 8 ap. J.-C.), où est reproduit intégralement ce chef d’œuvre. L'Ode à Aphrodite est une prière adressée par Sappho à la déesse Aphrodite pour que la jeune fille qu'elle désire réponde à son amour. Je l’ai lu et relu en pensant à ma chère Julia Drusi.
Le poème, qui date du VIe siècle av. J.-C. est écrit dans le dialecte éolien de l'île de Lesbos, en strophes sapphiques, métrique attribuée à la poétesse où un vers adonique de 5 syllabes fait suite à 3 vers hendécasyllabes L'influence homérique, sensible dans l'ensemble du texte, est particulièrement claire.
• Je pensais que les Chrétiens détestaient cette culture grecque classique.
• Comment pourrais-je oublier mon éducation, en particulier ces poèmes qui me troublaient tant ? D’ailleurs, mon amour, laisse-moi te déclamer la suite du poème. Je te dédie ces vers :
Quel désir ardent travaillait mon cœur insensé :
« Quelle est donc celle que, de nouveau, tu
Supplies la Persuasive d'amener vers ton
Amour ? qui, ma Sappho, t'a fait injure ?
Parle : si elle te fuit, bientôt elle courra après
Toi ; si elle refuse tes présents, elle t'en offrira
Elle-même ; si elle ne t'aime pas, elle t'aimera
Bientôt, qu'elle le veuille ou non. »
Cette fois encore, viens à moi, délivre moi de
Mes âpres soucis, tout ce que désire mon âme
Exauce-le, et sois toi-même mon soutien dans le
Combat. »
Par cette « Ode à Aphrodite », Tullia avoue à Pomponia qu'elle est sa joie de vivre, son bonheur, sa lueur d'espoir, sa rédemption. En effet, Tullia, parlant de dégoût et de chagrin affligeant son âme. Elle réclame le soutien, l'amour de Pomponia en évoquant ses souffrances.
Quant à Pomponia, elle lui répond en évoquant son tiraillement. Elle sait que c’est un péché, mais l’amour que lui porte Tullia est tellement fort qu’elle ne peut résister à l'aimer elle aussi. Ces mots, qui s’opposent en sont le symbole : "elle te fuit... elle courra après toi" et surtout quand la poétesse dit "qu'elle le veuille ou non".
Leur amour est si profond qu'il emporte tout et efface toutes leurs souffrances et état d'âme...Ce poème de Sappho, en ce matin de l’an 59, vaut serment d’amour entre Tullia et Pomponia.
(A suivre 33 : «rencontre au forum d’Auguste »)
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13 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci Julie. Nous avons peu de données certaines sur Sappho. Elle serait née vers 630 av. J.-C. à Mytilène, sur l’île de Lesbos et morte vers 580 av. J.-C. Qualifiée de « dixième muse » par le philosophe Platon, son œuvre poétique ne subsiste plus qu’à l’état de fragments, ses œuvres ayant été en grande partie brûlées sur instruction de l’église.
2600 ans après, cette poésie de Sappho reste une magnifique ode à l'amour en général et à l'amour entre femmes en particulier. Merci de nous l'avoir fait découvrir à l'occasion de cet épisode.
J'attends avec impatience la suite!
Julie
J'attends avec impatience la suite!
Julie
@ Luc, merci, oui les fragments conservés des poèmes de Sappho restent, tant de siècles après, un magnifique chant d'amour!
C'est à la fois une belle leçon d'histoire et une belle histoire d'amour. Et aussi un magnifique rappel à la poésie de la grande Sappho!
Luc
Luc
Merci Chris!
tOUJOURS AUSSI BIEN renseigné
@ Micky, merci beaucoup. Mon objectif est justement que ces textes soient l'occasion de découvertes. J'ajoute que j'ai consacré, dans la rubrique "histoire des libertines" un texte à Sappho. Il y a eu aussi une publication sur le site Revebebe
@ Bernard. En effet, après l'échec de la première tentative (la noyade dans le bateau saboté), Néron, en panique, s'est adressé à Sénèque et Burrus, qui ont convenu que Néron n'avait plus le choix et devait aller au bout, car sinon Agrippine se vengerait . C'est aussi Sénèque qui a géré les suites pour obtenir l'approbation du Sénat. Et comme indiqué, la "classe politique" romaine a approuvé l'élimination de la "meilleure des mères"
S'agissant du christianisme, oui Paul de Tarse en est le véritable fondateur, infatigable voyageur en tant "qu'apôtre des gentils", c'est à dire des païens convertis. C'est lui qui fit d'une secte en rupture avec le judaïsme une nouvelle religion, avec une vocation universaliste. C'est lui aussi qui posa les fondements doctrinaux avec ses fameuses épitres. Et en effet, quand il s'appelait Saül, il fut un persécuteur des Chrétiens, jusqu'à sa conversion "sur le chemin de Damas"
@ Bernard. En effet, après l'échec de la première tentative (la noyade dans le bateau saboté), Néron, en panique, s'est adressé à Sénèque et Burrus, qui ont convenu que Néron n'avait plus le choix et devait aller au bout, car sinon Agrippine se vengerait . C'est aussi Sénèque qui a géré les suites pour obtenir l'approbation du Sénat. Et comme indiqué, la "classe politique" romaine a approuvé l'élimination de la "meilleure des mères"
S'agissant du christianisme, oui Paul de Tarse en est le véritable fondateur, infatigable voyageur en tant "qu'apôtre des gentils", c'est à dire des païens convertis. C'est lui qui fit d'une secte en rupture avec le judaïsme une nouvelle religion, avec une vocation universaliste. C'est lui aussi qui posa les fondements doctrinaux avec ses fameuses épitres. Et en effet, quand il s'appelait Saül, il fut un persécuteur des Chrétiens, jusqu'à sa conversion "sur le chemin de Damas"
Mon ignorance crasse des poètes de l'Antiquité en prend encore un coup. Je ne connaissais pas Sappho. Merci à Olga de cette découverte.
Chapitre passionnant, comme les précédents. Un peu décomposé en 2 parties: une essentiellement historique, où j'ai appris que même Seneque avait approuvé l'élimination physique d'Agrippine; l'autre pleine de sensualité. Pomponia n'a pas tout retenu des prêches de Paul... On remarquera que ce dernier a été à la base de la religion telle que nous la connaissons, alors qu'il n'a jamais rencontré Jésus le Nazareen. Pire, il a même combattu les premiers adeptes!
Vivement le prochain chapitre...
Bernard
Vivement le prochain chapitre...
Bernard
Merci Didier. Oui, du point de vue historique, l'assassinat d'Agrippine marque un vrai tournant dans la règne de Néron. La période faste de ce règne se termine. Si certains historiens ont mis en doute la responsabilité de Néron dans la mort de Britannicus, cette fois, le doute n'est plus permis.
certes, dans un premier temps, ses "bons conseillers", Sénèque et Burrus, gardent de l'influence. mais on sent monter l'influence de personnages plus "toxiques", comme Poppée ou encore Tigellin. Et surtout, Néron, devenue matricide, commence à voir sa raison vaciller. C'est le début de sa descente aux enfers!
certes, dans un premier temps, ses "bons conseillers", Sénèque et Burrus, gardent de l'influence. mais on sent monter l'influence de personnages plus "toxiques", comme Poppée ou encore Tigellin. Et surtout, Néron, devenue matricide, commence à voir sa raison vaciller. C'est le début de sa descente aux enfers!
Olga,
Je te remercie pour toutes ces précisions qui confirme ce que je craignais.
Quant au prochain chapitre, à la lecture de ton retour, je pense que j’aurais plaisir à découvrir de quel rebondissement tu fais allusion, surement lié à cette rencontre au forum d'Auguste.
Sinon je tiens à souligner que ce chapitre est très historique mais aussi très sexe à la fin.
Une fois de plus, tu as parfaitement réussi à adapter ta petite histoire à la grande.
Tu y fais une très bonne présentation de Poppée, de son physique, de sa vie et surtout de son ambition.
La citation de Tacite illustre, résume, bien son état d'esprit.
De plus je trouve que tes comparaisons entre Poppée, et Messaline sont excellentes.
Tu développes bien la chronologie de la perte d’Aggrippine, et tu nous fais une belle présentation des évènements menant à sa mort.
C’est bien pensé aussi d’avoir fait de Tigellin, âme damné de Néron, le bourreau de Lucius Agermus.
Cette libre adaptation historique renforce ainsi ta fiction en montrant que cet assassinat est l’aboutissement d’une « guerre » entre mâles ayant pour ultime but la domination de Tullia.
Culturellement, j’ai apprécié, adoré, le poème de Sapho "l'ode à Aphrodite".
Tu ne pouvais pas mieux choisir pour illustrer la déclaration d’amour que Tullia et Pomponia se font.
L’interprétation, la traduction qui en est faite est excellente et exprime bien leurs ressentis, leurs sentiments.
C’est encore un travail de qualité que tu nous as fourni avec ce chapitre.
Didier
Je te remercie pour toutes ces précisions qui confirme ce que je craignais.
Quant au prochain chapitre, à la lecture de ton retour, je pense que j’aurais plaisir à découvrir de quel rebondissement tu fais allusion, surement lié à cette rencontre au forum d'Auguste.
Sinon je tiens à souligner que ce chapitre est très historique mais aussi très sexe à la fin.
Une fois de plus, tu as parfaitement réussi à adapter ta petite histoire à la grande.
Tu y fais une très bonne présentation de Poppée, de son physique, de sa vie et surtout de son ambition.
La citation de Tacite illustre, résume, bien son état d'esprit.
De plus je trouve que tes comparaisons entre Poppée, et Messaline sont excellentes.
Tu développes bien la chronologie de la perte d’Aggrippine, et tu nous fais une belle présentation des évènements menant à sa mort.
C’est bien pensé aussi d’avoir fait de Tigellin, âme damné de Néron, le bourreau de Lucius Agermus.
Cette libre adaptation historique renforce ainsi ta fiction en montrant que cet assassinat est l’aboutissement d’une « guerre » entre mâles ayant pour ultime but la domination de Tullia.
Culturellement, j’ai apprécié, adoré, le poème de Sapho "l'ode à Aphrodite".
Tu ne pouvais pas mieux choisir pour illustrer la déclaration d’amour que Tullia et Pomponia se font.
L’interprétation, la traduction qui en est faite est excellente et exprime bien leurs ressentis, leurs sentiments.
C’est encore un travail de qualité que tu nous as fourni avec ce chapitre.
Didier
@ Didier, tu as parfaitement résumé ce nouveau chapitre. Tes questions sont essentielles pour la suite de l'intrigue. Sa nature ne permet pas à Tullia de trouver l'apaisement. Poppée est en effet pour elle un danger mortel, car plus dangereuse que Messaline, plus sournoise qu'Agrippine. De plus, Tullia a, en Sylvia, réchauffé un serpent en son sein. Quant au prochain chapitre, je n'en dis pas davantage, si ce n'est qu'il y aura un nouveau rebondissement
Avec l’arrivée comme maîtresse de l’ambitieuse Poppée auprès de Néron, la lutte d’influence auprès de l’empereur prends une nouvelle ampleur.
En effet, d’entrée Poppée se fait très menaçante envers une Tullia, qui serait selon elle, un obstacle potentiel, une rivale, dans sa quête de pouvoir, dans son but ultime de devenir la nouvelle Augusta.
Ce tumultueux contexte permet ainsi à Tigellin, en contrepartie de son utile protection, de pouvoir conforter encore plus sa perverse emprise sur notre belle matrone.
Dans le même temps, Poppée incite Néron, son amant, à se séparer de sa mère Aggripine, obstacle elle aussi à son mariage avec l’empereur.
Sous le prétexte donc qu’elle conspirait, Néron, sous l’influence de son avide maîtresse, fomente et commandite l’assassinat de la «meilleure des mères» devenue entre-temps, selon la rumeur, une «mère incestueuse».
Après plusieurs tentatives ce Matricide aboutit enfin, provoquant de surcroit un certain nombre de victimes collatérales parmi les proches d’Aggripine.
Lucius Agermus entre autre est exécuté par un Tigellin ravi de se débarrasser personnellement et avec un certain plaisir de son rival, et de renforcer encore une fois sa main mise sur notre belle héroïne.
Cependant, et malgré tous ces sinistres évènements, l’amour que se vouent Tullia et Pomponia va en sortir conforté, renforcé.
En effet désormais apaisée notre belle héroïne, sous le regard d’une venimeuse Sylvia de plus en plus haineuse, va se consacrer exclusivement avec amour, mais aussi par des ébats saphiques torrides, à réconforter sa nouvelle aimée, sa nouvelle amante, totalement effondrée depuis la mort tragique de son fils unique, Aulus Plautius, victime lui aussi de cette lutte de pouvoir.
Avec ce titre évocateur, Ode à Aphrodite, ce chapitre, sur fond de lutte d’influence, de pouvoir au sommet de l’état, est réellement, finalement une véritable ode à l’amour.
Ce nouveau grand amour protègera-t-il Tullia d’elle-même?
Va-t-elle finir enfin par s’assagir ? Ou à l’inverse redeviendra-t-elle le jouet sexuel de Tigellin ?
Poppée réussira-t-elle à se débarrasser de Tullia ?
La venimeuse Sylvia deviendra-t-elle une vraie menace pour Tullia ? Finira-t-elle par la trahir ?
Et quelle est cette rencontre annoncée dans le titre du prochain chapitre «rencontre au forum d’Auguste» ?
Didier
En effet, d’entrée Poppée se fait très menaçante envers une Tullia, qui serait selon elle, un obstacle potentiel, une rivale, dans sa quête de pouvoir, dans son but ultime de devenir la nouvelle Augusta.
Ce tumultueux contexte permet ainsi à Tigellin, en contrepartie de son utile protection, de pouvoir conforter encore plus sa perverse emprise sur notre belle matrone.
Dans le même temps, Poppée incite Néron, son amant, à se séparer de sa mère Aggripine, obstacle elle aussi à son mariage avec l’empereur.
Sous le prétexte donc qu’elle conspirait, Néron, sous l’influence de son avide maîtresse, fomente et commandite l’assassinat de la «meilleure des mères» devenue entre-temps, selon la rumeur, une «mère incestueuse».
Après plusieurs tentatives ce Matricide aboutit enfin, provoquant de surcroit un certain nombre de victimes collatérales parmi les proches d’Aggripine.
Lucius Agermus entre autre est exécuté par un Tigellin ravi de se débarrasser personnellement et avec un certain plaisir de son rival, et de renforcer encore une fois sa main mise sur notre belle héroïne.
Cependant, et malgré tous ces sinistres évènements, l’amour que se vouent Tullia et Pomponia va en sortir conforté, renforcé.
En effet désormais apaisée notre belle héroïne, sous le regard d’une venimeuse Sylvia de plus en plus haineuse, va se consacrer exclusivement avec amour, mais aussi par des ébats saphiques torrides, à réconforter sa nouvelle aimée, sa nouvelle amante, totalement effondrée depuis la mort tragique de son fils unique, Aulus Plautius, victime lui aussi de cette lutte de pouvoir.
Avec ce titre évocateur, Ode à Aphrodite, ce chapitre, sur fond de lutte d’influence, de pouvoir au sommet de l’état, est réellement, finalement une véritable ode à l’amour.
Ce nouveau grand amour protègera-t-il Tullia d’elle-même?
Va-t-elle finir enfin par s’assagir ? Ou à l’inverse redeviendra-t-elle le jouet sexuel de Tigellin ?
Poppée réussira-t-elle à se débarrasser de Tullia ?
La venimeuse Sylvia deviendra-t-elle une vraie menace pour Tullia ? Finira-t-elle par la trahir ?
Et quelle est cette rencontre annoncée dans le titre du prochain chapitre «rencontre au forum d’Auguste» ?
Didier