Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle (43) : l’hypersexualité selon Olga
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 18-05-2018 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle (43) : l’hypersexualité selon Olga
AVERTISSEMENT : comme annoncé, je publie le troisième et dernier volet de mes réflexions sur l’hypersexualité ou plutôt sur mon expérience hypersexuelle. Comme promis, je reprendrai ensuite le cours « normal » de mes récits.
COMMENT VIVRE SON HYPERSEXUALITE ?
C’est sans doute la question essentielle, une fois que l’on a pris conscience de son hypersexualité, que l’on n’est pas « comme les autres », que l’on a des besoins beaucoup plus importants.
Le plus important est : comment assume-t-on, comment vit-on cette particularité dans son comportement sexuel ?
Une première réponse, qui constitue une impasse, consiste à refuser la situation, à considérer qu’il s’agit d’une addiction et, comme telle, de chercher à en sortir par tous les moyens, en estimant que c’est possible, pour autant qu’on le veuille, qu’on s’en donne les moyens et que l’entourage pousse dans le même sens.
Ces tentatives de « sevrage » plus ou moins brutal représentent en réalité une vraie souffrance et supposent de fortes contraintes pour que ça « réussisse », au moins un certain temps. Cela peut aussi exiger un traitement médical lourd, chose que j’ai toujours refusée, mais aussi une surveillance étroite, car l’autodiscipline ne suffit évidemment pas.
L’IMPASSE DU « SEVRAGE VOLONTAIRE »
J’ai déjà expliqué que les tentatives de « sevrage », donc de refus de son hypersexualité sont vouées sur la durée à l’échec, avec des risques de « rechute » aggravée et incontrôlée. C’est en tout cas que j’ai constaté pour ce qui me concerne.
Cela est le cas y compris quand cette tentative provient de sa volonté personnelle, comme ce fût le cas après que Philippe soit rentré dans ma vie. Ce fût une longue période de près de sept ans, jusqu’à ce que je tombe dans les filets de Rachid en juillet 2007. Je pensais alors qu’en me stabilisant dans une relation de couple auprès d’un homme que j’aime, j’allais changer de comportement, redevenir « normale » et fonder un foyer.
C’était sans compter naturellement avec le candaulisme de Philippe, qui faisait tout pour que je rechute, parce qu’il voulait assumer enfin ce fantasme qui le poursuivait et qui avait brisé ses couples précédents, mais surtout parce qu’il pensait que l’hypersexualité était dans ma nature et que je me rendais malheureuse en la refusant. J’ai raconté dans différents récits comment il avait tout fait pour parvenir à ses fins, y compris en me poussant à l’adultère dès la nuit de notre premier mariage.
Le comportement de Philippe a largement contribué à rendre impossible ma tentative d’en sortir envers et contre tout. J’ai raconté comment il me poussait à porter des tenues hyper sexy qui avaient construit, chez nos amis, chez ses collègues, dans nos fréquentations, la réputation d’une femme légère et, disons-le d’une « salope ». Il y avait aussi, dans notre intimité, l’évocation permanente de sa part de ses fantasmes envers moi. Ma tête disait non mais mes sens me poussaient à dire oui, comme je l’ai fait dans ce parking où, agressée par le concierge et son fils, j’avais fini par me laisser aller et à m’offrir (voir récit numéro 6). J’avais failli le faire également lors de la soirée chez Jean et Christine (récit n°7).
Si on ajoutait qu’à ce moment-là, Philippe, qui n’avait pas fait l’effort qu’il fera par la suite, connaissait de fréquentes éjaculations précoces, on pouvait imaginer mon immense frustration, que rien ne pouvait apaiser, et surtout pas le plaisir solitaire. Seule m’avait apporté un véritable apaisement ma rencontre avec Agun, mais elle fût, à ce moment-là, éphémère.
J’avais l’envie permanente de me faire baiser par un mâle endurant. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit avec des inconnus lors du voyage à Rio (récit n°8). J’avais alors commis cette folie parce que j’en avais envie depuis si longtemps, trop longtemps, parce que c’était des inconnus, que mon instinct m’avait fait comprendre qu’ils sauraient me satisfaire et qu’en plus, étant inconnue dans cette ville étrangère je n’avais pas à me préoccuper pour ma réputation ou celle de mon couple.
Je sais aujourd’hui que je suis « retombée » dans l’hypersexualité, et de quelle manière, non parce que mon mari candauliste m’y poussait, mais parce que c’était inévitable. De retour de Rio, effrayée par ce que j’avais fait et les risques que j’avais pris, j’ai tenté une ultime résistance, en choisissant le repli sur moi, en cherchant à éviter les contacts. Le tsunami Rachid a alors tout emporté !
L’AUTRE IMPASSE : LE SEVRAGE IMPOSE
J’ai connu également cette expérience, qui correspond à la période où j’étais en couple avec Hassan.
Hassan voulait absolument construire avec moi un couple classique.
Il s’imaginait qu’étant, et c’était en effet le cas, un amant exceptionnel dont les étreintes me brisaient de plaisir, il pouvait exiger que je me contente de lui. En même temps, il voulait que je rompe avec Philippe et m’imposer son mode de vie, sa culture, faire de moi une épouse, et surtout une femme au foyer, qu’il comptait bien occuper avec tous les enfants qu’il comptait bien me faire au fur et à mesure que je me relevais de couche.
La situation était très différente de ce que j’avais connu avant 2007, puisque cette fois ce n’était pas de par ma volonté, mais j’étais contrainte par un homme qui était devenu mon nouveau conjoint et pour lequel j’avais eu un véritable coup de foudre. Tombée follement amoureuse de lui, j’acceptais sa volonté.
J’acceptais en réalité seuelement une partie de ce qu’il m’imposait : n’avoir de rapport qu’avec lui. Il faut se souvenir combien c’était brutal pour moi, car cela mettait fin à une période de plus de deux ans et demi où Rachid m’avait poussé à tous les excès et où j’avais connu un nombre incalculable d’amants. C’était difficile, mais, je dois le reconnaitre, les ébats avec Hassan comblaient suffisamment mes besoins pour que ma frustration reste supportable. Ce que je ne pouvais accepter, était de renoncer à Philippe. Je prétendais aimer à la fois Hassan et Philippe.
Hassan, qui avait de moins en moins confiance en mes résolutions, m’avait placé sous l’étroite surveillance de sa cousine Hassna. La tentative d’Hassan de me contraindre à changer a failli aboutir, à partir du moment où il avait réussi temporairement à m’éloigner de Philippe. Ou plus exactement c’est ma jalousie maladive, quand je vis Philippe dans les bras de son ex, Flavienne, qui parvint à ce résultat.
Ce fût paradoxalement le soir de mes noces avec Hassan que Philippe entreprit ma reconquête, qui permit de reconstruire notre couple candauliste et de faire ainsi échouer la tentative d’Hassan de me contraindre à changer brutalement et radicalement de mode de vie.
LA VOIE ETROITE DE LA REGULATION
Quand nous avons repris notre vie commune, Philippe et moi ne voulions pas renoncer à notre mode de vie.
Mais nous avions tiré les leçons du passé et cherché comment pratiquer candaulisme et hypersexualité de façon « raisonnable ».
Nous avons retracé ça dans ce que nous avons appelé notre « nouveau pacte candauliste » (voir le récit n°38), une série de « règles » destinées à nous protéger et surtout à protéger notre famille.
Cela ressemble à première vue à un équilibre parfait, sauf que c’est plus compliqué dans la pratique. D’abord parce que, du fait des principes que nous nous sommes imposés, mais aussi des contraintes liés à nos charges de famille, ces moments où nous pouvons donner libre cours à nos envies, et donc au candaulisme de Philippe et à mon hypersexualité, sont rares, trop rares à mon goût, un week-end de temps en temps ou des vacances sans les enfants. Il est clair qu’il y a le risque permanent de dérapage de ma part, et je reconnais que j’ai plusieurs fois franchi la ligne, mon écart le plus grave ayant été la liaison avec Nikos en 2016-2017 (voir récit n°17) et les conséquences qu’elle a eue.
Philippe n’est pas Hassan, il ne veut pas me contraindre à changer, d’autant qu’il est toujours aussi candauliste et apprécie toujours autant d’être l’ordonnateur de mon plaisir. Simplement que cela n’est pas simple à organiser, du fait en particulier de nos exigences. Tout l’amour que me porte Philippe, qui est devenu un amant performant, pas plus que le couple saphique que je constitue avec Agun, ne suffisent à garantir que les choses ne se passent toujours comme nous le souhaiterions.
Philippe veut éviter les dérapages, me protéger, nous protéger tous les deux et notre famille. Il sait que ce que je m’impose dans ce cadre est difficile et que, si ça se prolonge, cela peut devenir une véritable souffrance. Cela m’a conduit quelquefois, parce que j’étais à la limite de ma résistance, à le supplier et à obtenir que je puisse « aller en chasse », en sa présence ou quelquefois sans lui. Je sais, à ce moment-là, que je retombe dans la nymphomanie où m’avait fait basculer Rachid. C’est aussi ce qui m’avait poussé à suivre sur cette plage grecque Nikos et à être ainsi adultère. Je redoute ces instants où je ne pense plus qu’à une chose, sans me soucier des conséquences : baiser encore et encore.
Je suis d’autant plus consciente de la nécessité d’éviter tout dérapage de cette sorte que, depuis la dernière crise de notre couple, la tolérance de Philippe a montré ses limites.
LE POIDS DE L’ENTOURAGE DANS L’EVOLUTION DE L’HYPERSEXUALITE
En ce qui me concerne, deux personnes ont été absolument décisives dans l’évolution de mon hypersexualité :
1. Le premier est naturellement Philippe.
J’ai déjà dit que la rencontre d’une femme hypersexuelle et d’un candauliste est évidemment explosive, puisque les pulsions de chaque conjoint répondent aux fantasmes de l’autre. Pour Philippe, le candaulisme était devenu, au moment de notre rencontre, un mirage impossible. Ses deux précédentes compagnes, Flavienne et Patricia, lui avaient refusé cette preuve d’amour qu’elles ne voyaient que comme un vice. Et voilà qu’il rencontrait une femme dont la beauté n’égalait que la liberté des mœurs. Il a d’abord pensé ne pas être à la hauteur de mes attentes au point, pendant des mois, de repousser l’échéance, de ne pas répondre à mon invitation à conclure.
Dès le début de notre relation, Philippe a joué franc jeu et n’a jamais caché son candaulisme. Un fantasme que je n’avais jamais connu chez mes amants précédents, qui, au contraire, voulaient me garder pour eux. J’ai trouvé cela bizarre, quelquefois agaçant, mais aussi excitant quand c’était évoqué au moment de nos ébats.
J’ai raconté dans mes premiers récits toutes les tentatives de Philippe pour parvenir à ses fins. Et pourtant, malgré mon envie pressante de céder, et des dérapages graves, j’ai tenu bon. Il s’est écoulé sept ans entre notre rencontre et mon « basculement » dans les bras de Rachid.
Evidemment, on peut reprocher à Philippe d’avoir fait appel à Rachid, alors qu’il savait ce dont il était capable. Puis ensuite de n’avoir pas su mettre fin à cette relation dangereuse, malgré la brutalité d’un Rachid qui déversait sur nous sa prétendue haine sociale et qui me poussait vers tous les excès, transformant peu à peu mon hypersexualité en nymphomanie. C’est Hassan, et non Philippe, qui nous a débarrassés de Rachid.
Philippe est l’homme de ma vie et, malgré mes trahisons, malgré un divorce qui avait conclu à l’échec apparent de notre premier mariage, mes sentiments envers lui ont toujours demeuré. J’ose dire que je l’aime avec la même force de sentiments que je portais, jeune adolescente, à mon père.
On dira que ces sentiments envers Philippe altèrent mon jugement. Je ne le considère pas comme responsable, ou en tout cas, principal responsable de l’épisode Rachid, d’autant que, lui aussi, était tombé sous la coupe de ce formidable étalon.
Au moment où j’étais sous la coupe de Rachid, personne, pas même Philippe, n’aurait pu me séparer de mon amant. Il fallait une brutalité égale à celle de Rachid pour y parvenir, mais aussi, m’apporter, sur le plan physique, une plénitude au moins égale à ce que m’apportait Rachid. Hassan y est parvenu, dès notre première étreinte. A cet instant précis, j’étais devenue la femelle d’Hassan et je n’avais donc plus besoin de Rachid. J’étais libérée de lui.
Et enfin, comment ne serais-je pas reconnaissante envers Philippe d’avoir su me reconquérir, et de quelle manière, alors que j’étais tombée dans une nouvelle et grave impasse, mariée avec Hassan ? Pour avoir compris, à travers ce que nous avons appelé notre « nouveau Pacte candauliste » que notre couple devait vivre en tenant compte de nos envies, à lui comme à moi, mais en les réalisant avec les précautions indispensables pour nous préserver nous et surtout les enfants ? Et pour avoir su pardonner mes écarts par rapport à cette parole donnée, avoir choisi de continuer ensemble notre chemin et en avoir assumé, une fois de plus toutes les conséquences ?
Parce que, sans Philippe, jamais je n’aurais pu vivre mon hypersexualité comme je l’ai vécue, mais aussi pour tout ce qui nous unit, je veux lui dire ici combien je l’aime, dans la langue d’Aphrodite : « S 'agapó, i agápi mou, i kardiá mou, o andras mou, to moró mou »
2. La seconde personne qui a profondément marqué mon hypersexualité, c’est naturellement Rachid.
Aujourd’hui, bien des années après, je peux enfin en parler sereinement. Je reconnais à Rachid de m’avoir fait vivre des expériences que je n’aurais certainement pas vécues sans lui. Ça ne veut pas dire que j’oublie le mal qu’il m’a fait, qu’il nous a fait, encore moins sa brutalité et le fait qu’il ait profité de moi.
Avant de le rencontrer, ou plutôt que Philippe ne le mette sur ma route, j’avais déjà eu beaucoup d’expériences sexuelles. J’avais plus de trente ans. Et pourtant, je peux le dire : la première fois que Rachid m’a prise, dans l’ascenseur de mon immeuble, j’ai vécu cela comme un second dépucelage. Jamais je n’avais connu un tel enchaînement d’orgasmes, plus forts les uns que les autres. J’aurais voulu que ça ne cesse jamais et, en même temps, j’ai cru mourir de plaisir. Je sentais mon sang bouillonner dans mes veines, mon cœur exploser dans ma poitrine. Ne pensant plus à l’endroit où j’étais, à qui j’étais, je me suis donnée totalement comme je ne m’étais jamais donnée. Je n’ai pas crié mon plaisir, je l’ai hurlé. Et quand Rachid s’est répandu en moi, j’ai, en effet, une fraction de seconde, perdu connaissance. A partir de là, et pendant toute la période où j’étais sous sa coupe, il pouvait faire de moi ce qu’il voulait. Epouse de Philippe, j’étais devenue la femelle de Rachid.
Avec le recul, je ne regrette pas cette expérience. Dans mon parcours d’hypersexuelle, elle était peut-être nécessaire et inévitable. Ce qui est important est d’en être sortie car Rachid m’entrainait vers la pente dangereuse de la nymphomanie, j’en suis parfaitement consciente.
J’avais assez rapidement pris conscience que Rachid n’avait aucun sentiment pour moi, autre que sa volonté de se « venger » sur nous de sa condition, et donc de sa dangerosité. Et pourtant je n’écoutais pas Philippe, quand il tentait de m’inciter à mettre fin à cette aventure, se reprochant d’avoir mis ce fauve sur ma route. Je lui répondais que je ne voulais pas et que lui était libre de partir, s’il le souhaitait. Je suis reconnaissante à Philippe d’être resté à mes côtés, même dans ces moments.
Dans ses romans, et notamment la série des Rougon-Macquart, Emile Zola défendait une théorie en vogue à son époque, celle de l’imprégnation, selon laquelle une femelle conservait pendant toute son existence l’empreinte du premier mâle qui l’a prise. Cette théorie n’a évidemment aucun fondement, en particulier biologique. Je me suis souvent demandée si je n’avais pas été en quelque sorte « imprégnée » par Rachid, en ce sens où j’ai vécu notre rencontre comme un second dépucelage et que j’étais sous sa totale domination, dès lors qu’il m’honorait chaque jour, un peu comme une récompense pour tous les excès auxquels j’étais livrée, pour lui obéir autant que pour mon plaisir.
C’est sans doute en ce sens qu’Hassan m’a délivré de l’emprise physique que Rachid a si longtemps exercé sur moi.
MA CONCLUSION : LE DROIT AU PLAISIR
L’hypersexualité féminine a longtemps été associée à une volonté d'avoir, grâce au sexe, de l'attention et du contrôle sur autrui. C'est intéressant parce que les chercheurs ont choisi une explication narcissique plutôt qu'une explication sexuelle. Comme si les femmes, j’en témoigne, ne couchaient pas pour le plaisir !
Les dernières études montrent que les hypersexuelles ont une fréquence élevée de masturbation, ce qui est aussi mon cas, et depuis mon adolescence : là, évidemment, il ne s'agit pas d'attirer l'attention ou de contrôler autrui.
Les femmes hypersexuelles sont-elles désinhibées ou excitées ? La masturbation fournit un élément de réponse : s'offrir plus de plaisir, parce qu'on a envie de plus de plaisir. Les femmes hypersexuelles aiment juste le sexe, à un point où elles prennent des risques, certes, mais mieux vaut prendre des risques pour son plaisir que pour « attirer l'attention ».
Les préconceptions scientifiques en disent quand même long sur le contexte culturel dans lequel nous évoluons : nous sommes en train de doucement découvrir que les femmes hypersexuelles ne sont pas forcément dans une logique « sexe contre argent » ou « sexe contre sentiments ». Mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas ?
Les mécanismes psychologiques qui sous-tendent ce type de conduites sont très variables d’un individu à l’autre. Une activité sexuelle riche peut être une manière de combler l’ennui, de relâcher la pression, de fuir un quotidien monotone. Elle peut aussi constituer un moyen de réassurance sur ses performances, sur sa capacité de séduction. Nombreux sont ceux et celles qui, à travers des aventures passagères, fuient des problèmes de couple, liés notamment à une perte de désir, ou qui, à l’inverse, tentent de protéger un lien amoureux d’un appétit sexuel ne pouvant être comblé par un seul partenaire. Ces aventures sans lendemain peuvent être tendres et affectueuses ou bien déshumanisées, dans ce cas l’autre n’est qu’un objet de satisfaction de son propre plaisir.
Cette dimension objectale de la relation n’est pas problématique chez l’hypersexuel qui reste par ailleurs capable d’investir profondément et durablement une relation ; ce qui n’est pas le cas pour le « sex-addict » dont les carences au niveau de l’attachement viennent immanquablement perturber le lien à l’autre.
Avoir une relation sentimentale forte et stable est aussi une des différences fondamentales entre l’hypersexuelle et l’addiction sexuelle. C’est aussi ce qui empêche de basculer. Et de ce point de vue, mon couple avec Philippe a été à la fois accélérateur de mon hypersexualité et garde-fou contre les dérives auxquelles je sais que je peux me laisser aller.
Je vais rassurer à nouveau mes fidèles lecteurs. Après cet exercice d’introspection, qui répondait à un engagement pris envers Philippe mais dont j’avais aussi besoin, je vais reprendre le cours « normal » de mes récits sur notre couple et la façon dont nous continuons à vivre mon hypersexualité et le candaulisme de Philippe.
Je sais que beaucoup attendent le retour de ces récits. J’espère seulement que les trois textes précédents auront permis de mieux éclairer les textes que j’ai publiés depuis l’automne 2016 et ceux que je compte encore publier.
COMMENT VIVRE SON HYPERSEXUALITE ?
C’est sans doute la question essentielle, une fois que l’on a pris conscience de son hypersexualité, que l’on n’est pas « comme les autres », que l’on a des besoins beaucoup plus importants.
Le plus important est : comment assume-t-on, comment vit-on cette particularité dans son comportement sexuel ?
Une première réponse, qui constitue une impasse, consiste à refuser la situation, à considérer qu’il s’agit d’une addiction et, comme telle, de chercher à en sortir par tous les moyens, en estimant que c’est possible, pour autant qu’on le veuille, qu’on s’en donne les moyens et que l’entourage pousse dans le même sens.
Ces tentatives de « sevrage » plus ou moins brutal représentent en réalité une vraie souffrance et supposent de fortes contraintes pour que ça « réussisse », au moins un certain temps. Cela peut aussi exiger un traitement médical lourd, chose que j’ai toujours refusée, mais aussi une surveillance étroite, car l’autodiscipline ne suffit évidemment pas.
L’IMPASSE DU « SEVRAGE VOLONTAIRE »
J’ai déjà expliqué que les tentatives de « sevrage », donc de refus de son hypersexualité sont vouées sur la durée à l’échec, avec des risques de « rechute » aggravée et incontrôlée. C’est en tout cas que j’ai constaté pour ce qui me concerne.
Cela est le cas y compris quand cette tentative provient de sa volonté personnelle, comme ce fût le cas après que Philippe soit rentré dans ma vie. Ce fût une longue période de près de sept ans, jusqu’à ce que je tombe dans les filets de Rachid en juillet 2007. Je pensais alors qu’en me stabilisant dans une relation de couple auprès d’un homme que j’aime, j’allais changer de comportement, redevenir « normale » et fonder un foyer.
C’était sans compter naturellement avec le candaulisme de Philippe, qui faisait tout pour que je rechute, parce qu’il voulait assumer enfin ce fantasme qui le poursuivait et qui avait brisé ses couples précédents, mais surtout parce qu’il pensait que l’hypersexualité était dans ma nature et que je me rendais malheureuse en la refusant. J’ai raconté dans différents récits comment il avait tout fait pour parvenir à ses fins, y compris en me poussant à l’adultère dès la nuit de notre premier mariage.
Le comportement de Philippe a largement contribué à rendre impossible ma tentative d’en sortir envers et contre tout. J’ai raconté comment il me poussait à porter des tenues hyper sexy qui avaient construit, chez nos amis, chez ses collègues, dans nos fréquentations, la réputation d’une femme légère et, disons-le d’une « salope ». Il y avait aussi, dans notre intimité, l’évocation permanente de sa part de ses fantasmes envers moi. Ma tête disait non mais mes sens me poussaient à dire oui, comme je l’ai fait dans ce parking où, agressée par le concierge et son fils, j’avais fini par me laisser aller et à m’offrir (voir récit numéro 6). J’avais failli le faire également lors de la soirée chez Jean et Christine (récit n°7).
Si on ajoutait qu’à ce moment-là, Philippe, qui n’avait pas fait l’effort qu’il fera par la suite, connaissait de fréquentes éjaculations précoces, on pouvait imaginer mon immense frustration, que rien ne pouvait apaiser, et surtout pas le plaisir solitaire. Seule m’avait apporté un véritable apaisement ma rencontre avec Agun, mais elle fût, à ce moment-là, éphémère.
J’avais l’envie permanente de me faire baiser par un mâle endurant. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit avec des inconnus lors du voyage à Rio (récit n°8). J’avais alors commis cette folie parce que j’en avais envie depuis si longtemps, trop longtemps, parce que c’était des inconnus, que mon instinct m’avait fait comprendre qu’ils sauraient me satisfaire et qu’en plus, étant inconnue dans cette ville étrangère je n’avais pas à me préoccuper pour ma réputation ou celle de mon couple.
Je sais aujourd’hui que je suis « retombée » dans l’hypersexualité, et de quelle manière, non parce que mon mari candauliste m’y poussait, mais parce que c’était inévitable. De retour de Rio, effrayée par ce que j’avais fait et les risques que j’avais pris, j’ai tenté une ultime résistance, en choisissant le repli sur moi, en cherchant à éviter les contacts. Le tsunami Rachid a alors tout emporté !
L’AUTRE IMPASSE : LE SEVRAGE IMPOSE
J’ai connu également cette expérience, qui correspond à la période où j’étais en couple avec Hassan.
Hassan voulait absolument construire avec moi un couple classique.
Il s’imaginait qu’étant, et c’était en effet le cas, un amant exceptionnel dont les étreintes me brisaient de plaisir, il pouvait exiger que je me contente de lui. En même temps, il voulait que je rompe avec Philippe et m’imposer son mode de vie, sa culture, faire de moi une épouse, et surtout une femme au foyer, qu’il comptait bien occuper avec tous les enfants qu’il comptait bien me faire au fur et à mesure que je me relevais de couche.
La situation était très différente de ce que j’avais connu avant 2007, puisque cette fois ce n’était pas de par ma volonté, mais j’étais contrainte par un homme qui était devenu mon nouveau conjoint et pour lequel j’avais eu un véritable coup de foudre. Tombée follement amoureuse de lui, j’acceptais sa volonté.
J’acceptais en réalité seuelement une partie de ce qu’il m’imposait : n’avoir de rapport qu’avec lui. Il faut se souvenir combien c’était brutal pour moi, car cela mettait fin à une période de plus de deux ans et demi où Rachid m’avait poussé à tous les excès et où j’avais connu un nombre incalculable d’amants. C’était difficile, mais, je dois le reconnaitre, les ébats avec Hassan comblaient suffisamment mes besoins pour que ma frustration reste supportable. Ce que je ne pouvais accepter, était de renoncer à Philippe. Je prétendais aimer à la fois Hassan et Philippe.
Hassan, qui avait de moins en moins confiance en mes résolutions, m’avait placé sous l’étroite surveillance de sa cousine Hassna. La tentative d’Hassan de me contraindre à changer a failli aboutir, à partir du moment où il avait réussi temporairement à m’éloigner de Philippe. Ou plus exactement c’est ma jalousie maladive, quand je vis Philippe dans les bras de son ex, Flavienne, qui parvint à ce résultat.
Ce fût paradoxalement le soir de mes noces avec Hassan que Philippe entreprit ma reconquête, qui permit de reconstruire notre couple candauliste et de faire ainsi échouer la tentative d’Hassan de me contraindre à changer brutalement et radicalement de mode de vie.
LA VOIE ETROITE DE LA REGULATION
Quand nous avons repris notre vie commune, Philippe et moi ne voulions pas renoncer à notre mode de vie.
Mais nous avions tiré les leçons du passé et cherché comment pratiquer candaulisme et hypersexualité de façon « raisonnable ».
Nous avons retracé ça dans ce que nous avons appelé notre « nouveau pacte candauliste » (voir le récit n°38), une série de « règles » destinées à nous protéger et surtout à protéger notre famille.
Cela ressemble à première vue à un équilibre parfait, sauf que c’est plus compliqué dans la pratique. D’abord parce que, du fait des principes que nous nous sommes imposés, mais aussi des contraintes liés à nos charges de famille, ces moments où nous pouvons donner libre cours à nos envies, et donc au candaulisme de Philippe et à mon hypersexualité, sont rares, trop rares à mon goût, un week-end de temps en temps ou des vacances sans les enfants. Il est clair qu’il y a le risque permanent de dérapage de ma part, et je reconnais que j’ai plusieurs fois franchi la ligne, mon écart le plus grave ayant été la liaison avec Nikos en 2016-2017 (voir récit n°17) et les conséquences qu’elle a eue.
Philippe n’est pas Hassan, il ne veut pas me contraindre à changer, d’autant qu’il est toujours aussi candauliste et apprécie toujours autant d’être l’ordonnateur de mon plaisir. Simplement que cela n’est pas simple à organiser, du fait en particulier de nos exigences. Tout l’amour que me porte Philippe, qui est devenu un amant performant, pas plus que le couple saphique que je constitue avec Agun, ne suffisent à garantir que les choses ne se passent toujours comme nous le souhaiterions.
Philippe veut éviter les dérapages, me protéger, nous protéger tous les deux et notre famille. Il sait que ce que je m’impose dans ce cadre est difficile et que, si ça se prolonge, cela peut devenir une véritable souffrance. Cela m’a conduit quelquefois, parce que j’étais à la limite de ma résistance, à le supplier et à obtenir que je puisse « aller en chasse », en sa présence ou quelquefois sans lui. Je sais, à ce moment-là, que je retombe dans la nymphomanie où m’avait fait basculer Rachid. C’est aussi ce qui m’avait poussé à suivre sur cette plage grecque Nikos et à être ainsi adultère. Je redoute ces instants où je ne pense plus qu’à une chose, sans me soucier des conséquences : baiser encore et encore.
Je suis d’autant plus consciente de la nécessité d’éviter tout dérapage de cette sorte que, depuis la dernière crise de notre couple, la tolérance de Philippe a montré ses limites.
LE POIDS DE L’ENTOURAGE DANS L’EVOLUTION DE L’HYPERSEXUALITE
En ce qui me concerne, deux personnes ont été absolument décisives dans l’évolution de mon hypersexualité :
1. Le premier est naturellement Philippe.
J’ai déjà dit que la rencontre d’une femme hypersexuelle et d’un candauliste est évidemment explosive, puisque les pulsions de chaque conjoint répondent aux fantasmes de l’autre. Pour Philippe, le candaulisme était devenu, au moment de notre rencontre, un mirage impossible. Ses deux précédentes compagnes, Flavienne et Patricia, lui avaient refusé cette preuve d’amour qu’elles ne voyaient que comme un vice. Et voilà qu’il rencontrait une femme dont la beauté n’égalait que la liberté des mœurs. Il a d’abord pensé ne pas être à la hauteur de mes attentes au point, pendant des mois, de repousser l’échéance, de ne pas répondre à mon invitation à conclure.
Dès le début de notre relation, Philippe a joué franc jeu et n’a jamais caché son candaulisme. Un fantasme que je n’avais jamais connu chez mes amants précédents, qui, au contraire, voulaient me garder pour eux. J’ai trouvé cela bizarre, quelquefois agaçant, mais aussi excitant quand c’était évoqué au moment de nos ébats.
J’ai raconté dans mes premiers récits toutes les tentatives de Philippe pour parvenir à ses fins. Et pourtant, malgré mon envie pressante de céder, et des dérapages graves, j’ai tenu bon. Il s’est écoulé sept ans entre notre rencontre et mon « basculement » dans les bras de Rachid.
Evidemment, on peut reprocher à Philippe d’avoir fait appel à Rachid, alors qu’il savait ce dont il était capable. Puis ensuite de n’avoir pas su mettre fin à cette relation dangereuse, malgré la brutalité d’un Rachid qui déversait sur nous sa prétendue haine sociale et qui me poussait vers tous les excès, transformant peu à peu mon hypersexualité en nymphomanie. C’est Hassan, et non Philippe, qui nous a débarrassés de Rachid.
Philippe est l’homme de ma vie et, malgré mes trahisons, malgré un divorce qui avait conclu à l’échec apparent de notre premier mariage, mes sentiments envers lui ont toujours demeuré. J’ose dire que je l’aime avec la même force de sentiments que je portais, jeune adolescente, à mon père.
On dira que ces sentiments envers Philippe altèrent mon jugement. Je ne le considère pas comme responsable, ou en tout cas, principal responsable de l’épisode Rachid, d’autant que, lui aussi, était tombé sous la coupe de ce formidable étalon.
Au moment où j’étais sous la coupe de Rachid, personne, pas même Philippe, n’aurait pu me séparer de mon amant. Il fallait une brutalité égale à celle de Rachid pour y parvenir, mais aussi, m’apporter, sur le plan physique, une plénitude au moins égale à ce que m’apportait Rachid. Hassan y est parvenu, dès notre première étreinte. A cet instant précis, j’étais devenue la femelle d’Hassan et je n’avais donc plus besoin de Rachid. J’étais libérée de lui.
Et enfin, comment ne serais-je pas reconnaissante envers Philippe d’avoir su me reconquérir, et de quelle manière, alors que j’étais tombée dans une nouvelle et grave impasse, mariée avec Hassan ? Pour avoir compris, à travers ce que nous avons appelé notre « nouveau Pacte candauliste » que notre couple devait vivre en tenant compte de nos envies, à lui comme à moi, mais en les réalisant avec les précautions indispensables pour nous préserver nous et surtout les enfants ? Et pour avoir su pardonner mes écarts par rapport à cette parole donnée, avoir choisi de continuer ensemble notre chemin et en avoir assumé, une fois de plus toutes les conséquences ?
Parce que, sans Philippe, jamais je n’aurais pu vivre mon hypersexualité comme je l’ai vécue, mais aussi pour tout ce qui nous unit, je veux lui dire ici combien je l’aime, dans la langue d’Aphrodite : « S 'agapó, i agápi mou, i kardiá mou, o andras mou, to moró mou »
2. La seconde personne qui a profondément marqué mon hypersexualité, c’est naturellement Rachid.
Aujourd’hui, bien des années après, je peux enfin en parler sereinement. Je reconnais à Rachid de m’avoir fait vivre des expériences que je n’aurais certainement pas vécues sans lui. Ça ne veut pas dire que j’oublie le mal qu’il m’a fait, qu’il nous a fait, encore moins sa brutalité et le fait qu’il ait profité de moi.
Avant de le rencontrer, ou plutôt que Philippe ne le mette sur ma route, j’avais déjà eu beaucoup d’expériences sexuelles. J’avais plus de trente ans. Et pourtant, je peux le dire : la première fois que Rachid m’a prise, dans l’ascenseur de mon immeuble, j’ai vécu cela comme un second dépucelage. Jamais je n’avais connu un tel enchaînement d’orgasmes, plus forts les uns que les autres. J’aurais voulu que ça ne cesse jamais et, en même temps, j’ai cru mourir de plaisir. Je sentais mon sang bouillonner dans mes veines, mon cœur exploser dans ma poitrine. Ne pensant plus à l’endroit où j’étais, à qui j’étais, je me suis donnée totalement comme je ne m’étais jamais donnée. Je n’ai pas crié mon plaisir, je l’ai hurlé. Et quand Rachid s’est répandu en moi, j’ai, en effet, une fraction de seconde, perdu connaissance. A partir de là, et pendant toute la période où j’étais sous sa coupe, il pouvait faire de moi ce qu’il voulait. Epouse de Philippe, j’étais devenue la femelle de Rachid.
Avec le recul, je ne regrette pas cette expérience. Dans mon parcours d’hypersexuelle, elle était peut-être nécessaire et inévitable. Ce qui est important est d’en être sortie car Rachid m’entrainait vers la pente dangereuse de la nymphomanie, j’en suis parfaitement consciente.
J’avais assez rapidement pris conscience que Rachid n’avait aucun sentiment pour moi, autre que sa volonté de se « venger » sur nous de sa condition, et donc de sa dangerosité. Et pourtant je n’écoutais pas Philippe, quand il tentait de m’inciter à mettre fin à cette aventure, se reprochant d’avoir mis ce fauve sur ma route. Je lui répondais que je ne voulais pas et que lui était libre de partir, s’il le souhaitait. Je suis reconnaissante à Philippe d’être resté à mes côtés, même dans ces moments.
Dans ses romans, et notamment la série des Rougon-Macquart, Emile Zola défendait une théorie en vogue à son époque, celle de l’imprégnation, selon laquelle une femelle conservait pendant toute son existence l’empreinte du premier mâle qui l’a prise. Cette théorie n’a évidemment aucun fondement, en particulier biologique. Je me suis souvent demandée si je n’avais pas été en quelque sorte « imprégnée » par Rachid, en ce sens où j’ai vécu notre rencontre comme un second dépucelage et que j’étais sous sa totale domination, dès lors qu’il m’honorait chaque jour, un peu comme une récompense pour tous les excès auxquels j’étais livrée, pour lui obéir autant que pour mon plaisir.
C’est sans doute en ce sens qu’Hassan m’a délivré de l’emprise physique que Rachid a si longtemps exercé sur moi.
MA CONCLUSION : LE DROIT AU PLAISIR
L’hypersexualité féminine a longtemps été associée à une volonté d'avoir, grâce au sexe, de l'attention et du contrôle sur autrui. C'est intéressant parce que les chercheurs ont choisi une explication narcissique plutôt qu'une explication sexuelle. Comme si les femmes, j’en témoigne, ne couchaient pas pour le plaisir !
Les dernières études montrent que les hypersexuelles ont une fréquence élevée de masturbation, ce qui est aussi mon cas, et depuis mon adolescence : là, évidemment, il ne s'agit pas d'attirer l'attention ou de contrôler autrui.
Les femmes hypersexuelles sont-elles désinhibées ou excitées ? La masturbation fournit un élément de réponse : s'offrir plus de plaisir, parce qu'on a envie de plus de plaisir. Les femmes hypersexuelles aiment juste le sexe, à un point où elles prennent des risques, certes, mais mieux vaut prendre des risques pour son plaisir que pour « attirer l'attention ».
Les préconceptions scientifiques en disent quand même long sur le contexte culturel dans lequel nous évoluons : nous sommes en train de doucement découvrir que les femmes hypersexuelles ne sont pas forcément dans une logique « sexe contre argent » ou « sexe contre sentiments ». Mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas ?
Les mécanismes psychologiques qui sous-tendent ce type de conduites sont très variables d’un individu à l’autre. Une activité sexuelle riche peut être une manière de combler l’ennui, de relâcher la pression, de fuir un quotidien monotone. Elle peut aussi constituer un moyen de réassurance sur ses performances, sur sa capacité de séduction. Nombreux sont ceux et celles qui, à travers des aventures passagères, fuient des problèmes de couple, liés notamment à une perte de désir, ou qui, à l’inverse, tentent de protéger un lien amoureux d’un appétit sexuel ne pouvant être comblé par un seul partenaire. Ces aventures sans lendemain peuvent être tendres et affectueuses ou bien déshumanisées, dans ce cas l’autre n’est qu’un objet de satisfaction de son propre plaisir.
Cette dimension objectale de la relation n’est pas problématique chez l’hypersexuel qui reste par ailleurs capable d’investir profondément et durablement une relation ; ce qui n’est pas le cas pour le « sex-addict » dont les carences au niveau de l’attachement viennent immanquablement perturber le lien à l’autre.
Avoir une relation sentimentale forte et stable est aussi une des différences fondamentales entre l’hypersexuelle et l’addiction sexuelle. C’est aussi ce qui empêche de basculer. Et de ce point de vue, mon couple avec Philippe a été à la fois accélérateur de mon hypersexualité et garde-fou contre les dérives auxquelles je sais que je peux me laisser aller.
Je vais rassurer à nouveau mes fidèles lecteurs. Après cet exercice d’introspection, qui répondait à un engagement pris envers Philippe mais dont j’avais aussi besoin, je vais reprendre le cours « normal » de mes récits sur notre couple et la façon dont nous continuons à vivre mon hypersexualité et le candaulisme de Philippe.
Je sais que beaucoup attendent le retour de ces récits. J’espère seulement que les trois textes précédents auront permis de mieux éclairer les textes que j’ai publiés depuis l’automne 2016 et ceux que je compte encore publier.
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