Un mariage réussi

- Par l'auteur HDS Philus -
Récit érotique écrit par Philus [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Un mariage réussi Histoire érotique Publiée sur HDS le 17-02-2021 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Un mariage réussi
Si un oiseau pouvait décrire la ville de Fontvieil, il dirait qu’elle ressemble à une grande croix dont les quatre branches, de longueurs à peu près égales, se coupent à angle droit en leur milieu. Une route nationale allant de Vichy à Limoges la tranche d’est en ouest, tandis qu’une autre venant de Châteauroux et se terminant à Périgueux la pourfend du nord au sud. Chacune de ces voies est bordée de maisons et d’immeubles anciens ainsi que de nombreux commerces aux vitrines copieusement souillées par temps de pluie en raison du passage continu des véhicules. L’animation principale de la cité anime surtout le croisement des deux nationales, seul carrefour à être équipé de feux tricolores et, à juste titre, appelé centre-ville par les habitants. Cette configuration particulière a naturellement divisé la ville en quatre quartiers. Le parc, dont le maire est très fier, laisse peu de place aux maisons du nord-ouest de la localité. Il s’agit du secteur le plus cossu, suivi de près par celui situé au nord-est. Viennent ensuite le quart sud-ouest et enfin la zone commerciale et industrielle peu attirante au sud-est. En s’approchant d’un coup d’aile vers le parc, notre oiseau pourrait apprécier sereinement les bosquets d’essences variées et les plans d’eau sur lesquels nagent en arabesques gracieuses quelques cygnes hautains et colverts cancanant. Il apprécierait également les fontaines, où aiment à s’ébrouer ses amis passereaux et les bancs publics chers aux amoureux, mais aussi aux personnes âgées et aux mères surveillant leurs enfants.
*Cette année-là dans le parc, un dimanche après-midi de printemps sur l’un des bancs de la grande clairière, se tenait enlacé un couple de jeunes gens. Marie-Pélagie Vernaclier était une fort jolie femme de moins de vingt-cinq ans. Les cheveux longs et roux, les yeux verts et la peau laiteuse parsemée de quelques rares taches de rousseur, elle aimait montrer ses jambes minces, élancées et nues sous une jupe dont la faible longueur attirait toujours les remontrances de son père. Ce dernier, qui gérait un cabinet vétérinaire particulièrement important au centre-ville et un autre plus modeste situé dans un immeuble du quartier fortuné, était sensible aux qu’en-dira-t-on surtout s’ils provenaient de sa clientèle. Dans ce même édifice exerçait et habitait un dentiste de renom. En allant se faire soigner, Marie-Pélagie avait croisé plusieurs fois le fils de la maison, Pierre-Damien Tervallon, avec qui elle n’échangeait à ces occasions qu’un bonjour poli tout en admettant en son for intérieur qu’il était beau garçon. Brun, les yeux bleus, sensiblement plus âgé qu’elle, il était grand, mais rébarbatif au sport, il n’était pas très musclé. Pierre-Damien se contentait de la regarder sans trop se poser de questions, mais il lui arrivait quelquefois de se retourner lorsqu’elle montait l’escalier. Il avait toujours tenté, en vain, d’apercevoir sa culotte sous ses minijupes, à tel point qu’il se demandait parfois si elle en portait. C’est quand ils se retrouvèrent sur les bancs de l’amphithéâtre de la faculté de médecine de Limoges qu’ils firent plus ample connaissance et commencèrent à sortir ensemble. Après deux ans d’études, Marie-Pélagie et Pierre-Damien souhaitèrent vivre sous le même toit et, pour ne pas choquer la famille de l’un comme de l’autre, songèrent à se marier. La question du mariage fut posée aux quatre parents indépendamment. Passées quelques hésitations bien compréhensibles, après tout ces jeunes n’avaient pas de situation professionnelle, que feraient-ils d’un enfant s’il en arrivait un, quels seraient leurs moyens de subsistance, etc. Ils se laissèrent toutefois convaincre après que les pères se furent mis d’accord sur un montant de pension confortable, eu égard à leurs revenus propres. Le bonheur s’emparait de Marie-Pélagie et de Pierre-Damien, les parents avaient simplement subordonné leur accord à une condition, celle du choix des témoins. Les deux tourtereaux s’étaient entre-regardés étonnés de cette exigence inattendue, puis acceptèrent bien volontiers le marché.
Pierre-Damien lança quelques morceaux de pain aux pigeons qui se pressaient autour du banc.
— Tu connais ton témoin ? questionna-t-il.
— Je ne l’ai pas revu depuis dix ans, répondit Marie-Pélagie. Un lointain cousin en Normandie, à Caen je crois, a un fils dont mon père est parrain : un garçon d’environ notre âge, du nom d’Olivier Castaing. Mon père ne s’est pas beaucoup occupé de lui et c’est pour lui l’occasion de se rappeler à son bon souvenir. La dernière fois que nous nous sommes vus, nous avons dû nous chamailler pour un ballon. Je ne me souviens plus beaucoup de lui. Et toi, ton témoin ?
— C’est un peu le même genre. Ma mère a une amie avec laquelle elle est toujours fourrée. Sa fille Helena Mousquet, également de notre âge, est partie étudier au Québec il y a plusieurs années. Elle s’y est tellement bien plu qu’elle ne souhaite pas rentrer en France. En l’invitant pour être mon témoin, mère joue sur plusieurs tableaux. Elle fait revenir la fille en France pour un motif difficilement refusable à la grande satisfaction de sa propre mère qui ne la voit pas souvent et elle se fait bien voir de son amie. Comme celle-ci est bien copine avec la sous-préfète... On ne sait jamais, ma mère assure ses arrières.
— C’est amusant : ils ne se connaissent pas et arrivent tous les deux par le même TER de six heures et demie vendredi matin, fit remarquer Marie-Pélagie.
— Oui, ils auront passé la nuit dans le train, ils ne seront pas frais ! Il faudra aussi qu’on se lève de bonne heure pour les accueillir ça, c’est déjà moins drôle...
— Heureusement que les parents seront là, ils pourront les reconnaître facilement.
Pierre-Damien ne répondit pas, il se tourna vers sa fiancée et l’embrassa tendrement.
*Jeudi vingt et une heures quarante-cinq à la gare d’Austerlitz ; l’unique omnibus de vingt-deux heures dix à destination de Limoges desservait heureusement la commune de Fontvieil. La gare était presque déserte et seuls, quelques touristes aux destinations inconnues se pressaient ou flânaient sur les quais en tirant leur valise à roulettes. Dehors, la nuit noire repoussait les pigeons eux-mêmes vers les poutrelles métalliques de l’édifice, estimant qu’il n’était plus temps pour eux de glaner les reliefs des sandwiches dévorés à la hâte par les voyageurs. Olivier Castaing composta son billet tout en regardant le tableau d’affichage des départs. Tirant sur sa valise, il enfila un quai où était stationné un train. Évidemment, sa place n’était pas dans les premiers wagons, mais dans les derniers. Ayant enfin rejoint sa voiture, il grimpa trois marches hautes et s’engagea dans le couloir jusqu’à son compartiment. Olivier espérait bien être seul pour voyager. « Dans un omnibus de cet âge et à cette heure-là, il ne doit pas y avoir beaucoup de monde », pensait-il. Il fit coulisser la porte et fut déçu de voir une des banquettes déjà occupée par un homme obèse qui ronflait les yeux clos, la tête posée contre la têtière près du rideau de la fenêtre. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Olivier opta pour le siège opposé et s’installa le plus confortablement possible pour la nuit. Il tentait de faire abstraction des ronflements sonores de l’individu quand il flaira soudain une odeur pestilentielle. L’homme, aux habits douteux, exhalait une forte puanteur d’urine et de crasse qu’Olivier n’avait pas perçue immédiatement. Il essaya bien de résister, mais c’était au-dessus de ses forces et, nauséeux, se précipita dans le couloir. Entrouvrant une fenêtre, il respira un peu d’air frais. Une jolie fille brune aux yeux bleus qui regardait les lumières de la ville à côté de lui, tourna la tête et lui sourit avant de faire demi-tour pour pénétrer dans le compartiment voisin. Le train démarra et Olivier referma la fenêtre. « Je n’aurais pas pu tomber sur elle ! », se désola-t-il. Au bout d’une demi-heure, Olivier rentra dans son compartiment et s’allongea sur la banquette le plus loin possible de l’individu. Malgré tous ses efforts, il ne put y demeurer et ressortit rapidement dans le corridor. Il essaya vainement une deuxième fois puis une troisième. À la dernière, il retrouva la jeune fille dans le couloir.
— Bonsoir Mademoiselle, fit-il en s’inclinant légèrement. Je m’appelle Olivier Castaing. Je vais jusqu’à Fontvieil.
— Bonsoir, répondit-elle. Mon nom est Helena Mousquet. Vous non plus ne pouvez pas dormir ?
— Je pourrais si l’homme qui est avec moi n’exhalait pas une odeur de porcherie. C’est insupportable.
Olivier était un fort beau garçon d’environ vingt-cinq ou vingt-six ans. Pas très grand, mais bien charpenté, il avait les traits fins soulignés par des yeux brun profond. Helena trouvait Olivier un peu « vieille France », mais fort à son goût. Elle ne put s’empêcher de répondre :— Je suis seule dans mon compartiment, si vous n’avez pas peur de vous compromettre, il y a une banquette de libre.
Helena était mignonne, Olivier n’hésita pas une seconde :— Vous me sauvez la vie.
— La nuit seulement, la nuit… répondit Helena en souriant de ses dents blanches.
Olivier revint brièvement dans son compartiment, prit sa valise et pénétra dans celui d’Helena qui tira totalement les rideaux donnant sur le couloir. Elle s’allongea ensuite sur une banquette faisant retomber légèrement sa minijupe noire. Olivier s’installa en face et, à la faible lumière du plafonnier, ne manqua pas de détailler avidement la culotte bleu ciel que lui dévoilait, intentionnellement il en était sûr, Helena. Exposant ses jolies jambes, elle lui lança un regard non équivoque et tendit la main vers l’interrupteur. Le compartiment fut plongé dans l’obscurité hormis un faible espace entre les deux rideaux de la fenêtre qui diffusait la lumière ténue de la Lune et des étoiles. Helena tendit une jambe et vint, de son pied nu, toucher le tibia d’Olivier qui était encore assis. Surpris, il prit la cheville d’Helena sur laquelle il déposa ses lèvres furtivement. L’absence de réaction de la jeune femme l’encouragea et il remonta le mollet et la cuisse en une chaîne ininterrompue de baisers jusqu’au petit sous-vêtement. Il redescendit de la même manière par l’autre jambe et recommença, mais s’arrêta cette fois-ci à la culotte bleue. Il appuya fortement sa bouche à travers le tissu et devina la tendre chair de la vulve sur ses lèvres. Helena poussa un profond soupir et remonta sa jupe un peu plus. Olivier agrippa la ceinture de la culotte et la fit glisser lentement jusqu’aux pieds. Il ôta une jambe d’Helena du sous-vêtement afin de faciliter les mouvements de sa compagne qui écarta les cuisses aussitôt. Son sexe s’offrait à sa portée, il en caressa les lèvres de la bouche ainsi que le pubis qui était totalement épilé. La peau d’Helena était douce et répandait un agréable parfum mélangé d’eau de toilette et de la cyprine qu’elle sécrétait déjà. Olivier ouvrit la bouche et fit pénétrer sa langue entre les deux lèvres du sexe d’Helena. Caressant la paroi la plus sensible du vagin de manière appuyée puis le clitoris, il lécha rapidement l’un et l’autre et recommençait. Helena gémissait sous la caresse, lubrifiait de plus en plus et redressait souvent son bassin de sorte que son anus se trouvait à hauteur de la bouche d’Olivier. Pour ne pas être en reste, ce dernier suçait le sphincter chaque fois qu’il le pouvait avant de faire retomber les fesses d’Helena sur la banquette pour reprendre son cunnilingus. Helena gémissait de plus en plus fort et soudain, appuya fortement la tête d’Olivier contre son bas-ventre. Son cri d’orgasme fit sursauter son amant qui n’en avait jamais entendu de semblable. Son lubrifiant lui trempait les fesses et affluait dans la bouche d’Olivier. Après trente secondes de crispation, Helena desserra ses cuisses qui prenaient la tête de son partenaire en étau et retomba pantelante et essoufflée sur la banquette en tissu. N’ayant pas la place pour se coucher à côté d’elle, Olivier avança sur le sol à genoux, se pencha vers le visage d’Helena et l’embrassa fougueusement. Helena répondit au baiser avec sa langue puis le releva.
— Prends-moi, vite, lui dit-elle dans un souffle.
Olivier défit la ceinture de son pantalon, puis le baissa avec le slip sur ses chevilles pour s’en débarrasser maladroitement en secouant le pied. Sa caresse à Helena l’avait tellement excité que sa verge était raide et le gland gonflé. Se mettant à genoux sur la banquette, il se coucha sur Helena qui écarta les jambes en repliant les genoux contre sa poitrine. Olivier approcha son pénis du sexe offert et le plongea de toute sa longueur dans le vagin. Un formidable soupir sortit de la bouche d’Helena, soupir qui se transforma en gémissements saccadés aux premiers va-et-vient de la verge d’Olivier. La position choisie permettait une pénétration profonde et Olivier vint assez vite à la limite de l’orgasme. Il réussit cependant à se contrôler en attendant Helena qui ne tarda pas à le rejoindre. Les deux jeunes gens jouirent en même temps et leurs cris se mêlèrent au bruit du train sur la voie ferrée. Olivier, qui n’avait pas eu de relations sexuelles depuis plusieurs mois et qui ne se masturbait pas souvent éjacula une dizaine de fois avec force. Helena avait quitté un petit ami récemment, mais se caressait régulièrement même pendant sa liaison, car elle appréciait le plaisir solitaire. Toutefois, rien ne valait pour elle l’orgasme né d’un cunnilingus ou d’un pénis allant et venant dans son vagin, voire dans son rectum. Les amants se séparèrent. Épuisé, Olivier se coucha sur la banquette vide tandis qu’Helena restait sur la sienne. L’heure tardive, la fatigue du voyage et leurs ébats firent que le sommeil les enleva très vite l’un à l’autre.
Le téléphone portable réveilla Helena à six heures. Elle s’étira, ouvrit son sac duquel elle sortit une culotte propre. Elle y jeta en vrac celle qui traînait à terre depuis le début de la nuit et secoua Olivier :— Réveille-toi ! Nous sommes presque arrivés.
Il prit son temps, se rhabilla également et lorgna sa montre.
— Tu ne vas pas jusqu’à Limoges ? interrogea-t-il, étonné.
— Non, je m’arrête à Fontvieil.
— Toi aussi ! Mais qu’est-ce que tu vas faire dans ce trou ?
— Je suis témoin pour un mariage.
— Pas possible, moi aussi. Décidément, nous avons beaucoup de choses en commun. Peut-être nous verrons-nous à la mairie. Laisse-moi ton numéro de portable, voici le mien, dit Olivier en lui tendant un morceau de papier griffonné.
Helena s’exécuta et ordonna :— Sortons, le train s’arrête.
*Marie-Pélagie était accompagnée de son père tandis que Pierre-Damien attendait avec la mère d’Helena à la gare de Fontvieil. L’heure matinale embrumait encore les esprits et personne ne parlait. Helena entra la première dans le hall. Dès qu’elle aperçut sa mère dans le petit groupe, elle courut se jeter dans ses bras.
— Tu es fatiguée, ma fille, ça se voit. Tu as les yeux tout cernés, dit Madame Mousquet naïvement.
Helena, repensant à la nuit qu’elle venait de passer, sourit intérieurement et répliqua :— Tu sais, je n’ai pas beaucoup dormi dans le train.
— Tu te souviens de Pierre-Damien, le fils de ton dentiste ?
Helena eut un regard charmeur vers Pierre-Damien puis l’embrassa.
— Oui, mais ça fait longtemps que je ne l’ai pas vu. J’ai raté quelque chose, on dirait...
Au même instant se déroulait une scène analogue, Marie-Pélagie et son père accueillaient Olivier :— Il est loin le temps où nous jouions au ballon, dit-elle en l’embrassant.
— Oui, tu... tu as changé, répondit Olivier intimidé par la beauté de sa cousine éloignée.
Les présentations faites, Monsieur Vernaclier et sa fille suivis d’Olivier qui ne comprenait pas se rapprochèrent de Madame Mousquet, sous les yeux arrondis d’étonnement d’Helena.
— Helena, je te présente Olivier Castaing le témoin de Marie-Pélagie ma fille. Olivier, je te présente Helena Mousquet, témoin de Pierre-Damien, mon futur gendre.
Tout s’éclaira pour Olivier et Helena qui échangèrent un regard complice et amusé. Vernaclier continua.
— J’ai pris la sept places. Je vous emmène, venez avec moi.
Tous sortirent de la gare en direction du parking et montèrent dans une voiture spacieuse. Passant devant l’hôtel Excelsior, un établissement de luxe, le père de Marie-Pélagie s’arrêta.
— Marie-Pé., tu montres la chambre à Olivier et vous revenez à la maison. Je dépose Madame Mousquet chez elle puis je rentre avec Pierre-Damien et Helena. Nous déjeunons tous les dix ensemble à midi, j’ai invité les parents d’Helena. Pour ce soir, nous aviserons.
Olivier descendit de la voiture, prit sa valise dans le coffre et attendit Marie-Pélagie qui alla directement à la réception réclamer la clé de la chambre réservée. L’ascenseur s’arrêta au quatrième étage et les deux jeunes gens pénétrèrent dans la pièce. Marie-Pélagie émit un sifflement d’admiration.
— Je n’étais jamais venue dans une chambre comme celle-ci, dit-elle. Qu’elle est belle !
Olivier, moins impressionné quoique n’ayant guère d’expérience en la matière, posa sa valise et fit mine d’être blasé.
— Ouais ! Pas mal… Va voir la salle de bains, elle devrait te plaire si elle est comme le reste.
Marie-Pélagie ouvrit délicatement la porte et actionna l’interrupteur. Olivier avait bien deviné. Une faïence saumon recouvrait superbement le sol et les murs de la salle de bains quant à la baignoire, la douche et le lavabo, ils étaient d’un rose tendre. Toute la robinetterie était dorée et une profusion de serviettes de toilette et de peignoirs allant du rose vif au rose orangé attendaient sur un séchoir chauffant. Marie-Pélagie regardait avec envie l’immense baignoire.
— Il n’est que sept heures et demie, je n’ai pris qu’une douche rapide ce matin ; j’ai envie d’un bon bain.
— Ne te gêne pas, répliqua Olivier. Nous avons le temps.
La jeune femme n’attendit pas qu’Olivier sortît de la pièce pour choisir un parfum moussant parmi les cinq présentés. Elle en aspergea copieusement le fond de la baignoire et fit couler dessus un flot d’eau chaude du robinet doré. Elle ôta son pull-over et son soutien-gorge devant Olivier qui l’observait en tenant la porte. Il apprécia à sa juste valeur la beauté de la poitrine de Marie-Pélagie. Quand elle s’attaqua à la ceinture de son pantalon, tout en le regardant en souriant, il referma avec tact. Son sexe se réveilla malgré les remontrances qu’il s’infligea à lui-même. C’était sans compter sur la malice de Marie-Pélagie, car au bout de quelques minutes :— Olivier ! J’aimerais bien que tu me frottes le dos. Ne crains rien, j’ai de la mousse partout : tu ne verras rien.
Demandé ainsi, Olivier se dit qu’il ne pouvait pas refuser, à moins de passer pour plus pudibond qu’il était. Comme il se doutait que son aventure dans le train avec Helena se saurait un jour ou l’autre, il n’aurait guère d’excuses pour expliquer son refus à une demande aussi banale en apparence.
— Je viens dans cinq minutes, cria-t-il, la main en porte-voix.
Il ignorait pourquoi il avait dit ça. Son instinct le lui avait commandé sans doute, car il colla son oreille à la porte et écouta la belle Marie-Pélagie dans son bain. Au début, il n’entendit que le clapotis de l’eau de la baignoire, puis ce fut le silence seulement troublé, toutes les cinq secondes par un faible gémissement reconnaissable entre tous. Olivier se mit à bander immédiatement, car, il en était sûr, Marie-Pélagie se masturbait en l’attendant. Si Olivier avait raison, il savait qu’il avait toutes ses chances. Il entra brusquement, la jeune femme sursauta en retirant précipitamment une de ses mains qui était sous l’eau.
— Tu m’as fait peur, dit-elle. Enlève ta chemise, tu vas être trempé. Prends la fleur de douche et frotte-moi le dos s’il te plait.
Olivier obéit et avança torse nu vers la jeune femme qui eut un regard de victoire en direction de la bosse que dessinait le sexe d’Olivier dans sa braguette. Elle se pencha en avant et présenta son dos qu’Olivier frotta. En s’approchant du bas des reins, Marie-Pélagie eut un geste astucieux qui fit glisser la fleur de douche sur ses fesses. Celle-ci s’échappa des mains d’Olivier et il continua de frotter du plat des doigts. Non seulement Marie-Pélagie ne dit rien, mais au contraire elle dirigea Olivier par-derrière, pour qu’il lui caressât le sphincter et la vulve. Excité au plus haut point, Olivier plongea un doigt dans l’anus de Marie-Pélagie qui gémit de plaisir. Après plusieurs va-et-vient il se retira, soucieux.
— Marie-Pé., dit-il en reprenant le diminutif qu’il avait entendu des lèvres de son père. Tu te maries demain, nous ne pouvons pas faire ça à Pierre-Damien.
— Écoute, nous nous marions avec une grande liberté sexuelle. C’était une de nos conditions. Naturellement, nos parents ne savent rien, ils sont trop vieux jeu. Tiens, je suis sûr qu’Helena se fait sauter par Pierre-Damien en ce moment. As-tu remarqué comme elle le dévorait des yeux ?
— Helena ! Mais Helena et moi, on a… cette nuit… dans le train…— Eh bien ! J’en apprends de belles ! fit Marie-Pélagie en riant. J’espère qu’elle m’en a laissé.
La jeune femme se mit alors sur le dos, les jambes écartées, seuls ses genoux sortaient de la mousse du bain.
— Caresse-moi ! J’ai déjà commencé en t’attendant. Je savais bien que tu étais derrière la porte.
— J’ai besoin d’un encouragement, répliqua Olivier en quittant son pantalon et son sous-vêtement.
Il mit sous le nez de Marie-Pélagie une verge décalottée raide comme un bambou. La jeune femme la saisit à pleine bouche et la suça gloutonnement pendant plus d’une minute.
— À toi maintenant ! fit-elle. Ensuite, tu m’emmèneras sur le lit.
Olivier plongea son bras dans la mousse du bain et se mit à caresser l’intérieur des cuisses de sa partenaire qui fermait les yeux. En passant d’une jambe à l’autre, il effleurait « négligemment » les douces lèvres de la vulve ainsi que le pubis aux poils taillés. Marie-Pélagie gémissait de plus en plus fort à chaque passage et, n’y tenant plus, elle immobilisa la main du garçon pour la laisser immobile sur son sexe. Tendant le médius, Olivier le glissa entre les lèvres et remonta jusqu’au clitoris qu’il excita par petites touches circulaires. À intervalles réguliers, il s’aventurait dans le vagin avec le même doigt ou bien dans le rectum avec le pouce. Quand il la sut prête pour le grand saut, il resta sur le clitoris pour le titiller rapidement et s’approcha du visage de Marie-Pélagie pour l’embrasser fougueusement de la langue. Elle répondit à son baiser au début, toujours en gémissant, puis elle détourna la bouche et proféra un puissant râle d’orgasme tout en saisissant fortement le poignet d’Olivier des deux mains. La tempête passée, Marie-Pélagie retira le bras d’Olivier, serra ses jambes et se tourna sur le côté dans la position du fœtus. Elle resta ainsi immobile pendant une minute, se laissant caresser tendrement par Olivier, puis elle se leva et sortit du bain.
— Donne-moi un peignoir s’il te plait.
Olivier s’exécuta et Marie-Pélagie passa le vêtement sans mettre la ceinture. Elle se saisit du pénis du jeune homme et le tira comme on tient un enfant par la main.
— Viens.
Parvenus près du lit, Marie-Pélagie lâcha la verge d’Olivier, s’allongea sur le dos et ouvrit le peignoir en grand.
— Bourre-moi la chatte ! intima-t-elle les yeux embués et bouleversés d’un désir glauque.
Olivier, que le langage inhabituel de sa compagne choquait un peu, se coucha sur elle dans la position du missionnaire et la pénétra. Après quelques va-et-vient, la jeune femme retourna violemment son amant et se retrouva en position d’amazone. Elle allait et venait à son rythme, Olivier ne faisait que la regarder. Ses longs cheveux roux lui battaient ses épaules blanches. Plusieurs fois, il la ralentit dans sa fougue, car il sentait approcher l’orgasme et il ne voulait pas jouir avant sa compagne. À un gémissement précis, Marie-Pélagie se coucha sur Olivier et de ses genoux faisaient monter et descendre son bassin le long de la verge d’Olivier. Elle se mit à crier longuement dans ses oreilles et planta douloureusement ses ongles dans les épaules de son amant. Son orgasme dura de nombreuses secondes pendant lesquelles Olivier parvint au sien et sentit sa semence se projeter plusieurs fois dans ce vagin en transe. Le corps de Marie-Pélagie s’écroula soudain sur celui d’Olivier, inerte et pesant. Les deux amants restèrent ainsi plusieurs minutes jusqu’à ce que Marie-Pélagie eût froid. Elle déclara apaisée, mais toujours impérative :— Préparons-nous, on va nous attendre.
*La portière de la voiture venait de claquer. Monsieur Vernaclier s’assura de voir entrer Marie-Pélagie et Olivier dans l’hôtel avant de redémarrer.
— Madame Mousquet, je vous dépose chez vous. Ma femme et moi vous attendons avec votre époux vers midi et demi. Les Tervallon ont dit qu’ils arriveraient à cette heure. Je garde Helena et Pierre-Damien, ils pourront toujours faire un tour au parc.
Madame Mousquet acquiesça et descendit un kilomètre plus loin. Enfin, Vernaclier arriva chez lui, attendu sur le perron par son épouse. Tous trois sortirent du véhicule.
— Allez vous promener, dit le père de Marie-Pélagie à l’attention des deux jeunes gens. Marie-Pé. ne devrait pas tarder. Rendez-vous impératif à douze heures trente pour le repas.
Lorsqu’ils furent dehors, Helena ne put s’empêcher de remarquer :— Quelle jolie maison ! Pourquoi Olivier n’est-il pas reçu ici ?
— Je pense que c’est pour lui laisser un peu d’indépendance. De plus, il y a des travaux de peinture chez Marie-Pé. Et puis, l’Excelsior, ça en impose…Helena hocha la tête puis, changeant de conversation :— Tu connais la maison, tu me fais visiter. On verra le parc après.
Pierre-Damien servit de cicérone à Helena au rez-de-chaussée et au premier étage. Helena voulut visiter les combles et Pierre-Damien la précéda dans un escalier étroit. Le grenier était vaste, il occupait toute la surface du bâti et la charpente paraissait démesurée ; on aurait pu y construire un deuxième niveau. Parmi le bric-à-brac commun à tous les greniers se trouvait, judicieusement placé sous une lucarne, un matelas épais recouvert d’un couvre-lit le mettant à l’abri de la poussière. Pierre-Damien semblait éviter de le regarder et Helena s’en aperçut. Elle se dirigea d’un pas décidé vers le lit improvisé et d’un coup sec tira le drap de protection.
— Tu as déjà sauté Marie-Pé. ici, je parie, fit Helena, un sourire en coin.
— Remets… remets le drap s’il te plait, répondit Pierre-Damien embarrassé.
— Ne sois pas gêné, Olivier m’a bien baisée sur une banquette de train cette nuit.
Pierre-Damien ouvrit des yeux ronds. Sans lui laisser le temps de répondre, Helena se jeta sur le futon et fit signe à Pierre-Damien de s’approcher.
— Allez, viens, rien qu’une fois…Joignant le geste à la parole, Helena projeta ses deux jambes à la verticale et ôta adroitement minijupe et culotte simultanément. Elle retomba sur le matelas, écartant les cuisses en direction de Pierre-Damien subjugué :— Elle ne te fait pas envie ? dit-elle en désignant sa vulve du menton.
Pierre-Damien fixa le sexe glabre d’Helena et, sans le quitter du regard, défit son pantalon et ses sous-vêtements. Nu, il se coucha tête-bêche au côté d’Helena qui finit de se déshabiller. Le pénis dressé, il mit la tête entre les jambes de la jeune femme et lui happa goulûment la vulve. Helena, qui louchait sur le gland de Pierre-Damien sous son nez, ouvrit la bouche en grand et le goba avec au moins autant de gourmandise. Pierre-Damien commença par introduire sa langue dans le vagin d’Helena qui répondit immédiatement par une abondante sécrétion de lubrifiant. Le jeune homme en profita pour enfoncer brièvement le médius dans la chaleur de ce puits intime et le mouilla copieusement en remuant la dernière phalange le plus loin possible. Il le ressortit trempé et gluant et le glissa ainsi facilement dans le rectum d’Helena qui poussa un soupir étouffé par la présence du gland de Pierre-Damien dans sa bouche. Helena, de son côté, n’était pas restée inactive. Ayant happé le sexe dilaté de son partenaire elle entama un mouvement rapide de va-et-vient des lèvres et de la langue. Elle absorbait la verge de Pierre-Damien de plus en plus loin jusqu’à la prendre dans sa totalité et se figea, immobile, le menton collé contre les poils pubiens et le nez au milieu du scrotum de son amant. La bouche démesurément ouverte, elle ne remuait que faiblement la gorge ce qui fit gémir Pierre-Damien qui n’avait encore jamais savouré une caresse aussi excitante. Enfin, les larmes aux yeux, elle relâcha totalement le pénis et lécha avec voracité le sexe de Pierre-Damien du gland aux testicules. Le jeune homme, quant à lui, avait maintenu ses caresses. Son doigt était maintenant plongé au maximum dans le rectum d’Helena et bougeait à peine. Ses lèvres essuyaient, avec un bruit d’éponge que l’on essore, le lubrifiant qui sortait de la vulve de sa maîtresse pour l’avaler à intervalles réguliers. Quand il sentit le sphincter d’Helena lui comprimer soudainement le doigt, il fit tournoyer sa langue sur le clitoris à une vitesse telle qu’Helena lâcha immédiatement le pénis et poussa un long et violent cri d’orgasme. Pierre-Damien craignit une seconde qu’on ne l’entendît de l’extérieur, mais il n’en fut rien. Helena, immobile sur le matelas, respirait rapidement en se remettant de la secousse. Après quelques minutes, Helena satisfaite et reposée reprit le gland de Pierre-Damien et le suça avidement. Pierre-Damien se laissa caresser et attendait patiemment l’orgasme qui vint brutalement par une demi-douzaine de jets de sperme qui envahirent la bouche d’Helena. Ce fut elle qui, à son tour, déglutit lentement et en dégustant les yeux fermés, le produit du plaisir de son partenaire. Elle fit demi-tour et se retrouva face à face avec lui, ils s’embrassèrent passionnément.
Une heure s’écoula pendant laquelle les deux amants chuchotèrent, se caressèrent et s’enlacèrent. Alors que Pierre-Damien lui léchait les seins, Helena glissa le médius dans son vagin et lui dit :— Tu n’aurais pas quelque chose de plus gros que mon doigt par hasard ?
Pierre-Damien sourit. Il se déplaça pour faire face à Helena qui était sur le dos. Prenant sa position favorite, elle saisit ses deux genoux qu’elle remonta contre sa poitrine, relevant ainsi son bassin et offrant à son amant indifféremment son vagin ou son rectum. Son regard embué de désir paraissait dire « Prends celui que tu veux ». Pierre-Damien enfonça délicatement son pénis dans la vulve d’Helena qui soupira doucement. Il entama une série de va-et-vient et avançait son gland d’un centimètre à chaque fois qu’il poussait. Helena gémissait sans interruption. Pour s’exciter davantage, elle glissa la main entre les deux pubis collés l’un à l’autre et caressa son clitoris. Pierre-Damien sentait les doigts de sa maîtresse s’agiter sur son petit bouton, mais il remarqua qu’elle en profitait également pour effleurer son membre quand il était à moitié ressorti. L’orgasme vint pour Helena qui se raidit en enfonçant le médius dans son vagin le long du pénis de Pierre-Damien, dont le sexe était peu habitué à cette excitation spéciale. Le spasme voluptueux d’Helena dura près de deux minutes et celui de Pierre-Damien se matérialisa par une dizaine de giclées rapprochées de liquide séminal dans le puits d’amour d’Helena.
Épuisés, les deux amants se reposaient de leurs ébats quand retentirent les cloches d’une église proche. Machinalement, Pierre-Damien les compta : douze !
— Vite, il est midi ! Il faut sortir d’ici.
Rapidement et en riant, les deux jeunes gens se rhabillèrent. Helena se peigna de ses mains aux doigts ouverts et Pierre-Damien tapota son pantalon qui avait été jeté dans la poussière du grenier. À peu près présentables, ils descendirent jusqu’au jardin. Un taxi partait, laissant sur place Olivier et Marie-Pélagie qui lui donna un coup de coude :— Tiens, regarde-les. Je te l’avais dit qu’ils auraient baisé ! souffla-t-elle.
— Ben ça alors !... répliqua Olivier sur le même ton.
Soudain une fenêtre s’ouvrit. C’était Madame Vernaclier :— Ah ! Les enfants ! Vous êtes là. Les parents de Pierre-Damien et d’Helena sont arrivés. Nous pouvons passer à table.

Le repas terminé, les quatre jeunes gens se retrouvèrent sous la tonnelle où rayonnait un soleil timide, mais de bonne volonté. Pierre-Damien, un peu renfrogné, dit discrètement à Marie-Pélagie sur le ton de la mauvaise humeur :— Olivier et moi on a baisé Helena d’accord, mais toi tu t’es fait sauter par Olivier aussi. Autrement dit, je suis le seul qui n’ait pas niqué deux fois aujourd’hui.
— Ce n’est pas pareil, chéri. Nous allons être mari et femme, nous pourrons tirer autant de coups que nous voudrons ensemble…— Non et non. Ça ne vaut pas, je t’emmène au grenier.
— Tu as de la chance que j’en ai envie aussi et que je t’aime, j’espère que vous n’avez pas taché le matelas, ou du moins, que les taches seront sèches.
— Pierre-Damien se leva en souriant, prit Marie-Pélagie par la main et l’emmena vers la maison.
— Nous revenons d’ici une heure ou deux, fit Marie-Pélagie sur un ton badin.
— N’oublie pas de remettre le couvre-matelas quand vous aurez fini, répondit Helena en pouffant.
*Trois mois après le mariage, Marie-Pélagie poussa du pied la porte de l’appartement que son mari et elle avaient loué quelques semaines auparavant, les yeux rivés sur le courrier du matin. Une lettre l’intriguait.
— Une lettre du Québec ! Ça ne peut être qu’Helena.
Elle ouvrit la missive impatiemment.
— Ça alors ! Olivier est parti vivre avec Helena au Québec et ils nous invitent à leur mariage. De plus, Helena est enceinte de trois mois, date prévue d’accouchement le premier février.
Pierre-Damien écoutait l’air soucieux.
— Trois mois tu dis, tout comme toi alors.
Marie-Pélagie réfléchit quelques secondes avant de répondre.
— Oui. Et tu sais ce que ça signifie ? Helena et moi sommes enceintes d’un nombre de jours identique et notre date d’accouchement est la même. Ce qui signifie que nous avons conçu notre enfant le même jour il y a trois mois, soit le jour où ils sont arrivés pour notre mariage.
— Mais encore… fit Pierre-Damien qui ne voyait pas où sa femme voulait en venir.
— Or ce jour-là, si ma mémoire est bonne, Helena et moi avons couché avec vous deux dans les vingt-quatre heures. Donc, sans analyse ADN, il est impossible de savoir si tu es le père des deux enfants, ou d’aucun d’eux, ou encore d’un sur deux, mais sans pouvoir affirmer lequel serait réellement le tien ! Et si Olivier nous donne tant de précisions, c’est qu’Helena et lui se posent la même question.
Pierre-Damien troublé et amusé à la fois par cette révélation déclara après mûres réflexions :— Il n’y a qu’une chose à faire. Accepte l’invitation et propose-leur d’être les parrain et marraine de notre enfant et vice-versa. Ils ne peuvent qu’en être arrivés à cette conclusion.
— Oui, c’est la meilleure solution, mais je suis bien contente d’être une femme, répliqua Marie-Pélagie. À ta place ou à celle d’Olivier, j’aurais du mal à supporter cette incertitude toute ma vie.

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