Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle : Pacte candauliste et amendements
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 20-06-2019 dans la catégorie Plus on est
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Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle : Pacte candauliste et amendements
Avertissement : à l’image de certains de mes précédents textes (voir notamment les textes 37, 38, 41, 42 et 43) celui-ci a pour objet de faire le point sur notre couple, entre Philippe le mari candauliste et Olga, épouse hypersexuelle.
Il contient des renvois à d’autres récits et vous n’y trouverez pas d’épisodes « croustillants », susceptibles d’attirer certains lecteurs, qui seront sans doute déçus. Ils auront d’autres occasions de retrouver sous ma signature des textes plus conformes à ce que je publie sur HdS et qui fait qu’ils viennent ici, à savoir des récits érotiques.
Je m’excuse donc d’avance envers ceux qui ne sont intéressés qu’à mes « exploits » érotiques et sexuels, dont j’ai déjà longuement parlé et auxquels je consacrerai d’autres textes, marqués toutefois par une volonté d’éviter désormais les dérapages et de réussir, comme cela est enfin le cas depuis quelques mois, à maîtriser mon hypersexualité, tout en répondant au candaulisme de Philippe.
J’éprouve le besoin de faire ce point d’étape et il me semblait que je le devais aussi aux lecteurs et lectrices qui me suivent fidèlement et pas seulement sur les récits consacrés à notre couple, mais aussi dans le cadre des autres rubriques que j’ai développées (fiches de lectures, textes historiques ou mythologiques) avec des textes que je rattache souvent à notre vécu.
RAPPELS : POURQUOI UN « PACTE » CANDAULISTE
Lorsque nous avions repris notre vie commune, Philippe et moi, nous n’entendions en aucun cas renoncer ni, en ce qui concerne Philippe, à son candaulisme, ni moi à mon hypersexualité.
Cette combinaison « explosive » fait l’originalité de notre couple, mais nous savons aussi qu’elle est potentiellement source de dérapages et de menaces. Nous ne voulions plus retomber dans les excès (le mot est faible) qui nous avaient mis en danger et qui avaient eu de graves conséquences pour notre réputation, y compris sur le plan professionnel pour ce qui concerne Philippe.
Nous voulions désormais nous préserver, en particulier notre famille, en veillant à ce que nos plaisirs puissent se faire, mais avec un certain nombre de règles et de précautions.
Pour symboliser cela, nous avions décidé de coucher ce cadre sur papier, dans ce que nous avons appelé un « Pacte Candauliste ». J’en ai longuement parlé dans le récit « Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle (38) : notre Pacte candauliste », paru sur HdS le 30 décembre 2017.
Je veux seulement revenir sur l’application de ce Pacte et sur la décision que nous avons récemment prise de l’amender.
RAPPELS : LE CONTENU DE NOTRE « PACTE » CANDAULISTE
Je ne reprendrai pas en détail le récit 38, je veux seulement rappeler le contenu de ce « Pacte », que nous avons décidé d’amender pour mieux le respecter et l’appliquer.
Ce Pacte a été conclu en 2014 et fût notre véritable contrat de mariage, puisqu’il a précédé notre second passage devant l’officier d’état-civil. Il contenait onze principes, que je vais rappeler intégralement :
• Principe n°1 : Philippe reconnait l’hypersexualité d’Olga et l’encourage à l’assumer pleinement en trouvant le plaisir avec d’autres partenaires, hommes et femmes. Dans ce contexte, Olga est dispensée de toute obligation de fidélité. Philippe reconnait à Olga la plus totale liberté sexuelle et son droit absolu au plaisir.
• Principe n°2 : Consciente du candaulisme de Philippe, Olga s’engage à toujours lui permettre d’assister à ses ébats et d’y participer s’il le souhaite. Olga s’interdit toute relation hors de ce cadre candauliste, sauf autorisation de Philippe.
• Principe n°3 : les deux conjoints reconnaissent leur bisexualité et l’encouragent.
• Principe n°4 : Olga et Philippe s’engagent à la plus totale transparence vis-à-vis de leurs relations extra-conjugales. Il ne saurait donc y avoir d’adultères dans leur couple. Olga exprime ses plus grandes réserves sur d’éventuelles relations extra-conjugales de Philippe.
• Principe n°5 : Seul Philippe peut désormais faire un enfant à Olga. Avec ses amants, celle-ci fera usage du préservatif, sauf accord de Philippe. C’est avec l’accord de celui-ci qu’Olga pourra permettre à son amant de jouir en elle. Elle devra avoir préalablement pris les précautions pour éviter de tomber enceinte d’un autre homme que Philippe.
• Principe n°6 : Philippe organisera le candaulisme du couple pour favoriser l’hypersexualité, sans qu’il soit besoin de faire appel à une tierce personne et sans qu’un amant d’Olga ne s’installe au foyer pour organiser les plaisirs du couple et être le mâle d’Olga.
• Principe n°7 : Philippe est le mari et le mâle d’Olga. Son objectif est que celle-ci puisse avoir le maximum de plaisir. Il est donc l’organisateur des plaisirs d’Olga, il dispose de son corps et veille à trouver des amants qui la satisferont.
• Principe n°8 : Olga portera des tenues sexy, soigneusement choisies par Philippe. Olga mettra en valeur notamment sa poitrine, ses jambes et son cul. Elle apparaîtra pour ce qu’elle est : une femme mariée, qui porte fièrement son alliance, mais qui est aussi une libertine assumée, prête à des relations extra-conjugales avec l’accord et en présence de son mari.
• Principe n°9 : Olga et Philippe sont fiers qu’Olga soit une « salope intégrale ». Le choix de de ses dessous se fera pour montrer sa disponibilité permanente, quand Philippe aura décidé d’offrir son épouse.
• Principe n°10 : « Le blog de Philippe et Olga » sera définitivement fermé. Pour préserver la réputation du couple, rien ne se passera au nouveau domicile. Les vacances et les week-ends, hors de la présence des enfants, seront les moments privilégiés des plaisirs sans freins du couple.
• Principe n°11: Olga et Philippe s’interdisent également de faire participer à leurs ébats des connaissances, des collègues de travail, des personnes vivant dans un large périmètre de notre agglomération.
Je me souviens que Philippe avait regretté, le plus sérieusement du monde, que nous ne puissions pas enregistrer ce Pacte devant notaire, comme un vrai contrat de mariage. A défaut, nous l’avions signé en présence de notre amie Christine, à qui nous avions demandé, en tant que témoin, d’en conserver un exemplaire.
LES ACCROCS DU « PACTE »
C’est bien entendu une question de volonté et pas de texte, mais ce Pacte est un cadre qui devait nous aider à éviter les dérapages. S’il avait été fidèlement respecté, ce Pacte nous aurait en effet préservé de situations qui ont menacé la pérennité de notre couple, même si, à aucun moment, nous ne sommes retombés dans les travers que nous avions vécus lorsque nous étions sous la domination de Rachid.
Mes fidèles lecteurs, à travers les récits publiés et les commentaires, savent que les accrocs ont été nombreux et ont eu de graves conséquences, qui ont failli, une seconde fois, menacé l’existence même de notre couple, qui n’a été sauvé que par la force des sentiments qui nous unissent moi et Philippe.
Je vais donc faire un bilan du Pacte et passer en revue l’application de ses principes, en tout cas de ceux qui furent écornés.
Le Principe n°1 est fondateur et a évidemment été respecté. Pour assumer son candaulisme, un mari comme Philippe ne peut que dispenser son épouse de son obligation de fidélité. Quand cela se passe avec l’accord de Philippe et en sa présence, je suis certes « techniquement » adultère, mais je sais aussi que mon chéri y prend plaisir, sans oublier que sa présence et sa complicité augmentent, décuplent mon propre plaisir. Il faut vivre avec un mari candauliste pour comprendre ce que cela représente de fort et de particulier.
Le Principe n°2, qui prévoit, à chaque fois qu’il le souhaite, la présence et la participation de mon mari candauliste, est, lui aussi fondamental. Et c’est là que le bât blesse puisque m’était interdite « toute relation hors du cadre candauliste, sauf autorisation de Philippe ». Or, pour des raisons sur lesquelles je reviendrai, j’ai eu des relations extra-conjugales, sans que Philippe le sache. J’en ai en particulier parlé dans le récit « Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle (53) : le bureau », paru le 29 novembre 2018, où je raconte une situation de harcèlement qui a finalement conduit à ce que je cède aux avances de mon collègue Denis.
Le Principe n°3 reconnait la bisexualité de chacun d’entre nous et l’encourage. Cela a en effet été le cas, aussi bien pour moi que pour Philippe. Philippe a, sans la moindre réticence, soutenu totalement mon « second couple », avec Agun. De même, connaissant sa nature et ses besoins, j’ai encouragé la bisexualité de mon époux, j’en parlerai au sujet d’un voyage que nous avions fait en Tunisie. Pour autant, notre Pacte candauliste a été rédigé et signé avant qu’Agun n’occupe la place qui est la sienne aujourd’hui dans ma vie.
Nous avons violé l’un et l’autre le Principe n°4 et l’obligation de transparence de nos relations extra-conjugales. J’avais demandé dès le départ que figure, sous ce Principe, la disposition suivante : « Olga exprime ses plus grandes réserves sur d’éventuelles relations extra-conjugales de Philippe. ». En réalité, j’avais accepté ce texte de « compromis », car j’ai toujours été opposée à ce que Philippe puisse avoir des relations avec d’autres femmes.
Je suis extrêmement possessive et je me suis toujours montrée d’une jalousie maladive, lorsqu’une autre osait approcher Philippe et encore plus quand elle s’imaginait me le prendre. Dans mes récits, j’ai évoqué mes sentiments souvent violents envers des rivales potentielles ou réelles, comme Marie C. J’ai ressenti comme une vraie trahison la découverte de la liaison adultère de Philippe avec Ambre (voir récits 46 et 53). Mes fidèles lecteurs se souviennent sans doute de la scène que je fis alors à Philippe, qui rappelait la rage qui avait été la mienne lorsque je l’avais surpris en pleine relation avec Flavienne (récit 33).
Je sais combien je suis excessive et, je le reconnais, injuste envers un homme qui m’accorde toute liberté. Je suis ainsi et, sans me justifier, je sais que cela remonte loin, sans doute au Complexe d’Electre qui a si déterminant dans mon hypersexualité.
Le temps a fait son œuvre. D’une part, à mon retour de la vie commune avec N., où j’avais quitté le domicile conjugal, j’ai dû accepter pour un certain temps le nouveau couple que Philippe avait reconstitué avec Théodora.
Et depuis, j’ai beaucoup aimé quand Philippe a initié, en ma présence, mon Agun. Jusqu’à ce jour-là, je disais que je n’étais pas candauliste. Le suis-je devenue ? En tout cas, ce jour-là, j’ai compris ce que ressentait Philippe lorsqu’il est le témoin du plaisir de l’être aimé. Je raconterai ces moments inoubliables où j’ai tenu la main de ma femme, je l’ai embrassé, caressé, j’ai accompagné leur jouissance pendant que mon mari faisait l’amour à Agun.
Sans vouloir contraindre celle-ci, je serai prête à ce que mes deux couples forment un véritable trio, réunissant autour de moi les deux personnes que j’aime le plus au monde, en dehors naturellement de mes enfants.
Je ne veux pas m’attarder sur ma violation du Principe n°5, mais je ne l’occulterai pas. Ma liaison adultère avec N. a conduit à une nouvelle naissance hors mariage, Philippe m’a donné une nouvelle et formidable preuve d’amour, en assumant cette paternité. Il n’en reste pas moins que, par mon comportement, j’ai trahi mes engagements. Sans compter les risques insensés pris lorsque, trop souvent, je me suis laissée aller à des rapports non protégés.
Pour que nous puissions trouver notre équilibre dans le candaulisme et l’hypersexualité, les Principes 6 et 7 sont essentiels.
Compte tenu des contraintes que nous nous sommes imposés, à savoir que rien ne se passe à notre domicile, dans la région où nous habitons ou encore avec des connaissances, la tâche de Philippe, qui se voyait reconnaitre comme le grand, le seul ordonnateur de mon hypersexualité et de son candaulisme, apparaissait comme très difficile à assumer. Il faut en plus y ajouter les contraintes familiales et l’organisation que cela implique, afin que les enfants, qui grandissent, soient totalement préservés et ne puissent soupçonner notre mode de vie. Sans compter les disponibilités de Philippe. C’est un point essentiel pour expliquer les dérapages répétés qui ont écorné l’application de notre Pacte candauliste : la fréquence insuffisante de ces moments qui nous sont nécessaires.
Les principes 8 et 9 répondent à mon exhibitionnisme et au plaisir qu’a toujours eu Philippe à m’exhiber. Il faut dire cependant qu’ils sont dangereux, parce qu’ils me font passer aux yeux des autres comme une « salope », à la recherche d’aventures. Cette façon de faire de Philippe m’a longtemps mise mal à l’aise, quand je refusais de répondre à ses fantasmes candaulistes. Les temps ont changé et j’assume désormais pleinement, mais cela est source de tentations, mais aussi, pour moi, de frustrations, si rien n’est organisé pour passer au « concret ». M’exhiber fait partie du jeu candauliste de Philippe, à condition qu’il soit à même de pouvoir organiser une « suite ».
Je mentionnerai enfin que nous n’avons pas toujours respecté les Principes 10 et 11, notamment de veiller à ce que rien ne se passe à notre domicile. A titre d’exemple, je renverrai au récit « Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle : une soirée au restaurant », paru le 23 février 2019.
POURQUOI ?
Une fois rappelés ces constats sur les nombreux et sérieux dérapages, je me suis interrogée sur le pourquoi de cette situation.
Lorsque Philippe m’a proposé ce Pacte, que nous en avons longuement discuté, que nous l’avons signé en demandant à Christine d’être notre témoin, nous ne l’avions pas fait à la légère. Nous étions sincères et surtout nous ne voulions surtout plus reproduire ce que nous avions connu et qui nous avait conduits à des graves dérapages et au final à un divorce.
Je veux d’abord dire que tout le bilan n’est pas négatif.
Le Principe n°6 disposait « Philippe organisera le candaulisme du couple pour favoriser l’hypersexualité, sans qu’il soit besoin de faire appel à une tierce personne et sans qu’un amant d’Olga ne s’installe au foyer pour organiser les plaisirs du couple » Nous n’avons à aucun moment, dans notre couple candauliste, réintroduit de façon permanente un tiers qui prenne l’ascendant sur nous. Pour parler clairement : il n’y a pas eu de nouveau Rachid !
Pour autant, pas question de minimiser tous les manquements que j’ai rappelés ci-dessus.
Certains peuvent considérer qu’ils sont liés au candaulisme et à l’hypersexualité et qu’il serait vain de prétendre organiser, réguler, contraindre nos envies et notre sexualité. Nous réfutons ce point de vue et pensons, plus que jamais que, non seulement c’est possible, mais que c’est nécessaire pour notre équilibre et notre bonheur.
A partir de là, pourquoi ça n’a pas marché ou que ça a mal marché ?
En dehors des contraintes que nous nous sommes imposés, ce qui est la nature même de l’exercice et qui le rend difficile, je vois deux raisons essentielles :
• L’aspect « asymétrique » de notre Pacte est une explication : je n’accordais pas à Philippe la réciprocité et, au contraire, je réagissais particulièrement mal à tout dérapage de sa part. Ma virulence, ma jalousie maladive et les réactions que cela créait, m’ont poussé à déraper pour « punir » Philippe. Comme je l’ai déjà expliqué, la période de cohabitation avec Théodora et mon « autre couple » avec Agun m’a apaisé et amené à voir les choses différemment. Je reconnais toutefois que ce que je vois d’un œil favorable quand il s’agit d’Agun et que j’appelle de mes vœux pour que cela débouche sur un trio, je ne suis toujours pas prête à l’accepter de façon générale. Cela reste donc un élément de fragilité, mais Philippe en est conscient.
• La seconde explication porte sur la fréquence insuffisante des « événements » que Philippe est supposé organiser. Je sais que cela vient en particulier du cadre que nous nous sommes imposés dans le Pacte : ne pas organiser ces moments chez nous et même dans la région où nous habitons, avec des personnes que nous connaissons ou qui font partie de notre cadre professionnel. Il y a aussi les contraintes familiales, même si, dans ce domaine, Agun, mais aussi Christine nous aident, en appui du recours au « baby sitting ». Je suis hypersexuelle, ce qui se traduit par des besoins et des pulsions. Il m’est arrivé de ne plus pouvoir supporter la frustration d’une longue attente et de partir à l’aventure, à « la chasse » et de rechercher des étreintes avec des inconnus. Il s’agit évidemment de dérapages graves à éviter impérativement.
S’AMENDER ET AMENDER
Je le répète : je suis hypersexuelle, pas nymphomane. La différence n’est pas que sémantique. La ligne de séparation repose d’abord sur la volonté et la possibilité ou non de maitriser ses pulsions.
C’est après avoir compris que je faisais gravement fausse route avec N et que c’était une folie que de risquer de perdre définitivement Philippe, que j’ai pris conscience de la nécessité de maitriser à tout prix mon hypersexualité et d’éviter les débordements. Malgré son amour, Philippe ne me donnerait pas une autre chance.
Ce n’est évidemment pas facile, le manque se fait cruellement sentir quand les « événements » organisés par Philippe s’espacent trop. Je dois redire qu’Agun, par son amour et sa proximité, m’a beaucoup aidé.
Depuis près d’un an, je suis parvenue à m’en tenir à notre Pacte candauliste et à m’en remettre entièrement à Philippe. Notre Pacte initial, dans son esprit, était déséquilibré en ma faveur, puisqu’il m’accordait une liberté que je ne reconnaissais pas à Philippe. Son application stricte, en laissant au seul bon vouloir de Philippe les moments où s’exerce librement mon hypersexualité, donne en fait à celui-ci tout contrôle.
La première étape, décisive, celle de la volonté, a été franchie avec succès. Je me suis donc « amendée ».
Il restait à consolider la situation en trouvant un nouvel équilibre. Je sentais que cela devait passer par une explication franche avec Philippe.
Comme il y a cinq ans, le Pacte candauliste serait l’outil qui nous permettrait d’y parvenir. Pour cela, il fallait l’amender, au minimum sur deux points essentiels : reconnaitre la place d’Agun dans notre vie et définir une périodicité régulière pour donner libre cours à mon hypersexualité et au candaulisme de Philippe.
J’y songeais depuis quelques temps, mais j’ai retardé le moment d’aborder le sujet avec Philippe, ne voulant pas qu’il puisse penser que je cherchais à profiter du fait que Théodora l’avait quitté. Je savais que cette séparation était douloureuse pour lui, même si elle nous a objectivement rapprochés.
Je me dois de dire que c’est la suggestion d’un de mes fidèles lecteurs (il se reconnaitra) qui m’a poussé à passer enfin aux actes, profitant d’un récent voyage avec Philippe où nous n’avions avec nous que mon dernier fils, Alexandre. Mon lecteur me disait qu’il fallait absolument que Philippe s’engage sur une régularité des moments où il était l’ordonnateur de mes plaisirs, car une trop longue attente signifiait frustration, souffrance et risque de retomber dans les travers passés.
• Philippe, nous nous retrouvons tous les deux. C’est l’occasion de faire le point sur notre relation. Tu sais chéri, ai sujet de ce fameux Pacte candauliste que nous avions symboliquement signé pour éviter ce que nous avons connu dans le passé. Je suis consciente de mes dérapages et de mes fautes. Je me suis mal comportée, j’ai souvent été injuste envers toi, égoïste. Ce n’est qu’au bord du gouffre, à nouveau, que j’ai compris que tu étais un trésor que je ne voulais pas perdre
Philippe a mis un doigt sur mes lèvres.
• Tais-toi, chérie, oublie ça. Moi aussi j’ai fauté et surtout je ne t’ai pas donné toute l’attention que tu mérites.
• Comment peux-tu dire ça, je n’ai jamais manqué de rien ! Tu m’as donné tant de preuves d’amour, y compris en assumant la paternité de tous mes enfants.
• Je l’assume parce que ce sont aussi mes enfants. Tout ce qui s’est passé s’explique aussi parce que je t’ai poussé à vivre sans entraves ton hypersexualité, y compris sur ce plan. Ce n’est donc pas à ça que je faisais allusion.
Philippe me prit alors dans ses bras et m’embrassa avec tendresse, puis avec fougue.
• Tu sais, ma chérie, je suis impressionné par les efforts que tu fais. Je sais que ça n’est pas facile.
• C’est vrai. Tu sais, Agun m’a beaucoup soutenu pendant ces mois difficiles, par son amour, sa tendresse. Elle m’apaise, quand mes ses sens me pousseraient à tous les excès.
• Je suis heureux de l’amour que vous avez l’une pour l’autre.
• Et moi, j’aimerais tant que nous devenions un trio, au lieu de deux couples l’un à côté de l’autre. Tu sais, chéri, j’ai tant aimé quand tu lui as fait l’amour devant moi. C’était beau. Pour la première fois, je te voyais avec une autre sans être jalouse. J’ai compris alors pourquoi tu étais candauliste.
• Laisse le temps à Agun. Moi aussi je voudrai ce dont tu rêves, mais c’est à elle et à elle seule d’en décider.
• Tu es merveilleux.
• Il y a cinq ans, je t’avais proposé : « Philippe est le mari et le mâle d’Olga. Son objectif est que celle-ci puisse avoir le maximum de plaisir. Il est donc l’organisateur des plaisirs d’Olga, il dispose de son corps et veille à trouver des amants qui la satisferont. » Tu te souviens ?
• C’est le Principe n°7. Toi aussi, tu connais par cœur ces mots !
• Je pourrais te réciter chacun de ses principes. C’était notre contrat de mariage, le symbole de notre couple. J’ai conscience du trop grand espacement des moments où nous pouvons donner libre cours à notre sexualité.
• Tu as fait ce que tu pouvais. Nous nous sommes à juste titre imposés beaucoup de contraintes. Et puis il faut s’organiser, pour les enfants en particulier. Tu manques de temps.
• Pour toi je dois trouver du temps. Il n’y a pas d’excuses.
• Viens me faire l’amour et, ensuite, ensemble, nous amenderons notre Pacte candauliste. Cet amendement, nous le signerons à notre retour, en présence d’Agun.
C’est ainsi qu’il fut fait.
Nous n’avons pas tout réécrit, parce que s’il s’agit d’une nouvelle étape, ce n’est pas une rupture, mais une continuité avec ce que nous écrivions il y a cinq ans.
Les amendements portent sur les Principes 3 et 7.
Le Principe 3 a été complété pour reconnaître la place qu’occupe Agun dans notre vie.
• Principe n°3 : « les deux conjoints reconnaissent leur bisexualité et l’encouragent. Philippe reconnait le couple que forment Olga et Agun et s’organisera pour permettre à Olga de retrouver sa femme deux fois par semaine au minimum. Quand Agun en sera d’accord, Olga et Philippe souhaitent que les deux couples deviennent un trio.
C’est au Principe n°7 qu’a été introduit le principe d’un minimum de « séances » que s’engage à organiser Philippe.
• Principe n°7 : Philippe est le mari et le mâle d’Olga. Son objectif est que celle-ci puisse avoir le maximum de plaisir. Il est donc l’organisateur des plaisirs d’Olga, il dispose de son corps et veille à trouver des amants qui la satisferont. Il s’engage à organiser en moyenne toutes les six semaines des séances qui satisferont l’hypersexualité d’Olga et le candaulisme de Philippe.
Nos deux amendements sont des « pétitions de principe ».
S’agissant d’Agun, je sais que, bien qu’ayant perdu sa virginité dans les bras de Philippe, elle reste encore largement dans sa tête une lesbienne exclusive, avant tout amoureuse de moi.
Quand elle a lu le texte qui la concerne, j’ai senti son inquiétude, avec des larmes dans les yeux :
• Dis-moi la vérité, chérie. Tu ne m’aimes plus que tu veuilles m’offrir à ton mari ?
• Au contraire ! Je veux seulement voir se rapprocher les deux êtres que j’aime le plus au monde.
Je sens que les choses évoluent, je sais qu’Agun, dans les bras de Philippe, a du plaisir, même si ça ne se passe qu’épisodiquement et seulement en ma présence. Je ne ferai évidemment rien qu’elle ne veuille elle-même. Je serai, nous serons patients et respectueux.
Quant au défi que Philippe s’est posé à lui-même, c’est évidemment difficile de prévoir s’il y parviendra sur la durée. J’ai retrouvé en tout cas la fougue candauliste qui était la sienne au début de notre relation, mais aussi celle de l’amant qui ne se lasse pas de me posséder à son tour.
D’ores et déjà, Philippe a su profiter de notre récent voyage pour prendre des initiatives.
Nous avons posé les bases pour que perdure notre couple candauliste, tout en pensant à un trio avec Agun. Parviendrons-nous à réussir cela, à éviter les dérapages ? Il y aura sans doute des obstacles, mais nous sommes convaincus que la force de nos sentiments doit nous permettre de les surmonter.
C’est bien un défi permanent, mais sur lequel repose notre amour.
Il contient des renvois à d’autres récits et vous n’y trouverez pas d’épisodes « croustillants », susceptibles d’attirer certains lecteurs, qui seront sans doute déçus. Ils auront d’autres occasions de retrouver sous ma signature des textes plus conformes à ce que je publie sur HdS et qui fait qu’ils viennent ici, à savoir des récits érotiques.
Je m’excuse donc d’avance envers ceux qui ne sont intéressés qu’à mes « exploits » érotiques et sexuels, dont j’ai déjà longuement parlé et auxquels je consacrerai d’autres textes, marqués toutefois par une volonté d’éviter désormais les dérapages et de réussir, comme cela est enfin le cas depuis quelques mois, à maîtriser mon hypersexualité, tout en répondant au candaulisme de Philippe.
J’éprouve le besoin de faire ce point d’étape et il me semblait que je le devais aussi aux lecteurs et lectrices qui me suivent fidèlement et pas seulement sur les récits consacrés à notre couple, mais aussi dans le cadre des autres rubriques que j’ai développées (fiches de lectures, textes historiques ou mythologiques) avec des textes que je rattache souvent à notre vécu.
RAPPELS : POURQUOI UN « PACTE » CANDAULISTE
Lorsque nous avions repris notre vie commune, Philippe et moi, nous n’entendions en aucun cas renoncer ni, en ce qui concerne Philippe, à son candaulisme, ni moi à mon hypersexualité.
Cette combinaison « explosive » fait l’originalité de notre couple, mais nous savons aussi qu’elle est potentiellement source de dérapages et de menaces. Nous ne voulions plus retomber dans les excès (le mot est faible) qui nous avaient mis en danger et qui avaient eu de graves conséquences pour notre réputation, y compris sur le plan professionnel pour ce qui concerne Philippe.
Nous voulions désormais nous préserver, en particulier notre famille, en veillant à ce que nos plaisirs puissent se faire, mais avec un certain nombre de règles et de précautions.
Pour symboliser cela, nous avions décidé de coucher ce cadre sur papier, dans ce que nous avons appelé un « Pacte Candauliste ». J’en ai longuement parlé dans le récit « Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle (38) : notre Pacte candauliste », paru sur HdS le 30 décembre 2017.
Je veux seulement revenir sur l’application de ce Pacte et sur la décision que nous avons récemment prise de l’amender.
RAPPELS : LE CONTENU DE NOTRE « PACTE » CANDAULISTE
Je ne reprendrai pas en détail le récit 38, je veux seulement rappeler le contenu de ce « Pacte », que nous avons décidé d’amender pour mieux le respecter et l’appliquer.
Ce Pacte a été conclu en 2014 et fût notre véritable contrat de mariage, puisqu’il a précédé notre second passage devant l’officier d’état-civil. Il contenait onze principes, que je vais rappeler intégralement :
• Principe n°1 : Philippe reconnait l’hypersexualité d’Olga et l’encourage à l’assumer pleinement en trouvant le plaisir avec d’autres partenaires, hommes et femmes. Dans ce contexte, Olga est dispensée de toute obligation de fidélité. Philippe reconnait à Olga la plus totale liberté sexuelle et son droit absolu au plaisir.
• Principe n°2 : Consciente du candaulisme de Philippe, Olga s’engage à toujours lui permettre d’assister à ses ébats et d’y participer s’il le souhaite. Olga s’interdit toute relation hors de ce cadre candauliste, sauf autorisation de Philippe.
• Principe n°3 : les deux conjoints reconnaissent leur bisexualité et l’encouragent.
• Principe n°4 : Olga et Philippe s’engagent à la plus totale transparence vis-à-vis de leurs relations extra-conjugales. Il ne saurait donc y avoir d’adultères dans leur couple. Olga exprime ses plus grandes réserves sur d’éventuelles relations extra-conjugales de Philippe.
• Principe n°5 : Seul Philippe peut désormais faire un enfant à Olga. Avec ses amants, celle-ci fera usage du préservatif, sauf accord de Philippe. C’est avec l’accord de celui-ci qu’Olga pourra permettre à son amant de jouir en elle. Elle devra avoir préalablement pris les précautions pour éviter de tomber enceinte d’un autre homme que Philippe.
• Principe n°6 : Philippe organisera le candaulisme du couple pour favoriser l’hypersexualité, sans qu’il soit besoin de faire appel à une tierce personne et sans qu’un amant d’Olga ne s’installe au foyer pour organiser les plaisirs du couple et être le mâle d’Olga.
• Principe n°7 : Philippe est le mari et le mâle d’Olga. Son objectif est que celle-ci puisse avoir le maximum de plaisir. Il est donc l’organisateur des plaisirs d’Olga, il dispose de son corps et veille à trouver des amants qui la satisferont.
• Principe n°8 : Olga portera des tenues sexy, soigneusement choisies par Philippe. Olga mettra en valeur notamment sa poitrine, ses jambes et son cul. Elle apparaîtra pour ce qu’elle est : une femme mariée, qui porte fièrement son alliance, mais qui est aussi une libertine assumée, prête à des relations extra-conjugales avec l’accord et en présence de son mari.
• Principe n°9 : Olga et Philippe sont fiers qu’Olga soit une « salope intégrale ». Le choix de de ses dessous se fera pour montrer sa disponibilité permanente, quand Philippe aura décidé d’offrir son épouse.
• Principe n°10 : « Le blog de Philippe et Olga » sera définitivement fermé. Pour préserver la réputation du couple, rien ne se passera au nouveau domicile. Les vacances et les week-ends, hors de la présence des enfants, seront les moments privilégiés des plaisirs sans freins du couple.
• Principe n°11: Olga et Philippe s’interdisent également de faire participer à leurs ébats des connaissances, des collègues de travail, des personnes vivant dans un large périmètre de notre agglomération.
Je me souviens que Philippe avait regretté, le plus sérieusement du monde, que nous ne puissions pas enregistrer ce Pacte devant notaire, comme un vrai contrat de mariage. A défaut, nous l’avions signé en présence de notre amie Christine, à qui nous avions demandé, en tant que témoin, d’en conserver un exemplaire.
LES ACCROCS DU « PACTE »
C’est bien entendu une question de volonté et pas de texte, mais ce Pacte est un cadre qui devait nous aider à éviter les dérapages. S’il avait été fidèlement respecté, ce Pacte nous aurait en effet préservé de situations qui ont menacé la pérennité de notre couple, même si, à aucun moment, nous ne sommes retombés dans les travers que nous avions vécus lorsque nous étions sous la domination de Rachid.
Mes fidèles lecteurs, à travers les récits publiés et les commentaires, savent que les accrocs ont été nombreux et ont eu de graves conséquences, qui ont failli, une seconde fois, menacé l’existence même de notre couple, qui n’a été sauvé que par la force des sentiments qui nous unissent moi et Philippe.
Je vais donc faire un bilan du Pacte et passer en revue l’application de ses principes, en tout cas de ceux qui furent écornés.
Le Principe n°1 est fondateur et a évidemment été respecté. Pour assumer son candaulisme, un mari comme Philippe ne peut que dispenser son épouse de son obligation de fidélité. Quand cela se passe avec l’accord de Philippe et en sa présence, je suis certes « techniquement » adultère, mais je sais aussi que mon chéri y prend plaisir, sans oublier que sa présence et sa complicité augmentent, décuplent mon propre plaisir. Il faut vivre avec un mari candauliste pour comprendre ce que cela représente de fort et de particulier.
Le Principe n°2, qui prévoit, à chaque fois qu’il le souhaite, la présence et la participation de mon mari candauliste, est, lui aussi fondamental. Et c’est là que le bât blesse puisque m’était interdite « toute relation hors du cadre candauliste, sauf autorisation de Philippe ». Or, pour des raisons sur lesquelles je reviendrai, j’ai eu des relations extra-conjugales, sans que Philippe le sache. J’en ai en particulier parlé dans le récit « Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle (53) : le bureau », paru le 29 novembre 2018, où je raconte une situation de harcèlement qui a finalement conduit à ce que je cède aux avances de mon collègue Denis.
Le Principe n°3 reconnait la bisexualité de chacun d’entre nous et l’encourage. Cela a en effet été le cas, aussi bien pour moi que pour Philippe. Philippe a, sans la moindre réticence, soutenu totalement mon « second couple », avec Agun. De même, connaissant sa nature et ses besoins, j’ai encouragé la bisexualité de mon époux, j’en parlerai au sujet d’un voyage que nous avions fait en Tunisie. Pour autant, notre Pacte candauliste a été rédigé et signé avant qu’Agun n’occupe la place qui est la sienne aujourd’hui dans ma vie.
Nous avons violé l’un et l’autre le Principe n°4 et l’obligation de transparence de nos relations extra-conjugales. J’avais demandé dès le départ que figure, sous ce Principe, la disposition suivante : « Olga exprime ses plus grandes réserves sur d’éventuelles relations extra-conjugales de Philippe. ». En réalité, j’avais accepté ce texte de « compromis », car j’ai toujours été opposée à ce que Philippe puisse avoir des relations avec d’autres femmes.
Je suis extrêmement possessive et je me suis toujours montrée d’une jalousie maladive, lorsqu’une autre osait approcher Philippe et encore plus quand elle s’imaginait me le prendre. Dans mes récits, j’ai évoqué mes sentiments souvent violents envers des rivales potentielles ou réelles, comme Marie C. J’ai ressenti comme une vraie trahison la découverte de la liaison adultère de Philippe avec Ambre (voir récits 46 et 53). Mes fidèles lecteurs se souviennent sans doute de la scène que je fis alors à Philippe, qui rappelait la rage qui avait été la mienne lorsque je l’avais surpris en pleine relation avec Flavienne (récit 33).
Je sais combien je suis excessive et, je le reconnais, injuste envers un homme qui m’accorde toute liberté. Je suis ainsi et, sans me justifier, je sais que cela remonte loin, sans doute au Complexe d’Electre qui a si déterminant dans mon hypersexualité.
Le temps a fait son œuvre. D’une part, à mon retour de la vie commune avec N., où j’avais quitté le domicile conjugal, j’ai dû accepter pour un certain temps le nouveau couple que Philippe avait reconstitué avec Théodora.
Et depuis, j’ai beaucoup aimé quand Philippe a initié, en ma présence, mon Agun. Jusqu’à ce jour-là, je disais que je n’étais pas candauliste. Le suis-je devenue ? En tout cas, ce jour-là, j’ai compris ce que ressentait Philippe lorsqu’il est le témoin du plaisir de l’être aimé. Je raconterai ces moments inoubliables où j’ai tenu la main de ma femme, je l’ai embrassé, caressé, j’ai accompagné leur jouissance pendant que mon mari faisait l’amour à Agun.
Sans vouloir contraindre celle-ci, je serai prête à ce que mes deux couples forment un véritable trio, réunissant autour de moi les deux personnes que j’aime le plus au monde, en dehors naturellement de mes enfants.
Je ne veux pas m’attarder sur ma violation du Principe n°5, mais je ne l’occulterai pas. Ma liaison adultère avec N. a conduit à une nouvelle naissance hors mariage, Philippe m’a donné une nouvelle et formidable preuve d’amour, en assumant cette paternité. Il n’en reste pas moins que, par mon comportement, j’ai trahi mes engagements. Sans compter les risques insensés pris lorsque, trop souvent, je me suis laissée aller à des rapports non protégés.
Pour que nous puissions trouver notre équilibre dans le candaulisme et l’hypersexualité, les Principes 6 et 7 sont essentiels.
Compte tenu des contraintes que nous nous sommes imposés, à savoir que rien ne se passe à notre domicile, dans la région où nous habitons ou encore avec des connaissances, la tâche de Philippe, qui se voyait reconnaitre comme le grand, le seul ordonnateur de mon hypersexualité et de son candaulisme, apparaissait comme très difficile à assumer. Il faut en plus y ajouter les contraintes familiales et l’organisation que cela implique, afin que les enfants, qui grandissent, soient totalement préservés et ne puissent soupçonner notre mode de vie. Sans compter les disponibilités de Philippe. C’est un point essentiel pour expliquer les dérapages répétés qui ont écorné l’application de notre Pacte candauliste : la fréquence insuffisante de ces moments qui nous sont nécessaires.
Les principes 8 et 9 répondent à mon exhibitionnisme et au plaisir qu’a toujours eu Philippe à m’exhiber. Il faut dire cependant qu’ils sont dangereux, parce qu’ils me font passer aux yeux des autres comme une « salope », à la recherche d’aventures. Cette façon de faire de Philippe m’a longtemps mise mal à l’aise, quand je refusais de répondre à ses fantasmes candaulistes. Les temps ont changé et j’assume désormais pleinement, mais cela est source de tentations, mais aussi, pour moi, de frustrations, si rien n’est organisé pour passer au « concret ». M’exhiber fait partie du jeu candauliste de Philippe, à condition qu’il soit à même de pouvoir organiser une « suite ».
Je mentionnerai enfin que nous n’avons pas toujours respecté les Principes 10 et 11, notamment de veiller à ce que rien ne se passe à notre domicile. A titre d’exemple, je renverrai au récit « Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle : une soirée au restaurant », paru le 23 février 2019.
POURQUOI ?
Une fois rappelés ces constats sur les nombreux et sérieux dérapages, je me suis interrogée sur le pourquoi de cette situation.
Lorsque Philippe m’a proposé ce Pacte, que nous en avons longuement discuté, que nous l’avons signé en demandant à Christine d’être notre témoin, nous ne l’avions pas fait à la légère. Nous étions sincères et surtout nous ne voulions surtout plus reproduire ce que nous avions connu et qui nous avait conduits à des graves dérapages et au final à un divorce.
Je veux d’abord dire que tout le bilan n’est pas négatif.
Le Principe n°6 disposait « Philippe organisera le candaulisme du couple pour favoriser l’hypersexualité, sans qu’il soit besoin de faire appel à une tierce personne et sans qu’un amant d’Olga ne s’installe au foyer pour organiser les plaisirs du couple » Nous n’avons à aucun moment, dans notre couple candauliste, réintroduit de façon permanente un tiers qui prenne l’ascendant sur nous. Pour parler clairement : il n’y a pas eu de nouveau Rachid !
Pour autant, pas question de minimiser tous les manquements que j’ai rappelés ci-dessus.
Certains peuvent considérer qu’ils sont liés au candaulisme et à l’hypersexualité et qu’il serait vain de prétendre organiser, réguler, contraindre nos envies et notre sexualité. Nous réfutons ce point de vue et pensons, plus que jamais que, non seulement c’est possible, mais que c’est nécessaire pour notre équilibre et notre bonheur.
A partir de là, pourquoi ça n’a pas marché ou que ça a mal marché ?
En dehors des contraintes que nous nous sommes imposés, ce qui est la nature même de l’exercice et qui le rend difficile, je vois deux raisons essentielles :
• L’aspect « asymétrique » de notre Pacte est une explication : je n’accordais pas à Philippe la réciprocité et, au contraire, je réagissais particulièrement mal à tout dérapage de sa part. Ma virulence, ma jalousie maladive et les réactions que cela créait, m’ont poussé à déraper pour « punir » Philippe. Comme je l’ai déjà expliqué, la période de cohabitation avec Théodora et mon « autre couple » avec Agun m’a apaisé et amené à voir les choses différemment. Je reconnais toutefois que ce que je vois d’un œil favorable quand il s’agit d’Agun et que j’appelle de mes vœux pour que cela débouche sur un trio, je ne suis toujours pas prête à l’accepter de façon générale. Cela reste donc un élément de fragilité, mais Philippe en est conscient.
• La seconde explication porte sur la fréquence insuffisante des « événements » que Philippe est supposé organiser. Je sais que cela vient en particulier du cadre que nous nous sommes imposés dans le Pacte : ne pas organiser ces moments chez nous et même dans la région où nous habitons, avec des personnes que nous connaissons ou qui font partie de notre cadre professionnel. Il y a aussi les contraintes familiales, même si, dans ce domaine, Agun, mais aussi Christine nous aident, en appui du recours au « baby sitting ». Je suis hypersexuelle, ce qui se traduit par des besoins et des pulsions. Il m’est arrivé de ne plus pouvoir supporter la frustration d’une longue attente et de partir à l’aventure, à « la chasse » et de rechercher des étreintes avec des inconnus. Il s’agit évidemment de dérapages graves à éviter impérativement.
S’AMENDER ET AMENDER
Je le répète : je suis hypersexuelle, pas nymphomane. La différence n’est pas que sémantique. La ligne de séparation repose d’abord sur la volonté et la possibilité ou non de maitriser ses pulsions.
C’est après avoir compris que je faisais gravement fausse route avec N et que c’était une folie que de risquer de perdre définitivement Philippe, que j’ai pris conscience de la nécessité de maitriser à tout prix mon hypersexualité et d’éviter les débordements. Malgré son amour, Philippe ne me donnerait pas une autre chance.
Ce n’est évidemment pas facile, le manque se fait cruellement sentir quand les « événements » organisés par Philippe s’espacent trop. Je dois redire qu’Agun, par son amour et sa proximité, m’a beaucoup aidé.
Depuis près d’un an, je suis parvenue à m’en tenir à notre Pacte candauliste et à m’en remettre entièrement à Philippe. Notre Pacte initial, dans son esprit, était déséquilibré en ma faveur, puisqu’il m’accordait une liberté que je ne reconnaissais pas à Philippe. Son application stricte, en laissant au seul bon vouloir de Philippe les moments où s’exerce librement mon hypersexualité, donne en fait à celui-ci tout contrôle.
La première étape, décisive, celle de la volonté, a été franchie avec succès. Je me suis donc « amendée ».
Il restait à consolider la situation en trouvant un nouvel équilibre. Je sentais que cela devait passer par une explication franche avec Philippe.
Comme il y a cinq ans, le Pacte candauliste serait l’outil qui nous permettrait d’y parvenir. Pour cela, il fallait l’amender, au minimum sur deux points essentiels : reconnaitre la place d’Agun dans notre vie et définir une périodicité régulière pour donner libre cours à mon hypersexualité et au candaulisme de Philippe.
J’y songeais depuis quelques temps, mais j’ai retardé le moment d’aborder le sujet avec Philippe, ne voulant pas qu’il puisse penser que je cherchais à profiter du fait que Théodora l’avait quitté. Je savais que cette séparation était douloureuse pour lui, même si elle nous a objectivement rapprochés.
Je me dois de dire que c’est la suggestion d’un de mes fidèles lecteurs (il se reconnaitra) qui m’a poussé à passer enfin aux actes, profitant d’un récent voyage avec Philippe où nous n’avions avec nous que mon dernier fils, Alexandre. Mon lecteur me disait qu’il fallait absolument que Philippe s’engage sur une régularité des moments où il était l’ordonnateur de mes plaisirs, car une trop longue attente signifiait frustration, souffrance et risque de retomber dans les travers passés.
• Philippe, nous nous retrouvons tous les deux. C’est l’occasion de faire le point sur notre relation. Tu sais chéri, ai sujet de ce fameux Pacte candauliste que nous avions symboliquement signé pour éviter ce que nous avons connu dans le passé. Je suis consciente de mes dérapages et de mes fautes. Je me suis mal comportée, j’ai souvent été injuste envers toi, égoïste. Ce n’est qu’au bord du gouffre, à nouveau, que j’ai compris que tu étais un trésor que je ne voulais pas perdre
Philippe a mis un doigt sur mes lèvres.
• Tais-toi, chérie, oublie ça. Moi aussi j’ai fauté et surtout je ne t’ai pas donné toute l’attention que tu mérites.
• Comment peux-tu dire ça, je n’ai jamais manqué de rien ! Tu m’as donné tant de preuves d’amour, y compris en assumant la paternité de tous mes enfants.
• Je l’assume parce que ce sont aussi mes enfants. Tout ce qui s’est passé s’explique aussi parce que je t’ai poussé à vivre sans entraves ton hypersexualité, y compris sur ce plan. Ce n’est donc pas à ça que je faisais allusion.
Philippe me prit alors dans ses bras et m’embrassa avec tendresse, puis avec fougue.
• Tu sais, ma chérie, je suis impressionné par les efforts que tu fais. Je sais que ça n’est pas facile.
• C’est vrai. Tu sais, Agun m’a beaucoup soutenu pendant ces mois difficiles, par son amour, sa tendresse. Elle m’apaise, quand mes ses sens me pousseraient à tous les excès.
• Je suis heureux de l’amour que vous avez l’une pour l’autre.
• Et moi, j’aimerais tant que nous devenions un trio, au lieu de deux couples l’un à côté de l’autre. Tu sais, chéri, j’ai tant aimé quand tu lui as fait l’amour devant moi. C’était beau. Pour la première fois, je te voyais avec une autre sans être jalouse. J’ai compris alors pourquoi tu étais candauliste.
• Laisse le temps à Agun. Moi aussi je voudrai ce dont tu rêves, mais c’est à elle et à elle seule d’en décider.
• Tu es merveilleux.
• Il y a cinq ans, je t’avais proposé : « Philippe est le mari et le mâle d’Olga. Son objectif est que celle-ci puisse avoir le maximum de plaisir. Il est donc l’organisateur des plaisirs d’Olga, il dispose de son corps et veille à trouver des amants qui la satisferont. » Tu te souviens ?
• C’est le Principe n°7. Toi aussi, tu connais par cœur ces mots !
• Je pourrais te réciter chacun de ses principes. C’était notre contrat de mariage, le symbole de notre couple. J’ai conscience du trop grand espacement des moments où nous pouvons donner libre cours à notre sexualité.
• Tu as fait ce que tu pouvais. Nous nous sommes à juste titre imposés beaucoup de contraintes. Et puis il faut s’organiser, pour les enfants en particulier. Tu manques de temps.
• Pour toi je dois trouver du temps. Il n’y a pas d’excuses.
• Viens me faire l’amour et, ensuite, ensemble, nous amenderons notre Pacte candauliste. Cet amendement, nous le signerons à notre retour, en présence d’Agun.
C’est ainsi qu’il fut fait.
Nous n’avons pas tout réécrit, parce que s’il s’agit d’une nouvelle étape, ce n’est pas une rupture, mais une continuité avec ce que nous écrivions il y a cinq ans.
Les amendements portent sur les Principes 3 et 7.
Le Principe 3 a été complété pour reconnaître la place qu’occupe Agun dans notre vie.
• Principe n°3 : « les deux conjoints reconnaissent leur bisexualité et l’encouragent. Philippe reconnait le couple que forment Olga et Agun et s’organisera pour permettre à Olga de retrouver sa femme deux fois par semaine au minimum. Quand Agun en sera d’accord, Olga et Philippe souhaitent que les deux couples deviennent un trio.
C’est au Principe n°7 qu’a été introduit le principe d’un minimum de « séances » que s’engage à organiser Philippe.
• Principe n°7 : Philippe est le mari et le mâle d’Olga. Son objectif est que celle-ci puisse avoir le maximum de plaisir. Il est donc l’organisateur des plaisirs d’Olga, il dispose de son corps et veille à trouver des amants qui la satisferont. Il s’engage à organiser en moyenne toutes les six semaines des séances qui satisferont l’hypersexualité d’Olga et le candaulisme de Philippe.
Nos deux amendements sont des « pétitions de principe ».
S’agissant d’Agun, je sais que, bien qu’ayant perdu sa virginité dans les bras de Philippe, elle reste encore largement dans sa tête une lesbienne exclusive, avant tout amoureuse de moi.
Quand elle a lu le texte qui la concerne, j’ai senti son inquiétude, avec des larmes dans les yeux :
• Dis-moi la vérité, chérie. Tu ne m’aimes plus que tu veuilles m’offrir à ton mari ?
• Au contraire ! Je veux seulement voir se rapprocher les deux êtres que j’aime le plus au monde.
Je sens que les choses évoluent, je sais qu’Agun, dans les bras de Philippe, a du plaisir, même si ça ne se passe qu’épisodiquement et seulement en ma présence. Je ne ferai évidemment rien qu’elle ne veuille elle-même. Je serai, nous serons patients et respectueux.
Quant au défi que Philippe s’est posé à lui-même, c’est évidemment difficile de prévoir s’il y parviendra sur la durée. J’ai retrouvé en tout cas la fougue candauliste qui était la sienne au début de notre relation, mais aussi celle de l’amant qui ne se lasse pas de me posséder à son tour.
D’ores et déjà, Philippe a su profiter de notre récent voyage pour prendre des initiatives.
Nous avons posé les bases pour que perdure notre couple candauliste, tout en pensant à un trio avec Agun. Parviendrons-nous à réussir cela, à éviter les dérapages ? Il y aura sans doute des obstacles, mais nous sommes convaincus que la force de nos sentiments doit nous permettre de les surmonter.
C’est bien un défi permanent, mais sur lequel repose notre amour.
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4 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
merci Thallium!
Une nouvelle étape qui scelle le début d'une nouvelle ère.
Je vais découvrir la suite avec plaisir Olga
Thallium
Je vais découvrir la suite avec plaisir Olga
Thallium
Merci Nikko. Oui il y a eu des crises, mais au final notre couple a tenu bon.
Salut Olga et Philippe,
Votre pacte est très bon, certes il y a eu des coups de canif dans le pacte mais c’est aussi ce pacte qui a fait tenir votre couple malgré les coups de canif.
Grâce à ce pacte, Philippe a pu s’assumer en tant que mari dans votre couple et c’est très important.
Quant à Olga… que dire… difficile pour un/e hypersexuel/le de tenir le coup… il faut un mental d’acier!!!
Et désolé Olga, mais tu as un mental de chips… aussi craquante 😜
Je ne suis pas toujours d’accord avec vos décisions, notamment sur les risques de MST pris mais vous avez traversé tout cela et votre couple n’en est que renforcé.
Nikko
Votre pacte est très bon, certes il y a eu des coups de canif dans le pacte mais c’est aussi ce pacte qui a fait tenir votre couple malgré les coups de canif.
Grâce à ce pacte, Philippe a pu s’assumer en tant que mari dans votre couple et c’est très important.
Quant à Olga… que dire… difficile pour un/e hypersexuel/le de tenir le coup… il faut un mental d’acier!!!
Et désolé Olga, mais tu as un mental de chips… aussi craquante 😜
Je ne suis pas toujours d’accord avec vos décisions, notamment sur les risques de MST pris mais vous avez traversé tout cela et votre couple n’en est que renforcé.
Nikko