Récits érotiques de la mythologie (21) Les déesses égyptiennes ou la féminité exaltée
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 07-01-2021 dans la catégorie A dormir debout
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Récits érotiques de la mythologie (21) Les déesses égyptiennes ou la féminité exaltée
Les grandes déesses égyptiennes, Isis, Sekhmet, Bastet et Hathor, avaient, elles aussi, une forte signification érotique, que je souhaite évoquer dans ce texte.
1 : ISIS, L’AMOUR D’OSIRIS AU-DELA DE LA MORT
Isis, déesse de la féminité et de la maternité, est l'une des déesses les plus populaires du panthéon égyptien. On ne sait rien d'elle pour les plus hautes époques. Elle semble apparaître à la fin de l'Ancien Empire aux alentours du XXIV ème siècle avant notre ère. Rusée, grande magicienne et épouse exemplaire, elle revivifie Osiris, son bien-aimé, après son assassinat et son démembrement ; mère aimante, elle élève son fils Horus et le protège des assauts de Seth. Le culte d'Isis est actif tout au long de l'histoire de l'Égypte antique et ne s'éteint qu'au cours des V ème et VI ème siècles ; le dernier bastion de la croyance étant la région nubienne située autour du temple de Philæ, fermée sur ordre de l'empereur Justinien vers 538.
La déesse Isis était représentée comme une jeune femme coiffée d'un trône ou, à la ressemblance d'Hathor, d'une perruque, surmontée par un disque solaire, inséré entre deux cornes de vache. Isis est souvent dépeinte comme une femme à la poitrine dénudée et vêtue d'une longue robe moulante à bretelles.
Elle est la sœur et l'épouse du roi Osiris, un Dieu généreux qui plaça son règne sous le signe de l'harmonie cosmique. Ce temps heureux prend subitement fin avec l'assassinat d'Osiris lors d'un complot organisé par son frère Seth, un dieu violent et jaloux.
Isis retrouve le corps d'Osiris et le cache dans les marécages de Chemnis. Lors d'une partie de chasse, Seth trouve le cadavre et, fou de colère, le dépèce en plusieurs lambeaux. Durant une longue quête, Isis, secondée par Nephtys, Thot et Anubis, retrouve les membres disjoints et reconstitue le corps d'Osiris en le momifiant.
Isis façonne avec de l’argile un magnifique phallus de substitution (inventrice, en quelque sorte, du godemichet) et le place au bon endroit. Isis va embrasser le sexe qu’elle a reconstitué, pour lui redonner la vie. Ses caresses sont si excitantes qu’elle parvient à réveiller sexuellement son époux. Son sexe retrouve sa vigueur. Isis s’assoit sur Osiris qui la pénètre. Après avoir ainsi revivifié Osiris, y compris dans sa virilité, Isis fait de lui le souverain éternel de la Douât, un monde paradisiaque.
Isis, sous la forme d'un oiseau rapace, s'unit ainsi à la momie de son époux et conçoit Horus. Élevé dans les marais de Chemnis et fortifié par le lait maternel d'Isis, Horus parvient à l'âge adulte. Durant de nombreuses décennies Horus et Isis combattent Seth. Après de nombreuses péripéties, Horus réussit à se faire reconnaître comme le successeur légitime de son père, devenant ainsi le modèle du pharaon idéal.
UN CULTE UNIVERSEL : D’ISIS A MARIE
Le culte d'Isis apparaît à la fin de l'Ancien Empire. D'abord cantonnée au domaine funéraire, Isis devient, durant le premier millénaire avant notre ère, une déesse très populaire à la puissance universelle. La dévotion des pharaons ptolémaïques dote la déesse Isis de deux lieux de cultes grandioses ; l'Iséum en Basse-Égypte et le temple de Philæ en Nubie.
Entre la fin du IVème siècle avant notre ère et la fin du IVème siècle de notre ère, le culte d'Isis se répand à travers le bassin méditerranéen et un nombre important de sanctuaires lui sont élevés en Grèce et en Italie. En ces nouveaux lieux, s'opère un syncrétisme où les rites égyptiens voués à la déesse sont adaptés à la pensée religieuse gréco-romaine. C’est ainsi se créent les Mystères d'Isis, organisés sous la forme d'un cérémonial initiatique, progressif et secret.
Au premier siècle avant notre ère, Cléopâtre se lia étroitement à la déesse Isis, allant même jusqu'à clamer être sa manifestation sur Terre. Lorsqu’avec l'aide de Marc Antoine elle défia l'autorité d'Octavien, le futur empereur Auguste de l'Empire romain, le culte d'Isis devint un symbole de corruption étrangère. Après la mort de Cléopâtre en 30 avant notre ère, la dynastie ptolémaïque d'Égypte toucha à sa fin, l'Égypte passa sous contrôle romain et l'adoration d'Isis fut supprimée à Rome.
Les empereurs suivants ordonnèrent la destruction de ses temples mais le culte d'Isis regagna Rome au premier siècle de notre ère. Le grand temple d'Isis et de Sérapis installé à proximité du Champ de Mars à Rome devint un important centre religieux. Le culte d'Isis
Face à la montée du christianisme, le culte d'Isis périclite puis disparaît au tournant des Vème et VIème siècles de notre ère. Isis, la mère nourricière, disparait au profit de la Vierge Marie.
OSIRIS L’ADULTERE
Un jour, Isis apprit qu'Osiris avait eu, par méprise, en la prenant pour Isis elle-même, une relation sexuelle avec Nephtys, sa sœur. La preuve de cette union fut la découverte d'une couronne de mélilot laissée par Osiris auprès de Nephtys. Cette dernière donna naissance à Anubis mais l'abandonna le jour de sa naissance dans la crainte d'une fureur de Seth, son époux. Émue par le sort malheureux d'Anubis, Isis l'adopta et l'éleva comme son propre enfant.
UNE RECONSTITUTION INCOMPLETE : OSIRIS REVIGORE
On a vu que le terrible Seth fit couper en morceaux le corps d’Osiris et le fit disperser. La patience d’Isis lui permit de retrouver les restes dispersés de son époux et de le faire momifier.
La seule partie introuvable, malgré tous les efforts d'Isis, fut le membre viril car il avait été mangé par des poissons. Toutefois il avait eu le temps de donner au Nil sa force fécondante !
La conception d’Horus est présentée comme une union charnelle posthume, où Isis, transformée en oiseau-djeryt (ou « milan », une espèce de rapace de taille moyenne), s'accouple avec la momie d'Osiris en se posant sur son phallus, qu’elle revigore. Dans le Grand Hymne à Osiris de la stèle d'Amenmès, datée de la XVIIIe dynastie et conservée au Musée du Louvre, la déesse Isis est décrite comme une femme dont les deux bras sont comme des ailes d'oiseau. Elle bat des ailes et la légère brise produit un souffle vivificateur qui fait s'animer l'âme d'Osiris ; Osiris revigoré, le couple conçoit Horus.
ISIS L’INTEMPORELLE
Isis l’intemporelle, déesse et magicienne, prête son visage à toutes les femmes, sœurs, amantes, mères, épouses ou veuves, susceptibles en somme de s’y identifier.
Isis, loin déjà des vénérables temples de la vallée du Nil et endossant les traits d’Hathor-Aphrodite dans le milieu gréco-égyptien d’Alexandrie, sera même représentée nue, pulpeuse et parée de bijoux, la tête surmontée d’un disque solaire orné de plumes. Nue, une déesse égyptienne qui en vient soudain à relever haut sa robe pour dévoiler son triangle pubien.
2 : SEKHMET, LA REDOUTABLE FEMME FELINE
Sekhmet, la puissante, déesse sensuelle, est une déesse guerrière personnifiant la puissance destructrice du Soleil, elle est l'instrument de la vengeance de son père Rê. Elle aurait été spécialement créée par lui pour réprimer les hommes révoltés contre lui. Son corps brûlant et ses flèches incandescentes détruisent les ennemis de Rê.
Elle était la fille de Râ et épouse de Ptah. Sekhmet, Ptah et leur fils Néfertoum formait la triade de Memphis.
Elle fut souvent représentée, assise ou debout, avec un corps de femme vêtue d’une longue tunique rouge et une tête de lionne. Elle a également été attestée comme une divinité liée au féminin, gouvernant le domaine des cycles menstruels.
Sekhmet est hybride : à la fois humaine et animale. Une tête de lionne, effrayante, domine un corps de femme d’une grande beauté : taille svelte, seins rebondis, nombril que l’on devine sous le tissu d’une robe le plus souvent moulante. Les images de la déesse offrent une curieuse association entre la sensualité des formes féminines et la terrifiante gueule du fauve.
En fait, la personnalité de la déesse est double. Elle peut se montrer redoutable et sanguinaire ou, au contraire, douce et apaisée. Il lui arrive alors de prendre la forme de Bastet, charmante déesse à tête de chatte.
Parfois Sekhmet et Bastet sont perçues comme deux aspects d’une troisième déesse : Hathor, qui est à la fois dangereuse et maternelle, menaçante et séduisante. Sekhmet est, dans tous les cas, ambivalente incarnant une puissance féminine, à la fois attirante et terrifiante.
Râ doublement effrayé de voir sa fille Sekhmet se changer en un monstre violent et cruel et ses anciens enfants humains bien aimés assassinés sans pitié. Râ versa donc dans le Nil 7000 cruches de bière et de grenadine afin de lui donner la couleur du sang qu’aimait tant Sekhmet. Piégée, la déesse, but rapidement le mélange alcoolique qui l’endormit pendant trois jours, ce qui lui permit de reprendre ses esprits. L’humanité était sauvée !
Contrairement aux pratiques de la Grèce ancienne, les statues des déesses égyptiennes ne sont pas nues, en tout cas en apparence. Elles portent des robes lisses et moulantes, un fourreau à lin translucide qui adhère à l’ensemble des formes et notamment des seins rebondis. Voilà une tenue qu’affectionnait la reine Cléopâtre !
Sekhmet en particulier incarne bien la femme fatale et pour tout dire dangereuse. A la fois humaine et animale, elle offre une curieuse association entre la sensualité des formes féminines et la terrifiante gueule de la lionne.
Comme l’écrit Christian-Georges Schwentzel (voir bibliographie) : « la personnalité de la déesse est double, à l’image de sa représentation hybride. Elle peut se montrer redoutable et sanguinaire ou, au contraire, douce et séduisante. Le corps de Sekhmet correspond aux critères du charme et et de la beauté. Son nombril et ses seins sont là pour rappeler qu’elle est une femme désirable, tandis que son masque souligne la combativité de la féline".
Comme nous le verrons, les trois déesses Sekhmet la lionne, Bastet la chatte et Hathor la vache sont indissociables, car destructrices, sexuelles et maternelles. Les trois déesses étaient à la fois distinctes et fusionnelles.
Schwentzel écrit que « l’Egypte ancienne était l’une des civilisations les moins misogynes de l’Antiquité. La féminité y est toujours exaltée, jamais méprisée, ni condamnée », même si elle peut être dangereuse, Sekhmet est là pour le rappeler.
Schwentzel rappelle à juste titre que le mythe de Sekhmet la lionne ne s’est pas limité à l’Egypte. Il évoque ainsi la personnalité de l’Athénienne Leaïna, « la lionne », qui participa, en -514, à l’assassinat du tyran Hipparque et qui, arrêtée et torturée, refusa de donner le nom de ses complices. Une statue, à l’entrée de l’Acropole, lui rendait hommage.
Schwentzel rappelle aussi d’autres femmes fatales. Nous avons déjà parlé de certaines, comme Circé (voir « Récits érotiques de la mythologie (14) : Circé et le mythe de la femme fatale », publié le 9 mai 2019).ou Salomé (voir « Récits érotiques de la mythologie (11). Récits érotiques issus de la bible : la femme adultère », 3 avril 2019). Nous reparlerons de Judith, la résistante juive qui exécuta le tyran Holopherne.
3. BASTET LA CHATTE, SENSUELLE ET REPRODUCTRICE
Bastet, aux traits félins, est la déesse égyptienne protectrice du plaisir et de la joie du foyer, de la chaleur du soleil, de la maternité, et aussi des femmes enceintes et des enfants. Forme bienveillante d’une Déesse dangereuse comme Sekhmet, elle incarne la féminité.
Elle est, elle aussi, une déesse à double visage : sous sa forme de chatte, elle est la déesse bienveillante, protectrice de l’humanité, également déesse musicienne de la joie et déesse de l’accouchement. On la représente ainsi parfois souriante. Elle est également réputée pour ses terribles colères. En revanche, sous les traits d’une déesse à tête de lionne, elle s’identifie alors à la redoutable déesse de la guerre, Sekhmet.
La séduisante déesse à tête de chat, sacrée, protectrice des femmes et des enfants, détient le pouvoir magique qui stimule l’amour et l’« énergie charnelle ». Un atout qui lui valait un culte tout particulier de la part des Égyptiens.
Bastet est une divinité bénéfique, du côté des hommes, veillant sur leurs foyers afin qu’ils vivent dans la joie au quotidien, mais aussi dans les plaisirs charnels. Elle détient le pouvoir de stimuler l’amour et le plaisir et veille également sur la maternité. Ce qui en fait également une divinité des femmes et des enfants.
Bastet est une déesse aux caractères antagonistes, douce et cruelle, elle est aussi attirante que dangereuse. Bastet est aussi le symbole de la féminité, la protectrice du foyer et la déesse de la maternité. Mais toujours en elle, sommeille la féline.
Pour les Egyptiens, la chatte était l’image même de la femelle en chaleur, une métaphore du sexe féminin et de l’éternité.
4. HATHOR, L'APHRODITE EGYPTIENNE
Hathor est la déesse de l'amour, de la beauté, de la musique, de la maternité et de la joie. Elle était représentée sous les traits d’une vache, ou d’une femme portant le disque solaire entre ses cornes.
Fille de Rê, elle sera l’épouse d’Horus. Hathor est considérée comme étant à l'origine de la crue annuelle du Nil. Cela explique aussi pourquoi elle est vue comme un annonciatrice d'une naissance imminente, en analogie avec la membrane amniotique qui se fend et libère ses eaux.
Hathor est aussi associée au royaume des morts. Le culte d'Osiris promet la vie éternelle aux justes. Aux origines du culte, tout mort digne de cette vie éternelle, homme ou femme, devient un Osiris. Mais au début des temps romains, les femmes s'identifient à Hathor, les hommes restant identifiés à Osiris. Hathor est alors appelée « Déesse de la nécropole thébaine », ou « Déesse du sycomore » (arbre représentant le monde des défunts).
Mais Hathor reste essentiellement une déesse de la joie, et, en tant que telle, elle est très aimée par la population en général. Elle est vénérée par les femmes, qui aspirent à incarner son rôle multiple d'épouse, de mère et d’amante. En tant que telle, elle a gagné le titre de « dame de la maison de Jubilation », et « celle qui emplit le sanctuaire de Joie ». Le culte d'Hathor est si populaire qu'un grand nombre de fêtes lui sont dédiées, et que de nombreux enfants portent son nom (plus que pour n'importe quel autre dieu). Même la prêtrise d'Hathor est inhabituelle, car hommes et femmes peuvent tous deux y arriver.
Hathor est généralement représentée comme une déesse vache, avec des cornes entre lesquelles apparaissent le disque solaire et l'uræus. Parfois, des plumes doubles apparaissent aussi pour les périodes tardives, ainsi qu'un collier ménat, collier musical turquoise souvent porté par les femmes.
Les Grecs anciens identifient Hathor à la déesse Aphrodite, et les Romains à Vénus.
Hathor incarne la sensualité quand elle prend la forme de Nebethetepet, la Maîtresse de la satisfaction, au sens érotique du terme. Sur une sculpture en bronze, elle porte une coiffe en forme de sistre, dont les bras forment deux triangles, peut-être une allusion au sexe féminin.
Hathor-Nebethetepet incarne ainsi le désir du démiurge Atoum-Rê de procréer. Séductrice, la déesse manifeste aussi le pouvoir de fascination de Rê le Soleil, victorieux chaque nuit face au serpent géant Apophis.
Beauté enchanteresse et aguichante, Hathor, la plus sensuelle des déesses, est l’incarnation de la puissance sexuelle féminine.
La célèbre Néfertari, la grande épouse royale de Ramsès II, sera comparée à Hathor.
La féminité était essentielle dans l’Egypte ancienne. Christian-Georges Schwentzel écrit, au sujet d’Hathor : « l’excitation produite par une belle fille est considérée comme le moteur de l’humanité. La vision de l’univers dans son ensemble est sexualisé. »
5. CE QUE JE RETIENS DE CES MYTHES : LA PLACE DES FEMMES DANS L'EGYPTE ANCIENNE
Dans mes récits historiques, j’ai déjà eu l’occasion d’exprimer ma fascination pour la grande Cléopâtre (voir « Histoire des libertines (3) : Cléopâtre, l’hypersexuelle ou le corps mis au service d’une ambition », publié le 26 août 2017). Le présent récit mythologique, sur certaines des plus célèbres déesses de l’Egypte ancienne, est pour moi l’occasion de saluer la place que cette grande civilisation donnait aux femmes, pas seulement dans leurs fonctions maternelles, mais aussi en ce qui concerne le plaisir et la sensualité.
En tant qu’hypersexuelle, je ne peux que me retrouver, comme le faisait Cléopâtre, dans l’amoureuse et féminine Isis, dans la sensuelle Hathor, déesse du plaisir, ou encore dans la féline Bastet. Certes pas a priori en Sekhmet la redoutable et la cruelle. Encore que, peut-on cependant totalement nier avoir en soit une part, difficile à contrôler, de femme fatale ?
Cette ancienne civilisation a, en tout cas donné une place aux femmes qui horrifiait les Romains et qu’incarnait à leurs yeux Cléopâtre, la « regina meretrix ». Il faudra ensuite de nombreux siècles pour que les femmes retrouvent la place qui était la leur dans l’Egypte ancienne.
PRINCIPALES SOURCES
Sur le sujet, je recommande tout particulièrement la lecture du livre de Christian-Georges Schwentzel : « Le nombril d’Aphrodite. Une histoire érotique de l’antiquité. » (Payot 2019). Le chapitre 2 est plus particulièrement consacré à Sekhmet.
Je renvoie, sur chacune des déesses, aux articles Wikipédia.
1. Sur Isis
A lire : Florence Quentin, « Isis l’Éternelle. Biographie d’un mythe féminin » (Albin Michel 2012)
Parmi les liens, sur le net:• https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2020/03/isis-une-deesse-egyptienne-la-conquete-du-monde-romain• http://antikforever.com/Egypte/Dieux/isis.htm• https://mythologica.fr/egypte/isis.htm
2. Sur Sekhmet
Parmi les liens : • https://mythologica.fr/egypte/sekhmet.htm• http://antikforever.com/Egypte/Dieux/divinites5.htm• https://www.nofi.media/2020/11/deesse-sekhmet/72140• https://dieuxdegypte.weebly.com/sekhmet.html• https://ancienne-egypte.com/blogs/blog-egypte-antique/sekhmet-deesse-lionne• https://www.ici-orbits.fr/deesse-egyptienne-sekhmet.html
3. Sur Bastet
Parmi les liens:• https://mythologica.fr/egypte/bastet.htm• http://antikforever.com/Egypte/Dieux/bastet.htm
4. Sur Hathor :
Parmi les liens:• https://mythologica.fr/egypte/hathor.htm• http://www.egypte-antique.com/page-egypte-ancienne-hathor• https://www.dol-celeb.com/dieux/hathor/• https://blogostelle.blog/2018/04/14/egypte-ancienne-hathor-sekhmet/
1 : ISIS, L’AMOUR D’OSIRIS AU-DELA DE LA MORT
Isis, déesse de la féminité et de la maternité, est l'une des déesses les plus populaires du panthéon égyptien. On ne sait rien d'elle pour les plus hautes époques. Elle semble apparaître à la fin de l'Ancien Empire aux alentours du XXIV ème siècle avant notre ère. Rusée, grande magicienne et épouse exemplaire, elle revivifie Osiris, son bien-aimé, après son assassinat et son démembrement ; mère aimante, elle élève son fils Horus et le protège des assauts de Seth. Le culte d'Isis est actif tout au long de l'histoire de l'Égypte antique et ne s'éteint qu'au cours des V ème et VI ème siècles ; le dernier bastion de la croyance étant la région nubienne située autour du temple de Philæ, fermée sur ordre de l'empereur Justinien vers 538.
La déesse Isis était représentée comme une jeune femme coiffée d'un trône ou, à la ressemblance d'Hathor, d'une perruque, surmontée par un disque solaire, inséré entre deux cornes de vache. Isis est souvent dépeinte comme une femme à la poitrine dénudée et vêtue d'une longue robe moulante à bretelles.
Elle est la sœur et l'épouse du roi Osiris, un Dieu généreux qui plaça son règne sous le signe de l'harmonie cosmique. Ce temps heureux prend subitement fin avec l'assassinat d'Osiris lors d'un complot organisé par son frère Seth, un dieu violent et jaloux.
Isis retrouve le corps d'Osiris et le cache dans les marécages de Chemnis. Lors d'une partie de chasse, Seth trouve le cadavre et, fou de colère, le dépèce en plusieurs lambeaux. Durant une longue quête, Isis, secondée par Nephtys, Thot et Anubis, retrouve les membres disjoints et reconstitue le corps d'Osiris en le momifiant.
Isis façonne avec de l’argile un magnifique phallus de substitution (inventrice, en quelque sorte, du godemichet) et le place au bon endroit. Isis va embrasser le sexe qu’elle a reconstitué, pour lui redonner la vie. Ses caresses sont si excitantes qu’elle parvient à réveiller sexuellement son époux. Son sexe retrouve sa vigueur. Isis s’assoit sur Osiris qui la pénètre. Après avoir ainsi revivifié Osiris, y compris dans sa virilité, Isis fait de lui le souverain éternel de la Douât, un monde paradisiaque.
Isis, sous la forme d'un oiseau rapace, s'unit ainsi à la momie de son époux et conçoit Horus. Élevé dans les marais de Chemnis et fortifié par le lait maternel d'Isis, Horus parvient à l'âge adulte. Durant de nombreuses décennies Horus et Isis combattent Seth. Après de nombreuses péripéties, Horus réussit à se faire reconnaître comme le successeur légitime de son père, devenant ainsi le modèle du pharaon idéal.
UN CULTE UNIVERSEL : D’ISIS A MARIE
Le culte d'Isis apparaît à la fin de l'Ancien Empire. D'abord cantonnée au domaine funéraire, Isis devient, durant le premier millénaire avant notre ère, une déesse très populaire à la puissance universelle. La dévotion des pharaons ptolémaïques dote la déesse Isis de deux lieux de cultes grandioses ; l'Iséum en Basse-Égypte et le temple de Philæ en Nubie.
Entre la fin du IVème siècle avant notre ère et la fin du IVème siècle de notre ère, le culte d'Isis se répand à travers le bassin méditerranéen et un nombre important de sanctuaires lui sont élevés en Grèce et en Italie. En ces nouveaux lieux, s'opère un syncrétisme où les rites égyptiens voués à la déesse sont adaptés à la pensée religieuse gréco-romaine. C’est ainsi se créent les Mystères d'Isis, organisés sous la forme d'un cérémonial initiatique, progressif et secret.
Au premier siècle avant notre ère, Cléopâtre se lia étroitement à la déesse Isis, allant même jusqu'à clamer être sa manifestation sur Terre. Lorsqu’avec l'aide de Marc Antoine elle défia l'autorité d'Octavien, le futur empereur Auguste de l'Empire romain, le culte d'Isis devint un symbole de corruption étrangère. Après la mort de Cléopâtre en 30 avant notre ère, la dynastie ptolémaïque d'Égypte toucha à sa fin, l'Égypte passa sous contrôle romain et l'adoration d'Isis fut supprimée à Rome.
Les empereurs suivants ordonnèrent la destruction de ses temples mais le culte d'Isis regagna Rome au premier siècle de notre ère. Le grand temple d'Isis et de Sérapis installé à proximité du Champ de Mars à Rome devint un important centre religieux. Le culte d'Isis
Face à la montée du christianisme, le culte d'Isis périclite puis disparaît au tournant des Vème et VIème siècles de notre ère. Isis, la mère nourricière, disparait au profit de la Vierge Marie.
OSIRIS L’ADULTERE
Un jour, Isis apprit qu'Osiris avait eu, par méprise, en la prenant pour Isis elle-même, une relation sexuelle avec Nephtys, sa sœur. La preuve de cette union fut la découverte d'une couronne de mélilot laissée par Osiris auprès de Nephtys. Cette dernière donna naissance à Anubis mais l'abandonna le jour de sa naissance dans la crainte d'une fureur de Seth, son époux. Émue par le sort malheureux d'Anubis, Isis l'adopta et l'éleva comme son propre enfant.
UNE RECONSTITUTION INCOMPLETE : OSIRIS REVIGORE
On a vu que le terrible Seth fit couper en morceaux le corps d’Osiris et le fit disperser. La patience d’Isis lui permit de retrouver les restes dispersés de son époux et de le faire momifier.
La seule partie introuvable, malgré tous les efforts d'Isis, fut le membre viril car il avait été mangé par des poissons. Toutefois il avait eu le temps de donner au Nil sa force fécondante !
La conception d’Horus est présentée comme une union charnelle posthume, où Isis, transformée en oiseau-djeryt (ou « milan », une espèce de rapace de taille moyenne), s'accouple avec la momie d'Osiris en se posant sur son phallus, qu’elle revigore. Dans le Grand Hymne à Osiris de la stèle d'Amenmès, datée de la XVIIIe dynastie et conservée au Musée du Louvre, la déesse Isis est décrite comme une femme dont les deux bras sont comme des ailes d'oiseau. Elle bat des ailes et la légère brise produit un souffle vivificateur qui fait s'animer l'âme d'Osiris ; Osiris revigoré, le couple conçoit Horus.
ISIS L’INTEMPORELLE
Isis l’intemporelle, déesse et magicienne, prête son visage à toutes les femmes, sœurs, amantes, mères, épouses ou veuves, susceptibles en somme de s’y identifier.
Isis, loin déjà des vénérables temples de la vallée du Nil et endossant les traits d’Hathor-Aphrodite dans le milieu gréco-égyptien d’Alexandrie, sera même représentée nue, pulpeuse et parée de bijoux, la tête surmontée d’un disque solaire orné de plumes. Nue, une déesse égyptienne qui en vient soudain à relever haut sa robe pour dévoiler son triangle pubien.
2 : SEKHMET, LA REDOUTABLE FEMME FELINE
Sekhmet, la puissante, déesse sensuelle, est une déesse guerrière personnifiant la puissance destructrice du Soleil, elle est l'instrument de la vengeance de son père Rê. Elle aurait été spécialement créée par lui pour réprimer les hommes révoltés contre lui. Son corps brûlant et ses flèches incandescentes détruisent les ennemis de Rê.
Elle était la fille de Râ et épouse de Ptah. Sekhmet, Ptah et leur fils Néfertoum formait la triade de Memphis.
Elle fut souvent représentée, assise ou debout, avec un corps de femme vêtue d’une longue tunique rouge et une tête de lionne. Elle a également été attestée comme une divinité liée au féminin, gouvernant le domaine des cycles menstruels.
Sekhmet est hybride : à la fois humaine et animale. Une tête de lionne, effrayante, domine un corps de femme d’une grande beauté : taille svelte, seins rebondis, nombril que l’on devine sous le tissu d’une robe le plus souvent moulante. Les images de la déesse offrent une curieuse association entre la sensualité des formes féminines et la terrifiante gueule du fauve.
En fait, la personnalité de la déesse est double. Elle peut se montrer redoutable et sanguinaire ou, au contraire, douce et apaisée. Il lui arrive alors de prendre la forme de Bastet, charmante déesse à tête de chatte.
Parfois Sekhmet et Bastet sont perçues comme deux aspects d’une troisième déesse : Hathor, qui est à la fois dangereuse et maternelle, menaçante et séduisante. Sekhmet est, dans tous les cas, ambivalente incarnant une puissance féminine, à la fois attirante et terrifiante.
Râ doublement effrayé de voir sa fille Sekhmet se changer en un monstre violent et cruel et ses anciens enfants humains bien aimés assassinés sans pitié. Râ versa donc dans le Nil 7000 cruches de bière et de grenadine afin de lui donner la couleur du sang qu’aimait tant Sekhmet. Piégée, la déesse, but rapidement le mélange alcoolique qui l’endormit pendant trois jours, ce qui lui permit de reprendre ses esprits. L’humanité était sauvée !
Contrairement aux pratiques de la Grèce ancienne, les statues des déesses égyptiennes ne sont pas nues, en tout cas en apparence. Elles portent des robes lisses et moulantes, un fourreau à lin translucide qui adhère à l’ensemble des formes et notamment des seins rebondis. Voilà une tenue qu’affectionnait la reine Cléopâtre !
Sekhmet en particulier incarne bien la femme fatale et pour tout dire dangereuse. A la fois humaine et animale, elle offre une curieuse association entre la sensualité des formes féminines et la terrifiante gueule de la lionne.
Comme l’écrit Christian-Georges Schwentzel (voir bibliographie) : « la personnalité de la déesse est double, à l’image de sa représentation hybride. Elle peut se montrer redoutable et sanguinaire ou, au contraire, douce et séduisante. Le corps de Sekhmet correspond aux critères du charme et et de la beauté. Son nombril et ses seins sont là pour rappeler qu’elle est une femme désirable, tandis que son masque souligne la combativité de la féline".
Comme nous le verrons, les trois déesses Sekhmet la lionne, Bastet la chatte et Hathor la vache sont indissociables, car destructrices, sexuelles et maternelles. Les trois déesses étaient à la fois distinctes et fusionnelles.
Schwentzel écrit que « l’Egypte ancienne était l’une des civilisations les moins misogynes de l’Antiquité. La féminité y est toujours exaltée, jamais méprisée, ni condamnée », même si elle peut être dangereuse, Sekhmet est là pour le rappeler.
Schwentzel rappelle à juste titre que le mythe de Sekhmet la lionne ne s’est pas limité à l’Egypte. Il évoque ainsi la personnalité de l’Athénienne Leaïna, « la lionne », qui participa, en -514, à l’assassinat du tyran Hipparque et qui, arrêtée et torturée, refusa de donner le nom de ses complices. Une statue, à l’entrée de l’Acropole, lui rendait hommage.
Schwentzel rappelle aussi d’autres femmes fatales. Nous avons déjà parlé de certaines, comme Circé (voir « Récits érotiques de la mythologie (14) : Circé et le mythe de la femme fatale », publié le 9 mai 2019).ou Salomé (voir « Récits érotiques de la mythologie (11). Récits érotiques issus de la bible : la femme adultère », 3 avril 2019). Nous reparlerons de Judith, la résistante juive qui exécuta le tyran Holopherne.
3. BASTET LA CHATTE, SENSUELLE ET REPRODUCTRICE
Bastet, aux traits félins, est la déesse égyptienne protectrice du plaisir et de la joie du foyer, de la chaleur du soleil, de la maternité, et aussi des femmes enceintes et des enfants. Forme bienveillante d’une Déesse dangereuse comme Sekhmet, elle incarne la féminité.
Elle est, elle aussi, une déesse à double visage : sous sa forme de chatte, elle est la déesse bienveillante, protectrice de l’humanité, également déesse musicienne de la joie et déesse de l’accouchement. On la représente ainsi parfois souriante. Elle est également réputée pour ses terribles colères. En revanche, sous les traits d’une déesse à tête de lionne, elle s’identifie alors à la redoutable déesse de la guerre, Sekhmet.
La séduisante déesse à tête de chat, sacrée, protectrice des femmes et des enfants, détient le pouvoir magique qui stimule l’amour et l’« énergie charnelle ». Un atout qui lui valait un culte tout particulier de la part des Égyptiens.
Bastet est une divinité bénéfique, du côté des hommes, veillant sur leurs foyers afin qu’ils vivent dans la joie au quotidien, mais aussi dans les plaisirs charnels. Elle détient le pouvoir de stimuler l’amour et le plaisir et veille également sur la maternité. Ce qui en fait également une divinité des femmes et des enfants.
Bastet est une déesse aux caractères antagonistes, douce et cruelle, elle est aussi attirante que dangereuse. Bastet est aussi le symbole de la féminité, la protectrice du foyer et la déesse de la maternité. Mais toujours en elle, sommeille la féline.
Pour les Egyptiens, la chatte était l’image même de la femelle en chaleur, une métaphore du sexe féminin et de l’éternité.
4. HATHOR, L'APHRODITE EGYPTIENNE
Hathor est la déesse de l'amour, de la beauté, de la musique, de la maternité et de la joie. Elle était représentée sous les traits d’une vache, ou d’une femme portant le disque solaire entre ses cornes.
Fille de Rê, elle sera l’épouse d’Horus. Hathor est considérée comme étant à l'origine de la crue annuelle du Nil. Cela explique aussi pourquoi elle est vue comme un annonciatrice d'une naissance imminente, en analogie avec la membrane amniotique qui se fend et libère ses eaux.
Hathor est aussi associée au royaume des morts. Le culte d'Osiris promet la vie éternelle aux justes. Aux origines du culte, tout mort digne de cette vie éternelle, homme ou femme, devient un Osiris. Mais au début des temps romains, les femmes s'identifient à Hathor, les hommes restant identifiés à Osiris. Hathor est alors appelée « Déesse de la nécropole thébaine », ou « Déesse du sycomore » (arbre représentant le monde des défunts).
Mais Hathor reste essentiellement une déesse de la joie, et, en tant que telle, elle est très aimée par la population en général. Elle est vénérée par les femmes, qui aspirent à incarner son rôle multiple d'épouse, de mère et d’amante. En tant que telle, elle a gagné le titre de « dame de la maison de Jubilation », et « celle qui emplit le sanctuaire de Joie ». Le culte d'Hathor est si populaire qu'un grand nombre de fêtes lui sont dédiées, et que de nombreux enfants portent son nom (plus que pour n'importe quel autre dieu). Même la prêtrise d'Hathor est inhabituelle, car hommes et femmes peuvent tous deux y arriver.
Hathor est généralement représentée comme une déesse vache, avec des cornes entre lesquelles apparaissent le disque solaire et l'uræus. Parfois, des plumes doubles apparaissent aussi pour les périodes tardives, ainsi qu'un collier ménat, collier musical turquoise souvent porté par les femmes.
Les Grecs anciens identifient Hathor à la déesse Aphrodite, et les Romains à Vénus.
Hathor incarne la sensualité quand elle prend la forme de Nebethetepet, la Maîtresse de la satisfaction, au sens érotique du terme. Sur une sculpture en bronze, elle porte une coiffe en forme de sistre, dont les bras forment deux triangles, peut-être une allusion au sexe féminin.
Hathor-Nebethetepet incarne ainsi le désir du démiurge Atoum-Rê de procréer. Séductrice, la déesse manifeste aussi le pouvoir de fascination de Rê le Soleil, victorieux chaque nuit face au serpent géant Apophis.
Beauté enchanteresse et aguichante, Hathor, la plus sensuelle des déesses, est l’incarnation de la puissance sexuelle féminine.
La célèbre Néfertari, la grande épouse royale de Ramsès II, sera comparée à Hathor.
La féminité était essentielle dans l’Egypte ancienne. Christian-Georges Schwentzel écrit, au sujet d’Hathor : « l’excitation produite par une belle fille est considérée comme le moteur de l’humanité. La vision de l’univers dans son ensemble est sexualisé. »
5. CE QUE JE RETIENS DE CES MYTHES : LA PLACE DES FEMMES DANS L'EGYPTE ANCIENNE
Dans mes récits historiques, j’ai déjà eu l’occasion d’exprimer ma fascination pour la grande Cléopâtre (voir « Histoire des libertines (3) : Cléopâtre, l’hypersexuelle ou le corps mis au service d’une ambition », publié le 26 août 2017). Le présent récit mythologique, sur certaines des plus célèbres déesses de l’Egypte ancienne, est pour moi l’occasion de saluer la place que cette grande civilisation donnait aux femmes, pas seulement dans leurs fonctions maternelles, mais aussi en ce qui concerne le plaisir et la sensualité.
En tant qu’hypersexuelle, je ne peux que me retrouver, comme le faisait Cléopâtre, dans l’amoureuse et féminine Isis, dans la sensuelle Hathor, déesse du plaisir, ou encore dans la féline Bastet. Certes pas a priori en Sekhmet la redoutable et la cruelle. Encore que, peut-on cependant totalement nier avoir en soit une part, difficile à contrôler, de femme fatale ?
Cette ancienne civilisation a, en tout cas donné une place aux femmes qui horrifiait les Romains et qu’incarnait à leurs yeux Cléopâtre, la « regina meretrix ». Il faudra ensuite de nombreux siècles pour que les femmes retrouvent la place qui était la leur dans l’Egypte ancienne.
PRINCIPALES SOURCES
Sur le sujet, je recommande tout particulièrement la lecture du livre de Christian-Georges Schwentzel : « Le nombril d’Aphrodite. Une histoire érotique de l’antiquité. » (Payot 2019). Le chapitre 2 est plus particulièrement consacré à Sekhmet.
Je renvoie, sur chacune des déesses, aux articles Wikipédia.
1. Sur Isis
A lire : Florence Quentin, « Isis l’Éternelle. Biographie d’un mythe féminin » (Albin Michel 2012)
Parmi les liens, sur le net:• https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2020/03/isis-une-deesse-egyptienne-la-conquete-du-monde-romain• http://antikforever.com/Egypte/Dieux/isis.htm• https://mythologica.fr/egypte/isis.htm
2. Sur Sekhmet
Parmi les liens : • https://mythologica.fr/egypte/sekhmet.htm• http://antikforever.com/Egypte/Dieux/divinites5.htm• https://www.nofi.media/2020/11/deesse-sekhmet/72140• https://dieuxdegypte.weebly.com/sekhmet.html• https://ancienne-egypte.com/blogs/blog-egypte-antique/sekhmet-deesse-lionne• https://www.ici-orbits.fr/deesse-egyptienne-sekhmet.html
3. Sur Bastet
Parmi les liens:• https://mythologica.fr/egypte/bastet.htm• http://antikforever.com/Egypte/Dieux/bastet.htm
4. Sur Hathor :
Parmi les liens:• https://mythologica.fr/egypte/hathor.htm• http://www.egypte-antique.com/page-egypte-ancienne-hathor• https://www.dol-celeb.com/dieux/hathor/• https://blogostelle.blog/2018/04/14/egypte-ancienne-hathor-sekhmet/
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