Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale : (37) « Terreur et exil »
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 10-05-2023 dans la catégorie Plus on est
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Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale : (37) « Terreur et exil »
RESUME DES CHAPITRES PRECEDENTS
Lors du grand incendie de Rome, Tullia, riche patricienne et grande libertine, a vu sa Domus réduite en cendres. Elle a échappé de justesse à la persécution de Néron, qui a cherché à détourner vers les Chrétiens l’accusation d’incendiaire qui pèse sur ses épaules.
Tullia s’oppose à Néron au sujet de la reconstruction de Rome, l’empereur cherchant à réaliser son nouveau palais, la Domus Aurea, sur les zones ravagées par l’incendie.
Pendant ce temps, un grand complot s’organise, autour du sénateur Pison, contre l’empereur.
***
L’affranchie Epicharis, une intime de Tullia, a convaincu son amant, le sénateur Caius Calpurnius Piso, de prendre la tête d’un complot contre Néron. En éliminant Néron, Epicharis veut d’abord protéger sa bien-aimée Tullia, convaincue que l’impératrice Poppée, qui lui voue une haine tenace, finira par obtenir de Néron la tête de la Patricienne. Les épreuves de Tullia au cours de la récente persécution des Chrétiens, convainquent Epicharis de l’urgence d’agir.
Néron doit faire face à des difficultés financières, engendrées par les importantes dépenses engagées pour la reconstruction de Rome et le projet de Domus Aurea. À une pression fiscale plus rigoureuse, s’ajoutent des confiscations qui frappent les grands propriétaires, pour des prétextes variés. Le mécontentent grandit, suite aux précédents crimes de Néron, à ses extravagances et au climat de terreur. Plusieurs proches de la famille impériale, Cornelius Sulla, Rubelius Plautus, Torquatus Silanus ont déjà été éliminés au cours des années précédentes.
Une coterie de mécontents se constitue dans l’entourage impérial, mêlant des sénateurs, des chevaliers, des militaires et des familiers de Néron, les uns inquiets pour leur devenir, d’autres encore à cause de rancœurs personnelles, comme le poète Lucain, en raison de l’interdiction de publier ses œuvres, décidée par Néron.
Brillant orateur, jouissant d’une grande popularité grâce à sa générosité et son affabilité, Pison est un bel homme, à la taille élevée, la figure avenante et qui aime profiter des plaisirs de la vie, lui qui a fait de la belle Epicharis sa maitresse. Il va patiemment regrouper tous ceux qui partagent la même haine envers un empereur qui outrage les traditions romaines. Tous ces gens ont diffusé les rumeurs qui accusent Néron d’être l’incendiaire de Rome. Le consul désigné Plautius Lateranus, ancien familier de Messaline, le préfet du prétoire Faenius Rufus, en rivalité avec son collègue Tigellin, entrent dans le complot.
Un projet d’attentat contre Néron, dans la villa de Pison à Baïes, qu’il fréquente souvent et sans gardes, est rejeté par Pison, qui y voit un sacrilège contre les lois de l'hospitalité et préfère que l’on agisse à Rome. Les conjurés conviennent de poignarder Néron le 19 avril 65 lorsqu’il se rendra au Circus Maximus pour les jeux de Cérès, tandis que Pison ira au camp des prétoriens, où Faenius le fera proclamer empereur.
Epicharis fait tout son possible pour stimuler les conspirateurs afin qu'ils mettent leur plan à exécution. C’est elle qui a convaincu son ancien amant, le poète Lucain, de se joindre à la conjuration. Cependant, devant les hésitations et la lenteur des conjurés à passer à l'acte, elle se lasse et décide de tenter de convaincre les marins de la flotte de Misène en Campanie de rallier la cause. Pour ce faire, elle va séduire plusieurs officiers, dont le chiliarque Volusius Proculus.
Le complot avortera du fait de trahisons. L’ancienne confidente de Messaline, Sylvia, devenue servante de Tullia, va, comme l’année précédente, poursuivre son travail de délation auprès d’Epaphrodite, l’affranchi de Néron. Depuis des mois, Sylvia surveille les faits et gestes d’Epicharis. Mis en demeure, Proculus informe Néron de sa conversation avec Epicharis. Epicharis est convoquée devant l'empereur, qui se trouve alors à Baïes. Comme elle n'avait mentionné aucun nom et que la conversation avec Proculus n'avait pas eu de témoin, Épicharis réussit aisément à réfuter l'accusation, mais demeure toutefois en détention.
C’est alors qu’un des conjurés, le sénateur Flavius Scaevinius, est dénoncé par son affranchi, qui accuse aussi le chevalier Antonius Natalis. Ils sont interrogés séparément. Menacés de torture, ils livrent de nombreux noms, dont celui de Pison, de Sénèque, de Lucain, de Lateranus, d’Epicharis.
Néron se rappelle le complot dont fut victime son oncle Caligula en 41. Il a peur et va devenir féroce. Rome va désormais vivre sous le régime de la dénonciation et de la terreur. La répression sera sanglante, à Rome et en province, notamment à Baïes. Partout de longues files de prisonniers sont chargés de chaines. Des hommes, des femmes et même des enfants sont arrêtés et entassés avant d’être sommairement exécutés. Tout devient prétexte à condamnation : le seul fait d’avoir échangé un sourire avec un conjuré, les hasards d’une conversation ou d’une rencontre, la participation à un banquet ou un spectacle. Des délateurs, comme le monstrueux savetier Vatinius, l’avocat Agathon, les sénateurs Eprius Marcellus et Marcus Aquilius Regulus, s’en donnent à cœur joie pour dénoncer les complices supposés. Des innocents sont exécutés, comme le consul Vestinius.
Ceux qui sont épargnés se prosternent aux pieds du prince, lui couvrent les mains de baisers et rendent grâce aux dieux de l’avoir sauvé de la mort. Parmi ceux-là, on trouve les sénateurs Publius Antius Bibulus, le mari de Julia, mais aussi l’amant de celle-ci, le gendre de Tullia, Lucius Atius Crassus et même Caius Spurius Tullius, le fils de Tullia, qui a pris la suite de son grand-père au Sénat. Tous entérinent sans discuter les listes des proscriptions dressées par Néron et son entourage.
L’organisation de la répression est confiée à Tigellin et à Epaphrodite. Néron et Tigellin ordonnent des interrogatoires où la torture est systématique. En se montrant sans pitié, en abattant la conjuration de Pison, Tigellin prouve sa totale loyauté à Néron. Dès lors, il veille à ce que tous les adversaires potentiels de Néron soient éliminés. La seule chose qu’obtient Tigellin de Néron, à la grande colère de Poppée, est qu’il épargne Tullia. L’abominable âme damnée de Néron va continuer, tant que ce sera possible, à vouloir protéger la patricienne.
Néron impose le suicide à Pison, puis à Plautius Lateranus. Flavius Scaevinius est décapité, Faenius Rufus, qui avait tenté de se blanchir en se montrant actif dans l’enquête et la répression, est démasqué et exécuté, ainsi que d’autres officiers de la garde prétorienne, comme les tribuns Subrius Flavus et Sulpicius Aper. Des amis des conjurés, proches ou lointains, sont exilés. Antonius Natalis reçoit l’impunité pour ses dénonciations.
Rassuré d'avoir échappé à la conspiration, Néron se montre généreux avec ceux qui l'ont aidé à triompher. Tigellin, le préteur Nerva, futur empereur, et l'ancien consul Petronius Turpilianus reçoivent les ornements triomphaux et une statue à leur effigie est dressée sur le Forum et sur le Palatin. Toutefois, l'éviction de Faenius Rufus ne laisse pas tout à fait le champ libre à Tigellin, pourtant à l'apogée de son pouvoir, puisque l'empereur décide de lui adjoindre un nouveau collègue à la Préfecture du prétoire, en la personne de Nymphidius Sabinus, le petit-fils de l’affranchi Calliste et le fils de Nymphidia, une amie de Tullia. Les prétoriens reçoivent une prime de 2 000 sesterces chacun.
Les Marcii, la famille de Marcia Furnilla, l’épouse de Titus, sont compromis dans la conjuration de Pison. Titus décide alors de divorcer de Furnilla, alors que celle-ci, quelques mois auparavant, lui a donné une fille. Titus sacrifie Furnilla, comme il a sacrifié et sacrifiera Tullia et, plus tard, la reine Bérénice, pour sa carrière.
Le climat de délation et de terreur se poursuit, entretenu par Tigellin et Nymphidius et par certains sénateurs, qui préfèrent être dénonciateurs que suspects. Nombreux sont ceux qui tombent sans que leur participation à la conjuration soit clairement établie. Néron frappe l’élite intellectuelle de Rome, les philosophes stoïciens Thrasea et Barea Soranus sont condamnés. Pétrone, accusé par Tigellin d'avoir participé à la conjuration, s’ouvre les veines en 66. Le soulagement ne survient à Rome qu'en 67, lorsque Néron part en voyage pour la Grèce.
***
Epicharis va faire preuve d’un courage hors du commun. Confondue, elle connait le sort qui l’attend. Poppée pousse Néron à faire torturer la belle affranchie, afin d’obtenir des dénonciations. Ce que veut l’Augusta, à travers les consignes données à Epaphrodite, c’est qu’Epicharis, par la torture ou la promesse de la vie sauve, dénonce Tullia comme membre de la conjuration. Par ce biais, Poppée espère enfin obtenir de Néron la condamnation de la patricienne, qui est devenue chez elle une véritable obsession.
Ni le fouet, ni le feu, ni l’acharnement des bourreaux ne réussissent à faire sortir Epicharis de son silence. Le lendemain, on ramène Epicharis à la salle de tortures sur une chaise à porteurs : la jeune femme, à cause de ses membres disloqués, ne peut plus tenir debout. Craignant de ne plus pouvoir se taire, l’héroïque Epicharis détache son strophium, la bande de tissu qui sert de soutien-gorge aux Romaines, en fait une sorte de lacet qu’elle fixe au cintre de la litière et passe son cou dans ce nœud dans ce nœud coulant, jusqu’à s’étrangler.
Tigellin, prévenu du sort d’Epicharis, voulait intervenir pour qu’on cesse de la tourmenter. Trop tard. Il ne peut qu’informer Tullia du sort de sa chère Epicharis. Tigellin lui écrit : « jusqu’à son dernier souffle, Epicharis n’a cessé de t’aimer ». Tigellin ajoute : « Je n’ai pu sauver Epicharis. Quand j’ai su, il était trop tard. Epicharis était aussi chère à mon cœur car, comme moi, elle était de longue date une adepte d’Isis. Elle fréquentait assidument le temple de la Déesse à Putéoli. ». Il termine en disant qu’il comprend que Tullia puisse lui en vouloir, lui, l’âme damnée de Néron et au cœur de la répression contre la conjuration de Pison. Mais il affirme qu’il sera toujours là pour la protéger, fidèle à son serment.
Tullia ne savait pas qu’Epicharis était adepte d’Isis. Elle avait certes remarqué qu’elle se rendait souvent à Putéoli, mais ne lui posait pas de questions, respectant la liberté de sa bien-aimée. La déesse égyptienne était spécialement honorée par les prostituées et Juvénal la traite d’entremetteuse. C’est sans doute lors de ses années sombres à Suburre qu’Epicharis avait découvert ce culte et s’y était accrochée comme à une branche en cas de noyade. Epicharis a toujours été convaincue que c’est Isis qui lui avait envoyé Danaé, ou plutôt Tullia, pour la sauver.
Tullia ne répondra pas à Tigellin et ne veut en effet plus revoir le complice des crimes de Néron. Elle sombre dans un profond désespoir, une véritable dépression.
Tacite écrira dans ses « Annales », à propos d’Epicharis : « admirable exemple donné par une femme, par une affranchie qui, dans une telle extrémité, protégeait des étrangers, presque des inconnus, tandis que des gens de naissance libre, des hommes, des chevaliers romains, des sénateurs, avant même d’être soumis à la torture, livraient les êtres les plus chers »
Le poète Lucain, neveu de Sénèque, apprendra le sort tragique d’Epicharis, qu’il a tant aimée, en même temps qu’il recevra l’ordre de se suicider. Le poète meurt à l’âge de 26 ans.
Depuis longtemps, Decimus, le garde du corps de Tullia, a des soupçons à l’encontre de Sylvia, qu’il déteste depuis l’époque où l’un et l’autre servaient Messaline. Decimus fait son enquête et fouille le logement de Sylvia, y découvrant des sommes importantes et surtout la preuve qu’elle est au service d’Epaphrodite. Par ses dénonciations, tant dans le cadre de la persécution des chrétiens que de la conjuration de Pison, elle est responsable de la mort de Parsam, de Lucia et d’Epicharis. Elle a également dénoncé Tullia et Pomponia, et mis en cause Sénèque.
Decimus rend compte de ses découvertes à Tullia, qui a repris quelques forces. Tullia comprend enfin quel serpent elle a réchauffé dans son sein. Elle fait venir Sylvia pour qu’elle s’explique. Tullia a une colère noire et ne comprend pas, elle qui l’a accueillie et lui a sauvé la vie lors de la chute de Messaline.
Sylvia va tout reconnaitre et cracher sa haine et sa rancœur :
• La première fois que je t’ai vue auprès de Messaline, je suis tombée amoureuse de toi. Je te voulais pour moi seule. Tu ne m’as jamais donné dans ton cœur la place que je méritais. J’enrageais quand je voyais d’autres femmes avoir ta faveur : Lucia, Epicharis, Julia, Pomponia. J’ai fini par te haïr et j’ai rencontré, ce fameux soir de la Bona Dea, il y a plus de 10 ans, une autre femme, Poppée, qui, instinctivement, t’a immédiatement détestée. Je me suis mise à son service. Tu connais la suite. Je suis heureuse de t’avoir fait souffrir en te séparant de ceux et celles qui t’aiment. Tu dois savoir que Poppée est puissante et cruelle. Elle ne te lâchera pas. Tu as vu à la Mamertine ce qu’elle te réserve. Nous nous retrouverons aux enfers !
Tullia est horrifiée. D’une voix blanche, elle scelle le sort de Sylvia :
• Decimus, occupe-toi d’elle. Je ne veux plus la voir !
Pomponia tente en vain d’intervenir, au nom de la miséricorde qu’enseignait le Christ. Malgré son affection pour « sa sœur », Tullia fait un signe à Decimus : sa décision est irrévocable. Decimus prend Sylvia par le bras, pour la faire sortir.
Sylvia fera preuve de courage, se laissant entrainer sans contraintes par Decimus. Celui-ci dira simplement à son retour : « c’est fait ». Il ne donnera pas davantage de détails et nul ne saura où est passé le corps de Sylvia, ancienne âme damnée de Messaline, amoureuse rejetée par Tullia, qui en était venu à haïr la patricienne et à lui faire tant de mal.
***
Les épreuves de Tullia ne sont pourtant pas finies. Elle va retomber dans son désespoir quand elle apprendra, quelques jours plus tard, le sort de son cher Sénèque.
Sénèque a le tort d’être ami avec la plupart des conjurés, à commencer par Pison, mais il n’a pas été partie prenante dans la conjuration. Les accusations portées contre Sénèque tant par le chevalier Antonis Natalis que par Sylvia arrangent bien Néron, qui, depuis plusieurs années, veut se débarrasser de son ancien mentor. Il y est poussé également par Poppée et par Tigellin, qui détestent le philosophe. Poppée, parce que Sénèque a tenté d’empêcher le divorce entre Néron et l’impératrice Octavie. Tigellin, parce qu’il est jaloux de Sénèque : pas uniquement à cause de son ancienne influence sur Néron, mais aussi à cause de Tullia. Tigellin sait que Tullia aime Sénèque, alors que lui, Tigellin n’est vu que comme l’un de ses étalons de la matrone hypersexuelle.
Sénèque est revenu de Campanie dans une de ses propriétés à proximité de Rome. Un tribun de la garde prétorienne, Galvius Silvanus, vient lui demander s’il reconnait l’accusation portée contre lui. Sénèque est alors à table, avec son épouse Pompéia Paulina et deux amis. A la question de Silvanus, il fait une réponse évasive, que le tribun rapporte à Néron, en présence de Tigellin et de Poppée.
Poppée sait ce que Sénèque représente pour Tullia. En faisant périr le philosophe, elle mesure le mal qu’elle fait à son ennemie. Le tribun est alors chargé de retourner chez Sénèque pour lui signifier son arrêt de mort.
Paulina veut accompagner son mari dans la mort. Les deux époux s’ouvrent mutuellement les veines et attendent la mort. Sénèque devra avoir recours au poison pour en finir. Néron tentera en vain d’empêcher Paulina de rejoindre Sénèque dans la mort.
Le coup est terrible pour Tullia. Elle se rappelle la dernière nuit passée, il y a un an, avec Sénèque. Elle pleure toutes les larmes de son corps, disant envier Paulina et regretter de ne pas avoir été aux côtés de Sénèque et de l’avoir accompagné. Après Parsam, Lucia, Epicharis, c’en est trop pour elle. Tullia s’enfonce dans le désespoir et espère secrètement que son ennemie, Poppée, va abréger ses souffrances en l’envoyant rejoindre ceux qu’elle a tant aimés.
Pomponia désespère de redonner le goût de vivre à celle qu’elle aime tant. Paradoxalement, ce sera à cause de Poppée que Tullia va s’en sortir.
***
Poppée, qui s’est réconciliée avec Néron, est à nouveau enceinte à l'été 65, quand elle reçoit de Néron, fou de rage, un violent coup de pied dans le ventre, parce qu'elle lui a reproché ouvertement de passer trop de temps aux jeux du cirque.
Non seulement Poppée va perdre l’enfant qu’elle porte, mais le coup reçu est en fait mortel. Se sentant mourir, Poppée fait appeler Néron près d’elle.
Désespéré, celui-ci lui clame son amour, lui dit qu’il n’a pas voulu cela.
• César, ne te fais pas de reproches, le destin, les dieux l’ont voulu ainsi. J’ai une dernière chose à te demander, que tu ne m’as pas accordée alors que je te le demande depuis des années.
• Tout ce tu veux, mon Augusta !
• Je ne te demande qu’une seule chose, César : la tête de Tullia. Je la veux autant que j’ai désiré celle d’Octavie !
• Considère que c’est déjà fait, mon Augusta ! Je vais envoyer à Baïes Caius Nymphidius Sabinus, le nouveau Préfet du Prétoire, avec pour ordre de ramener la tête de cette chienne pour apaiser ton âme, ma Poppée.
Peu après, Poppée rend son âme au diable. Tigellin a été immédiatement informé par ses espions.La chance veut que Néron est accablé par son chagrin, ce qui laisse un peu de temps, pas beaucoup, à Tigellin pour réagir. Il sait qu’il ne peut plus faire changer d’opinion à Néron. C’est une promesse qu’il a faite à Poppée, sur son lit de mort. Il ne reviendra pas là-dessus.
Néron est particulièrement affligé par la mort de l’Augusta. Le corps de Poppée n'est pas brûlé, il est embaumé avec des épices et placé dans le mausolée d'Auguste. Néron donne à sa seconde épouse des funérailles nationales. Il fait lui-même son panégyrique et lui donne les honneurs divins, provoquant le dégoût de ceux qui la détestaient et se souvenaient de sa cruauté et de son immoralité.
Quant à Tigellin, il galope vers Rete, pour rencontrer Titus. Celui-ci comprend que Tullia est en danger de mort et qu’il est urgent de lui faire quitter l’Italie, avant que les assassins envoyés par Néron ne viennent exécuter les dernières volontés de Poppée. Ils n’ont que quelques jours pour sauver celle que l’un et l’autre aiment. Titus réagit avec sa célérité habituelle :
• Il faut envoyer Tullia loin d'Italie, hors de portée des assassins de Néron. Je pense à l’Egypte.
• C’est une excellente idée, dit Tigellin. J’ai des contacts avec le clergé d’Isis ils pourront la cacher, le temps que ça se calme.
• Le poste de Préfet d’Egypte est vacant depuis le rappel de Caius Caecina Tuscus, il y a un an. Mon père m’a dit qu’on parlait de Tiberius Julius Alexander, qui est dans l’état-major de Cnaeus Domitius Corbulo en campagne contre les Parthes. Alexander est un ami de mon père et il est issu d’une riche famille juive d’Alexandrie.
• Je me charge de trouver une place à Tullia, sur un navire qui part de Puteoli pour Alexandrie
• De mon côté, je pars immédiatement pour Baïes. Il y a urgence, avant que les assassins de Néron n’entrent en action. Il faut convaincre Tullia de fuir, ce ne sera pas si facile.
Quand Titus se présente à Baïes, il rencontre d’abord Pomponia, qui ne lui cache pas son inquiétude devant le comportement de Tullia. Depuis des semaines, celle-ci se laisse aller, prostrée, ne cesse de parler de ceux qui lui manquent tant. Elle évoque Valens, Lucia, Parsam, Epicharis, Sénèque, dit qu’elle veut les rejoindre. Elle passe son temps à pleurer et refuse de s’alimenter. Elle dit à Pomponia qu’elle espère que, bientôt, Poppée lui enverra ses assassins pour qu’elle puisse revoir ceux et celles qui lui manquent tant.
Malgré toute son affection, Pomponia ne parvient pas à faire sortir Tullia de ce gouffre où elle s’enfonce, pas davantage son amie Fausta, appelée à la rescousse.
Pomponia fait entrer Titus dans la chambre de Tullia.
• Je pensais que tu m’avais oublié, Titus !
• Comment pourrais-je t’oublier, Tullia ? Il s’est passé tant de choses qui m’ont obligé à la plus grande prudence, à me tenir loin de Rome comme de Baïes. Néron, avec cette conjuration de Pison, est devenu fou !
• J’ai appris que tu as répudié ton épouse Marcia Furnilla. Tu l’as abandonné comme tu m’as abandonné.
• Je n’avais pas le choix. Tu sais que c’est toi que j’aime et que je n’ai jamais cessé d’aimer. J’ai décidé de ne plus me remarier, sauf avec toi quand je le pourrai.
Titus s’approche et rejoint Tullia dans son grand lit. Il l’embrasse amoureusement. Tullia proteste :
• Non Titus, arrête ! Je n’attendais pas ta venue. Je suis repoussante, mon visage est marqué par mes larmes et mon corps porte les griffures que je me suis infligée.
• Ca fait un an que j’attends ce moment, Domina et je ne t’ai jamais autant désiré !
Ce soir-là, Titus et Tullia font longuement l’amour. Pomponia et les serviteurs, habitués depuis des semaines au chagrin de Tullia, à son désespoir, retrouvent avec bonheur ses cris de plaisirs.
Tullia est sauvée : son homme est venu la retrouver, pour l’aimer et l’apaiser.
Au petit matin, Titus explique la situation à Tullia. Poppée est morte, mais, avant d’expirer, elle a obtenu de Néron qu’il fasse périr Tullia.
• J’attends sereinement les assassins que Néron va m’envoyer, pour retrouver Poppée aux enfers ! J’ai trop eu de chagrin ces derniers mois !
• Et moi, tu m’oublies ? Tu ne m’aimes pas ? Je suis déterminé à ne pas avoir désormais d’autre épouse que toi, Tullia. Tu es ma femme, je suis ton homme. Tu n’as pas le droit de m’abandonner !
Titus explique son plan, imaginé avec Tigellin : la fuite en Egypte. Tout est organisé : un bateau part le lendemain, du port de Puteoli. Titus remet de la part de Tigellin un parchemin destiné à ses contacts en Egypte.
Tullia est ébranlée. Pour achever de la convaincre, Titus évoque la mémoire de ceux et celles qui ne sont plus là mais auraient voulu que Tullia vive : Vettius Valens, Parsam, Lucia, Epicharis, Sénèque. Ils se sont sacrifiés pour elle, elle n’a pas le droit de les trahir. Quant à lui, il le promet, il la retrouvera, car il n’envisage pas de vivre sans elle.
Tullia se laisse convaincre. Elle réunit ses esclaves et serviteurs, pour leur annoncer son départ. Elle leur annonce que le domaine sera, en son absence, géré par Pomponia. Tullia a fait venir son notaire, Maître Maximus, afin d’acter le transfert de ses propriétés, celle de Baïes à sa fille Tertullia, ses terres à son fils Caius. Celui-ci et Lucius, au Sénat, se sont montrés particulièrement loyaux envers Néron, on pourrait dire serviles.
Néron, à l’issue des cérémonies en hommage à Poppée, se souvient des promesses qu’il lui a faites. Il envoie Nymphidius à Baïes avec ordre de lui ramer la tête de la patricienne. Il charge aussi Epaphrodite de rédiger l’acte de confiscation des biens de Tullia. Pour ménager Caius et Lucius, il devra réviser cet acte et leur laisser les terres et la villa de Baïes. Par contre, les mines d’argent d’Hispanie, le terrain de la Domus Spurii, ses jardins, deviennent propriété de l’empereur.
Quand Nymphidius parvient à Baïes, il y a une journée que Tullia a quitté les lieux, s’embarquant pour une destination inconnue. Néron est furieux. La tête de Tullia est mise à prix sur tout le territoire de l’empire.
***
Tigellin, à prix d’or, a obtenu une place sur un navire marchand, le « Horus », qui relie l’Italie, au départ de Puteoli, à Alexandrie. Depuis que Pompée, plus d’un siècle auparavant, a éradiqué les pirates, la Méditerranée est devenue pour les navires romains « Mare Nostrum ». On estime qu’entre 1000 et 2000 navires de commerce approvisionnent Rome en denrées diverses, de mars à fin octobre, quand la mer est « ouverte ».
La fonction principale du navire est de transporter une grande quantité de marchandises sur de longues distances et à un coût raisonnable. Le « Horus » transporte à l’aller du vin, du marbre, des barres de fer et de cuivre, du plomb en lingots. Au retour, dans le cadre de l’annone, il rapportera du grain de la vallée du Nil. « L’Horus » est un navire important, qui a une capacité de chargement de 600 tonnes et mesure 46 mètre de long. Contrairement aux navires de guerre, les navires marchands ne doivent pas nécessairement être rapides ou manœuvrables. Étant ancrés dans les ports de la Méditerranée, ils n'ont pas besoin d'une coque plate comme les navires de guerre. Ils ont une double-coque en forme de V et un ballast qui les rend plus stables et qui leur permet de transporter des marchandises lourdes. Le « Horus » utilise principalement la force de propulsion du vent. Il a trois mâts avec de grandes voiles carrées et une petite voile triangulaire appelée le « supparum » à l'avant. Il dispose aussi de rameurs, des esclaves.
Le capitaine du « Horus », Manius Helvius Cossus, ancien officier de la flotte impériale, est expérimenté. Le commerce entre Rome et l’Egypte a fait sa fortune. Cossus est un des principaux acteurs de l’annone, essentiel à l’ordre public à Rome. Sous Claude, les compétences du préfet de l'Annone (Poppaeus Sabinianus, qui a succédé en 62 à Faenius Rufus) sont étendues aux distributions mensuelles gratuites de blé. Les approvisionnements en blé proviennent pour l'essentiel par voie maritime des provinces d'Afrique, d'Espagne et d'Égypte et sont stockés dans les entrepôts (horrea) d'État à Rome. Un approvisionnement bien organisé devait stocker à Rome une année de consommation. Le blé est ensuite soit distribué gratuitement (Congiaire) aux quelque 200.000 allocataires, nombre fixé par Auguste, soit revendu à des entreprises privées de boulangerie pour le marché libre.
***
D’habitude, Cossus ne prend pas de passager. Mais on ne refuse pas une demande du puissant Tigellin, surtout quand elle est accompagnée de la somme conséquente de 5.000 sesterces, avec une promesse de 10.000 sesterces supplémentaires quand Cossus lui aura apporté confirmation de la bonne arrivée de la passagère, par le biais d’un message de son ami Iounmotef, grand prêtre du temple d’Isiopolis, près de la cité de Busiris, dans le Delta, en Basse-Égypte.
Tigellin avait rencontré Iounmotef, lors de son exil forcé en Grèce, sous le règne de Caligula, lors du complot de Lépide contre cet empereur. Le grand-prêtre avait lui aussi été envoyé en exil en Grèce. À son retour en Italie, Tigellin était devenu un adepte des cultes égyptiens et avait favorisé le prosélytisme du culte isiaque.
***
En alternant le vent et l’utilisation des rameurs, la moyenne d’un puissant navire commercial comme le « Horus » peut être estimée à 18 nœuds par jour, soit une trentaine de kilomètres. Il faut donc deux mois, escales comprises, au « Horus » pour parvenir à Alexandrie, débarquer sa cargaison et charger le précieux blé destiné à nourrir la plèbe romaine. Les dimensions et l’inconfort du bateau exigent des étapes, qui permettent de s’approvisionner en eau et en nourriture, et de décharger et de charger des marchandises.
Non seulement Cossus n’aime pas prendre des passagers à son bord, mais encore moins des femmes, surtout quand elles sont aussi attrayantes que celle-ci. Nous sommes en pleine été, en Méditerranée, et la jolie matrone ne peut rester cantonnée dans l’espace exigu que Cossus lui a attribué et sans grande intimité, autre qu’un rideau. Elle ne peut non plus faire autrement, avec cette chaleur insupportable que de porter une tenue légère, une tunique, qui ne cache guère ses formes. Autant dire que l’équipage de Cossus, et le capitaine lui-même, sont en rut !
Cossus savait pourquoi il ne voulait pas d’une telle passagère. Il commence à craindre que l’excitation de son équipage ne se termine en mutinerie.C’est Tullia qui va apporter la solution, car elle aussi est en manque. Elle sent d’instinct le désir de tous ces mâles et ça lui fait envie également. La nuit d’amour passée avec Titus, la veille de son départ, l’a fait sortir de sa dépression et a réveillé sa terrible libido. Le voyage s’annonce long et Tullia entend bien le mettre à profit pour son plus grand plaisir.
Cossus aura la surprise, trois jours après le départ de Puteoli, de voir sa passagère entrer dans son espace réservé. Elle est entièrement nue. C’est naturellement par celui qui est le seul maître à bord après Neptune que Tullia compte commencer. Elle affiche clairement ses envies :
• J’ai vu comment tu me regardes depuis notre départ de Puteoli, Manius Helvius. J’en ai envie, moi aussi ! Baise-moi !
Cossus est issu de la plèbe du Trastevere, un des quartiers, avec Suburre, le plus mal famé de Rome. Pour sortir de la misère, Cossus s’était engagé dans la marine impériale. Travailleur acharné, compétent, il a fait une belle carrière sur la base de Misène, avant de se mettre à son compte. Il a fait fortune dans le cadre du commerce maritime entre l’Egypte et Rome. Son nouveau navire, qu’il a baptisé le « Horus », est son orgueil. Mais jamais Cossus n’imaginait qu’une jolie patricienne s’offre à lui ! Cossus pense soudain que Tigellin n’a rien dit à ce sujet. Il a seulement demandé que la passagère parvienne en Egypte saine et sauve. Après tout, c’est elle qui est demandeuse !
• Tu attends quoi, Cossus ? Je ne te plais pas ?
• Bien entendu, salope, que je vais m’occuper de toi, dit Cossus en se mettant nu à son tour.
Le vigoureux capitaine, buriné par ses années de navigation, exhibe des muscles et une virilité qui accroissent l’excitation de Tullia.
• Mets-toi, à genoux, Meretrix ! Tu vas d’abord me sucer un peu !
Tullia s’exécute volontiers et va mettre toute sa science dans cette fellation. Cossus lui tient la tête et lui baise la bouche, s’enfonçant loin dans la gorge de la patricienne, lui imposant une gorge profonde qui fait couler ses larmes et qui génère des nausées, que Tullia réussit à réprimer.
• Ta bouche est divine ! Tu sais y faire ! Vas-y, bouffe-moi les couilles, elles sont pleines de semence pour toi !
Tullia ne veut pas que l’homme jouisse dans sa bouche, car elle a envie qu’il la prenne. Le regard qu’elle lui adresse signifie qu’elle implore une saillie à ce mâle.
• Tu en crèves d’envie, chienne ! Mets-toi à quatre pattes sur ma couche. Tu vas la sentir passer, je te le dis !
Tullia tend sa croupe et n’est pas déçue. Cossus s’enfonce d’un coup, brutalement, tout au fond de son vagin. Depuis des jours, Tullia est excitée de voir l’effet qu’elle fait sur ces hommes rudes, presque nus. Elle rêve de leurs queues.
Cossus commence alors un coït d’une brutalité inouïe, comme s’il voulait transpercer la patricienne. Les couilles lourdes tapent contre ses fesses. Cossus accélère le rythme, donnant à Tullia l’impression qu’il va la démonter.
Cossus a navigué dans tous les ports de la Méditerranée. Il en a connu des femmes, des prostituées ou des femmes libres, lascives et expertes. Mais comme celle-ci, jamais !
Tullia enchaine les orgasmes, elle hoquète, elle délire, alors que son amant se répand en elle :
• Ou, oui, Cossus, vas-y, comme ça ! J’avais oublié comme c’est bon !!!!! Ouiiiiiiiiiiiiiii. Remplis-moi, donne-moi ta semence !
Tullia est entrée dans une phase où son orgasme est si violent qu’elle a l’impression que son cœur va exploser. Elle ne se contrôle plus. Il faut qu’elle crie, qu’elle hurle. Cossus tente en vain de la bâillonner, car il craint la réaction de l’équipage, forcément alerté, les hommes étant sur le pont, à quelques mètres d’eux. Comment vont-ils réagir, alors que cette femelle les rend fous de désir depuis qu’elle a embarqué ?
• Ne t’inquiète pas. Tu n’auras pas de problèmes avec ton équipage. Ce que je viens de faire avec toi, je le ferai avec tes hommes !
• Ils sont quarante ! Ça ne te fait pas peur ?
• Je suis incapable de compter le nombre d’amants que j’ai eus depuis que j’ai été déflorée. Mais je n’avais eu pour moi toute seule autant d’hommes à ma disposition et pour une aussi longue période ! Bien sûr, pas tous en même temps. A toi d’organiser tout ça, pour que ça ne perturbe pas la bonne marche du navire.
• Tu es pire que Messaline et Cléopâtre réunies ! Demain matin, je réunis l’équipage. En attendant j’ai encore envie !
Tullia et Cossus ont peu dormi cette nuit, la patricienne sachant réanimer les sens de son amant, en particulier avec sa bouche. Le capitaine est un amant hors pair, qui satisfait la libido si exigeante de Tullia. A la fin de la nuit, Tullia a l’air d’une bacchante, le sperme de son amant coulant de sa chatte. C’est elle qui a réclamé d’être sodomisée, ce que les amantes de Cossus refusent d’habitude, craignant son calibre. Et cette matrone a adoré ça. En fait, Tullia aurait aimé que d’autres mâles les rejoignent, même si Cossus est infatigable.
Au petit matin, Cossus, qui a peu dormi est sur le pont. Il comprend qu’à lui seul, il ne peut faire face aux besoins de cette femme. Elle va le tuer. Il a donc besoin d’aide. Ca tombe bien, car il a senti immédiatement le mécontentement de l’équipage, qui a entendu, toute la nuit, les cris de plaisir de la femme. Cossus est certes le patron, mais il s’est arrogé à leurs yeux un privilège que beaucoup jugent insupportable. Ils sont jaloux et frustrés.
Cossus appelle Tullia.
• Danaé, viens ici !
Tullia a donné le nom qu’elle portait quand elle avait accompagné Messaline à Suburre (voir 14 « Lysisca et Danaé à Suburre », paru le 2 février 2022).
Celle-ci écarte le rideau qui protège l’espace réservé au capitaine. Tullia s’avance, nue !
• Mes amis, cette Matrone, une personne très haut placée m’a chargé de la conduire à Alexandrie. Je peux vous dire qu’elle est exceptionnelle, vous avez pu vous en rendre compte cette nuit. J’ai reçu pour qu’elle voyage sur notre bateau une somme importante, mais elle est d’accord pour payer son passage de sa personne. En clair, au cours de ce voyage, chacun d’entre vous qui en aura envie pourra disposer d’elle.
Les paroles de Cossus sont accueillies par des acclamations !
• Ça veut dire, Dominus, dit un rameur, manifestement un esclave germain, que cette femme va baiser avec chacun de nous, même avec moi, un simple rameur ?
• Tu as parfait compris, Ingo. Mais nous ne sommes pas dans un lupanar. Ce ne sera pas tout le monde en même temps, même si elle a trois trous, sans oublier ses mains, parfaites pour branler. Et ce ne sera pas tout le temps non plus.
Cossus s’adresse à Rufus, son plus ancien officier
• Tu vas dresser des listes, de façon à ce que chacun en profite sur plusieurs jours. La seule chose que je demande, privilège du capitaine, est de pouvoir finir la nuit avec elle et d’en disposer selon mon bon vouloir, en journée.
Tullia n’a jamais été traitée ainsi, ni dans les orgies de Messaline ou celles de Baïes, pas même lors du banquet de Tigellin sur l’étang d’Agrippa ou quand elle était à la merci de Poppée, dans la prison Mamertine. Elle devient l’instrument de plaisir de ces hommes, mais c’est ce qu’elle veut. Elle sent que sa chatte est trempée, que ses tétons sont durs.
Ce voyage, elle va le passer à baiser. Jamais elle n’a eu autant d’hommes pour elle seule et pour une aussi longue période. Elle accomplit ainsi un vieux fantasme, celle de se comporter en tant que Danaé, louve et prostibulae de Suburre. Elle en rêvait depuis longtemps. Si elle pouvait, elle commencerait tout de suite. Mais elle sait que Cossus veut maintenir une certaine discipline. Son but reste de livrer ses marchandises et de ramener du blé d’Égypte vers Rome.
Le soir même, commencent les séances torrides de Tullia. Et ce sera ainsi chaque soir jusqu’à l’arrivée à Alexandrie. Même quand sa nature fait qu’elle est incommodée : les hommes se servent alors de sa bouche ou la sodomisent. Cossus et Rufus veillent à limiter le nombre de partenaires successifs, répondant au souhait de Tullia. Tullia est comblée. Elle aime ces hommes rudes, qui ne sont là que pour la baiser, sans ménagement, avec une certaine brutalité animale. Elle réussit à contenir l’impatience de la plupart d’entre eux. Ce qu’elle attend d’eux est qu’ils aient du plaisir et la fassent jouir. Tullia obtient de Cossus et Rufus que ses amants qui le désirent puissent venir en même temps, de façon à ce qu’elle puisse « bénéficier » d’une triple pénétration.
Lors des escales, les hommes ne réclament plus de fréquenter les lupanars. Cossus gagne ainsi un temps précieux. Le seul incident provient de Rufus, qui veut convaincre Cossus de vendre sa passagère comme esclave.
• Crois-moi, Cossus, cette femme vaut une fortune. Arrêtons-nous au marché De Délos. Tu peux faire faire une mise à prix de 20.000 sesterces, au moins ! Les lupanars de tout l’empire vont se disputer pour l’acheter !
Délos est le plus important marché d’esclaves de toute la Méditerranée orientale, même si son activité est réduite depuis que le roi Mithridate avait saccagé l’ile, lors de sa guerre contre Rome.
Cossus est un instant tenté. Il l’aurait sans doute fait s’il ne craignait pas la colère du terrible Tigellin.Tigellin a en effet fait savoir à Cossus qu’il répondait sur sa tête de la sécurité de sa passagère. Tigellin est conscient des risques pour une femme de se retrouver seule sur un navire, au milieu de tous ces hommes. Il veut aussi éviter, comme Tullia embarque incognito, que le capitaine n’en profite pour la vendre, sur les marchés d’esclaves de la Méditerranée orientale, comme Délos, Pergame, Rhodes, Ephèse, Antioche ou Tyr. Une femme de la beauté et de la noblesse de Tullia vaut bien davantage que les sommes que Tigellin a versées ou promises au capitaine.
À l’arrivée du « Horus » à Alexandrie début octobre 65, Tullia est repue des plaisirs vécus sur le navire, qui resteront la période la plus exacerbée de son hypersexualité. Cossus et ses hommes sont épuisés, pas à cause de la traversée, mais pour avoir satisfait les exigences de la patricienne. Cossus n’a pas compris pourquoi, à l’issue de la dernière soirée, la patricienne s’est exclamée : « Je t’ai vaincu, ô Messaline ! »
Cossus fait débarquer ses marchandises et charger le blé destiné à Rome. En même temps, il a envoyé un messager, à Iounmotef, qui vient immédiatement depuis Busiris. Cossus l’accueille :
• J’ai une livraison spéciale pour toi de la part du seigneur Tigellin.
C’est alors qu’apparait Tullia, qui a repris son apparence de matrone, couverte de sa stolla, loin de la Danaé qu’elle a été tout au long de ce voyage. Tullia tend au prêtre d’Osiris et Isis un parchemin :
• Voici un message de la part de Caius Ofonius Tigellinus, à ton intention
Hiératique, le prêtre au crâne rasé lit le message de son ami, sans que son visage ne marque aucune réaction. Tigellin y explique la situation de Tullia et la recommande à la protection des temples d’Isis.
• Bienvenue Domina. Tu es désormais sous la protection de la Déesse. Nous allons à Isiopolis, en Basse-Égypte.
Tullia quitte le « Horus ». Elle vient de passer deux mois qu’elle n’oubliera pas.
Cossus ne connaissait pas l’identité réelle de sa passagère, tout en comprenant qu’elle était une personne importante, une patricienne. C’est seulement à son retour en Italie que Cossus prendra connaissance des avis de proscription affichés au sujet de Tullia. Comme sous Sylla ou sous le second triumvirat, la proscription donne licence à quiconque, avec récompense, de tuer la personne dont le nom est affiché. Cossus craint pourtant encore davantage Tigellin que Néron. Il choisira donc de se taire et ne révélera pas que Tullia a trouvé refuge en Egypte.
(A suivre 38 : « Les mystères d’Isis »)
Lors du grand incendie de Rome, Tullia, riche patricienne et grande libertine, a vu sa Domus réduite en cendres. Elle a échappé de justesse à la persécution de Néron, qui a cherché à détourner vers les Chrétiens l’accusation d’incendiaire qui pèse sur ses épaules.
Tullia s’oppose à Néron au sujet de la reconstruction de Rome, l’empereur cherchant à réaliser son nouveau palais, la Domus Aurea, sur les zones ravagées par l’incendie.
Pendant ce temps, un grand complot s’organise, autour du sénateur Pison, contre l’empereur.
***
L’affranchie Epicharis, une intime de Tullia, a convaincu son amant, le sénateur Caius Calpurnius Piso, de prendre la tête d’un complot contre Néron. En éliminant Néron, Epicharis veut d’abord protéger sa bien-aimée Tullia, convaincue que l’impératrice Poppée, qui lui voue une haine tenace, finira par obtenir de Néron la tête de la Patricienne. Les épreuves de Tullia au cours de la récente persécution des Chrétiens, convainquent Epicharis de l’urgence d’agir.
Néron doit faire face à des difficultés financières, engendrées par les importantes dépenses engagées pour la reconstruction de Rome et le projet de Domus Aurea. À une pression fiscale plus rigoureuse, s’ajoutent des confiscations qui frappent les grands propriétaires, pour des prétextes variés. Le mécontentent grandit, suite aux précédents crimes de Néron, à ses extravagances et au climat de terreur. Plusieurs proches de la famille impériale, Cornelius Sulla, Rubelius Plautus, Torquatus Silanus ont déjà été éliminés au cours des années précédentes.
Une coterie de mécontents se constitue dans l’entourage impérial, mêlant des sénateurs, des chevaliers, des militaires et des familiers de Néron, les uns inquiets pour leur devenir, d’autres encore à cause de rancœurs personnelles, comme le poète Lucain, en raison de l’interdiction de publier ses œuvres, décidée par Néron.
Brillant orateur, jouissant d’une grande popularité grâce à sa générosité et son affabilité, Pison est un bel homme, à la taille élevée, la figure avenante et qui aime profiter des plaisirs de la vie, lui qui a fait de la belle Epicharis sa maitresse. Il va patiemment regrouper tous ceux qui partagent la même haine envers un empereur qui outrage les traditions romaines. Tous ces gens ont diffusé les rumeurs qui accusent Néron d’être l’incendiaire de Rome. Le consul désigné Plautius Lateranus, ancien familier de Messaline, le préfet du prétoire Faenius Rufus, en rivalité avec son collègue Tigellin, entrent dans le complot.
Un projet d’attentat contre Néron, dans la villa de Pison à Baïes, qu’il fréquente souvent et sans gardes, est rejeté par Pison, qui y voit un sacrilège contre les lois de l'hospitalité et préfère que l’on agisse à Rome. Les conjurés conviennent de poignarder Néron le 19 avril 65 lorsqu’il se rendra au Circus Maximus pour les jeux de Cérès, tandis que Pison ira au camp des prétoriens, où Faenius le fera proclamer empereur.
Epicharis fait tout son possible pour stimuler les conspirateurs afin qu'ils mettent leur plan à exécution. C’est elle qui a convaincu son ancien amant, le poète Lucain, de se joindre à la conjuration. Cependant, devant les hésitations et la lenteur des conjurés à passer à l'acte, elle se lasse et décide de tenter de convaincre les marins de la flotte de Misène en Campanie de rallier la cause. Pour ce faire, elle va séduire plusieurs officiers, dont le chiliarque Volusius Proculus.
Le complot avortera du fait de trahisons. L’ancienne confidente de Messaline, Sylvia, devenue servante de Tullia, va, comme l’année précédente, poursuivre son travail de délation auprès d’Epaphrodite, l’affranchi de Néron. Depuis des mois, Sylvia surveille les faits et gestes d’Epicharis. Mis en demeure, Proculus informe Néron de sa conversation avec Epicharis. Epicharis est convoquée devant l'empereur, qui se trouve alors à Baïes. Comme elle n'avait mentionné aucun nom et que la conversation avec Proculus n'avait pas eu de témoin, Épicharis réussit aisément à réfuter l'accusation, mais demeure toutefois en détention.
C’est alors qu’un des conjurés, le sénateur Flavius Scaevinius, est dénoncé par son affranchi, qui accuse aussi le chevalier Antonius Natalis. Ils sont interrogés séparément. Menacés de torture, ils livrent de nombreux noms, dont celui de Pison, de Sénèque, de Lucain, de Lateranus, d’Epicharis.
Néron se rappelle le complot dont fut victime son oncle Caligula en 41. Il a peur et va devenir féroce. Rome va désormais vivre sous le régime de la dénonciation et de la terreur. La répression sera sanglante, à Rome et en province, notamment à Baïes. Partout de longues files de prisonniers sont chargés de chaines. Des hommes, des femmes et même des enfants sont arrêtés et entassés avant d’être sommairement exécutés. Tout devient prétexte à condamnation : le seul fait d’avoir échangé un sourire avec un conjuré, les hasards d’une conversation ou d’une rencontre, la participation à un banquet ou un spectacle. Des délateurs, comme le monstrueux savetier Vatinius, l’avocat Agathon, les sénateurs Eprius Marcellus et Marcus Aquilius Regulus, s’en donnent à cœur joie pour dénoncer les complices supposés. Des innocents sont exécutés, comme le consul Vestinius.
Ceux qui sont épargnés se prosternent aux pieds du prince, lui couvrent les mains de baisers et rendent grâce aux dieux de l’avoir sauvé de la mort. Parmi ceux-là, on trouve les sénateurs Publius Antius Bibulus, le mari de Julia, mais aussi l’amant de celle-ci, le gendre de Tullia, Lucius Atius Crassus et même Caius Spurius Tullius, le fils de Tullia, qui a pris la suite de son grand-père au Sénat. Tous entérinent sans discuter les listes des proscriptions dressées par Néron et son entourage.
L’organisation de la répression est confiée à Tigellin et à Epaphrodite. Néron et Tigellin ordonnent des interrogatoires où la torture est systématique. En se montrant sans pitié, en abattant la conjuration de Pison, Tigellin prouve sa totale loyauté à Néron. Dès lors, il veille à ce que tous les adversaires potentiels de Néron soient éliminés. La seule chose qu’obtient Tigellin de Néron, à la grande colère de Poppée, est qu’il épargne Tullia. L’abominable âme damnée de Néron va continuer, tant que ce sera possible, à vouloir protéger la patricienne.
Néron impose le suicide à Pison, puis à Plautius Lateranus. Flavius Scaevinius est décapité, Faenius Rufus, qui avait tenté de se blanchir en se montrant actif dans l’enquête et la répression, est démasqué et exécuté, ainsi que d’autres officiers de la garde prétorienne, comme les tribuns Subrius Flavus et Sulpicius Aper. Des amis des conjurés, proches ou lointains, sont exilés. Antonius Natalis reçoit l’impunité pour ses dénonciations.
Rassuré d'avoir échappé à la conspiration, Néron se montre généreux avec ceux qui l'ont aidé à triompher. Tigellin, le préteur Nerva, futur empereur, et l'ancien consul Petronius Turpilianus reçoivent les ornements triomphaux et une statue à leur effigie est dressée sur le Forum et sur le Palatin. Toutefois, l'éviction de Faenius Rufus ne laisse pas tout à fait le champ libre à Tigellin, pourtant à l'apogée de son pouvoir, puisque l'empereur décide de lui adjoindre un nouveau collègue à la Préfecture du prétoire, en la personne de Nymphidius Sabinus, le petit-fils de l’affranchi Calliste et le fils de Nymphidia, une amie de Tullia. Les prétoriens reçoivent une prime de 2 000 sesterces chacun.
Les Marcii, la famille de Marcia Furnilla, l’épouse de Titus, sont compromis dans la conjuration de Pison. Titus décide alors de divorcer de Furnilla, alors que celle-ci, quelques mois auparavant, lui a donné une fille. Titus sacrifie Furnilla, comme il a sacrifié et sacrifiera Tullia et, plus tard, la reine Bérénice, pour sa carrière.
Le climat de délation et de terreur se poursuit, entretenu par Tigellin et Nymphidius et par certains sénateurs, qui préfèrent être dénonciateurs que suspects. Nombreux sont ceux qui tombent sans que leur participation à la conjuration soit clairement établie. Néron frappe l’élite intellectuelle de Rome, les philosophes stoïciens Thrasea et Barea Soranus sont condamnés. Pétrone, accusé par Tigellin d'avoir participé à la conjuration, s’ouvre les veines en 66. Le soulagement ne survient à Rome qu'en 67, lorsque Néron part en voyage pour la Grèce.
***
Epicharis va faire preuve d’un courage hors du commun. Confondue, elle connait le sort qui l’attend. Poppée pousse Néron à faire torturer la belle affranchie, afin d’obtenir des dénonciations. Ce que veut l’Augusta, à travers les consignes données à Epaphrodite, c’est qu’Epicharis, par la torture ou la promesse de la vie sauve, dénonce Tullia comme membre de la conjuration. Par ce biais, Poppée espère enfin obtenir de Néron la condamnation de la patricienne, qui est devenue chez elle une véritable obsession.
Ni le fouet, ni le feu, ni l’acharnement des bourreaux ne réussissent à faire sortir Epicharis de son silence. Le lendemain, on ramène Epicharis à la salle de tortures sur une chaise à porteurs : la jeune femme, à cause de ses membres disloqués, ne peut plus tenir debout. Craignant de ne plus pouvoir se taire, l’héroïque Epicharis détache son strophium, la bande de tissu qui sert de soutien-gorge aux Romaines, en fait une sorte de lacet qu’elle fixe au cintre de la litière et passe son cou dans ce nœud dans ce nœud coulant, jusqu’à s’étrangler.
Tigellin, prévenu du sort d’Epicharis, voulait intervenir pour qu’on cesse de la tourmenter. Trop tard. Il ne peut qu’informer Tullia du sort de sa chère Epicharis. Tigellin lui écrit : « jusqu’à son dernier souffle, Epicharis n’a cessé de t’aimer ». Tigellin ajoute : « Je n’ai pu sauver Epicharis. Quand j’ai su, il était trop tard. Epicharis était aussi chère à mon cœur car, comme moi, elle était de longue date une adepte d’Isis. Elle fréquentait assidument le temple de la Déesse à Putéoli. ». Il termine en disant qu’il comprend que Tullia puisse lui en vouloir, lui, l’âme damnée de Néron et au cœur de la répression contre la conjuration de Pison. Mais il affirme qu’il sera toujours là pour la protéger, fidèle à son serment.
Tullia ne savait pas qu’Epicharis était adepte d’Isis. Elle avait certes remarqué qu’elle se rendait souvent à Putéoli, mais ne lui posait pas de questions, respectant la liberté de sa bien-aimée. La déesse égyptienne était spécialement honorée par les prostituées et Juvénal la traite d’entremetteuse. C’est sans doute lors de ses années sombres à Suburre qu’Epicharis avait découvert ce culte et s’y était accrochée comme à une branche en cas de noyade. Epicharis a toujours été convaincue que c’est Isis qui lui avait envoyé Danaé, ou plutôt Tullia, pour la sauver.
Tullia ne répondra pas à Tigellin et ne veut en effet plus revoir le complice des crimes de Néron. Elle sombre dans un profond désespoir, une véritable dépression.
Tacite écrira dans ses « Annales », à propos d’Epicharis : « admirable exemple donné par une femme, par une affranchie qui, dans une telle extrémité, protégeait des étrangers, presque des inconnus, tandis que des gens de naissance libre, des hommes, des chevaliers romains, des sénateurs, avant même d’être soumis à la torture, livraient les êtres les plus chers »
Le poète Lucain, neveu de Sénèque, apprendra le sort tragique d’Epicharis, qu’il a tant aimée, en même temps qu’il recevra l’ordre de se suicider. Le poète meurt à l’âge de 26 ans.
Depuis longtemps, Decimus, le garde du corps de Tullia, a des soupçons à l’encontre de Sylvia, qu’il déteste depuis l’époque où l’un et l’autre servaient Messaline. Decimus fait son enquête et fouille le logement de Sylvia, y découvrant des sommes importantes et surtout la preuve qu’elle est au service d’Epaphrodite. Par ses dénonciations, tant dans le cadre de la persécution des chrétiens que de la conjuration de Pison, elle est responsable de la mort de Parsam, de Lucia et d’Epicharis. Elle a également dénoncé Tullia et Pomponia, et mis en cause Sénèque.
Decimus rend compte de ses découvertes à Tullia, qui a repris quelques forces. Tullia comprend enfin quel serpent elle a réchauffé dans son sein. Elle fait venir Sylvia pour qu’elle s’explique. Tullia a une colère noire et ne comprend pas, elle qui l’a accueillie et lui a sauvé la vie lors de la chute de Messaline.
Sylvia va tout reconnaitre et cracher sa haine et sa rancœur :
• La première fois que je t’ai vue auprès de Messaline, je suis tombée amoureuse de toi. Je te voulais pour moi seule. Tu ne m’as jamais donné dans ton cœur la place que je méritais. J’enrageais quand je voyais d’autres femmes avoir ta faveur : Lucia, Epicharis, Julia, Pomponia. J’ai fini par te haïr et j’ai rencontré, ce fameux soir de la Bona Dea, il y a plus de 10 ans, une autre femme, Poppée, qui, instinctivement, t’a immédiatement détestée. Je me suis mise à son service. Tu connais la suite. Je suis heureuse de t’avoir fait souffrir en te séparant de ceux et celles qui t’aiment. Tu dois savoir que Poppée est puissante et cruelle. Elle ne te lâchera pas. Tu as vu à la Mamertine ce qu’elle te réserve. Nous nous retrouverons aux enfers !
Tullia est horrifiée. D’une voix blanche, elle scelle le sort de Sylvia :
• Decimus, occupe-toi d’elle. Je ne veux plus la voir !
Pomponia tente en vain d’intervenir, au nom de la miséricorde qu’enseignait le Christ. Malgré son affection pour « sa sœur », Tullia fait un signe à Decimus : sa décision est irrévocable. Decimus prend Sylvia par le bras, pour la faire sortir.
Sylvia fera preuve de courage, se laissant entrainer sans contraintes par Decimus. Celui-ci dira simplement à son retour : « c’est fait ». Il ne donnera pas davantage de détails et nul ne saura où est passé le corps de Sylvia, ancienne âme damnée de Messaline, amoureuse rejetée par Tullia, qui en était venu à haïr la patricienne et à lui faire tant de mal.
***
Les épreuves de Tullia ne sont pourtant pas finies. Elle va retomber dans son désespoir quand elle apprendra, quelques jours plus tard, le sort de son cher Sénèque.
Sénèque a le tort d’être ami avec la plupart des conjurés, à commencer par Pison, mais il n’a pas été partie prenante dans la conjuration. Les accusations portées contre Sénèque tant par le chevalier Antonis Natalis que par Sylvia arrangent bien Néron, qui, depuis plusieurs années, veut se débarrasser de son ancien mentor. Il y est poussé également par Poppée et par Tigellin, qui détestent le philosophe. Poppée, parce que Sénèque a tenté d’empêcher le divorce entre Néron et l’impératrice Octavie. Tigellin, parce qu’il est jaloux de Sénèque : pas uniquement à cause de son ancienne influence sur Néron, mais aussi à cause de Tullia. Tigellin sait que Tullia aime Sénèque, alors que lui, Tigellin n’est vu que comme l’un de ses étalons de la matrone hypersexuelle.
Sénèque est revenu de Campanie dans une de ses propriétés à proximité de Rome. Un tribun de la garde prétorienne, Galvius Silvanus, vient lui demander s’il reconnait l’accusation portée contre lui. Sénèque est alors à table, avec son épouse Pompéia Paulina et deux amis. A la question de Silvanus, il fait une réponse évasive, que le tribun rapporte à Néron, en présence de Tigellin et de Poppée.
Poppée sait ce que Sénèque représente pour Tullia. En faisant périr le philosophe, elle mesure le mal qu’elle fait à son ennemie. Le tribun est alors chargé de retourner chez Sénèque pour lui signifier son arrêt de mort.
Paulina veut accompagner son mari dans la mort. Les deux époux s’ouvrent mutuellement les veines et attendent la mort. Sénèque devra avoir recours au poison pour en finir. Néron tentera en vain d’empêcher Paulina de rejoindre Sénèque dans la mort.
Le coup est terrible pour Tullia. Elle se rappelle la dernière nuit passée, il y a un an, avec Sénèque. Elle pleure toutes les larmes de son corps, disant envier Paulina et regretter de ne pas avoir été aux côtés de Sénèque et de l’avoir accompagné. Après Parsam, Lucia, Epicharis, c’en est trop pour elle. Tullia s’enfonce dans le désespoir et espère secrètement que son ennemie, Poppée, va abréger ses souffrances en l’envoyant rejoindre ceux qu’elle a tant aimés.
Pomponia désespère de redonner le goût de vivre à celle qu’elle aime tant. Paradoxalement, ce sera à cause de Poppée que Tullia va s’en sortir.
***
Poppée, qui s’est réconciliée avec Néron, est à nouveau enceinte à l'été 65, quand elle reçoit de Néron, fou de rage, un violent coup de pied dans le ventre, parce qu'elle lui a reproché ouvertement de passer trop de temps aux jeux du cirque.
Non seulement Poppée va perdre l’enfant qu’elle porte, mais le coup reçu est en fait mortel. Se sentant mourir, Poppée fait appeler Néron près d’elle.
Désespéré, celui-ci lui clame son amour, lui dit qu’il n’a pas voulu cela.
• César, ne te fais pas de reproches, le destin, les dieux l’ont voulu ainsi. J’ai une dernière chose à te demander, que tu ne m’as pas accordée alors que je te le demande depuis des années.
• Tout ce tu veux, mon Augusta !
• Je ne te demande qu’une seule chose, César : la tête de Tullia. Je la veux autant que j’ai désiré celle d’Octavie !
• Considère que c’est déjà fait, mon Augusta ! Je vais envoyer à Baïes Caius Nymphidius Sabinus, le nouveau Préfet du Prétoire, avec pour ordre de ramener la tête de cette chienne pour apaiser ton âme, ma Poppée.
Peu après, Poppée rend son âme au diable. Tigellin a été immédiatement informé par ses espions.La chance veut que Néron est accablé par son chagrin, ce qui laisse un peu de temps, pas beaucoup, à Tigellin pour réagir. Il sait qu’il ne peut plus faire changer d’opinion à Néron. C’est une promesse qu’il a faite à Poppée, sur son lit de mort. Il ne reviendra pas là-dessus.
Néron est particulièrement affligé par la mort de l’Augusta. Le corps de Poppée n'est pas brûlé, il est embaumé avec des épices et placé dans le mausolée d'Auguste. Néron donne à sa seconde épouse des funérailles nationales. Il fait lui-même son panégyrique et lui donne les honneurs divins, provoquant le dégoût de ceux qui la détestaient et se souvenaient de sa cruauté et de son immoralité.
Quant à Tigellin, il galope vers Rete, pour rencontrer Titus. Celui-ci comprend que Tullia est en danger de mort et qu’il est urgent de lui faire quitter l’Italie, avant que les assassins envoyés par Néron ne viennent exécuter les dernières volontés de Poppée. Ils n’ont que quelques jours pour sauver celle que l’un et l’autre aiment. Titus réagit avec sa célérité habituelle :
• Il faut envoyer Tullia loin d'Italie, hors de portée des assassins de Néron. Je pense à l’Egypte.
• C’est une excellente idée, dit Tigellin. J’ai des contacts avec le clergé d’Isis ils pourront la cacher, le temps que ça se calme.
• Le poste de Préfet d’Egypte est vacant depuis le rappel de Caius Caecina Tuscus, il y a un an. Mon père m’a dit qu’on parlait de Tiberius Julius Alexander, qui est dans l’état-major de Cnaeus Domitius Corbulo en campagne contre les Parthes. Alexander est un ami de mon père et il est issu d’une riche famille juive d’Alexandrie.
• Je me charge de trouver une place à Tullia, sur un navire qui part de Puteoli pour Alexandrie
• De mon côté, je pars immédiatement pour Baïes. Il y a urgence, avant que les assassins de Néron n’entrent en action. Il faut convaincre Tullia de fuir, ce ne sera pas si facile.
Quand Titus se présente à Baïes, il rencontre d’abord Pomponia, qui ne lui cache pas son inquiétude devant le comportement de Tullia. Depuis des semaines, celle-ci se laisse aller, prostrée, ne cesse de parler de ceux qui lui manquent tant. Elle évoque Valens, Lucia, Parsam, Epicharis, Sénèque, dit qu’elle veut les rejoindre. Elle passe son temps à pleurer et refuse de s’alimenter. Elle dit à Pomponia qu’elle espère que, bientôt, Poppée lui enverra ses assassins pour qu’elle puisse revoir ceux et celles qui lui manquent tant.
Malgré toute son affection, Pomponia ne parvient pas à faire sortir Tullia de ce gouffre où elle s’enfonce, pas davantage son amie Fausta, appelée à la rescousse.
Pomponia fait entrer Titus dans la chambre de Tullia.
• Je pensais que tu m’avais oublié, Titus !
• Comment pourrais-je t’oublier, Tullia ? Il s’est passé tant de choses qui m’ont obligé à la plus grande prudence, à me tenir loin de Rome comme de Baïes. Néron, avec cette conjuration de Pison, est devenu fou !
• J’ai appris que tu as répudié ton épouse Marcia Furnilla. Tu l’as abandonné comme tu m’as abandonné.
• Je n’avais pas le choix. Tu sais que c’est toi que j’aime et que je n’ai jamais cessé d’aimer. J’ai décidé de ne plus me remarier, sauf avec toi quand je le pourrai.
Titus s’approche et rejoint Tullia dans son grand lit. Il l’embrasse amoureusement. Tullia proteste :
• Non Titus, arrête ! Je n’attendais pas ta venue. Je suis repoussante, mon visage est marqué par mes larmes et mon corps porte les griffures que je me suis infligée.
• Ca fait un an que j’attends ce moment, Domina et je ne t’ai jamais autant désiré !
Ce soir-là, Titus et Tullia font longuement l’amour. Pomponia et les serviteurs, habitués depuis des semaines au chagrin de Tullia, à son désespoir, retrouvent avec bonheur ses cris de plaisirs.
Tullia est sauvée : son homme est venu la retrouver, pour l’aimer et l’apaiser.
Au petit matin, Titus explique la situation à Tullia. Poppée est morte, mais, avant d’expirer, elle a obtenu de Néron qu’il fasse périr Tullia.
• J’attends sereinement les assassins que Néron va m’envoyer, pour retrouver Poppée aux enfers ! J’ai trop eu de chagrin ces derniers mois !
• Et moi, tu m’oublies ? Tu ne m’aimes pas ? Je suis déterminé à ne pas avoir désormais d’autre épouse que toi, Tullia. Tu es ma femme, je suis ton homme. Tu n’as pas le droit de m’abandonner !
Titus explique son plan, imaginé avec Tigellin : la fuite en Egypte. Tout est organisé : un bateau part le lendemain, du port de Puteoli. Titus remet de la part de Tigellin un parchemin destiné à ses contacts en Egypte.
Tullia est ébranlée. Pour achever de la convaincre, Titus évoque la mémoire de ceux et celles qui ne sont plus là mais auraient voulu que Tullia vive : Vettius Valens, Parsam, Lucia, Epicharis, Sénèque. Ils se sont sacrifiés pour elle, elle n’a pas le droit de les trahir. Quant à lui, il le promet, il la retrouvera, car il n’envisage pas de vivre sans elle.
Tullia se laisse convaincre. Elle réunit ses esclaves et serviteurs, pour leur annoncer son départ. Elle leur annonce que le domaine sera, en son absence, géré par Pomponia. Tullia a fait venir son notaire, Maître Maximus, afin d’acter le transfert de ses propriétés, celle de Baïes à sa fille Tertullia, ses terres à son fils Caius. Celui-ci et Lucius, au Sénat, se sont montrés particulièrement loyaux envers Néron, on pourrait dire serviles.
Néron, à l’issue des cérémonies en hommage à Poppée, se souvient des promesses qu’il lui a faites. Il envoie Nymphidius à Baïes avec ordre de lui ramer la tête de la patricienne. Il charge aussi Epaphrodite de rédiger l’acte de confiscation des biens de Tullia. Pour ménager Caius et Lucius, il devra réviser cet acte et leur laisser les terres et la villa de Baïes. Par contre, les mines d’argent d’Hispanie, le terrain de la Domus Spurii, ses jardins, deviennent propriété de l’empereur.
Quand Nymphidius parvient à Baïes, il y a une journée que Tullia a quitté les lieux, s’embarquant pour une destination inconnue. Néron est furieux. La tête de Tullia est mise à prix sur tout le territoire de l’empire.
***
Tigellin, à prix d’or, a obtenu une place sur un navire marchand, le « Horus », qui relie l’Italie, au départ de Puteoli, à Alexandrie. Depuis que Pompée, plus d’un siècle auparavant, a éradiqué les pirates, la Méditerranée est devenue pour les navires romains « Mare Nostrum ». On estime qu’entre 1000 et 2000 navires de commerce approvisionnent Rome en denrées diverses, de mars à fin octobre, quand la mer est « ouverte ».
La fonction principale du navire est de transporter une grande quantité de marchandises sur de longues distances et à un coût raisonnable. Le « Horus » transporte à l’aller du vin, du marbre, des barres de fer et de cuivre, du plomb en lingots. Au retour, dans le cadre de l’annone, il rapportera du grain de la vallée du Nil. « L’Horus » est un navire important, qui a une capacité de chargement de 600 tonnes et mesure 46 mètre de long. Contrairement aux navires de guerre, les navires marchands ne doivent pas nécessairement être rapides ou manœuvrables. Étant ancrés dans les ports de la Méditerranée, ils n'ont pas besoin d'une coque plate comme les navires de guerre. Ils ont une double-coque en forme de V et un ballast qui les rend plus stables et qui leur permet de transporter des marchandises lourdes. Le « Horus » utilise principalement la force de propulsion du vent. Il a trois mâts avec de grandes voiles carrées et une petite voile triangulaire appelée le « supparum » à l'avant. Il dispose aussi de rameurs, des esclaves.
Le capitaine du « Horus », Manius Helvius Cossus, ancien officier de la flotte impériale, est expérimenté. Le commerce entre Rome et l’Egypte a fait sa fortune. Cossus est un des principaux acteurs de l’annone, essentiel à l’ordre public à Rome. Sous Claude, les compétences du préfet de l'Annone (Poppaeus Sabinianus, qui a succédé en 62 à Faenius Rufus) sont étendues aux distributions mensuelles gratuites de blé. Les approvisionnements en blé proviennent pour l'essentiel par voie maritime des provinces d'Afrique, d'Espagne et d'Égypte et sont stockés dans les entrepôts (horrea) d'État à Rome. Un approvisionnement bien organisé devait stocker à Rome une année de consommation. Le blé est ensuite soit distribué gratuitement (Congiaire) aux quelque 200.000 allocataires, nombre fixé par Auguste, soit revendu à des entreprises privées de boulangerie pour le marché libre.
***
D’habitude, Cossus ne prend pas de passager. Mais on ne refuse pas une demande du puissant Tigellin, surtout quand elle est accompagnée de la somme conséquente de 5.000 sesterces, avec une promesse de 10.000 sesterces supplémentaires quand Cossus lui aura apporté confirmation de la bonne arrivée de la passagère, par le biais d’un message de son ami Iounmotef, grand prêtre du temple d’Isiopolis, près de la cité de Busiris, dans le Delta, en Basse-Égypte.
Tigellin avait rencontré Iounmotef, lors de son exil forcé en Grèce, sous le règne de Caligula, lors du complot de Lépide contre cet empereur. Le grand-prêtre avait lui aussi été envoyé en exil en Grèce. À son retour en Italie, Tigellin était devenu un adepte des cultes égyptiens et avait favorisé le prosélytisme du culte isiaque.
***
En alternant le vent et l’utilisation des rameurs, la moyenne d’un puissant navire commercial comme le « Horus » peut être estimée à 18 nœuds par jour, soit une trentaine de kilomètres. Il faut donc deux mois, escales comprises, au « Horus » pour parvenir à Alexandrie, débarquer sa cargaison et charger le précieux blé destiné à nourrir la plèbe romaine. Les dimensions et l’inconfort du bateau exigent des étapes, qui permettent de s’approvisionner en eau et en nourriture, et de décharger et de charger des marchandises.
Non seulement Cossus n’aime pas prendre des passagers à son bord, mais encore moins des femmes, surtout quand elles sont aussi attrayantes que celle-ci. Nous sommes en pleine été, en Méditerranée, et la jolie matrone ne peut rester cantonnée dans l’espace exigu que Cossus lui a attribué et sans grande intimité, autre qu’un rideau. Elle ne peut non plus faire autrement, avec cette chaleur insupportable que de porter une tenue légère, une tunique, qui ne cache guère ses formes. Autant dire que l’équipage de Cossus, et le capitaine lui-même, sont en rut !
Cossus savait pourquoi il ne voulait pas d’une telle passagère. Il commence à craindre que l’excitation de son équipage ne se termine en mutinerie.C’est Tullia qui va apporter la solution, car elle aussi est en manque. Elle sent d’instinct le désir de tous ces mâles et ça lui fait envie également. La nuit d’amour passée avec Titus, la veille de son départ, l’a fait sortir de sa dépression et a réveillé sa terrible libido. Le voyage s’annonce long et Tullia entend bien le mettre à profit pour son plus grand plaisir.
Cossus aura la surprise, trois jours après le départ de Puteoli, de voir sa passagère entrer dans son espace réservé. Elle est entièrement nue. C’est naturellement par celui qui est le seul maître à bord après Neptune que Tullia compte commencer. Elle affiche clairement ses envies :
• J’ai vu comment tu me regardes depuis notre départ de Puteoli, Manius Helvius. J’en ai envie, moi aussi ! Baise-moi !
Cossus est issu de la plèbe du Trastevere, un des quartiers, avec Suburre, le plus mal famé de Rome. Pour sortir de la misère, Cossus s’était engagé dans la marine impériale. Travailleur acharné, compétent, il a fait une belle carrière sur la base de Misène, avant de se mettre à son compte. Il a fait fortune dans le cadre du commerce maritime entre l’Egypte et Rome. Son nouveau navire, qu’il a baptisé le « Horus », est son orgueil. Mais jamais Cossus n’imaginait qu’une jolie patricienne s’offre à lui ! Cossus pense soudain que Tigellin n’a rien dit à ce sujet. Il a seulement demandé que la passagère parvienne en Egypte saine et sauve. Après tout, c’est elle qui est demandeuse !
• Tu attends quoi, Cossus ? Je ne te plais pas ?
• Bien entendu, salope, que je vais m’occuper de toi, dit Cossus en se mettant nu à son tour.
Le vigoureux capitaine, buriné par ses années de navigation, exhibe des muscles et une virilité qui accroissent l’excitation de Tullia.
• Mets-toi, à genoux, Meretrix ! Tu vas d’abord me sucer un peu !
Tullia s’exécute volontiers et va mettre toute sa science dans cette fellation. Cossus lui tient la tête et lui baise la bouche, s’enfonçant loin dans la gorge de la patricienne, lui imposant une gorge profonde qui fait couler ses larmes et qui génère des nausées, que Tullia réussit à réprimer.
• Ta bouche est divine ! Tu sais y faire ! Vas-y, bouffe-moi les couilles, elles sont pleines de semence pour toi !
Tullia ne veut pas que l’homme jouisse dans sa bouche, car elle a envie qu’il la prenne. Le regard qu’elle lui adresse signifie qu’elle implore une saillie à ce mâle.
• Tu en crèves d’envie, chienne ! Mets-toi à quatre pattes sur ma couche. Tu vas la sentir passer, je te le dis !
Tullia tend sa croupe et n’est pas déçue. Cossus s’enfonce d’un coup, brutalement, tout au fond de son vagin. Depuis des jours, Tullia est excitée de voir l’effet qu’elle fait sur ces hommes rudes, presque nus. Elle rêve de leurs queues.
Cossus commence alors un coït d’une brutalité inouïe, comme s’il voulait transpercer la patricienne. Les couilles lourdes tapent contre ses fesses. Cossus accélère le rythme, donnant à Tullia l’impression qu’il va la démonter.
Cossus a navigué dans tous les ports de la Méditerranée. Il en a connu des femmes, des prostituées ou des femmes libres, lascives et expertes. Mais comme celle-ci, jamais !
Tullia enchaine les orgasmes, elle hoquète, elle délire, alors que son amant se répand en elle :
• Ou, oui, Cossus, vas-y, comme ça ! J’avais oublié comme c’est bon !!!!! Ouiiiiiiiiiiiiiii. Remplis-moi, donne-moi ta semence !
Tullia est entrée dans une phase où son orgasme est si violent qu’elle a l’impression que son cœur va exploser. Elle ne se contrôle plus. Il faut qu’elle crie, qu’elle hurle. Cossus tente en vain de la bâillonner, car il craint la réaction de l’équipage, forcément alerté, les hommes étant sur le pont, à quelques mètres d’eux. Comment vont-ils réagir, alors que cette femelle les rend fous de désir depuis qu’elle a embarqué ?
• Ne t’inquiète pas. Tu n’auras pas de problèmes avec ton équipage. Ce que je viens de faire avec toi, je le ferai avec tes hommes !
• Ils sont quarante ! Ça ne te fait pas peur ?
• Je suis incapable de compter le nombre d’amants que j’ai eus depuis que j’ai été déflorée. Mais je n’avais eu pour moi toute seule autant d’hommes à ma disposition et pour une aussi longue période ! Bien sûr, pas tous en même temps. A toi d’organiser tout ça, pour que ça ne perturbe pas la bonne marche du navire.
• Tu es pire que Messaline et Cléopâtre réunies ! Demain matin, je réunis l’équipage. En attendant j’ai encore envie !
Tullia et Cossus ont peu dormi cette nuit, la patricienne sachant réanimer les sens de son amant, en particulier avec sa bouche. Le capitaine est un amant hors pair, qui satisfait la libido si exigeante de Tullia. A la fin de la nuit, Tullia a l’air d’une bacchante, le sperme de son amant coulant de sa chatte. C’est elle qui a réclamé d’être sodomisée, ce que les amantes de Cossus refusent d’habitude, craignant son calibre. Et cette matrone a adoré ça. En fait, Tullia aurait aimé que d’autres mâles les rejoignent, même si Cossus est infatigable.
Au petit matin, Cossus, qui a peu dormi est sur le pont. Il comprend qu’à lui seul, il ne peut faire face aux besoins de cette femme. Elle va le tuer. Il a donc besoin d’aide. Ca tombe bien, car il a senti immédiatement le mécontentement de l’équipage, qui a entendu, toute la nuit, les cris de plaisir de la femme. Cossus est certes le patron, mais il s’est arrogé à leurs yeux un privilège que beaucoup jugent insupportable. Ils sont jaloux et frustrés.
Cossus appelle Tullia.
• Danaé, viens ici !
Tullia a donné le nom qu’elle portait quand elle avait accompagné Messaline à Suburre (voir 14 « Lysisca et Danaé à Suburre », paru le 2 février 2022).
Celle-ci écarte le rideau qui protège l’espace réservé au capitaine. Tullia s’avance, nue !
• Mes amis, cette Matrone, une personne très haut placée m’a chargé de la conduire à Alexandrie. Je peux vous dire qu’elle est exceptionnelle, vous avez pu vous en rendre compte cette nuit. J’ai reçu pour qu’elle voyage sur notre bateau une somme importante, mais elle est d’accord pour payer son passage de sa personne. En clair, au cours de ce voyage, chacun d’entre vous qui en aura envie pourra disposer d’elle.
Les paroles de Cossus sont accueillies par des acclamations !
• Ça veut dire, Dominus, dit un rameur, manifestement un esclave germain, que cette femme va baiser avec chacun de nous, même avec moi, un simple rameur ?
• Tu as parfait compris, Ingo. Mais nous ne sommes pas dans un lupanar. Ce ne sera pas tout le monde en même temps, même si elle a trois trous, sans oublier ses mains, parfaites pour branler. Et ce ne sera pas tout le temps non plus.
Cossus s’adresse à Rufus, son plus ancien officier
• Tu vas dresser des listes, de façon à ce que chacun en profite sur plusieurs jours. La seule chose que je demande, privilège du capitaine, est de pouvoir finir la nuit avec elle et d’en disposer selon mon bon vouloir, en journée.
Tullia n’a jamais été traitée ainsi, ni dans les orgies de Messaline ou celles de Baïes, pas même lors du banquet de Tigellin sur l’étang d’Agrippa ou quand elle était à la merci de Poppée, dans la prison Mamertine. Elle devient l’instrument de plaisir de ces hommes, mais c’est ce qu’elle veut. Elle sent que sa chatte est trempée, que ses tétons sont durs.
Ce voyage, elle va le passer à baiser. Jamais elle n’a eu autant d’hommes pour elle seule et pour une aussi longue période. Elle accomplit ainsi un vieux fantasme, celle de se comporter en tant que Danaé, louve et prostibulae de Suburre. Elle en rêvait depuis longtemps. Si elle pouvait, elle commencerait tout de suite. Mais elle sait que Cossus veut maintenir une certaine discipline. Son but reste de livrer ses marchandises et de ramener du blé d’Égypte vers Rome.
Le soir même, commencent les séances torrides de Tullia. Et ce sera ainsi chaque soir jusqu’à l’arrivée à Alexandrie. Même quand sa nature fait qu’elle est incommodée : les hommes se servent alors de sa bouche ou la sodomisent. Cossus et Rufus veillent à limiter le nombre de partenaires successifs, répondant au souhait de Tullia. Tullia est comblée. Elle aime ces hommes rudes, qui ne sont là que pour la baiser, sans ménagement, avec une certaine brutalité animale. Elle réussit à contenir l’impatience de la plupart d’entre eux. Ce qu’elle attend d’eux est qu’ils aient du plaisir et la fassent jouir. Tullia obtient de Cossus et Rufus que ses amants qui le désirent puissent venir en même temps, de façon à ce qu’elle puisse « bénéficier » d’une triple pénétration.
Lors des escales, les hommes ne réclament plus de fréquenter les lupanars. Cossus gagne ainsi un temps précieux. Le seul incident provient de Rufus, qui veut convaincre Cossus de vendre sa passagère comme esclave.
• Crois-moi, Cossus, cette femme vaut une fortune. Arrêtons-nous au marché De Délos. Tu peux faire faire une mise à prix de 20.000 sesterces, au moins ! Les lupanars de tout l’empire vont se disputer pour l’acheter !
Délos est le plus important marché d’esclaves de toute la Méditerranée orientale, même si son activité est réduite depuis que le roi Mithridate avait saccagé l’ile, lors de sa guerre contre Rome.
Cossus est un instant tenté. Il l’aurait sans doute fait s’il ne craignait pas la colère du terrible Tigellin.Tigellin a en effet fait savoir à Cossus qu’il répondait sur sa tête de la sécurité de sa passagère. Tigellin est conscient des risques pour une femme de se retrouver seule sur un navire, au milieu de tous ces hommes. Il veut aussi éviter, comme Tullia embarque incognito, que le capitaine n’en profite pour la vendre, sur les marchés d’esclaves de la Méditerranée orientale, comme Délos, Pergame, Rhodes, Ephèse, Antioche ou Tyr. Une femme de la beauté et de la noblesse de Tullia vaut bien davantage que les sommes que Tigellin a versées ou promises au capitaine.
À l’arrivée du « Horus » à Alexandrie début octobre 65, Tullia est repue des plaisirs vécus sur le navire, qui resteront la période la plus exacerbée de son hypersexualité. Cossus et ses hommes sont épuisés, pas à cause de la traversée, mais pour avoir satisfait les exigences de la patricienne. Cossus n’a pas compris pourquoi, à l’issue de la dernière soirée, la patricienne s’est exclamée : « Je t’ai vaincu, ô Messaline ! »
Cossus fait débarquer ses marchandises et charger le blé destiné à Rome. En même temps, il a envoyé un messager, à Iounmotef, qui vient immédiatement depuis Busiris. Cossus l’accueille :
• J’ai une livraison spéciale pour toi de la part du seigneur Tigellin.
C’est alors qu’apparait Tullia, qui a repris son apparence de matrone, couverte de sa stolla, loin de la Danaé qu’elle a été tout au long de ce voyage. Tullia tend au prêtre d’Osiris et Isis un parchemin :
• Voici un message de la part de Caius Ofonius Tigellinus, à ton intention
Hiératique, le prêtre au crâne rasé lit le message de son ami, sans que son visage ne marque aucune réaction. Tigellin y explique la situation de Tullia et la recommande à la protection des temples d’Isis.
• Bienvenue Domina. Tu es désormais sous la protection de la Déesse. Nous allons à Isiopolis, en Basse-Égypte.
Tullia quitte le « Horus ». Elle vient de passer deux mois qu’elle n’oubliera pas.
Cossus ne connaissait pas l’identité réelle de sa passagère, tout en comprenant qu’elle était une personne importante, une patricienne. C’est seulement à son retour en Italie que Cossus prendra connaissance des avis de proscription affichés au sujet de Tullia. Comme sous Sylla ou sous le second triumvirat, la proscription donne licence à quiconque, avec récompense, de tuer la personne dont le nom est affiché. Cossus craint pourtant encore davantage Tigellin que Néron. Il choisira donc de se taire et ne révélera pas que Tullia a trouvé refuge en Egypte.
(A suivre 38 : « Les mystères d’Isis »)
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16 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci Luc. Oui c'est un changement de rythme qui oblige à changer les habitudes, pour le lecteur mais aussi pour l'auteure dans l'écriture et la publication des textes
C'est bien les publications rapprochées, on n'avait plus l'habitude. Mais du coup, j'ai de la lecture en retard!
Cette saga est toujours aussi passionnante!
Luc
Cette saga est toujours aussi passionnante!
Luc
Merci, Julie!
L'écriture de ces textes doit représenter un travail de documentation considérable. Bravo!
Julie
Julie
Merci cher Alain!
Extraordinaire culture latine, parfaitement maitrisée, et judicieusement distillée dans le cadre érotique qui nous préoccupe principalement ! Bravo et merci !
Alain
Alain
Merci Laetitia!
C'est réciproque!
C'est réciproque!
Bien d’accord avec Briard.
D’ailleurs la devise que j’avais mis sur mon compte (qui n’as paraît plus), c’est « l’érotisme au service de l’histoire et non l’inverse ».
Culture et documentation, c’est aussi et surtout de qu’il caractérise les histoires d’Olga, dont je suis fan.
D’ailleurs la devise que j’avais mis sur mon compte (qui n’as paraît plus), c’est « l’érotisme au service de l’histoire et non l’inverse ».
Culture et documentation, c’est aussi et surtout de qu’il caractérise les histoires d’Olga, dont je suis fan.
Merci Briard! Tu as parfaitement résumer mon état d'esprit à travers cette série.
@ Julie, sans dévoiler la suite, nous retrouverons le personnage de Tibère Alexander
@ Julie, sans dévoiler la suite, nous retrouverons le personnage de Tibère Alexander
Quel travail de documentation, c'est impressionnant Olga. Ton texte se lit à la fois comme un roman historique et à la fois comme un documentaire. Ton style est direct, sans enjolivement et surtout sans complaisance avec les personnages. De nombreux auteurs de ce site devraient te lire et pourraient ainsi comprendre que le sexe n'est qu'accessoire et non matière principale d'un texte pour le rendre attrayant.
Briard
Briard
@ Didier, Julie, Luc, je vois que les différents éléments historiques qui sont en arrière plan, à savoir la conjuration de Pison, la navigation en " mer ouverte" les marchés d'esclaves vous ont intéressés.
Les aventures de Tullia sont un texte erotique, mais avec un fort contenu sur l'histoire et la civilisation romaines. Cela demande en effet un gros travail de recherche, mais c'est un vrai plaisir!
Les aventures de Tullia sont un texte erotique, mais avec un fort contenu sur l'histoire et la civilisation romaines. Cela demande en effet un gros travail de recherche, mais c'est un vrai plaisir!
Olga,
Tu maintiens, avec cette réponse, un « certain mystère » sur la suite, j’ai donc hâte d’en découvrir la teneur.
Là encore c'est un très bon chapitre très historique et très sexe, et avec un peu de culture néanmoins.
Dans une première grande partie très historique tu nous présente bien la conjuration de Pison et la répression type "purge stalinienne" qui en découla.
Tu donnes bien les tenants et les aboutissant de la conjuration avec toutes tes excellentes précisions historiques sur les faits, les différents personnages et leurs morts suite à la répression et enfin cette ambiance de terreur, bien illustrée par le texte de Tacite.
Le plus, c'est d’avoir su mêler la petite histoire à la grande avec cette bonne idée qu'Epicharis pour sauver Tullia de Poppée veut faire assassiner Néron.
Culturellement tu nous fais, comme une transition dans ton récit, une bonne présentation liée au commerce romain en méditerranée mais aussi une belle description de l'horus et de ce que pouvait être la vie d’un marin, d’un capitaine par l’intermédiaire Cossus.
La deuxième grande partie, le temps de la traversée, est très sexe, et comme à l’accoutumée il n’y a rien à y redire dans ton écrit…
Ce que j’ai bien apprécié aussi pour finir, c’est l’allusion à l’esclavage dans les différents ports de la Méditerranée avec en particulier la citation du marché De Délos et de sa vente d’esclave sexuelle…
Il y a là encore derrière tout un travail de recherche et de mise forme que je mets en avant, nous permettant d’obtenir ce magnifique chapitre.
Didier
Tu maintiens, avec cette réponse, un « certain mystère » sur la suite, j’ai donc hâte d’en découvrir la teneur.
Là encore c'est un très bon chapitre très historique et très sexe, et avec un peu de culture néanmoins.
Dans une première grande partie très historique tu nous présente bien la conjuration de Pison et la répression type "purge stalinienne" qui en découla.
Tu donnes bien les tenants et les aboutissant de la conjuration avec toutes tes excellentes précisions historiques sur les faits, les différents personnages et leurs morts suite à la répression et enfin cette ambiance de terreur, bien illustrée par le texte de Tacite.
Le plus, c'est d’avoir su mêler la petite histoire à la grande avec cette bonne idée qu'Epicharis pour sauver Tullia de Poppée veut faire assassiner Néron.
Culturellement tu nous fais, comme une transition dans ton récit, une bonne présentation liée au commerce romain en méditerranée mais aussi une belle description de l'horus et de ce que pouvait être la vie d’un marin, d’un capitaine par l’intermédiaire Cossus.
La deuxième grande partie, le temps de la traversée, est très sexe, et comme à l’accoutumée il n’y a rien à y redire dans ton écrit…
Ce que j’ai bien apprécié aussi pour finir, c’est l’allusion à l’esclavage dans les différents ports de la Méditerranée avec en particulier la citation du marché De Délos et de sa vente d’esclave sexuelle…
Il y a là encore derrière tout un travail de recherche et de mise forme que je mets en avant, nous permettant d’obtenir ce magnifique chapitre.
Didier
Pour ma part, j'ai particulièrement apprécié les développements sur la navigation en Méditerranée et les liens commerciaux, en particulier les liens vitaux entre l'Egypte et l'Italie, essentiels à l'alimentation de Rome. L'empire romain s'est construit autour de "Mare Nostrum" et ce n'est pas seulement pour éliminer Marc Antoine que le futur Auguste a annexé l'Egypte.
D'ailleurs, le triomphe de Vespasien, lors de "l'année des 4 empereurs" vient en partie du fait qu'il eut le soutien de l'Egypte, avec le Préfet Tibère Alexander, un personnage très intéressant d'ailleurs pour ta saga, puisque Tullia s'exile en Egypte
Julie
D'ailleurs, le triomphe de Vespasien, lors de "l'année des 4 empereurs" vient en partie du fait qu'il eut le soutien de l'Egypte, avec le Préfet Tibère Alexander, un personnage très intéressant d'ailleurs pour ta saga, puisque Tullia s'exile en Egypte
Julie
@ Luc, merci!
@ Didier, pas question en effet pour Tullia de revenir en Italie ou de tomber sous le pouvoir de Néron, car celui-ci voudrait alors tenir la promesse faite à Poppée. Je confirme aussi que Titus va faire la guerre de Judée, sous le commandement de son père. Le prochain épisode traitera des aventures de Tullia en Egypte et du mystérieux culte d'Isis.
@ Didier, pas question en effet pour Tullia de revenir en Italie ou de tomber sous le pouvoir de Néron, car celui-ci voudrait alors tenir la promesse faite à Poppée. Je confirme aussi que Titus va faire la guerre de Judée, sous le commandement de son père. Le prochain épisode traitera des aventures de Tullia en Egypte et du mystérieux culte d'Isis.
« in extremis encore une fois», c’est que je retiendrai de la lecture de ce chapitre qui, avec ce titre « Terreur et exil », tient bien ses promesses.
Suite à sa dénonciation par la perfide Sylvia, Epicharis est arrêtée et la conjuration démantelée, massacrée par les sbires d’un Néron en proie à une paranoïa sanguinaire.
Torturée de plus sur ordre de Poppée, Epicharis décide de se suicider, pour ne pas être forcée de dénoncer sa bien-aimée Tullia comme l’une des conjurés, prétexte à une mise à mort certaine.
Tullia informée du sort funeste de son aimée par un Tigellin, impuissant à sauver une de ses condisciples du culte d’Isis, romps définitivement avec celui-ci, avant de sombrer dans la dépression.
Intraitable pour une fois, notre belle matrone se débarrasse de manière définitive de la maléfique et jalouse Sylvia, finalement démasquée par Decimus.
Dans le même temps, Sénèque est poussé au suicide lui aussi, sous l’insistance d’un Tigellin jaloux et d’une Poppée haineuse, ravie de faire encore plus souffrir son ennemie.
C’est le coup de grâce pour notre belle héroïne, qui venant ainsi de perdre la majorité de ses amours, sombre alors dans la folie, attendant la mort avec une certaine impatience, comme une délivrance.
Notre belle héroïne est bien lucide sur ce point, car Poppée, au seuil d’une mort provoquée par un Néron colérique, obtient enfin de celui-ci, dans une promesse solennelle, la mort de son ennemie.
Informé de ce nouveau danger et malgré son différend avec la belle, Tigellin respecte une fois plus sa promesse envers elle, en alertant illico Titus.
Celui-ci, après avoir donner à sa maitresse une grande nuit d'amour et de grandes promesses sur leur avenir commun, réussi à raisonner puis à convaincre Tullia de fuir loin de Rome, en Egypte.
Ayant mis de l’ordre dans ses affaires notre belle héroïne embarque donc à bord d’une galère qu’a réussi à trouver un Tigellin ayant joué de sa fortune, de son influence, mais aussi de la crainte qu’il inspire.
Revigorée sexuellement par sa dernière nuit d'amour avec Titus, Tullia, redevenant Danaé le temps des 2 mois de traversée, joint l’utile à l’agréable en assouvissant sa soif de sexe avec tout l'équipage sans exception...
Arrivée dans le plus grand secret à Alexandrie, Tullia débute son exil sous la protection Iounmotef le grand prêtre du temple d’Isis venu l’accueillir.
Quel est ce culte et ses mystères, titre du prochain chapitre, que celui du temple d’Isis ?
Cet exil, sur le principe, ne pourrait qu'être de courte durée ? En effet, historiquement si je ne me trompe pas, Néron meurt en 68.
Tullia y sera donc t’elle rejoint entretemps par son Titus en partance pour la Judée ?
En un mot, quelles aventures attendent désormais Tullia lors de son exil en Egypte ?
Didier
Suite à sa dénonciation par la perfide Sylvia, Epicharis est arrêtée et la conjuration démantelée, massacrée par les sbires d’un Néron en proie à une paranoïa sanguinaire.
Torturée de plus sur ordre de Poppée, Epicharis décide de se suicider, pour ne pas être forcée de dénoncer sa bien-aimée Tullia comme l’une des conjurés, prétexte à une mise à mort certaine.
Tullia informée du sort funeste de son aimée par un Tigellin, impuissant à sauver une de ses condisciples du culte d’Isis, romps définitivement avec celui-ci, avant de sombrer dans la dépression.
Intraitable pour une fois, notre belle matrone se débarrasse de manière définitive de la maléfique et jalouse Sylvia, finalement démasquée par Decimus.
Dans le même temps, Sénèque est poussé au suicide lui aussi, sous l’insistance d’un Tigellin jaloux et d’une Poppée haineuse, ravie de faire encore plus souffrir son ennemie.
C’est le coup de grâce pour notre belle héroïne, qui venant ainsi de perdre la majorité de ses amours, sombre alors dans la folie, attendant la mort avec une certaine impatience, comme une délivrance.
Notre belle héroïne est bien lucide sur ce point, car Poppée, au seuil d’une mort provoquée par un Néron colérique, obtient enfin de celui-ci, dans une promesse solennelle, la mort de son ennemie.
Informé de ce nouveau danger et malgré son différend avec la belle, Tigellin respecte une fois plus sa promesse envers elle, en alertant illico Titus.
Celui-ci, après avoir donner à sa maitresse une grande nuit d'amour et de grandes promesses sur leur avenir commun, réussi à raisonner puis à convaincre Tullia de fuir loin de Rome, en Egypte.
Ayant mis de l’ordre dans ses affaires notre belle héroïne embarque donc à bord d’une galère qu’a réussi à trouver un Tigellin ayant joué de sa fortune, de son influence, mais aussi de la crainte qu’il inspire.
Revigorée sexuellement par sa dernière nuit d'amour avec Titus, Tullia, redevenant Danaé le temps des 2 mois de traversée, joint l’utile à l’agréable en assouvissant sa soif de sexe avec tout l'équipage sans exception...
Arrivée dans le plus grand secret à Alexandrie, Tullia débute son exil sous la protection Iounmotef le grand prêtre du temple d’Isis venu l’accueillir.
Quel est ce culte et ses mystères, titre du prochain chapitre, que celui du temple d’Isis ?
Cet exil, sur le principe, ne pourrait qu'être de courte durée ? En effet, historiquement si je ne me trompe pas, Néron meurt en 68.
Tullia y sera donc t’elle rejoint entretemps par son Titus en partance pour la Judée ?
En un mot, quelles aventures attendent désormais Tullia lors de son exil en Egypte ?
Didier
C'est excellent! J'ai trouvé très intéressante la description de la conjuration de Pison et les liens entre la fiction et l'histoire et les personnages réels
Luc
Luc