Récits érotiques de la mythologie (22) Les Amazones
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 22-02-2021 dans la catégorie A dormir debout
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Récits érotiques de la mythologie (22) Les Amazones
LE MYTHE DES FEMMES GUERRIERES
Dans la mythologie grecque, les Amazones sont un peuple de femmes guerrières que la tradition situe sur les rives de la mer Noire, certains historiens les plaçant plus précisément sur les bords du Pont-Euxin dans le nord de l'Asie Mineure actuelle, et d'autres dans l’extrême ouest de la Libye.
Les Amazones apparaissent pour la toute première fois dans l'Iliade.
Selon l'historien Justin, la tradition inspirée de l’Éthiopide d'Arctinos de Milet prétendant que les Amazones coupaient leur sein droit ou le brûlaient afin d'être de meilleures archères, n'est que le résultat d'une fausse étymologie. Les anciens témoignages artistiques ne vont cependant pas dans ce sens et les Amazones sont toujours représentées avec leurs deux seins, celui de droite étant simplement recouvert.
Les Amazones, filles d'Arès par la Nymphe Harmonie, étaient un peuple de femmes guerrières, toutefois certains auteurs pensent qu'Aphrodite était leur mère, ou encore Otréré, fille d'Arès
Elles vivaient, au début, au bord du fleuve Amazone, qui porte aujourd'hui le nom de Tanaïs, fils de l'Amazone Lysippé, qui offensa Aphrodite par son mépris du mariage et son amour de la guerre.
Pour se venger, Aphrodite fit tomber Tanaïs amoureux de sa mère; mais, plutôt que de se laisser aller à une passion incestueuse, il préféra se jeter dans le fleuve et se noya. Lysippé, pour échapper aux reproches de son ombre, conduisit ses filles non loin des côtes de la mer Noire, jusqu'à une plaine proche du fleuve Thermodon, qui prend sa source dans les hautes montagnes de l'Amazonie, et là, elles formèrent trois tribus qui fondèrent chacune une cité.
Les Amazones ne reconnaissaient de filiation que par la mère et Lysippé avait instauré une règle qui astreignait tous les hommes à faire les tâches domestiques, tandis que les femmes combattraient et gouverneraient.
Les origines des récits des Amazones ont longtemps fait l’objet de spéculations parmi les érudits classiques, jusqu’à ce que l’archéologie moderne découvre des tombeaux mythiques avec des guerrières ensevelies sous de grands tumulus dans la région de l’Altaï, en Sibérie.
AU CŒUR DES MYTHES GRECS
A chaque héros grec son Amazone, vaincue par les armes et par le sexe. Selon les récits, de nombreux héros grecs — Bellérophon, Achille, Héraclès, Thésée ou encore Priam — ont eu affaire à elles, et bien souvent, chacun eut sa reine à aimer et, finalement, à tuer. Bellérophon, après avoir tué la Chimère, affronte et vainc les Amazones. Achille affronte Penthésilée, venue secourir les Troyens, s'en éprend et la tue dans le même temps.
Pour son neuvième travail, Héraclès doit s'emparer de la ceinture d'Hippolyte, reine des Amazones, et finira par massacrer celle-ci, ainsi que ses compagnes.
Une autre Amazone, Antiope, fut l'épouse de Thésée et ainsi la seule Amazone connue pour s'être mariée. De leur union naquit un fils nommé Hippolyte, du même nom que la sœur d'Antiope. Il existe plusieurs versions expliquant sa relation avec Thésée.
Selon une des versions, Thésée, roi d'Athènes et compagnon d'Hercule lors de la bataille de Thémiscyre, durant le neuvième de ses douze travaux, enleva Antiope et la ramena chez lui. Selon Philochore, Hercule donna Antiope à Thésée comme part du butin.
Selon Pausanias le Périégète, Antiope tomba amoureuse de Thésée et quitta volontairement les Amazones.
Les Amazones attaquèrent Athènes afin de sauver Antiope et de récupérer la ceinture d'Hippolyte. Elles connurent la défaite lors d'une bataille près du mont d'Arès. Durant cette bataille, connue sous le nom de bataille d'Attique, Antiope est tuée accidentellement par une Amazone nommée Molpadia, qui à son tour est tuée par Thésée. Les tombes d'Antiope et de Molpadia sont à Athènes.
SYMBOLE D’UNE SOCIETE MATRIARCALE
Les Amazones voient leur continuité au féminin, puisque la légende dit qu’elles tuent les enfants mâles et n’élèvent que les filles, ce qui peut paraître difficile pour assurer leur perpétuation, mais il serait possible qu'après le sevrage, les garçons aient été confiés aux hommes avec lesquels elles ont enfanté.
Cela supposerait plutôt un type de société matriarcale, ce dont les Grecs avaient horreur. Ce pourrait être la raison pour laquelle ils blâment tant cette population. La légende rapporte également que les Amazones ne gardent auprès d’elles que des hommes mutilés, estropiés, prétendant que cela augmenterait la domination de leur sexe, l’infirmité empêchant les hommes d'être violents et d’abuser du pouvoir. On dit à ce propos que la reine Antianeira aurait répondu à une délégation d’hommes scythes qui s’étaient proposés comme amants exempts de défauts physiques que « l’estropié est un meilleur amant ».
ALEXANDRE ET LES AMAZONES
Une tradition située à la frontière de l’histoire et du mythe attribue à Alexandre le Grand une rencontre avec la reine des Amazones, Thalestris (ou Myrina). Cette tradition issue de la Vulgate d'Alexandre (Diodore, Quinte-Curce, Justin) provient de Clitarque et d’Onésicrite, contemporains des conquêtes de l’Asie dont les récits délivrent une part de fables et de merveilleux. Un historien de la conquête, non identifié, juge qu’Alexandre se doit de rencontrer les Amazones car Héraclès et Achille, son ancêtre mythique, les ont combattues.
Diodore écrit que la reine des Amazones désire un enfant d’Alexandre : « Par ses exploits, il était en effet le plus brave de tous les hommes tandis qu’elle l’emportait sur le reste des femmes par sa force et sa bravoure. Celui qui naîtrait de parents excellents surpasserait donc le reste de l’humanité ». Quinte-Curce ajoute que « treize jours furent consacrés à satisfaire la passion de la reine ».
Cette rencontre avec la reine des Amazones est considérée comme une fiction par les historiens Plutarque et Arrien
LES AMAZONES ET LES HOMMES
L'un des problèmes de réalité historique du mythe antique des Amazones le plus soulevé concerne leurs usages et coutumes en matière de relation et de sexualité. Selon Aristote, les Amazones tueraient leurs enfants mâles ou les rendraient aveugles ou boiteux, pour ensuite les utiliser comme serviteurs ou pour assurer leur descendance. Elles s'unissaient une fois par an avec les hommes des peuplades voisines, dont elles choisissaient les plus beaux.
Pour concevoir, elles vont chasser deux ou trois hommes bien obligés de copuler, peut-être par plaisir vu qu’elles sont super-sportives. Peut-être aussi parce qu’ils seraient tués s’ils ne s’exécutent pas. Raide tout court vaut mieux que raide mort. Elles choisissaient des mecs au top !
D'après les Grecs, les Amazones seraient des femmes hostiles aux hommes, leur comportement sexuel serait décrit comme une pure sauvagerie car leurs rapports seraient sans limite et hors mariage. Selon certains historiens antiques, les guerrières d'Eurasie jouissaient d'une sexualité libre et conséquente, avec des hommes des villages voisins de leurs choix avec lesquels elles ont rendez-vous.
Selon Strabon, les Amazones seraient un peuple nomade vivant avec les Gargaréens en Colchide. Ces deux communautés auraient été chassées de Thémyscira, les plaines de la région du Thermodon, pour ensuite vivre en Caucase du Nord. Une fois installés, les Gargaréens auraient décidé de rompre avec les Amazones et une guerre se serait installée. Lorsque les hostilités ont passées, les Gargaréens et les Amazones auraient décidé de vivre séparément, en voisin, avec pour séparation une montagne. Ils font un contrat attestant qu'ils se retrouveraient seulement deux mois dans l'année au printemps, dans l'obscurité pour engendrer des descendants. Si on se réfère à cette description, chacun des deux peuples monte la montagne pour se retrouver à son sommet dans l'obscurité. Un sacrifice serait donné et les Gargaréens et les Amazones s'accoupleraient dans l'obscurité sans avoir le choix du partenaire puis, une fois l'acte achevé, les Gargaréens congédieraient les guerrières. Au moment des naissances, si l'enfant se révèle être une fille, elle peut rester avec sa mère mais si ce dernier est un garçon alors il est amené aux Gargaréens qui, par doute, le reconnaissent comme leur propre enfant.
UNE INSULTE AU MODELE CLASSIQUE
Les Grecs considéraient qu’être une Amazone était une insulte au modèle classique de la femme, ces guerrières n’étant ni épouses ni mères. Les Amazones refusent de se soumettre aux hommes, elles tuent les jeunes garçons et entraînent les jeunes filles au maniement de l’arc et du javelot. Elles incarnent la barbarie et l’image de la cavalière qui excelle dans l’art de la guerre.
Des femmes qui maniaient l’arc et la lance, qui montaient à cheval à cru, ne pouvaient que choquer. Une Amazone, c’est, pour les anciens, une fille à dompter, comme une jument sauvage.
Comme l’écrit CG Schwentzel, « les Amazones étaient des figures mythiques bien qu’étranges, fascinantes parce qu’agressives. ». Elles étaient érotiques comme Aphrodite et combattantes comme Arès, le Dieu de la guerre. Femmes libres, les Amazones sont, dans l’Antiquité grecque, l’incarnation du désordre. L’Amazone représentée par le sculpteur Polyclète, au Vème siècle avant notre ère, correspond aux canons de la beauté féminine, avec ses deux seins en poire, dont un découvert. Schwentzel nous le dit : elle est « même très aguichante avec sa poitrine nue et ses jambes outrageusement découvertes. »
Ces guerrières scythes auraient été en quelque sorte des pionnières de l’égalité ! Je renvoie sur ce point à l’article de Pauline Machado publié sur Terrafemina en 2019 et cité en biographie.
Au-delà du mythe, les Amazones ne sont pas un modèle, car il reposerait sur une société matriarcale et sans hommes, une fois assurée la fonction de reproduction. Une société inconcevable et invivable à l’évidence. Je retiens cependant de ce mythe la femme qui se bat, comme un homme, et qui revendique sa liberté, y compris sexuelle. Et de ce point de vue, les Amazones furent des « précurseuses » ! Sans revendiquer cette filiation, je retiens d’elle la volonté d’égalité, la capacité de se battre et la liberté sexuelle, sans aller jusqu’à réduire l’homme au rôle d’amant et de reproducteur.
PRINCIPALES SOURCES
Sur le sujet, je recommande tout particulièrement la lecture du livre de Christian-Georges Schwentzel : « Le nombril d’Aphrodite. Une histoire érotique de l’antiquité. » (Payot 2019). Le chapitre 4 s’intitule « Les seins de l’Amazone » (pages 69-81)
Je renvoie également à l’article de Wikipédia ainsi qu’aux liens suivants :
• https://mythologica.fr/grec/amazone.htm
• https://dailygeekshow.com/histoire-des-amazones-mythologie/
• https://www.grands-espaces.com/decouvertes/la-legende-des-amazones/
• https://www.terrafemina.com/article/amazones-au-dela-du-fantasme-des-pionnieres-de-l-egalite_a347565/1
Dans la mythologie grecque, les Amazones sont un peuple de femmes guerrières que la tradition situe sur les rives de la mer Noire, certains historiens les plaçant plus précisément sur les bords du Pont-Euxin dans le nord de l'Asie Mineure actuelle, et d'autres dans l’extrême ouest de la Libye.
Les Amazones apparaissent pour la toute première fois dans l'Iliade.
Selon l'historien Justin, la tradition inspirée de l’Éthiopide d'Arctinos de Milet prétendant que les Amazones coupaient leur sein droit ou le brûlaient afin d'être de meilleures archères, n'est que le résultat d'une fausse étymologie. Les anciens témoignages artistiques ne vont cependant pas dans ce sens et les Amazones sont toujours représentées avec leurs deux seins, celui de droite étant simplement recouvert.
Les Amazones, filles d'Arès par la Nymphe Harmonie, étaient un peuple de femmes guerrières, toutefois certains auteurs pensent qu'Aphrodite était leur mère, ou encore Otréré, fille d'Arès
Elles vivaient, au début, au bord du fleuve Amazone, qui porte aujourd'hui le nom de Tanaïs, fils de l'Amazone Lysippé, qui offensa Aphrodite par son mépris du mariage et son amour de la guerre.
Pour se venger, Aphrodite fit tomber Tanaïs amoureux de sa mère; mais, plutôt que de se laisser aller à une passion incestueuse, il préféra se jeter dans le fleuve et se noya. Lysippé, pour échapper aux reproches de son ombre, conduisit ses filles non loin des côtes de la mer Noire, jusqu'à une plaine proche du fleuve Thermodon, qui prend sa source dans les hautes montagnes de l'Amazonie, et là, elles formèrent trois tribus qui fondèrent chacune une cité.
Les Amazones ne reconnaissaient de filiation que par la mère et Lysippé avait instauré une règle qui astreignait tous les hommes à faire les tâches domestiques, tandis que les femmes combattraient et gouverneraient.
Les origines des récits des Amazones ont longtemps fait l’objet de spéculations parmi les érudits classiques, jusqu’à ce que l’archéologie moderne découvre des tombeaux mythiques avec des guerrières ensevelies sous de grands tumulus dans la région de l’Altaï, en Sibérie.
AU CŒUR DES MYTHES GRECS
A chaque héros grec son Amazone, vaincue par les armes et par le sexe. Selon les récits, de nombreux héros grecs — Bellérophon, Achille, Héraclès, Thésée ou encore Priam — ont eu affaire à elles, et bien souvent, chacun eut sa reine à aimer et, finalement, à tuer. Bellérophon, après avoir tué la Chimère, affronte et vainc les Amazones. Achille affronte Penthésilée, venue secourir les Troyens, s'en éprend et la tue dans le même temps.
Pour son neuvième travail, Héraclès doit s'emparer de la ceinture d'Hippolyte, reine des Amazones, et finira par massacrer celle-ci, ainsi que ses compagnes.
Une autre Amazone, Antiope, fut l'épouse de Thésée et ainsi la seule Amazone connue pour s'être mariée. De leur union naquit un fils nommé Hippolyte, du même nom que la sœur d'Antiope. Il existe plusieurs versions expliquant sa relation avec Thésée.
Selon une des versions, Thésée, roi d'Athènes et compagnon d'Hercule lors de la bataille de Thémiscyre, durant le neuvième de ses douze travaux, enleva Antiope et la ramena chez lui. Selon Philochore, Hercule donna Antiope à Thésée comme part du butin.
Selon Pausanias le Périégète, Antiope tomba amoureuse de Thésée et quitta volontairement les Amazones.
Les Amazones attaquèrent Athènes afin de sauver Antiope et de récupérer la ceinture d'Hippolyte. Elles connurent la défaite lors d'une bataille près du mont d'Arès. Durant cette bataille, connue sous le nom de bataille d'Attique, Antiope est tuée accidentellement par une Amazone nommée Molpadia, qui à son tour est tuée par Thésée. Les tombes d'Antiope et de Molpadia sont à Athènes.
SYMBOLE D’UNE SOCIETE MATRIARCALE
Les Amazones voient leur continuité au féminin, puisque la légende dit qu’elles tuent les enfants mâles et n’élèvent que les filles, ce qui peut paraître difficile pour assurer leur perpétuation, mais il serait possible qu'après le sevrage, les garçons aient été confiés aux hommes avec lesquels elles ont enfanté.
Cela supposerait plutôt un type de société matriarcale, ce dont les Grecs avaient horreur. Ce pourrait être la raison pour laquelle ils blâment tant cette population. La légende rapporte également que les Amazones ne gardent auprès d’elles que des hommes mutilés, estropiés, prétendant que cela augmenterait la domination de leur sexe, l’infirmité empêchant les hommes d'être violents et d’abuser du pouvoir. On dit à ce propos que la reine Antianeira aurait répondu à une délégation d’hommes scythes qui s’étaient proposés comme amants exempts de défauts physiques que « l’estropié est un meilleur amant ».
ALEXANDRE ET LES AMAZONES
Une tradition située à la frontière de l’histoire et du mythe attribue à Alexandre le Grand une rencontre avec la reine des Amazones, Thalestris (ou Myrina). Cette tradition issue de la Vulgate d'Alexandre (Diodore, Quinte-Curce, Justin) provient de Clitarque et d’Onésicrite, contemporains des conquêtes de l’Asie dont les récits délivrent une part de fables et de merveilleux. Un historien de la conquête, non identifié, juge qu’Alexandre se doit de rencontrer les Amazones car Héraclès et Achille, son ancêtre mythique, les ont combattues.
Diodore écrit que la reine des Amazones désire un enfant d’Alexandre : « Par ses exploits, il était en effet le plus brave de tous les hommes tandis qu’elle l’emportait sur le reste des femmes par sa force et sa bravoure. Celui qui naîtrait de parents excellents surpasserait donc le reste de l’humanité ». Quinte-Curce ajoute que « treize jours furent consacrés à satisfaire la passion de la reine ».
Cette rencontre avec la reine des Amazones est considérée comme une fiction par les historiens Plutarque et Arrien
LES AMAZONES ET LES HOMMES
L'un des problèmes de réalité historique du mythe antique des Amazones le plus soulevé concerne leurs usages et coutumes en matière de relation et de sexualité. Selon Aristote, les Amazones tueraient leurs enfants mâles ou les rendraient aveugles ou boiteux, pour ensuite les utiliser comme serviteurs ou pour assurer leur descendance. Elles s'unissaient une fois par an avec les hommes des peuplades voisines, dont elles choisissaient les plus beaux.
Pour concevoir, elles vont chasser deux ou trois hommes bien obligés de copuler, peut-être par plaisir vu qu’elles sont super-sportives. Peut-être aussi parce qu’ils seraient tués s’ils ne s’exécutent pas. Raide tout court vaut mieux que raide mort. Elles choisissaient des mecs au top !
D'après les Grecs, les Amazones seraient des femmes hostiles aux hommes, leur comportement sexuel serait décrit comme une pure sauvagerie car leurs rapports seraient sans limite et hors mariage. Selon certains historiens antiques, les guerrières d'Eurasie jouissaient d'une sexualité libre et conséquente, avec des hommes des villages voisins de leurs choix avec lesquels elles ont rendez-vous.
Selon Strabon, les Amazones seraient un peuple nomade vivant avec les Gargaréens en Colchide. Ces deux communautés auraient été chassées de Thémyscira, les plaines de la région du Thermodon, pour ensuite vivre en Caucase du Nord. Une fois installés, les Gargaréens auraient décidé de rompre avec les Amazones et une guerre se serait installée. Lorsque les hostilités ont passées, les Gargaréens et les Amazones auraient décidé de vivre séparément, en voisin, avec pour séparation une montagne. Ils font un contrat attestant qu'ils se retrouveraient seulement deux mois dans l'année au printemps, dans l'obscurité pour engendrer des descendants. Si on se réfère à cette description, chacun des deux peuples monte la montagne pour se retrouver à son sommet dans l'obscurité. Un sacrifice serait donné et les Gargaréens et les Amazones s'accoupleraient dans l'obscurité sans avoir le choix du partenaire puis, une fois l'acte achevé, les Gargaréens congédieraient les guerrières. Au moment des naissances, si l'enfant se révèle être une fille, elle peut rester avec sa mère mais si ce dernier est un garçon alors il est amené aux Gargaréens qui, par doute, le reconnaissent comme leur propre enfant.
UNE INSULTE AU MODELE CLASSIQUE
Les Grecs considéraient qu’être une Amazone était une insulte au modèle classique de la femme, ces guerrières n’étant ni épouses ni mères. Les Amazones refusent de se soumettre aux hommes, elles tuent les jeunes garçons et entraînent les jeunes filles au maniement de l’arc et du javelot. Elles incarnent la barbarie et l’image de la cavalière qui excelle dans l’art de la guerre.
Des femmes qui maniaient l’arc et la lance, qui montaient à cheval à cru, ne pouvaient que choquer. Une Amazone, c’est, pour les anciens, une fille à dompter, comme une jument sauvage.
Comme l’écrit CG Schwentzel, « les Amazones étaient des figures mythiques bien qu’étranges, fascinantes parce qu’agressives. ». Elles étaient érotiques comme Aphrodite et combattantes comme Arès, le Dieu de la guerre. Femmes libres, les Amazones sont, dans l’Antiquité grecque, l’incarnation du désordre. L’Amazone représentée par le sculpteur Polyclète, au Vème siècle avant notre ère, correspond aux canons de la beauté féminine, avec ses deux seins en poire, dont un découvert. Schwentzel nous le dit : elle est « même très aguichante avec sa poitrine nue et ses jambes outrageusement découvertes. »
Ces guerrières scythes auraient été en quelque sorte des pionnières de l’égalité ! Je renvoie sur ce point à l’article de Pauline Machado publié sur Terrafemina en 2019 et cité en biographie.
Au-delà du mythe, les Amazones ne sont pas un modèle, car il reposerait sur une société matriarcale et sans hommes, une fois assurée la fonction de reproduction. Une société inconcevable et invivable à l’évidence. Je retiens cependant de ce mythe la femme qui se bat, comme un homme, et qui revendique sa liberté, y compris sexuelle. Et de ce point de vue, les Amazones furent des « précurseuses » ! Sans revendiquer cette filiation, je retiens d’elle la volonté d’égalité, la capacité de se battre et la liberté sexuelle, sans aller jusqu’à réduire l’homme au rôle d’amant et de reproducteur.
PRINCIPALES SOURCES
Sur le sujet, je recommande tout particulièrement la lecture du livre de Christian-Georges Schwentzel : « Le nombril d’Aphrodite. Une histoire érotique de l’antiquité. » (Payot 2019). Le chapitre 4 s’intitule « Les seins de l’Amazone » (pages 69-81)
Je renvoie également à l’article de Wikipédia ainsi qu’aux liens suivants :
• https://mythologica.fr/grec/amazone.htm
• https://dailygeekshow.com/histoire-des-amazones-mythologie/
• https://www.grands-espaces.com/decouvertes/la-legende-des-amazones/
• https://www.terrafemina.com/article/amazones-au-dela-du-fantasme-des-pionnieres-de-l-egalite_a347565/1
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